L'offre TV de Sky sera distribuée sur internet en 2018 - Insight NPA
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L’offre TV de Sky sera distribuée sur internet en 2018 Sky a annoncé la semaine dernière une évolution majeure pour ses offres de télévision payante avec une disponibilité de l’ensemble de ses bouquets sur internet dès l’année prochaine, en 2018, au Royaume-Uni. Si Sky fait figure de précurseur sur la distribution OTT avec le lancement de son service de streaming Now TV dès 2012, les offres de télévision payante traditionnelles (270 chaînes au total disponibles dans plusieurs bouquets Sky TV) étaient jusqu’à maintenant uniquement liées à une distribution par satellite, nécessitant pour les abonnés une antenne parabolique et une box Sky (les nouveaux abonnés bénéficient automatiquement de la nouvelle box Sky Q). L’opérateur britannique n’avait pas encore suivi l’exemple d’autres géants de la télévision payante par satellite à commencer par Canal+ qui commercialise depuis juin 2015 le Cube S permettant de recevoir les bouquets Canal+ et CanalSat sur l’internet ouvert et ce quel que soit le FAI. Il existe néanmoins un précédent pour Sky, en Italie où l’opérateur propose depuis avril 2015 son offre TV complète sur internet pour les seuls abonnés broadband de Telecom Italia (TIM). Il s’agit d’un service conjoint des deux entreprises. Les abonnés TIM bénéficient d’un décodeur dédié, My Sky HD, une box hybride OTT/DTT, assemblée par Pace. Les abonnés doivent également souscrire deux contrats distincts, l’un avec l’opérateur pour l’internet fixe, l’autre avec Sky pour la télévision payante. Et chacun facture son propre service. Pour la prochaine offre britannique aucun partenariat ne semble nécessaire puisque Sky commercialise ses propres offres d’accès à internet depuis 2005 (rachat du FAI EasyNet puis en 2013 du réseau fixe de Telefonica UK commercialisé sous la marque O2). En revanche l’annonce ne permet pas de savoir si l’offre TV sera réservée aux abonnés broadband de Sky ou ouverte à tous, quel que soit le FAI. Au Royaume-Uni, Now TV et Sky TV via le satellite ne sont pas voués à disparaître du moins dans l’immédiat (le contrat de distribution avec l’opérateur de satellite SES court jusqu’en 2022). La nouvelle offre sera une offre complémentaire permettant d’adresser de nouveaux foyers qui ne sont pas éligibles (zones protégées, habitat collectif…) ou ne souhaitent pas installer d’antenne. Le chiffre de 2 millions de foyers supplémentaires au Royaume-Uni est avancé par Sky (l’opérateur compte aujourd’hui 12,6 millions de foyers abonnés). Le mouvement s’inscrit dans la stratégie du groupe, exposée l’an dernier par le CEO Jeremy Darroch, consistant à sortir progressivement du tout satellite pour arriver à un vrai modèle de distribution globale et multi plates-formes. L’enjeu pour Sky est clair : trouver des relais de croissance en termes de recrutement alors que le marché de la TV payante est mature sur son marché domestique et que les marges du groupe s’effritent en raison notamment de l’inflation des droits sportifs à commencer par ceux de la Premier League de football. Sky a ainsi dû faire face à un plongeon de ses bénéfices de 18% sur son activité au Royaume-Uni au cours des six derniers mois de l’année 2016. De plus, sur la même période, le groupe a été confronté à une augmentation de son taux de
désabonnement à 11,6% contre 10,2% pour la même période de l’année précédente. Enfin, si le marché britannique est prioritaire pour le déploiement des nouvelles offres en 2018, l’opérateur envisage ensuite de l’étendre aux autres territoires où il est présent, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et l’Irlande. Tableau de bord – Internet Fixe / T3 2016 Les chiffres de l’observatoire trimestriel des marchés des communications électroniques de l’ARCEP montrent que le très haut débit continue de gagner du terrain en France : à fin septembre 2016, le très haut débit a passé le cap des 5 millions d’abonnés, soit l’ajout de 1,236 million de clients en un an. L’essentiel de la croissance est à mettre à l’actif de la fibre optique de bout en bout (FttH) qui compte 659 000 abonnés supplémentaires en un an pour un total de près de 2 millions de clients. A l’inverse, les accès à haut débit xDSL poursuivent leur recul avec la perte de 361 000 abonnements au cours de la même période. Selon le régulateur des télécoms, la France totalise désormais près de 27,5 millions d’accès Internet. Au 30 septembre 2016, le très haut débit représente 18% des abonnements Internet, contre 14% un an auparavant. Évolution du nombre d’abonnements haut et très haut débit Source : NPA Conseil sur données ARCEP Évolution du nombre d’abonnements très haut débit Source : NPA Conseil sur données ARCEP Les chaînes sportives multiplient les tests sur la vidéo à 360°, la VR & l’AR Canal + a annoncé la diffusion d’un match de football tous les dimanche soir en UHD, en commençant par PSG – Monaco le 29 janvier prochain à 21h. La chaîne avait déjà diffusé de manière ponctuelle la finale du Top 14 de rugby le 26 juin 2016 en UHD. Pour pouvoir y accéder, il faudra disposer d’une télévision 4K, de la fibre d’Orange avec le modem
compatible et d’un abonnement Canal+. Grâce à cela, la chaîne cryptée française est devenue un des premiers promoteurs de l’UHD en France, mais pas seulement. En annonçant en février 2016 le développement de contenu exclusifs disponibles en 360° et en réalité augmentée, le groupe se positionne également comme un pionnier dans le domaine de la réalité augmentée. Ainsi, dès le mois de mars, il sera possible pour les abonnés de regarder quelques émissions en réalité virtuelle. Pour se faire, ils devront disposer d’un écran 5 à 6 pouces ou d’une tablette accompagné d’un appareillage en carton (comme le Google Cardboard) ou d’une version plastique d’un casque VR (comme le Samsung Gear VR). Ils pourront accéder aux coulisses des matchs mais également regarder le match lui-même depuis un strapontin virtuel dans les loges du stade. Des chaînes sportives britanniques engagées sur la VR Outre-Manche, les propositions faites par les chaînes de sport en matière de réalité virtuelle sont plus nombreuses. Par exemple, depuis octobre 2016, Sky propose son application mobile Sky VR qui propose à ses abonnés de nombreuses vidéos tournées en 360°, permettant ainsi une complète immersion. En matière de sport, le service permet une immersion dans les écuries F1 de l’équipe Williams en plein grand-prix, la préparation de l’équipe Sky pour le tour de France ou encore la victoire d’Anthony Joshua lors de la final des championnats du monde de l’IBF (boxe). De son côté, Eurosport a également développé une application proposant des contenus en réalité augmentée à ses clients, The Eurosport VR App. Les utilisateurs peuvent ainsi visionner les meilleurs moments de certains matchs de tennis de Roland Garros 2016 en 360° du point de vue du joueur de tennis, ou encore des descentes de championnat de ski, toujours du point de vue de l’athlète. France Télévision proposait par ailleurs un service similaire de vision du match en 360 lors du même tournoi pour les matchs se déroulant sur les cours Philippe-Chatrier, Suzanne-Lenglen et sur le court n°1 grâce à l’application RG 360 développée en partenariat avec la société française FireKast. BT Sport et EE (groupe BT), ont quant à eux développé un service permettant à leurs clients de pouvoir regarder un match opposant Chelsea et Arsenal du 24 septembre dernier en réalité virtuel, comme si le client était dans le stade, avec la possibilité de choisir son point de vu. Pour avoir accès à ces matchs, le client devait se rendre dans une des quatre boutiques de EE à Londres compatible et y regarder le match grâce au casque Samsung Gear VR. BT Sport a également organisé un essai de son service de réalité virtuel avec 100 utilisateurs pendant une demi-finale de la coupe FA en utilisant à la fois un casque et une application « magic window ». La semaine dernière, le footballeur de Chelsea John Terry a lui annoncé que son application de réalité virtuelle est désormais disponible sur Google Play, l’App Store d’Apple ainsi que sur Oculus VR. Pour £5.99, les fans pourront ainsi recevoir une vidéo en 360° sous forme de tutorial toutes les six semaines où le joueur leur explique comment s’entraîner, se nourrir, etc. Cette application a été créée grâce à un partenariat entre infinite360 (entreprise britannique de production de contenu VR et 360) et Wasserman (société d’agents sportifs).
Un marché américain déjà lancé Outre-Atlantique, Fox Sports a organisé en partenariat avec LiveLike dans le courant du mois de septembre dernier la diffusion en réalité virtuelle et en direct du match de football américain universitaire Oklahoma vs Ohio State. Cette diffusion aurait rassemblé près de 37 000 utilisateurs et se serait déroulée « aussi bien que cela aurait pu ». De la même manière, la même Fox Sports avait proposé en octobre la diffusion du premier match de la Bundesliga en réalité virtuelle pour ses clients possédant un casque Samsung Gear VR, cette fois en partenariat avec NextVR. De grandes avancées sont attendues pour la diffusion du Super Bowl LI, toujours par Fox Sports. En utilisant la technologie 360 Replay d’Intel, la chaîne sera en mesure de récréer un moment précis dans un espace 3D. L’idée est de permettre au téléspectateur de pouvoir voir ce que voyait partout autour de lui le joueur à un moment clé du match. Le nom donné à cette possibilité est « Be the Player ». Il ne s’agit pas réellement de réalité virtuelle pour le spectateur, mais la technologie utilisée est quasiment la même et semble prometteuse. En ce qui concerne la NBA, de nombreux matchs étaient disponibles en vision 360° en direct sur le casque Samsung Gear VR avec des caméras placées au niveau des paniers au cours de l’année 2016 grâce à un partenariat avec NextVR. Ce dernier propose également de nombreuses vidéos sportives en réalité virtuelle grâce à ses partenariats avec la NFL (Football américain) ou l’US Open de Tennis. Ces vidéos sont disponibles grâce au casque développé par Samsung et permettent de pouvoir regarder l’action depuis le court ou de pouvoir bénéficier de « post-game experiences ». Ce n’est que le début du développement des différentes technologies autour de la réalité augmentée pour la télévision en général, et le sport en particulier. Mais, alors que l’accès aux véritables expériences VR/AR sont encore limitées par la nécessité d’un équipement couteux pour les amateurs de jeux vidéo (400€ pour le PlayStation VR de Sony, 1 000€ pour le Vive d’HTC), il est intéressant de voir les chaînes sportives se positionner sur des expériences plus modestes construites autour de la 360° mais qui permette une démocratisation plus rapide. Les casques compatibles qui permettent de profiter des innovations mentionnées sont beaucoup plus abordables : le Samsung Gear VR s’affiche désormais à 100€ alors que le Cardboard de Google ne coûte qu’une dizaine d’euros. Samsung a d’ailleurs annoncé au CES 2017 avoir vendu 5 millions de casques à travers le monde et que 10 millions d’heures de vidéos à 360° auraient déjà été visionnés par ces clients. Pour le moment, le contenu proposé relève plus de l’expérimentation et n’apporte pas de réelle révolution. Mais nous n’en sommes qu’aux débuts et l’importance des sommes investies dans les technologies 360, VR / AR (un milliard de dollar l’année dernière, qualifiée de « première année VR » par certains alors que certaines prévisions parlent de 120 milliards à l’horizon 2020) annonce des expériences réellement innovantes assez rapidement. La phase actuelle d’expérimentation permet aux chaînes sportives de réfléchir à la nouvelle grammaire qui reste à inventer pour raconter un évènement sportif en 360° et réellement provoquer l’immersion du téléspectateur.
CES 2017 : la nouvelle box Shield TV de Nvidia Si les présentations de nouveaux boitiers TV ont été nombreuses au cours de cette édition du CES, la nouvelle version du Nvidia Shield a marqué les esprits. Cet engouement est d’autant plus surprenant que le terminal constitue plus une mise à jour qu’un nouveau modèle. Mais le leader de la carte graphique a su intégrer de nouvelles solutions logicielles pour faire de son système un « média center » complet et attractif qui allie le meilleur de l’offre TV et jeux vidéo. Nvidia Shield TV 2.0 N vidia est un des leaders mondiaux des cartes et puces graphiques dont les produits équipent de très nombreux PC et consoles de jeux commercialisés par ses partenaires. Bien connu des joueurs grâce à sa marque GeForce, Nvidia a décidé à partir de 2013 de faire évoluer son modèle économique en commercialisant directement des terminaux de jeux sous la marque Nvidia Shield et non plus seulement des composant pour terminaux tiers. Le groupe a d’abord lancé une console portable, puis une tablette et enfin en 2015 un boitier TV fonctionnant sous Android, le Nvidia Shield TV. Si la gamme de consoles portables et de tablettes ont été de cuisants échecs pour le groupe, le Nvidia Shield TV a su convaincre une communauté d’utilisateurs et permis à Nvidia d’en proposer une nouvelle version à partir du 16 janvier prochain. La nouvelle version du Shield TV se base sur le même design et le même hardware que la version de 2015. Néanmoins, on peut constater des évolutions notables comme une réduction de la taille du boitier de 40%, une connectivité améliorée et une nouvelle manette. En outre, si le harware reste globalement le même qu’en 2015, la Shield TV demeure en termes de configuration technique une des boxs TV Android les plus performantes du marché notamment grâce au processeur Nvidia Tegra X1 conçu pour le jeu et qui équipera également la prochaine génération de console Nintendo. Le terminal était presqu’en avance sur son temps lors de sa sortie, sa ressortie aujourd’hui permet au groupe d’attirer à nouveau l’attention sur son terminal et de recruter de nouveaux utilisateurs. Dans ce but, Nvidia propose en outre une nouvelle politique tarifaire plus attractive puisque désormais la manette de jeu et la télécommande sont incluses pour l’achat de tout terminal alors qu’elles étaient seulement proposées en option payante auparavant. A partir du 16 janvier, deux modèles seront donc proposés à la vente : un modèle doté d’un disque dur de 16 Go pour 229 euros et un modèle dit « Pro » doté d’un disque dur de 500 Go pour 329 euros. Cependant, si le terminal en lui-même ne change pas diamétralement, Nvidia a concentré ses efforts sur la partie logicielle et la ressortie de son terminal sera accompagnée d’un
grand nombre de nouvelles fonctionnalités qui permettent de moderniser son produit[1]. 4K, HDR, Android 7.0 : une offre TV enrichie La principale évolution du boitier sera le passage par défaut à partir du 16 janvier à Android 7, la dernière version du système d’exploitation de Google lancé en septembre dernier. Cette nouvelle version permet d’intégrer des fonctionnalités proches du DVR pour le direct et les contenus d’applications tierces[2] mais également une fonction PiP[3]. L’autre nouveauté mise en avant par Nvidia est l’ajout de la 4K et de la HDR. Dans les faits, l’annonce est un peu biaisée puisque le précédent modèle de la Shield TV supportait déjà ces deux formats mais peu d’applications compatibles étaient disponibles. Désormais, plusieurs applications tierces seront compatibles avec le format 4K : Netflix et Amazon en 4K et HDR, Google Play Films et Vudu pour la seule 4K. En outre, le passage à un port HDMI 2.0b devrait permettre d’améliorer un peu les performances. Si l’écosystème d’applications TV de Nvidia était déjà riche pour le marché français, Nvidia a conclu de nouveaux partenariats. Ainsi, YouTube 360 et My Canal viendront s’ajouter à My TF1 VOD, TFouMax, Arte ou encore Twitch. Nvidia a annoncé surtout la sortie pour la première fois en France sur Android TV d’Amazon Prime Vidéo et de Molotov TV. Ces exclusivités Android sont sans doute temporaires mais permettront d’enrichir un catalogue d’applications déjà conséquent lors de la sortie de la nouvelle version le 16 janvier prochain. Enfin, l’intégration de Plex Media Server depuis quelques mois permet au Nvidia Shield de faire office de serveur audiovisuel domestique en stockant l’ensemble des fichiers vidéo d’un foyer qui pourront ensuite être consommés en streaming sur tous les écrans à proximité. Un terminal optimisé pour le jeu Plus encore que pour la vidéo et la TV, c’est dans le domaine du jeu vidéo que Nvidia a amélioré son système. En effet, Nvidia a ajouté l’application Steam Link qui permet de jouer en streaming local sur son téléviseur. Concrètement, l’application permet de se connecter de la bibliothèque Steam[4] de l’utilisateur, de lancer un des jeux sur un ordinateur à proximité et de le streamer sur le téléviseur. Les calculs nécessaires pour l’affichage audio et vidéo du jeu sont générés par l’ordinateur et non par le boitier qui gère simplement le stream et l’interaction avec la manette. De ce fait, malgré une puissance insuffisante pour faire fonctionner directement un jeu de dernière génération, avec ce système la Shield TV permet de jouer sur téléviseur dans de très bonnes conditions. En effet, Nvidia promet qu’à partir du 16 janvier, les utilisateurs pourront profiter de leurs jeux sur téléviseur en 4K et 60 images par seconde[5]. Nvidia pourra en outre s’appuyer sur la gigantesque bibliothèque de Steam qui référence plus de 2 millions de jeux[6]. Néanmoins, pour les utilisa teurs ne disposant pas d’un ordinateur optimisé pour le jeu ou pas de compte Steam, Nvidia propose GeForce Now sa propre solution de jeu. Geforce Now est un service de cloud-gaming, qui permet de streamer un jeu en 1080p fonctionnant non pas sur un ordinateur à proximité mais sur un serveur distant de Nvidia. Ce système
permet donc de jouer à des jeux récents sans matériel particulier si ce n’est une bonne connexion. Le service GeForce Now est accessible pour 9,99 euros par mois et donne accès à une cinquantaine de jeux récents. Si le service existe depuis quelques mois, Nvidia a enrichi son catalogue pour la sortie de son nouveau boitier notamment en signant un partenariat avec Ubisoft qui propose la majorité de ces derniers titres sur le service. Un hub domotique Enfi n, la Nvidia Shield TV va bientôt intégrer des fonctionnalités domotiques grâce à Google Assistant. Ainsi, Android 7 permet d’intégrer au boitier TV l’application Google Assistant, un dérivé de Google Now qui fait office d’assistant personnel mais permet aussi d’interagir par la voix avec le terminal et d’autres objets connectés. La Shield TV est donc désormais intégrer à l’écosystème Google Home et peut se connecter aux différents terminaux compatibles dont les thermostats connectés Nest. La Shield TV pourra même faire fonction de hub de domotique et centraliser le contrôle de tous les objets connectés compatibles dans un même foyer. L’utilisateur pourra donc par commande vocal contrôler son éclairage, son chauffage ou ses appareils électroménagers connectés depuis son boitier Nvidia. Néanmoins, pour que les commandes vocales fonctionnent dans l’ensemble de la maison, il sera nécessaire d’équiper son domicile de plusieurs micros connectés Nvidia Spot qui seront commercialisés d’ici quelques semaines aux Etats-Unis pour 50$. [1] L’ensemble des terminaux y compris les anciens modèles bénéficieront d’une importante mise à jour le 16 janvier qui permettra d’activer l’ensemble des fonctionnalités présentées ici [2] Les développeurs tiers doivent néanmoins rendre leurs applications compatibles avec ces nouvelles fonctionnalités. [3] Picture in Picture qui donne la possibilité d’incruster un second flux dans l’image. [4] Steam est de loin la première plate-forme de vente de jeu dématérialisé sur PC [5] Ce qui nécessitera dans ce cas d’avoir tout de même un ordinateur très haut de gamme en plus du boitier. [6] Source Steam Spy Les opérateurs se lancent dans les premiers tests opérationnels de la 5G Le passage au réseau mobile 5G est décrit par tous les acteurs comme la prochaine rupture technologique. Contrairement au passage à la 4G où il n’était question que de débit
supplémentaire, la 5G s’annonce comme essentiel pour l’internet de demain. Avec un débit entre 40 et 100 fois plus rapide que celui de la 4G, la 5G permettra de connecter un million d’objet par kilomètre carré et deviendra ainsi rapidement indispensable à l’ère des voitures autonomes, drones, objets connectés et de la réalité virtuelle. De premiers tests organisés aux Etats-Unis C’est dans cette optique de bouleversement technologique et économique que l’opérateur historique américain AT&T a annoncé la semaine dernière qu’il allait commencer des tests de sa technologie 5G à Austin (Texas) en partenariat avec Qualcomm et Ericsson. Le test va être basé sur un réseau sans fil fixe, qui ne sera pas le même que le futur réseau mobile. Un réseau sans fil fixe fonctionne en installant une antenne (prenant la forme d’un boîtier) sur la façade d’un bâtiment qui sert de relais entre le réseau mobile classique et les objets connectés présents dans le bâtiment et permet ainsi une communication plus simple. Ceci va aider à analyser la capacité du signal à supporter le service de vidéo en streaming DirecTV Now et donc par extension sa capacité à supporter un trafic très important de vidéo. L’opérateur a en effet remarqué que la majorité de la consommation en data de ses clients est constitué par la vidéo et qu’à l’avenir, les nouveaux services de vidéo « mobile- first » seront de plus en plus nombreux. L’opérateur lance ces essais dans le cadre de son plan 5G qui inclue aussi d’autres tests dans la seconde moitié de 2017 concernant la 5G New Radio (NR) dont la technologie est basée sur les spécificités développés par le 3GPP (organe né de la coopération entre plusieurs organismes de standardisation en télécommunication chargé de produire des spécifications techniques des normes mobiles), ceci afin d’accélérer le processus de standardisation de la 5G. Par ailleurs, dans une récente réunion du 3GPP, AT&T avait demandé d’avancer de six mois la finalisation de ces standards (fixée à 2019), proposition qui fut rejetée par une majorité emmenée par Verizon (principal concurrent d’AT&T). Cette même société concurrente, Verizon aurait fait des tests en laboratoire montrant une connexion à 1Gb/s. La société aurait également installé des équipements pour un service de 5G fixe dans 10 villes américaines tout en reconnaissant que cela ne sera peut-être pas compatible avec les futurs standards 5G, même si normalement, une simple mise à jour du software sera suffisante lorsque les standards seront connus. Sprint et T-Mobile, les deux autres principaux opérateurs américains, ne sont pas aussi prompts à dévoiler publiquement leurs plans en ce qui concerne la 5G. Du côté des fournisseurs de hardware Intel a été le premier à développer un modem compatible 5G pour mobile, se montrant ainsi pour le moment incontournable sur cette technologie. Le marché américain est donc très actif sur le sujet et ses acteurs ont la volonté de se positionner comme des pionniers incontournables de la 5G. Ils doivent cependant attendre la sortie des standards développés par le 3GPP afin de pouvoir commencer à développer leurs réseaux mobiles et ainsi lancer la commercialisation. L’objectif pour ces opérateurs est de guider le futur marché de la 5G et non pas de le suivre. Le marché européen en position d’attente Du côté du marché européen, la Commission Européenne, en la personne de Jean Claude
Juncker, a annoncé l’objectif qu’une grande ville de chaque pays adhérent puisse être connectée à la 5G d’ici à 2020. Ceci risque d’être assez compliqué car les bandes de fréquences ne seront attribuées que d’ici le 30 juin 2020, après la sortie des standards du 3GPP. Pour atteindre cet objectif, un partenariat public privé nommé « 5GPPP » a été créé mêlant les grands opérateurs de l’Union (comme Orange ou Deutsche Telecom) et les pouvoirs publics et disposant d’un budget de 700 millions d’euros. L’idée derrière ce groupement est de propulser la 5G à l’horizon 2020. Par ailleurs, l’Arcep a lancé le 6 janvier dernier une consultation publique de deux mois portant sur l’attribution des fréquences qui seront destinées à la 5G en France. En attendant, les industriels jouent la prudence en cherchant à se placer d’abord sur le marché des applications industrielles, notamment sur les voitures connectées. Par exemple, Orange, PSA et Ericsson ont annoncé début 2017 un partenariat ayant pour objectif de tester les applications possibles à l’automobile de la technologie 5G. Quelques exception sont toutefois notables : Telia Co (Suède) a l’intention de proposer la 5G en partenariat avec Ericsson à Stockholm et Talin (Estonie) à l’horizon 2018, et Telefonica (Espagne) cherche à avancer ses pions sur le marché asiatique. Le calendrier particulier du marché asiatique En Asie justement, le calendrier n’est pas du tout le même. En novembre 2016, Samsung a annoncé avoir réussi des tests de protocoles 5G avec « China Mobile Research Institute ». L’objectif de ce partenariat est de pouvoir commercialiser la 5G pour les JO d’hiver de PyeongChang en Corée du Sud en 2018. Pour ce faire, le gouvernement sud-coréen est sur le point d’investir l’équivalent de 90 millions de dollars américain. Pareillement, le Japon compte bien pouvoir proposer aux visiteurs des JO de Tokyo en 2020 de la navigation en 5G. Pour atteindre ces objectifs, les opérateurs ne chôment pas. De la manière que AT&T, SKT (leadeur du marché sud-coréen) a annoncé en décembre dernier un plan en partenariat avec Ericsson et Qualcomm pour réaliser des tests d’interopérabilité basés sur les standards pour le moment privilégiés par le 3GPP. L’opérateur japonais NTT DoCoMo a annoncé en novembre dernier avoir réussi un test en partenariat avec Samsung visant à atteindre un débit de 2,5 Gb/s sur un téléphone qui se trouvait dans un véhicule roulant à 150 km/h. China Mobile Communication, premier opérateur mobile au monde (avec 845 millions de clients) a annoncé vouloir sélectionner quatre villes en 2017 dans lesquelles des prototypes de réseau 5G seront installés, ceci dans l’optique de pouvoir proposer ce réseau pour tous en 2020. L’équipementier chinois Huawei a lui annoncé consacrer 600 millions de dollars pour la R&D spécifiquement consacrée à la 5G entre 2013 et 2018. Pour résumer, comme l’a déclaré Didier Casas, DG adjoint de Bouygues Telecom : «Les industriels vont plus vite que les instances de standardisation». Il existe une véritable compétition entre les différentes zones géographiques sur le développement de la technologie 5G. On constate une zone européenne attentiste, hésitant à prendre des initiatives avant de connaître les futurs standards de la technologie, et une compétition entre les opérateurs nord-américains et asiatiques dont l’objectif est de pouvoir imposer
leurs choix technologiques et ainsi de pouvoir se donner un énorme avantage compétitif une fois ces standards sortis. Cette course devrait continuer jusqu’en 2019. CES 2017 : intelligence artificielle et opportunisme marketing Prolongeant l’omniprésence de la reconnaissance vocale, intelligence artificielle et machine learning ont logiquement représenté deux autres buzzwords du CES 2017 : comme le relevait le chief evangelist d’Alexa Dan Isbitski – dans une salle bondée – la première constitue une nouvelle modalité d’échange avec la machine, une nouvelle interface ; les secondes doivent traduire en requêtes et actions les commandes lancées par les utilisateurs et sont donc, tout à la fois, plus ambitieuses, plus subtiles… et plus difficiles à évaluer. Conserver la simplicité aux skills développés C’est ainsi avec une certaine modestie que celui-ci exposait lors de sa conférence les principes guidant la programmation de skills, les applications permettant de communiquer avec Echo (5 millions d’unités vendues à ce jour) ou autres terminaux intégrant la technologie Alexa (boitiers Fire TV, montres Pebble, voitures Ford… ; 7000 skills ont été développés à ce jour grâce à l’architecture ouverte offerte par Amazon, contre 1000 fin juin 2016) : apporter de la valeur d’usage, bien sûr, mais aussi rester simple dans les services proposés, et penser de façon itérative les améliorations qui pourront leur être apportées. Traduction : les commandes basiques (effectuer une recherche sur Internet, allumer la lumière, changer de chaîne…) sont d’ores et déjà bien maîtrisées et peuvent être facilement déclinées (la démonstration live du développement d’un skill basique en moins de 30 minutes était assez bluffante). La maîtrise de scénarios plus complexe est en revanche à la fois plus lente… et moins automatique que ce que l’expression machine learning donne à penser : il faut 18 mois pour aller au bout du processus d’apprentissage d’une application avancée, et les améliorations progressives sont encore surtout le fruit de consultation quotidienne des rapports de bugs, et d’adaptations… manuelles… du code, expliquaient plusieurs professionnels rencontrés lors du CES. De l’intelligence artificielle à l’e-réputation ? Mais si la prudence des acteurs les plus avancés mérite d’être relevée, le bruit médiatique dont bénéficie l’intelligence artificielle pousse aussi certaines entreprises à
l’instrumentaliser à des fins marketing… jusqu’à l’absurde. Le cas d’une société française exposant dans l’Eurêka Park (l’espace dédié aux start-up innovante) en est sans doute l’illustration la plus caricaturale : sa dirigeante y racontait des prestations d’e-réputation assez bien balisées, pour ne pas dire banalisées (screening du Web et des réseaux sociaux, production de contenus complémentaires visant à « noyer » les articles négatifs dans les moteurs de recherche…), mais ajoutait que l’intelligence artificielle rendait particulièrement pertinente ses interventions. Relancée sur cette valeur ajoutée tirée de l’AI, elle expliquait, placide : « certains termes peuvent être négatifs ou positifs en fonction du contexte dans lesquels ils sont employés ou de ceux auxquels ils sont appliqués. Le mot « prison », par exemple, est généralement connotée. Mais pour un avocat qui a permis à ses clients d’éviter la prison, il est à l’inverse plutôt valorisant. C’est pour la gestion de ces contextes que nous utilisons l’intelligence artificielle ». La courtoisie aura poussé à ne pas lui faire valoir qu’il s’agissait en l’espèce d’une adaptation de thésaurus assez classique… L’anecdote, au-delà du sourire qu’elle provoque, illustre une des difficultés auxquelles les visiteurs du CES sont aujourd’hui confrontés : le passage de l’évolution matérielle des devices immédiatement visible et perceptible (taille ou épaisseur des écrans, résolution de l’image…) à l’innovation logicielle, moins tangible, plus subtile, et donc plus complexe à évaluer en quelques minutes de démonstration. Wearables, Réalité virtuelle, Smartcar, Intelligence Artificielle : les questions clé du CES 2017 A peine 96 heures à patienter et les médias, vœux et cotillons tout juste rangés, se mettront à l’heure du « plus grand salon mondial dédié à l’innovation » : le 4 janvier, le CES ouvrira e à Las Vegas les portes de sa 50 édition. Son organisateur, le Consumer Technology Association célèbrera des chiffres de participation toujours plus impressionnants (3 870 exposants et 170 000 visiteurs venus de 150 pays en 2016) ; en France, les responsables de la French Tech ont d’ores et déjà annoncé que « la France y représentera la 3ème présence mondiale avec 275 entreprises et structures exposantes, après les Etats-Unis avec 1713 entreprises et la Chine 1307 entreprises (et qu’elle aura même) la deuxième délégation mondiale de l’Eureka Park », l’espace d’exposition plus particulièrement dévolu aux start- up. Tout n’est pourtant pas rose dans le ciel du monde numérique, et les nuages aperçus ces dernières semaines dans certains secteurs vedettes de ces dernières années, pousseront à être particulièrement attentifs aux annonces des groupes présents à Las Vegas, et de leurs dirigeants.
S’agissant des wearables, montres connectées surtout, 2016 s’est achevée en mode gris, voire gris foncé : avec 2,7 millions d’unités écoulées seulement au niveau mondial, l’institut IDC a fait état de ventes en chute de 51,6% au 3e trimestre 2016, par rapport à la même période de 2015. Et la météo ne s’est pas améliorée en fin d’année, avec le jet de l’éponge des numéros 4 et 5 mondiaux Motorola et Pebble. Le premier a indiqué avoir suspendu sine die sa production et, plus brutal encore, le second qui avait fait figure de précurseur à la fin de la précédente décennie, a annoncé la cessation totale de son activité et la reprise de ses actifs par Fitbit. Dans de telles conditions, les performances de l’Apple Watch en fin d’année seront observées avec une curiosité particulière : si elle a conservé son premier rang mondial, cette dernière a vu ses ventes chuter de 3,9 à 1,1 millions d’unités, d’après IDC, faisant par la même fondre sa part de marché de 30 points (de 70,2%à 41,3%). « Nos données montrent que l’Apple Watch se porte bien et devrait être un des cadeaux les plus populaires du moment, affirmait le 6 décembre le pdg d’Apple Tim Cook. Nous nous dirigeons vers le meilleur trimestre jamais connu par l’Apple Watch » ; La prochaine publication trimestrielle du groupe, le 24 janvier, permettra de trancher. Pas d’annonce à attendre d’Apple, en revanche, au CES, puisque le groupe n’y participe pas. Google y sera présent en revanche avec, peut-être, la possibilité d’y présenter les deux modèles de montre connectée intégrant le nouvel OS Android Wear 2.0 annoncés pour 2017. La communauté IoT cherchera à coup sûr à y débusquer les « killer app » qui pourraient y être embarquées. Même morosité autour de la réalité virtuelle, malgré la rafale de lancements de l’année 2016 (HTC Vive, Oculus Rift, PlayStation VR, Google Daydream…). « Un premier Noël incertain pour la réalité virtuelle », titrait le 8 décembre Le Figaro ; « Non, 2016 n’a pas été l’année de la réalité virtuelle ! », renchérissait le site spécialisé Jeuxvideo.com. Mauvaise compréhension des bénéfices utilisateurs, catalogue de jeux compatibles trop limité, « effet mal de mer » lors d’une utilisation prolongée et surtout niveau des prix jugé trop élevé (de 399 € pour Sony jusqu’à 950 € pour l’HTC Vive)… Autant d’arguments avancés pour expliquer la révision drastique des prévisions de vente : de 2,6 millions à 750 000 en fin d’année pour la PlayStation VR, d’après l’institut Superdata et à peine un million en cumulant HTC Vive, Oculus Rift et Google Daydream… Commercialisé à moins de 100 €, le Samsung Gear VR semble le seul à avoir à peu près tiré son épingle du jeu avec près de 2,5 millions de ventes prévues sur l’ensemble de l’année. L’intervention à Las Vegas de son CEO of Consumer Business Group sera l’occasion pour Huawei d’en dire plus sur l’avancée du casque Huawei VR, attendu depuis avril 2016. Les allées du CES permettront aussi d’observer si certains acteurs ont trouvé les clés pour une exploitation « industrielle » de la VR, au-delà du jeu vidéo ou des utilisations évènementielles (trailers de nouveaux films ou séries, spots de publicité de marques de luxe…). Etat des lieux plus balancé s’agissant de la voiture autonome, après l’interruption des tests conduits par Uber en Californie. Après avoir perdu l’autorisation de faire circuler ses 16 prototypes dans les rues de San Francisco, le leader mondial des VTC a annoncé qu’il poursuivrait son programme en Arizona, dont la réglementation est plus accommodante. L’information intervient quelques mois après qu’un accident mortel est intervenu dans l’Ohio, impliquant une voiture Tesla circulant en mode Autopilot, et peu après l’annonce d’un retard dans la livraison d’une version améliorée de ce dernier. A l’inverse, Volkswagen devrait profiter du salon de l’automobile de Détroit pour présenter un modèle intégrant un
volant rétractable. En tout état de cause, le keynote speech que prononcera le jeudi 5 janvier Carlos Ghosn sera à suivre avec attention. En octobre dernier, il distinguait dans Le Figaro « la voiture autonome de la voiture sans chauffeur. Concernant la première, vous êtes à bord et vous décidez du moment où vous voulez conduire. (…) Ça, c’est pour 2020. (…) Concernant la voiture sans chauffeur, elle n’arrivera probablement pas avant 2025 ». Le patron de Renault et Nissan sera attendu sur la façon dont le secteur entend gérer les challenges technologiques et réglementaires auxquels il est confronté pour tenir ce calendrier. A en croire l’institut IHS, le secteur de la smart home bénéficie d’un horizon sensiblement plus dégagé : d’après ce dernier, le nombre des objets vendus a atteint 80 millions en 2016 au niveau mondial (+64%), et il devrait connaître un nouveau bond de 60% en 2017, à 130 millions… avec quand même quelques défis majeurs pour atteindre la pleine maturité : la question des modèles économiques, notamment, de l’objet qu’on achète en paiement one shot au service rendu quotidiennement, pour lequel la disponibilité du consommateurs à être facturé reste à confirmer ; ou encore le sujet de l’interopérabilité entre les multiples OS et standards qui coexistent sur le marché, et à la clé un double impact sur le coût de production des objets et sur la simplicité à garantir au consommateur. Les « contenus » s’annoncent plutôt en mineur, eux, pour ce CES 2017. Pas d’intervenant venu de cette industrie dans la liste des keynote speakers, par exemple, alors que les patrons de Netflix Reed Hastings et de NBC Universal Steven Burke, s’étaient succédé sur scène en 2016. Il est vrai que la fin de l’année s’est plutôt jouée sur le terrain de l’optimisation de la distribution (en France avec la restructuration des offres de Canal+ et ses accords avec Free et Orange, par exemple ; à l’international avec le passage d’Amazon Prime Video en division mondiale…), et sur la capacité, grâce à cette surface étendue, de financer des programmes toujours plus ambitieux. Pas de rupture, donc, mais plutôt la confirmation, qu’à la fin, content is king. Au final, c’est autour d’un champ capable d’embrasser l’ensemble des dimensions précédemment énoncées que pourrait se focaliser l’attention lors de cette 50e édition. Pas forcément la plus spectaculaire, ni celle capable de fournir les meilleures images dans un reportage de JT : d’IBM (Watson) à Amazon (Alexa) en passant par Microsoft (Cortana) ou Google (Google Home), le CES sera l’occasion pour les géants mondiaux du numérique de mettre en valeur leurs dernières avancées en matière d’intelligence artificielle et de reconnaissance vocale. Par les voies nouvelles d’accès aux services comme aux contenus, ces dernières font le pari de mettre à la retraite les interfaces graphiques auxquelles nous sommes habitués. Elles pourraient surtout dessiner de nouveaux écosystèmes et, partant, s’affirmer comme de redoutables outils de suprématie dans l’univers numérique. Cet enjeu dépasse de loin 2017. D’ici là, je vous souhaite une excellente nouvelle année. Je serai au CES du 4 au 8 janvier, et serai ravi, le cas échéant, d’y échanger conseils sur les stands à visiter ou ressenti plus global. Vous pouvez me contacter via Linkedin ou Twitter. C’est aussi sur ces comptes que je partagerai mes impressions de visite.
Virgin Media compte sur une nouvelle box TiVo pour dynamiser son offre TV Si le marché britannique est le plus dynamique d’Europe pour la télévision payante, l’équipement proposé par les opérateurs a longtemps fait figure de parent pauvre dans les différentes offres. La situation a pourtant évolué rapidement au cours de ces derniers mois au point de positionner aujourd’hui les opérateurs britanniques à la pointe de l’innovation dans les services et les interfaces. Après le lancement de Sky Q il y a un an puis la refonte de l’offre EE TV autour d’un décodeur Netgem, c’est aujourd’hui le câbloopérateur Virgin Media qui propose un nouveau boitier TiVo. L’expérience utilisateur est donc plus que jamais au cœur des stratégies de recrutement et de fidélisation des opérateurs britanniques. • La nécessité de repositionner Virgin Media sur la Télévision payante Virgin Media, propriété de Liberty Media depuis 2013 est durablement installé au Royaume-Uni comme le principal câbloopérateur et le deuxième distributeur de télévision payante, loin derrière Sky, incontestable leader. Mais depuis le rachat par le géant américain la priorité a été donnée à la réduction des coûts et à des investissements conséquents dans son réseau à large bande afin de maintenir son avance sur Sky et BT en tant que fournisseur d’accès à internet. La télévision a donc été négligée et Virgin Media est confronté à une stagnation durable du nombre d’abonnés vidéo. Alors que ses rivaux Sky et BT ont réussi à attirer des dizaines de milliers de nouveaux abonnés chaque trimestre en misant tout sur les contenus exclusifs, à commencer par la très onéreuse Premier League de football dont ils se partagent la diffusion, Virgin Media n’arrive plus à recruter sur son offre TV. Ainsi, même si l’opérateur dispose d’un bassin conséquent de 13 millions de foyers éligibles, le nombre d’abonnés TV reste figé à 3,7 millions de britanniques, un chiffre en légère baisse par rapport à l’année précédente mais qui surtout n’a pas varié depuis le début de la décennie 2010. Virgin Media n’arrive donc pas à profiter de la dynamique du marché de la télévision payante au Royaume-Uni. Pourtant, le nombre d’abonnés est en constante augmentation, passant de 14,4 millions en 2010 à 17,9 millions en 2015, soit une augmentation de 24% en cinq ans, ce malgré la concurrence et le succès des services de vidéo à la demande par abonnement. Sky (satellite) reste solide leader avec plus de 11 millions d’abonnés à fin 2015, soit environ 60% du total des abonnés britanniques à une offre de télévision payante, devant Virgin
(câble), TalkTalk (IPTV) et BT (IPTV). La croissance de Sky se poursuit en 2016 puisque pour le territoire Royaume-Uni/Irlande, l’opérateur comptabilise 12,4 millions d’abonnés au 30 septembre 2016 (un chiffre qui comprend également les abonnés à l’offre OTT NOW TV). Outre l’absence de contenus exclusifs (Virgin n’édite pas de chaînes sous son nom même s’il a racheté l’an dernier TV3 Group qui édite deux chaînes en Irlande), les boitiers TiVo et les interfaces de l’américain, partenaire historique depuis 2010 ont peu évolué depuis cette date, mis à part l’intégration native de l’application Netflix en 2013 ce qui constituait alors le premier accord de distribution avec un opérateur pour le service de streaming. Liberty Media a donc appelé en 2015 David Bouchier, ancien de Sky Italia pour redynamiser l’offre TV de Virgin Media. Si il existe des rumeurs récurrentes autour du retour du groupe dans les contenus via le rachat de la part détenue par la BBC dans UKTV, groupe audiovisuel britannique détenu à parité par BBC Worldwide et Scripps Networks Interactive et dans lequel Virgin était présent jusqu’en 2011, la priorité a néanmoins été donnée au renouveau de l’équipement et de l’expérience utilisateur. La plateforme TiVo vieillissante va donc évoluer en profondeur avec le déploiement progressif à partir du mois de décembre 2016 d’un nouveau boitier, « Virgin TV V6 powered by TiVo ». Outre son importance pour Virgin Media, il s’agit d’un enjeu conséquent pour la maison mère Liberty Global puisque la décision de prolonger et d’approfondir le partenariat avec TiVo marque un revirement stratégique. De fait, Liberty Global affirme qu’il envisage de déployer le nouveau boitier V6 au-delà du Royaume-Uni, en dépit de ses investissements initiaux dans sa propre plate-forme Horizon dont il attendait pourtant énormément mais qui n’a jamais vraiment réussi à s’imposer. Le boitier V6 a donc été développé pour être utilisé par les filiales de Liberty Global en Europe et en Amérique latine à partir de 2017. Ce sera la première fois qu’une seule et même box sera déployée si largement sous l’empreinte de Liberty Global. Virgin Media a d’ailleurs précisé que la V6 a été le résultat du travail combiné de 64 équipes soit 550 personnes travaillant sur le projet dans 6 pays. • Une nouvelle expérience TV autour de la box V6 powered by TiVo Le nouveau boitier doit permettre à Virgin de rattraper son retard en termes d’expérience utilisateur et de fonctionnalités innovantes sur son rival Sky qui a lancé il y a tout juste un an ses nouvelles offres Sky Q.
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