Musiques de Martin Mabz - UN SPECTACLE MUSICAL DÈS 8 ANS - Festival Théâtr'enfants
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Le Chant du Hamac De Jeanne Béziers Musiques de Martin Mabz UN SPECTACLE MUSICAL DÈS 8 ANS Le Bel Ormeau Bât n° N3 - 398 av Jean-Paul Coste - 13100 Aix en Provence 04 42 38 94 38 – 06 81 77 93 88 contact.macompagnie@gmail.com - www.macompagnie.net 1
Le Chant du Hamac Pistes Pédagogiques Texte et mise en scène : Jeanne Béziers Musique : Martin Mabz Son, lumière et cartographie d’Utopie : Cédric Cartaut Direction d’acteurs : Pierre-Yves Bernard Scénographie : Stéphanie Mathieu Costumes : Christian Burle Lumières : Jean-Bastien Nehr Chargée de production – régie générale : Leïla Hamidaoui Avec : Jeanne Béziers, Martin Mabz, Cédric Cartaut. Textes de Jeanne Béziers, Lewis Carroll, Rabelais, Hésiode, Hérodote, Erasme, Thomas More, and more. Une production de macompagnie. Coproduction : Service Culturel de la Mairie de Rousset, Théâtre Le Sémaphore - Port de Bouc, La Barcarolle, EPCC Spectacle vivant Audomarois. Avec le soutien de la Spedidam. Macompagnie fabrique des spectacles musicaux depuis 2012. Elle a donné 250 représentations en France, et à l'Etranger (Nouvelle Calédonie, Norvège). Elle est régulièrement présente à Paris, et au festival Off d’Avignon. Du théâtre musical à l'opérette contemporaine, en passant par le spectacle-concert, macompagnie aime les créations indisciplinées, dans le sens où elles sont difficiles à classer dans une discipline. A l’instar des pataphysiciens, Jeanne Béziers, directrice artistique de la compagnie, ce soucie peu de ce qui est sérieux ou de ce qui ne l’est pas, mettant sur le même plan l’imaginaire et la réalité, elle manie la fantaisie avec réflexion, travail et gravité. 2012 Poucet, le Temps des Mensonges, 2013 Rouge, 2014 Precious Ridiculous, 2015 La Chapelle Sextine, 2016 Sit Ozfårs Wysr, 2017 Le Chant du Hamac, et en 2018, Ophélie, qui sera notamment accueillie dans les « Shakespeare Days » de La Barcarolle au mois de mai prochain. En 2019, macompagnie fera,une re-création récréative de Anne, ma sœur Anne, spectacle de Jeanne Béziers, créé il y a 20 ans, d’après La Barbe Bleue de Charles Perrault. 2
COMME LES HARICOTS, DE LA LITTERATURE SANS FIL INITIATION A L’ABSURDE Le Chant du Hamac met en scène trois personnages perdus dans un monde qui va trop vite pour eux. Ils ont besoin de partir, mais surtout de rester. Ils vont entreprendre un voyage immobile en hamac - montgolfière miniature et inversée - dont le lest sera musical et littéraire. Ils rencontreront des monstres profanes, comme le Snark de Lewis Carroll, et des monstres sacrés, comme Victor Hugo. Ces monstres, leur barrant la route ou leur indiquant le chemin, seront autant d’indices pour trouver l’île d’Utopie. Le Chant du Hamac utilise la citation (Hésiode, Hérodote, Paul Lafargue, Lewis Carroll, Thomas More, Rabelais), comme autant de repère pour avancer dans un brouillard intime. Et s’il se veut politique, au sens large du terme, interrogeant le sens de la vie à la manière d’un enfant à l’âge où surviennent les questions métaphysiques, il a souvent à voir avec l’absurde. Vous entendrez, au cours du spectacle de brèves citations : - de « l’Âge d’Or » de Hésiode (VIIème siècle avant Jésus Christ) - des « Métamorphoses » de Ovide (début du Ier siècle) - de « la Navigation de Saint Brandan à la Recherche du Paradis », poème de Benedeit (1130). - Une chanson en référence à « l’Abbaye de Thélème » de Rabelais (1542) - de « Utopie » de Thomas More (1516) Vous entendrez également des extraits épars de discours de : - Victor Hugo (le rêve d’une ville – 1867) - Martin Luther King (I had a dream – 1963) - Winston Churchill (Chambre des communes - 1940) - Vaclav Havel (Nouvel an 1990) - Aung San Suu Kyi (Prix Nobel de la paix - 1991) A-t-on le droit de jouer avec les textes, de découper les mots ? L’absurde et le n’importe quoi, est-ce la même chose ? Parfois on voudrait s’enfuir, est-ce toujours une solution ? Cela rejoint-il une envie de liberté ? On dit que les voyages forment la jeunesse, qu’est-ce qu’un voyage ? Un spectacle peut-il être un voyage ? Peut-on voyager sans bouger ? Le présent, le temps de la représentation, qu’appelle-t-on le quatrième mur ? Que se passe-t-il entre les spectateurs et les acteurs, quelle sorte de pacte, de règle du jeu y a-t-il entre eux ? La rencontre, soi-même et les autres, comment se rencontre-t-on soi-même ? Connaissez-vous l’introspection, la méditation (cf Eline Snel « Calme et attentif comme une grenouille ») ? De quoi a-t-on peur en grandissant ? 3
L’HISTOIRE Trois aventuriers immobiles, comme les Monty Pythons en leur temps, cherchent le sens de la vie, et par un miracle comme il ne s’en produit qu’au théâtre, ils le trouvent : - Cadz, joueur de guitalélé, et cartographe d’Utopie, sera préposé à la lecture de la non- carte de Lewis Carroll (trouvée dans les affaires des équipiers de la Chasse au Snark – 1876) - Mabz, au piano, est un disciple acharné du professeur Frœppel (Jean Tardieu – 1878), savant et philosophe illustre, spécialiste du langage et des mots inutiles. - Quant à Zadz, capitaine de ce navire au court cours, elle mènera cette revue illusoire d’une main propre, sous un gant de toilette. Cadz Je vais peut-être dire une bêtise, mais si on ne partîmes pas et qu’on ne trouvâmes rien, est- ce qu’il n’eut pas été plus simple, dès le départ, de ne pas chercher ? Zadz Attention, n’allons pas confondre rien avec le néant, la mort, l’avant-naissance, la béatitude, non. Je crois que Nulle-Part est un lieu bien précis que nous avons en tête, et pour ainsi dire il est bien réel. Mabz Le plus logique serait peut-être de arrêter ici, là, maintenant. Cadz Ne pas chercher plus loin. Zadz Ne pas regarder plus loin que le bout de notre nez. Tous les trois Rien est peut-être au bout de votre nez. 4
UNE SCÉNOGRAPHIE LUDIQUE ET DES CHANSONS Au milieu d’un croissant de lune herbeux, un hamac, ou plutôt une structure en bois, sorte de carcasse de bateau échouée. Un hamac qui se transformera au gré du voyage, deviendra un perchoir, une barque. Un hamac comme lieu des possibles, endroit propice à la méditation mais aussi à l’aventure immobile, lieu des acrobaties minuscules. Des piles de livres, totems, accompagnent les personnages, ils s’appuient sur les livres, se hissent dessus, au sens propre du terme. Des masques d’animaux pour finir, lorsque le rêve finit par l’emporter. Un spectacle musical. La musique comme vecteur d’émotions. Montrer aux enfants le théâtre, la fabrication, les bruitages, la partition. Tendre à un art total, littéraire, musical, physique, où ce que l’on montre ne vient pas démonter la magie, mais au contraire, la sert. Le chant, la scénographie, les mouvements, sont autant de langages qui viennent soutenir, ou parfois distraire le propos des personnages. Ils sont autant de ponts pour faire parvenir du sens. Le jeu est l’âme de la mécanique dit-on, les enfants ont besoin de jeu, de temps et d’espace, d’ennui et d’inutilité. Le théâtre offre du jeu. Le Chant du Hamac est un bain méditatif et ludique, onirique et musical qui aborde l’utopie par son versant absurde, aller nulle part, pour chercher rien, et se rencontrer soi- même au passage. 5
« J’écris de manière musicale. J’écris, bercée depuis l’enfance par l’Oulipo, le surréalisme, le jazz, la chanson française, l’opérette de Offenbach, Bach… Il y a toujours, comme par nature, dans ce que j’écris, de la musique et des chansons, l’écriture en elle-même est pensée de manière rythmique, et versifiée la plupart du temps. J’écris pour le théâtre. J’écris à voix haute. A l’instar de Novarina, « j’écris par les oreilles, pour les acteurs pneumatiques ». J’écris en m’appuyant, la plupart du temps, sur le patrimoine collectif. Cela m’autorise une plus grande familiarité. J’aime ce lien mystérieux du personnel et du commun. J’écris aussi de mon point de vue de metteure en scène, dans une réflexion sur la représentation en elle-même, sur la convention théâtrale et le rapport au public. Lorsqu’on fait du théâtre, on est confronté en permanence à cette idée de l’instant présent, d’être là tout entier à ce que l’on fait, étonné de tout ce qui peut arriver, de tout ce qui survient. Je ne conçois pas un spectacle pour enfants, j’essaie d’être le plus possible un enfant quand j’écris, quand je mets en scène et quand je joue. En m’adressant au jeune public, je veux faire du théâtre jeune, vif, dépoussiéré, et subversif. » Jeanne Béziers 6
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