L'Art populaire contemporain Un art en marche

La page est créée Jacqueline Poirier
 
CONTINUER À LIRE
L'Art populaire contemporain Un art en marche
2EME BIENNALE D’ART SINGULIER A DIJON / PROJET

L’Art populaire contemporain
            Un art en marche
Une exposition du 22 mars au 15 avril 2012 à Dijon

                       Gaston CHAISSAC, Et plants de poireaux à repiquer

                      Artistes exposés

                                         Association Itinéraires Singuliers
                                           7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                         Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
« Il y a donc dans tout ce que vous verrez ici un « dire autre », un « autrement dit » qu’il
  nous est donné de redécouvrir, de revisiter mais aussi une souffrance qu’il nous est donné
    d’entendre au travers des formes, des couleurs, des silences dissimulés derrière telle ou
                                      telle œuvre, telle ou telle trace, telle ou telle esquisse ».

                                                                                 Alain Vasseur,
                                                                         Directeur de la biennale

Artistes exposés :
ACONCHA,                                                                       LACOSTE Alain
ALLUE Jose Luis,                                                          LADHARI Abdelaziz
ANTUNES Joaquim Baptista                                                        LALLIER Ciska
AUDIN Pascal                                                        LASSITER Charles Keeling
AZEMA Philippe                                                          LE BRICQUIR Danielle
BAILLY Carol                                                     LECARRE-GALIMARD Simone
BRUGEILLES Claude                                                    LE CHAPELAIN Monique
BURNEL Philippe                                                                LEDUC Eugène
CARLES TOLRA Ignacio                                                                    LEON
CHAÎBIA                                                                    LORTET Marie-Rose
CHAISSAC                                                                       MASSE Claude
CHICHORRO Mario                                                                  MOLLE Louis
DA FONSECA Jose Miguel                                                           PAUZIE Alain
DEREUX Philippe                                                           PELLIGAND Bernard
FAUCHERRE Jean                                                                          POPY
FILLAUDEAU Noël                                                               SAIDOU Claude
FROMENTY Claude                                                   SANFOURCHE Jean-Joseph
GIMEL Patrick                                                                SENDREY Gérard
HAAS Kurt Josef                                                                     STAËLENS
JACQUI Danielle                                                              TROVIC Jacques
KOCZY Rosemarie                                                     VAN DER STEEN Germain
LABELLE André                                                                       VODAINE
                                                                                      ZOHRA

                                                                Association Itinéraires Singuliers
                                                                  7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
ACONCHA (1946)
Peinture, collage, dessin et techniques diverses.

                                                       « De 1959 à 1965, j'ai dérobé tous ces savoirs avec mes
                                                       yeux, remplissant mon âme toute entière. J’étais prête
                                                       pour mon premier "Envol" : Paris 1965. »
                                                       Aconcha Sanz y Averhoff est née en 1946 à La Havane,
                                                       Cuba. Dès 1965 elle s'installe en Europe et vit d'abord
                                                       en France puis au Portugal, en Belgique et à nouveau en
                                                       France, dans le Haut-Var... Elle ne coupera pas ses liens
                                                       avec son pays d'origine, Cuba, où elle va très souvent.
                                                       Aconcha est une descendante d'une longue lignée
                                                       d'ancêtres venus du Benin, appartenant à l'ethnie
                                                       Yoruba, où l'expression artistique est prodigieusement
                                                       riche, diverse et abondante. Malgré leur exil forcé, ses
                                                       ancêtres garderont toutes leurs traditions, rituels et
                                                       initiations qui marqueront profondément les créations
                                                       d'Aconcha. Sa figuration est très personnelle et se
                   ACONCHA, CREDITS ?                  nourrit de ses racines.
                                                       Aconcha crée en toute liberté sans formatage : peinture,
                                                       sculpture, dessin. Elle ne veut pas être prisonnière d'une
                                                       méthode : son travail se décline donc par un flot de
                                                       couleurs, d'incrustations de tissus, de collages
                                                       superposées et enchevêtrés avec différents matériaux.
Ses moteurs sont l'enchantement et le plaisir. Elle peint pour se protéger, pour exister tout simplement. Elle
s'inscrit dans la mouvance de l'art primitif contemporain.
Son œuvre est souvent présentée dans des expositions autour de l’art cubain, de l’art primitif et de l’art brut.
Elle fut notamment présente au Spring art fair de ShangaÏ, à la biennale d’art hors les normes de Lyon, à la
biennale de peinture de La Havane, au 8ème Festival International d'Art Singulier à Aubagne, ainsi qu’à
Bruxelles dans différentes galeries.

ALLUE Jose Luis (1962)

 Jose Luis ALLUE, Echu-Eleggua

 Né(e) en : 1962

   Œuvres au musée de l’Art en Marche
   à Lapalisse.                                                        Association Itinéraires Singuliers
                                                                         7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                       Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
ANTUNES Joaquim Baptista (1953)
Sculpture sur bois & peinture

                                                          « Tirer la forme de mon inconscient je l'ai appris seul.
                                                          C'était ma façon de respirer, un plaisir énorme ».
                                                          Né le 8 mars 1953, à Sertâ, Castelo Branco, une des
                                                          provinces les plus pauvres du Portugal, sixième
                                                          enfant d'une famille paysanne très nombreuse,
                                                          Joachim Antunes passe une partie de sa jeunesse à
                                                          garder les troupeaux, à s'occuper de ses petits frères
                                                          et sœurs ou à aider son père dans le ramassage de
                                                          l'écorce du chêne liège. Très tôt il est considéré
                                                          comme le "mouton noir" de sa famille et se révolte
                                                          contre le conformisme religieux et les superstitions
                                                          populaires de son milieu d'origine.
                                                          C'est au début des années 80 qu'il commence à
                                                          dessiner : après le retour d'Angola et la mort d'un de
                                                          ses frères, puis une série de voyages dont le dernier
                                                          l'emmène à New York où, ne connaissant rien à l'art,
                                                          il découvre à la fois Chagall et le Guernica de Picasso.
                                                          Il se met alors à tracer, la nuit, toutes sortes de
                                                          monstres au dos des feuilles de menus qu'il parvient
                                                          à récupérer.
                                                          Bien vite il est remarqué par le poète et peintre
                                                          surréaliste Mario Cesariny, qui l’encourage à se lancer
                                                          dans la peinture : il peint alors un tableau par jour,
                                                          dans un état de frénésie totale.
                                                          Par la suite son œuvre, échappant à la constellation
                                                          surréaliste, rejoindra à Lausanne, la Neuve Invention
                                                          puis tout le circuit de l'art singulier.

 Joaquim Baptista ANTUNES, Cinq cent ans

AUDIN Pascal
Peinture

                                           « J'ai débuté en 1994 grâce à un ami qui était peintre et m'a confié
                                           du matériel, histoire de voir ce que je pouvais faire. J'ai réfléchi un
                                           peu, pas longtemps. Et me suis dit, pourquoi ne pas essayer ? »
                                           Profondément marqué par plusieurs épreuves de la vie, la peinture
                                           fait ressortir toutes ses souffrances. Cette thérapie picturale donne
                                           des œuvres d'instinct, remplies de couleurs. Inutile de chercher des
                                           perspectives ou autres techniques, les toiles de Pascal Audin sont
                                           brutes, directement sorties de son imagination. Le trait est pourtant
                                           sûr et fin. « Quand je vois les gens, tout de suite je les imagine en
                                           peinture. Je ne vois pas la même chose que les autres. »
                                           Venu de Gençay, dans la Vienne, son univers est rempli de création.
                                           Un peu comme la maison du facteur cheval, la sienne est peinte de
                                           A à Z. Rempli de ses collections extravagantes, c'est un véritable
                                           musée qu'il invite tous les visiteurs à découvrir. «C'est une joie de
                                           créer, peindre, sculpter, décorer, écrire, même avec 200 fautes par
                                           texte. C'est une revanche sur ce que j'ai vécu. Le cauchemar s'est
 Pascal AUDIN, Sans titre                  transformé en conte de fée.

                                                                       Association Itinéraires Singuliers
                                                                         7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                       Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
AZEMA Philippe (1956)
Peinture & dessin

                                                           Philippe Azéma mène deux vies parallèles : ouvrier
                                                           agricole le jour, artiste le reste du temps.
                                                           C'est une nécessité intérieure qui le pousse dans son
                                                           atelier du Tarn pour dessiner et peindre ; il travaille à
                                                           plat sur du papier ou de vieux draps marouflés dans
                                                           des formats qui, depuis une dizaine d'années, peuvent
                                                           atteindre 4 mètres sur 2, voire davantage. Devant ses
                                                           œuvres, nous avons l'impression de faire un bond en
                                                           arrière de dizaines de milliers d'années, les similitudes
                                                           avec l'art pariétal (ou rupestre de façon générale)
                                                           apparaissant assez nettement, par les sujets : êtres
                                                           humains, animaux, signes divers et par la technique :
                                                           peinture en à-plat, silhouettes de profil, absence de
                                                           ligne d'horizon, éléments juxtaposés sans souci de
                                                           l'échelle, palette limitée (la sienne est jaune, noire et
 Philippe AZEMA, Hale bopp.                                rouge).
                           ©
« Philippe Azéma utilise l'acrylique, le feutre, l'encre, l'huile, matières modernes mais surtout il introduit, dans
une esthétique (faussement) archaïque, des références très contemporaines : contours flous comme des
taches d'encre éclaboussant la toile, graffiti représentant des maisons, des personnages dans lesquels il fait
passer une touche d'humour : une silhouette de femme tient par la main un enfant tenant lui-même un animal
étrange, une vignette de BD ; le «magasin Titi» invite les clients à entrer ; il ajoute aussi des phrases, en
français, souvent surprenantes, «j'ai commandé une jambe de bois» ou dans une langue inconnue et quand on
demande à cet artiste discret, secret même, d'où vient son étrange civilisation, il répond qu'il transcrit
simplement des rêves, des cauchemars, des souvenirs vécus, des images ». Colette Pilletant-Rey – 2009
Philippe Azema a remporté le premier prix Insita en 2010.

BAILLY Carol (1955)
Dessin, compositions à l’encre et techniques diverses.

                                             Carol Bailly est née le 1er août 1955 à Brockton, aux Etats-Unis. En
                                             1970, elle suit sa famille qui s'installe en Suisse. Elle va y exercer le
                                             métier d'aide médicale.
                                             En 1980, elle commence à réaliser des collages dont elle tire des
                                             sérigraphies. Mais c'est surtout à partir de 1985, après une
                                             dépression, qu'elle débute le dessin de manière autodidacte.
                                             Dans ses créations, elle utilise l'encre de Chine, la gouache et les
                                             crayons de couleur aux tons vifs et acidulés. A travers des créatures
                                             burlesques et caricaturales, dotées de bouches disproportionnées
                                             et fortement colorées, elle relate de menus faits de la vie
                                             quotidienne avec un humour parfois grinçant, le dessin étant
                                             souvent accompagné de textes qui dénoncent les travers de notre
                                             société contemporaine.
                                             Carol Bailly réside à Fribourg, en Suisse. Son œuvre est présente
                                             dans de nombreuses collections publiques parmi lesquelles : la
                                             Collection de la Fabuloserie à Dicy et la Collection Neuve Invention
                                             à Lausanne.

   Carol BAILLY, Sans titre
                                                                         Association Itinéraires Singuliers
                                                                           7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                         Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
BRUGEILLES Claude (1944)
Sculpture, peinture, collage, graphisme.

                                    « Il me faut noter, entasser, gribouiller. Trouver en cultivant les
                                    contradictions et la rêverie, jusqu'à éveiller le sujet. Le sortir de
                                    son réel, par les rencontres accumulées, par le hasard provoqué,
                                    par la force des évènements. Alors naissent des "séries". Parce
                                    que ma vérité est plurielle, je doute, et avance à coup sûr dans
                                    le mensonge du réel. Ainsi, en éveil, je travaille la nuit. Le jour je
                                    regarde. Confrontation du lunaire et du solaire me donne la
                                    lecture d'une sorte de calendrier. Avec annotations. Le seul
                                    qualificatif qui convient à mes peintures, sculptures,
                                    photonirismes, collages, graphismes et dessins, c'est
                                    ECRITURE. » C. Brugeilles
                                    Claude Brugeilles, né en 1944, est un artiste multiple : le
                                    peintre est poète, - il obtient le prix poésie Max Pol Fouchet en
                                    1994 et est fait chevalier des arts et des lettres en 1998 - et le
                                    poète est sculpteur. Homme difficile à cerner, nature
                                    impossible à définir, il ne cesse de voyager, même sur un
                                    tabouret. Il se dit artisan de son art et déclare: « Mes yeux sont
                                    mes bleus de travail ». On le croise dans quelques décharges
                                    effectivement en bleu de chauffe car il hante tout lieu ou
                                    s'abandonne le surplus du quotidien.
 Claude BRUGEILLES                  Sculpteur, Claude Brugeilles part d'un objet simple, une bricole
                                    dont on se sert chaque matin, un rien qu'on tient à la main sans
                                    y penser et qu'il élève au rang du mythe, le sublimant.

BURNEL Philippe
Peinture & sculpture.

                                     Art singulier, créations atypiques aux sujets parfois
                                     dérangeants, provocation... Philippe Burnel conçoit des bas-
                                     reliefs nourris d'un humour parfois féroce, souvent critique,
                                     toujours original. Son travail est original et imprégné de la
                                     personnalité de l'artiste.

                                     Une quelconque ressemblance avec des gens existants ne
                                     serait que pure coïncidence.

                                                            Association Itinéraires Singuliers
                                                              7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                            Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
CARLES TOLRA Ignacio (1928)
Peinture & pastel

Ignacio Carles-Tolra est né le 15 décembre 1928 à Barcelone. A l'âge de trente ans, il s'expatrie à Zürich où il
découvre l'œuvre et les écrits de Jean Dubuffet. Prospectus aux amateurs en tous genres devient alors sa Bible.
Ensuite, il vivra en Allemagne, à Stuttgart, pour finalement se fixer à Genève à partir de 1960 où il travaille
comme opérateur ronéo à la Croix Rouge.
                                                  C'est à cette époque qu'il commence à peindre et à dessiner
                                                  la nuit, encouragé dans cette voie par Jean Dubuffet avec qui
                                                  il entretient une importante correspondance.
                                                 Ignacio Carles-Tolra peint à l'acrylique, dessine à la gouache
                                                 et au pastel, en s'imprégnant des circonstances de sa vie,
                                                 avec un humour omniprésent. Dans ses œuvres, on retrouve
                                                 souvent les initiales S de Snoopy et W de Woodstock,
                                                 personnages de fiction que sa femme et lui affectionnent. Les
                                                 personnages, les oiseaux et les créatures composites qu'il
                                                 crée sur le tableau noir de son imaginaire, sont des sortes de
                                                 « bestioles » compliquées qui se développent comme des
  Ignacio CARLES TOLRA,                          architectures folles, des protozoaires en mutation, souvent
                                                 dotés de membres multiples. Les repères morphologiques
                                                 ainsi dispersés puis reconstitués donnent à l'œuvre de cet
                                                 artiste qui crée en fonction de ses impulsions, le pouvoir de
                                                 braver les interdits.
Ignacio Carles-Tolra réside à Santander, en Espagne. Son œuvre est présente à La Fabuloserie à Dicy et dans la
Collection Neuve Invention à Lausanne.

CHAÎBIA (1929 – 2004)
Peinture sur matériaux divers

                                                     Chaïbia – prénommée Tallal – est née en 1929, à
                                                     Chtouka. Elle est élevée à la campagne et n’est jamais
                                                     allée à l'école. Elle se marie à l'âge de treize ans, puis est
                                                     veuve à quinze ans avec un bébé à élever.
                                                     Son chemin croise celui de la peinture après, selon ses
                                                     dires, qu'elle eut entendu la voix d'Allah qui lui disait,
                                                     dans un rêve, qu'elle devait prendre des couleurs et
                                                     peindre ; qu'elle avait un grand palais à décorer. Pieuse et
                                                     obéissante, Chaïbia se met alors à l'œuvre, peignant avec
                                                     les doigts, des chiffons, des pinceaux sur des morceaux
                                                     de carton ou de bois. Ses premières peintures sont
                                                     réalisées avec du Ripolin et sont d'un registre abstrait, à
                                                     l'instar des tapis qu'elle avait appris à tisser. Puis, avec
                                                     l'encre de Chine, elle travaille le dessin et se met ensuite
                                                     à raconter toutes sortes d'histoires qui évoquent le
                                                     quotidien du peuple marocain. Les peintures de cette
                                                     artiste font chanter les couleurs de son pays natal dans
                                                     une grande liberté de style.
                                                     Chaïbia résidait à Casablanca où elle est morte en avril
                                                     2004. Son œuvre est présente dans la Collection Neuve
                                                     Invention à Lausanne, et dans la collection Cérès Franco à
 CHAIBA, Le pêcheur
                                                     Lagrasse.

                                                                       Association Itinéraires Singuliers
                                                                         7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                       Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
CHAISSAC (1910 – 1964)
Sculpture & peinture sur divers supports

                                            Né à Avallon, en France, Gaston Chaissac est issu d’une famille
                                            modeste. De santé délicate et peu attiré par les études, il quitte
                                            l’école très tôt et exerce divers métiers : marmiton, commis de
                                            quincailleries, apprenti bourrelier et palefrenier. Quelques années
                                            après le divorce de ses parents, le jeune homme s’établit en 1926
                                            avec sa mère chez sa sœur aînée, dans la Nièvre. Il commence un
                                            apprentissage de cordonnier, métier exercé par son père, avant de
                                            travailler comme fabricant de brosses, puis comme employé d’une
                                            marchande foraine. Gaston Chaissac entame ses premiers travaux
                                            artistiques dix ans plus tard, mais la guerre et la maladie – il est
                                            atteint de tuberculose – ralentissent son activité créatrice. Il se
                                            marie en 1942 et s’installe en Vendée avec son épouse. Dès lors,
                                            Gaston Chaissac ne cesse de peindre, de sculpter et d’écrire des
                                            poèmes.
                                            Son œuvre est caractérisée par une diversité de supports, tels que
                                            galets, fragments de roc, souches, branches, planches de bois,
                                            balais usagés, vieilles portes, récipients gondolés, ou tout autre
                                            objet récupéré au rebut, sur lesquels il intervient à la peinture d’un
 Gaston CHAISSAC, Et plants de poireaux à   geste libre et spontané. Gaston Chaissac va également entretenir
 repiquer                                   une importante correspondance, notamment avec Raymond
                                            Queneau, Jean Dubuffet et André Breton, dont des extraits seront
                                            publiés en 1951 chez Gallimard sous le titre Hippobosque au
                                            bocage. L’ensemble de son travail sera reconnu par les milieux
                                            artistiques au début des années soixante.
                                            Son œuvre est exposée dans la collection Neuve Invention de
                                            Lausanne.

CHICHORRO Mario (1932)
Peintures & sculptures bas relief sur divers matériaux

                                                       Mario Chichorro est né le 17 décembre 1932 à Torres
                                                       Vedras, au Portugal. Il entreprend des études
                                                       d'architecture à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de
                                                       Porto, études qu'il abandonnera deux années plus tard.
                                                       Il travaille alors dans différents cabinets d'architectes de
                                                       Lisbonne et de Porto. En 1963, il s'installe en France et
                                                       travaille chez un architecte à Perpignan. Il se marie en
                                                       1966 avec une Catalane, époque où il commence à
                                                       peindre sur des cartons ondulés, des toiles, du papier et
                                                       du bois aggloméré.
                                                       En 1968, il est licencié pour avoir participé à une
                                                       manifestation et part s'installer chez ses beaux parents
                                                       qui sont viticulteurs et éleveurs de moutons. Dès lors, il
                                                       se consacre entièrement à la peinture. Il se sent des
                                                       affinités avec Picasso, Chaissac, le surréalisme, Dubuffet
                                                       et l'art roman. Son œuvre, de facture naïve, retient
                                                       l'attention de Claude Massé puis de Jean Dubuffet.
                                                       Mario Chichorro réside à Perpignan et continue à créer
                                                       ses « bas-reliefs » avec de nouveaux matériaux parmi
                                                       lesquels la résine synthétique, la mousse de
                                                       polyuréthane et l'aggloméré de liège.
                                                       Son œuvre est présente à la Fabuloserie à Dicy et dans
   Mario CHICHORRO, Fou de Dieu                        la Collection Neuve Invention à Lausanne.

                                                                       Association Itinéraires Singuliers
                                                                         7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                       Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
DA FONSECA Jose Miguel (1932)
Peinture

                                                      José-Miguel da Fonseca est né le 17 mars 1932 à
                                                      Setubal, au Portugal. Illettré, il est issu d'une famille où
                                                      les femmes travaillaient à la conservation du poisson et
                                                      les hommes au déchargement des bateaux de pêche.
                                                      Toute sa vie, il a rapporté à terre les trésors de la mer :
                                                      coquillages, étoiles de mer et poissons, pour les
                                                      peindre. En 1987, l'ethnographe Noëlle Perez découvre
                                                      ses œuvres aux couleurs vives et l'encourage à peindre
                                                      également des tableaux.
                                                      L’oralité, pour lui, éclot en dessins, en peintures, en
                                                      assemblages de coquillages colorés. On retrouve dans
                                                      ses œuvres deux éléments très présents dans son
                                                      quotidien : le poisson et le taureau, son gagne pain et
                                                      sa manière de rompre la monotonie. On y retrouve sa
                                                      vie de «descarregador » (déchargeur).

José-Miguel da Fonseca vit alternativement à Paris et au Portugal. Ses œuvres sont présentes au Musée d'Art
Naïf Max Fourny, au musée international d’art naïf de Vicq, au Musée international d’art naïf de Nice, au musée
de L’art en marche de Lapalisse ainsi qu’au musée international d’art naïf de Saint Denis de Brompton, au
Québec.

DEREUX Philippe (1918 – 2001)
Compositions à partir d’épluchures

                                    Philippe Dereux est né à Lyon dans une famille de petits commerçants. Il
                                    se consacre d’abord à l’écriture et publie des textes dans différentes
                                    revues. Philippe Dereux fut botaniste pour Jean Dubuffet : il capturait des
                                    papillons pour lui et l’aidait dans ses collages. Et c’est précisément le
                                    peintre qui l’a guidé vers la création plastique.
                                    Au départ, il réalise ses œuvres à partir d'épluchures de fruits,
                                    d'aubergines ou de pommes de terre rehaussées de gouache. Ses
                                    compositions sont abstraites et décoratives. Peu à peu, il utilise de moins
                                    en moins la peinture et c'est finalement l'épluchure qui prend le dessus
                                    dans des séries de tableaux figuratifs représentant personnages, foules et
                                    théâtres, savamment encadrés et mis en page.
                                    Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, notamment chez
                                    Alphonse Chave à Vence ou Pleine Marge à Paris. Philippe Dereux a
                                    également participé à plusieurs manifestations collectives.

                                                                      Association Itinéraires Singuliers
                                                                        7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                      Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
L'Art populaire contemporain Un art en marche
FAUCHERRE Jean (1916 – 2003)
Sculpture sur bois

Jean Faucherre est né en 1916. D'origine Vaudoise, il a vécu pendant
trente ans à Bordeaux avant de partir pour le Canada exercer le métier de
responsable des plantations pour le compte d'un paysagiste. Les arbres et
le bois le passionnent. Il ressent une grande émotion lors de son séjour au
Québec en voyant des totems indiens.
Cette rencontre participe à la naissance tardive de sa vocation de
sculpteur. Il aborde en effet ce travail à son retour en Suisse en 1976, à
l'âge de soixante ans. Il sculpte, sur des troncs d'arbres de taille variable,
des visages de facture archaïque qui s'éploient en suivant le mouvement
des branches et du tronc. Ses expositions ont été rapidement très
nombreuses en Suisse, en France, en Belgique, en Allemagne, au Canada,
au Japon…
Jean Faucherre résidait à Lausanne. Il est décédé en septembre 2003. Son
œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne et au
Musée de l'Aracine à Villeneuve d'Ascq.

FILLAUDEAU Noël (1925 – 2003)
Peinture, sculpture & collage sur supports divers

                                                       Noël Fillaudeau est né en 1925 à Boussay. Il peint et
                                                       sculpte en autodidacte depuis l'âge de seize ans, âge
                                                       auquel il fait ses premières expériences avec des
                                                       « métamorphoses » qui sont des modifications par
                                                       peinture d'affiches, de photos, de couvertures de revues.
                                                       Il aime aussi malaxer la « boue bleue » de sa région. En
                                                       1942, il est apprenti maçon, mais à la suite d'un grave
                                                       accident du travail, il quitte ce métier. Il fréquente alors
                                                       l’Ecole des beaux-arts de Nantes puis de Paris, mais
                                                       l'absence de liberté qu'il y rencontre le dégoûte des
                                                       études.

 Noël FILLAUDEAU, Sculpture « esprit- lumière »

Dans les années cinquante, il réalise des tableaux de mousses et de lichens. Il entretient également une
correspondance avec Gaston Chaissac qu'il rencontrera en 1958 et avec qui il projette de créer un village pour
artistes, projet qui restera sans suite. Il noue également des contacts avec Robert Tatin et Le Corbusier. En
1965, il se marie en Suisse où il s'installera à Wetzikon pour une trentaine d'années. Après un grave problème
de santé, il retourne s'installer à Boussay à partir de 1992. Les créations de Noël Fillaudeau sont très variées ;
elles englobent la peinture, la sculpture, et le collage de matériaux divers. Ses dessins mêlent l’écrit et l’image,
ainsi qu’un graphisme composé de signes qu’il déclare « magiques ». Il est décédé en octobre 2003.
Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne et à la Fabuloserie à Dicy.

                                                                         Association Itinéraires Singuliers
                                                                           7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                         Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
FROMENTY Claude
Sculpture

                               Elle vit et travaille à Salles-Arbuissonnas dans le Rhône.

                               Plasticienne autodidacte, elle travaille dans un premier temps la terre puis le
                               papier mâché. A partir de 1990, elle commence des assemblages de matériaux
                               divers. Son univers et son mode de représentation la font appartenir à la famille
                               des artistes dits « singuliers ».

                               «Sans cesse l’on navigue de chimères fabuleuses à la réalité… un aller retour
                               toujours possible du côté de l’enfance, une bouffée d’oxygène. S’élabore ainsi un
                               univers surprenant, dans sa grâce, son élégance dont Claude Fromenty restitue
                               les moindres gestes les plus amusants, étranges, saisissants… Spontanée,
                               atypique, Claude Fromenty âme tendre, chaleureuse, crée des figures fort
                               sympathiques, festives, gaies, des êtres délicieux, rayonnants, ayant tous une
                               résonnance en chaque spectateur… »
 Claude FROMENTY

GIMEL Patrick (1952)
Dessin à l’encre de Chine et aux crayons

Patrick Gimel est né en 1952 à Grenoble.

Il pratique tout d'abord le dessin animé de manière artisanale. Son œuvre
s'inscrit sur le papier en structures elliptiques plus ou moins denses ; parfois
des architectures compliquées surgissent. L'artiste utilise principalement
l'encre de Chine et les crayons de couleurs. Patrick Gimel réside à Grenoble.

Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne.

                                                                                      Patrick GIMEL

HAAS Kurt Josef (1935)
Peinture & dessin, techniques diverses

                              Kurt Josef Haas est né à Zurich, en Suisse. Après des études de commerce, il sera
                              employé par divers grands magasins et établissements bancaires à Bâle.
                              Marié et père de famille, il commence à dessiner en 1975 avec des crayons de
                              couleur qu'il emprunte à ses filles. En 1985, il achète une péniche et entreprend
                              de naviguer à travers l'Europe, chaque année durant la belle saison.
                              C'est en 1986, au cours de l’un de ces voyages, qu'il voit une affiche de la
                              Fabuloserie et rend visite à Alain Bourbonnais qui lui achète des dessins. Il
                              poursuit son existence nomade en séjournant dix-huit mois en Catalogne, puis un
                              an en Italie près de Lugano. Puis il revient à Zurich et travaille dans un magasin de
                              tabac.
                              Ce créateur s'intéresse à Vincent Van Gogh, Paul Klee et aux expressionnistes. Il
                              est également très impressionné par l'œuvre d’Adolf Wölfli et Scottie Wilson. Il
                              explore toutes sortes de techniques : crayons de couleur, craie grasse, stylo à
 Kurt Josef HAAS, Borgnes,
                              bille, aquarelle, gouache, huile, acrylique.
 allées et venues
                              Kurt Josef Haas réside à Zurich et ses œuvres sont présentes dans la Collection
                              Neuve Invention à Lausanne.

                                                                        Association Itinéraires Singuliers
                                                                          7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                        Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
JACQUI Danielle (1934)
Couture, peinture &, sculpture.

                                         Danielle Jacqui, dite « Celle qui peint », est une peintre et sculptrice
                                         française, né le 1er janvier 1934 à Nice d'un joaillier et d'une militante
                                         féministe. Elle vit à Roquevaire (Bouches-du-Rhône) où elle est célèbre
                                         pour avoir entièrement décoré sa maison.
                                        La rapide séparation de ses parents constitue un déchirement à la suite
                                        duquel elle est placée en pension, pour être finalement confiée à un
                                        couple d'instituteurs en 1945. Elle est alors formée à la méthode Freinet
                                        à Saint-Rémy-de-Provence, qui marquera durablement son travail par le
                                        développement d'une énergie de libre expression.
                                        À la fin de la seconde, elle doit arrêter ses études et épouse, à l'âge de
                                        18 ans, un maçon dont elle aura quatre enfants. À la suite de son divorce
                                        en 1970, elle devient brocanteuse, métier qui lui donne le goût de la
                                        récupération.
                                        À partir de 1971, elle entame une production de peintre qu'elle
                                        commence à montrer. En 1976, lors de sa première exposition à
                                        Marseille, elle découvre les liens qui existent entre son travail et ceux
                                        des autres artistes « en marge » et en 1981, à la suite de la visite du
                                        Musée Robert Tatin, elle débute l'œuvre monumentale qui la rendra
       Danielle JAQUI, CREDITS ?        célèbre : la décoration de sa propre maison, dont le principe est de ne
                                        pas laisser un seul centimètre carré sans son intervention en peinture,
                                        mosaïques, etc.
                                        Fondatrice du Festival d'Art singulier d'Aubagne, elle est l'une des plus
                                        emblématiques figures de ce mouvement d'Art singulier, issu de La
                                        Neuve Invention et de « l'Art hors-les-normes ».
Le travail de Danielle Jacqui est représenté dans des lieux et collections concernant l'Art singulier : la
Fabuloserie (Dicy), le Site de la Création Franche (Bègles), le Musée international d'art naïf Anatole Jakowsky
(Nice), le musée d’art populaire contemporain de l’Art en marche (Lapalisse)...

KOCZY Rosemarie (1939 – 2007)
Sculpture, collage et peinture & dessin, techniques diverses

                                             D’ascendance hongroise, Rosemarie Koczÿ est née le 5 mars 1939 à
                                             Recklinghausen, en Allemagne. Elle survit à la déportation dans deux
                                             camps de concentration puis passe son enfance dans divers
                                             orphelinats avant de s'installer en Suisse en 1961 où elle suit des
                                             cours aux Arts Décoratifs à Genève. Elle s'intéresse à la tapisserie et
                                             séjourne à Prague dans l'atelier du professeur Kybal en 1969.
                                             Elle entreprend ensuite des recherches ethnologiques sur les
                                             techniques textiles primitives d'Afrique, d'Océanie, de Mélanésie et
                                             des Hébrides puis sur la teinture végétale en Europe et en Amérique
                                             latine. Grâce à ses travaux, elle est récompensée en 1975 et 1976,
                                             par le Prix du Crédit Suisse à Genève et le prix d'encouragement à la
                                             recherche de la Fondation Peggy Guggenheim de Venise.
                                             Parallèlement à cette activité, Rosemarie Koczÿ peint au doigt des
                                             toiles de grand format, réalise des cahiers à l'encre de Chine, des
                                             pastels, des aquarelles, des lithographies, des sculptures et des
                                             collages. Elle dessine sur des papiers artisanaux de différentes
 Rosemarie KOCZY, Je vous tisse un linceul   origines. Ses œuvres privilégient le blanc et le noir. Dans sa série
                                             « Je vous tisse un linceul », en référence au rituel de l’enterrement
                                             juif, elle donne à ceux qu’elle a vu mourir dans les camps un
                                             enterrement digne et respectueux. Elle a également écrit de
                                             nombreux récits sur l'histoire de sa famille.

                                                                         Association Itinéraires Singuliers
                                                                           7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                         Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
Rosemarie Koczÿ résidait à Croton en Hudson, aux Etats-Unis. Elle y est décédée le 12 décembre 2007. Ses
dessins sont présents dans de nombreuses collections parmi lesquelles : la Collection Neuve Invention à
Lausanne, le Musée Charlotte Zander à Bönnigheim, le Musée du Docteur Guislain à Gand.

LABELLE André (1934)
Peinture

                                         André Labelle est né en 1934 à Villeneuve-sur-Lot. Il a longtemps
                                         exercé le métier de jardinier. Passionné de peinture, il commence à
                                         travailler d'après nature, mais très vite il abandonne toutes contraintes
                                         pour laisser libre court à son imaginaire. Il puise son inspiration dans le
                                         ciel, plus exactement dans tout ce qui émane de la planète Mars. En
                                         effet, les êtres, animaux ou objets sont tous authentifiés sous
                                         l'étiquette « martienne », invariablement apposée, attestant de leur
                                         provenance céleste. Utilisant des marqueurs ou de l'acrylique, André
                                         Labelle peint sur des supports variés : cartons d'emballage ou cailloux,
                                         parfois sur des branches ; sa palette se réduisant à quatre ou cinq
                                         couleurs : bleu, rouge, noir, ocre jaune et quelques touches de vert. A
                                         la manière d'un puzzle coloré, écailles, cercles, spirales et striures
                                         prolifèrent et s'articulent, jusqu'à former ces étranges créatures aux
                                         yeux proéminents. André Labelle réside à Villeneuve-sur-Lot.
                                         Son œuvre est présente à la Fabuloserie à Dicy.

LACOSTE Alain (1935)
Sculpture & peinture et bas reliefs sur matériaux divers

                                             Alain Lacoste est né le 10 décembre 1935 à Laval. Il passe sa
                                             scolarité dans une école religieuse, pratiquant solfège et dessin le
                                             dimanche. Après le baccalauréat, il suit les cours de Khâgne et
                                             devient professeur d'histoire. Il se marie et il enseigne sans grande
                                             conviction à Béthune puis à Aurillac. Il demande sa mutation à
                                             l'Institut national de recherche pédagogique de Clermont-Ferrand
                                             mais il subit une sévère déprime et reste un an en maison de repos.
                                             Il rencontre alors une institutrice qui deviendra sa nouvelle
                                             compagne. De 1970 à 1975, il est responsable de la revue
                                             « L'actualité des Arts plastiques » à l'Institut pédagogique de Paris.
                                             C'est à cette époque qu'il commence à peindre des nus d'après
                                             photographie et à réaliser sur ses palettes des petits dessins d'une
                                             autre manière qui prendront finalement le dessus dans son œuvre.
                                             Entre-temps, il devient fonctionnaire de la Ville de Paris pour trois
                                             ans, puis regagne en 1979 sa Mayenne natale où il est responsable
                                             du service des Finances puis travaille aux Affaires culturelles de
                                             Laval. Sa rencontre avec Robert Tatin est déterminante dans son
                                             parcours pictural.
Aujourd'hui à la retraite, Alain Lacoste réside à Athée. Il réalise des sculptures à partir de bois de récupération
ou de souches, peint sur toutes sortes de matériaux de rebut et dessine sur des photographies de magazine
dont il détourne le sens. Il exploite l'imprévu, les taches, les supports hétéroclites dont son inventivité le
pousse à s'emparer. Il écrit également ses fameuses « lacosteries », composées essentiellement de notes
d'atelier.
Les œuvres d’Alain Lacoste sont présentes dans de nombreuses collections parmi lesquelles la Fabuloserie à
Dicy et la Collection Neuve Invention à Lausanne.

                                                                        Association Itinéraires Singuliers
                                                                          7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                        Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
LADHARI Abdelaziz (1956)
                                           Peinture

                                            Né le 8 septembre 1956 à M’Saken (Tunisie), comme Jaber, auquel il
                                            achetait des œuvres et qui l’a initié à la peinture, Abdellaziz Ladhari
                                            est un peintre autodidacte vivant actuellement en Espagne, dans la
                                            région de Barcelone.
                                            Arrivé à 17 ans en France, il a d’abord exercé tous les métiers -
                                            apprenti cuisinier, agent commercial ou commerçant ambulant,
                                            peintre en bâtiment, ferrailleur et même, en Belgique,
                                            projectionniste - avant de se consacrer définitivement à la création
                                            en 1998.
                                            Travaillant au feeling, suivant l’inspiration spontanée tirée de son
                                            expérience de la vie, Ladhari est réfractaire aux académies des beaux-
                                            arts, auxquelles il a tenté en vain de s’intégrer.
                                            Il peint le plus souvent à l’acrylique sur toile et il fabrique lui-même
                                            ses châssis, mais il est ouvert à toutes les expériences : il a fait un
                                            jour, avec des olives écrasées, un tableau qui a gardé des couleurs
                                            magnifiques. Ladhari représente des histoires et des mondes vécus
                                            ou ressentis, où chaque personnage joue un rôle particulier.
                                            Attention : les toiles de Ladhari se lisent, comme l’écriture arabe, de
                                            droite à gauche !
                                                                                                           e
En 2002, il a reçu le « Prix spécial du Jury » dans la catégorie « Art brut, singulier et insolite » au 31 Concours
International organisé par la Galerie Pro Arte Kasper à Morges (Suisse).

LALLIER Ciska (1949 – 1991)
Sculpture, peinture & techniques diverses.

                                        Ciska Lallier est née le 7 mai 1949 à Grenoble. Elle suit des études de
                                        Lettres et d'Histoire de l'Art. Pendant un an, elle voyage aux Etats-Unis
                                        où elle pratique la photographie. Elle commence à peindre en 1971,
                                        dans une facture naïve, des baigneuses figées dans des décors fleuris et
                                        agrestes qui se développent à l'infini. Elle participe à l'exposition « Les
                                        Singuliers de l'Art » à Paris en 1977.
                                        Peu à peu, son travail évolue vers des modes d'expression variés : objets
                                        en papier mâché, tissages proches de l'artisanat indien, sculptures, pour
                                        trouver son aboutissement dans la peinture où elle développe une
                                        iconographie menaçante ayant pour thèmes la mort, les rapports de
                                        l'homme et de l'animal, la possession sexuelle ou maléfique. Dans ses
                                        œuvres « animalières » défile toute une mythologie symbolique
                                        commune à de très nombreuses civilisations : chats, lézards, aigles,
                                        licornes, jaguars, serpents, taureaux, etc.
                                        Fascinée par la culture précolombienne, elle effectue un voyage au
                                        Mexique pour retrouver, dit-elle, ses lointains ancêtres « spirituels ».
                                        L'univers sombre de Ciska est composé d'un bestiaire agressif qui peu à
                                        peu fera place à la figure du taureau, incarnation de la force et de la
                                        vitalité. À la fin douloureuse de sa vie, Ciska Lallier vend des bijoux sur
                                        les marchés. Elle meurt le 6 janvier 1991.

                                                                         Association Itinéraires Singuliers
                                                                           7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                         Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
LASSITER Charles Keeling (1926 – 2005)
Peinture

Charles-Keeling Lassiter est né en 1926. Il est licencié en sociologie et
psychologie de l'art et docteur en sciences de l'éducation. Après avoir
suivi un enseignement artistique et reçu un deuxième prix de peinture à
la Skowhegan School of Painting and Sculpture, il enseigne quelque
temps les beaux-arts. Il montre ses travaux pour la première fois en
1956, lors d'une exposition collective au Musée d'art moderne de New
York.
Cet artiste marginal produit des figures qui ont toujours un aspect
tragique, mettant en scène des danseurs, marionnettes et arlequins, pris        Charles Keeling LASSITER,
dans des danses où le macabre l'emporte toujours sur le burlesque. Il est          Abstracted figure
aussi poète, et dévoile avec talent son sens de la dérision et de
l'absurde. Charles-Keeling Lassiter est décédé en 2005 à New York.
Son œuvre est présente dans la Collection Neuve Invention à Lausanne.

LE BRICQUIR Danielle (1941)
Peinture & sculpture.

                                            D’origine bretonne, Danielle Le Bricquir est née le 10 octobre
                                            1941. Elle fait ses études à Levallois-Perret jusqu'au baccalauréat
                                            de philosophie puis s'inscrit en faculté de Lettres à la Sorbonne.
                                            De 1959 à 1969, elle est institutrice puis professeur de Lettres
                                            dans un collège de Belleville. Mariée et mère de deux enfants, elle
                                            devient militante féministe dans les années soixante-dix. En 1985,
                                            elle publie La paix les femmes aux Presses Universitaires de
                                            Grenoble. A la fin des années quatre-vingt, elle défend la cause
                                            canaque et entreprend parallèlement une thèse sur le groupe
                                            Cobra.
                                            Elle commence à peindre à l'âge de trente-sept ans, utilisant
                                            toutes sortes de supports : toiles, papier, cuir, bois. A partir de
                                            1981, découvrant l'usage de la scie sauteuse, elle réalise des
                                            découpes sur du bois contreplaqué avec lequel elle crée des
                                            totems qu'elle peint de couleurs chatoyantes. Elle puise ses
                                            thèmes d'inspiration dans les souvenirs de ses nombreux voyages
                                            (Mexique, Sahara, Indonésie, Nouvelle-Calédonie) ainsi que dans
      LE BRICQUIR Danielle, Equilibre.      les légendes celtes et les contes bretons dont son enfance fut
                                            bercée.

Danielle Le Bricquir partage son temps entre Paris et Perros-Guirec. Son œuvre est présente dans la collection
de Cérès Franco à Lagrasse, et dans celle de l'Aracine à Villeneuve d’Ascq.

                                                                       Association Itinéraires Singuliers
                                                                         7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                       Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
LECARRE-GALIMARD Simone (1912 – 1996)
Dessin, composition de figurines, techniques diverses

                        Simone Le Carré-Galimard est née le 7 septembre 1912 à Troyes, d'un père breton
                        et d'une mère lorraine. Son père meurt écrasé par un camion en 1919. Elle vit alors
                        dans la famille de sa mère, dans une ferme isolée en Champagne. En 1929, elle
                        entre à l'Ecole des arts décoratifs pour trois années. A sa sortie, ne trouvant pas de
                        travail, elle retourne vivre avec sa mère et devient « gardienne d'abeilles ». Au
                        début de la guerre, elle fait des séjours au Maroc pour rendre visite à l'un de ses
                        frères mais elle y attrape le typhus et survit miraculeusement. Pendant
                        l'Occupation, elle entre dans la Résistance et obtiendra la croix de guerre. Puis, en
                        1947, elle se marie avec Maurice, un ami d'enfance échappé des camps allemands.
                        C'est dans les années cinquante qu'elle commence à dessiner en noir et blanc. Le
                        couple décide d’ouvrir un restaurant à Strasbourg-Saint Denis. En 1970, ils
                        s'installent dans le XIVe arrondissement de Paris. Tout en continuant à dessiner, elle
                        commence à décorer sa maison puis crée des figurines fantaisistes et une série de
                        poupées, jouet dont elle fut privée dans son enfance, collectant toutes sortes de
                        matériaux pour les réaliser : boutons, perles, morceaux de poupées, capsules
                        écrasées, etc. Parallèlement, elle continue à dessiner au stylo bille.
                        Grâce à Alain Bourbonnais, elle expose pour la première fois à l'Atelier Jacob en
                        1976. Simone Le Carré-Galimard meurt en 1996. Son œuvre est présente dans la
                        Collection de La Fabuloserie à Dicy.

LE CHAPELAIN Monique (1937)
Peinture
                                                   Monique Le Chapelain est né en 1937. Elle connaît une
                                                   relation difficile avec sa famille. C'est en 1959, à l'âge de
                                                   vingt ans, qu'elle commence à peindre en dilettante
                                                   jusqu'en 1981 où elle se met à créer de manière plus
                                                   assidue. Fragile, elle fréquente les hôpitaux
                                                   psychiatriques. Vers 1970, sa route croise brièvement
                                                   celle de la Compagnie de l'Art Brut.
                                                   Elle peint, de manière stylisée, des fleurs gigantesques,
                                                   des chiens et des oiseaux parfois dotés de têtes
                                                   humaines, d'un œil unique et d'une abondante
                                                   chevelure blonde. Dans ses peintures extrêmement
                                                   colorées, la végétation et les animaux sont
                                                    disproportionnés par rapport aux humains.
      Monique LE CHAPELAIN, Chat mange fleurs.      Monique Le Chapelain réside aux Ulis. Son œuvre est
                                                    présente dans la Collection de l’Art Brut à Lausanne.

                                                                    Association Itinéraires Singuliers
                                                                      7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                    Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
LEDUC Eugène (1938)
Peinture & pastel

« Je suis né à Saint-Malo, d’Ile-et-Vilaine, le 27 avril 1938, d’une
famille de paysans. J’ai eu une enfance merveilleuse gardant les
vaches en compagnie de ma grand’mère dans les landes
bretonnes.
De 14 à 25 ans j’ai aidé mes parents au travail de la terre. Par la
suite de 25 à 32 ans, j’ai taillé la pierre pour la restauration des
monuments et décoration. En 1970, j’ai dû abandonner mon
second métier pour raison de santé ayant fait une décalcification
de la colonne vertébrale. C’est alors que je décidais de devenir
berger, partant pour une première expérience avec 650 moutons
dans les Alpes, au-dessus de Sisteron à Autan, un petit village
auquel on accède par la route de Pierre-Ecrite. J’ai passé cette
année-là un été difficile et exceptionnellement beau. C’est un
travail que j’aurais bien fait toute ma vie mais cela n’était
malheureusement pas possible pour différentes raisons en
particulier pécuniaires.
C’est à cette époque que, pour la première fois, ma main et le
                                                                       LEDUC Eugène, Un peu homme un peu bête
pinceau se rencontrèrent sur l’insistance de ma femme qui me
faisait monter le matériel là-haut à tout hasard. Car je refusais de
penser que je pourrais passe du bon temps en étalant des couleurs sur du papier. Sans elle, je n’aurais jamais
peint. Jusqu’en 1973 je n’ai fait que très peu de peinture puisque petit à petit nous avions monté une poterie
(ma femme est potière) laquelle, depuis ma maladie, nous permet d’élever nos cinq enfants à la campagne.
                                                                                        1
C’est en 1974 que j’ai pris conscience que je pouvais vraiment m’exprimer en peignant. » Eugène Leduc.
Son travail est composé de portraits qui se détachent sur un fond abstrait et multicolore. Ils sont parfois
associés à des animaux. Eugène Leduc n’a aujourd’hui plus la même vie. Il réside à Toulouse et peint toujours.

LEON (1952)
Sculpture & bas relief

Jean Claude Melton dit Leon est né en 1952. Toutes ses œuvres
sont réalisées à partir de boites à œufs et de mousse expansive.
Il collectionne tout ce qui se rapporte à l’œuf.
« Connaissant tout l'intérêt que vous portez aux mondes
nouveaux, à l'insolite et à la découverte, je vais vous rapporter
des faits qui bien qu'étrange, pourraient bien être réels.
A deux pas de notre porte, autant dire chez nous, s'active un
monde grouillant, bigarré, frondeur, irrespectueux de la
bienséance, et qui reste la plupart du temps invisible. Je dis, la
plupart du temps, car si nous sommes patients et remplissons
                                                                               Leon, black blanc beur
certaines conditions, il en est tout autrement.
De ce monde, on n'en connait que peu de chose. Il s'agirait en
quelque sorte d'une face cachée de la terre, où, pour y pénétrer
d'une façon idéale, il faudrait être dans la lune. Ensuite on y
entre comme on en sort, à volonté. Nul besoin de papier ou titre
officiel cataloguant celui-ci ou celle-là. Point de texte couchant
sur le papier l'avenir de chacun. Tout se fait naturellement. Le
maître mot est liberté, la qualité principale est la patience. Car

1
    © Galerie Chave, 1978.

                                                                        Association Itinéraires Singuliers
                                                                          7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                        Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
ils attendent depuis très longtemps et peuvent tenir encore beaucoup plus ». Léon
Jean Claude Melton dit Leon a exposé en Suisse, à New York, en Allemagne et en Espagne, ainsi que dans de
nombreux lieux en France. Il vit aujourd’hui dans la Loire.

LORTET Marie-Rose (1945)
Sculpture sur tissus, tricots & fils

                                                        Marie-Rose Lortet est née à Strasbourg, en 1945.
                                                        Pendant toute son enfance, elle construit des objets
                                                        avec des matériaux hétéroclites. Dans les années 60,
                                                        elle réalise des œuvres avec des tissus cousus et brodes,
                                                        qui seront remplaces peu à peu par des morceaux de
                                                        tricot.
                                                        Lorsqu’elle rencontre Jean Dubuffet, à l’âge de 24 ans,
                                                        le maitre perçoit d’emblée la force et l’originalité de son
                                                        travail.
                                                        En 1978, ses œuvres intègrent la collection Neuve
                                                        Invention du musée d’art brut de Lausanne. La même
                                                        année, elle commence à construire des œuvres dans
                                                        l’espace, avec une technique de fils rigidifies. Ses
                                                        œuvres sont souvent blanches : Vêtement de pluie, La
                                                        maison de l’attrape-lumière,… La couleur apparait
                                                        ensuite dans des œuvres de grand format, plus
                                                        abstraites, comme Tranche de granit panthère, Le
                                                        rocher tortue ou Géographie d’incertitudes.

MASSE Claude (1934)
Sculpture & collage.

                               Claude Massé est né le 21 mars 1934 à Céret. Il grandit dans un milieu
                               artistique, rencontre des écrivains tels que Blaise Cendrars ou Roger Martin du
                               Gard et pose pour Raoul Dufy. Son père, l'écrivain Ludovic Massé, s’est lié
                               d'amitié avec Jean Dubuffet. Lui-même entretiendra une correspondance avec
                               ce dernier pendant plusieurs années.
                               Après avoir suivi les cours de l'Ecole des Arts Décoratifs, Claude Massé travaille
                               successivement dans une agence de presse, à la bibliothèque municipale de
                               Perpignan, puis exerce la fonction de documentaliste à l'Ecole des beaux-arts et
                               au musée Hyacinthe Rigaud à Perpignan.
                               De 1967 à 1972, il est directeur du Musée d'art moderne de Céret où il
                               rencontre notamment Claude Viallat, Marc Chagall et Pablo Picasso. Dès 1959, il
                               constitue une collection « d'Art Autre », réunissant les créations d'artistes
                               autodidactes et marginaux de sa région. Elle fera l’objet d’une donation
  Claude Massé, Sauvons la
                               importante au Musée de la Création Franche.
          forêt !
                               En parallèle à cela, en 1968-1969, Claude Massé se tourne vers l'art postal. Il
réalise d’abord une série de soixante-quatorze "Lettres-Correspondance" (textes plastifiés collés sur des tubes
de 30 à 80 cm mais pouvant aussi atteindre jusqu'à sept mètres), puis de 1970 à 1974 avec quatre cents " Colis
postaux ou Bibliographies ", lettres plastifiées adressées à divers correspondants et collées sur les faces
externes de paquets confectionnés par lui-même. C'est finalement en 1979 que, stimulé par la fréquentation
des Beaux-Arts, il entreprend ses premiers travaux de liège : d'abord ses " Capsules et Clous " puis, par dizaines
chaque jour, des légions de " Patots ", personnages dérisoires (le " Patot " est un vaurien en catalan) réalisés
par assemblage de tubes en liège et de simples bouchons de champagne.
A partir de cette époque, sa production est tellement prolifique que dès sa première exposition personnelle,
organisée par Christian Delacampagne à l'Institut Français de Barcelone en 1984, Claude Massé pourra
présenter mille six cents Patots, allant jusqu'à trois mille huit cents la fois suivante. Puis insensiblement les
Patots évoluent, grandissent, deviennent les " Personnages ronds ", les Cérétans, les " Christ lépreux " et "

                                                                        Association Itinéraires Singuliers
                                                                          7 Allée de St Nazaire 21000 Dijon
                                                        Tél : 03 80 41 37 84 / www.itinerairessinguliers.com
Vous pouvez aussi lire