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Le Campus pour la démocratie
met en réseau à Berne
Evènement du 25 octobre 2017
Sans participation pas de démocratie
Le Campus pour la démocratie est une plateforme nationale pour
l‘éducation à la citoyenneté et la participation politique. Il réunit
ation
éduc
les acteurs de la pratique et du domaine de la science qui promeu-
échange
vent l’éducation civique et la participation politique, en particulier
celles des enfants, adolescents et citoyens sans nationalité suisse.
Campus pour la démocratie Fondation Dialogue – Monbijoustrasse 31, 3011 Berne
Tél. 031 370 17 29, info@campusdemokratie.ch, www.campusdemocratie.ch
Faits & chiffres Date
Lieu
25 octobre 2017
Effinger, Bern
Des domaines de l‘administration, de l‘éducation,
80 du travail des jeunes, de la politique, des fonda-
Participants tions et des privés
Modération: Carol Schafroth, directrice du Campus
11 pour la démocratie
Intervenants Salutation: Jean-François Steiert, Conseiller d‘Etat
Fribourg, Président de la fondation dialogue
Sans participation pas de démocratie
Présentation de Un enfant naît, mais après deux ans, il ne dit pas un mot. Aucune enquête n‘aboutit à quoi
Prof. Dr. h.c. Rolf que ce soit. Même dans sa troisième année de vie, l‘enfant ne parle pas. Un jour, à table, il
Gollob dit à son père : „Peux-tu me passer le sel ?“ Le père le demande avec stupéfaction : „Tu sais
Haute école Pédago- parler ?“ L‘enfant répond : „Bien sûr que je sais parler“. Le père répond avec surprise: „Pour-
gique de Zurich, Coor- quoi n‘as-tu jamais rien dit ? L‘enfant hausse les épaules et dit :“ Jusqu‘ à présent, tout
dinateur Suisse pour allait bien.“.
l’éducation à la dé-
mocratie et aux droits L‘anecdote soulève la question de savoir quand la participation est appropriée. Les points de
de l’homme auprès du vue à ce sujet sont très différents. Certains craignent l‘expression de beaucoup de personnes
Conseil de l’Europe sur de nombreuses questions, car la participation prend beaucoup de temps et peut mener
à de mauvaises décisions dans le cas de questions complexes. Pour d‘autres, cependant, la
rolf.gollob@phzh.ch légitimité d‘une démocratie dépend du degré de participation.
Mais qu‘entend-on par participation ? En politique, on entend par elle „la participation des citoyens aux proces-
sus décisionnels politiques“. Le but de la participation est une autre question. Du point de vue fonctionnaliste,
il s‘agit de d‘intégrer le plus de savoir possible dans les processus décisionnels. L‘approche néolibérale affirme
qu‘une plus grande participation conduit à une meilleure représentation des valeurs et des préférences de la
population. L‘anthropologie croit de reconnaître en la participation la croyance que la raison est le meilleur
moyen de faire face à des valeurs concurrentes. La perspective émancipatrice considère la participation comme
un moyen de remettre en question les structures de pouvoir et d‘aider les groupes et les individus défavorisés à
obtenir plus de ressources. Enfin, pour le point de vue postmoderne, la participation révèle les contradictions et la
pluralité des visions sociales.
Les critiques ne manquent pas non plus. Pour certains, la participation
permet le despotisme minoritaire ou majoritaire si des groupes bien
organisés l‘emportent sur d‘autres. Une participation excessive pourrait
aussi déstabiliser la démocratie si les processus décisionnels durent
trop longtemps et ne parviennent jamais à une conclusion. En outre,
la question se pose de savoir si la participation est souhaitable si les
citoyens ne l‘utilisent que pour leur propre bénéfice. Et une plus grande
participation signifie-t-elle que de meilleures décisions sont prises ?
Ces questions sont étroitement liées aux compétences attendues des
citoyens. En fin de compte, les compétences sont toutefois difficiles à
mesurer, car elles constituent avant tout un potentiel. La démocratie,
c‘est comme faire du vélo : pour juger la compétence d‘une personne
à le faire, il faut qu‘elle continue à rouler. La démocratie est aussi un
instrument : elle ne peut être pratiquée et perfectionnée que dans la
pratique.
L‘éducation à la citoyenneté et la partici-
pation commencent en classe
Workshop de L‘école doit être plus que l‘arithmétique, la lecture, l‘écriture, le silence, l‘attention et la
Christiane Daepp reproduction. Pour que les enfants puissent grandir et apprendre, ils veulent s‘impliquer ac-
Ideenbüro, HP Bern, tivement, être pris au sérieux, essayer des choses et aussi faire des erreurs. La participation
enseignante fait partie du „Lehrplan 21“ (remarque : l‘équivalent du plan d‘étude romand) sous „Éducation
pour le développement durable“. Ce n‘est pas une méthode qui est simplement enseignée,
christiane.daepp@ mais une attitude intérieure de l‘enseignant. Il faut d‘abord clarifier dans quels domaines
bluewin.ch vous pouvez et voulez renoncer à vos responsabilités. Un test réalisé par le Lobby Suisse des
enfants montre que les enfants ne veulent pas participer partout et qu‘ils ne trouvent pas
les mêmes sujets appropriés pour la participation que les adultes.
Exemples de mise en œuvre de la participation :
• Laissez la classe déterminer la destination d‘une sortie de classe
• Théâtre à l’école : La classe rassemble les critères d‘une pièce de théâtre convenable, quelques élèves lisent
différentes pièces de théâtre et les recommandent à la classe en fonction des critères.
• DIA (remarque : Dienstag ist anders) - Le mardi est différent : les étudiants décident du contenu des cours
du mardi matin.
• Jardin d’enfants : Les enfants peuvent choisir leur propre thème.
• Une leçon par semaine est à disposition. Les étudiants sont priés de l‘organiser selon leurs souhaits.
• Le bureau des idées (www.ideenbüro.ch) : Les élèves plus âgés conseillent les plus jeunes pendant 1 heure
par semaine.
Le potentiel de la participation des jeunes
dans les communes
Workshop de Comment mobiliser des jeunes qui ne s‘intéressent pas à la politique ? Comment surmonter
Michelle Steffen
le manque de volonté de s‘investir à long-terme ? Les participants à l‘atelier conviennent que
Fédération Suisse des
Parlements des Jeunes la création d‘un sentiment d‘implication et des engagements à court-terme sont importants.
FSPJ Les longs délais d‘attente pour les décisions relatives aux projets sont particulièrement dif-
ficiles. Cependant, les jeunes sont intéressés à participer aux processus politiques. De nom-
michelle.steffen@
breuses communautés sont confrontées au défi d‘exploiter ce potentiel et de pallier ainsi au
dsj.ch
manque de jeunes politiciens.
Judith Wenger Exemples d‘opportunités de participation pour les jeunes dans les communes:
Association des Com-
• Introduction d‘un droit de motion au niveau communal pour les jeunes
munes Suisse
• Leçons scolaires à disposition pour la participation aux parlements de jeunes.
judith.wenger@chge- • Donner aux parlements de jeunes la possibilité de gérer indépendamment une certaine
meinden.ch somme d‘argent et de soutenir ainsi des projets.
Projets: Rencontrez cinq acteurs
Katharina La session des jeunes – quand le palais fédéral appartient pour une fois aux jeunes
Genucch La Session fédérale des jeunes a lieu chaque année à au palais fédéral. 200 participants âgés
de 14 à 21 ans reprennent pendant quatre jours le travail du Parlement pour discuter de l‘ave-
nir de la Suisse.
www.sessiondesjeunes.ch
Flavia Huder „Notre commune“ un projet de YES pour les élèves de l‘école primaire
Le projet „Notre commune“ de YES (Young Enterprise Switzerland) a pour but d‘enseigner de
manière ludique aux élèves de la 3e à la 4e année de l‘école primaire les responsabilités et
les rôles d‘une commune. Un bénévole du domaine de l‘économie organise cinq leçons au
cours desquelles des exemples pratiques sont examinés.
www.young-enterprise.ch/fr/
Sabine Fankhauser Youth Rep – La participation des jeunes à l‘ONU
En tant que Youth Reps (jeunes délégués), trois jeunes suisses représentent la jeunesse
suisse à l‘ONU chaque année, participant à des conférences internationales en tant que
membres de la délégation suisse auprès de l‘ONU et réalisant bénévolement des actions de
sensibilisation en Suisse tout au long de l‘année.
www.sajv.ch
Isabelle Oberson La jeunesse débat
La jeunesse débat est un projet éducatif qui apporte des sujets controversés dans la salle de
classe et rend les processus décisionnels démocratiques tangibles. Dans le cadre du projet,
les jeunes apprennent à obtenir des informations, à représenter des points de vue et à re-
connaître, accepter et réfuter des opinions différentes.
www.jugenddebattiert.ch/fr
Jelena Mair Le projet Allrights de infoclic.ch
Adiam Gabriel Le projet „allrights“ d‘infoclic offre aux animateurs de jeunesse et aux jeunes ayant vécu une
expérience de migration une formation complémentaire sur le thème de la jeunesse et de
l‘intégration et les soutient dans le développement et la mise en œuvre de projets. Des par-
tenaires tandem formés et qualifiés répondent aux questions, aux craintes ou autres préoc-
cupations concernant la migration.
www.infoclic.ch
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