La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
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Le Collectif Bette Davis présente La vie est absurde Spectacle transdisciplinaire « L’ouvrage ne mesure que 140 millimètres de largeur sur 195 millimètres de hauteur. Pourtant, la chute qu’il raconte est vertigineuse. » © Gregory Crewdson D’après Karoo de Steve Tesich Roman traduit de l’anglais par Anne Wicke, parut chez Monsieur Toussaint Louverture en 1998 1
Sommaire LE TEXTE résumé 3 l’auteur 4 l’adaptation 46 extrait 5 LA VIE EST ABSURDE note d’intention 6-7 le spectacle 8-9 la place du film 10-15 LE COLLECTIF BETTE DAVIS 16 L’EQUIPE 17- 22 2
Karoo le roman Karoo est un script Doctor, il remanie les scénarios qu’on lui confie pour les formater « façon Hollywood ». Karoo (qui signifie « le pays de la soif ») est également en proie à un mal singulier : quelle que soit la quantité d’alcool qu’il ingurgite, il n’arrive pas à être ivre. Allergique à toute forme d’intimité, il ne parvient ni à être un père pour son fils (adoptif), ni un amant, ni même un ami. Un jour, en visionnant un film qu’il doit retoucher, il reconnaît le rire d’une des actrices. Il a entendu ce rire il y a bien longtemps, mais il est sûr de lui. Cette actrice est la mère « naturelle » de son fils adoptif, Billy. Il ne l’a jamais rencontrée, il a juste eu un échange téléphonique avec elle il y a vingt ans. Il voit dans cette découverte, une façon de se racheter face à ses nombreux échecs notamment en tant que père. Et si Karoo rendait à Billy sa mère naturelle ? Cela compenserait-il tout le reste ? « Il y quelque chose de terriblement mauvais, me dis-je, dans mon désir divin de vouloir ainsi intervenir dans leur vie. Un homme comme moi, incapable de jouer correctement le rôle d’un homme, ne devrait pas tenter de jouer à Dieu avec la vie des autres. » « Karoo » est l’histoire d’une chute. Une chute vertigineuse pleine de cynisme et d’humour. La chute d’un héros sans âme au sein d’un monde qui a perdu depuis longtemps la sienne. « Karoo » est le symptôme d’un temps qui ne se porte pas bien. Un temps où l’art est gangréné, où le divertissement et la consommation dominent. Où on confond la sincérité avec le déploiement grossier de l’intimité devant des inconnus. Saul Karoo est un produit de la société, il va à peu près aussi mal qu’elle. On l’accompagne de façon enivrante dans sa chute, alors que lui-même n’atteint pas l’ivresse. « Karoo » est un hymne à la vie qui passe ; et qui passe parfois mal. La vie est absurde, et il est inutile de chercher des réponses. « Je ne mens pas parce que j’ai peur de la vérité, mais plutôt en une tentative désespérée de préserver ma foi en son existence. Quand je mens, j’ai l’impression de vraiment me cacher de la vérité. Ma terreur, c’est que si jamais je cessais de me cacher de la vérité, je pourrais découvrir qu’elle n’existe même pas » 3
STEVE TESICH Né en ex-Yougoslavie en 1942, Steve Tesich a grandi aux Etats-Unis, où il devient dramaturge et scénariste. Il est notamment l’auteur de l’adaptation cinématographique par Roy Hill du roman de John Irving, Le Monde selon Garp, ainsi que de Breaking Away, récompensé d’un Oscar en 1979. Son premier roman, Price, est publié en 1982, et remporte un grand succès. Karoo est son second et dernier roman, achevé quelques jours avant sa mort brutale en 1996. Il est considéré comme un chef-d’œuvre dès sa parution posthume en 1998. Près de quinze ans après, Karoo est enfin publié chez Monsieur Toussaint Louverture. Je ne sais pas pourquoi, je finis toujours par être coupée à la fin… Adapter un roman de plus de 600 pages, d’abord c’est couper et remanier. C’est opérer sur le roman Karoo, ce que Saul Karoo lui-même fait sur les scenarii… Dans le souci d’éviter le schéma simpliste de la transposition scénique narrateur/personnage principal, et lecteur/public, j’ai d’une part extrait et retravaillé les parties dialoguées pour la scène. D’autre part, j’ai mis de côté tous les monologues intérieurs de Karoo. Le temps du roman diffère de celui de la scène où tout ce qui se dit « se fait », dans le sens où cela se joue et donc se vit. Sans ces modifications, nous n’aurions plus à faire qu’à du temps naturaliste, qui aplatirait les séquences. Nous verrions un personnage principal qui ne jouerait rien (étant toujours en analyse), psychologisant les situations, dont l’humour en fuite ne le laisserait que cynique. Voix off « divine », lettrage qui surligne et apartés complices sont autant de procédés qui annihileraient tout jeu et toute crédibilité à l’objet théâtral. Non, pour donner à « La Vie Est Absurde » la densité de « Karoo », il faut adapter l’écrit, le scénariser pour jouer avec plusieurs codes dramaturgiques (mise en abyme par le procédé de répétition), mais aussi emprunter d’autres vecteurs de représentations comme le film. 4
Extrait Scène 2 : NEW YORK Saul Karoo/Dr Bickerstaff Docteur Bickerstaff : Vous allez bien Saul ? Karoo : Non. Pourquoi ? J’ai l’air d’aller bien ? Docteur Bickerstaff : Vous n’avez pas l’air d’aller bien, Saul. Ça faisait un moment que je ne vous avais pas vu, et vous avez l’air d’aller beaucoup moins bien que la dernière fois. Karoo : Vraiment ? Docteur Bickerstaff : Vraiment. Vous devriez vous regarder un peu. Vos cheveux. Karoo : Qu’est-ce qu’ils ont mes cheveux ? Docteur Bickerstaff : Un médecin peut dire beaucoup de choses sur une personne rien qu’à ses cheveux. Vos cheveux ont l’air mort, Saul. J’ai vu des poupées bas de gamme chez Toys’R’Us, dont les cheveux avaient l’air bien plus sains. Vos cheveux ont l’air malade. Karoo : Et qu’est-ce que vous faisiez chez Toys’R’Us ? Docteur Bickerstaff : En plus, vous prenez du poids Karoo : Vous croyez ? Docteur Bickerstaff : Ce n’est pas le cas ? Karoo : Je ne le pensais pas. Docteur Bickerstaff : Eh bien repensez-y Karoo : Mais je ne suis pas gros tout de même ? Je ne suis pas ce que vous appelleriez un gros ! Il n’y a pas de gros dans ma famille. Docteur Bickerstaff : Il n’y avait pas d’argent chez les Kennedy non plus, jusqu’à Joe. J’ai vu Dianah il y a une ou deux semaines. Est-ce que c’est vrai, ce qu’elle dit ? Que vous n’avez plus d’assurance santé. Karoo : Et qu’y aurait-il à assurer ? Je n’ai plus de santé. Docteur Bickerstaff : Je vous en conjure, écoutez-moi, écoutez-moi attentivement. Je sais que vous êtes ivre mais… Karoo : Je ne suis pas ivre. Je ne suis pas ivre du tout. Je suis sobre…comme un chameau. Docteur Bickerstaff : lorsque vous y verrez plus clair demain matin, regardez-vous bien dans un miroir. Et vous verrez un homme en surcharge pondérale qui a dépassé la cinquantaine, qui est alcoolique. Vous verrez un homme au teint jaunâtre avec des cheveux qui ont l’air mort. Vous verrez un homme, Saul, qui non seulement a besoin d’une assurance santé, mais qui a surtout besoin de la couverture la plus large qu’on puisse trouver sur le marché. Karoo : J’ai arrêté de fumer. C’est vrai, docteur. J’ai arrêté. Hier. Pas la moindre bouffée depuis. Pas une seule bouffée. 5
Note d’intention « De manière générale, mon travail consiste à dégraisser et à ajouter des blagues. Je sais faire. Je me débarrasse des personnages secondaires, des rêves et des flashbacks (…) Je garde l’œil sur l’histoire, sur l’intrigue et j’élimine tous ceux qui n’y contribuent pas. Je simplifie la condition humaine des personnages et complexifie le monde dans lequel ils vivent. Il m’arrive de me dire que cette approche a été mise en pratique dans la vraie vie, que des hommes comme Adolphe Hitler, Joseph Staline, Pol Pot, Nicolae Ceausescu et d’autres ont intégré à leurs projets certaines des techniques que j’utilise pour plier des scénarios. Je pense parfois que tous les tyrans sont des écrivaillons glorifiés, des hommes qui réécrivent, comme moi. » Je me suis souvent demandé si nos vies étaient une succession de choix, une part de destinée ou un ensemble de petits arrangements sur le parcours de la vie, qui ont fini par s’imposer et devenir des évidences. Est-ce que ma vie aurait été différente si je n’avais pas fait telle rencontre ? Si je n’étais pas allée faire mes études à tel endroit, et si je n’avais pas dormi à tel endroit, telle nuit ? Si je n’avais pas adressé la parole à telle personne ? C’est vertigineux. Comment savoir, en plein milieu de ma vie (car si tout se passe bien, j’en suis là), si elle correspond à mes choix ? Sommes-nous les jouets d’une force plus grande, comme autant de soldats dans la Guerre de Troie manipulés par les Dieux lassés de leur condition ? Et si j’avais la possibilité de réécrire tout ça, qu’est-ce que j’enlèverais, qu’est-ce que j’ajouterais ? Quand j’ai découvert le roman Karoo, c’est le tragique de la condition humaine qui m’a bouleversé. La possibilité que tout puisse basculer en une fraction de seconde, et la tentation de réécrire sa propre histoire, comme un roman dont on pourrait effacer des pages, en écrire d’autres, changer certains lieux, certains personnages… Karoo - qui a tout fait pour ne rien traverser dans sa vie, pour n’être touché par rien- réalise un jour, qu’exister c’est être traversé. Et c’est précisément à ce moment là que son monde s’écroule. Sa chute sera à la hauteur de la vie qu’il s’est créée. Passant son temps à transformer le réel, dans une lassitude, Karoo joue avec la vérité, en n’étant jamais tout à fait lui-même. Il tente plutôt de correspondre à ce qu’on attend de lui. 6
© Gregory Crewdson En continuelle représentation, sa vie est factice. Comme un théâtre béant dans la brèche duquel les gens qui l’entourent sont les figurants de sa propre histoire. Il a construit sa vie sans lui. Il est « hors » de lui. Un humain-produit comme en construit le capitalisme : à la chaine. 7
LE SPECTACLE Le texte de Steve Tesich a un rythme. La voix du personnage principal-Karoo actionne toujours un double curseur. Le monologue intérieur d’abord, avec ses pensées souvent pleines d’audace et d’humour, se superpose à la situation ensuite, qui est beaucoup plus réaliste et banale dans les échanges. C’est l’union de ces deux espaces qui crée le cynisme, une sorte de hiatus à l’humour décapant. Le travail de la mise en scène consiste à transformer le monologue intérieur de Karoo en images, en chorégraphie visuelle. Une mise en abyme est opérée à la fin du roman : Cromwell, producteur influent, propose à Karoo, qui a tout perdu, d’écrire un scénario qui adapterait sa propre histoire pour le cinéma. Il est alors vertigineux pour le lecteur d’entrevoir qu’il pensait lire un roman, alors qu’il est, en réalité, face à l’adaptation de la vie de Saul Karoo par lui-même… Ce procédé ouvre au plateau, une multiplicité de réécritures possibles, selon des points de vue différents, des acteurs différents. Où est le réel ? Que dire de la vérité ? Qui la détient ? La majeure partie du roman est écrite à la première personne du singulier. Karoo est l’acteur de sa propre vie, l’auteur de son propre film. Il joue sa vie au lieu de la vivre. Ses actes, il les visualise sous divers plans (rapprochés, larges). C’est alors que dans sa vie tout bascule, qu’il devient la marionnette de sa propre histoire, alors la fable se raconter à la troisième personne du singulier. Je souhaite débuter le spectacle à ce moment-là. Alors qu’il n’est plus le Dieu tout puissant qu’il était ; il vient de tout perdre, il est à l’hôpital. On le soigne. Et dans une tentative sublime, il essaie de réécrire sa vie, son film. La vie est absurde. Et maintenant il le sait. Mais il peut revenir en arrière, rêver son passé. Karoo a besoin de se mettre en scène. Parce que sa chute a eu lieu, il peut se raconter : « J’étais un électron libre, dont la force, la charge et la direction pouvaient être inversées à tout moment par des forces aléatoires extérieures à moi. J’étais l’une des balles perdues de notre époque » 8
La présence de caméras au plateau sera un des éléments importants de la scénographie, qui représentera, de façon réaliste, un plateau de tournage où tout sera modifiable selon les scènes à jouer. Dans cette mise en abyme, une seule actrice jouera tous les personnages féminins, Saul Karoo étant dans une même problématique face à toutes les femmes de sa vie. Sa mère, son ex-femme, sa maitresse, la très jeune Laurie. Je souhaite aussi démultiplier le personnage de Karoo. Un Karoo sera le réalisateur de sa propre histoire ; il la revisitera, la réécrira. Aussi, il dirigera les autres acteurs tous, tour à tour, dans l’interprétation de son propre rôle. Il sera question de point de vue, de regard, de l’Art, de la consommation, de l’Art comme objet de consommation, de Création et fatalement, du pouvoir. © Gregory Crewdson 9
La place du Film Dans le spectacle, il y aura deux films : Le premier, nécessaire pour la fable, est le film d’un réalisateur emblématique et vénéré : Arthur Houseman. C’est une œuvre d’Art, dans un univers très contemplatif, avec des images très belles, un tempo un peu particulier. Le film d’Arthur Houseman 1. Extérieur jour - rue de lotissement Une voiture roule lentement au milieu d'un lotissement. Les maisons sont identiques et semblent surgir des années 70. Il n'y a personne dans la rue. Les couleurs sont pâles, c'est juste après le lever du soleil. L'homme, la cinquantaine, bien rasé, vêtu d'un costume bleu clair et d'une chemise blanche, conduit les deux mains posées sur le volant. Il observe les maisons, les jardins, les arbres. La voiture s'arrête à un stop. L'homme observe un écureuil dans un arbre. Il disparait rapidement dans le feuillage d'un arbre. L'homme reste pourtant au stop un moment, immobile, perdu dans ses pensées. Parfois, il semble soucieux. Il se souvient d'une conversation téléphonique avec une femme. 2. Intérieur jour - bow window Une femme d'une cinquantaine d'année se tient debout, téléphone en main, regardant l'extérieur. Elle : J'ai très envie de te voir aujourd'hui... Peux-tu te libérer ? Lui : Oui, je serai là. La femme raccroche. Un homme, la cinquantaine, s’approche d’elle, mari de la femme, vient se placer contre son dos et lui met la met sur l’épaule. De son autre main, il lui présente une carte postale. 10
Le mari : Les enfants ont écrits. Ils s’éclatent à Nouméa ! La femme prend saisit lentement la carte. Le mari l’embrasse dans le coup et quitte la pièce. La femme observe le visuel représentant une plage aux cocotiers. 3. Intérieur jour - salon L’homme est assis sur une petite table, la pièce est dans l’obscurité. Il travaille éclairé par une lampe posé sur la table. Le téléphone est posé à côté. Il emballe soigneusement un livre. Son épouse surgit de l'obscurité derrière lui et pose ses mains sur ses épaules. 4. Extérieur jour - rue de lotissement Une voiture arrive derrière celle de l'homme. Un coup de klaxon retentit, sortant l'homme de sa rêverie. Il fait un signe au conducteur derrière lui pour s'excuser puis avance à nouveau. La voiture continue de rouler. 5. Extérieur jour - sommet du phare L'homme et la femme du téléphone sont réunis au sommet d'un phare. Le vent fait voler leurs cheveux. Ils surplombent la ville, admirent la mer déchainée et observent les côtes anglaises au loin. L'homme passe sa main autour de la taille de la femme. La femme pose sa tête sur l'épaule de l'homme. 6. Intérieur jour - restaurant panoramique en bord de mer Elle et lui sont assis près d'une fenêtre, ils observent la mer en silence. La serveuse du restaurant les observe. Elle a un sourire attendri en les regardant. Au bout d'un moment, elle s'approche du couple. La serveuse : Salut ! Comment ça va vous deux ? Elle et lui tournent la tête vers la serveuse, ils n'ont pas le temps de répondre. La serveuse : Vous voulez que je vous indique vos plats du jour ? Sans attendre leur réaction, elle se met à rire seule de sa blague. Plus tard, elle et lui dégustent une glace dans une coupe tout en continuant d'observer la mer. Dehors, il pleut sur la jetée. Les vagues se fracassent contre les rochers. Le rire de la serveuse résonne comme en écho... 11
Le second film est le montage du premier fait par Karoo. Il est un saccage de l’œuvre d’Art devenue un divertissement de masse. C’est selon Karoo un acte de réparation : celle de la vie de son fils adoptif, Billy et de sa mère naturelle Leila, dont il a été séparé à la naissance. TANT DE VIES ONT ÉTE SACRIFIÉES AU FIL DES ANNÉES AU NOM DE L’ART, IL EST GRAND TEMPS POUR L’ART D’ÊTRE SACRIFIÉ AU NOM DE LA VIE DE QUELQU’UN. © Gregory Crewdson 12
Le film remonté par Karoo 1bis. Intérieur nuit - appartement de Leïla La pièce est plongée dans l'obscurité. Une clé tourne dans la porte. La porte s'ouvre . La lumière provenant du couloir éclaire une partie de la pièce. Une silhouette s'avance et allume une petite lampe. Elle referme la porte d'entrée. Elle vient s'affaler sur le canapé, épuisée de sa journée. Elle s'allume une cigarette et fume lentement. Il s'agit de la serveuse du restaurant, Leïla, qui porte toujours sa tenue de travail. En bande son, on entend la troisième ouverture de Leonore de Beethoven Voix off : Tous les soirs, vers 23h00, Leïla rentrait épuisée du travail. Elle commençait par fumer une cigarette pour décompresser, puis elle allait embrasser sa petite fille qui dormait depuis longtemps déjà. Leïla s'est douchée, elle porte une serviette autour de la taille. Ses cheveux sont mouillés. Elle va dans une petite pièce où dort sa fille. Elle ramasse un doudou chien tombé au pied du lit et le glisse dans les mains de sa petite fille puis vient l'embrasser sur la joue en lui murmurant Bonne nuit ! Voix off : Elle aurait aimé lui raconter sa journée, même si sa fille était plongée dans un sommeil profond et ne l'entendait pas, mais c'était toujours un moment passé ensemble. Mais elle n'en avait plus le courage, tant la fatigue la submergeait... 2bis. Intérieur jour - restaurant panoramique en bord de mer Leïla passe de table en table et les essuie avec un chiffon humide. Voix off : Elle avait trouvé ce travail il y a 7 ans déjà. Une fois qu'Antoine les avait laissé toutes les deux. Au début, elle s'était dit que c'était histoire de se retourner et qu'elle trouverait rapidement un travail qui lui correspondrait davantage. Mais il n'y avait pas eu d'opportunité et Leïla avait fini par l'accepter. 3bis. Intérieur jour - bow window Voix off : Parmi les clients habituels, elle avait remarqué Jules et Chlothilde, qu'elle observait avec une affection toute particulière. 13
Une femme d'une cinquantaine d'année se tient debout, téléphone en main, regardant l'extérieur. Elle : J'ai très envie de te voir aujourd'hui... Peux-tu te libérer ? Lui : Oui, je serai là. La femme raccroche. Un homme, la cinquantaine, s’approche d’elle, mari de la femme, vient se placer contre son dos et lui met la met sur l’épaule. De son autre main, il lui présente une carte postale. Le mari : Les enfants ont écrits. Ils s’éclatent à Nouméa ! La femme prend saisit lentement la carte. Le mari l’embrasse dans le coup et quitte la pièce. La femme observe le visuel représentant une plage aux cocotiers. 4bis. Intérieur jour - salon L’homme est assis sur une petite table, la pièce est dans l’obscurité. Il travaille éclairé par une lampe posé sur la table. Le téléphone est posé à côté. Il emballe soigneusement un livre. Son épouse surgit de l'obscurité derrière lui et pose ses mains sur ses épaules. Voix off : Jules avait épousé Louise il y a longtemps déjà, tandis que Chlothilde de son côté était mariée à François. On pouvait dire que, tant familialement que professionnellement, tous les quatre avaient réussi leur parcours. 5bis. Intérieur jour - restaurant panoramique en bord de mer Leïla relève la tête et voit le couple d'amoureux marcher en direction de leur voiture. Elle a toujours ce regard attendri en les observant. Voix off : Pourtant, Jules et Chlothilde s'octroyaient de temps à autres des moments de parenthèse pour se retrouver... 14
6bis. Extérieur chien et loup - parking du restaurant panoramique en bord de mer Le jour tombe. le ciel est rougeoyant au dessus de la jetée. Leïla quitte le restaurant ainsi que le reste du personnel. Elle se dirige vers le parking. Elle monte dans sa voiture. La scène est au ralenti. En bande son, on entend Le beau Danube bleu. Leïla quitte le parking. 7bis. Extérieur nuit - parc La foule est assise sur l'herbe dans un parc. On attend quelque chose. On reconnait plusieurs personnages disséminés dans l'espace. Louise et Jules. Chlothilde et François. Leïla et sa fille. Soudain, une détonation retentit et le feu d'artifice vient illuminer le ciel. Les visages des personnages prennent les couleurs du feu d'artifice : rouge, jaune, vert, orange... Chacun semble comblé par ce moment qui semble être le point culminant de leur vie respective. © Gregory Crewdson Mettre ces deux films sur scène, c’est raconter d’autres formes de manipulation. Le rapport de domination, le rapport au pouvoir, à l’argent, à l’art comme capitalisation où le cœur de l’œuvre, c’est à dire le Beau, disparaît au bénéfice du profit. Comment détruire une œuvre pour en faire un joyeux divertissement … Karoo et Cromwell sont des usurpateurs, mais ce sont les dominants, les hommes blancs de 50 ans, ceux qui ont le pouvoir et l’argent, ce sont eux qui détiennent l’œuvre artistique, qui peuvent la transformer en justifiant de sa démocratisation, bien qu’ils n’aient rien réalisé. Que la bascule de l’Art comme Capital. 15
Le Collectif Bette Davis Le Collectif Bette Davis est l’union de deux individualités, de deux actrices et de deux écritures. Depuis plusieurs années, Maud Leroy et Béatrice Courtois travaillent ensemble, échangent, collaborent dans une complémentarité et une complicité artistique évidente et joyeuse. Elles ont choisi de créer un collectif afin de mettre en avant la notion commune de leur travail, et la mutualisation des moyens, plutôt que les univers et le développement de leurs compagnies respectives. Choisir le nom de la « reine hollywoodienne » Bette Davis, comme emblème, fait la part belle à une esthétique de la femme idéalement façonnée par et pour les hommes, mais qui parvient à récupérer la mise… Mettant en avant la période faste de l’industrie du cinéma américain dans ce qu’elle a d’ambivalent, de magique et de plus instrumentalisant, de beauté fatale et de monstruosité. Bette Davis est formée au théâtre, et c’est forte de sa compétence d’interprète qu’elle se fraye un chemin artistique de qualité, à la hauteur de ses capacités. Symbole de ténacité, elle est une femme qui est un homme qui est une femme comme les autres. Renversant une dialectique marchande dans laquelle l’artiste, pour survivre, appelle à être objectivé, nous considérons et connaissons d’expérience la nature essentielle de l’artistique dans notre société. Sans la présence et l’action des artistes le peuple et le citoyen sont amputés, l’Histoire trébuche. Bette Davis est une enclave où s’exerce notre liberté, notre amusement, nos désirs de créer embryonnaires, nos possibilités de tentatives. Une cellule inclusive de création comme élaboration de techniques de résistance. Un collectif que nos activités respectives nous permettent de faire exister sans pression, hors système, hors d’un entre-soi, où seule notre impérieuse nécessité artistique prime. Pourquoi-pour quel sens-aller encore au théâtre ? Et il y a cette proposition de travail qui n’est pas une réponse, mais plutôt une évidence : l’humanité meurt un peu moins à se raconter, à se porter sur les scènes. D.G Gabily 16
La Vie Est Absurde Adaptation et mise en scène : Béatrice Courtois Avec : Béatrice Courtois, Maud Leroy, Fabrice Gaillard, Nicolas Génestin, Stéphane Hervé (distribution en cours) Réalisation des films : Eric Deschamp Création lumière : en cours Création sonore : en cours Création costumes : en cours Nos soutiens : Pictanovo – en cours Contact Collectif Bette Davis : collectifbettedavis@gmail.com Artistique Béatrice Courtois – 06 61 19 39 46 Chargée de production Marion Galon – 06 63 97 73 45 17
BEATRICE COURTOIS Comédienne, assistante à la mise en scène et metteure en scène, Béatrice Courtois a été formée à la Comédie de Saint-Etienne entre 1997 et 2000 après avoir passé deux autres années à l ‘Ecole de l’Embarcadère de Besançon, et une année au conservatoire de région de Besançon. Elle en a reçu le goût et l’exigence du jeu ; Elle y travaille avec Lucien Marchal, Christophe Patty, Eric Vignier, Christian Colin, Daniel Girard, Michel Azama, Roland Fichet, Serge Tranvouez, Anatoli Vassiliev… Elle envisage son métier comme un vaste territoire à explorer, poursuivant ce chemin du jeu d’acteur, c’est de là qu’elle vient. Entre 2000 et 2018, elle joue en Franche-Comté avec Franck Esnée (Carnet 4 la fin, Tryptique : Des figures) à Belfort avec François Jacob (Persona, les larmes amère de Petra Von Kant, La fiancée du lion) à Montbéliard avec Julien Travaillé ( Monstres, Purifiés) dans le Nord avec Frédéric Laforgue (Coriolan, Modalité de survie en territoire K, Normalement, La maison des feuilles) Muriel Hunet (Un momento señor, une femme seule, le temps des sorcières) Maud Leroy (La plus forte, Elvire-Jouvet 40). Nicolas Génestin (Numen) Entre 2003 et 2009, elle fait partie du collectif « le souffleur de verre » en Auvergne crée par Cédric Veschambre et Julien Rocha, elle y joue Derniers remords avant l’oubli, Farder, Plaisanterie… Mais elle met en scène également le Dragon d’Evguéni Schwartz et Pop 1280 de Jim Thompson. En 2011, elle est artiste associée au Grand bleu ; Elle mettra en scène deux spectacles jeune public produits par le Grand Bleu, Mes semelles de plomb de Jonathan Safran Foer. Fantômette de Georges Chaulet. Elle poursuit un travail d ‘ateliers de pratique artistique durant 5 ans au Grand Bleu auprès de divers publics ( ateliers 9-12 ans, 12-14 ans, SEGPA, EPSM ,atelier adulte amateur, atelier de création ,lectures dans les maisons de retraite…) Elle collabore avec l’Hippodrome de Douai autour de plusieurs ateliers avec les élèves de l’Ecole des mines de Douai, ainsi que dans les lycées avec options théâtre. Entre 2010 et 2016, elle est assistante à la mise en scène sur les spectacles de la Cie Les blouses Bleues. (Photographie de A, Blowing, Fantomatismes) Depuis 2012, Elle collabore régulièrement avec le LAM de Villeneuve d’Ascq. Elle a écrit trois histoires en préambule aux visites guidées à destination du jeune public le point de départ, l’artiste et Derrière les paupières. En 2014, elle crée la Compagnie Etrange été. Elle met en lecture Vertige de Laure Josnin, reprend Fantômette et met en scène Les grands transparents, spectacle tout public crée au LAM, autour du surréalisme, du burlesque et de la poésie en novembre 2016. 18
MAUD LEROY Après une classe préparatoire aux grandes écoles à Louis le Grand, Maud Leroy débute sa formation par la rencontre des personnalités majeures de la scène théâtrale française. Auditrice libre d’Ariane Mnouchkine à La Cartoucherie, assistanat à la mise en scène de Daniel Mesguich et rôle du double de Monime dans « Mithridate » de Racine à la Comédie Française, auditrice libre de Jacques Lassalle sur « Dom Juan » de Molière, par la Comédie Française puis à New York. Ayant trouvé, à leurs contacts, sa famille de théâtre, Maud Leroy décide de rentrer à l’Académie Théâtrale Pierre Debauche. Durant trois ans (1997/2000), elle se forge une identité théâtrale aux contacts des professeursPierre Debauche et Robert Angebaud. Sur scène, elle joue notamment dans « Cyrano de Bergerac », « Le Mariage de Figaro » ou « On ne badine pas avec l’amour »; participe à plusieurs tours de chants et opérettes. Toujours durant ces années de formation, la comédienne réalise sa première mise en scène : le cabaret littéraire « La Vie d’artiste » sur Léo Ferré. Sortie du Théâtre du Jour, Maud Leroy continue son parcours de comédienne, et crée la Compagnie Léocadia dans les Hauts de France. Ses deux premières mises en scène sont « Lucrèce Borgia » de Victor Hugo (2001/2002) et « Ajax » de Sophocle (2004/2005) qui sont jouées sur plusieurs scènes de la région. En parallèle, Maud Leroy élargit sa formation aux théâtres du monde avec une formation de mohinyatam en Inde (2003) et une formation au théâtre nô et au kabuki à Tokyo au Japon (2005). Au printemps 2006, Maud Leroy est lauréate de la bourse Unesco-Aschberg, et part réaliser en Inde la mise en scène de « Dom Juan » de Molière, en anglais et en hindi, avec une troupe de comédiens professionnels indiens. Elle met à profit ce temps de travail en Inde pour se former à l’art du baratanatyam. De retour en France, la metteure en scène choisit la pièce « Agamemnon » de l’auteur contemporain Rodrigo García comme nouvelle création (2007/2008). Produit par Culture Commune scène nationale du Pas de Calais, ce spectacle tourne encore en 2009 dans le Nord Pas-de-Calais. En 2010/ 2011 Maud Leroy joue dans « L’Echange » de Paul Claudel mis en scène par Pierre Debauche. Elle bénéficie du dispositif du ministère de la culture Pas à Pas, et collabore avec Alain Platel et Patrick Bonte à La Rose des Vents, scène nationale de Lille, affine son écriture du mouvement et créée son spectacle, « SOUND » en 2011/ 2012. Elle collabore également avec Le Grand Bleu- ENPDA de Lille sur de nombreuses actions et salons de lecture, notamment l’Observatoire Adolescents, ainsi que les projets européens d’écriture adolescente. La saison 2013/2014 voit la création d’un solo de danse qu’elle interprète, « In Memoriam », et met en scène avec Charlotte Villermet. Ce spectacle est soutenu par Le Ballet du Nord CCN de Roubaix, La Rose des Vents, scène nationale de Lille-Métropole. Elle met en scène, en 2015, « La Plus Forte » d’August Strindberg en collaboration avec Le Grand Bleu ENPDA de Lille, et plusieurs scènes du réseau Chainon Manquant-Hauts de France. La saison 2016/2017 est le montage de production de « Je suis Don Juan », projet triennal transdisciplinaire sur la figure de Don Juan. En 2017/2018, Maud Leroy met en en scène une lecture théâtralisée du texte de Brigitte Jaques-Wajeman, « Elvire Jouvet 40 ». Elle travaillera en 2018/2019 à la réécriture contemporaine du livret de « Don Giovanni », et au projet de création hybride « Je Suis Don Juan » finalisée en 2020/2021. Elle crée en 2018/2019 Le Collectif Bette Davis avec Béatrice Courtois, et produit « MISS », un spectacle sur le genre et le rapport de domination qui tourne actuellement en France après avoir été au Festival d’Avignon en 2019. 19
STEPHANE HERVE Comédien il a été formé à l’Ecole Charles Dullin, où il a travaillé avec plaisir sous la direction de Charles Charras, Gérard Chabanier, Nadine Darmon, Christian Lucas, Anouch Paré, Bernard Pigot Il fait ses premières armes au théâtre au sein de la compagnie Décidément, qui s’est illustrée en Région Centre, avec des comédies telles que Tout baigne de Pascal Elbé, La demande en mariage de Tchékhov, Didascalies d’I. Horovitz, Cinémassacre de B. Vian. A Paris, il a ensuite interprété des œuvres tant d’auteurs classiques que contemporains. Il joue Pyrrhus dans Andromaque, mise en scène de François Genty et Dan dans Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit, de Fabrice Melquiot, mise en scène de Bernard Pigot. Au cinéma, il joue en 2007 dans L’institutriste, réalisé par Charles Castella. En 2005, il crée la compagnie Des Ils et des Elles. Dans ses spectacles, le 4ème mur n’existe pas toujours, les acteurs s’adressent au spectateur de manière à lui permettre d’oublier qu’il est dans un théâtre ; «Le spectateur fait partie intégrante du spectacle, il doit y être impliqué, se sentir complice de notre fantaisie, de nos contes décalés. Au présent». La scénographie est épurée, ce sont les interprètes qui transmettent l’émotion. Quant aux décors, les acteurs se chargent de les signifier avec quelques accessoires, le plus souvent détournés de leur usage premier. En 2008, il crée Les Sept jours de Simon Labrosse, de Carole Fréchette, au théâtre Présence Pasteur, au festival d’Avignon OFF. Le spectacle part ensuite en tournée de 2009 à 2011 avant une reprise au Théâtre de la Manufacture des Abbesses. En 2010, il écrit et joue Il est juif, Adamo au Théâtre des deux Rivières, à Lanester, avant de reprendre ce spectacle à Paris, au Théâtre du Bout. En 2013, il crée et joue l’Héroïsme au temps de la grippe aviaire, de Thomas Gunzig, au festival d’Avignon, à Présence Pasteur, repris à Avignon en 2015, au Théâtre de Belleville en 2017 et encore en tournée France entière et finalise l’écriture de Fuite nuptiale, une comédie autobiographique, avec le soutien de la Région et de la DRAC Centre. Il joue depuis 2013 également pour le Caliband Théâtre dans Pinocchio, adaptation de Lee Hall et Mathieu Létuvé, créé par la Compagnie des Calibans. Plus de 180 représentations, série en cours. En 2015, création de l’adaptation de La promesse de l’aube, de Romain Gary, avec Céline Dupuis et Cyril Brisse, 3 Avignon et 80 représentations à ce jour, France entière. Une tournée dans les Alliances Françaises à l’étranger est prévue en 18/19. En 18/19, il jouera le fils dans JH cherche fusil de Aude Sabin, mise scène Ariane Heuzé à Anis Gras, Arcueil et Marco dans A l’infini, de Frédérique Keddari-Devismes, au Théâtre de Belleville. En parallèle de son activité théâtrale, Stéphane a créé en 2006, le Théâtre Outil, un collectif d’artistes, désireux de mettre leur passion et les techniques théâtrales, au service des individus et des entreprises (Ateliers, formations, coaching, théâtre d’entreprise). Théâtre outil lui donne également l’occasion d’écrire régulièrement des spectacles courts, en réponse à des commandes d’écoles, d’universités, d’entreprises … Et d’animer de nombreux ateliers théâtraux. Pour replacer l’humain au centre des préoccupations des entreprises. Autant que possible. 20
FABRICE GAILLARD Fabrice Gaillard passe son enfance-adolescence en Touraine d’où lui sort malgré lui cette douceur Angevine. Angers ville qu’il affectionne -jeune acteur il y passera un an de formation théâtrale avec C. Yersin le directeur du CDN d’Angers mais il y reviendra quelques années plus tard pour y créer dans le même théâtre d’Angers un spectacle avec D. Girard. ANGERS, les bords de la Maine. Mais revenons à nos moutons, qui se trouvent pour l’instant à Tours les quais de la Loire. Tours pour Fabrice c’est les ateliers théâtres, la boxe, Jean Laurent Cochet, la boxe, le lycée et l’option Théâtre, la boxe, la troupe de théâtre et la rencontre de différents publics, la boxe, l’improvisation, la boxe mais surtout Monique Fabre et son conservatoire de Région- Trois ans avec Monique pour s’ouvrir sur le jeu, la détente dans le jeu, jouer avec l’autre, jouer à être un autre, jouer à être, jouer, jouer. Merci Monique d’avoir ouvert des portes et permis à Fabrice de se retrouver à Saint-Etienne et son école supérieure de Théâtre au cœur du centre dramatique, il y passera trois ans mais il y reviendra régulièrement y travailler avec entre autres J. C. Berrutti (Directeur de l’époque) mais aussi A. Vassiliev, E. Masset, A. Tardy…. Saint-Etienne c’est aussi des rencontres artistiques S. Tranvouez avec qui il va collaborer en tant qu’acteur plus de dix ans sur des ateliers de recherches, des spectacles, des laboratoires sur Paris et un peu partout où cela sera possible. C’est aussi C. Veschambre et J. Rocha ils feront partie du même collectif -le souffleur de verre- et monteront différents spectacles essentiellement en Auvergne que c’est beau l’Auvergne. Saint-Etienne permet également à Fabrice de rencontrer Béatrice Courtois ils se retrouveront sur les mêmes plateaux de théâtre avec entre autres F. Esnée, ils auront aussi l’occasion d’être un regard l’un pour l’autre. L’une sera le regard de l’autre sur le spectacle La vase de E.Ionesco et l’autre sera l’œil extérieur du spectacle Fantômette. De regard à œil ils finiront ensemble avec sur et dans leurs bras une fille Lou -leur grande création de l’année 2008- Mais comme les voyages forment la jeunesse Fabrice aime -travailler pour jouer- en Bretagne avec P. Tisson en Normandie avec M. Lettuvier en Suisse avec N.Granovski à Bruxelles avec B.Mounier et L.Nabulsi, à Dunkerque avec S.Boucherie à Nouméa avec A. Ankaert à Paris avec l’auteur metteuse en scène A.Nozière avec qui il travaille régulièrement depuis quelques années mais également E.Savasta à Cavaillon, C. Moyer à Harnes mais aussi Bordeaux, Pau, Le Mans, Lyon, Grenoble, Laval, Orléans, Avignon, La Chapelle Anthenaise, Amiens, Carvin et que sais-je encore enfin là où c’est possible de défendre un propos artistique que ce soit dans une petite ville ou une capitale, un petit ou un grand Théâtre. Mais aussi et toujours encore la Boxe 21
ERIC DESCHAMP Il Réalise entre 2003 et 2019, Des candidats décevants, Cette Chanson te rappelle à mon Souvenir, Kiss, Pot de départ ,La cité des ombres , La fatigue de commander, L'incertitude du présent, La dérive des étoiles, Mon rendez-vous avec William Wilson , Le retour de William Wilson, Les nuages mélancoliques , Le mystère du K-40, Buenos Aires (Mention Esthétisme au festival du court métrage de Fontainebleau ; Meilleure image au festival du court métrage de Bischeim), L’inconnue du lavomatic, Esprit de famille, (Premier prix au festival du court métrage de Palavas. Deuxième prix au festival du court métrage de Seyssins) Nuit sombre (Prix Atelier Presse aux Rencontres Cinématographiques de Digne) Jour de chasse … Sélectionné au Centre des Ecritures Cinématographiques (CECI) du Moulin d’Andé pour L’inconnue du Lavomatic en 2002 et pour Les nuages mélancoliques en 2003. Festival du Scénariste de La Ciotat, édition 1999 : Finaliste au Marathon des Scénaristes et Prix du meilleur scénariste régional. Il est également producteur pour Fucking in love de Justine Pluvinage , Les Bains Douches d'Alice Lemoine et Thomas Dumont ,Et tu es dehors… de Claire Angelini , Le chat noir de Tristan Convert , La salle d’attente de Sophie Boulanger , Le syndrome de Glinksman de Denis Dottel , La vie d’Anaïs d’Arnaud sélection Clermont-Ferrand 2007,Le Songe de Philippe Reypens ,La Boucherie Sangnom de Julien Lefer . Il réalise les clips de Pang ; Monkeymix, Perlinpinpin, Toubabs, Technoguys. des reportages ainsi que des carnets de voyage. Il travaille pour le théâtre et la danse (la nuit juste avant les Forêts, compagnie Farid’O, Au pays des utopies, Compagnie Théâtrelles). Il intervient également en option Cinéma au lycée Darchicourt d’Henin-Beaumont depuis 2014. Formateur, sur Les bases de la production à Pictanovo de 2008 à 2016 (3 sessions / an). Intervenant pour The Cereal killer (2011, HDV, classe de 3ème du collège Romain Rolland d’Hersin-Coupigny), au centre de détention de Longuenesse (62) pour un atelier de programmation de courts métrages , aux maisons d’arrêt de Sequedin et de Valenciennes (59) pour des projections de longs métrages avec débat. Il est aussi Correcteur des épreuves orales de l’option cinéma du Baccalauréat en Région Nord-Pas de Calais depuis 2006, Partenaire culturel de l’option cinéma du lycée Charlotte Perriand à Genech depuis 2006. 22
La vie est absurde 23
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