LÉGISLATION DE LA MASSO-KINÉSITHÉRAPIE DANS LES PAYS FRANCOPHONES : ÉTUDE EXPLORATOIRE - Kinedoc
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INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINÉSITHÉRAPIE – BERCK-SUR-MER – LÉGISLATION DE LA MASSO-KINÉSITHÉRAPIE DANS LES PAYS FRANCOPHONES : ÉTUDE EXPLORATOIRE Legislation of physiotherapy in French-speaking countries: exploratory study Du 15 juillet 2014 au 16 mars 2015 Joël CHEVÉ DE Session 2015
SOMMAIRE RÉSUMÉ I. INTRODUCTION ............................................................................................................1 II. MÉTHODE........................................................................................................................2 II.1 CADRE DES RECHERCHES ...................................................................................2 II.2 MÉTHODES DE RECHERCHE ................................................................................3 II.3 RECUEIL DES INFORMATIONS ............................................................................4 II.4 COMPARAISON DES LOIS .....................................................................................5 II.5 QUESTIONNAIRE INTERNET ................................................................................6 III. RÉSULTATS .................................................................................................................7 III.1 ÉTUDE COMPARATIVE .........................................................................................8 III.1.1 PAYS PRÉSENTANT DES TEXTES DE LOIS...............................................................8 III.1.2 APPELLATIONS ET DÉFINITIONS ...........................................................................9 III.1.3 FORMATION INITIALE .........................................................................................11 III.1.4 CONDITIONS POUR EXERCER ..............................................................................11 III.1.5 FORMATION CONTINUE ......................................................................................13 III.1.6 ORGANISMES PROFESSIONNELS..........................................................................13 III.1.7 THÈMES DIVERS .................................................................................................14 III.2 QUESTIONNAIRE ..................................................................................................14 III.2.1 FRANCOPHONIE ET VALIDITÉ DES RÉPONSES ......................................................15 III.2.2 RÉSEAUX SOCIAUX ............................................................................................15 III.2.3 FORMATION INITIALE .........................................................................................17 III.2.4 EXERCICE PROFESSIONNEL.................................................................................18 III.2.5 DENSITÉS ET COÛTS ...........................................................................................20 IV. DISCUSSION ..............................................................................................................24 IV.1 VALIDITÉ DES DONNÉES OBTENUES ..............................................................24 IV.2 DISPARITÉS SOCIALES ET CULTURELLES .....................................................25 IV.3 LIMITES ...................................................................................................................25 IV.4 TENDANCES ...........................................................................................................27 IV.5 INVESTISSEMENTS ..............................................................................................28 IV.6 RÉFLEXION PERSONNELLE ...............................................................................28 CONCLUSION .......................................................................................................................29 BIBLIOGRAPHIE CORPS DU MÉMOIRE TITRES DES RÉFÉRENCES LÉGISLATIVES RÉFÉRENCES EN RESSOURCES HUMAINES ANNEXES
RÉSUMÉ En France, de nombreuses lois encadrent l’exercice et la formation de la masso-kinésithérapie. Cependant, au cours des différents stages que nous effectuons durant nos années d’études, nous découvrons la grande diversité des pratiques professionnelles. C’est pourquoi, la curiosité m’a poussé à franchir nos frontières, et à entreprendre ce mémoire de recherche concernant la législation des différents pays francophones. Ce travail cherche à comparer les lois qui régissent et définissent la profession. Un recueil de textes de lois et une enquête sous forme de questionnaire ont été effectués en trois étapes : une pré-étude, un classement puis une vérification. La compilation des textes législatifs montre que treize pays francophones sur les trente-quatre ciblés possèdent des textes de lois concernant la masso-kinésithérapie. La majorité d’entre eux emploie le terme de « masseur-kinésithérapeute » pour désigner la profession, et l’« éducation du patient » apparait plus fréquemment que le « massage » ou la « gymnastique » dans les définitions légales. Les formations et les conditions d’exercice ont aussi été abordées. L’enquête, à laquelle cent-quarante masseurs-kinésithérapeutes ont répondu, a révélé une disparité dans le développement de la profession, en rapport avec le niveau de vie des habitants. L’obtention de renseignements précis et fiables s’est révélée difficile : les limites du sujet devaient être maintenues face à la variété de textes officiels, et valider la base de données a demandé du temps. La parole donnée aux participants de l’enquête a inspiré une réflexion sur l’importance des disparités sociales et culturelles entre pays. La quantité de directives officielles, classées différemment selon chaque pays, constitue une limite à cette étude. In France, numerous laws supervise the practice and the training of physiotherapy. However, the different training courses I did throughout my years of studies revealed how various professional practices can be. Therefore, curiosity urged me to cross our borders in order to undertake this research thesis concerning the legislation in French-speaking countries. The work was aimed to compare laws which govern and define the profession. A collection of law texts and a survey questionnaire enabled the leading of several stages of the research, namely: pre-study, research, and check. The compilation of legislative texts showed that among thirty-four French-speaking countries targeted, thirteen of them have law texts concerning physiotherapy. The majority of them use the term "masseur-kinésithérapeute" to indicate the profession and they use the term "education of the patient" more frequently than the terms "massage" or "gymnastics" in the legal definitions. Trainings and conditions of exercise were also approached. One hundred forty physiotherapists answered the survey. The answers revealed a disparity of development among the profession, which appears to be linked to the average standard of living of the inhabitants. Obtaining precise and reliable information proved to be difficult: limits of the subject had to be maintained despite various official texts, and the validation of the database required a lot of time. The commentaries written by the surveyed professionals inspired a reflection on the importance of social and cultural disparities between countries. The study was limited by the large amount of government directives, differently classified according to each country. Mots-clés : comparer, francophonie, kinésithérapie, loi, pays, physiothérapie, rééducation. Key words: compare, francophone, French-speaking, physiotherapy, law, country, rehabilitation.
Remerciements : En premier lieu, je remercie M. Michel GEDDA, Directeur de l’association pour la promotion des professions paramédicales (a-3pm). Il m'a inspiré cette étude exploratoire et m'a aidé à mettre en forme le mémoire. Je remercie aussi M. Yves LHOTELLIER, masseur-kinésithérapeute DE, pour l'aide et le temps qu'il m’a consacré. Je n’oublie pas les personnes qui ont transmis des informations, les personnes qui ont accepté de répondre à mes questions et tous ceux qui ont donné un avis critique sur le mémoire. Merci pour leur collaboration à ce projet. Résumé traduit par Mme. Fanette GEORGE.
I. INTRODUCTION Au fil de nos différents stages en milieu hospitalier ou en activité libérale, nous découvrons la diversité de l’exercice de la masso-kinésithérapie, tant dans l’organisation de prise en charge que dans la sélection des protocoles : ce qui est choisi par les uns est quelques fois totalement rejeté par les autres. Pourtant, en dehors des pratiques, les formations et l’exercice sont encadrés par des lois, des décrets et des arrêtés à l'égard de cette profession sanctionnée par un diplôme d’État lui-même établi sur des connaissances et des programmes communs. Alors la curiosité m’est venue d’observer le fonctionnement d’autres pays. Une étude de la législation s’est donc imposée concernant la formation et l’organisation de la profession. Il semble qu’aucune recherche globale n’ait été entreprise à ce sujet concernant la comparaison des différents pays du monde [1-7]. Est-ce par manque d’intérêt ? Les résultats sont-ils impossibles à collecter ? La thématique de la francophonie est déjà exploitée par nombre d’organismes (congrès et colloques des Journées Francophones de la Kinésithérapie, Fédération Internationale des Organisations de Physiothérapeutes Francophones, etc.) et semble propice à l’engagement d’un premier travail d’investigation. Qu’entendons-nous par pays francophone ? Comment et qui contacter ? Et comment intéresser les personnes contactées pour obtenir des réponses ? Un bref parcours des définitions en matière de droit rappelle la répartition des textes entre lois et règlements (Constitutions mise à part). Les premiers semblent issus des racines d’un pays (son histoire et ses traditions), leur conférant ainsi un caractère de suprématie. Alexis BAUMANN, avocat au barreau de Paris, explique que « les lois l’emportent sur les règlements dans l’ordre hiérarchique des textes » (échange e-mail, 18/02/15). Les règlements, c’est-à-dire les ordonnances, les décrets, les arrêtés, les circulaires, etc. sont eux-mêmes hiérarchisés en fonction de l'autorité qui les édictent. Parfois, le pouvoir règlementaire intervient pour combler un domaine où le législateur ne s'estime pas compétent. La loi se contente alors de préciser l’existence et l’obligation de suivre, par exemple, un décret. Sera-t-il possible d’avoir assez d’éléments pour comparer les textes qui régissent la masso- kinésithérapie lorsque ces textes répondent à d’autres qui leur sont supérieurs ? Les objectifs de ce mémoire sont d’explorer le contenu législatif de chaque pays francophone, de comparer les textes spécifiques à la profession de masseur-kinésithérapeute et proposer un axe de recherche pour optimiser l’exercice international de la masso-kinésithérapie. -1-
II. MÉTHODE Deux investigations distinctes ont été menées. La première a concerné les textes de lois sur les sites Internet officiels français et étrangers (ANNEXES : Tableau XV), et cherchait à confirmer qu’il n’en existaient pas d’autres que ceux recueillis (BIBLIOGRAPHIE : Tableau X). La deuxième a consisté à recueillir, grâce à un questionnaire Internet, les renseignements qui n’étaient pas directement accessibles sur le web. L’ensemble des investigations s’est organisé en trois étapes. D’abord une pré-étude pour fixer les limites et avoir un aperçu du travail à venir en termes de quantité d’informations, de bibliographie, de nombre potentiel d’interlocuteurs, de notions de droit international et de francophonie. Puis une étape de recueil et de classement d’articles de lois à partir des ressources Internet : bases de données web, contacts e-mails et réseaux sociaux. Enfin, une vérification par demande de confirmation auprès d’instances gouvernementales et par diffusion d’un questionnaire aux masseurs-kinésithérapeutes. II.1 CADRE DES RECHERCHES Le choix des pays a été effectué à partir des informations des sites web de l’Organisation Internationale de la Francophonie (depuis l’adresse internet www.axl.cefan.ulaval.ca/ francophonie/francophonieacc.htm) et du Ministère des Affaires Étrangères et du Développement International (depuis l’adresse internet www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers- pays) consultés pour la dernière fois le 04/01/2015. La recherche a ciblé trois types de pays (annexe 1). Douze pays dont le français est la seule langue officielle : Bénin, Burkina Faso, République du Congo (Congo-Brazzaville), République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa), Côte d'Ivoire, France métropolitaine et outre-mer, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo. Dix-sept pays dont le français est une des langues officielles : Belgique, Burundi, Cameroun, nord-Canada (Nouveau-Brunswick, Nunavut, Québec, Yukon), République centrafricaine, Comores, Djibouti, Guinée Équatoriale, Haïti, Luxembourg, Madagascar, Maurice, Rwanda, Seychelles, Suisse, Tchad, Vanuatu. Cinq pays dont le français n’est pas une langue officielle : Algérie, Liban, Maroc, Trinité-et-Tobago, Tunisie. La diversité et la variabilité des règlements étant trop importante, seuls les textes de lois ont été cherchés. -2-
II.2 MÉTHODES DE RECHERCHE Bases de données spécifiques La bibliographie sur le sujet a été consultée en français et en anglais depuis les sites Internet PEDro [8], Kinedoc [9], PubMed [10], Pascal [11], Cochrane [12] et Cite Seer X [13]. Les mots-clés suivants ont été utilisés : « compare », « countries », « droit », « kinesitherap* », « law », « legislat* », « loi », « paramedical », « pays », « physiotherap* » et « reeduc* ». L’étoile « * » laisse la liberté aux moteurs de recherches de compléter une chaîne de caractère. Ainsi, « legislat* » cible les mots-clés : législatif, législation, législative, legislative, législateur, législature, etc. L’OMS1 propose des statistiques à partir de plusieurs indicateurs [14] et fait état de la démographie sanitaire de chaque pays. Les informations sont disponibles sur Internet www.who.int/fr sous forme de tableaux ou de rapports, mais le thème de la « rééducation » n’y est pas référencé. Pages web spécifiques Les pays présentant un accès direct aux textes de lois et aux ressources humaines ont fait l’objet d’un recueil d’informations à partir des sites officiels gouvernementaux (ANNEXES : Tableau XV). Les pays pour lesquels les renseignements ont paru incomplets ou inexistants ont fait l’objet d’une autre méthode de recherche : − contact direct avec personnes gérant un établissement dont l’existence figure sur Internet (conseils de l’Ordre, directeurs d’écoles, membres d’associations nationales ou internationales, promoteurs d’une méthode de soin, hôpitaux, etc.) ; − contact avec les masseurs-kinésithérapeutes ayant inscrit leur adresse e-mail dans les annuaires spécifiques ou les pages jaunes, en évitant le mot-clé « kine » qui fait office de nom ou prénom dans certains pays africains ; − demande aux concepteurs de sites web (associations, promoteurs d’une méthode de soin, etc.) d’être mis en relation avec l’initiateur du site ; − questions directes aux secrétaires gouvernementaux en lien avec la santé et l’éducation nationale ; − intégration de groupes d’étudiants et de professionnels sur les réseaux sociaux. 1 Organisation mondiale de la santé (ou WHO pour World Health Organization). -3-
Bases de données non spécifiques En pratique, les robots d’indexations html, php et xml ayant les mêmes paramètres pour les moteurs de recherches Bing, Exalead, Google, Orange, Yahoo, etc, nous avons choisi d’utiliser Google qui a aussi servi à créer un questionnaire de collecte de données. La recherche web a été permise via l’URL2 www.google.fr/advanced_search qui propose un paramètre de localisation spécifique à chaque pays du monde. Le code URL était construit comme suit pour l’exemple d’une recherche des mots-clés kinesitherap* OR physiotherap* d’un internaute situé au Maroc : « https://www.google.fr/search?hl=&as_q=&as_epq=&as_oq=kinesitherap*+physiotherap*& as_eq=&as_nlo=&as_nhi=&lr=&cr=countryMA&as_qdr=all&as_sitesearch=&as_occt=any& safe=images&as_filetype=&as_rights= » « lr=lang_fr » s’ajoutait pour cibler ensuite des pages web francophones. Il était alors possible de rechercher différentes associations de mots-clés pour chacun des trente-quatre pays, la pertinence des mots et expressions clés étant pays-dépendant. En voici la liste dissociée : « code », « "code de la sante" », « droit », « ecole », « enseignement », « kine », « kinesitherapeute », « kinesitherapie », « law », « legisla* », « loi », « lois », « physiotherapeute », « physiotherapie », « readaptation », « reeducation », « rehabilitation », « sante ». II.3 RECUEIL DES INFORMATIONS Concernant les contacts e-mails, nous avons d’abord jaugé l’intérêt porté pour ce projet d’étude en demandant des « informations préliminaires » : quelles lois régissent la profession ? Existe-t-il un Ordre ou des associations auxquels se référer ? Y a-t-il des revues littéraires ? Chaque e-mail a été personnalisé, c’est-à-dire envoyé à une personne en spécifiant le nom du pays dans le corps du message. Aux vus des résultats de trois relances hebdomadaires, nous avons tenté une quatrième relance davantage autoritaire : phrases affirmatives courtes et impersonnelles, rappel qu’il s’agit d’une relance et que choisir d’afficher son adresse e-mail dans un site web entraîne la responsabilité de suivre les messages (cf. RÉSULTATS). 2 Uniform Resource Locator : l’URL est une chaîne de caractère permettant un ciblage dans le World Wide Web, le terme couramment utilisé pour le désigner est « adresse internet ». -4-
Afin d’augmenter le nombre de personnes contactées, les réseaux sociaux Facebook, Linkedin, et Twitter ont été utilisés (annexe 2). Deux périodes sont à différencier dans l’utilisation de ces réseaux sociaux. Une première, de juin à octobre 2014, similaire à la démarche décrite au paragraphe précédent mais à laquelle s’ajoute la tentative d’intégrer un maximum de « groupes3 » d’étudiants et de professionnels français et étrangers. Et une deuxième, de novembre 2014 à février 2015, pour diffuser le questionnaire Internet. Deux « publications Facebook sponsorisées4 » ont été diffusées afin d’atteindre les pays pour lesquelles l’information était encore manquante ou non confirmée. La liste qui traduit la « présence » de la profession sur l’Internet (Tableau I) a permis de sélectionner les pays inclus pour la « sponsorisation Facebook ». II.4 COMPARAISON DES LOIS Un tableur informatique a permis d’organiser l’ensemble des textes de lois par thèmes (exception faite des textes de consolidations qui indiquent uniquement la validation d’autres textes en vigueur), chaque pays en regard d’un autre. Nous avons utilisé Microsoft Office Excel 2013 mais nous sommes dans l’impossibilité de présenter le document dans ce mémoire dont le cahier des charges limite la quantité d’annexes. Les tableaux XI à XIV (annexe 3) ont été réalisés afin de résumer le tableur Excel. Le classement thématique est largement inspiré du projet de loi marocain relatif à l’exercice des professions de rééducation [15]. L’organisation de ces textes législatifs (définition de la profession, liste des professions entrant dans la même législation, condition d’exercice, règles d’exercice, fonction de l’Ordre, sanctions), sans obligation de se référer à d’autres textes pour prendre connaissance de la globalité des informations, nous a servi de référence pour compléter une organisation antérieure issue des codes français. Le tableur informatique a été organisé en quatre parties afin de répartir trente thèmes en rapport avec la masso-kinésithérapie : − une partie « formation initiale » (annexe 3 : Tableau XI) comprend cinq thèmes : enseignement, pratique, établissements, accès au titre de professionnel et équivalences ; − une partie « profession » (annexe 3 : Tableau XII) comprend dix thèmes : définitions, conditions pour exercer, modes d’exercice, limites & compétences, appartenance & 3 Au sens des réseaux sociaux, les groupes sont des espaces virtuels dans lesquels chaque publication est partagée avec les personnes inscrites et invitées dans cette espace. 4 Dans le vocabulaire de Facebook, sponsoriser une publication revient à la mettre en avant sous forme de publicité. -5-
reconnaissance, formations possibles, régime armée, prescription, règle & punitions et code de déontologie ; − une partie « professionnels » (annexe 3 : Tableau XIII) comprend dix thèmes : définitions, rémunération, protection, punitions, devoir de formation, étrangers, droits, devoirs, cas particuliers et quotas ; − une partie « organismes gérants » (annexe 3 : Tableau XIV) comprend cinq thèmes : existence des organismes décisionnels ou régulateurs, constitution et fonctionnement, devoirs des organismes, droits des organismes, partenariats avec la rééducation. Les organismes d’États ou reconnus par ceux-ci ont été relancés à trois reprises (janvier, février et mars) dans le but d’assurer que les articles de lois répertoriés dans cette recherche étaient les seuls existants (BIBLIOGRAPHIE : Tableau X). II.5 QUESTIONNAIRE INTERNET Une enquête au moyen d’un questionnaire Internet (annexe 4) a été parallèlement réalisée afin de compléter et vérifier la base de données de textes législatifs. Le répondant a d’abord l’obligation de renseigner sa nationalité. Puis trois rubriques se succèdent pour ventiler trente-et-une questions (annexe 4). Une première rubrique socio- législative dont trois items permettent l’élaboration des tableaux VI et VII (durée de formation initiale ? à combien s'élève la cotisation annuelle pour le droit à l'exercice professionnel ? et un régime de Sécurité Sociale est-il associé aux actes masso- kinésithérapiques ?). Une deuxième rubrique sociodémographique dont cinq items permettent l’élaboration des tableaux VI, VII et IX (coût total des études ? nombre d'écoles ? âge moyen des étudiants en première année ? nombre de nouveaux professionnels chaque année ? et nombre actuel de professionnels ?). Une dernière rubrique de renseignements statistiques interroge notamment sur le coût moyen d’une séance classique pour élaborer les tableaux VII et IX. Plusieurs séries de questions ont ainsi balayé les champs de la formation initiale, de l’organisation de la profession, de l’exercice professionnel, des prescriptions et quelques données statistiques. Les sources d’informations ayant permis de répondre ont été demandées après chaque série de questions. Le but était d’obtenir la méthode d’investigation et les sources de renseignements de chaque répondant puis de vérifier leurs résultats. -6-
III. RÉSULTATS Les bases de données PEDro [8], Kinedoc [9], PubMed [10], Pascal [11], Cochrane [12] et Cite Seer [13] ont délivré peu ou pas de travaux sur l’étude des textes juridiques portant sur la masso-kinésithérapie. Quelques articles concernaient la comparaison en Europe, ils étaient presque tous issu de la « confédération mondiale de la thérapie physique » (WCPT) [1-4, 16]. Les autres se limitaient à un pays [5] ou un thème [1-4, 6, 7]. Les renseignements législatifs en France sont classés de plusieurs façons : codes selon légifrance, types de textes selon l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, thèmes selon la fédération française des masseur-kinésithérapeutes rééducateurs, etc. Pour d’autres pays ils sont au contraire introuvables en première recherche. Les autres sites (associations, hôpitaux, annuaires, etc.) ont permis de contacter directement des masseurs-kinésithérapeutes de toutes origines. Afin de les atteindre, il faut contourner le système de « redirection automatique vers les centres d’intérêts » utilisé par les moteurs de recherches qui nous reconnaissent comme internaute français. La recherche de mots-clés s’effectue en paramétrant le moteur de recherche dans la rubrique « recherche avancée » afin de simuler sa demande venant du pays visé. Les robots d’indexation délivrent alors une plus grande quantité de liens Internet en rapport avec le pays sélectionné. Tableau I : Nombre de sites web référencés par les robots d’indexation au 18/06/2014 pour les différents pays étudiés. Mots-clés « kinesitherap* OR physiotherap* ». Sites web commerciaux exclus. Guinée Rwanda : 20 Maurice : 45 Cameroun : 123 Équatoriale : 2 Guinée : 21 Bénin : 63 Tunisie : 159 Seychelles : 3 Niger : 21 Burkina Faso : 63 Maroc : 174 Centrafrique : 4 Algérie : 23 Togo : 66 Suisse : 198 Comores : 5 Burundi : 25 Madagascar : 85 Canada : 227 Tchad : 7 Congo B : 25 Luxembourg : 97 Belgique : 237 Vanuatu : 7 Gabon : 30 Congo K : 102 France : 259 Trinité et Tobago : 9 Liban : 40 Côte d'Ivoire : 114 Djibouti : 15 Mali : 45 Sénégal : 117 Concernant les contacts e-mails, environ 18 % des adresses e-mails utilisées se sont avérées invalides. Seulement 2 % de réponses ont été obtenus au bout d’une semaine, trois relances hebdomadaires ont permis d’obtenir 8 %, puis la quatrième relance pour atteindre environ 13 % de réponses. La connaissance du rapport contactés / participants n’a plus été possible à partir du 11 novembre 2014 (date de la diffusion du questionnaire Internet). -7-
III.1 ÉTUDE COMPARATIVE Une grande partie des pays d’Afrique subsaharienne observe une politique de Santé Publique orientée vers la pharmaceutique, la lutte contre l'insalubrité et les épidémies. Peu ou pas de lois ont été trouvées concernant l’exercice paramédical. III.1.1 Pays présentant des textes de lois La quantité de lois spécifiques à la masso-kinésithérapie pour chaque pays est grossièrement proportionnelle au nombre de thèmes renseignés dans le tableur informatique (Figure 1). Nombre de thèmes renseignés 30 25 20 15 10 5 0 4. 3. 2. 1. 1. Formation initiale 2. Profession 3. Professionnels 4. Organismes gérants Figure 1 : Nombre de thèmes renseignés par pays selon les quatre catégories (annexe 3) : « formation initiale », « profession », « professionnels » et « organismes gérants ». Un ensemble de vingt-et-un pays s’est révélé sans articles de lois : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Congo-B et -K, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Équatoriale, Haïti, Maroc, Maurice, Mali, Niger, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad, Trinité-et-Tobago et Vanuatu. Soit il n’y avait aucun article à trouver (Guinée, Rwanda et Seychelles), soit aucun article n’a été trouvé (les dix-huit autres). -8-
L’étude comparative s’est donc concentrée sur les treize pays affichant un résultat significatif. Deux pays ont pour langue officielle le français (France et Togo), huit la partagent avec une autre (Belgique, Cameroun, Canada, Comores, Djibouti, Luxembourg, Madagascar et Suisse) et trois n’ont pas le français comme langue officielle mais couramment pratiqué du fait de leur histoire (Algérie, Liban et Tunisie). III.1.2 Appellations et définitions La lecture des définitions légales de la profession de masseur-kinésithérapeute montre une grande variabilité des termes employés. Selon les pays, les lois utilisent les appellations « kinésithérapeute », « masseur- kinésithérapeute » ou « physiothérapeute » (Figure 2). Cette information a été essentielle pour affiner les recherches (choix des mots-clés) et pour personnaliser les e-mails envoyés. Répartition des termes employés en fonction des pays MK Canada, Liban, Suisse, Tunisie ; 31% Algérie, Comores, Masseur-kinésithérapeute Djibouti, France, Kinésithérapeute Luxembourg, P Madagascar, Togo ; Physiothérapeute 54% Belgique, Cameroun ; 15% K Figure 2 : Différentes appellations de la masso-kinésithérapie en fonction des pays. NB : le métier de masseur-kinésithérapeute existe sous deux formes au Canada : physiothérapeute ou thérapeute en réadaptation physique mais aussi en Suisse : physiothérapeute ou masseur médical. -9-
Tableau II : Termes, ou assimilés5, apparaissant dans les définitions légales et nombre de pays qui les emploient Qualification des professionnels et pratique des soins (qui est-on ? que fait-on ?). Gymnastique Amélioration Réadaptation Soulagement Préservation Autonomie Technicien Diagnostic Éducation Auxiliaire Massage Science méd. Art Algérie X X X Belgique X X X X Cameroun X X X Canada X X X X X X X X Comores X X X X X Djibouti X France X X X Liban X X X X Suisse X X X X Togo X X X X 10 3 2 1 3 4 6 3 4 4 3 1 2 3 Tableau III : Termes apparaissant dans les définitions légales et nombres de pays qui les emploient. Destination des soins (pour quoi le fait-on ? pour qui le fait-on ?). Dynamisme Fonctionnel Handicapé Psychique Équilibre Sensoriel Physique Douleur Intellect Muscle Social Force Santé Belgique X Cameroun X X X X X X X Canada X X Comores X X X X Djibouti X X X X Liban X X X X X Suisse X X X X X 7 1 1 2 2 1 2 3 1 4 3 3 1 4 5 « Diagnostic » comprend aussi les mots « évaluation » et « identification », « Éducation » les mots « prévention », « pédagogie » et « promotion », « Gymnastique » les mots « exercice » et « sport », « Préservation » les mots « maintien » et « protection » et « Soulagement » le mot « élimination ». - 10 -
III.1.3 Formation initiale En France, le Ministère de la Santé Publique et le Ministère de l’Éducation Nationale gèrent ensemble la préparation à la profession de masseur-kinésithérapeute. Le premier oriente ses directives vers le contenu de la formation masso-kinésithérapique, tandis que le second traite de sa mise en œuvre paramédicale. Ce fonctionnement nous a semblé commun à tous les pays qui possèdent de tels ministères (annexe 5). En l’absence de textes spécifiques à la profession de masseur-kinésithérapeute, la formation initiale en masso-kinésithérapie est une filière de l’enseignement supérieur gérée par le Ministère de l’Éducation Nationale. Les textes règlementaires s’utilisent plus couramment que des lois pour appliquer un programme d’enseignement. Huit pays ont édité des lois spécifiques à la formation initiale de masseur-kinésithérapeute : Algérie, Belgique, Canada, Djibouti, France, Liban, Luxembourg 6 et Suisse (annexe 3). Une première préoccupation semble être le programme de formation. Ces huit pays, à l’exception du Canada, font état du nombre d’années, des conditions d’accès ou des modules à valider. Le Tchad, s’inspirant des programmes de formation continue de l’ONG 7 Handicap International, et le Maroc, dont l’information provient du plan d’action santé de 2008-2012 (BIBLIOGRAPHIE : Références en ressources humaines), partagent cette préoccupation. Les modalités d’exercice sont régies pour les étudiants en stages pratiques en Algérie, en Belgique, au Canada, en France et au Luxembourg, et les conditions d’accès au titre de professionnel sont régies en Belgique, au Canada, aux Comores, en France et au Liban. Seulement trois pays précisent des lois concernant les établissements d’enseignements et la reconnaissance des équivalences (France, Liban et Suisse). III.1.4 Conditions pour exercer Afin de comparer les conditions requises à l’exercice de la profession (Tableau IV), six critères ont été définis à partir de renvois au sein des textes de lois ou qui étaient répétés à travers plusieurs articles. 6 Le Luxembourg ne possède pas d’établissement de formation en masso-kinésithérapie mais il édite des lois qui la régulent. « Pour les professions dont la formation ne peut se faire qu'à l'étranger, les conditions d'accès à ces études ainsi que les conditions de formation de ces professions sont fixées par règlement grand-ducal, pris sur avis du Conseil d'État » cf. dispositions générales du code de la santé 2012 du Grand-Duché du Luxembourg. 7 ONG : Organisation non gouvernementale. - 11 -
Diplôme : d’État ou non, certificat... C’est la preuve sanctionnant la formation initiale. Autorisation, inscription : accord, délégué ou direct, du Ministère de la Santé associé à l’inscription au registre professionnel. Nationalité uniquement : ne précise pas de conditions spécifiques aux masseurs- kinésithérapeutes étrangers. Autres nationalités : conditions pour exercer en tant qu’étranger. Moralité : avoir un casier judiciaire vierge et/ou un bon sens moral. Santé : être en bonne santé. Tableau IV : Critères inhérents aux conditions pour exercer en fonction des pays. Diplôme Autorisation, Nationalité Autres Moralité Santé inscription uniquement nationalités Algérie X X X X X Belgique X X Cameroun X X X X Canada X X Comores X X X X Djibouti X X X X France X X X Liban X X X Luxembourg X reconnu par l’Éduc. Nationale X X Suisse X + 2ans surveillés Tunisie X X + contrôles X X provisoire X X 11 11 11 2 5 6 4 Au Luxembourg, le maintien au droit d'exercer est conditionné par l’obligation de suivre les cours et enseignements parfois imposés par le Ministère de la Santé [50]. La fréquence est fixée par voie règlementaire. En Suisse, le professionnel diplômé doit d’abord exercer sur une période de 2 ans encadré par un thérapeute plus ancien [63]. En Tunisie, la loi qui précise les conditions pour exercer [73] concerne l’ensemble des professions paramédicales dites « de libre pratique » (cf. arrêté du Ministre de la Santé Publique de Tunisie du 17 janvier 1998). L’exercice est conditionné à l’obligation de posséder une liste précise de matériel et l’interdiction de fermeture du cabinet (remplaçant à trouver en cas d’absence afin de conserver l’ouverture du cabinet). De plus, il faut porter une blouse blanche et un badge comportant sa photo. Et comme en Algérie, il n’est pas prévu par la loi d’accueillir des professionnels étrangers [20]. - 12 -
III.1.5 Formation continue Au Luxembourg, les formations sont obligatoires pour quiconque n’exerce pas régulièrement sur une période de 5 ans [50]. En Algérie, des formations permettent aussi d’évoluer parmi cinq grades de la profession (masseur-kinésithérapeute breveté, diplômé d’État, de Santé Publique, spécialisé de Santé Publique et enfin major de Santé Publique [20]). Les Algériens doivent se perfectionner et participer aux stages organisés par le ministère. Les Luxembourgeois ont des stages de « recyclage » obligatoires dont certains sont imposés par le ministère (cinq jours par an ou quinze jours consécutifs sur 3 ans [50]). Droit d’exercer et formation continue sont ici indissociables, mais aucune recherche n’a permis de vérifier l’application de cette loi sur le terrain. En France, il est seulement fait mention du « développement professionnel continu obligatoire » à titre d’évaluation des pratiques, de perfectionnement des connaissances, d'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et à titre de prise en compte des priorités de Santé Publique [39]. L’Algérie, la France et le Luxembourg sont les trois seuls pays qui présentent des formations continues sous forme législative. Les autres usent de textes règlementaires ou encouragent l’amélioration des compétences. III.1.6 Organismes professionnels Les Ministères de la Santé Publique sont toujours à l’origine de la gestion de la profession. Ils décident et régulent la vie professionnelle, parfois de manière indirecte lorsqu’ils créent un « conseil de l’Ordre » comme à Djibouti, en France ou au Liban, un « collège » comme au Canada ou un « conseil supérieur » comme au Luxembourg. Sept pays n’ont pas d’organisme indirect dédié à la masso-kinésithérapie : Algérie, Belgique, Cameroun, Comores, Suisse, Togo et Tunisie. Dans certains pays, l’Ordre est commun à d’autres professions comme par exemple l’Ordre national des auxiliaires médicaux aux Comores ou l’énigmatique « Ordre des professions concernées » à Madagascar. De manière générale (même dans les pays qui ne bénéficient pas d’un Ordre ou d’organisme assimilé), des regroupements se forment en tant qu’associations ou fédérations. Ils ne sont pas tous accessibles par Internet, c’est par exemple le cas de l’association AMKITO8 au Togo qui participe pourtant à des journées internationales de la kinésithérapie. 8 AMKITO : Association des masseurs‐kinésithérapeutes du Togo. - 13 -
III.1.7 Thèmes divers Les directives législatives sur le mode de rémunération sont inexistantes dans la plupart des pays. Les limites et les compétences des actes professionnels sont régies par règlements. Parfois, comme en Algérie [20] ou au Canada [31, 32], il est indiqué l’interdiction de déborder sur les compétences des autres professionnels de santé. Des modalités particulières existent sous forme de lois pour l’exercice de l’acupuncture au Canada et des actes infirmiers sont autorisés en Belgique [21]. La majorité des pays permettent de prodiguer des soins (thérapeutiques ou de confort) sous prescription ou sans prescription médicale. Ce n’est pas le cas de l’Algérie [20], la Belgique [23], le Liban [47], la Suisse [63, 64] et la Tunisie [73] qui obligent à une prescription médicale pour tout acte professionnel. L’Algérie et la France mentionnent que le masseur- kinésithérapeute a la possibilité de prescrire du matériel ; le Togo autorise aux masseurs- kinésithérapeutes la prescription de certains médicaments [71]. III.2 QUESTIONNAIRE Le questionnaire a été lancé sur Internet le 11 novembre 2014. En date du 29 décembre 2014, quatre-vingt-neuf questionnaires étaient renseignés. Cent-quarante questionnaires ont été renseignés au 1er mars 2015 (date de clôture de participation). Les réponses obtenues en matière de sources et références sont significativement inexploitables : seulement 35 % des participants ont renseigné l’item « références ». Parmi eux, 15 % ont indiqué leurs références sans mentionner la façon d’y accéder. Les autres ont donné des références personnelles comme : « les miennes », « mes informations », « mon expérience », « mon cerveau », « ma tête », « ma mémoire », « mon intuition », « ma culture », « mes souvenir d’école », « ce que je pense sous réserve de me tromper » ! Quatorze pays (Figure 3) autres que la France, à elle seule génératrice de 58 % des réponses, ont été représentés par au moins une personne, aucun participant pour les autres. - 14 -
Nationalité des participants (Française : 81 Autres : 59) Maroc Suisse Algérie 18 2 Belgique Togo Bénin 2 Mali Canada 1 Tunisie Congo-K 7 Côte d'Ivoire Luxembourg 1 Guinée Liban Liban 1 Luxembourg Guinée 1 Mali Maroc Côte d'Ivoire 1 Algérie Suisse Congo-K 12 Togo 1 Canada Tunisie 1 Bénin Belgique 2 9 Figure 3 : Répartition du nombre de participants en fonction de leur nationalité au 01/03/2015. Par régions du monde : 38 participants du Maghreb et Mashrek, 93 participants d’Europe dont 12 sont autres que français, 8 participants d’Afrique subsaharienne et 1 participant d’Amérique. III.2.1 Francophonie et validité des réponses Le français a été la langue d’enseignement de la masso-kinésithérapie de tous les participants. D’après les réponses, au Bénin, le contenu de la formation initiale est imposé par le directeur d’école. Le Ministère de l’Éducation prédomine au Congo-K, au Liban, en Suisse et en Tunisie. Pour les autres, il s’agit du Ministère de la Santé. D’après le participant guinéen, le Ministère de la Santé n’édite aucune loi pour l’exercice de la profession. Tous les autres répondants indiquaient l’existence de lois pour l’exercice de la masso-kinésithérapie, ce qui n’est pas en adéquation avec le travail de recherche précédant selon lequel le Bénin et le Congo-K se retrouvaient dépourvus de textes. III.2.2 Réseaux sociaux La création d’une Page Facebook https://www.facebook.com/rmid2015 dans le but de recueillir des informations s’est révélée inutile. Cinq personnes ont directement publié sur cette Page et plus de quatre-cents soutiennent le projet en y affichant une mention « j’aime ». En revanche, les résultats ont été satisfaisants concernant les « groupes » ou les sponsorisations. La majorité des répondants ont obtenu le questionnaire via les « groupes » mais le nombre de pays s’est limité à six (sans compter les groupes à vocation internationale). - 15 -
Inversement, sponsoriser une publication a ouvert à tous les pays grâce à un ciblage choisi mais n’a offert que 1,5 % de participation au questionnaire. Le ciblage territorial des sponsorisations Facebook ne permet pas de sélectionner plus de vingt-cinq pays par publication. Les pays pour lesquels le nombre de liens Internet étaient supérieur à 150 (Tableau I) ont donc été exclus du ciblage. À l’exception de la Suisse (pour la première publication) dont la quantité de références législatives incitait à de plus amples vérifications. La même raison justifiait que soit ciblé le Luxembourg (pour la deuxième publication). Quant au Liban et au Rwanda, la confirmation des organismes officiels correspondait aux vérifications, ils n’ont donc pas été ciblés. Je n’ai pas non plus intégré l’Algérie qui avait montré un taux de participation au questionnaire satisfaisant. En résumé, la diffusion sponsorisée a ciblé vingt-six pays (Tableau V). Tableau V : Résultats pour les deux publications Facebook sponsorisées. Définitions : - Sponsoriser : mettre en avant une publication sous forme de publicité. - Atteintes : nombre de personnes ayant vu la publication. - Portée payée : nombre de personnes ayant vu la publication grâce à sa promotion. - Actions : nombre de personnes ayant aimé, partagé, commenté ou lu la publication. Données statistiques Facebook : Dates Budget Atteintes Portée payée Actions Publication : confirmation Du 11/01/15 des textes de lois au 17/01/15 16,00 € 13 900 13 670 775 Publication : participation Du 20/01/15 au questionnaire au 27/01/15 15,00 € 8 700 8 550 735 Sommes 2 semaines 31,00 € 22 600 22 220 1 510 Moyennes 1 semaine 15,50 € 11 300 11 110 755 Répartition moyenne pour 755 actions : Algérie ; Belgique ; Canada ; France ; Liban ; Maroc ; Rwanda ; Tunisie Non ciblés Comores ; Guinée Équatoriale ; Luxembourg ; Suisse ; Trinité-et-Tobago 0,00 % Vanuatu Burundi Seychelles Cameroun Bénin Centrafr. Djibouti 0,20 % 0,40 % 0,50 % 0,75 % 1,15 % 1,45 % 1,50 % Île Maurice Tchad Gabon Haïti Congo-B Congo-K Togo 1,60 % 1,65 % 1,75 % 1,95 % 2,10 % 2,45 % 3,40 % Burkina Guinée Côte d'Iv. Niger Sénégal Madagascar Mali 3,45 % 3,65 % 6,10 % 6,35 % 13,60 % 17,40 % 28,60 % Les autres réseaux sociaux (Linkedin et Twitter) n’ont permis aucun retour utile à cette étude. - 16 -
III.2.3 Formation initiale Afin de récapituler les réponses inhérentes à la formation initiale de masseur-kinésithérapeute (Tableau VI), cinq items ont été isolés du questionnaire. Nombre d’écoles : indique le nombre d’établissements permettant de se former en masso-kinésithérapie. Nombre d’années : indique le nombre d’années de formation initiale sans tenir compte du parcours antérieur à l’inscription dans l’école. Coût total : indique la valeur moyenne du prix des études sur l’ensemble des années de formation. Les frais annexes sont exclus (logement, transport, nourriture, etc.). Âge moyen : indique l’âge moyen des étudiants en première année de formation. Diplômés par an : indique le nombre de nouveaux professionnels chaque année. Tableau VI : Récapitulatif d’items du questionnaire en rapport avec la formation initiale. La moyenne des réponses majoritaires apparait en bleu et notre vérification (BIBLIOGRAPHIE : Références en ressources humaines) en rouge. Les pays sont classés par ordre décroissant du taux brut d’inscription en école supérieure (première et deuxième colonnes du tableau), sources de l’institut de statistique de l'UNESCO9. Les cases grisées témoignent du manque d’information concernant les éléments interrogés. Taux bruts Pays Nombre Nombre Coût total Âge Diplômés d’inscriptions d’écoles d’années (en €) moyen par an Belgique 15 16 4 2 850 18 750 France 25 à 32 3 10 750 20 2 500 Plus de 50 % 39 15 775 2 560 Suisse 7 4 4 0 6 075 21 190 Liban 8 4 18 750 18 150 Maurice Tunisie 4 3 100 20 190 15 à 50 % Algérie 5 3 0 21 75 Luxembourg 0 X X X X Maroc 12 3 13 070 20 150 Bénin 1 3 3 2 285 20 15 34 Cameroun 3 40 Comores 10 à 15 % Congo-B 3 Guinée 2 20 Togo 1 3 6 100 25 20 25 Congo-K 1 4 3 525 18 Sénégal Mali 1 2 9 145 32 20 5 à 10 % Rwanda Burkina 1 6 Djibouti 9 UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization. Taux bruts d’inscriptions en écoles supérieures (tout âge confondu mais au plus 5 ans après validation de l’enseignement secondaire) directement disponible depuis : wdi.worldbank.org/table/2.11. - 17 -
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