LA TRADUCTION DU FRANÇAIS EN SUÉDOIS D'UN TEXTE SUR LE VIN - DIVA
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Självständigt arbete, grundnivå La traduction du français en suédois d’un texte sur le vin Une étude sur la phrase participiale, le complément circonstanciel et le contexte culturel Författare: Maria Bergqvist Handledare: Liviu Lutas Examinator: Kirsten Husung Termin: HT20 Ämne: Franska Nivå: Grundnivå Kurskod: 2FR30E
Abstract The present study deals with the use of participle constructions, adverbs as well as the formal style of a French text about winemaking. The study aims to discuss my translation choices as well as studying participle constructions and adverbs while taking the cultural context in consideration. The results show that the use of present participle, gerund and past participle without auxiliary verbs as well as the use of adverbs in the beginning of a sentence, have a formal effect of the French text. However, the use of past participles with auxiliary verbs do not have such an effect. The cultural context is shown in the formal style due to grammatical choices and is also shown in the variety of the French wine vocabulary, much richer than the Swedish. To be adequate for the Swedish reader, the target text had to be less formal, to correspond to the Swedish tradition of writing clearly. Key words Cultural context, participles, present participle, gerund, past participle, adverb, wine discourse Mots clés Contexte culturel, participes, participe présent, gérondif, participe passé, complément circonstanciel, discours, vin i
Table des matières 1 Introduction _________________________________________________________1 1.1 Contexte et problématique __________________________________________ 1 1.2 Recherches antérieures _____________________________________________ 1 1.3 But et questions de recherche ________________________________________ 2 1.4 Délimitation de l’étude _____________________________________________ 2 2 Matériel et méthodologie_______________________________________________2 2.1 Matériel_________________________________________________________ 2 2.2 Méthodologie ____________________________________________________ 3 2.2.1 Limites de la méthodologie ______________________________________ 3 3 Cadre théorique ______________________________________________________3 3.1 Contexte culturel _________________________________________________ 3 3.1.1 Généralités __________________________________________________ 3 3.1.2 La théorie du skopos ___________________________________________ 4 3.2 La proposition participiale __________________________________________ 5 3.2.1 Participe présent ______________________________________________ 5 3.2.2 Gérondif _____________________________________________________ 6 3.2.3 Participe passé _______________________________________________ 7 3.3 Le complément circonstanciel _______________________________________ 7 4 Résultat et analyse ____________________________________________________8 4.1 Contexte culturel _________________________________________________ 8 4.2 La proposition participiale _________________________________________ 10 4.2.1 Participe présent _____________________________________________ 10 4.2.2 Gérondif ____________________________________________________ 13 4.2.3 Participe passé ______________________________________________ 14 4.3 Le complément circonstanciel ______________________________________ 17 5 Discussion et conclusion ______________________________________________17 5.1 Futures recherches _______________________________________________ 18 Bibliographie _________________________________________________________19 Annexes ______________________________________________________________ I Annexe A Texte source _______________________________________________ II Annexe B Texte cible ________________________________________________ III Annexe C Liste des exemples__________________________________________ XI ii
1 Introduction 1.1 Contexte et problématique Une bonne traduction repose sur la maîtrise des deux systèmes de langue concernées comprenant la grammaire et la structure sémantique, et sur l’application de ces systèmes dans ses contextes culturel et linguistique (Ingo 2007 : 20). Faisant partie de mes intérêts personnels, la vinification en Bourgogne constitue le thème du texte source, traduit du français en suédois par moi-même. Le vin est un symbole culturel et social en France (Negro 2012 : 1-10), l’enjeu du contexte culturel est donc omniprésent lors de la traduction d’un texte de ce genre. Le style d’un texte dépend des choix grammaticaux et lexicaux (Ingo 2007 : 76), il est donc important de comprendre les effets des choix qui ont été faits par l’auteur et par le traducteur d’un texte spécifique. 1.2 Recherches antérieures Les études comparatives dans le domaine linguistique, et notamment la traduction des différentes entités grammaticales du français en suédois, ont attiré l’attention des chercheurs, comme par exemple Eriksson (1997 : 113) qui note qu’il existe une différence de style entre les deux langues concernant la formalité. La traduction est un sujet qui a également intéressé des étudiants aux universités de Stockholm (Appelberg 2007), d’Uppsala (Hellqvist 2015) et de Göteborg (Ericsson 2011). Appelberg (2007) a traduit un rapport d’une ONG et discute ses choix de traduction au niveau des phrases participiales du français en suédois. Elle constate que la traduction du participe présent nécessite une transformation de la structure grammaticale. La traduction du gérondif a été étudié par Hellqvist (2015) et Ericsson (2011). La différence entre le français à l’écrit (journalistique) et à l’oral a été étudié par Escoubas-Benveniste (2013 : 71-73). Negro (2012 : 1-10) a étudié le discours sur le vin en France. Cependant, je trouve des lacunes dans les recherches. Il manque des études sur le discours de vin en Suède et des études comparatives sur les textes formels vs. informels. Je considère donc pertinent de faire une étude contrastive englobant l’aspect formel et le discours sur le vin sous les perspectives grammaticales et de culture. 1
1.3 But et questions de recherche Après avoir personnellement traduit le chapitre « La vinification et l’élevage », le but est de commenter et discuter mes choix de traduction tout en tenant compte du contexte culturel. L’étude se focalise alors sur le contexte culturel et notamment les effets des choix grammaticaux qui résultent en un style linguistique spécifique. Les questions de recherche sont les suivantes : - Quel est l’effet stylistique de l’emploi de la proposition participiale et du complément circonstanciel en français, et comment se traduisent ces entités grammaticales en suédois ? - Comment s’exprime le contexte culturel dans les deux textes ? 1.4 Délimitation de l’étude Le chapitre choisi, « La vinification et l’élevage », comprend six pages du livre Le vin de Bourgogne et traite uniquement ce thème (de vinification et élevage). L’analyse de la grammaire a été limitée aux propositions participiales et compléments circonstanciels et d’autres aspects grammaticaux ont été exclus. L’étude porte sur la traduction d’un texte technique et tous les aspects liés au langage littéraire ont été écartés. 2 Matériel et méthodologie 2.1 Matériel Le texte source est un extrait de six pages du livre Le vin de Bourgogne de Jean-François Bazin publié en 2020 par l’éditeur Dunod. Il s’agit de non-fiction dans la catégorie de « vins et spiritueux ». L’œuvre couvre l’ensemble des aspects du vignoble bourguignon comprenant l’historique, la culture, l’œnologie, la vinicole, la viticole ainsi que les aspects économiques et sociaux. Le chapitre choisi traite les méthodes de production de vins blanc, rouge et rosé et se situe aux pages 220-225. Le chapitre a été choisi pour son caractère à la fois général et spécifique sur les méthodes de vinification en Bourgogne. Ouvrage informatif et richement illustré, Le vin de Bourgogne s’adresse aux sommeliers et amateurs de vin, et avec sa cartographie détaillée il peut également servir de guide oenotouristique. L’œuvre est riche en langage technique et l’auteur s’attend à ce que le lecteur possède certaines connaissances générales sur le vin et la vinification. 2
2.2 Méthodologie Le texte source, traduit par moi-même dans le logiciel Memoq, est suivi d’une étude comparative. Le texte et la traduction est commentée et analysée sous un angle culturel et en focalisant sur certains aspects de la grammaire : la phrase participiale et le complément circonstanciel. Pour bien illustrer mes choix de traduction, des unités sont retenues et traitées plus en détail. 2.2.1 Limites de la méthodologie Très complexe, une compréhension complète du contexte culturel et linguistique nécessite une approche globale et rigoureuse. La prise en compte de tous les aspects de la grammaire et de la structure sémantique des deux langues suédois et français dans ce contexte spécifique dépasse largement les limites d’un mémoire niveau licence. L’étude se focalise alors sur trois éléments spécifiques : le contexte culturel, la phrase participiale et le complément circonstanciel. 3 Cadre théorique 3.1 Contexte culturel 3.1.1 Généralités En traduisant un texte en une langue vers une autre, ce même texte est également transféré d’un environnement culturel à un autre. Il peut se révéler nécessaire à aider le lecteur dans le pays cible à comprendre des termes spécifiques comme par exemple sauna ou hirakiri, si ces termes ne sont pas généralement connus dans son environnement culturel. Il se peut aussi que le lecteur dans le pays cible n’a pas le même niveau de vie, vision du monde, niveau d’éducation ou boussole morale que l’auteur se situant dans un autre pays. L’importance de la prise de conscience du facteur culturel lors de la traduction a été accentuée ces dernières années (Ingo 2007 : 16). La culture et la connaissance de base du lecteur dans le pays d’origine peuvent donc se différencier de celui du lecteur du pays cible (Ingo 2007 : 126). Negro (2012 : 1-10) souligne que le vin est un symbole culturel et social en France. La dimension culturelle du vin se manifeste dans la langue française, qui est riche en proverbes et en dictons illustrant la connotation (positive ou négative) du vin. Le 3
discours spécifique sur le vin se distingue notamment pour sa richesse lexicale : il existe un certain nombre de livres spécialisés sur le sujet, ainsi que de nombreux dictionnaires de vin. Le lexique spécifique comprend une variété remarquable de termes techniques, de synonymes et de métaphores (Negro 2012 : 1-10). Le terme langage clair est important en Suède, et le travail de clarifier le langage pour rendre un texte compréhensible pour le destinataire occupe notamment le secteur public. Écrire en langage clair nécessite des en-têtes clairs et précis, la rédaction de manière claire des phrases complexes, d’indiquer clairement qui fait quoi et d’expliquer les termes qui sont peu courants (Rösare & Mattson 2017 : 25). L’Institut de la langue et du folklore est une autorité suédoise qui s’engage en faveur de la simplicité et de la correction de la langue. Cet institut s’efforce de promouvoir le langage clair dans les autorités, les municipalités, les régions, les universités, les organisations et les entreprises (Institutet för språk och folkminnen 2019). 3.1.2 La théorie du skopos La traductologie comprend une multitude d’approches - du normatif au descriptif à l’explicatif (Ingo 2007 : 12), et la théorie du « skopos » est une des théories qui a été introduite dans la traductologie dans les années 1970 par Hans J. Vermeer. Le travail le plus important sur la théorie de skopos a été fait par Reiss & Vermeer dans leur Towards a general theory of translational action. Le mot « skopos » signifie « but » ou « finalité » en grec, et les auteurs utilisent ces trois mots comme synonymes. Le but (skopos) d’un texte est alors central dans leur point de vue. Le skopos d’un texte source peut différencier du celui d’un texte cible et il faut prendre en compte les spécificités d’une culture source et celles d’une culture cible. La traduction est un acte de transfert linguistique et culturel. Les différentes cultures et langues sont des systèmes indépendants dans lesquels la valeur de chaque élément est définie par sa relation avec les autres éléments de ce même système. La traduction nécessite le transfert d’un élément créé dans un système source envers un système cible (Reiss & Vermeer 1984 : 86-93). Un texte peut avoir une fonction, qui fait partie de son skopos, qui est le résultat de l’intention communicative de l’auteur. Les auteurs distinguent trois fonctions possibles d’un texte : informative, expressive (texte artistique) ou opérative (texte convaincant), et constate qu’un texte peut avoir plusieurs fonctions (Reiss & Vermeer 1984 : 182-183). 4
3.2 La proposition participiale Dans son étude contrastive, Eriksson (1997 : 20) distingue deux catégories pour expliquer la transformation des phrases lors de la comparaison entre les langues française et suédoise : la transposition et le chassé-croisé. La transposition signifie un changement de catégorie formel (proposition, phrase) lors d’une traduction. Le chassé-croisé à son tour, signifie une transposition double où les unités de traduction permutent entre eux. Eriksson montre que la transposition la plus fréquente entre le suédois et le français était celui de la transformation d’une proposition principale (suédoise) à une proposition participiale (française). Le verbe dans une proposition participiale est soit au participe passé, soit au participe présent, soit au gérondif. La moitié des transformations des propositions principales suédoises en français résulte en une proposition participiale où le verbe est au gérondif, alors que le participe passé et le participe présent compte pour l’autre moitié (Eriksson 1997 : 105). 3.2.1 Participe présent Boysen (1996 : 359) distingue deux fonctions du participe présent : la fonction adjectivale et la fonction verbale. Dans la fonction adjectivale, l’adjectif est variable en genre et en nombre suite au nom au lequel il se rapporte (Boysen 1996 : 359). Il est formé du radical du verbe suivi d’une des terminaisons -ant, -ants, -ante et -antes. Ingo (2007 : 205) explique que la fonction adjectivale du participe présent est plus fréquemment vue dans les phrases suédoises que dans les phrases françaises. Une telle proposition participiale suédoise est souvent remplacée par une proposition relative ou bien autrement paraphrasé lors de la traduction vers le français (Ingo 2007 : 205). Dans la fonction verbale, le verbe est invariable et généralement suivi par un ou plusieurs membres de phrases (complément d’objet direct, complément d’objet indirect, complément circonstanciel) (Boysen 1996 : 359). Il est formé du radical du verbe suivi de la terminaison -ant. La fonction verbale du participe présent est celle qui nous intéresse dans ce mémoire, car il est bien plus fréquemment vu en français (langue écrite) qu’en suédois (Ingo 2007 : 205). Eriksson (2015 : 46) surligne, lui aussi, que son emploi se différencie largement entre les langues suédoise et française. Ingo (2007 : 205) explique que la prédilection du participe présent (fonction verbale) s’appuie notamment sur l’abondance des différents types de constructions elliptiques dans la langue française. Le participe présent à sa forme verbale remplace des 5
propositions relatives, temporelles et causales et se rapporte au sujet ou l’objet de la proposition principale. Le participe présent (fonction verbale) est employé comme attribut. En français, il s’agit souvent d’un attribut libre. Ce dernier est toujours « libre » dans le sens où il est détaché du reste de la phrase par une virgule. Le détachement du participe présent du reste de la phrase n’est pas valable dans la langue suédoise lorsqu’il s’agit des participes présentes employés seuls ou combinés d’un adverbe. Dans ce cas, l’attribut est étroitement lié à l’attribut du sujet (Eriksson 2005 :38-46). Des phrases françaises contenant des attributs libres sont souvent remplacés par une phrase adverbiale subordonnée lors de la traduction (Pedersen et al. 1989 : 32). Dans le cas où la proposition participiale (avec un participe présent) en français indique une cause, il correspond à une proposition causale avec le mot eftersom en suédois (Pedersen et al. 1989 : 334). La fonction sémantique du participe présent employé comme attribut libre est importante. Généralement, il exprime une action qui accompagne ou précise ce qu’exprime la phrase – qui, souvent, n’est pas une action, mais un état. En suédois, il est préférable de construire une phrase avec la conjonction och (Eriksson 2015 : 46-58) (Eriksson 2005 : 38-46). Une phrase en participe présent (fonction verbal) a une fonction de style dans la langue française. L’emploi de ce participe présent est très courant dans la langue écrite. L’emploi de ce participe présent en suédois fait un effet archaïque et solennel, même si quelques exceptions subsistent (Eriksson 1997 : 113). Escoubas-Benveniste (2013 : 71-73) montre dans son étude que la probabilité de rencontrer le participe présent dans l’écrit journalistique est 30 fois plus élevé que la probabilité de le rencontrer dans l’oral spontané. Le participe présent produit vite un effet de lourdeur si elle se répète (Vinay & Darbelnet 1958 : 147). 3.2.2 Gérondif Le gérondif est composé du en et la forme verbale du participe présent. Son sujet est généralement le même que celui de la phrase. Le gérondif est toujours employé comme adverbe, car il a une fonction de complément circonstanciel qui exprime manière, cause, condition et temps (Boysen 1996 : 365). Escoubas-Benveniste (2013 : 71-73) montre que le gérondif est très utilisé en français écrit, cependant, cette forme verbale existe mais n’occupe pas une place 6
centrale dans la langue parlée : la probabilité de rencontrer le gérondif dans la presse écrite est sept fois plus que la probabilité de le rencontrer dans l’oral spontané. Lorsque le gérondif exprime une manière, il est, lors d’une traduction du français vers le suédois, remplacé par une construction utilisant genom att, et lorsqu’il exprime une cause, il est remplacé par une proposition subordonnée en utilisant eftersom (Pedersen et al. 1989 : 335). Ingo (2007 : 204) explique que le gérondif indiquant une action ou une action simultanée correspond en suédois à une proposition principale ou subordonnée. 3.2.3 Participe passé Le participe passé peut être employé avec ou sans auxiliaire. 3.2.3.1 Participe passé employé avec auxiliaire Le participe passé est employé avec l’auxiliaire avoir ou être dans la conjugaison des temps composées. 3.2.3.2 Participe passé employé sans auxiliaire Le participe passé employé sans auxiliaire a la fonction d’un adjectif. Lorsque le participe passé est employé comme adjectif, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il s’apporte. Il peut être épithète, attribut du sujet ou bien attribut libre. Il peut également se trouver dans une construction absolue (Boysen 1996 : 367). Il peut également se trouver en apposition ou comme complément circonstanciel (Pedersen et al. 1989 : 336). Une entité en participe passé, en français, est généralement remplacée par une proposition principale coordonnée en suédois (Eriksson 1997 : 117-120, 144, 180). 3.3 Le complément circonstanciel Le complément circonstanciel est un mot ou un groupe de mots qui apporte des précisions de l’action exprimée par la phrase. Comme nous l’avons vu, le gérondif est toujours employé comme complément circonstanciel (Boysen 1996 : 92-365), mais le complément circonstanciel peut également prendre d’autres formes. Lorsqu’il s’agit d’un complément circonstanciel qui a pour but d’introduire une personne citée ou concernée, il est toujours placé en début de phrase aussi bien en style soigné que dans la conversation de style familiale (Vinay & Darbelnet 1958 : 203). 7
La différence entre le complément circonstanciel et l’apposition n’est pas toujours évident. Comme le montre Leeman (2000), il est souvent possible d’interpréter une proposition subordonnée comme complément circonstanciel aussi bien que comme apposition. Faire passer les compléments circonstanciels à la catégorie des appositions- l’auteur admet que la grammaire gagnerait en généralité et en simplicité. Cependant, l’auteur considère que la différence est importante lors de l’analyse du sens d’une phrase. L’apposition est une structure très distinctive dans la langue française. Elle peut avoir une fonction de complément circonstanciel ou une fonction prédicative. L’apposition dans sa fonction de complément circonstanciel est, lors d’une traduction vers le suédois, généralement remplacée par une proposition adverbiale subordonnée. Les deux formes grammaticales les plus courantes d’apposition (dans sa fonction complément circonstanciel) sont le participe passé et le participe présent (Eriksson 1997 : 144-145). 4 Résultat et analyse 4.1 Contexte culturel Le texte « La vinification et l’élevage » a une fonction informative et s’adresse aux sommeliers, amateurs de vin et œnotouristes, qui possèdent des connaissances générales sur le vin et sur la vinification. Le livre est écrit d’un langage technique. Comme l’explique Ingo (2007 : 126), la connaissance de base du lecteur dans le pays d’origine peut se différencier du celui du lecteur dans le pays cible. Dans le cas de « La vinification et l’élevage », nous estimons que le texte cible aura le même type de destinataire – sommeliers, amateurs de vin et œnotouristes. Ces trois catégories de destinataires devraient, indépendamment de ses origines, connaître la base de la vinification en général. Sur ce point, le « skopos » ne change pas. Cependant, certaines pratiques spécifiques risquent d’être inconnues à un lecteur suédois, par exemple pigeage ou coulure. Ces deux termes français sont utilisés dans la langue suédoise. Dans la traduction, ces termes ont demandé une explication : 26 … perturbe le pigeage… … stör den traditionella urlakningsmetoden pigeage… 22 Sauf en cas de coulure intense — la De flesta burgundiska författare från proportion de rafle devenant alors 1800-talet rekommenderar inte excessive par rapport aux baies la avstjälkning förutom vid kraftig plupart des auteurs bourguignons du coulure, då andelen stjälkar blir för XIXe siècle déconseillent hög i förhållande till andelen druvor. l'égrappage. Detta till följd av ojämn blomning på 8
grund av för låg temperatur, vilket ger färre druvor. Le vin a un rôle particulier dans la culture de la France, et il se manifeste dans la langue française. Le discours spécifique sur le vin se distingue notamment pour sa richesse lexicale. Il existe une variété remarquable de termes techniques, de synonymes et de métaphores (Negro 2012 : 1-10), ce qui peut justement être observé dans « La vinification et l’élevage ». Le texte comprend une multitude de termes techniques, souvent plus précises que ces homologues suédois. Il existe dans plusieurs cas où deux mots en français ne correspondent à qu’un mot en suédois, ce qui peut être observé dans le tableau 1. Tableau 1. Exemples termes techniques Français Suédois vinification, élevage framställa vin égrapper, érafler avstjälka moût, jus must ouillage, remplissage fylla upp Le style du texte source est très soigné, ce qui est souvent le cas pour des textes français sur le vin. Le texte comprend un certain nombre de propositions participiales, qui a une fonction stylistique dans la langue française (Eriksson 1997 : 113). Les propositions participiales ont dû être remplacés par d’autres types de propositions lors de la traduction, car l’emploi du participe présent dans sa fonction verbale donne un effet archaïque et grandiloquent en suédois (Eriksson 1997 : 113). Les propositions participiales sont décrites davantage dans la partie 4.2. Lors de la traduction, le style très formel et métaphorique a dû être réprimé, pour être adapté au langage clair suédois (Rösare & Mattson 2017 : 25), ce que nous pouvons observer dans les exemples 27 et 90. 27 Les vignerons ont en général une Vinodlarna i Bourgogne väljer i religion moyenne… allmänhet en gyllene medelväg… 90 Cette danse rituelle a presque … den ritualen har nästan försvunnit. toujours disparu. Cependant, afin de ne pas perdre l’expression de l’auteur, certaines métaphores ont été gardées, comme dans les exemples 128 et 129. Pour assurer la clarté de langage, certains mots se diffèrent, comme par exemple amours et fils de l’intrigue. 128 Partout sur la planète, l’œnologue Oenologer (vinodlingstekniker) finns apparaît aujourd’hui comme un över hela världen och de har tagit ett kliv fram på vinvärldens teaterscen. 9
personnage essentiel sur la scène de ce théâtre. 129 Il arrange les amours. Il renoue les Där är oenologen regissör. Han leder fils de l’intrigue. Il a son nom sur arbetet. Han står för den röda tråden. l’affiche. Han har sitt namn på affischen. 4.2 La proposition participiale 4.2.1 Participe présent Nous trouvons 12 cas de participe présent dans le texte source. Il y a deux exemples où le participe présent exprime une cause. Selon Pedersen et al. (1989 : 334), la phrase en question devra correspondre à une proposition causale en suédois avec le mot eftersom. Deux exemples (22, 148) résultent en suédois en une proposition causale avec le mot då, quasi-synonyme du mot eftersom. 148 Ainsi les cuvaisons ont eu tendance à Jäsprocessen tenderade alltså att vara s'allonger, puis — nouvelle évolution utdragen, sedan kortades processen — à se réduire dans les années 1970 åter ner, då det på 1970-talet fanns en : le désir de produire des vins plus önskan om att producera mer njutbara agréables et plus frais conduisant à och friska viner. des cuvaisons à nouveau plus courtes. Nous pouvons également observer que la phrase 148, très longue avec certaines répétitions, résultent en une phrase un peu plus courte en suédois. Les actions, la cause et l’effet qui se produisent dans la phrase française sont : 1. Action : Les cuvaisons s’allongent 2. Nouvelle évolution 3. Action : Les cuvaisons se réduisent 4. Cause : désir de produire un autre style de vins (participe présent) 5. Effet : cuvaisons plus courtes En suédois la phrase est un peu plus courte avec les actes, la cause et l’effet suivants : 1. Action : Les cuvaisons sont longues 2. Effet : les cuvaisons se réduisent 3. Cause : désir de produire un autre style de vins (proposition causale avec då) Le participe présent dans la phrase 162 est employé pour décrire la manière ou le viticulteur devra remettre en ordre ses vignes, il est donc substitué par därigenom, quasi- synonyme du genom att dans une proposition subordonnée : 10
162 … remettre en ordre ses vignes, … att åter skapa ordning i vingården rééquilibrant les fumures par des genom att tillsätta magnesia för att apports de magnésie. därigenom återställa gödselbalansen. Si l’on regarde cette phrase de près, nous observons un deuxième cas de manière, remettre en ordre, substitué par genom att. Ce deuxième cas de manière est en verbe en infinitif et non en participe présent. Comme l’explique Vinay & Darbelnet (1958 : 147), le participe présent produit vite un effet de lourdeur si elle se répète. Cela peut être la cause du choix de l’auteur du verbe en infinitif au lieu d’un deuxième participe passé juste avant. Dans quatre exemples (200, 81, 120, 80), le participe présent exprime une action simultanée. Elle est remplacée par une proposition subordonnée. Dans la traduction de la phrase 200, le mot samtidigt a été ajouté, afin d’expliquer, en évitant toute ambiguïté, que ce sont des actes simultanés. Dans la traduction de la phrase 81, le mot och est ajouté. La phrase 120 est traduit par une proposition subordonnée où le sujet est répété dans la traduction. 200 Les deux becs permettent d'aller un De två munstyckena gör att man kan peu plus vite en besogne, respectant arbeta lite snabbare, samtidigt som l'écoulement du vin sans le man respekterar vinets avrinningstakt bousculer. utan att forcera. 81 D'autres encore prennent un parti Ytterligare andra tar en medelväg, och moyen, soutirant la « grosse boue » à tappar av större delen av fällningen i la fin de la première fermentation… slutet av den första jäsningen… 120 … soit 6 situations irrégulières sur 9 … det vill säga sex avvikelser på 9 år – aucune n’étant d’ailleurs – ingen av dessa avvikelser sanctionnée. sanktionerades. Le gérondif est la construction la plus fréquemment employée pour exprimer une action qui a lieu ou qui se poursuit dans une situation spécifique. Cependant, le participe présent est aussi valable en français. Souvent, il s’agit d’une seule action où la proposition coordonnée suédoise a pour objectif de préciser cette même action (Eriksson 1997 : 106- 107), ce que nous pouvons observer dans l’exemple 80. 80 Certains élèvent leurs vins sur lies, Vissa låter sina viner ligga kvar på conservant précieusement ces dépôts jästfällningen, för att bevara dess näst aux vertus presque magiques. intill magiska egenskaper, men andra D'autres ne prennent pas ce risque, tar inte den risk som metoden medför. car c’en est un. 11
Nous trouvons trois situations (4, 21, 42) où une phrase participiale subordonné française est remplacé par une proposition relative. Ci-après un exemple : 4 Le pressoir de bois a disparu, Fruktpressen i trä har ersatts med remplacé par des appareils offrant maskiner med märkbara fördelar. des avantages sensibles. Le participe présent dans l’exemple 160 est un verbe pronominal placé en début de la phrase en apposition. Ce type de structure n’est pas valable en suédois, cette phrase est traduite en une proposition relative subordonnée avec som : 160 S'entourant de mystère, il dénonce… Guy Accad var en man som omgavs av mysterier. Dans l’exemple ci-après (131), le participe présent fait partie d’une expression idiomatique ; faire bande à part. Lors de la traduction en suédois, il n’est pas possible de remplacer cette expression par une expression idiomatique équivalent, comme par exemple hålla sig på sin kant, car il s’agit d’un attribut détaché de la suite de la phrase et une telle construction n’est pas possible en suédois. Une proposition adverbiale est choisie et l’expression idiomatique faire bande à part a été retiré. Cette même phrase contient une deuxième expression idiomatique, non retiré, et d’autres efforts ont été faits tout au long de la traduction pour conserver le style du texte. La perte de l’expression faire bande à part est donc considéré acceptable. 131 Faisant bande à part parmi les Bland de kända vinområdena så är de grands vignobles, la Bourgogne est burgundiska vinproducenterna la seule à réserver à l’œnologue le ensamma om att låta oenologen sitta i trou du souffleur. sufflörluckan. En étudiant ces exemples, nous pouvons constater que l’emploi du participe présent donne un effet formel au texte. Eriksson (1997 : 113) et Escoubas-Benviste (2013 : 71- 73) confirme que le participe présent donne un effet de style dans la langue française. Pour conclure, nous pouvons observer au total 12 cas de participe présent dans le texte source, qui sont transformés lors de la traduction. Le tableau 2 montre plus clairement les différents types de transformations. 12
Tableau 2. Transformation de phrases participiales (participe présent) N° Ce qu’exprime Proposition Proposition Proposition Proposition Proposition Retiré le participe subordonnée subordonnée subordonnée coordonnée relative présent : causale de manière 22 Cause X 148 Cause X 162 Manière X 200 Acte simultané X 81 Acte simultané X 120 Acte simultané X 80 Acte simultané X 4 Phrase X participiale subordonnée 21 Phrase X participiale subordonnée 42 Phrase X participiale subordonnée 160 Verbe X pronominal 131 Expression X idiomatique TOTAL 2 1 4 1 3 1 Nous constatons que, dans ce texte, la phrase participiale est le plus souvent remplacé par une proposition subordonnée (6 phrases sur 12). Lorsque le participe présent exprime une action simultanée, il résulte généralement en une proposition subordonnée lors de la traduction (3 phrases sur 4), ou en une proposition coordonnée (1 phrase sur 4). Lors que le participe présent fait partie d’une proposition participiale subordonnée, il est remplacé par une proposition relative (3 phrases sur 3). Nous pouvons constater que la phrase participiale est remplacée par un autre type de phrase, souvent dépendant de ce qu’exprime le mot en participe présent. Il n’est pas possible de remplacer le mot en participe présent par un seul mot en suédois, il faut ajouter d’autres mots comme eftersom, då, och, samtidigt, med etc. L’ajout de ce mot est nécessaire pour exprimer ce type de contenu en suédois. 4.2.2 Gérondif Nous trouvons trois cas (53, 69, 43) de gérondif dans le texte source. Un qui exprime une cause, et deux qui expriment une action simultanée. Dans l’exemple 53, le gérondif exprime une cause. Selon Pedersen et al. (1989 : 335), il sera remplacé par une proposition subordonnée en utilisant eftersom, ce qui peut justement être observé dans cet exemple : 13
53 Les rafles (le bois des grappes, Stjälkarna (druvans stam, uteblivna ifall absent en cas de vendange mekanisk skörd) underlättar faktiskt mécanique) facilitent en effet le pressningen, eftersom de tillför hårda pressurage en apportant au sac (la element till massan. masse du marc à presser) des éléments durs qui aideront å la manœuvre Selon Ingo (2007 : 204), un gérondif indiquant une action ou une action simultanée correspond en suédois à une proposition principale ou subordonnée. Nous pouvons observer deux cas où il correspond à une proposition subordonnée. Ci-après un exemple : 69 La cave à fermentation doit être Koldioxid ackumuleras i jäskällaren och bien aérée, car le gaz carbonique därför är god ventilation viktigt. s'accumule, et le viticulteur visite Vinodlaren håller ett tänt stearinljus när ses fûts en tenant une bougie han går för att titta till sina fat. allumée. En étudiant ces exemples, nous pouvons constater que l’usage du gérondif contribue au style formel du texte source. Pour conclure, les phrases avec un gérondif est dans la traduction de « La vinification et l’élevage » remplacée par une proposition subordonnée : Tableau 3. Transformation de phrases avec un gérondif N° Ce qu’exprime le gérondif Proposition subordonnée causale Proposition subordonnée 53 Cause X 69 Action simultanée X 43 Action simultanée X TOTAL 1 2 Lorsque le gérondif exprime une cause, la phrase est transformée en une proposition subordonnée causale. Lorsque le gérondif exprime une action simultanée, la phrase est transformée en une proposition subordonnée. Nous constatons qu’il ne suffit pas de changer de catégorie grammaticale du verbe, il faut ajouter un mot dans la phrase, comme eftersom et när. 4.2.3 Participe passé 4.2.3.1 Participe passé employé avec auxiliaire Nous constatons 28 cas de participe passé employé avec auxiliaire dans le texte source. Dans huit cas, la traduction nécessite une auxiliaire en suédois. Les auxiliaires employés dans la traduction sont vill (28) et har (32, 33, 117, 143, 154, 177, 186). Ci-après un exemple avec har : 14
143 L'œnologie est devenue une science à Oenologi har blivit en helt egen part entière à la fin du siècle. vetenskap sedan slutet av århundradet. Nous constatons 18 cas qui résultent en un verbe sans auxiliaire en suédois, en prétérit (10, 214) et en présent (34, 49, 54, 56, 63, 67, 73, 94, 141, 180, 182, 185, 187, 214, 223, 224). Ci-après deux exemples : 94 À partir du deuxième serrage, le jus Från den andra pressningen est en partie incorporé à ce premier införlivas den andra musten delvis i jus. denna första must. 49 Il est parfois séché lorsqu'il a plu Ibland torkas även skörden om det dans les vignes. har regnat på vinstockarna. Nous constatons deux cas où le mot en participe passé change de catégorie grammaticale. Il s’agit de l’entité 36 (transformé en adjectif) et de l’entité 69 (transformé en nom). En étudiant ces exemples, nous pouvons constater que le participe passé employé avec auxiliaire ne donne pas d’effet formel du texte. Tableau 4. Le participe présent employé avec auxiliaire en français et son homologue en suédois N° Avec auxiliaire en langue cible Sans auxiliaire en langue cible Changement de catégorie grammaticale 10 X 28 X 32 X 33 X 34 X 36 X 49 X 54 X 56 X 63 X 67 X 69 X 73 X 94 X 117 X 141 X 143 X 154 X 177 X 180 X 182 X 185 X 186 X 187 X 214 X 223 X 224 X TOTAL 8 18 2 15
Nous constatons que le participe passé employé avec auxiliaire est souvent traduit par un verbe en suédois, avec ou sans auxiliaire. Le participe passé employé avec auxiliaire résultent le plus souvent en un verbe avec auxiliaire en suédois (18 cas sur 28). Il est rare que le participe passé est traduit par une autre catégorie grammaticale, mais le phénomène existe. 4.2.3.2 Participe passé employé sans auxiliaire Lorsque la phrase principale suédoise contient un participe passé, la transposition est très courante (1997 : 120). Ce que nous pouvons constater dans l’exemple 3, où le mot en participe passé ne change pas de catégorie grammaticale. 3 Utilisée depuis de longs siècles et Den gammeldags jäskällaren, nyttjad jusqu'aux années 1950, la cuverie under flera sekel och ända fram till d’autrefois appartient aujourd'hui 1950-talet, är numera ett museiföremål. au musée. Dans l’exemple 135, le participe présent est remplacé par un verbe actif. Le participe présent dans cet exemple fait partie d’une expression idiomatique : 135 Caressée en 1890, l’idée d’un 1890 lekte man med tanken på ett institut universitaire des sciences de universitet för vin- och la vigne et du vin naître en… 1990, vinodlingsvetenskap och idén avec la fondation à Dijon de förverkligades... 1990, i samarbete med l’Institut Jules-Guyot. Institut Jules-Guyots stiftelse i Dijon. Nous trouvons six cas (57, 63, 140, 217, 155, 189) où le participe passé a été remplacé par un verbe passif (au passé). Ci-après un exemple : 63 Menacée de disparition au profit du De burgundiska ekfaten riskerade att ciment, de la brique, de l'acier Inox försvinna till förmån för cement, tegel (l'État supprimait en 1972 le och inox-stål (1972 tog staten bort certificat d’apprentissage à Beaune lärlingsintyget i Beaune), men !), la tonnellerie a accompli depuis branschen återhämtade sig un remarquable rétablissement anmärkningsvärt väl och intyget för (renaissance du CAP beaunois dès yrkeskompetens återinfördes i Beaune 1983 !). 1983! Nous trouvons un cas (186) où la participe passé est remplacé par un adjectif et un cas (190) où il est remplacé par un nom. 16
Tableau 5. Le participe présent employé sans auxiliaire en français et son homologue en suédois N° Participe passé Verbe passif Verbe actif Adjectif Nom 3 X 55 X 89 X 135 X 57 X 63 X 140 X 217 X 155 X 189 X 186 X 190 X TOTAL 1 8 1 1 1 Le plus souvent, le participe passé employé sans auxiliaire résulte le plus souvent, lors d’une traduction vers le suédois, en un verbe passif (8 cas sur 12). 4.3 Le complément circonstanciel Dans le texte source, nous pouvons observer un certain nombre de compléments circonstanciels apparus en début de la phrase qui apportent des précisions de l’action exprimée par la phrase. Les phrases avec un complément circonstanciel en français sont remplacées par des propositions principales : 48 De plus en plus souvent, il passe Skörden passerar numera allt oftare ett sur un tapis de tri, où l’on élimine sorteringsbälte där det gröna och det justement le vert et le pourri. ruttna plockas bort. 24 Vers 1900, l'égrappage se Avstjälkning som metod utvecklades i développe en Bourgogne, et il Bourgogne omkring år 1900, och blev devient général au milieu du XX gängse bruk i mitten av 1900-talet. siècle. L’usage fréquent du complément circonstanciel en début de phrase donne un effet formel au texte. 5 Discussion et conclusion Nous pouvons observer que les quatre tableaux se différencient – deux des tableaux illustrent la transformation de catégorie grammaticale de la phrase, et deux des tableaux illustrent la transformation de catégorie grammaticale du mot. Le choix de faire cette distinction se faisait naturellement. Pour les phrases avec un verbe en participe présent ou en gérondif, nous pouvons constater que la phrase en elle-même a changé de catégorie 17
grammaticale. La théorie nous indique un certain nombre d’exemples où une proposition en participe présent ou en gérondif est transformé en un autre type de proposition en suédois. Pour les phrases en participe passé, la théorie nous indique qu’une telle phrase est le plus souvent transformée en une proposition principale en suédois. Lors de l’analyse des entités de traduction, le participe passé était remplacé par des mots des très différentes catégories grammaticales, ce qui a donc tourné l’attention vers ce phénomène. Nous pouvons observer des traits culturels a plusieurs niveaux dans le texte source. D’une part dans la richesse lexicale qui est sans précédent en suédois, et d’autre part dans le style formel provenant des choix grammaticaux faits par l’auteur. La richesse lexicale de la langue française sur le vin se manifeste dans la traduction, où certains mots ont demandé une explication dans le texte cible. Il y a également eu des cas où deux mots en français signifient un seul mot en suédois. Il est clair que le gérondif et le participe présent sont plus souvent employés dans le langage écrit que parlé. Cependant, malgré des recherches rigoureuses, je n’ai pas trouvé de support théorique sur l’emploi du gérondif/ participe présent dans le langage formel vs. informel. Nous pouvons quand même constater que l’emploi du gérondif et du participe présent contribue au ton formel du texte source. Le participe passé sans auxiliaire donne également un effet formel au texte, notamment lors qu’il est détaché du reste de la phrase. Cependant, le participe passé avec auxiliaire ne contribue pas particulièrement au style formel du texte. L’emploi fréquent du complément circonstanciel en début de phrase contribue également au ton formel du texte source. Globalement, en lisant le texte source, je le considère très formel, ce qui est souvent le cas des textes sur le vin en France, faisant partie de son « skopos ». Le texte cible est moins formel, pour mieux correspondre à la tradition d’écrire en langage clair, qui fait partie du contexte culturel suédois. 5.1 Futures recherches Il serait intéressant d’étudier exactement ce qui distingue un texte formel d’un texte informel, dans tous les aspects possibles : questions grammaticales et lexicales, et notamment l’emploi du complément circonstanciel, qui nécessite plus d’attention. 18
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Annexes I
Annexe A Texte source Saknas här II
Annexe B Texte cible Att framställa vin Var och en på sitt eget vis Den gammeldags jäskällaren, nyttjad under flera sekel och ända fram till 1950-talet, är numera ett museiföremål. Fruktpressen i trä har ersatts med maskiner med märkbara fördelar. De vackra gamla träfaten finns ibland kvar, som hos Domaine de la Romanée- Canti och i Jadots nya vinkällare i Beaune. De flesta som odlar och producerar vin har numera tillgång till modern utrustning. Är det något vi bör ångra? Absolut inte. Dagens vinproduktion är mycket mer rigorös och säker än vad den var förr i tiden. Enorma framsteg har gjorts, särskilt sedan 1980-talet då en ny generation ifrågasatte tidigare självklarheter och den undervisning de fått. Respiciamus atque prospocoamus (Vi blickar bakåt för att kunna blicka framåt) Beaunes vinodlarakademis motto. Avstjälkningens vara eller icke vara Framställningen av vita viner är tämligen homogen i hela Bourgogne, men vad gäller röda viner varierar tillvägagångssätten. Alla gör på sitt sätt. Varje vingård följer i huvudsak sina egna regler och har sina egna vanor. Allt detta utvecklas med generationer, utbildning, smak och trender. Ska man avstjälka, det vill säga rensa bort stjälken från druvan innan jäsningen? Romanée-Conti och Domaine Leroy avstjälkar lite, eller inte alls. Grannvingården Henri Jayer däremot avstjälkar alltid hela sin skörd. Den mest troliga författaren till ett anonymt verk som publicerades 1779 i Florens, dom Denise, var tidigare ansvarig för mat och dryck i ett kloster i cisterciensorden. Verket handlade om viner från Bourgogne och speglar klostrets och Côte d’Ors bruksmetoder. Enligt dom Denise bör man avstjälka tre fjärdedelar av skörden, resten stöder upp ”locket” (ansamlingen av stjälkar och skal som gradvis stiger upp till ytan). De flesta burgundiska författare från 1800-talet rekommenderar inte avstjälkning förutom vid kraftig coulure, då andelen stjälkar blir för hög i förhållande till andelen druvor. Detta till följd av ojämn blomning på grund av för låg temperatur, vilket ger färre druvor. Hela eller delar av skörden avstjälkas och det kan variera från år till år. Avstjälkning som metod utvecklades i Bourgogne omkring år 1900, och blev gängse bruk i mitten av 1900-talet. I början separerade man stjälken från druvorna manuellt i en rottingkorg. Därefter började man använda maskinell utrustning, först i form av en hårdmetallcylinder som skadade druvorna, och därefter maskiner som var mindre brutala. De som föredrar avstjälkning menar att stjälkarna har en försämrande effekt på färg och syra, samt att förekomsten av stjälkar stör den traditionella urlakningsmetoden pigeage och producerar aggressiva tanniner med örtiga smaker. De menar också att vinet blir mindre fylligt på grund av stjälkarnas vatteninnehåll. Vinodlarna i Bourgogne väljer i allmänhet en gyllene medelväg avseende andelen stjälkar som bevaras respektive avlägsnas. Hela druvor bidrar med en naturlig komplexitet till jäsningen, något man ofta vill bevara. Sorteringsbältet dök upp på många vingårdar under 1990-talet. III
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