Le Grand Macabre Ensemble intercontemporain - Vendredi 7 décembre 2018 - 20h30 - Philharmonie de Paris
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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Le Grand Macabre Ensemble intercontemporain Orchestre du Conservatoire de Paris Chœur National Hongrois Matthias Pintscher Vendredi 7 décembre 2018 – 20h30
Ce concert est diffusé en direct sur le site internet live.philharmoniedeparis.fr où il restera disponible pendant six mois.
PROGRAMME György Ligeti Requiem ENTR ACTE György Ligeti Le Grand Macabre (extraits) Ensemble intercontemporain Orchestre du Conservatoire de Paris Chœur National Hongrois Élèves du département des disciplines vocales du Conservatoire de Paris Matthias Pintscher, direction Marie Soubestre, soprano (Le Grand Macabre) Makeda Monnet, soprano (Requiem et Le Grand Macabre) Victoire Bunel, mezzo-soprano (Requiem et Le Grand Macabre) Borbála Kiss, mezzo-soprano (Le Grand Macabre) Benoît Rameau, ténor (Le Grand Macabre) Jenő Dékán, ténor (Le Grand Macabre) Jean-Christophe Lanièce, baryton (Le Grand Macabre) Olivier Gourdy, basse (Le Grand Macabre) Csaba Somos, chef de chœur Coproduction Ensemble intercontemporain, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Philharmonie de Paris. Ce concert est surtitré. FIN DU CONCERT VERS 22H20. AVANT LE CONCERT : clé d’écoute, le Requiem de Ligeti. À 19h45, en Salle de conférence. Entrée libre.
Bons baisers de Breughellande Un monticule de corps nus, placés dans des positions absurdes, sans dignité. Voilà qui pourrait résumer les tableaux Le Triomphe de la mort de Pieter Breughel et Le Jugement dernier de Jérôme Bosch : un montage de chairs humaines. Dans Le Pays de cocagne de Breughel, trois corps à terre, bouffis, enflés, dont les traits grossis tirent au grotesque. Ainsi peut-on dresser le décor qui, planté dans l’imaginaire de Ligeti, a donné naissance aux deux œuvres de ce concert : Le Grand Macabre (opéra tiré d’une pièce de Michel de Ghelderode) et le Requiem. Traitant toutes deux d’une certaine vision de la mort, elles se rejoignent à travers l’originalité de leur dimension picturale. Le Requiem explore les jeux de lumière, des nuances les plus sombres aux couleurs harmoniques les plus claires. En son point culminant, le De die judicii sequentia, assimilé à un Dies iræ, accumule divers éléments musicaux et reproduit l’effet d’empilement des tableaux de Breughel et de Bosch. Dans Le Grand Macabre, ce même effet est cette fois au service de l’ironie et s’ajoute, pour contribuer au grotesque, au grossissement des lignes musicales. À la manière de Breughel et de Bosch, Ligeti s’attelle à peindre l’irreprésentable : la mort, le néant mais aussi l’espoir de son dépassement. Autant de notions non visualisables parce que trop effrayantes ou trop infinies pour notre imagination de mortels, qui produisent deux œuvres entre espoir et angoisse, entre terreur et ironie. « Ma faux ! Ma trompette ! Cheval ! Comète ! » Nekrotzar (acte IV, épilogue) Le Requiem comme Le Grand Macabre apostrophent l’esprit de l’auditeur d’une manière immédiate et utilisent le son pour matérialiser diverses images. Au cours du Requiem, l’atmosphère, initialement très sombre, évolue vers une fin plus lumineuse. L’Introïtus s’ouvre dans l’extrême grave sur une texture resserrée et tendue. Lors du Kyrie, les entrées successives des pupitres du chœur à l’unisson apparaissent comme des phares, de fugitifs rais de lumière qui se dissolvent presque immédia- tement dans l’ensemble de l’orchestre. Enfin, après le chaos du De die judicii sequentia, très haché, l’espace s’ouvre dans le Lacrimosa au moyen d’une texture beaucoup plus légère et lumineuse, presque consonante. Les deux œuvres suggèrent également des images par un traitement 4
particulier des éléments musicaux mais aussi par la mise en valeur des lignes individuelles. L’accumulation de figures musicales par collage y permet d’évoquer un chaos proche des tableaux de Breughel. Dans le premier acte du Grand Macabre, le « doublage » systématique de la partie de chant par l’orchestre sur des notes différentes épaissit cette ligne mélodique, l’enfle et la rend maladroite, grotesque. « Je porte le nom de : Nekrotzar ! » Nekrotzar (acte I, scène 1) L’impression d’immédiateté visuelle qui parcourt la musique du Grand Macabre pousse parfois le grotesque jusqu’à l’obscène. Dès la première scène du premier acte, la musique dépeint les ébats entre Amando et Amanda, les deux amants, et l’orgasme qui s’ensuit. Ce langage musical trivial, par son expression basique et immédiate, permet de matérialiser l’impensable, en l’occurrence la mort (le mot obscène vient du latin obs- cena : qui ne peut être représenté sur scène). Le ton trivial donne forme humaine à la mort et la rend de fait moins terrible. « Quoique conscients de la permanence de la mort, nous ne pouvons nous empêcher d’aspirer à la vie éternelle », György Ligeti 1 Le caractère pictural de la musique de Ligeti s’étend jusqu’à la dimension du temps musical qui revêt une importance toute particulière face à la mort. Si le temps nous est compté et s’écoule inexorablement, la capacité d’agir sur son déroulement, pouvoir le suspendre, le rembobiner, même dans le domaine musical, relève du merveilleux. Ainsi, dans le Requiem comme dans de nombreux passages du Grand Macabre, la technique de la micropolyphonie – superposition de mul- tiples canons, très resserrés et donc difficiles à percevoir, qui crée une texture statique – permet d’effacer la pulsation. Le temps musical n’est plus écoulement mais espace ouvert dans lequel se déploie la texture micropolyphonique. Ligeti, grâce à cette technique, transpose le temps dans le domaine du visuel : toutes les directions sont désormais possibles. 1 Entretien avec Claude Samuel, cité dans Joseph Delaplace, György Ligeti : un essai d’analyse et d’esthétique musicales, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007. 5
« - Tout homme au monde naît pour mourir. / - Un âne même le sait ! » Nekrotzar à Piet le Bock (acte I, scène 1) Poursuivant son exorcisme de la peur de la mort, Ligeti parsème Le Grand Macabre d’ironie. Les personnages sont stéréotypés à l’extrême, comme dans une bande dessinée. Chacun d’eux a une écriture vocale propre qui accentue son caractère : les deux amants chantent dans un style lyrique et imagé tandis que Nekrotzar adopte un style saccadé aux larges intervalles. Ces allusions ironiques se retrouvent dans la musique. Parmi elles, le prélude initial en klaxons parodie la toccata de trompettes ouvrant L’Orfeo de Monteverdi. Cette ironie, mais aussi ces citations permettent de prendre un certain recul sur la musique écoutée. Le collage de citations (quatrième mouve- ment de la Symphonie héroïque de Beethoven, ragtime, hymne byzantine, samba, chanson populaire hongroise, fanfare, cha cha cha…) du troisième acte dédramatise ainsi le chaos annonciateur de la fin du monde. Une distance est placée entre l’auditeur et la mort, qui, complètement ivre et ridicule, ne parvient pas à donner son coup de faux. « Ne craignez pas la mort, bonnes gens, elle viendra, mais pas maintenant ! », tutti (acte IV, passacaille finale) Dans les deux pièces, le renouveau, initié par deux chanteurs solistes, succède à l’apocalypse, à l’irreprésentable que Ligeti cherche à peindre. Pourtant l’ambiguïté règne. Le lamento final du Requiem, bien que beau- coup plus clair, reprend le même système que l’Introïtus. Dans Le Grand Macabre, le monde de Breughellande, toujours aussi minable, reprend son cours comme si de rien n’était et la passacaille finale à la morale simpliste laisse un goût ironique inquiétant. Romane Lecomte Élève de la classe des Métiers de la culture musicale au Conservatoire de Paris ; professeur : Lucie Kayas 6
LES ŒUVRES György Ligeti (1923-2006) Requiem, pour soprano, mezzo-soprano, deux chœurs mixtes et orchestre Composition : 1963-1965. Création : le 4 mars 1965, à la Radio suédoise, Stockholm, par Liliana Poli (soprano), Barbro Ericson (mezzo-soprano) et Chœurs et Orchestre de la Radio suédoise, sous la direction de Michael Gielen, et Eric Ericson, chef des chœurs. Effectif : soprano, mezzo-soprano – 2 chœurs mixtes – flûte, 2 flûtes/flûtes pic- colos, 2 hautbois, cor anglais/hautbois, clarinette/clarinette en mi bémol, clarinette/ clarinette basse, clarinette/clarinette contrebasse, 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, trompette basse, trombone, trombone basse, trombone contrebasse, tuba contrebasse – 3 percussions – célesta, clavecin – harpe – 20 violons, 9 altos, 8 violoncelles, 4 contrebasses. Éditeur : Peters. Durée : environ 27 minutes. Vienne, le 28 décembre 1964 2 Le Requiem aurait dû être achevé depuis longtemps. Mais je n’étais pas satisfait du troisième mouvement. J’ai toujours remodifié quelque chose jusqu’à ce que je trouve la forme que je cherchais. L’ensemble de la pièce est une « partition géante » ; vous serez pris de vertige lorsque vous verrez les nombreuses notes. Mais sur les vingt-cinq minutes de musique, vingt-deux sont maintenant terminées. C’est le troisième mouvement qui a demandé le plus de tra- vail. Pour les solistes aussi, la tâche sera sérieuse ici (dans le quatrième mouvement, ce ne sera pas trop difficile pour eux, étant donné qu’il s’agit d’une sorte d’épilogue, très simple et calme). Le troisième mouvement (Dies iræ) est néanmoins très contrasté et dramatique, il devra être chanté avec grande verve et expressivité. Pour le Tuba mirum, une mezzo-soprano avec des passages de chœur entrelacés 2 Extraits d’une lettre au musicologue suédois Ove Nordwall à Stockholm, où la création mondiale du Requiem eut lieu le 14 mars 1965. 7
et des vents dramatiques, j’ai pensé particulièrement à la voix de Barbro Ericson. Je dois parvenir ici à une force grandiose. Oui, les difficultés vocales sont grandes, mais beaucoup moins grandes que dans Aventures. J’espère donc que tout sera bien réalisable. Les solistes doivent penser d’abord que les difficultés résident dans les sauts. Mais ensuite, après un bref travail, il se révélera que les sauts sont tout à fait réalisables, et que les réelles difficultés résident dans l’expression. Enfin, c’est un Dies iræ, et on doit le chanter avec l’extase la plus extrême. Je pense – mais certes je peux me tromper – que le Requiem, et surtout le Dies iræ, est ce que j’ai composé de meilleur jusqu’à présent. Cela ne sera peut-être pas évident lors de la création à la première écoute. Il se peut même que de nombreuses personnes soient déçues et qu’elles disent que je ne suis plus un « avant-gardiste ». Car le Dies iræ peut apparaître plus conservateur que mes autres pièces, en raison de la nature du dramatisme et de l’expression, et en raison de l’utilisation d’une technique d’écriture polyphonique très stricte. À cela je dirais cependant : je ne me préoccupe pas de savoir si je serai rangé parmi l’« avant-garde » ou la « réaction ». Je m’occupe seulement de composer la musique que j’ai en moi. Les points de vue idéologiques ne sont pas essentiels pour moi, et je ne veux pas étayer ma musique de façon idéologique-théorique. De ce point de vue, la conception de Stravinsky m’apparaît comme la seule qui soit bonne. Comme Stravinsky je suis indifférent à la catégorie « modernité ». Mais chez moi, cela n’a rien à faire avec « épater l’avant-garde 3 ». Je ne veux pas « épater 4 », je veux simplement faire ce que je juge bon. C’est tout. Ce qui est à la mode ne m’intéresse pas. Derrière la façade apparemment « non-avant-gardiste » du Dies iræ, il y a pourtant deux phénomènes tout à fait nouveaux, à savoir une nouvelle conception formelle, une sorte de « perspective imaginaire » à l’intérieur de la forme qui produit la tension dramatique, et une polyphonie nouvelle, très rigoureuse. Les rives de la musique sérielle sont bien éloignées. 3 Ndt : en français dans le texte. 4 Ndt : en français dans le texte. 8
Vous verrez que les quatre mouvements du Requiem constituent une sorte de résumé de ma manière de composer employée jusqu’à présent (ce n’est cependant qu’un aspect, car ils représentent par ailleurs quelque chose de nouveau et en tout cas un tournant pour moi) : le type de Volumina et d’Atmosphères se trouve dans les mouvements 1 et 2 (mais développé par le contrepoint), le type d’Aventures en revanche dans le troisième mouvement. À vrai dire ce mouvement, le Dies iræ, provient de l’Allegro appassionato d’Aventures, mais il va résolument plus loin, aussi bien du point de vue technique que dans l’expression. Mais le fait que le « résumé » des tendances précédentes ne soit qu’un aspect et que les nouvelles idées compositionnelles soient encore plus fondamentales pour la pièce est attesté par la conception formelle du Dies iræ. Les compositions à venir sont contenues ici comme des prémices, et vous verrez clairement beaucoup de choses lorsque vous entendrez le futur opéra pour Stockholm 5 : le dramatisme du Requiem annonce ce que je ferai dans la partition de l’opéra. C’est pourquoi je considère le Requiem comme une sorte de ligne de séparation entre les pièces précédentes et les pièces à venir. Publié dans György Ligeti, « Requiem und anderes », L’Atelier du compositeur : écrits autobiographiques, commentaires sur ses œuvres, Genève, Contrechamps Éditions, 2013, p. 223-224. Première publication sous le titre « Viele Pläne, aber wenig Zeit », Melos 32 (1965), nos 7-8, p. 251-252. 5 Ndt : Le Grand Macabre. 9
György Ligeti Le Grand Macabre, opéra en quatre tableaux (extraits) Composition : 1974-1977. Première création : le 12 avril 1978, à l’Opéra royal, Stockholm, mise en scène Michael Meschke, sous la direction d’Elgar Howarth. Création de la version révisée : le 28 juillet 1997, au Salzburger Festspiele, Salzbourg, mise en scène Peter Sellars, sous la direction d’Esa-Pekka Salonen. Effectif : soprano, mezzo-soprano, ténor, basse – chœur mixte – flûte, 2 flûtes/flûtes piccolos, hautbois, hautbois/hautbois d’amour, hautbois/cor anglais, clarinette, clarinette/clarinette en mi bémol, saxophone, clarinette basse/clarinette, 2 bassons, basson/contrebasson – 4 cors, trompette/trompette en ré/trompette piccolo, 3 trompettes, trompette basse, trompette ténor, trompette ténor-basse, trombone, trombone ténor, trombone contrebasse, tuba/tuba-contrebasse – 4 percussions – piano/piano électrique, célesta/clavecin, orgue électrique/régale – harpe – 3 violons, 2 altos, 6 violoncelles, 4 contrebasses. Éditeur : Schott. Durée : environ 47 minutes. Ces extraits du Grand Macabre constituent une version de concert de certaines parties de l’opéra du même nom (en deux actes et quatre tableaux), composé de 1974 à 1977. On revit ainsi avec certains des personnages quelques-uns des moments importants de l’ouvrage original inspiré par Michel de Ghelderode et qualifié par Ligeti de « spectacle démoniaque », de « grande extra- vaganza ». De cet opéra inspiré par divers courants théâtraux (Alfred Jarr y entre autres) et musicaux (les opéras de Monteverdi et de Verdi notamment), le théâtre de marionnettes ou les films des Marx Brothers, Ligeti a extrait et rassemblé le prélude (pour douze klaxons de voiture…), le premier tableau (réunissant les quatre chanteurs), l’interlude qui lui succède (également en fanfare de klaxons), une section orchestrale nommée « Collage » où les styles les plus divers coexistent (Troisième Symphonie de Beethoven, allusions au ragtime, au flamenco, à la samba, etc.), l’entrée de Nekrotzar (brève intervention issue du troisième tableau, précédée et suivie par une fanfare), puis son enivrement (issu du même tableau), la « Scène de Minuit » où l’on 10
hisse péniblement Nekrotzar sur son cheval, et la passacaille finale, issue de l’Épilogue de l’opéra et chantée par Spermando et Clitoria. Ces extraits habilement agencés en une suite donnent un aperçu de la diversité musicale (voire de l’éclectisme), de la richesse des caractères. Comme dans d’autres pièces tirées du Grand Macabre – Macabre Collage, Mysteries of the Macabre –, l’auditeur remarque au moins, à travers l’écriture des voix et le style du livret, une « singulière res- tauration du genre de l’opéra, passant par un refus grimaçant de ses règles traditionnelles, et qui excède largement, en causticité ironique, L’Amour des trois oranges de Prokofiev ». Pierre Michel 11
LE COMPOSITEUR György Ligeti György Ligeti a été honoré de mul- Né en 1923 à Dicsöszenmárton, tiples distinctions, dont le Berliner György Ligeti effectue ses études Kunstpreis, le Prix Bach de la ville secondaires à Cluj, où il étudie de Hambourg, le Prix de composi- ensuite la composition auprès de tion musicale de la Fondation Pierre- Ferenc Farkas (1941-1943). De 1945 de-Monaco. Durant sa période à 1949, il poursuit sa formation avec hongroise, sa musique témoigne Sándor Veress et Ferenc Farkas à essentiellement de l’influence de l’Académie Franz-Liszt de Budapest Bartók et de Kodály. Ses pièces pour où il enseigne lui-même l’harmonie orchestre Apparitions (1958-1959) et et le contrepoint entre 1950 et 1956. Atmosphères (1961) attestent d’un Il fuit la Hongrie lors des événe- nouveau style caractérisé par une ments de 1956 et se rend d’abord polyphonie très dense (ou micro- à Vienne puis à Cologne, où il est polyphonie) et un développement accueilli notamment par Karlheinz formel statique. Parmi les œuvres les Stockhausen. Là, il travaille au Studio plus importantes de cette période, électronique de la Westdeuscher on peut citer le Requiem (1963- Rundfunk (1957-1959) et rencontre 1965), Lux aeterna (1966), Continuum Pierre Boulez, Luciano Berio, Mauricio (1968), le Quatuor à cordes nº2 (1968) Kagel… En 1959, il s’installe à Vienne. et le Kammerkonzert (1969-1970). Il acquiert la nationalité autrichienne Au cours des années 1970, son écri- en 1967. De 1959 à 1972, György ture polyphonique se fait plus mélo- Ligeti participe chaque année aux dique et plus transparente, comme cours d’été de Darmstadt. De 1961 à on peut le remarquer dans Melodien 1971, il enseigne à Stockholm en tant (1971) ou dans son opéra Le Grand que professeur invité. Lauréat de la Macabre (1974-1977/1996). Nombre de bourse du Deutscher Akademischer ses œuvres témoignent également de Austausch Dienst de Berlin en 1969- son souci d’échapper au tempérament 1970, il est compositeur en résidence égal, à commencer par Ramifications à l’Université Stanford en 1972. De (1968-1969). Par la suite, Ligeti a déve- 1973 à 1989, il enseigne la compo- loppé une technique de composition à sition à la Hochschule für Musik de la polyrythmie complexe influencée à Hambourg. Dès lors, il partage son la fois par la polyphonie du xive siècle existence entre Vienne et Hambourg. et par différentes musiques ethniques, 12
et sur laquelle se fondent ses œuvres des vingt dernières années : Trio pour violon, cor et piano (1982), Études pour piano (1985-2001), Concerto pour piano (1985-1988), Concerto pour violon (1990-1992), Nonsense Madrigals (1988-1993), Sonate pour alto solo (1991-1994). Il s’est éteint le 12 juin 2006. NOUVEA U ACHETEZ ET REVENDEZ VOS BILLETS EN TOUTE SÉCURITÉ. L A B OURSE AUX B ILLETS O FFICIELLE D E L A C I T É D E L A MUS IQ UE - P H IL H AR MO N IE DE PARI S O F F R E L A P O S S IBIL IT É AUX S P EC TAT EURS D’ AC HE TE R O U D E R EV EN DRE DES BIL L ETS EN TO UT E L ÉGA LI TÉ . WWW.PHILHARMONIEDEPARIS.FR/BOURSE-AUX-BILLETS 13
LES INTERPRÈTES Marie Soubestre de Senlis. En décembre 2016, elle Marie Soubestre commence le chant participe à la création de l’opéra Les dès l’âge de 11 ans au conservatoire Constellations – Une théorie, au Bateau- du 19e arrondissement de Paris, puis Feu (scène nationale de Dunkerque), poursuit ses études au conservatoire de produit par Miroirs Étendus, en copro- Saint-Maur-des-Fossés avant d’entrer, duction avec l’Opéra de Lille. En 2019, en septembre 2009, dans la classe de elle sera Susanna dans Les Noces de Glenn Chambers au Conservatoire de Figaro au lac du Bourget. En musique Paris (CNSMDP), dont elle est diplômée contemporaine, Marie Soubestre a créé depuis juin 2014. Elle se perfectionne des œuvres de Graciane Finzi, Januibe ensuite auprès de la mezzo-soprano Tejera, Carlos de Castellarnau, Vincent anglaise Ruby Philogene et, depuis Trolet ou encore Farnaz Modarresifar 2017, avec Chantal Mathias. En 2017, (Éditions Billaudot, Salle Cortot, Marie Soubestre suit une formation Ircam…). Elle collabore aussi avec l’en- auprès du metteur en scène Jean- semble Regards, notamment pour la François Sivadier dans le cadre d’un Sequenza IIII de Berio ou Khoom de travail sur « le chanteur et son rôle », Scelsi. Le jeune ensemble de musique encadré par les chantiers nomades. contemporaine Maja, désormais en Elle poursuit depuis la rentrée 2017 un résidence à la Fondation Polignac, est doctorat d’interprète au CNSMDP en avec elle lauréat du concours de la partenariat avec l’université Paris IV. FNAPEC en 2014 dans une pièce d’Ivan Elle y mène un travail d’interpréta- Fedele et compte à son répertoire des tion et de recherche autour du com- œuvres d’Aperghis, Ligeti, Christian positeur Hanns Eisler. Dans l’opéra, Jost. En musique de chambre, elle est Marie Soubestre incarne la prostituée l’invitée des festivals Debussy (2015), (Reigen, Philippe Boesmans), Sandrina Volcadiva (2015-2017), WALC (2016), (La Finta Giardiniera, Mozart), Despina du Festival et Rencontres de musique (Così fan tutte) ou encore Berta (Le de chambre du Larzac (2016), 1001 Barbier de Séville) sous les baguettes Notes, la Brèche (2017). On l’entend de Tito Ceccherini, Frédéric Rouillon, à Tübingen en Allemagne dans un Richard Boudarham et Gregory Moulin. concert consacré aux mises en musique Entre 2015 et 2017, elle est comédienne de Hölderlin ou encore au Théâtre du et chanteuse dans Victor Bang, un Châtelet dans les concerts de Jean- spectacle jeune public créé au Festival François Zygel. 14
Makeda Monnet au Conservatoire de Paris (CNSMDP) C’est avec la harpe que Makeda Monnet en obtenant son master à l’unanimité débute la musique. Au terme de ses avec les félicitations du jury. Elle com- études au CRR de Paris, elle découvre mence sa formation à l’âge de 8 ans le chant lyrique, auquel elle se consacre en étudiant le piano et en intégrant le dès lors. Elle poursuit actuellement conservatoire Nadia et Lili Boulanger ses études au Conservatoire de Paris où elle passera deux ans aux côtés de (CNSMDP). Passionnée des arts de la Claire Marchand et Christine Morel. scène, elle a à cœur d’explorer autant Sa sensibilité artistique sera en grande l’opéra que les formes de spectacles partie développée durant sa scola- peu conventionnelles. Elle se produit rité à la Maîtrise de Radio France où dans Théâtre de Marcus Borja au Théâtre elle va recevoir une formation d’excel- national de la Colline, et participe aux lence sous la direction de Toni Ramon. performances futuristes du collectif (La) Elle poursuit son cursus au Département Horde, où se mêlent voix, danse et instal- supérieur pour Jeunes Chanteurs créé lations de dispositifs industriels. La jeune par Laurence Equilbey où elle va rece- soprano incarne Apollonia (La Canterina, voir son diplôme d’études musicales à Haydn), sous la direction de Sigiswald l’unanimité avec les félicitations du jury Kuijken, mis en scène par Marie Kuijken, et obtient parallèlement une licence de et Agathe (Véronique, Messager), au musicologie à la Sorbonne en 2009. théâtre de Bayonne, mis en scène par La jeune mezzo-soprano s’intéresse Vincent Vittoz, sous la direction musicale à de nombreux répertoires : elle se de Sabine Vatin lors de l’académie Ravel. produit en récital avec orchestre, par À l’occasion du concert Un orchestre exemple sous la direction d’Emmanuelle dans mon bahut, elle interprète Haïm au Grand Salon des Invalides Papagena avec le Paris Mozart Orchestra, ou de Martin Gester au musée de sous la baguette de Claire Gibault, pour l’Armée à Paris, mais aussi en récital de des jeunes issus de quartiers populaires mélodies et lieder, notamment au Petit d’Île-de-France. En mars 2019, elle sera Palais à Paris, au Théâtre Impérial de Flaminia (Le Monde de la lune, Haydn) Compiègne ou encore au Wigmore Hall sous la direction de Tito Ceccherini, mis à Londres. Elle a été l’invitée de Gaëlle en scène par Marc Paquien. Le Gallic sur France Musique pour un récital avec sa pianiste Sarah Ristorcelli Victoire Bunel avec qui elle a remporté le Prix spé- Reconnue pour sa grande musicalité cial de la meilleure interprétation des et la richesse de son timbre, Victoire mélodies de Déodat de Séverac et Bunel vient de terminer ses études de Gabriel Fauré au VIIIe Concours 15
International de Mélodie Française de le Stabat Mater de Pergolèse avec Toulouse. Victoire Bunel a participé aux Le Poème Harmonique à Trondheim Udo Reinemann Masterclass de Bruxelles (Norvège), Les Walkyries de Wagner où elle a pu travailler avec Anne Sofie von à l’Auditorium de Bordeaux (dir. Paul Otter, Julius Drake et Dietrich Henschel. Daniel, mise en scène Julia Burbach) Elle participe également à de nombreux ou encore des extraits des Nuits d’été festivals internationaux comme le Kuhmo de Berlioz à la Halle aux Grains de Chamber Music Festival (Finlande), Toulouse. Victoire Bunel bénéficie du le Stift International Music Festival soutien de la Fondation Meyer, de la (Pays-Bas) ou encore La Biennale de Fondation d’entreprise Safran pour la Venise (Italie). Passionnée par le jeu musique, de la Tokyo Fondation et de d’acteur, Victoire Bunel se consacre la Fondation Accenture. aussi à l’opéra. Elle fait ses premiers pas sur scène dans le rôle d’Abel dans Borbála Kiss Caïn de Scarlatti avec Stéphane Fuget. Née à Budapest, Borbála Kiss a joué On la retrouve ensuite dans le rôle de sur scène à l’âge de 9 ans en tant Valetto dans L’Incoronazione di Poppea que membre du Chœur d’Enfants de Monteverdi, dans celui de Miss Page de la Radio hongroise, expérience dans l’opéra Die Lustigen Weiber von qui influence encore sa vie actuelle. Windsor d’Otto Nicolaï, de Mélisande Après avoir appris à jouer plusieurs dans Pelléas et Mélisande de Debussy au instruments de musique, elle a obtenu théâtre de l’Étoile du Nord à Paris, dans son diplôme de chanteuse profes le rôle de Martha dans Faust de Gounod, sionnelle à l’université de Miskolc. de Jenny dans L’Opéra de quat’sous Sa virtuosité se manifeste principale- de Kurt Weill au Shoreditch Town Hall ment dans la musique baroque, mais à Londres mis en scène par Walter elle peut aussi être entendue en tant Sutcliffe, de Speranza dans L’Orfeo de que soliste dans plusieurs oratorios Monteverdi au Festival de Beaune, mais et opéras classiques ou romantiques. aussi dans celui de Théone dans Phaéton Borbála Kiss a interprété de nombreux de Lully avec le Poème Harmonique solos d’opéras de Wagner aux Journées à Perm (Russie) et à l’Opéra Royal de de Wagner à Budapest. Elle a égale- Versailles (dir. Vincent Dumestre, mise ment été choisie pour participer à des en scène Benjamin Lazar), de Maria dans productions contemporaines, dont le Maria de Buenos Aires de Piazzolla à rôle principal des Musiciens de Brême Venise et de Paula dans Le Miroir d’Alice de Miklós Csemiczky et le solo de de Thomas Nguyen à l’Opéra de Reims. mezzo-soprano de L’Évangile de Marie Prochainement, Victoire Bunel chantera de László Tolcsvay. 16
Benoît Rameau partager, transmettre et apprendre, il Le jeune ténor Benoît Rameau est un mène des actions pédagogiques avec artiste singulier. Après des études de Opera Fuoco, la Philharmonie de Paris saxophone et de piano au conservatoire et la chorégraphe Anne Nguyen sur le de Strasbourg, il s’intéresse à diverses projet Bach en Scat en partenariat avec disciplines vocales. Il obtient un diplôme différents collèges d’Île-de-France. de direction de chœur puis de chant en On le retrouvera bientôt en Bastien parallèle à une licence de musicologie. dans Bastien et Bastienne de Mozart à Il intègre alors à Paris l’atelier lyrique l’Opéra de Massy, et dans la création Opera Fuoco, dirigé par David Stern, mondiale Narcisse, où il interprétera avec qui il effectue ses premiers pas le rôle-titre. sur scène. Benoît Rameau poursuit actuellement ses études vocales au Jenő Dékán Conservatoire de Paris (CNSMDP). Né à Budapest en 1984, Jenő Dékán Il intègre également la promotion étudie la musique dès l’école primaire. Vivaldi de l’Académie musicale Philippe Il poursuit ses études au Conservatoire Jaroussky. Sa curiosité l’amène à explo- de musique Szent lstván (Zenemüvészeti rer des répertoires variés. Il incarne Szakközépiskola és Konzervatórium), Ulysse dans Le Retour d’Ulysse dans sa et suit en parallèle les cours de József patrie de Monteverdi sous la direction Hormai. Il est diplômé de l’Institut de Stéphane Fuget, Énée dans Didon et de formation des enseignants, et fut Énée de Purcell au Festival de musique l’élève d’Éva Marton en maîtrise chant baroque de Shanghai, Guglielmo dans et opéra classique. En 2013, il fait ses la création Così fanciulli de Nicolas débuts au Théâtre National (Opéra) de Bacri au Théâtre de Saint-Quentin en l’État hongrois. Son répertoire opéra- Yvelines et au Théâtre des Champs- tique comprend, entre autres, Bastien Élysées à Paris, ainsi que Danilo dans (Bastien et Bastienne), Don Ottavio La Veuve joyeuse de Lehàr, ou encore (Don Giovanni), Don Basilio et Don Bill dans Kiss me Kate de Cole Porter. Il Curzio (Les Noces de Figaro), Belmonte chante lors de récitals, notamment du et Pedrillo (L’Enlèvement au sérail), lied, musique qu’il affectionne particu- Tamino et Monostatos (La Flûte enchan- lièrement. Parallèlement à ses activités tée), Jaquino (Fidelio), Max et Kilian de chanteur, Benoît Rameau est chef (Der Freischütz), Pygmalion (La Belle assistant de David Stern pour la reprise Galathée), Nemorino (L’Élixir d’amour), de Così fanciulli au Festival des Envolées Fenton, Bardolph et Docteur Caïus lyriques, ainsi que sur le projet Bach + (Falstaff ), Ismaël et Abdallo (Nabucco) à la Philharmonie de Paris. Soucieux de ou encore Goro (Madame Butterfly). 17
Jean-Christophe Lanièce pour le Chœur de l’Orchestre de Paris Le baryton Jean-Christophe Lanièce à la Philharmonie dans les Liebeslieder débute la musique dès son plus jeune Walzer de Brahms (dir. Lionel Sow). âge au sein de la Maîtrise de Caen, Il crée La Fibre des mots, pièce où il chante durant toute sa scolarité. pour baryton et orchestre de Julian Il entame ses études supérieures à Lembke, dirigée par Patrick Davin. la Maîtrise de Notre-Dame de Paris À Bienne, il interprète Auferstehung et intègre en 2013 le Conservatoire und Himmelfahrt Jesu (C. P. E. Bach) de Paris (CNSMDP) dans la classe sous la direction d’Hervé Niquet. d’Yves Sotin, où il reçoit notamment En 2017-18, on a pu l’entendre dans les enseignements de Susan Manoff, différentes œuvres : Le Jeune Prospero Olivier Reboul et Alain Buet. En 2015, (Miranda) à l’Opéra Comique à Paris ; il intègre la Hochschule de Berlin pour la création de Raphaël Pichon et Katie une année d’échange. Parallèlement Mitchell autour du personnage de à sa formation, plusieurs rôles lui font The Tempest de Shakespaere sur des aborder la scène : Herr Fluth (Die musiques de Purcell avec l’Ensemble lustigen Weiber von Windsor, dir. Pygmalion ; Raconte-moi une histoire Seongyun Kim) à la Hochschule Hanns d’opéra-comique ; Marcel (Bohème, Eisler de Berlin ; Énée (Didon et Énée) notre jeunesse d’après Puccini, adap- au Théâtre du Ranelagh à Paris avec tation et direction Marc-Olivier Dupin) ; la Compagnie Maurice et les Autres Achilla (Giulio Cesare, dir. Philipp von ou lors de la tournée européenne de Steinaecker, mise en scène Marguerite l’Académie baroque d’Ambronay diri- Borie) dans la saison de la Philharmonie gée par Paul Agnew ; Conte Robinson de Paris. En concert, il se produit avec (Il Matrimonio segreto, dir. Patrick Davin, différentes formations – l’Orchestre de mise en scène Cécile Roussat et Julien Cannes (Carmina Burana, dir. Benjamin Lubek au CNSMDP), à la Philharmonie Levy), Le Concert Spirituel d’Hervé de Paris ; Belcore (L’Elisir d’amore au Niquet (Te Deum de Charpentier Théâtre des Variétés à Paris, dir. Sesto au Festival d’Aldeburgh) – et col- Quatrini) ; Frère Léon (Saint François labore avec le Palazetto Bru Zane. d’Assise, dir. Anne Le Bozec) au Festival En 2018-19, Jean-Christophe Lanièce Messiaen. Également passionné par le participe au concert Offenbach pour répertoire de chambre et l’oratorio, l’ouverture de la saison du Palazetto Jean-Christophe Lanièce se produit Bru Zane à Venise, se produit en dans des récitals au Petit Palais à Paris récital au Oxford Lieder Festival, avec la pianiste Flore Merlin ou à la interprète son premier Pelléas dans Fondation Singer-Polignac. Il est soliste une version concert de Pelléas et 18
Mélisande à l’Opéra Comique, ou encore Pilate dans la Passion selon Les P’tites Michu de Messager à Caen saint Jean, à l’église Saint-Étienne du et à Reims, Le Laquais (Ariane à Naxos) Mont. Durant l’été 2018, Olivier Gourdy et De Brétigny (Manon) (Les Grandes s’est vu confier le rôle de Sarastro dans Voix) au Théâtre des Champs-Élysées La Flûte enchantée au festival Escales à Paris. Parmi ses projets : Un Prêtre et Lyriques. Parmi ses projets figurent Un Homme d’armes (Die Zauberflöte) Sam dans Die stumme Serenade de à l’Opéra d’Avignon et à l’Opéra Royal Korngold ou encore l’Ami dans La Chute de Versailles (Hervé Niquet, Cécile de la maison Usher de Debussy, avec Roussat et Julien Lubek), et Momus la compagnie Winterreise au théâtre (Platée) au Capitole de Toulouse. Jean- de Rochefort. Christophe Lanièce est Révélation Classique Adami 2017. Csaba Somos Artiste hongrois lauréat du Prix Franz Olivier Gourdy Listz, Csaba Somos assure la direction Olivier Gourdy débute la musique dès du Chœur National Hongrois. Il mène son plus jeune âge par la contrebasse et une riche carrière qui s’équilibre entre le piano. Parallèlement à des études de musique vocale et répertoire instrumen- commerce, il se découvre une passion tal, porté par cette conviction : c’est de pour le chant, et intègre le conserva- la passion des interprètes, et non de toire régional de Lille. Reçu en 2016 leur professionnalisme, que la musique au Conservatoire de Paris (CNSMDP), tire l’essentiel de son pouvoir. Csaba il y poursuit actuellement sa formation Somos est diplômé de l’Académie de auprès de Frédéric Gindraux, Anne Musique Franz Liszt de Budapest où Le Bozec, Jeff Cohen et Alain Buet. il étudie la pédagogie et la direction Membre de l’atelier lyrique Opera de chœur avant de poursuivre par un Fuoco de 2017 à 2019, il a déjà chanté master de direction avec comme pro- dans de nombreuses productions, fesseurs Ervin Lukács et Tamás Gál. sous la baguette de David Stern. Il complète cette formation par des On a ainsi pu l’entendre la saison master-classes de Johannes Moesus, dernière dans les rôles du Maestro Jürgen Jürgens et Yuri Simonov. Il dirige dans Prima la musica de Salieri et de des chœurs depuis l’âge de 22 ans et la Voce dans Idomeneo de Mozart. a été en charge pendant près de dix- Il s’est également produit en tant que sept ans du Vasas Ensemble Chorus. soliste interprétant Raphaël dans La En 2002, il fonde son propre ensemble, Création de Haydn à Notre-Dame de le Chœur de Chambre Lajos Vass, dont Paris sous la direction de David Reiland, il est toujours directeur artistique. 19
Il a été directeur musical du Théâtre 2016. Csaba Somos lui a succédé depuis Csokonai de Debrecen et du Théâtre le premier janvier 2016. L’ensemble fait National de Pécs avant de devenir partie des meilleurs chœurs profes- chef de chœur permanent du Chœur sionnels de Hongrie. Il défend un vaste de la Radio Hongroise. À sa carrière répertoire essentiellement constitué de de chef invité et de chef de chœur musique chorale avec orchestre ou a s’ajoutent de nombreuses collabo- cappella ainsi que d’oratorios, allant des rations avec des orchestres sympho- débuts du baroque avec Schütz et Bach niques et des chœurs professionnels jusqu’au contemporain en passant par le hongrois. Ses engagements interna- classicisme viennois et les compositeurs tionaux l’amènent à diriger l’Orchestre des xixe et xxe siècles. Ouvert à tous les Philharmonique de Salerne en Italie et genres, le Chœur National se consacre l’Orchestre Philharmonique de Sakata volontiers à l’interprétation d’œuvres au Japon, et il est fréquemment invité rarement données. Si son répertoire en tant que chef de chœur en Espagne, s’articule principalement autour des ora- en Italie, en Russie, en Roumanie, en torios du xixe siècle, l’ensemble attache Grèce, en Macédoine, en Autriche et en une grande importance à la musique Allemagne. En plus de sa charge d’en- contemporaine et son nom est associé seignant à l’Académie de Musique Franz à de nombreuses créations nationales Liszt de Budapest, Csaba Somos est et internationales. Invité chaque été régulièrement convié à participer aux à participer à la Série Beethoven de jurys de concours et de festivals. Depuis l’Orchestre National Philharmonique 2012, il est vice-président du comité Hongrois à Martonvásár, il se produit artistique de l’Association Nationale régulièrement lors des matinées orga- des Chœurs et Orchestres Hongrois. De nisées par l’orchestre pour les familles nombreuses récompenses jalonnent sa ainsi que dans la Nouvelle Série Bartók carrière, comme le Prix Vilmos Rubányi lancée en 2006. Avec les solistes issus et le fameux Prix Franz Liszt qu’il reçoit de ses rangs, on a pu l’applaudir dans en 2014. En 2015, il est nommé docteur de prestigieuses productions d’opéras en arts libéraux avec la mention summa de Richard Strauss et dans Moïse et cum laude. Aaron de Schönberg. En plus de ses engagements en Hongrie, le Chœur Chœur National Hongrois National se produit énormément à Csaba Somos, chef de chœur l’étranger et donne de nombreux Nommé à l’origine Chœur d’État, le concerts pour les minorités hongroises Chœur National Hongrois est créé en établies en dehors des frontières de la 1985. Mátyás Antal le dirige de 1990 à Hongrie. Il participe régulièrement à 20
des événements d’envergure au Palais Gabriella Illés des Arts de Budapest, parmi lesquels Szántó Judit Jakabné les Journées Wagner. László Kálmán Müller Beáta Karácsonyiné Chœur National Hongrois Edit Károly Ágnes Bálint Katalin Kazai Lajos Bella Dániel Kelemen Pál Bencsik Anikó Kemenyeczky Gyula Berényi Judit Király Judit Blank Aliz Kiss Sándor Boros Borbála Kiss Tibor Zsolt Boros Hilda Klinger István Bundovics Zoltán Kocsis Zoltán Czier Erika Kovalik Márta Csikós Ágnes Kristófi Zita Darázsdi Anna Katalin Krizsán Jenő Dékán Tibor Kun Domonkos László Dergez László Ladjánszki Enikő Derzsi-Pap Andrea Lehőcz Sára Dezső Gabriella Marton Eszter Dóri Claudiu Vasile Mocan Tünde Estefán Gyula Mukli Balázs Faragó Márta Murányi Andrea Fekete Bernadett Nagy Sándor Fogarassy Márta Oláh Máté Fülep Péter Pásztor Márta Fülöp Sándor Pásztor Dóra Galgóczy-Boros Dömötör Pintér István Gáspár Andrea Pintes Zoltán Gavodi Eszter Puskás Péter Gergely András Regenhart Zoltán Gradsach Pál Béláné Regenhart András Hajnal Csilla Saárossy Katalin Halmosi Orsolya Sapszon László Hatvany György Silló Katalin Hilczmayer Erika Somogyi Julianna Hiszem Ágnes Szalai 21
István Tisza neuf ans en tant qu’artiste associé du Silló Katalin Tomposné BBC Scottish Symphony Orchestra. László Ferenc Tóth Il fait ses débuts avec le Saint Louis Katalin Tóth Symphony Orchestra et l’Orchestre Renáta Tóth Philharmonique de Rotterdam ainsi Ferenc Tőkés-Bodor qu’à la Staatsoper Unter den Linden Donát Varga de Berlin où il dirige la première Judit Varga-Szathmáry mondiale de Violetter Schnee, nou- Imre Végh vel opéra de Beat Furrer. Aux États- István Viszló Unis, notons ses retrouvailles avec les Gertrúd Wittinger orchestres symphoniques de Chicago, Cincinnati, Cleveland, Indianapolis, Matthias Pintscher Milwaukee, le New York Philharmonic Matthias Pintscher est directeur musi- et le New World Symphony de Miami. cal de l’Ensemble intercontemporain En Europe, après avoir ouvert la saison depuis 2013. S’ajoutant à leurs nom- avec le Scottish Chamber Orchestra breux engagements à Paris, de vastes au Festival d’Édimbourg, Matthias tournées les mènent en Europe, en Pintscher retrouve l’Orchestre de Paris, Asie et aux États-Unis – cette saison à l’Orchestre Symphonique National Berlin, Hambourg et Zurich. Matthias Danois et l’Orchestre Philharmonique Pintscher s’impose également comme d’Helsinki. La saison 2017-2018 a un compositeur majeur et verra deux été jalonnée de temps forts tels que de ses pièces créées en 2018-2019 : ses débuts avec l’Orchestre Royal Nur, nouveau concerto pour piano du Concertgebouw d’Amsterdam, le et ensemble, sera confié à Daniel London Symphony Orchestra, l’Or- Barenboim accompagné par le Boulez chestre Symphonique de la Radio Ensemble sous la direction du compo- de Berlin, l’Orchestre Symphonique siteur en janvier, et une nouvelle pièce de la Radio Finlandaise et l’Or- pour baryton, chœur et orchestre sera chestre de la Fondation Gulbenkian interprétée par Dietrich Henschel avec de Lisbonne. Matthias Pintscher et l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich l’Ensemble intercontemporain ont dirigé par le maestro Kent Nagano en donné une brillante interprétation juin. En 2018-2019, Matthias Pintscher de Répons de Pierre Boulez au Park est Creative Chair de l’Orchestre Avenue Armory de New York et sil- de la Tonhalle de Zurich, artiste en lonné l’Europe lors d’une tournée qui résidence du Los Angeles Chamber les a menés à Londres (Royal Festival Orchestra et achève un mandat de Hall), Vienne (Konzerthaus) et Cologne 22
(Philharmonie). Des élèves de l’Acadé- le Chicago Symphony, le Cleveland mie d’Orchestre du Festival de Lucerne Orchestra, le New York Philharmonic, les ont rejoints pour un projet multimé- le Philadelphia Orchestra, les Berliner dia consacré à Olivier Messiaen pré- Philharmoniker, le London Symphony senté dans quatre villes. Invité à diriger Orchestra et l’Orchestre de Paris. le Los Angeles Philharmonic au Walt Elles sont publiées exclusivement aux Disney Concert Hall et au Hollywood éditions Bärenreiter et disponibles en Bowl, Matthias Pintscher a également enregistrement chez les labels Kairos, collaboré avec l’Atlanta Symphony EMI, Teldec, Wergo et Winter & Winter. Orchestra, l’Utah Symphony, le Saint Matthias Pintscher enseigne la compo- Paul Chamber Orchestra (pour la sition à la Juilliard School de New York création d’un nouveau concerto pour depuis 2014. piano de Salvatore Sciarrino avec Jonathan Biss), l’Orchestre de la Suisse Ensemble intercontemporain Romande, l’Orchestre Symphonique Mathias Pintscher, directeur musical de la Radio de Francfort et le Mahler Créé par Pierre Boulez en 1976 avec Chamber Orchestra dans la Neuvième l’appui de Michel Guy (alors secrétaire Symphonie de Beethoven. Fortement d’État à la Culture) et la collaboration engagé envers la jeune génération de de Nicholas Snowman, l’Ensemble musiciens, il a dirigé l’Académie d’Or- intercontemporain réunit 31 solistes chestre du Festival de Lucerne en tant partageant une même passion pour que chef permanent de 2016 à 2018 la musique du xxe siècle à aujourd’hui. et travaillé avec l’Académie Karajan Constitués en groupe permanent, ils des Berliner Philharmoniker en 2017- participent aux missions de diffusion, de Licences E.S. 1-1083294, 1-1041550, 2-1041546, 3-1041547 – Imprimeur : Impro 2018, engagement qui culminait par transmission et de création fixées dans un concert à la Philharmonie de Berlin. les statuts de l’Ensemble. Placés sous la Matthias Pintscher débute sa formation direction musicale du compositeur et par la direction qu’il étudie avec Peter chef d’orchestre Matthias Pintscher, ils Eötvös alors qu’il a tout juste 20 ans collaborent, au côté des compositeurs, et que la composition commence à à l’exploration des techniques instru- prendre une place croissante dans sa mentales ainsi qu’à des projets associant vie. Il se partage alors entre ces deux musique, danse, théâtre, cinéma, vidéo disciplines et se fait rapidement un et arts plastiques. Chaque année, l’En- nom dans l’une comme dans l’autre. semble commande et joue de nouvelles Ses compositions sont défendues œuvres, qui viennent enrichir son réper- aujourd’hui par les meilleurs artistes, toire. En collaboration avec l’Institut de orchestres et chefs, interprétées par Recherche et Coordination Acoustique/ 23
Musique (Ircam), l’Ensemble intercon- Hautbois temporain participe à des projets Philippe Grauvogel incluant des nouvelles technologies de Didier Pateau production sonore. Les spectacles musi- caux pour le jeune public, les activités de Clarinettes formation des jeunes instrumentistes, Alain Billard chefs d’orchestre et compositeurs ainsi Jérôme Comte que les nombreuses actions de sensibi- Martin Adàmek lisation des publics traduisent un enga- gement profond et internationalement Basson reconnu au service de la transmission et Paul Riveaux de l’éducation musicale. Depuis 2004, les solistes de l’Ensemble participent Cors en tant que tuteurs à la Lucerne Festival Jens McManama Academy, session annuelle de forma- Jean-Christophe Vervoitte tion de plusieurs semaines pour des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre Trompettes et compositeurs du monde entier. Clément Saunier En résidence à la Philharmonie de Paris Lucas Lipari-Mayer depuis son ouverture en janvier 2015 (après avoir été résident de la Cité de Trombone la musique de 1995 à décembre 2014), Jérôme Naulais l’Ensemble se produit et enregistre en France et à l’étranger où il est invité par Percussions de grands festivals internationaux. Gilles Durot Samuel Favre Financé par le ministère de la Culture et de la Communication, l’Ensemble reçoit Piano également le soutien de la Ville de Paris. Dimitri Vassilakis Pour ses projets de création, l’Ensemble intercontemporain bénéficie du soutien Violons de la Fondation Meyer. Jeanne-Marie Conquer Hae-Sun Kang Flûtes Diégo Tosi Sophie Cherrier Emmanuelle Ophèle 24
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