La vie est absurde - Maison Jacques Copeau

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
Le Collectif Bette Davis présente

      La vie est absurde
                        Spectacle transdisciplinaire

« L’ouvrage ne mesure que 140 millimètres de largeur sur
                195 millimètres de hauteur.
     Pourtant, la chute qu’il raconte est vertigineuse. »

                                                               © Gregory Crewdson

                  D’après Karoo de Steve Tesich
               Roman traduit de l’anglais par Anne Wicke,
            parut chez Monsieur Toussaint Louverture en 1998

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
Sommaire
LE TEXTE
            résumé                     3
            l’auteur                   4
           l’adaptation                46
             extrait                   5
LA VIE EST ABSURDE

           note d’intention            6-7
           le spectacle                8-9
           la place du film            10-15

LE COLLECTIF BETTE DAVIS               16

L’EQUIPE                               17- 22

                              2
La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
Karoo le roman
Karoo est un script Doctor, il remanie les scénarios qu’on lui confie pour les formater
« façon Hollywood ».

Karoo (qui signifie « le pays de la soif ») est également en proie à un mal singulier :
quelle que soit la quantité d’alcool qu’il ingurgite, il n’arrive pas à être ivre.
Allergique à toute forme d’intimité, il ne parvient ni à être un père pour son fils (adoptif),
ni un amant, ni même un ami.
Un jour, en visionnant un film qu’il doit retoucher, il reconnaît le rire d’une des actrices.
Il a entendu ce rire il y a bien longtemps, mais il est sûr de lui. Cette actrice est la mère
« naturelle » de son fils adoptif, Billy. Il ne l’a jamais rencontrée, il a juste eu un échange
téléphonique avec elle il y a vingt ans.
Il voit dans cette découverte, une façon de se racheter face à ses nombreux échecs
notamment en tant que père.
Et si Karoo rendait à Billy sa mère naturelle ? Cela compenserait-il tout le reste ?

 « Il y quelque chose de terriblement mauvais, me dis-je, dans mon désir divin de vouloir
 ainsi intervenir dans leur vie. Un homme comme moi, incapable de jouer correctement
         le rôle d’un homme, ne devrait pas tenter de jouer à Dieu avec la vie des autres. »

« Karoo » est l’histoire d’une chute.
Une chute vertigineuse pleine de cynisme et d’humour.
La chute d’un héros sans âme au sein d’un monde qui a perdu depuis longtemps la
sienne.
« Karoo » est le symptôme d’un temps qui ne se porte pas bien.
Un temps où l’art est gangréné, où le divertissement et la consommation dominent.
Où on confond la sincérité avec le déploiement grossier de l’intimité devant des
inconnus.
Saul Karoo est un produit de la société, il va à peu près aussi mal qu’elle.
On l’accompagne de façon enivrante dans sa chute, alors que lui-même n’atteint pas
l’ivresse.
« Karoo » est un hymne à la vie qui passe ; et qui passe parfois mal.
La vie est absurde, et il est inutile de chercher des réponses.

    « Je ne mens pas parce que j’ai peur de la vérité, mais plutôt en une tentative désespérée de
préserver ma foi en son existence. Quand je mens, j’ai l’impression de vraiment me cacher de la
 vérité. Ma terreur, c’est que si jamais je cessais de me cacher de la vérité, je pourrais découvrir
                                                                       qu’elle n’existe même pas »

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
STEVE TESICH
Né en ex-Yougoslavie en 1942, Steve Tesich a
grandi aux Etats-Unis, où il devient dramaturge et
scénariste.
Il est notamment l’auteur de l’adaptation
cinématographique par Roy Hill du roman de
John Irving, Le Monde selon Garp, ainsi que de
Breaking Away, récompensé d’un Oscar en 1979.
Son premier roman, Price, est publié en 1982, et
remporte un grand succès. Karoo est son second et
dernier roman, achevé quelques jours avant sa mort
brutale en 1996. Il est considéré comme un
chef-d’œuvre dès sa parution posthume
en 1998. Près de quinze ans après, Karoo est enfin
publié chez Monsieur Toussaint Louverture.

Je ne sais pas pourquoi, je finis toujours par être coupée à la
fin…
Adapter un roman de plus de 600 pages, d’abord c’est couper et remanier.
C’est opérer sur le roman Karoo, ce que Saul Karoo lui-même fait sur les scenarii…

Dans le souci d’éviter le schéma simpliste de la transposition scénique
narrateur/personnage principal, et lecteur/public, j’ai d’une part extrait et retravaillé les
parties dialoguées pour la scène. D’autre part, j’ai mis de côté tous les monologues
intérieurs de Karoo.
Le temps du roman diffère de celui de la scène où tout ce qui se dit « se fait », dans le
sens où cela se joue et donc se vit. Sans ces modifications, nous n’aurions plus à faire
qu’à du temps naturaliste, qui aplatirait les séquences. Nous verrions un personnage
principal qui ne jouerait rien (étant toujours en analyse), psychologisant les situations,
dont l’humour en fuite ne le laisserait que cynique.
Voix off « divine », lettrage qui surligne et apartés complices sont autant de procédés qui
annihileraient tout jeu et toute crédibilité à l’objet théâtral.
Non, pour donner à « La Vie Est Absurde » la densité de « Karoo », il faut adapter l’écrit, le
scénariser pour jouer avec plusieurs codes dramaturgiques (mise en abyme par le
procédé de répétition), mais aussi emprunter d’autres vecteurs de représentations
comme le film.

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
Extrait
Scène 2 : NEW YORK Saul Karoo/Dr Bickerstaff

Docteur Bickerstaff : Vous allez bien Saul ?
Karoo : Non. Pourquoi ? J’ai l’air d’aller bien ?
Docteur Bickerstaff : Vous n’avez pas l’air d’aller bien, Saul. Ça faisait un moment que je ne vous avais
pas vu, et vous avez l’air d’aller beaucoup moins bien que la dernière fois.
Karoo : Vraiment ?
Docteur Bickerstaff : Vraiment. Vous devriez vous regarder un peu. Vos cheveux.
Karoo : Qu’est-ce qu’ils ont mes cheveux ?
Docteur Bickerstaff : Un médecin peut dire beaucoup de choses sur une personne rien qu’à ses cheveux.
Vos cheveux ont l’air mort, Saul. J’ai vu des poupées bas de gamme chez Toys’R’Us, dont les cheveux
avaient l’air bien plus sains. Vos cheveux ont l’air malade.
Karoo : Et qu’est-ce que vous faisiez chez Toys’R’Us ?
Docteur Bickerstaff : En plus, vous prenez du poids
Karoo : Vous croyez ?
Docteur Bickerstaff : Ce n’est pas le cas ?
Karoo : Je ne le pensais pas.
Docteur Bickerstaff : Eh bien repensez-y
Karoo : Mais je ne suis pas gros tout de même ? Je ne suis pas ce que vous appelleriez un gros ! Il n’y a
pas de gros dans ma famille.
Docteur Bickerstaff : Il n’y avait pas d’argent chez les Kennedy non plus, jusqu’à Joe.
J’ai vu Dianah il y a une ou deux semaines. Est-ce que c’est vrai, ce qu’elle dit ? Que vous n’avez plus
d’assurance santé.
Karoo : Et qu’y aurait-il à assurer ? Je n’ai plus de santé.
Docteur Bickerstaff : Je vous en conjure, écoutez-moi, écoutez-moi attentivement. Je sais que vous êtes
ivre mais…
Karoo : Je ne suis pas ivre. Je ne suis pas ivre du tout. Je suis sobre…comme un chameau.
Docteur Bickerstaff : lorsque vous y verrez plus clair demain matin, regardez-vous bien dans un miroir. Et
vous verrez un homme en surcharge pondérale qui a dépassé la cinquantaine, qui est alcoolique. Vous
verrez un homme au teint jaunâtre avec des cheveux qui ont l’air mort. Vous verrez un homme, Saul, qui
non seulement a besoin d’une assurance santé, mais qui a surtout besoin de la couverture la plus large
qu’on puisse trouver sur le marché.
Karoo : J’ai arrêté de fumer. C’est vrai, docteur. J’ai arrêté. Hier. Pas la moindre bouffée depuis. Pas une
seule bouffée.

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Note d’intention
 « De manière générale, mon travail consiste à dégraisser et à ajouter des blagues. Je sais faire.
                 Je me débarrasse des personnages secondaires, des rêves et des flashbacks (…)
           Je garde l’œil sur l’histoire, sur l’intrigue et j’élimine tous ceux qui n’y contribuent pas.
      Je simplifie la condition humaine des personnages et complexifie le monde dans lequel ils
                                                                                                 vivent.
      Il m’arrive de me dire que cette approche a été mise en pratique dans la vraie vie, que des
     hommes comme Adolphe Hitler, Joseph Staline, Pol Pot, Nicolae Ceausescu et d’autres ont
            intégré à leurs projets certaines des techniques que j’utilise pour plier des scénarios.
  Je pense parfois que tous les tyrans sont des écrivaillons glorifiés, des hommes qui réécrivent,
                                                                                          comme moi. »

Je me suis souvent demandé si nos vies étaient une succession de choix, une part de
destinée ou un ensemble de petits arrangements sur le parcours de la vie, qui ont fini
par s’imposer et devenir des évidences.
Est-ce que ma vie aurait été différente si je n’avais pas fait telle rencontre ?
Si je n’étais pas allée faire mes études à tel endroit, et si je n’avais pas dormi à tel
endroit, telle nuit ?
Si je n’avais pas adressé la parole à telle personne ?
C’est vertigineux.
Comment savoir, en plein milieu de ma vie (car si tout se passe bien, j’en suis là), si elle
correspond à mes choix ?
Sommes-nous les jouets d’une force plus grande, comme autant de soldats dans la
Guerre de Troie manipulés par les Dieux lassés de leur condition ?
Et si j’avais la possibilité de réécrire tout ça, qu’est-ce que j’enlèverais, qu’est-ce que
j’ajouterais ?

Quand j’ai découvert le roman Karoo, c’est le tragique de la condition humaine qui m’a
bouleversé. La possibilité que tout puisse basculer en une fraction de seconde, et la
tentation de réécrire sa propre histoire, comme un roman dont on pourrait effacer des
pages, en écrire d’autres, changer certains lieux, certains personnages…

Karoo - qui a tout fait pour ne rien traverser dans sa vie, pour n’être touché par rien-
réalise un jour, qu’exister c’est être traversé.
Et c’est précisément à ce moment là que son monde s’écroule.
Sa chute sera à la hauteur de la vie qu’il s’est créée.
Passant son temps à transformer le réel, dans une lassitude, Karoo joue avec la vérité,
en n’étant jamais tout à fait lui-même. Il tente plutôt de correspondre à ce qu’on attend
de lui.

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
© Gregory Crewdson

En continuelle représentation, sa vie est factice. Comme un théâtre béant dans la
brèche duquel les gens qui l’entourent sont les figurants de sa propre histoire.
Il a construit sa vie sans lui. Il est « hors » de lui.
Un humain-produit comme en construit le capitalisme : à la chaine.

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
LE SPECTACLE
Le texte de Steve Tesich a un rythme. La voix du personnage principal-Karoo actionne
toujours un double curseur. Le monologue intérieur d’abord, avec ses pensées souvent
pleines d’audace et d’humour, se superpose à la situation ensuite, qui est beaucoup
plus réaliste et banale dans les échanges. C’est l’union de ces deux espaces qui crée le
cynisme, une sorte de hiatus à l’humour décapant.
Le travail de la mise en scène consiste à transformer le monologue intérieur de Karoo
en images, en chorégraphie visuelle.

Une mise en abyme est opérée à la fin du roman :
Cromwell, producteur influent, propose à Karoo, qui a tout perdu, d’écrire un scénario
qui adapterait sa propre histoire pour le cinéma.
Il est alors vertigineux pour le lecteur d’entrevoir qu’il pensait lire un roman, alors qu’il
est, en réalité, face à l’adaptation de la vie de Saul Karoo par lui-même…
Ce procédé ouvre au plateau, une multiplicité de réécritures possibles, selon des points
de vue différents, des acteurs différents.
Où est le réel ? Que dire de la vérité ? Qui la détient ?

La majeure partie du roman est écrite à la première personne du singulier. Karoo est
l’acteur de sa propre vie, l’auteur de son propre film. Il joue sa vie au lieu de la vivre.
Ses actes, il les visualise sous divers plans (rapprochés, larges).
C’est alors que dans sa vie tout bascule, qu’il devient la marionnette de sa propre
histoire, alors la fable se raconter à la troisième personne du singulier.

Je souhaite débuter le spectacle à ce moment-là. Alors qu’il n’est plus le Dieu tout
puissant qu’il était ; il vient de tout perdre, il est à l’hôpital. On le soigne.
Et dans une tentative sublime, il essaie de réécrire sa vie, son film.
La vie est absurde. Et maintenant il le sait. Mais il peut revenir en arrière, rêver son
passé.
Karoo a besoin de se mettre en scène.
Parce que sa chute a eu lieu, il peut se raconter :

                                                          « J’étais un électron libre, dont la force,
                                               la charge et la direction pouvaient être inversées
                                     à tout moment par des forces aléatoires extérieures à moi.
                                              J’étais l’une des balles perdues de notre époque »

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
La présence de caméras au plateau sera un des éléments importants de la
scénographie, qui représentera, de façon réaliste, un plateau de tournage où tout sera
modifiable selon les scènes à jouer.

Dans cette mise en abyme, une seule actrice jouera tous les personnages féminins,
Saul Karoo étant dans une même problématique face à toutes les femmes de sa vie. Sa
mère, son ex-femme, sa maitresse, la très jeune Laurie.

Je souhaite aussi démultiplier le personnage de Karoo. Un Karoo sera le réalisateur de
sa propre histoire ; il la revisitera, la réécrira. Aussi, il dirigera les autres acteurs tous,
tour à tour, dans l’interprétation de son propre rôle.
Il sera question de point de vue, de regard, de l’Art, de la consommation, de l’Art
comme objet de consommation, de Création et fatalement, du pouvoir.

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La vie est absurde - Maison Jacques Copeau
La place du Film
Dans le spectacle, il y aura deux films :

Le premier, nécessaire pour la fable, est le film d’un réalisateur emblématique et
vénéré : Arthur Houseman. C’est une œuvre d’Art, dans un univers très contemplatif,
avec des images très belles, un tempo un peu particulier.

                                 Le film d’Arthur Houseman
1. Extérieur jour - rue de lotissement

Une voiture roule lentement au milieu d'un lotissement. Les maisons sont identiques et
semblent surgir des années 70. Il n'y a personne dans la rue. Les couleurs sont pâles, c'est
juste après le lever du soleil.

L'homme, la cinquantaine, bien rasé, vêtu d'un costume bleu clair et d'une chemise blanche,
conduit les deux mains posées sur le volant. Il observe les maisons, les jardins, les arbres.

La voiture s'arrête à un stop.

L'homme observe un écureuil dans un arbre. Il disparait rapidement dans le feuillage d'un
arbre. L'homme reste pourtant au stop un moment, immobile, perdu dans ses pensées.
Parfois, il semble soucieux. Il se souvient d'une conversation téléphonique avec une femme.

2. Intérieur jour - bow window

Une femme d'une cinquantaine d'année se tient debout, téléphone en main, regardant
l'extérieur.

Elle :

J'ai très envie de te voir aujourd'hui... Peux-tu te libérer ?

Lui :

Oui, je serai là.

La femme raccroche. Un homme, la cinquantaine, s’approche d’elle, mari de la femme,
vient se placer contre son dos et lui met la met sur l’épaule. De son autre main, il lui
présente une carte postale.

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Le mari :

Les enfants ont écrits. Ils s’éclatent à Nouméa !

La femme prend saisit lentement la carte. Le mari l’embrasse dans le coup et quitte la
pièce. La femme observe le visuel représentant une plage aux cocotiers.

3. Intérieur jour - salon

L’homme est assis sur une petite table, la pièce est dans l’obscurité. Il travaille éclairé par
une lampe posé sur la table. Le téléphone est posé à côté. Il emballe soigneusement un
livre.

Son épouse surgit de l'obscurité derrière lui et pose ses mains sur ses épaules.

4. Extérieur jour - rue de lotissement

Une voiture arrive derrière celle de l'homme. Un coup de klaxon retentit, sortant l'homme
de sa rêverie. Il fait un signe au conducteur derrière lui pour s'excuser puis avance à
nouveau. La voiture continue de rouler.

5. Extérieur jour - sommet du phare

L'homme et la femme du téléphone sont réunis au sommet d'un phare. Le vent fait voler
leurs cheveux. Ils surplombent la ville, admirent la mer déchainée et observent les côtes
anglaises au loin. L'homme passe sa main autour de la taille de la femme. La femme pose sa
tête sur l'épaule de l'homme.

6. Intérieur jour - restaurant panoramique en bord de mer

Elle et lui sont assis près d'une fenêtre, ils observent la mer en silence. La serveuse du
restaurant les observe. Elle a un sourire attendri en les regardant. Au bout d'un moment,
elle s'approche du couple.

La serveuse :

Salut ! Comment ça va vous deux ?

Elle et lui tournent la tête vers la serveuse, ils n'ont pas le temps de répondre. La serveuse :

Vous voulez que je vous indique vos plats du jour ?

Sans attendre leur réaction, elle se met à rire seule de sa blague.

Plus tard, elle et lui dégustent une glace dans une coupe tout en continuant d'observer la
mer. Dehors, il pleut sur la jetée. Les vagues se fracassent contre les rochers.

Le rire de la serveuse résonne comme en écho...

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Le second film est le montage du premier fait par Karoo. Il est un saccage de l’œuvre
d’Art devenue un divertissement de masse.
C’est selon Karoo un acte de réparation : celle de la vie de son fils adoptif, Billy et de sa
mère naturelle Leila, dont il a été séparé à la naissance.

 TANT DE VIES ONT ÉTE SACRIFIÉES AU FIL DES ANNÉES AU NOM DE L’ART,
 IL EST GRAND TEMPS POUR L’ART D’ÊTRE SACRIFIÉ AU NOM DE LA VIE DE
                                                        QUELQU’UN.

                                                                               © Gregory Crewdson

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Le film remonté par Karoo

1bis. Intérieur nuit - appartement de Leïla

La pièce est plongée dans l'obscurité. Une clé tourne dans la porte. La porte s'ouvre . La
lumière provenant du couloir éclaire une partie de la pièce. Une silhouette s'avance et
allume une petite lampe. Elle referme la porte d'entrée. Elle vient s'affaler sur le canapé,
épuisée de sa journée. Elle s'allume une cigarette et fume lentement. Il s'agit de la
serveuse du restaurant, Leïla, qui porte toujours sa tenue de travail. En bande son, on
entend la troisième ouverture de Leonore de Beethoven

Voix off :

Tous les soirs, vers 23h00, Leïla rentrait épuisée du travail. Elle commençait par fumer une
cigarette pour décompresser, puis elle allait embrasser sa petite fille qui dormait depuis
longtemps déjà.

Leïla s'est douchée, elle porte une serviette autour de la taille. Ses cheveux sont mouillés.
Elle va dans une petite pièce où dort sa fille. Elle ramasse un doudou chien tombé au pied
du lit et le glisse dans les mains de sa petite fille puis vient l'embrasser sur la joue en lui
murmurant Bonne nuit !

Voix off :

Elle aurait aimé lui raconter sa journée, même si sa fille était plongée dans un sommeil
profond et ne l'entendait pas, mais c'était toujours un moment passé ensemble. Mais elle
n'en avait plus le courage, tant la fatigue la submergeait...

2bis. Intérieur jour - restaurant panoramique en bord de mer

Leïla passe de table en table et les essuie avec un chiffon humide.

Voix off :

Elle avait trouvé ce travail il y a 7 ans déjà. Une fois qu'Antoine les avait laissé toutes les
deux. Au début, elle s'était dit que c'était histoire de se retourner et qu'elle trouverait
rapidement un travail qui lui correspondrait davantage. Mais il n'y avait pas eu d'opportunité
et Leïla avait fini par l'accepter.

3bis. Intérieur jour - bow window

Voix off :

Parmi les clients habituels, elle avait remarqué Jules et Chlothilde, qu'elle observait avec une
affection toute particulière.

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Une femme d'une cinquantaine d'année se tient debout, téléphone en main, regardant
l'extérieur.

Elle :

J'ai très envie de te voir aujourd'hui... Peux-tu te libérer ?

Lui :

Oui, je serai là.

La femme raccroche. Un homme, la cinquantaine, s’approche d’elle, mari de la femme,
vient se placer contre son dos et lui met la met sur l’épaule. De son autre main, il lui
présente une carte postale.

Le mari :

Les enfants ont écrits. Ils s’éclatent à Nouméa !

La femme prend saisit lentement la carte. Le mari l’embrasse dans le coup et quitte la
pièce. La femme observe le visuel représentant une plage aux cocotiers.

4bis. Intérieur jour - salon

L’homme est assis sur une petite table, la pièce est dans l’obscurité. Il travaille éclairé par
une lampe posé sur la table. Le téléphone est posé à côté. Il emballe soigneusement un
livre.

Son épouse surgit de l'obscurité derrière lui et pose ses mains sur ses épaules.

Voix off :

Jules avait épousé Louise il y a longtemps déjà, tandis que Chlothilde de son côté était mariée
à François. On pouvait dire que, tant familialement que professionnellement, tous les quatre
avaient réussi leur parcours.

5bis. Intérieur jour - restaurant panoramique en bord de mer

Leïla relève la tête et voit le couple d'amoureux marcher en direction de leur voiture. Elle a
toujours ce regard attendri en les observant.

Voix off :

Pourtant, Jules et Chlothilde s'octroyaient de temps à autres des moments de parenthèse
pour se retrouver...

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6bis. Extérieur chien et loup - parking du restaurant panoramique en bord de mer

Le jour tombe. le ciel est rougeoyant au dessus de la jetée. Leïla quitte le restaurant ainsi
que le reste du personnel. Elle se dirige vers le parking. Elle monte dans sa voiture. La
scène est au ralenti. En bande son, on entend Le beau Danube bleu. Leïla quitte le parking.

7bis. Extérieur nuit - parc

La foule est assise sur l'herbe dans un parc. On attend quelque chose. On reconnait
plusieurs personnages disséminés dans l'espace. Louise et Jules. Chlothilde et
François. Leïla et sa fille. Soudain, une détonation retentit et le feu d'artifice vient illuminer
le ciel. Les visages des personnages prennent les couleurs du feu d'artifice : rouge, jaune,
vert, orange... Chacun semble comblé par ce moment qui semble être le point culminant de
leur vie respective.

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Mettre ces deux films sur scène, c’est raconter d’autres formes de manipulation. Le
rapport de domination, le rapport au pouvoir, à l’argent, à l’art comme capitalisation où
le cœur de l’œuvre, c’est à dire le Beau, disparaît au bénéfice du profit.
Comment détruire une œuvre pour en faire un joyeux divertissement …
Karoo et Cromwell sont des usurpateurs, mais ce sont les dominants, les hommes
blancs de 50 ans, ceux qui ont le pouvoir et l’argent, ce sont eux qui détiennent l’œuvre
artistique, qui peuvent la transformer en justifiant de sa démocratisation, bien qu’ils
n’aient rien réalisé.
Que la bascule de l’Art comme Capital.

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Le Collectif Bette Davis
Le Collectif Bette Davis est l’union de deux individualités, de deux actrices et de deux
écritures.
Depuis plusieurs années, Maud Leroy et Béatrice Courtois travaillent ensemble,
échangent, collaborent dans une complémentarité et une complicité artistique évidente
et joyeuse.

Elles ont choisi de créer un collectif afin de mettre en avant la notion commune de leur
travail, et la mutualisation des moyens, plutôt que les univers et le développement de
leurs compagnies respectives.

Choisir le nom de la « reine hollywoodienne » Bette Davis, comme emblème, fait la part
belle à une esthétique de la femme idéalement façonnée par et pour les hommes, mais
qui parvient à récupérer la mise… Mettant en avant la période faste de l’industrie du
cinéma américain dans ce qu’elle a d’ambivalent, de magique et de plus
instrumentalisant, de beauté fatale et de monstruosité.
Bette Davis est formée au théâtre, et c’est forte de sa compétence d’interprète qu’elle
se fraye un chemin artistique de qualité, à la hauteur de ses capacités.
Symbole de ténacité, elle est une femme qui est un homme qui est une femme comme
les autres.

 Renversant une dialectique marchande dans laquelle l’artiste, pour survivre, appelle à
être objectivé, nous considérons et connaissons d’expérience la nature essentielle de
l’artistique dans notre société. Sans la présence et l’action des artistes le peuple et le
citoyen sont amputés, l’Histoire trébuche.

 Bette Davis est une enclave où s’exerce notre liberté, notre amusement, nos désirs de
créer embryonnaires, nos possibilités de tentatives. Une cellule inclusive de création
comme élaboration de techniques de résistance. Un collectif que nos activités
respectives nous permettent de faire exister sans pression, hors système, hors d’un
entre-soi, où seule notre impérieuse nécessité artistique prime.

                                                  Pourquoi-pour quel sens-aller encore au théâtre ?
       Et il y a cette proposition de travail qui n’est pas une réponse, mais plutôt une évidence :
                         l’humanité meurt un peu moins à se raconter, à se porter sur les scènes.
                                                                                        D.G Gabily

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La Vie Est Absurde
Adaptation et mise en scène : Béatrice Courtois

Avec : Béatrice Courtois, Maud Leroy, Fabrice Gaillard, Nicolas Génestin,
Stéphane Hervé (distribution en cours)

Réalisation des films : Eric Deschamp

Création lumière : en cours

Création sonore : en cours

Création costumes : en cours

Nos soutiens : Pictanovo – en cours

                                      Contact
             Collectif Bette Davis : collectifbettedavis@gmail.com

                                    Artistique
                       Béatrice Courtois – 06 61 19 39 46

                              Chargée de production
                         Marion Galon – 06 63 97 73 45

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BEATRICE COURTOIS
Comédienne, assistante à la mise en scène et
metteure en scène, Béatrice Courtois a été formée
à la Comédie de Saint-Etienne entre 1997 et 2000
 après avoir passé deux autres années à l ‘Ecole
de l’Embarcadère de Besançon, et une année au
conservatoire de région de Besançon.
Elle en a reçu le goût et l’exigence du jeu ;

Elle y travaille avec Lucien Marchal, Christophe Patty,
Eric Vignier, Christian Colin, Daniel Girard, Michel
Azama, Roland Fichet, Serge Tranvouez, Anatoli
Vassiliev…
Elle envisage son métier comme un vaste territoire à explorer, poursuivant ce chemin du jeu
d’acteur, c’est de là qu’elle vient.

Entre 2000 et 2018, elle joue en Franche-Comté avec Franck Esnée (Carnet 4 la fin, Tryptique :
Des figures) à Belfort avec François Jacob (Persona, les larmes amère de Petra Von Kant, La
fiancée du lion) à Montbéliard avec Julien Travaillé ( Monstres, Purifiés) dans le Nord avec
Frédéric Laforgue (Coriolan, Modalité de survie en territoire K, Normalement, La maison des
feuilles) Muriel Hunet (Un momento señor, une femme seule, le temps des sorcières) Maud
Leroy (La plus forte, Elvire-Jouvet 40). Nicolas Génestin (Numen)

Entre 2003 et 2009, elle fait partie du collectif « le souffleur de verre » en Auvergne crée par
Cédric Veschambre et Julien Rocha, elle y joue Derniers remords avant l’oubli, Farder,
Plaisanterie…
Mais elle met en scène également le Dragon d’Evguéni Schwartz et Pop 1280 de Jim
Thompson.

En 2011, elle est artiste associée au Grand bleu ; Elle mettra en scène deux spectacles jeune
public produits par le Grand Bleu, Mes semelles de plomb de Jonathan Safran Foer.
Fantômette de Georges Chaulet.

Elle poursuit un travail d ‘ateliers de pratique artistique durant 5 ans au Grand Bleu auprès de
divers publics ( ateliers 9-12 ans, 12-14 ans, SEGPA, EPSM ,atelier adulte amateur, atelier de
création ,lectures dans les maisons de retraite…)
Elle collabore avec l’Hippodrome de Douai autour de plusieurs ateliers avec les élèves de l’Ecole
des mines de Douai, ainsi que dans les lycées avec options théâtre.

Entre 2010 et 2016, elle est assistante à la mise en scène sur les spectacles de la Cie Les
blouses Bleues. (Photographie de A, Blowing, Fantomatismes)

Depuis 2012, Elle collabore régulièrement avec le LAM de Villeneuve d’Ascq. Elle a écrit trois
histoires en préambule aux visites guidées à destination du jeune public le point de départ,
l’artiste et Derrière les paupières.

En 2014, elle crée la Compagnie Etrange été.
Elle met en lecture Vertige de Laure Josnin, reprend Fantômette
et met en scène Les grands transparents, spectacle tout public crée au LAM, autour du
surréalisme, du burlesque et de la poésie en novembre 2016.

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MAUD LEROY

Après une classe préparatoire aux grandes écoles à Louis le Grand,
Maud Leroy débute sa formation par la rencontre des personnalités
majeures de la scène théâtrale française. Auditrice libre d’Ariane
Mnouchkine à La Cartoucherie, assistanat à la mise en scène de
Daniel Mesguich et rôle du double de Monime dans « Mithridate » de
Racine à la Comédie Française, auditrice libre de Jacques Lassalle sur
« Dom Juan » de Molière, par la Comédie Française puis à New York.

Ayant trouvé, à leurs contacts, sa famille de théâtre, Maud Leroy
décide de rentrer à l’Académie Théâtrale Pierre Debauche. Durant trois
ans (1997/2000), elle se forge une identité théâtrale aux contacts des
professeursPierre Debauche et Robert Angebaud. Sur scène, elle joue
notamment dans « Cyrano de Bergerac », « Le Mariage de Figaro » ou
« On ne badine pas avec l’amour »; participe à plusieurs tours de chants
et opérettes. Toujours durant ces années de formation, la comédienne réalise sa première mise
en scène : le cabaret littéraire « La Vie d’artiste » sur Léo Ferré.

Sortie du Théâtre du Jour, Maud Leroy continue son parcours de comédienne, et crée la
Compagnie Léocadia dans les Hauts de France. Ses deux premières mises en scène sont «
Lucrèce Borgia » de Victor Hugo (2001/2002) et « Ajax » de Sophocle (2004/2005) qui sont
jouées sur plusieurs scènes de la région.

En parallèle, Maud Leroy élargit sa formation aux théâtres du monde avec une formation de
mohinyatam en Inde (2003) et une formation au théâtre nô et au kabuki à Tokyo au Japon
(2005).

Au printemps 2006, Maud Leroy est lauréate de la bourse Unesco-Aschberg, et part réaliser en
Inde la mise en scène de « Dom Juan » de Molière, en anglais et en hindi, avec une troupe de
comédiens professionnels indiens. Elle met à profit ce temps de travail en Inde pour se former à
l’art du baratanatyam.

De retour en France, la metteure en scène choisit la pièce « Agamemnon » de l’auteur
contemporain Rodrigo García comme nouvelle création (2007/2008). Produit par Culture
Commune scène nationale du Pas de Calais, ce spectacle tourne encore en 2009 dans le Nord
Pas-de-Calais. En 2010/ 2011 Maud Leroy joue dans « L’Echange » de Paul Claudel mis en
scène par Pierre Debauche. Elle bénéficie du dispositif du ministère de la culture Pas à Pas, et
collabore avec Alain Platel et Patrick Bonte à La Rose des Vents, scène nationale de Lille, affine
son écriture du mouvement et créée son spectacle, « SOUND » en 2011/ 2012.

Elle collabore également avec Le Grand Bleu- ENPDA de Lille sur de nombreuses actions et
salons de lecture, notamment l’Observatoire Adolescents, ainsi que les projets européens
d’écriture adolescente. La saison 2013/2014 voit la création d’un solo de danse qu’elle
interprète, « In Memoriam », et met en scène avec Charlotte Villermet. Ce spectacle est soutenu
par Le Ballet du Nord CCN de Roubaix, La Rose des Vents, scène nationale de Lille-Métropole.
Elle met en scène, en 2015, « La Plus Forte » d’August Strindberg en collaboration avec Le Grand
Bleu ENPDA de Lille, et plusieurs scènes du réseau Chainon Manquant-Hauts de France.
La saison 2016/2017 est le montage de production de « Je suis Don Juan », projet triennal
transdisciplinaire sur la figure de Don Juan. En 2017/2018, Maud Leroy met en en scène une
lecture théâtralisée du texte de Brigitte Jaques-Wajeman, « Elvire Jouvet 40 ». Elle travaillera en
2018/2019 à la réécriture contemporaine du livret de « Don Giovanni », et au projet de création
hybride « Je Suis Don Juan » finalisée en 2020/2021. Elle crée en 2018/2019 Le Collectif Bette
Davis avec Béatrice Courtois, et produit « MISS », un spectacle sur le genre et le rapport de
domination qui tourne actuellement en France après avoir été au Festival d’Avignon en 2019.

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STEPHANE HERVE
Comédien il a été formé à l’Ecole Charles Dullin, où il a travaillé avec plaisir sous la direction de
Charles Charras, Gérard Chabanier, Nadine Darmon, Christian Lucas, Anouch Paré, Bernard
Pigot Il fait ses premières armes au théâtre au sein de la compagnie Décidément, qui s’est
illustrée en Région Centre, avec des comédies telles que Tout baigne de Pascal Elbé, La
demande en mariage de Tchékhov, Didascalies d’I. Horovitz, Cinémassacre de B. Vian.

A Paris, il a ensuite interprété des œuvres tant d’auteurs classiques que contemporains. Il joue
Pyrrhus dans Andromaque, mise en scène de François Genty et Dan dans Autour de ma pierre, il
ne fera pas nuit, de Fabrice Melquiot, mise en scène de Bernard Pigot. Au cinéma, il joue en
2007 dans L’institutriste, réalisé par Charles Castella.

En 2005, il crée la compagnie Des Ils et des Elles.

Dans ses spectacles, le 4ème mur n’existe pas toujours, les acteurs s’adressent au spectateur
de manière à lui permettre d’oublier qu’il est dans un théâtre ; «Le spectateur fait partie
intégrante du spectacle, il doit y être impliqué, se sentir complice de notre fantaisie, de nos
contes décalés. Au présent». La scénographie est épurée, ce sont les interprètes qui
transmettent l’émotion. Quant aux décors, les acteurs se chargent de les signifier avec quelques
accessoires, le plus souvent détournés de leur usage premier.

En 2008, il crée Les Sept jours de Simon Labrosse, de Carole Fréchette, au théâtre Présence
Pasteur, au festival d’Avignon OFF. Le spectacle part ensuite en tournée de 2009 à 2011 avant
une reprise au Théâtre de la Manufacture des Abbesses. En 2010, il écrit et joue Il est juif,
Adamo au Théâtre des deux Rivières, à Lanester, avant de reprendre ce spectacle à Paris, au
Théâtre du Bout.

En 2013, il crée et joue l’Héroïsme au temps de la grippe aviaire, de Thomas Gunzig, au festival
d’Avignon, à Présence Pasteur, repris à Avignon en 2015, au Théâtre de Belleville en 2017 et
encore en tournée France entière et finalise l’écriture de Fuite nuptiale, une comédie
autobiographique, avec le soutien de la Région et de la DRAC Centre. Il joue depuis 2013
également pour le Caliband Théâtre dans Pinocchio, adaptation de Lee Hall et Mathieu Létuvé,
créé par la Compagnie des Calibans. Plus de 180 représentations, série en cours. En 2015,
création de l’adaptation de La promesse de l’aube, de Romain Gary, avec Céline Dupuis et Cyril
Brisse, 3 Avignon et 80 représentations à ce jour, France entière. Une tournée dans les Alliances
Françaises à l’étranger est prévue en 18/19. En 18/19, il jouera le fils dans JH cherche fusil de
Aude Sabin, mise scène Ariane Heuzé à Anis Gras, Arcueil et Marco dans A l’infini, de Frédérique
Keddari-Devismes, au Théâtre de Belleville.

En parallèle de son activité théâtrale, Stéphane a créé en 2006, le Théâtre Outil, un collectif
d’artistes, désireux de mettre leur passion et les techniques théâtrales, au service des individus
et des entreprises (Ateliers, formations, coaching, théâtre d’entreprise).

Théâtre outil lui donne également l’occasion d’écrire régulièrement des spectacles courts, en
réponse à des commandes d’écoles, d’universités, d’entreprises … Et d’animer de nombreux
ateliers théâtraux. Pour replacer l’humain au centre des préoccupations des entreprises. Autant
que possible.

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FABRICE GAILLARD
Fabrice Gaillard passe son enfance-adolescence en Touraine d’où
lui sort malgré lui cette douceur Angevine.
Angers ville qu’il affectionne -jeune acteur il y passera un an de
formation théâtrale avec C. Yersin le directeur du CDN d’Angers
mais il y reviendra quelques années plus tard pour y créer dans le
même théâtre d’Angers un spectacle avec D. Girard.
ANGERS, les bords de la Maine.
Mais revenons à nos moutons, qui se trouvent pour l’instant à
Tours les quais de la Loire.
Tours pour Fabrice c’est les ateliers théâtres, la boxe, Jean Laurent
 Cochet, la boxe, le lycée et l’option Théâtre, la boxe, la troupe de
théâtre et la rencontre de différents publics, la boxe, l’improvisation,
la boxe mais surtout Monique Fabre et son conservatoire de Région-
Trois ans avec Monique pour s’ouvrir sur le jeu, la détente dans le jeu, jouer avec l’autre, jouer à
être un autre, jouer à être, jouer, jouer.
Merci Monique d’avoir ouvert des portes et permis à Fabrice de se retrouver à Saint-Etienne et
son école supérieure de Théâtre au cœur du centre dramatique, il y passera trois ans mais il y
reviendra régulièrement y travailler avec entre autres J. C. Berrutti (Directeur de l’époque) mais
aussi A. Vassiliev, E. Masset, A. Tardy….
Saint-Etienne c’est aussi des rencontres artistiques S. Tranvouez avec qui il va collaborer en tant
qu’acteur plus de dix ans sur des ateliers de recherches, des spectacles, des laboratoires sur
Paris et un peu partout où cela sera possible.
C’est aussi C. Veschambre et J. Rocha ils feront partie du même collectif -le souffleur de verre-
et monteront différents spectacles essentiellement en Auvergne que c’est beau l’Auvergne.
Saint-Etienne permet également à Fabrice de rencontrer Béatrice Courtois ils se retrouveront
sur les mêmes plateaux de théâtre avec entre autres F. Esnée, ils auront aussi l’occasion d’être
un regard l’un pour l’autre. L’une sera le regard de l’autre sur le spectacle La vase de E.Ionesco
et l’autre sera l’œil extérieur du spectacle Fantômette.
De regard à œil ils finiront ensemble avec sur et dans leurs bras une fille Lou -leur grande
création de l’année 2008-
Mais comme les voyages forment la jeunesse Fabrice aime -travailler pour jouer- en Bretagne
avec P. Tisson en Normandie avec M. Lettuvier en Suisse avec N.Granovski à Bruxelles avec
B.Mounier et L.Nabulsi, à Dunkerque avec S.Boucherie à Nouméa avec A. Ankaert à Paris avec
l’auteur metteuse en scène A.Nozière avec qui il travaille régulièrement depuis quelques années
mais également E.Savasta à Cavaillon, C. Moyer à Harnes mais aussi Bordeaux, Pau, Le Mans,
Lyon, Grenoble, Laval, Orléans, Avignon, La Chapelle Anthenaise, Amiens, Carvin et que sais-je
encore enfin là où c’est possible de défendre un propos artistique que ce soit dans une petite
ville ou une capitale, un petit ou un grand Théâtre.
Mais aussi et toujours encore la Boxe

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ERIC DESCHAMP

Il Réalise entre 2003 et 2019, Des candidats décevants,
Cette Chanson te rappelle à mon Souvenir, Kiss, Pot de
départ ,La cité des ombres , La fatigue de commander,
L'incertitude du présent, La dérive des étoiles, Mon
rendez-vous avec William Wilson , Le retour de William
Wilson, Les nuages mélancoliques , Le mystère du K-40,
Buenos Aires (Mention Esthétisme au festival du court
métrage de Fontainebleau ; Meilleure image au festival
du court métrage de Bischeim), L’inconnue du lavomatic, Esprit de famille, (Premier
prix au festival du court métrage de Palavas.
Deuxième prix au festival du court métrage de Seyssins) Nuit sombre (Prix Atelier
Presse aux Rencontres Cinématographiques de Digne) Jour de chasse …

Sélectionné au Centre des Ecritures Cinématographiques (CECI) du Moulin d’Andé
pour L’inconnue du Lavomatic en 2002 et pour Les nuages mélancoliques en 2003.
Festival du Scénariste de La Ciotat, édition 1999 :
Finaliste au Marathon des Scénaristes et Prix du meilleur scénariste régional.

Il est également producteur pour Fucking in love de Justine Pluvinage , Les Bains
Douches d'Alice Lemoine et Thomas Dumont ,Et tu es dehors… de Claire Angelini , Le
chat noir de Tristan Convert , La salle d’attente de Sophie Boulanger , Le syndrome de
Glinksman de Denis Dottel , La vie d’Anaïs d’Arnaud sélection Clermont-Ferrand
2007,Le Songe de Philippe Reypens ,La Boucherie Sangnom de Julien Lefer .
Il réalise les clips de Pang ; Monkeymix, Perlinpinpin, Toubabs, Technoguys. des
reportages ainsi que des carnets de voyage.
Il travaille pour le théâtre et la danse (la nuit juste avant les Forêts, compagnie Farid’O,
Au pays des utopies, Compagnie Théâtrelles).
Il intervient également en option Cinéma au lycée Darchicourt d’Henin-Beaumont
depuis 2014.
Formateur, sur Les bases de la production à Pictanovo de 2008 à 2016 (3 sessions /
an).
Intervenant pour The Cereal killer (2011, HDV, classe de 3ème du collège Romain
Rolland d’Hersin-Coupigny), au centre de détention de Longuenesse (62) pour un atelier
de programmation de courts métrages , aux maisons d’arrêt de Sequedin et de
Valenciennes (59) pour des projections de longs métrages avec débat.
Il est aussi Correcteur des épreuves orales de l’option cinéma du Baccalauréat en
Région Nord-Pas de Calais depuis 2006, Partenaire culturel de l’option cinéma du lycée
Charlotte Perriand à Genech depuis 2006.

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La vie est absurde

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