L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans ia guWrre - Revue ...
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L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans ia guWrre De tous les dominions britanniques, l'Australie et la Nou- velle-Zélande sont les plus directement intéressés à la guerre du Pacifique. « Notre problème défensif, déclarait, dès 1939, le ministre de la Défense Nationale australienne, G. A. Street, est insoluble sans la coopération avec l'Empire. » Inversement, l'Empire bénéficie aujourd'hui largement de la coopération australienne et néo-zélandaise. Unis par Tintérêt, les deux domi- nions diffèrent cependant profondément par le sentiment. Quand, après cinq semaines de navigation, de Londres à travers le canal de Panama, jusqu'à Wellington,- l'Anglais moyen arrive dans la capitale de la Nouvelle-Zélande,il ne s'y sent guère dépaysé, il a l'impression d'avoir débarqué dans une ville de province de la Vieille Angleterre. Les habitants d'origine surtout écossaise, ressemblent fort, par leur aspect, leur accent, leurs habitudes, à ceux de la mère-patrie. Quand un Néo-Zélandais vous dit qu'il rentre to home, ce n'est pas la Nouvelle-Zélande qu'il veut dire, mais quelque coin, ombreux et paisible des Midlands. Pour l'Australien, au contraire, le home, c'est l'Australie : Australia first... Alors que le Néo-Zélandais garde les yeux constamment tournés vers Londres, l'habitant des capitales comme Sydney ou Melbourne est attiré par les immensités du Pacifique, mais aussi par les Etats-Unis. L'ambiance y est plus américaine que britannique, Au débarquement d'un des
320 REVUE DES DEUX MONDES paquebots américains de la Madson Line, qui mènent en trois semaines, de San-Francisco à Sydney, on a, paraît-il, la sensation d'arriver dans une ville méridionale de Californie. L'Australien, rappelle par son idiome et sa tenue l'Américain du Nord. Il ne paraît plus avoir de contact intime avec la vieille Europe. S'il a tenu à rester un des membres les plus agissants du British Commonwealth of Nations, le dominion australien, a sur- tout été poussé par le besoin de sécurité, qu'il croyait trouver dans la flotte britannique et dans les gros canons de la base de Singapour. Cette nostalgie de sécurité, ne s'expliquait-elle pas par la situation géographique et surtout démographique de l'Australie ? L'existence d'un pareil Etat n'est-elle pas un paradoxe, à por- tée d'un peuple comme le nippon, dans un continent vaste comme les Etats-Unis, large comme la Méditerranée, avec une population inférieure à celle de Londres ? La même remarque s'applique, du reste, à la Nouvelle-Zélande, grande comme la moitié de la France, habitée seulement par dix-sept cent mille colons britanniques et soixante mille Maoris. Le continent australien est dans l'ensemble, à peu près désert, moins peuplé que de tout petits états européens comme la Belgique ou la Hollande. Sa densité kilométrique générale est de 0,81, celle de Victoria, l'Etat, proportionnellement, le plus peuplé est de 7,68, soit moitié moins que dans le département français le plus déshérité. Dans le territoire du Sud, 4246 blancs vivent sur une superficie grande comme la France. Le taux de la nata- lité, jadis fort élevé, en Australie, n'a cessé de décroître. Il n'était plus que de 21,7, eri 1927, alors qu'il s'élevait à 33,6 au Japon. Si vide soit-elle, l'Australie a surtout peuplé ses villes r six « capitales » de ses Etats comptent, à elles seules, 3 mil- lions de citoyens. Les Ecossais et Irlandais d'origine ont farou- chement pratiqué la White Austraiia Policy. Ils ont tou- jours eu horreur des races colorées, jaunes et noires ; ils n'ont jamarS'toléré chez eux qu'une douzaine de milliers de Chinois, il n'y restait que deux millions de Canaques océaniques maraî- chers, en 1921. La doctrine de 1' « Australie blanche » s'est encore accentuée sous la poussée d'un travaillisme nationaliste. Le Paradis du Labour a été impitoyablement interdit aux agri- culteurs italiens — et britanniques. Dès 1901 l'Immigration restriction act permit de doser strictement toute entrée en
L'AUSTRALIE ET LA NOUVELLE-ZÉLANDE DANS LA GUERRE 321 Australie, même celle de spécialistes utiles, indispensables à son industrie. L'Australie et la Nouvelle-Zélande avaient, au cours de la dernière guerre, fourni à la mère-patrie un concours militaire dont l'exceptionnelle importance (songeons aux Anzacs des Dar- danelles, de YAustralian New Zeakmd Army Corps), était encore présente à la mémoire de tout Anglais, à la veille de la guerre actuelle. L'entraînement militaire avait pourtant été vite aban- donné après la victoire. En Nouvelle-Zélande notamment l'ins- truction de la milice parut longtemps très négligée. La haine du militarisme, la propagande de sociétés « pacifistes » avaient porté leurs fruits. On avait dû supprimer, chez les cadets, tout exercice au canon et à la mitrailleuse. La conscience du péril japonais avait pourtant rapidement réagi. Le conseiller alle- mand Walter Hellenthal, — dont la conférence faite, le 20 novembre 1942, à la Société pour Wehrpolitik und Wehrwis- senschaftcn, complète utilement, sur ces questions, le livre fondamental récemment publié sur le Drame du Pacifique par notre collaborateur René La Bruyère — note que, dès 1935, l'Australie et la Nouvelle-Zélande dépensaient sensiblement plus pour leur armement que les autres dominions britanniques : 22 shillings par tête en Australie, 13 en Nouvelle-Zélande, au lieu de 6 au Canada et 3 et demi, en Afrique Australe. Mais, pendant longtemps, le budget de défense nationale australienne n'avait pas dépassé trois millions de livres sterling. Dans l'ensemble de leur politique, les deux dominions ont presque constamment soutenu le point de vue du Cabinet de Londres. De même que lors de la guerre des Boërs, les diffé- rents états australiens avaient, aussitôt, détaché des contingents de troupes en Afrique du Sud, de même, au moment de la crise U'Abyssinie, ils participèrent aux démonstrations navales de la Méditerranée et de la Mer Rouge par l'envoi de deux croi- seurs australiens, d'un croiseur néo-zélandais ; ils soutinrent la politique de sanctions britanniques, contre l'Italie ; en 1938- 1939, la Nouvelle-Zélande suivit strictement la thèse de Londres, à l'égard du Japon, dans le Pacifique. Au début de la guerre actuelle, les gouvernements des deux Dominions ont publié leurs déclarations de guerre en même temps que le cabinet de Londres : bien qu'ils n'envisageassent pas encore l'extension du conflit dans leur zone, ils voulurent T O M E LXXTII. — 1 9 4 3 . 7
322 REVUE DES DEUX MONDES prendre part à la croisade contre le National-Socialisme : « En Nouvelle-Zélande, — ainsi s'exprima le président du Conseil néo- zélandais dans une allocution prononcée à Londres, en octobre 1939, — chaque homme, chaque hectare de terrain sont à la dis- position du British Commonwealth 0/ Nations et de ses alliés. Le peuple néo-zélandais a reconnu qu'une défaite de la Grande- Bretagne signifierait, pour la Nouvelle-Zélande également la fin de sa liberté et de son standard de vie élevé » . Au début de 1942, le ministre de la guerre australien Forde ne dissimula pas que l'Australie ne pouvait pas se passer de l'aide d'alliés. Il avoua : « que le péril où se trouvait l'Australie n'apparaissait' pas assez clairement à tous, que le Japon pouvait bien réussir à s'établir provisoirement quelque part en Australie, qu'en tous cas, le message du gouvernement au peuple australien était le suivant : tenir, combattre, travailler, ne pas se plaindre des sacri- fices, ne rien abandonner à l'ennemi sans pertes, s'accrocher comme sangsues à l'adversaire » . L'ex-premier ministre aus- tralien Menzies déclare, le 15 mai 1941, dans un discours prononcé, le 15 mai 1941, à l'Hôtel Steavens, à Chicago, devant le Chicago Council on fw&ign relations : « Ce que nous attendons de vous, Américains, ce n'est pas d'entrer en ligne à côté des Anglais, parce que vous les aimez. Chez nous autres, Australiens, l'amour n'a pas été le mobile de notre entrée en guerre. Nous devons, dans une lutte commune, saisir les armes contre le national-socialisme. » L'effort militaire à déployer était énorme, car l'organisa- tion du temps de paix était très inférieure à celle d'un pays 'européen à population équivalente'comme la Suisse. Les forces australiennes comprenaient, tout d'abord, une petite armée per- manente d'à peine 2.300 volontaires, qui pouvaient s'engager pour cinq ans, puis pour des tranches de trois années, jusqu'à' 60 ans. Cette troupe permanente se composait de 8 batteries d'artillerie lourde, de 6 compagnies de pionniers de forteresse, de cadres pour le service cartographique, l'intendance, le parc d'artillerie, les organisations sanitaires. Au début de la lutte, on portait à 7.500 les effectifs permanents. A cette modeste force s'ajoutait la milice, de 75.000 hommes, et, depuis mars 1939, une réserve de milice de 90.000 hommes. La milice régu- lière se composait de volontaires, entre 18 et 40 ans, qui con- tractaient un engagement de trois ans, puis un autre de douze
L'AUSTRALIE ET LA NOUVELLE-ZÉLANDE DANS LA GUERRE 323 jours par années suivantes. La réserve de milice comportait, pour la plus grande partie, d'anciens membres de l'armée autra- er lienne ou d'une autre armée britannique. Le 1 janvier 1938, la milice avait été répartie en : 18 brigades d'infanterie, 50 bataillons d'infanterie, 16* régiments de cavalerie légère, 4 régi- ments de mitrailleuses, 1 régiment de chars, 50 batteries d'artil- lerie de campagne, 6 batteries d'artillerie moyenne, 13 batteries d'artillerie lourde, 1 batterie de D. C. A., 23 compagnies de pion- niers, dont 8 de forteresse, et une section de blindés. Le com- mandement en chef disposait d'une réserve de 5.500 officiers et assimilés. Les jeunes gens destinés à cet état étaient instruits sous le titre de « Senior cadets >. De 14 à 17 ans, ils jouissaient d'un entraînement de 60 heures d'instruction et d'exercice par an, dans leurs écoles, et, en partie, dans l'armée. La milice de première ligne (first line militia) devait renforcer le person- nel permanent des défenses côtières contre les débarquements, « fixer » les forces ennemies qui tenteraient de débarquer. Les opérations de couverture et de retardement, devaient faciliter le jeu de mécanisme de la mobilisation, l'entraînement et le déploiement du reste de l'armée de campagne. La milice fut constituée selon les mêmes règles que l'armée territoriale britan- nique. En décembre 1938, on avait décidé de porter ses effectifs de 35.000 à 70.000 hommes. Dès la fin d'avril 1939, le supplé- ment d'effectifs était assuré. On envisagea de créer une réserve de 50.000 hommes âgés de moins de quarante cinq ans, bien entraînés, et de 40.000, entre quarante cinq et soixante ans. L'ancien système de recrutement australien, par districts, fut abandonné en faveur du système britannique. Des officiers furent envoyés en Angleterre pour se familiariser avec les der- nières méthodes de combat, d'entraînement, d'organisation. Au début de la guerre, l'ensemble des effectifs ne devait pas, malgré tout, dépasser une centaine de milliers d'hommes, proportion extrêmement basse pour une population de sept millions d'habi- tants. L'effort d'enrôlement semble avoir été depuis, considérable. Le représentant de l'Australie auprès du gouvernement britan- nique, sir Earle Page, déclarait, à la fin de 1941, que l'armée australienne, ne comptait pas moins de 450.000 hommes, et les forces aériennes 60.000. La pente a dû, d'ailleurs, être très dure à remonter, dans tous les domaines, car, dans son livre paru en 1935, sur Austra-
324 REVUE DES DEUX MONDES lia and war today, le ministre Billy Hughes avouait que le» volontaires n'apparaissaient aux exercices qu'une ou deux t'ois par an, et que la discipline dans toute la milice était extrême- ment défectueuse. De septembre 1939 à 1942, les différentes parties de l'année furent constamment accrues surtout après l'entrée en guerre du Japon. Le 19 mars 1942, le service militaire obligatoire fut proclamé — en partie pour parer à des grèves qui avaient sévi, en 1941, surtout dans les mines. Actuellement, les effectifs s'élèvent au moins à 600.000 hommes sous les armes, âgés de 19 à 40 ans. C'est sensiblement plus que dans la dernière guerre, où 415.000 volontaires s'étaient engagés, dont 390.000 avaient pris part aux opérations extérieures. Les deux tiers de l'effectif de 600.000 servent dans l'armée, le reste dans l'armée aérienne et la marine. L'aviation a toujours été très populaire en Australie. Il y a quelques années, fut même portée aux élections générales la question de la constitution d'une grande force aérienne, excluant presque les deux autres armées. L'armée de l'air austra- lienne comprend aujourd'hui plusieurs divisions. Son rôle est très complexe. Elle doit collaborer avec l'armée et la marine pour la défense des côtes, les reconnaissances en haute mer, les opérations outre-mer. Des unités aériennes ont été concen- trées dans chaque zone stratégique, une réserve générale cons- tituée dans la région centrale. De grandes bases ont été créées sur tout le pourtour des Dominions, notamment à Port-Moresby, en Nouvelle-Guinée, à Port-Darwin. Des corps expéditionnaires ont été créés avec des volon- taires de la milice, envoyés à Singapour, en Afrique du Nord, en Grèce, en Crète. Leurs sacrifices ont été lourds. Dès le mois de septembre de l'an dernier, le ministre de la Défense annonça à Camberra que 28.251 Australiens étaient, à cette date, prison- niers ou disparus. L'armée australienne proprement dite a été répartie en deux armées de cinq divisions — plus une division blindée ; elles sont commandées par un Australien, mais l'en- semble a été placé sous le commandement en chef de l'Américain Mac Arthur, ancien commandant en chef aux Philippines. L'armée possède des corps annexes importants : tout d'abord le Civil constnictional corps, sorte d'organisation Todt ou de ser- vice civil britannique, à l'effectif de 80.000 hommes, consacré
L'AUSTRALIE ET LA NOUVELLE-ZÉLANDE DANS LA GUERRE 325 à la construction et à l'organisation d'aérodromes, de roules, •de fortifications. Les corps auxiliaires féminins ont été très déve- loppés : Woman's Army Service, Woman's auxîliary Air Force, Woman's Réserve Naval Forcé. Les forces armées de Nouvelle-Zélande étaient restées, jus- qu'à la guerre, négligeables. L'armée permanente ne comptait que 600 hommes, auxquels - s'ajoutaient les Territorials. En cas de danger, pouvaient être constituées une division d'infan- terie, une brigade de cavalerie, une brigade d'artillerie, de l'artil- lerie de forteresse et de D. C. A.. La participation de la Nouvelle- Zélande à la dernière guerre avait déjà été très active, avec 12 % de la population, et la moitié des hommes entre 13 et 45 ans. Elle est plus forte encore, depuis l'introduction du service obligatoire. La moitié des hommes, entre 20 et 60 ans, sont incor- porés. En septembre 1941, là Nouvelle-Zélande avait déjà envoyé 354)00 soldats au-delà des mers, dont 2.500 dans la R. A. F. britannique et 4.000 dans la marine. 4.000 marins ont été embarqués pour le Proche-Orient, à l'été de 1940. Les pertes néo-zélandaises dans la seule expédition de Grèce furent de 5.530 hommes. Les marines des deux Dominions, principalement l'austra- lienne, furent toujours l'objet de soins particulièrement dili- gents. Les traditions de la Marine Royale, l'échange constant d'officiers avec la marine britannique, les avaient maintenues à un njveau d'efficacité élevé. Au début de la guerre, la Royal Australian Navy possédait 6 croiseurs, 5 contre-torpilleurs, quel- ques navires auxiliaires, un effectif de 5.000 marins. En 1941, le Jane's fighting ships britannique révélait déjà un effectif total de 15.000 hommes ; les officiers étaieat rapidement for- més à l'Académie navale de Melbourne, dans des cours de 6 à 9 mois ; ils étaient à cette époque, suivis par 2.000 élèves. Le matériel comportait : 4 croiseurs (le Sydney et VAustralia ayant été coulés), 20 destroyers, dont 13 neufs, construits à l'arsenal de Cockatoo, 12 corvettes,' dont 10 sortant de chantiers austra- liens ; 30 autres étaient sur cale en 1941. Tous les navires de commerce ont été réquisitionnés et armés. Parmi les travaux de guerre, le plus important qui ait été entrepris est la cons- truction d'une cale sèche pour grands bâtiments de combat. La New Zealand sqwadron of the Royal Navy, — tel était le titre officiel de la marine néo-zélandaise, ne comptait, avant
326 REVUE DES DEUX MONDES la guerre, que deux croiseurs moyens en navire-école, quelques escorteurs. Elle a été promue, depuis, au rang de Royal New Zealand Navy ; elle comporte 2 croiseurs de 7.000 tonnes, 4 dragueurs modernes, quelques escorteurs. Accrue de quelques unités américaines, elle est placée sous les ordres du Comman- 1 dant en chef du Pacifique occidental, quelque part entre e* Salomons et Samoa. Mais c'est peut-être, plus encore que par les forces> armées proprement dites, par leur potentiel économique que les deux dominions apportent à leurs alliées un concours substantiel. Ce sont dans le Commonwealth, les deux principaux fournisseurs de viande et de beurre : 46 % des importations de la Grande- Bretagne en beurre, 60 % en fromage, 70 % en viandes de mouton, 25 % en viandes de bœuf en provenaient avant la guerre. Au début des hostilités, la seule Australie avait un cheptel de 115 millions de moutons, de 14 millions de bœufs. Elle expédia à l'Angleterre, en 1939, 139.000 tonnes de bœufs, 111.000 de moutons, la Nouvelles-Zélande, 236.000 tonnes de mouton, et 62.000 tonnes de bœuf. Dans la même année, l'Angle- terre reçut 113.000 tonnes de beurre australien, en 1940, 134.000 tonnes de beurre et 109.000 tonnes de fromage néo-zélandais. Le manque de tonnage a transformé la nature de ces exporta- tions ; les méthodes de pulvérisation et de déshydratation sont appliquées sur une vaste échelle. L'Angleterre a acheté tous les stocks de laine des deux Dominions, — à peu près les de ax tiers de la production mondiale. L'effort industriel a été accru. Du comestible est extrait des stocks pléhtoriques de céréales. Les gisements de charbon et de fer du Sud australien sont exploités avec énergie. L'aide américaine s'est manifestée très tôt. Sur la base du système lend and lease. Des emprunts considérables ont été con- tractés pour financer ces immenses dépenses, par exemple, en 1941, YAusterity loan : l'emprunt de restriction. 40 % du revenu national ont été consacrés, dès 1941, aux dépenses de guerre. L'Australie et la Nouvelle-Zélande, sont la patrie des vaches innombrables. Là aussi, comme partout, hélas ! dans l'univers, elles sont maigres... . Edmond DELAGE.
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