LA RÉDACTION D'UN ARTICLE SCIENTIFIQUE - Dialnet

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LA RÉDACTION D’UN ARTICLE SCIENTIFIQUE
                                     MERCEDES EURRUTIA CAVERO
                                          Universitat d’Alacant

        La science progresse de publication en publication, chacune s’appuyant sur les conclusions
        des précédentes. Une recherche scientifique ou technique ne peut être consiérée comme
        achevée tant que ses résultats ne sont pas publiés (Benichoux, R., 1985: 19).
     La communication des résultats d’un projet de recherche est aussi importante que la
réalisation des expériences qui sont à l’origine des données, et tout aussi importante est la forme
sous laquelle ces résultats sont présentés. De même qu’il est nécessaire d’apprendre à réaliser
des expériences scientifiques, il est également essentiel pour le chercheur d’apprendre la
structure et le style d’une communication scientifique. La publication d’un travail scientifique
devient donc une obligation professionnelle à laquelle nul chercheur en possession de résultats
ne doit se dérober. Pour ce faire, la correcte rédaction d’un article scientifique est importante
dans la mesure où elle suppose une valorisation des résultats obtenus dans le travail de recherche
effectué.
     Le but de notre étude est de donner certaines directives sur la manière de présenter un article
scientifique sous une forme qui répond aux standards de la communauté scientifique internationale.
Mais sur les grandes sections qui forment l’ossature de notre travail (introduction, résumé,
matériel et méthodes, discussion...) se greffent des éléments complémentaires (titre, mots-clés,
illustrations...) que nous évoquerons également au cours de notre exposé. Finalement, la
réfléxion que nous proposons ici sur la rédaction d’un article scientifique peut constituer un
point de référence pour toutes les autres formes de communication écrites propres à ce domaine
spécifique.
     L’aspect rédactionnel de la communication scientifique a fait l’objet de nombreuses études
qui l’ont souvent qualifié en tant qu’essentiel et accessoire; ce paradoxe apparent n’est pas
difficile à comprendre: l’intérêt qu’il convient de lui attribuer est primordial mais la rédaction
ne constitue pas pour autant un objectif en soi car personne ne s’intéresse à un article scientifique
pour son aspect. Pourtant le rapport entre contenu et style rédactionnel a été mis en évidence
au cours de l’histoire des sciences par différents auteurs (Bacon au XVII siècle, Lavoisier en
1768...) qui ont insisté sur l’impossibilité de dissocier langage et science dans la détermination
des caractéristiques d’un article scientifique. La raison est évidente: apprendre à rédiger permet
d’apprendre à mieux lire. Le lecteur entraîné trouve dans un article bien rédigé, c’est-à-dire,
précis, clair et concis, un intérêt particulier. Si par contre l’article est imprécis, opaque, avec
des digressions, le lecteur devra consacrer un long temps pour tenter, parfois en vain, d’en
découvrir le contenu. L’expérience montre donc qu’il y a souvent une cohérence entre le fond
et la forme.
     Si l’on considère que l’objectif spécifique de la rédaction scientifique est de transmettre
un message scientifique dont la forme habituelle est l’article original ou le compte rendu de
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recherche, il faut aussi accepter la rédaction scientifique comme une technique dérivée de la
science et non de la littérature qui se caractérise par le bon usage des verbes, la suppression
des variations élégantes, des expressions émotionnelles, l’emploi du passif de modestie, etc. ainsi
que par être guidée par des principes qui relèvent de la rigueur scientifique elle-même: 1) réponse
à une logique, et non pas à des dogmes imposés; 2) respect des règles grammaticales; 3) caractère
non inné: il ne suffit pas de savoir écrire dans une langue pour rédiger correctement un article
scientifique.
     Le second objectif de la rédaction d’un article scientifique ne lui est pas spécifique: c’est
d’être lu. En littérature grâce à la richesse du vocabulaire, du style... ce but est atteint par l’auteur.
En sciences, où il s’agit de rendre compte de l’ensemble des travaux spécifiques à ce domaine,
les fonctions référentielle et dénotative occupent une place prédominante. Ces appréciations
nous permettent de conclure que le meilleur style pour un article scientifique, c’est justement
l’absence de style: "Bien que l’on puisse affirmer que la langue technique et scientifique tend
à neutraliser l’aspect esthétique, il serait inexact de dire que l’aspect esthétique au sens large
lui fait entièrement défaut. Ce serait négliger le fait qu’il existe en techniques et en sciences
un certain idéal linguistique, par exemple la précision du contenu, la concision de la forme,
l’élégance et la systémicité de la terminologie employée, la réduction de la synonymie et de
l’ambigïté, en bref toutes les propriétés idéales liées à l’intellectualité et à la particularité de
cette langue" (Kocourek, R., 1982: 20). Comme indique Kocourek dans son livre La langue
française de la technique et de la science, quatre qualités sont fondamentales pour atteindre
la neutralité stylistique: rigueur, précision, clarté et concision qui doivent impregner la diversité
des textes et articles scientifiques (article original, éditorial, revue générale, mise au point,
analyse commentée, livre, article didactique...); cette diversité répond à la diversité de leurs
objectifs. En corollaire, le classement des articles scientifiques en divers types apporte aux
lecteurs une information sur l’objectif général de l’article, donc une première orientation dans
un choix de lecture. Chaque type d’article a une spécificité dont le non-respect traduit un manque
de rigueur. Les exemples sont nombreux:
— Parfois la partie analythique centrale du plan l’emporte trop sur les deux parties synthétiques
     extrêmes, l’introduction et la conclusion. Ces dernières sont trop souvent lacunaires et
     insuffisantes. De plus, la partie analythique centrale est souvent morcelée, par abus
     d’analyse, en une multitude de paragraphes mal reliés malgré un ordre superficiel dû à la
     numérotation.
— Par rapport au style, on remarque la présence des phrases longues et lourdes, procédant
     par accumulation plus que par articulation, truffées de mots techniques et assez difficiles
     à lire.
— Quant à la lisibilité documentaire du texte, elle laisse à désirer, par exemple, le titre et
     résumés insuffisants, sommaire absent ou constitué d’interdites assez vagues ne favorisant
     l’intérêt du lecteur.
— Les figures et visuels sont souvent trop compliqués et mal reliés au texte, et ne bénéficient
     pas d’une légende suffisante pour être lus indépendamment de celui-ci.
     Cette médiocrité qu’on constate fréquemment dans la rédaction des articles scientifiques
     répond à différents facteurs:
— Le poids de l’héritage scolaire fondamentalement littéraire.
— La méconnaissance d’un style scientifique de la part des spécialistes alors qu’ils sont à la
     pointe des sciences. Ils imitent parfois inconsciemment le style médiocre des rapports qu’ils
     lisent à longueur d’année, et assimilent ce style "traditionnel" et pompeux à du bon "style".
— La peur de s’exprimer clairement. Par ce phénomène de surcompensation, on trouve souvent
     l’inverse: l’auteur qui écrit pour impressionner son lecteur.
           M. C. Figuerola et al. (eds.), La lingüística francesa en el nuevo milenio. Lleida, 2002
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— La bureaucratisation de la recherche: il y a des patrons qui demandent d’écrire sur tel sujet,
     mais ils ne prennent pas toujours bien la peine de préciser quelle est la cible, la longueur,
     le genre, le but...
— La dominance dans la majorité des scientifiques des facultés littéraires qu’il faut compléter
     progressivement par des facultés scientifiques, telles que: le goût de la logique, du factuel,
     du chiffré, de l’analyse; le sens de l’ordre, de la méthode, de la technique, de la précision;
     la capacité de synthèse.
     La rigueur scientifique doit marquer la rédaction d’un article scientifique depuis son
élaboration jusqu’à son terme; "l’absence de rigueur amène le lecteur à s’interroger sur la rigueur
avec laquelle le travail a été conduit" (Jacobi, D., 1999: 39). La précision, vertu essentielle de
la rigueur scientifique, doit se traduire dans l’exposé des méthodes de travail et des résultats
ce qui impose de vérifier la cohérence de tous les chiffres dans le texte et dans les tableaux.
Le nombre des articles qui sont publiés dans les revues scientifiques oblige les lecteurs à faire
des choix. Ces choix sont guidés par la langue dans laquelle les articles sont écrits, le contenu
spécialisé ou non de la revue, et sa réputation, enfin par la clarté des articles eux-mêmes.
Rappelons que le but d’un article scientifique n’est pas de montrer la richesse de son vocabulaire
mais de faire connaître des travaux. Tout auteur doit constamment se demander s’il ne peut pas
utiliser un terme encore plus simple, plus facile à comprendre. Cette règle est d’autant plus
importante que le langage scientifique déforme l’usage de certains mots, crée des néologismes,
voire un jargon. Quant à la concision, la chasse aux noms, adverbes, adjectifs creux est
essentielle. Par contre, l’excès de concision aboutit parfois à la suppression des mots ou des
idées indispensables à la compréhension de la phrase ou du texte; il faut alors les deviner. Cette
ellipse peut nuire à la clarté d’un exposé scientifique et donner lieu à des ambiguïtés
d’interprétation de règles de logique. Trouver un équilibre entre ces différents paramètres
constitue donc l’idéal dans la rédaction d’un article scientifique.
     Faites ces remarques sur ces caractéristiques générales qu’on trouve à la base de tout article
scientifique, on passe à préciser les démarches à suivre dans sa rédaction. Tout d’abord c’est
la recherche de la revue dans laquelle on projette de faire paraître l’article, le domaine du travail
que l’on veut privilégier, c’est-à-dire, l’aspect technique, mécaniste ou appliqué, la lecture des
recommandations aux auteurs de la revue à laquelle on envisage d’envoyer l’article et tout
particulièrement le contenu et l’expression du message qui s’impose. Il s’agit après de
déterminer le plan: "Réussir un plan conditionne la qualité d’un écrit, surtout dans le domaine
de la communication écrite scientifique et technique. Le plan est, en effet, un indicateur de la
clarté du raisonnement" (Timbal-Duclaux, L., 1990: 43).
     La tradition de la publication scientifique telle qu’elle est conçue aujourd’hui remonte au
siècle dernier: voulant faire accepter par la communauté scientifique la découverte du polonium
(élément radioactif) et du radium, Mme Curie et son mari ont dû publier les résultats de leurs
travaux, en indiquant d’abord ce qu’ils recherchaient et pourquoi, et sur quels principes ils
s’appuyaient. Ils ont ensuite décrit avec minutie la technique employée de manière qu’elle puisse
être reproduite par tout chercheur. Puis ils ont montré leurs résultats, en les assortissant d’une
discussion fondée sur un raisonnement logique dont les arguments s’enchaînaient de façon
suffisamment claire pour que chacun puisse dès lors admettre leurs conclusions. On reconnaît
là le plan d’un article scientifique, facile à assimiler au plan que les Américains appellent IMRED
et qui se compose des parties suivantes: Introduction - Matériel et méthodes - Résultats -
Discussion. Même si l’organisation discursive d’un article techno-scientifique varie d’une
discipline à l’autre (c’est ainsi que The American Institute of Physic (AIP) à travers son guide
AIP Style Manual est devenu un modèle à suivre par les spécialistes en Physique. Quant à

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American National Standars Institute, connu comme ANSI publie un guide dont le but est celui
de faciliter la rédaction d’un article techno-scientifique: American National Standard for the
Preparation of Scientific Papers for Written or Oral Presentation) le format IMRED est devenu
le plus connu dès la fin du XIX siècle, c’est lui qui s’est imposé peu à peu dans le domaine
scientifique: "Son varios los autores que han estudiado la organización discursiva del artículo
de investigación (Kinneavy, 1971; Hutchins, 1977; Hill et al., 1982, 1983; Stanley, 1984). Sin
embargo, para Swales (1990) el modelo de organización discursiva que mejor responde a una
argumentación lógica es el de Introducción - Procedimiento - Discusión propuesto por Hill et
al. (1982) que de alguna manera engloba el modelo más extendido y utilizado por Bruce
conocido como IMRAD (Introducción, Métodos, Resultados y Discusión)" (Duque García, Mª
del M., 2000: 83).
     En nous appuyant sur le modèle d’organisation discursive IMRAD on passe à développer
les éléments que nous considérons indispensables à la rédaction d’un article scientifique; on
commencera par le titre.
1. Le titre. Considéré comme la version la plus condensée de l’article, le titre est un bon
     exemple de contraction de texte (ex. Douleur, anesthesie et toxicomanies). R. A. Day définit
     le titre dans ces termes: "¿Qué es un buen título? Yo lo defino como el menor número posible
     de palabras que describen adecuadamente el contenido de un artículo (...) Un artículo
     titulado de forma inapropiada puede perderse prácticamente y no llegar nunca al público
     a que se destina" (Day, R. A., 1996: 15).
     Bâti à partir des mots-clés, le contenu de l’article est exprimé dans le titre de façon précise
et rationnelle sous la forme d’un syntagme ou d’une phrase. Un bon titre doit être court mais
spécifique et clair. Rappelons que c’est lui qui détermine le choix du lecteur. Dans les revues
techniques pratiques et dans les revues de vulgarisation scientifique, le titre emprunte parfois
la forme d’une phrase complète ou infinitive: Comment fonctionne une centrale nucléaire?/
Fracture du sacrum par insuffisance osseuse chez une femme enceinte... On y trouve aussi deux
syntagmes juxtaposés, le second servant de sous-titre: Le haricot ailé. Autorisation de décollage
en attente. Comme montrent les exemples cités ci-dessus, la longueur des titres semble avoir,
entre huit et neuf mots; des chiffres qui sont en bon accord avec les recherches sur la lisibilité.
Malgré sa concision, le titre d’un article scientifique ne doit pas contenir d’abréviations, il doit
être suffisamment détaillé pour refléter le message de l’article et le type d’étude sans présenter
ni les résultats ni la conclusion du travail réalisé.
2. L’auteur est un autre élément à considérer dans la rédaction d’un article scientifique.
     Rappelons que l’acceptation d’un article par une bonne revue est une reconnaissance du
     sérieux et de la pertinence d’un travail dont la publication en est l’aboutissement. Il est
     normal que les auteurs de ce travail soient connus. Pour cette raison le nom d’un ou de
     plusieurs auteurs est indiqué en dessous du titre.
     La désignation des auteurs répond à des règles précises. On entend par premier auteur celui
qui a eu la charge pratique de la réalisation ou de la coordination du protocole et a rédigé les
différentes versions de l’article. Quant il s’agit de plusieurs signataires il faut établir un ordre.
Cet ordre sera fixé à la rédaction du projet de recherche où la tâche de chacun est précisée.
Puis, en fonction de leur quantité de travail produit ou de la qualité de l’apport on décidera
leur rang dans la liste. Le nom et le prénom sous lesquels chaque auteur est connu doit être
inscrit avec précision selon les directives données aux auteurs de la revue à laquelle est destiné
l’article. Il est nécessaire également d’indiquer l’adresse professionnelle actuelle de tous les
auteurs, celle où s’est déroulé le travail de recherche ainsi que le nom et l’adresse de l’auteur
qui accepte d’envoyer les tirés-à-part (souvent le premier). Une fois le manuscrit rédigé, chaque

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auteur doit le lire, le commenter, le corriger et accepter ou non d’en être le signataire.
La signature engage la responsabilité de l’auteur à communiquer au besoin aux éditeurs de la
revue toutes les données sur lesquelles l’étude sera fondée en certifiant également qu’aucun
matériel qu’il contient n’a été publié antérieurement. Pour ce faire les auteurs doivent avoir
obtenu l’approbation de leur institution pour leur protocole de recherche. Lorsqu’il s’agit d’un
travail portant sur du matériel animal ou humain, il faut en plus l’autorisation du comité
éthique.
3. Les mots clés. Afin d’être bien compris, le contenu de l’article scientifique peut être exprimé
     comme une liste de termes essentiels établis par l’auteur, c’est-à-dire "des termes qui
     indiquent grossièrement les domaines dont il s’agit" (Kocourek, R., 1982: 48). Les mots
     clés se situent donc, en ce qui concerne le niveau de contraction, entre le titre et le résumé.
     L’ensemble des mots clés donnent un signalement utile du contenu du texte qui a été
     approfondi pour servir aux buts de la documentation.
4. Le résumé. Vient ensuite le résumé, un micro-texte à plusieurs phrases, dérivé du texte
     source: "Le résumé complète l’information donnée par le titre. Il n’a pas pour but de
     remplacer la lecture du document lui-même, mais de permettre d’atteindre un nombre plus
     grand de lecteurs, notamment grâce au signalement documentaire, et d’éviter l’insatisfaction
     des lecteurs mal orientés" (Timbal-Duclaux, L., 1990: 117).
     Dans la rédaction du résumé on suit le même plan que dans la rédaction de l’article. Le
but: permettre au lecteur d’identifier le contenu de base du document rapidement mais de façon
précise et ainsi de décider s’il lui est nécessaire de lire ce document intégralement. Le résumé
doit présenter au lecteur la substance des informations de l’article, c’est dans ce sens une forme
condensée de celui-ci. Écrit, généralement avant l’article, le résumé est susceptible d’être
reproduit dans de nombreux documents avec le titre, sans faire partie de l’article proprement
dit. De ce fait le titre et le résumé doivent être compréhensibles en eux-mêmes, c’est-à-dire
séparés de l’article. Il s’agit de la partie de l’article qui est la plus lue, surtout depuis que les
résumés sont disponibles sur des systèmes informatiques.
     Du point de vue du contenu le résumé doit être informatif et répondre aux quatre questions
fondamentales de l’article: Pourquoi ce travail a été fait? Comment ce travail a été réalisé?
Qu’est-ce qu’on a trouvé? Quelles conclusions ont été apportées? La réponse à chacune de ces
quatre questions doit être donnée en une ou deux phrases. Il est logique de n’employer que
des temps passés pour les trois premières sections du résumé. Le temps présent n’apparaît que
pour les conclusions ou les hypothèses. Ce résumé est complétement différent du résumé
indicatif des revues générales qui indique seulement aux lecteurs le contenu général de l’article
et le plan suivi. Le résumé indicatif ne peut pas remplacer la lecture de l’article, contrairement
au résumé informatif.
     Certains conseils à suivre:
— Les résumés ne doivent pas contenir d’appels à des références, des figures, des tableaux,
     des notes, voire des abréviations qui seraient seulement expliquées dans le texte.
— Une méthode pour bien faire un résumé informatif d’un article original consiste, lors de
     son élaboration, à écrire les têtes de chapitre: introduction, matériel et méthodes, résultats
     et conclusions. Une fois le résumé ainsi élaboré, les têtes de chapitre sont effacées avant
     la rédaction finale.
— Un résumé partiellement indicatif dans un compte rendu de recherche est une erreur
     commune qui ne donne pas au lecteur une idée précise du contenu de l’article.
— Il est aussi assez grave d’exposer des résultats qui ne sont pas dans l’article. Cela arrive
     souvent quand le résumé a été écrit plusieurs mois après l’article.

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— En ce qui concerne la longueur du résumé elle est impérativement limitée à un volume
     précis, de l’ordre de 250 mots en général; l’auteur devra en soigner particulièrement la
     rédaction de manière à ne pas perdre les informations importantes.
     Nous présentons ci-dessous d’autres schémas possibles de résumé informatif:
1) But de l’étude / Protocole, méthode d’étude / Lieu de l’étude / Sélection des participants
     / Méthodes / Critère(s) de jugement principal / Résultats / Conclusions.
2) But de l’étude / Origine des données / Sélection des études / Extraction des données /
     Synthèse des résultats / Conclusions.
     Certaines revues française, désireuses d’étendre la diffusion de leurs publications, demandent
que le résumé en français soit accompagné de sa version en anglais. Selon les recommandations
aux auteurs, cette version sera soit la stricte traduction du résumé français avec ou sans version
abrégée de l’article, soit une version plus détaillée du résumé français, appelée résumé étendu.
Ce texte devra être particulièrement soigné dans sa formulation et revu par un correcteur anglais
spécialisé.
     Il est à remarquer le résumé d’auteur ou abstract. Il s’agit d’un résumé résultant de la
contraction de tout le texte, très condensé qui doit, si possible, donner les conclusions du travail
effectué. On le rédigera en style direct en évitant les tournures passe-partout qui n’apportent
pas d’information. Un bon résumé doit pouvoir être intégré directement dans un système
documentaire sans travail de rédaction supplémentaire du documentaliste. Il doit en principe
avoir moins de 200 mots et comporter uniquement un texte linéaire autonome, à l’exclusion
de formules chimiques ou mathématiques, renvois au texte ou signes difficiles à reproduire.
5. L’introduction. Le but de l’introduction est celui de présenter le sujet, la question à l’origine
     du travail de telle façon que le lecteur puisse suivre le développement de la pensée et du
     travail étape par étape. Il s’agit surtout d’attirer l’attention du lecteur et de lui expliquer
     le choix du sujet et son importance. Pour ce faire une documentation solide et pertinente
     s’impose. Si des articles qui ont un rapport très direct avec le sujet ont été ou vont être
     publiés ailleurs, il faut le dire dans l’introduction, en général à la fin, ou près de la fin.
6. Le matériel et les méthodes. Le matériel et les méthodes doivent permettre au lecteur de
     reproduire le travail tel qu’il est présenté et lui fournir les moyens de juger de la qualité
     et des défauts du travail de recherche. On peut distinguer différentes parties:
     Le protocole qui doit être décrit de façon précise tel qu’il a été conçu pour permettre au
lecteur de se faire une idée objective des éventuels défauts abordés dans la discussion. Il est
conseillé de prendre connaissance des méthodes déjà publiées dans la revue dans laquelle on
souhaite publier. La description du protocole comprend: le lieu, la période de l’étude et le type
d’étude, le matériel, les sujets inclus dans l’étude ainsi que les motifs et les critères de jugement.
     Par rapport aux méthodes de mesure on peut distinguer entre mesures objectives et
subjectives. En principe, toute variable doit être précisée sans ambiguïté de façon à pouvoir
être reproduite par d’autres expérimentateurs. L’opérateur de la mesure doit également être
précisé. Quant aux mesures subjectives il faut définir l’échelle d’évaluation et le choix des
lecteurs.
     Finalement, la méthodologie de l’analyse statistique doit être prévue dans les sciences
expérimentales. Il s’agit de méthodes descriptives puis comparatives. Toute comparaison
effectuée entre plusieurs groupes d’individus ou d’unités expérimentales doit être associée à
une méthode statistique définie sans ambiguïté. Il faut indiquer toute méthode dont le résultat
sera présenté.
7. Les résultats. Le but de cette section est de présenter au lecteur les résultats obtenus au cours
     de l’étude, c’est à dire ceux obtenus par les méthodes qui sont présentées et ceux qui sont

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   discutés dans la section Discussion, en suivant la logique du déroulement du protocole.
   Il s’agit de rapporter les faits observés de façon objective et impersonnelle sans faire aucun
   commentaire, aucune comparaison ou aucune explication, laissant au lecteur la possibilité
   de tirer ses propres conclusions avant de les confronter avec celles de l’auteur.
8. Les illustrations. Pour donner une présentation synthétique et détaillée ou visuelle et
   focalisée sur un petit nombre de résultats on se sert des illustrations: "Reprises iconographiques
   du texte, complément ou reformulation, les représentations graphiques ou illustrations
   permettent de visualiser des données et des phénomènes ainsi que d’exprimer clairement
   ce qui serait difficile à rédiger, et fastidieux à lire" (Eurin Balmet, S. et Henao de Legge,
   M., 1992: 140). Les illustrations (tableaux, figures...) sont la partie des résultats qui est lue
   en premier. Avec le résumé, les illustrations doivent permettre de connaître les résultats
   majeurs de l’article; elles doivent pouvoir se comprendre indépendamment du texte. Dans
   les publications scientifiques, quelles que soient les représentations choisies, elles sont
   désignées le plus fréquemment par le mot figure et sont numérotées. Les règles de
   présentation diffèrent selon qu’il s’agit d’un tableau ou d’un figure. Les tableaux sont
   composés en caractères d’imprimerie, ils précisent les notations chiffrées et fournissent des
   valeurs numériques de façon précise et exhaustive; ils ont un aspect plus statique que les
   graphiques. De facile lecture, ils présentent un problème: le résultat jugé important par les
   auteurs sera plus difficile à souligner dans un tableau. Les figures sont faites de tous les
   matériaux qui ne peuvent être transcrits en caractères d’imprimerie: dessins au trait, courbes,
   diagrammes, reproductions de documents, courbe, tableau, graphe, graphique, aire,
   histogramme, nuage de points, diagramme à bâtons / à barres, diagramme polaire,
   diagramme à bandes, diagramme circulaire ou secteurs (dits camemberts car leur forme
   ressemble au célèbre fromage français)... Elles offrent par contre un aspect dynamique et
   un effet visuel privilégié. Alors que la communication interactive utilise plus volontiers les
   photos ou les camemberts, la communication spécialisée et concrètement la communication
   scientifique fait appel à toute une panoplie de représentations graphiques. Les figures et
   les tableaux peuvent aussi bien être utilisés dans un article original que dans un article
   didactique ou de vulgarisation scientifique. Néanmoins, leur usage ne constitue pas une
   obligation: ils n’ont d’intérêt que s’ils apportent un gain dans la qualité de l’information.
   Quant au choix entre figure et tableau dépend en partie de l’objectif visé. Dans un article
   original l’auteur souhaite que l’on puisse juger et contrôler son travail. Il fournit plus
   volontiers des données chiffrées sous forme de tableau. Dans un article de vulgarisation
   la figure a un intérêt didactique plus efficace que le tableau. Pour une situation qui évolue,
   une figure comme une courbe montre cette évolution mieux que ne le feraient les chiffres
   d’un tableau. Ces propositions ne sont pas absolues: le choix dépend aussi du nombre et
   de la nature des données mais ce qu’il ne faut pas négliger c’est qu’une même information
   ne doit pas être fournie à la fois sous forme de figure et de tableau.
9. La discussion. "La Discusión resulta más difícil de definir que las demás secciones. Por
   eso, es también, normalmente, la sección más difícil de escribir. Y, lo sepa usted o no,
   muchos artículos son rechazados por los directores de revistas a causa de una Discusión
   deficiente, aunque los datos del documento sean válidos e interesantes. Más probable resulta
   aun que el verdadero sentido de esos datos se vea completamente oscurecido por la
   interpretación hecha en la Discusión, lo que se traducirá asimismo en un rechazo" (Day,
   R. A., 1996: 43). Il s’agit peut-être de la section la plus délicate à rédiger car une discussion
   faible peut entraîner le refus des résultats en principe valables et intéressants. L’objectif de
   la discussion est de donner une signification aux résultats présentés dans le but de convaincre

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    le lecteur de la fiabilité et de l’originalité des résultats pour la contribution au débat
    scientifique. La discussion doit montrer les relations entre les faits observés, sans étendre
    ces relations au-delà des conditions de l’expérimentation; il s’agit plutôt d’une réponse à
    la question posée dans l’introduction où il convient d’exprimer personnellement ce que l’on
    pense. Sa qualité et son intérêt reflètent la culture scientifique et l’intelligence des auteurs.
    Il n’y a pas de plan type d’une discussion mais des guides en facilitent sa rédaction. D’après
    ces guides, la discussion doit être construite en paragraphes, suivant un plan personnel qui
    comprend les idées directrices. Pour finir, la discussion peut présenter une petite conclusion
    sur la signification du travail et ses implications soit pratiques soit théoriques.
10. Conclusion. La conclusion peut alors être comprise dans la section Discussion ou bien faire
    partie d’une section indépendante. Les auteurs exposent dans la conclusion les résultats
    établis au cours de leur recherche. La conclusion permet de rappeler les idées essentielles
    au lecteur. C’est pour cela que l’information apportée ne peut être utile qu’après la lecture
    de l’article concerné. C’est aussi le moment de faire des suggestions sur l’avenir et les
    possibles conséquences de l’étude réalisée ainsi que de délimiter les voies ouvertes sur de
    nouvelles recherches.
11. Les remerciements. Il est conseillé de remercier tous ceux qui sans être co-auteurs, ont
    participé à la réalisation de cette recherche: soutien financier, technique (éditoriale,
    traduction, documentation...), contribution intellectuelle (conseils scientifiques, analyse
    critique du protocole d’étude, réalisation des examens, recueil des données...), etc.
12. Les références. Le but des références dans un article scientifique est de justifier tout fait
    énoncé et dans ce sens il faut considérer comme un principe fondamental de la démarche
    scientifique. La référence permet au lecteur de vérifier ces faits, et de trouver des précisions
    s’il veut par exemple connaître les méthodes qui ont permit d’établir cette affirmation. On
    ne peut pas citer les auteurs dans un article scientifique sans donner la référence précise
    de leur travail; pour ce faire il faut suivre les recommandations aux auteurs de la revue
    choisie. Après une correction demandée par l’éditeur, en cas de modification des références,
    il faut les renuméroter dans la liste et dans le texte. En cas de rejet de l’article par une revue,
    il faut adapter la présentation des références aux normes demandées par la nouvelle revue
    à qui on l’adresse. La référence est appelée le plus tôt possible après l’énoncé du fait: elle
    peut être placée au milieu d’une phrase ou à la fin. On trouve parfois une référence citée
    plusieurs fois dans l’article. Les références peuvent être citées dans l’introduction (faits
    ayant amené les auteurs à formuler l’objectif de leur travail), dans le paragraphe matériel
    et méthodes (renvoi à des méthodes ayant déjà été décrites dans une autre publication), dans
    la discussion (arguments pour critiquer ses propres résultats et pour les comparer à ceux
    de la littérature). Il ne doit pas y avoir de référence dans les résultats où les auteurs exposent
    uniquement ce qu’ils ont observé. Lors de la discussion, les hypothèses de travail, les
    raisonnements sont exposés sans références. Il ne doit pas y avoir de références dans le
    titre, à quelques exceptions près, ni dans le résumé qui sont des éléments susceptibles d’être
    consultés sans le corps de l’article. Des références peuvent être citées dans les figures ou
    les tableaux. Dans les articles originaux, il n’y a pas de références dans les titres et sous-
    titres du corps de l’article. Les références doivent être distinguées de la bibliographie.
    Rappelons que l’auteur d’un article scientifique doit sélectionner les références et retenir
    celles des études qui lui ont paru être les plus pertinentes et les plus facilement accessibles
    par le lecteur. Il consulte ces références dans la bibliographie sur le sujet. Le terme références
    bibliographiques est impropre. Les références peuvent renvoyer le lecteur à des articles,
    des livres, des chapitres de livres, des monographies, des documents officiels, des banques

           M. C. Figuerola et al. (eds.), La lingüística francesa en el nuevo milenio. Lleida, 2002
LA RÉDACTION D’UN ARTICLE SCIENTIFIQUE                                    243

    de données ou toute autre forme de publication facilement accessible. Trois systèmes sont
    principalement utilisés:
• Le système numérique séquentiel, qui a une variante connue sous le nom de système de
    Vancouver: 1º dans le corps du texte: les références sont numérotées avec un chiffre arabe
    par ordre d’apparition dans le texte. Si une référence est citée plusieurs fois, elle conserve
    le numéro qui lui a été attribué lors du premier appel. Les numéros sont cités entre
    parenthèses. Si plusieurs références sont citées dans la même parenthèse, elles sont classées
    par ordre croissant et séparées par des virgules; 2º dans la liste des références: les références
    sont dans l’ordre de leur numéro d’appel dans le texte et n’apparaissent pas dans l’ordre
    alphabétique de la première lettre du nom du premier auteur. Ce numéro d’ordre est en
    chiffre arabe. Les références sont ainsi regroupées en fonction des thèmes successivement
    exposés dans le texte.
• Le système Harvard aussi appelé système"auteur-date" est le plus ancien: 1º dans le corps
    du texte: l’auteur ou les auteurs avec l’année de la publication sont cités dans le texte avec
    des variantes selon le journal; 2º dans la liste des références: les références sont classées
    sans numéro d’ordre, selon l’ordre alphabétique de la première lettre du nom du premier
    auteur de l’article. S’il existe plusieurs références avec le même premier auteur, elles sont
    classées selon l’ordre alphabétique de la première lettre du nom du deuxième auteur et ainsi
    de suite. S’il existe les mêmes auteurs pour des références différentes, les références sont
    classées dans l’ordre de l’année de publication, en commençant par l’année la plus ancienne.
• Le système alphabétique-numérique, qui est un système hybride: 1º dans le corps du texte:
    les références sont citées par leur numéro d’ordre qui est indiqué entre parenthèses. Si
    plusieurs références se suivent dans la même parenthèse, elles sont citées par ordre croissant
    et séparées par une virgule. Si plusieurs références successives sont citées, seuls les numéros
    de la première et de la dernière sont citées, séparés par un trait d’union; 2º dans la liste
    des références: les références sont classées par ordre alphabétique de la première lettre du
    premier auteur et le numéro d’ordre (chiffre arabe) est attribué selon ce classement. Ce
    système qui combine les deux systèmes précédents est fréquemment utilisé par les revues
    françaises.
    Si le texte comporte une bibliographie, il faut y donner des références très complètes pour
que le lecteur puisse se procurer les documents cités.
13. Bibliographie. Face aux références, la bibliographie concerne l’ensemble des articles et des
    livres écrits sur un sujet précis ou sur un auteur. Il faut considérer que "Un refrito
    bibliográfico es estéril para el lector pero si además es anticuado, también resulta frustrante"
    (Arroyo, C. y Garrido, Fco. J., 1997: 506).
    Pour la présentation de la bibliographie on se reportera à la norme internationale ISO 4966,
dont les idées essentielles peuvent être résumées comme suit:
1. L’ordre dans lequel on cite les différents éléments du texte doit être respecté.
2. Les noms des publications (livres, revues) doivent être en italique dans le texte imprimé,
    sans comporter de guillemets. Par exemple, quand le document cité est un livre ou un extrait
    de livre: auteur(s) individuel(s) ou collectif(s): nom et prénom (ou initiale) / titre du livre
    (dans sa langue originale; puis en français) / numéro d’édition / éditeur / lieu et date de
    publication.
3. À l’inverse, le nom des articles dans ces documents doit être entre guillemets.
4. Pour un extrait, on indiquera le numéro et le titre du chapitre et les pages concernées. Par
    exemple, lorsque le document cité est un article de revue: auteur(s) individuel(s) ou collectif
    (s) /"titre de l’article"/ titre de la revue / date de la publication (et/ ou numéro du volume

          M. C. Figuerola et al. (eds.), La lingüística francesa en el nuevo milenio. Lleida, 2002
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    et du fascicule) / pages du fascicule.
    Le résumé, le matériel et méthodes, la discussion, les mots clés, la phrase titre... tous ces
éléments à considérer dans la rédaction d’un article scientifique représentent un système
complexe d’expressions cibles même de textes cibles, liés par un noyau sémantique commun:
favoriser la compréhension, la transmission de l’information; en définitive, rendre efficace la
communication scientifique.

BIBLIOGRAPHIE
BENICHOUX, R. (1985) Guide pratique de la communication scientifique, Paris, Lachurie.
DAY, R. A. (1979, 1983, 1988, 1994) How to Write Publish a Scientific Paper, 4th ed.,
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   lisibilité, Paris, EDF éditeurs.

          M. C. Figuerola et al. (eds.), La lingüística francesa en el nuevo milenio. Lleida, 2002
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