Le Bonobo, structure familiale, photos, animal à protéger
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27122005 Le Bonobo, structure familiale, photos, animal à protéger On pourrait qualifier le Bonobo d’animal le plus proche de l’homme car il partage avec ce dernier plus de 98.4% de notre patrimoine génétique! Le bonobo, (Pan Paniscus) est une espèce à part entière de la grande famille des Primates. Les bonobos vivent dans des sociétés de type « fission-fusion » philopatriques de type masculin. Le système est égalitaire, voire matriarcal. Ils mettent l’accent sur les liens entre femelles bien qu’il y ait des liens entre mâles. Les femelles peuvent monopoliser la nourriture et dominent souvent les mâles. Le bonobo est le moins connu des quatre espèces de grands singes. On commence à peine à étudier sa vie sociale. Il a été officiellement reconnu comme une espèce nouvelle en 1929. Pourtant, dans la famille, il est aussi proche de nous que le chimpanzé. Gracile, il a les lèvres roses et le visage noir. Les bonobos habitent dans les forêts tropicales de la République démocratique du Congo. Ils vivent paisiblement en groupe, d’une centaine d’individus, la plupart du temps dans les arbres. Mais ils n’en passent pas moins 20 % de leur temps, debout. Au sud du fleuve Congo vivent des singes dont les mœurs et l'intelligence intriguent les scientifiques, tant elles ressemblent aux nôtres. Rendez-vous, dans le monde animal, avec nos parents les plus proches.
On les appelle les bonobos. Cantonnés dans une région peu étendue et marécageuse, au cœur de l'Afrique équatoriale, ces singes aux mœurs particulières suscitent l'intérêt des scientifiques et un engouement croissant de la part du grand public. Certains prétendent qu'ils pourraient être le chaînon manquant de notre évolution, tant ils nous ressemblent ; d'autres affirment qu'ils vivraient dans le paradis que les hommes ont perdu en devenant trop intelligents et trop compliqués... Qu'en est-il vraiment ? En fait, dans le cadre d'une théorie de l'évolution des espèces, les bonobos semblent être nos plus proches cousins vivants ! Nous partageons avec eux nos arrière-arrière-grands-parents. Notre famille commune commence à se diviser il y a seize millions d'années. A cette époque, une population se développe parallèlement à la nôtre pour donner les orangs-outangs. Une deuxième branche se détache, huit millions d'années plus tard, celle des gorilles ; puis il y a six millions d'années, une troisième se divise en cours de route pour aboutir à la famille des chimpanzés d'un côté et à celle des bonobos de l'autre, tandis que nos ancêtres continuent d'évoluer jusqu'à Homo sapiens.
La différence génétique entre l'homme et le bonobo ne dépasse pas les 1 ou 2%. Pas question, cependant, de nous assimiler. Selon le professeur Yves Coppens, paléontologue, "l'homme et le bonobo sont partis sur des branches suffisamment différentes pour qu'on puisse considérer ce dernier comme un chaînon de la lignée des hommes. Il ne faut pas confondre, dans le grand arbre de l'évolution, les branches qui aujourd'hui se trouvent face à face et celles qui plongent dans le temps." Restent les ressemblances, parfois frappantes ! Comme les hommes, les bonobos se déplacent volontiers sur leurs membres inférieurs, chez eux l'accouplement n'est pas uniquement une affaire de reproduction et, au contraire des autres singes, ils prennent différentes positions ! Autre particularité de leur espèce : une société matriarcale, très différente de celle des chimpanzés, en apparence moins agressive, mais seulement en apparence!
Leur nourriture, essentiellement végétarienne, se compose de fruits mûrs, de plantes et parfois d’insectes. Ils savent utiliser des brindilles et des feuilles en signes de piste pour s’orienter dans la forêt. Pourquoi avoi si longtemps ignoré ce monde, même si la difficulté d’accès de leur habitat et l’instabilité politique ont pu retarder sa découverte ? Dans la tentative de reconstituer le scénario de l’évolution de l’humanité, les bonobos posent des questions dérangeantes. Ils ne se conforment pas au moule du singe tueur. La paix plutôt que la guerre La société bonobo est régie principalement par des principes de paix et d’égalité entre mâles et femelles. Les mères, plus particulièrement, jouent un rôle important. Les femelles entretiennent des liens très forts entre elles. Les mâles ne se batten pas jusqu’à la mort et ils ne tuent pas les petits. Les relations intercommunautaires sont plutôt détendues. Bien que des conflits parfois âpres puissent exister, ils savent les gérer. Une des clefs de cette gestion non violente des conflits est le sexe. Les bonobos s’adonnent à toutes sortes de contacts affectifs. La fréquence des rapports sexuels est supérieure à celle de tous les primates. Pourtant, la femelle met un enfant au monde environ tous les cinq ans, comme les chimpanzés. Chez eux, le sexe est, entre autres, une alternative à l’agressivité.
Le respect plutôt que la persécution Les bonobos se construisent des nids non seulement pour dormir, mais aussi pour délimiter un espace privé. Là, ils peuvent dormir, manger, jouer, ou se réfugier, s’ils veulent la tranquillité. C’est ainsi qu’à Lomako, des chercheurs ont pu observer un mâle adulte poursuivi se réfugier dans un nid de fortune, et l’assaillant rebrousser chemin. Le respect de l’espace individuel n’est-il pas un des fondements de la liberté ? L’empathie plutôt que la violence Un des plus extraordinaires secrets de réussite de la culture bonobo réside dans la capacité à être en empathie avec l’autre. La sensibilité à l’autre peut être bel et bien un critère d’intelligence, au même titre que l’emploi d’outils. Cette grande capacité à se mettre à la place de l’autre a été observée dans maintes situations. Au zoo de Milwaukee, Lody, un mâle dominant, prête assistance à Kidogo, un autre mâle affaibli par des problèmes cardiaques. Il lui entoure les épaules pour le protéger. Il lui donne la main. Au centre de recherche sur le langage d’Atlanta, Kanzi vole au secours de sa sœur cadette en difficulté pour répondre à certaines questions de la chercheuse Sue Savage. Au zoo de Twycross (Angleterre), après avoir capturé un étourneau alors pétrifié de peur, Kuni l’aide à s’envoler en lui dépliant délicatement les ailes. D’après Sue Savage, les bonobos sont sensibles à ce que l’autre ressent et pense, et à ce qui le conduit à penser ainsi. Ils savent écouter et regarder avec le cœur.
L’égalité plutôt que la domination Les bonobos sont victimes, comme les autres grands singes, de la délinquance humaine. La surexploitation du bois et la recherche de diamants dégradent leur habitat naturel. Depuis la guerre civile de 1991, les populations affamées ont violé le tabou de tuer les bonobos. Ils sont maintenant chassés et vendus « pour la viande ». Leur survie est en grand danger. Il devient impérieux de les sauver pour eux-mêmes et pour continuer les recherches afin de comprendre les raisons qui ont fait évoluer les bonobos vers une société pacifique et égalitaire plutôt que violente et dominatrice. Le modèle bonobo dérange la théorie de l’évolution du modèle chimpanzé centré sur la domination masculine, la guerre, la chasse, l’emploi des outils. En démontrant que l’agressivité humaine et la volonté de pouvoir n’ont pas un caractère biologiquement inévitable, il nous donne une chance. Celle de nous libérer de ces préjugés bien ancrés qui, depuis des siècles, détruisent la nature et les êtres vivants qu’elle abrite.
Une révélation dérangeante On pense aujourd’hui que l’australopithèque n’était pas un grand prédateur mais plutôt une proie des grands carnivores. D’après Franz de Waal « il se pourrait donc que les débuts de notre lignée aient été marqués non par la férocité, mais par la peur ». Il devient difficile de nous identifier à ce prédateur pour légitimer notre volonté féroce de domination sur le Vivant. Est-ce cette terreur ancestrale, à l’origine de notre histoire, que nous nous efforçons de refouler en la faisant subir depuis des siècles aux animaux ? Notre frère d’évolution nous rappelle qu’il a construi sa planète avec un comportement sensible aux autres, affectueux, pacifique et conciliant. Autrement dit, une planète centrée sur la valeur des relations sociales. Nous tentons de l’ignorer. Et pourtant... elle tourne !
Une nouvelle culture pour survivre Si, comme les bonobos, nous regardons l’autre avec les yeux du cœur, aussi différent soit-il, nous pouvons nous enrichir de son monde, sans le détruire. En s'arrogeant des droits fondamentaux et en les niant aux non-humains, l'homme s'est aussi donné le droit à l'irresponsabilité meurtrière. La planète bonobo pourrait bien engager la planète humanité à "tourner plus rond" en passant d'une culture de l'agressivité à une culture de la paix dans sa relation à l'autre, qu'i ait ou non visage humain. C'est une nouvelle façon de marcher sur notre planète que nous devons inventer ou réinventer. Une marche qui accompagne la terre à harmoniser des milliers de mondes différents, plutôt qu'à les séparer par des murs arbitraires et destructeurs. Plusieurs millions d'années après les bonobos, le principe de non- violence est toujours, et plus que jamais, une question de survie. Les bonobos vivent dans les régions tropicales les moins peuplées et les moins développées de la planète. Ils occupent à l’état sauvage une petite partie de la région équatoriale de la République Démocratique du Congo. Les bonobos sont d’une très sociables entre eux et d’une nature très pacifique. La sexualité joue un rôle très important pour assurer la cohésion sociale du groupe. Les tensions et les conflits (ex : querelles pour nourriture,…) sont presque toujours réglés par des accouplements réels ou simulés, alors que chez les chimpanzés communs, d’un naturel plus agressif, les affrontements sont beaucoup plus fréquents.
Les bonobos sont en danger Ils sont confrontés à plusieurs dangers tels que : La destruction de leur habitat naturel par la déforestation La majorité de leur habitat a été donnée en concession à des compagnies forestières ou aux plantations de café. La surexploitation agricole (cultures et élevages) Le territoire des bonobos diminue à cause du déboisement. Privés de leur forêt, ils doivent faire face au manque d'espace et de nourriture, à l'insécurité, au braconnage accrue et à la maladie (parfois humaine). Le braconnage Les pièges : On estime qu'à l'âge adulte, 95% des mâles et 68% des femelles sont handicapés par la perte d'un membre. Le "bushmeat" ou le commerce de la viande de brousse : les bonobos sont de fins gourmets appréciant le sucré, le salé et l'acide. Ils partagent environ 150 espèces sauvages avec les indigènes. C'est pour cette raison et aussi à cause de la pauvreté, qu'ils sont chassés pour leur viande très recherchée également pour certains pouvoirs que lui confèrent les villageois.
Le commerce illégal des orphelins Un bébé bonobo vivant peut valoir environ quatre mois de salaire, ils sont d’ailleurs très populaires auprès des particuliers Européens. Les zoos, les laboratoires et les centres de primatologie renonce aujourd’hui à acheter des bonobos en raison des sérieuses menaces d'extinction qui pèsent sur cette l'espèce.
Une faible fécondité Une femelle donne naissance à un petit tous les 5 ans et en raison de ce faible taux de fécondité, la population de bonobos est très fragile. Si les bonobos en liberté venaient à disparaître, il n'y aurait pas assez actuellement de bonobos en captivité pour perpétuer le patrimoine génétique de cette espèce sans problème de consanguinité.
Liens, Livres et Photos : Le livre Frans de Waal et Frans Lanting Bonobos, le bonheur d'être singe Editions Fayard, "Temps des sciences", 2001 Les liens Bigbonobo.free.fr Sur ce site, toutes les informations nécessaires pour mieux connaître le Bonobo. Informations, liens, photos à la pelle... Le Bonobo, un australopithèque contemporain ? Une page de présentation de ce singe décidemment proche de l'homme. Les Amis des Animaux du Congo Le sanctuaire des AAC vous propose de découvrir les Bonobos. Pour devenir incollable sur leur histoire et leur vie.
Les photos de bonobos Les bonnes références sur les Bonobos De nombreuses photos illustrent ce site qui fait référence également à d'autres sites internet. Idéal pour s'imprégner de la vie des Bonobos. Des clichés de Frans Lanting Ce site en anglais propose des photos originales et parfois amusantes des Bonobos. Source : Animaux.fr / onevoice-ear.org / France5.fr / Crédit photos : unl.edu / primates.com / eakyheaven.com / webshots.com / primates.com / baa.duke.edu / tiermotive.de / cogsci.indiana.edu / pronatura-vaud.ch / iowagreatapes.org / s-yamaga.jp / ruudpeters.com /
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