Le portrait à travers La coLLection du Frac des pays de La Loire
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Marie-Céline DELIOT, Sans titre, 1996 Le portrait à travers la collection du Frac des Pays de la Loire Frac des Pays de Loire La Fleuriaye, 44470 Carquefou www.fracdespaysdelaloire.com Votre contact au Frac : Service des publics l.charrier@fracpdl.com 02 28 01 57 66
Le Portrait Avant toute analyse de la question, il faut 20ème, n’aura malmené, défiguré, déconstruit le tenter de cerner la nature du portrait et son portrait. Le visage est aujourd’hui (re)devenu contenu et le situer dans le champ qui nous énigme, quand il n’est pas place manquante au préoccupe essentiellement, celui de l’art cœur même de la figuration. contemporain. Un portrait contemporain, la permanence du De quel portrait parle-t-on ? genre ? Etienne Souriau dans son Vocabulaire d’Es- Fortement lié à une tradition picturale, est- thétique 1 définit le portrait (dans les arts il possible de renouveler la théorie du por- plastiques), comme «la représentation d’une trait ? personne». Il précise, «on emploie pas le terme de portrait pour la sculpture, et pour- Inscrit dans une filiation historique qui se tant la chose y existe, mais on dit tête, buste trouve être celle de la peinture, le portrait ou statue ; portrait se dit pour une œuvre en n’est-il pas aujourd’hui un objet plus spé- deux dimensions, peinture ou dessin.» On peut cifiquement photographique ou cinématogra- élargir aujourd’hui la définition du portrait phique ? Quelles sont les possibilités nou- par une représentation incluant la photogra- velles qui s’ouvrent aux artistes ? Quelle phie, la vidéo et le cinéma. part accorder aux nouvelles technologies, au changement de médium ? À l’avènement du nu- Quand on interroge l’histoire ? mérique ? Aux origines du portrait, d’après la légende rapportée par Pline, il y a l’amour de l’être 1- Etienne Souriau, Vocabulaire D’Esthétique, P.U.F, 1990, aimé. Une jeune fille de Corinthe, qui était Paris, p.1161. 2- Pline l’ancien, Histoire naturelle, livre 35, traduction amoureuse d’un jeune homme (lequel était J-M Croisille, Paris, Les Belles Lettres, 1985, p.89-90. contraint de partir au loin) entoura, avant 3- Dominique Baqué, Visages, du masque grec à la greffe qu’ils ne se séparent, d’un trait de charbon, du visage, Paris, Editions du Regard, 2007, p.7. l’ombre de son visage projeté sur le mur par la lumière d’une lanterne. Mais le véritable Hélène Villapadierna inventeur du portrait, pour Pline est le père enseignante chargée de mission au Frac de de la jeune fille, potier de son état, qui pour 2007 à 2010. satisfaire son souvenir amoureux, appliqua de la terre sur ce profil et «en fit un relief qui durcit au feu avec ses poteries».2 Avec les portraits du Fayoum dans l’Egypte ancienne, les visages peints à l’encaustique sur bois s’inscrivent dans la tradition funé- raire Egyptienne de style Gréco-Romain. «D’emblée on pourrait s’accorder pour faire du visage l’emblème de l’humain, l’animal n’étant pourvu que d’une gueule, et la di- vinité, dans les deux grandes religions mo- nothéistes, l’Islam et le Judaïsme, étant à proprement parler irregardable et donc tout aussi irreprésentable. Seul le Christianisme aura conféré visagéité à Dieu par le mys- tère de l’incarnation.»3 Dans notre tradition occidentale et chrétienne, la représentation humaine est profondément enracinée. L’éclo- sion du portrait individuel se situe autour de 1360, avec la vue de profil sur fond neutre de Jean II Le Bon (musée du Louvre), un des premiers portraits profanes. Le portrait de cour et ses attributs prolonge cette tradition jusqu’au portrait bourgeois du 19ème siècle. Au 20ème siècle, la position de reproduction exacte de la physionomie du modèle est dès lors attribuée à la photographie. Aucun autre siècle, sans doute plus que le
huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo format, est traité comme nom, mais qui participent un paysage. Dans son œuvre pourtant à sa construction. LE PORTRAIT OFFICIEL les 108 brigands, le nombre ou historique imposant de portraits (120) leur fait perdre l’idée de huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo valorisation de l’individu. Cela renvoie plus à la notion > Le portrait a sa place de portrait anonyme, donc dans l’Histoire. Personnages d’anti-portrait. qui ont marqué l’Histoire collective ou notre histoire personnelle, des galeries de portraits se forment au fil de notre vie. Depuis les commandes officiels par les César, 1989 puissants de ce monde au monument du soldat inconnu, le portrait met à l’honneur un Hans-Peter Feldmann homme, une femme, un héros, Né en 1941 à Düsseldorf une fonction et joue un rôle (Allemagne), il vit à de mémoire. Détournant ces Düsseldorf. Status Post Historicus, 1989 Hans peter Feldmann est un codes, les artistes présentés ici déjouent le portrait fabuleux brasseur d’images, officiel et nous interrogent Braco Dimitrijevic qu’il les réalise lui-même, ou sur la propagande, l’hommage Né en 1948 à Sarajevo qu’il les collecte, qu’il les ou l’image idéalisée du (Yougoslavie), il vit à présente sous forme de livre portrait. Londres, New York et Paris. ou encadrées, cartes postales La place d’un individu ou photocopies, retouchées ou dans l’histoire est toujours non, aux formats variables, coïncidence et arbitraire, etc. Plus que l’image fondée sur un système fixe unique, à cent lieues de de conventions et de signes l’icône, c’est la série qui qui régulent les attitudes l’intéresse, l’ensemble, de reconnaissance dans un l’articulation des éléments. circuit fermé, qu’il soit Ne perdant jamais de vue la social ou culturel. Braco question de l’original et Dimitrijevic joue sur ces de la copie, il propose une conventions en promouvant véritable encyclopédie du l’image et le nom d’un regard. L’activité de Hans- inconnu choisi au hasard. Peter Feldmann consiste La série Status Post essentiellement à traduire Historicus présente ici deux le regard qu’il porte sur Portrait de Mao, 1990 bustes : un de Michel Ange, et l’activité des gens et sur un autre de Mario Orsini, un les objets qu’ils produisent. inconnu passé à la notoriété Les œuvres des années 1990 Yan Pei-Ming grâce au travail de l’artiste. de H.P Feldmann tracent avec Né en 1960 à Shanghai, il vit à conviction les limites de Depuis, les bustes se sont Dijon. l’innovation photographique multipliés, et forment un Peintre d’icônes maoïstes et de l’invention artistique panthéon mêlant quelques en Chine où il vécut jusqu’à en s’appuyant sur ces personnalités célèbres à l’âge de vingt ans, Yan Pei- icônes stéréotypées que sont des inconnus. Ce monument Ming s’installe en 1980 à photographies et objets. Avec dispersé aux quatre coins du Dijon pour y étudier à l’Ecole ses répliques de sculptures monde est aussi un monument des beaux-arts. Depuis 1988, classiques coloriées à ceux qui, se retrouvant il peint essentiellement des (David, César), l’artiste par hasard face à l’un portraits. L’artiste interroge expérimente le décalage de ces nombreux visages, le statut du portrait, genre entre la reproductibilité éprouveront soudain le traditionnel dans l’Histoire technologique de la sentiment intime d’avoir été de l’art. Ming proportionne photographie et l’aspect quelques instants face à face ainsi, à l’intérieur du genre artisanal des techniques avec eux-mêmes. européen du portrait, ses artistiques traditionnelles L’œuvre de Braco Dimitrijevic tableaux aux dimensions de (...). peut être considérée comme la peinture de propagande. Le un hommage à ceux dont visage, occupant tout l’espace l’histoire ne retient pas le d’une toile de très grand
huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo l’architecture des murs et des plafonds afin d’obtenir un LE PORTRAIT DE FAMIlLE effet de perspective accentué, à la fois très moderne et très uuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo archaïque. Ils ont beau se montrer > Il peut être académique, de face, leur personnalité sévère comme chez Patrick garde une part de mystère Faigenbaum, qui, au travers insondable, accentuée de portraits de familles, encore par les éclairages de nous révèle tout le poids Faigenbaum, marqué dans sa d’un passé lourd à porter. famille par la déportation, Oleg Kulik imagine la famille la maladie, la mort qui ont Houwling dog, 2007 idéale tandis que Trixi Groiss été présentes et donc par les utilise la forme d’un cadre cérémonies religieuses, les oval pour créer des portraits enterrements, les veillées, les Trixi Groiss de chiens extrêmement gens habillés en noir. Née en 1958 dans le Voralberg humanisés et débordants (Autriche), elle vit à Cologne d’émotions. et à Berlin. Après une formation dans le domaine des arts appliqués, de la mode et un passage dans l’atelier de Karl Lagerfeld, Trixi Groiss fait ses premiers pas sur la scène viennoise avec un défilé-performance aux accents punks. Sa pratique graphique Nephew and Nice, 1995 s’organise en séries, fouillant le corps dans Oleg Kulik tous ses états : peaux Né en 1961 à Kiev (Russie), il saturées de tatouages, vit à Moscou. corps criminels, membres Famille Del Drago, 1987 Figure majeure de la mutants, têtes secouées, génération d’artistes etc. où affleure la question Patrick Faigenbaum russes, l’artiste du genre, de la norme et Né en 1954 à Pairs, il vit à Oleg Kulik a réalisé de l’identité. Ce dessin, Paris. autant de sculptures issue d’une série My Dog is On peut souligner la et d’installations que Houwling (Mon chien aboie) subtilité avec laquelle de photographies et représente des portraits de l’artiste a assimilé certaines de vidéos. Son travail, chiens encadrés de manière conventions plastiques troublant, agressif, sombre, très classique dans un empruntées aux tableaux ironique est révélateur cadre ovale - anciennement de maîtres, afin de recréer de la situation sociale et réservé au portrait. justement l’ambiance d’un politique en Russie. Dans Vulgaires cabots ou rock certain passé, que ses la série My Family, or Nature stars, ces chiens alignés modèles issus de la vieille is perfect, son père, sa mère, ici en série brouillent les noblesse italienne continue son frère, sa belle-soeur, frontières entre l’homme à incarner de nos jours. Le sa nièce et son neveu, son et l’animal : du chien qui titre même de la série de épouse, lui-même, sont nous regarde les yeux portraits Tableaux romains, présentés nus au côté d’un exorbités, sous le portrait met en lumière les fines duquel est mentionné « animal domestique de leur allusions du photographe à ecstasy », à celui qui choix dans un cadre naturel aboie, tous ces portraits des traditions picturales idyllique. Ce sont là des nous renvoient, non sans anciennes. Les personnages en vues d’un paradis retrouvé humour, à nos propres groupes solennels, qui posent où s’affirme l’abandon de la galeries de photos et à la le plus souvent dans un position dominante abusive façon que nous avons de intérieur orné de leurs biens de l’homme sur le règne nous mettre en valeur, de de famille, les yeux fixés sur animal, des allégories de nous « montrer sous notre l’objectifs, ont suscité des ce que l’artiste nomme « La meilleur profil ». comparaisons avec la peinture Famille humaine du futur ». de genre. La disposition des personnages est également souvent en rapport avec
huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo Ces portraits de femmes, d’amoureux ou d’enfants, PORTRAIT ET ENFANCE sont autant des portraits d’individus que des portraits huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo d’une mémoire collective. Par cette collecte et collections > Le thème de l’enfance de photographies amateures inspire de nombreux artistes par thématiques, l’artiste contemporains. Les portraits nous interroge sur le d’enfants ou de l’enfance, portrait, ces poses familières, chez les artistes comme dans ces gestes, mises en scènes ou la photographie amateur, décors qui nous réunissent au sont liés à la captation d’un coeur d’une grande histoire temps passé, éphémère et collective. que l’on voudrait conserver, Odessa, Ukraine, 10 Aout 1993 stopper, contenir pour toujours. Souvenirs, mémoire, Rineke Dijkstrat traces, le portrait d’enfant Née en 1959 à Sittard (Pays- nous questionnent sur le Bas), elle vit à Amsterdam et temps qui passe, les notions Berlin. de passages, de rites, de Ses premières séries connues frontières entre deux âges. en France datent de 1992-1993. Ce sont des photographies de grand format qui montrent, pris de face, en Ludivine, 1996 légère contre-plongée, des adolescents, garçons et filles, Ange LECCIA qui posent sur des plages, Né en 1952 à Minervu (Corse), devant la mer. La frontalité il vit à Paris. des sujets, le traitement de Au début des années 80, Ange la lumière, tout constitue Leccia a recourt à divers depuis la manière de Rineke moyens d’expression, comme Dijkstrat. Elle a photographié Enfants, 1977 les papiers collés, les images par la suite, d’autres projetées, les vidéos ou adolescents en Ukraine, des Hans-Peter Feldmann encore les “arrangements” enfants hébergés dans un Né en 1941 à Düsseldorf, où il d’objets. La vidéo Ludivine camp de réfugiés aux Pays- vit. montre une jeune fille assise Bas, des jeunes gens au début Hans-Peter Feldmann est un sur la plage, face à la caméra, de leur préparation militaire fabuleux brasseur d’images, tandis qu’un fond sonore en Israël. Les modèles de qu’il les réalise lui-même, ou diffuse California dreams cette artiste ont en commun qu’il les collecte, qu’il les des Papa’s and the Mama’s en de se trouver à un moment présente sous forme de livre boucle. Presqu’immobile, tour de bascule de leur existence ou encadrées, cartes postales à tour souriante ou pensive, : le passage de l’enfance ou photocopies, retouchées ou elle s’efface puis réapparaît à l’adolescence ...etc. Tout non, aux formats variables, dans la lumière par un subtil évoque une situation de crise, etc. Plus que l’image unique, jeu de surexposition. L’œuvre mais une crise sourde et à cent lieues de l’icône, interroge les frontières comme introvertie. c’est la série qui l’intéresse, entre image fixe et image l’ensemble, l’articulation mobile, suscite une rencontre des éléments. Ne perdant entre la technologie et jamais de vue la question la nature humaine ; la de l’original et de la copie, présence féminine est ici il propose une véritable renforcée par les oscillations encyclopédie du regard. imperceptibles de la caméra Les séries d’images comme qui capte une attitude les livres d’artistes d’Hans- hors de toute action avec Peter Feldmann sont des une infinie délicatesse. Le recueils d’images rassemblées spectateur qui la contemple par thématiques. Véritables à son tour est témoin de albums photographiques, l’écoulement du temps, grâce ils sont le souvenir d’une à une mise en scène qui Sans Titre, 2002 jeunesse à la fois intime, déploie des qualités visuelles autant qu’auditives. Jean-Luc Blanc partagée et universelle. Né en 1965 à Nice, il vit à
Paris (France). face à nous-même. Une réalité Les dessins et peintures parfois crue, dissimulée de Jean-Luc Blanc, presque ou projetée au monde où le toujours de même format, portrait prend une dimension réalisées à la gouache, critique, sociale ou politique. au crayon ou au pastel, s’apparentent aussi bien à des illustrations de magazines qu’à celles des livres pour enfants. Les peintures qu’il réalise à partir de 2000 reposent sur une pratique de la réappropriation : dans un Naissance de la langue Roumaine, premier temps, l’artiste 1974 collecte un corpus d’images trouvées, issues de différentes sources Untitled, 1995 Ion Grigorescu visuelles (cinéma, revues, Né en 1945 à Bucarest. articles de presse, cartes Richard Billingham Le roumain Ion Grigorescu postales, publicités). Il en Né en 1970 à Birmingham, il est l’un des artistes repeint ensuite les motifs vit à Stowbridge (Grande- les plus influents et les sur une toile de grand bretagne). plus experimentaux de sa format en les isolant, sans Les photographies de Richard génération. Il commence à jamais les intituler. Aussi, Billingham, firent une entrée travailler à la fin des années les saynètes qu’il dessine spectaculaire dans le monde 1960 avec la performance, la nous apparaissent-elles de l’art contemporain, en vidéo, la photographie, la d’autant plus mystérieuses, 1996, avec la publication peinture, à une époque où la absurdes, burlesques ou d’un livre et l’apparition de peinture socialiste était le dérisoires que les figures ses tirages dans une galerie seul langage visuel accepté, représentées y sont au parisienne. matériaux rudimentaires prises avec des situations Le livre réunit un ensemble et bon marché signe d’une ou des faits de langage de photographies qui pauvreté matérielle spécifique incongrus. Le trouble nous déroule la vie quotidienne de cette époque, n’excluant invite à les ressentir, d’une famille britannique pas pour autant une richesse les lire, de manière plus particuièrement démunie, spirituelle; L’utilisation de profonde, à retrouver le dans son HLM. Ces personnages l’appareil photo est interdite tissu narratif, les énigmes que les médias français à sous le dictat de Ceausescu souterraines ou les images l’époque auraient qualifiés mais par ce moyen il critique manquantes. Ce sont de «victimes de la fracture le système en confinant sa avant tout des regards sociale», sont le père, la pratique artistique à un qui nous apostrophent et mère, le frère, le chat et le cercle d’amis, en lui donnant nous fixent. Si proches et chien de l’artiste. Alcoolisme, une touche humouristique; pourtant si lointains... violence, déchéance, mobilier Dans la série Body Art (1972- L’œuvre de J.L Blanc effondré, nourriture 1978), il se réfugie dans souligne la tension entre renversée, les images de l’intimité de chez lui , une technique parfaitement ce huit-clos infernal et explorant les parties et les maîtrisée et le caractère sordide sont à la limite fonctions intimes de son énigmatique que cette du supportable. Le rendu anatomie grâce à son appareil représentation, d’une photographiques de ces photo. étrange banalité, renvoie portraits de famille accentue au spectateur. le côté «trash» des images : huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo flou, sous-exposition, grain, huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo pauvreté du tirage, ...etc. de l’individu Cependant, l’artiste arrive à capturer des moments de au groupe le portrait critique tendresse, et l’absence de huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo distance entre le photographe social et politique et son modèle (ici sa famille Faire le portrait d’un et son environnement) huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo individu ou d’un groupe, rend les tirages difficiles d’élèves, d’une équipe de à supporter mais plutôt Au travers de photographies sportifs, ou d’un régiment touchants. intimes, de famille ou de soi, de militaires sont un moyen les artistes nous mettent de parler de la notion
d’identité. De l’individu au groupe ou inversement, l’identité, les comportements, sont parfois différents. Endless column 1, 2000 Roderick Buchanan Sans titre, 1972 Né en 1965 à Glasgow (Ecosse) où il vit. Bill Owens Endless Column 1, est la 1er Né en 1938 à San Jose (Etats- version d’une vidéo qui en Unis), il vit à Hayward (Etats- Sans titre, 1990 comporte deux. Il s’agit Unis). d’images prises sur la Son premier livre Suburbia Éric Poitevin télévision lors de la coupe du Né en 1961 à Longuyon est publié en 1973. Bill monde de rudby en 1999. C’est Owens le conçoit comme (Meurthe et Moselle) , il vit à un travelling interrompu sur Mangienne (Meuse). une véritable étude les joueurs des differentes anthropologique, au sens C’est bien à dessein qu’Éric équipes engagées, filmées en Poitevin n’intitule pas où, loin de tout exotisme, il bustes au moment des hymnes décrit avec beaucoup d’acuité ses photographies, à moins nationnaux. L’artiste à que la mention Sans titre le milieu d’où il vient, coupé le son. Tout se déroule ses amis, les liens qu’il soit elle-même un titre… dans l’absolu silence et Sans Titre parce que les entretient naturellement avec du coup, ce qui devait en la middle class américaine “religieuses” ne sont pas plus des maillots et parfois des religieuses, les “mares” et son mode de vie. Les de la couleur de la peau, photographies, prises au ne sont pas des mares, différencier ces hordes les “chevreuils”, pas des moyen format en noir et barbares, les unit dans blanc, permettent de pénétrer chevreuils, les “arbres”, une image qui en dévoile la pas des arbres : ce sont des à l’intérieur du confort paradoxe humanité. banal de vies sans histoire, photographies. Alors Poitevin dit aussi qu’il n’y a dans entre rêve américain et son travail ni portraits, ni enfer climatisé. Un grand huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo natures mortes ni paysages ; nombre de photographies qu’il aimerait abolir le temps LE PORTRAIT D’UNE sont accompagnées de textes directement retranscrits et que d’ailleurs ce temps, sans doute, n’existe que dans SOCIETE de la conversation que Bill Owens a eue avec les l’expérience des choses. Les profils des religieuses huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo habitants. Le fréquent de la curie romaine évoquent redoublement entre l’image l’espace de la peinture > Une simple photographie et la légende met souvent peut révéler l’appartenance en évidence une réelle du Quattrocento confronté sociale et l’intimité des autosatisfaction, que ce à un topos strictement individus. Les portraits soit dans la posture ou dans photographique. C’est réalisés lors de rencontres le discours de chacun des un espace qui résulte de sur le terrain par certains interlocuteurs. la friction de plusieurs artistes, proche d’un travail temporalités : celle de de documentariste ou de l’histoire, celle de l’art, reporter, sont des portraits celle de l’expérience de sociétés, d’époques, de présente du sujet cultures différentes. photographié comme du regard photographiant. Dans la photographie, dit Poitevin, il n’y a rien de vivant et rien de mort. Sans Titre, 2002 Jeremy Deller Né en 1966 à Londres où il vit.
Au fil des photographies délibérément artificielle. les codes cinématographiques de Jeremy Deller, nous La vidéo acquise par le : les flous, le format apercevons certains aspects Frac s’intitule Eraser. Ce cinémascope, les prises de l’histoire de la Californie, travail est le fruit d’une de vue offre des images son ascension et son déclin, collaboration entre l’artiste séduisantes. «Produire des de sa vie politique, des ses et neuf jeunes filles. Anna image de la beauté est une icônes, ainsi que de ses Gaskell leur a récité une aventure éternelle. Les têtes paysages à l’infini. « Je histoire et une semaine de ces femmes apparaissent m’intéresse à l’Histoire avec après, les a filmé chacune comme des bustes sculptés, un grand H autant qu’aux pendant qu’elles racontaient tels qu’on les connaît depuis parcours individuels ». en essayant de se souvenir l’antiquité». Ce « road-movie » reflète du récit. L’histoire est celle un grand nombre des d’une jeune fille qui part un préoccupations de l’artiste, matin en voiture avec sa mère, notamment les liens qui un accident se produit. unissent les beaux-arts et la Le résultat est un film en noir culture populaire, le et blanc montrant chacune passé et le présent. des jeunes filles en train En mettant en lumière de raconter candidement sa les relations que nous version de l’histoire. Un entretenons avec ce type portrait en noir et blanc, de rituels, Jeremy Deller touchant, proche du langage Sans Titre, 1993 souligne leur influence sur la cinématographique et conscience de notre documentaire. Marie-Céline Delibiot société. Née en 1971 à Bordeaux où elle vit. huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo Marie-Céline Delibiot met en scène des fictions sous LE PORTRAIT FICTIF forme de photographies qui se présentent comme de huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo troublantes explorations de l’identité, de la Allegories of Beauty (n°33), 1996 mémoire. Contrairement > Chez Anne Gaskell à d’autres artistes de comme chez Sam Samore, la Sam Samore sa génération, elle ne photographie prend un air Né en 1960 à Chicago (Etats- s’intéresse pas aux prises cinématographique. Les codes Unis), il vit à New York et à de vue documentaires ou ne utilisés ici servent à rendre Paris. tente pas de retranscrire un discours documentaire ou La grande diversité la réalité du quotidien. esthétisant. du travail de l’artiste Si ses “dispositifs” américain Sam Samore le touchent le domaine du désigne comme un artiste quotidien c’est pour y «global» : photographie, porter un regard nébuleux, vidéo, adaptation du côté du songe plus que cinématographique, contes de l’information. Le Frac pour enfants, pièces sonores... possède trois œuvres de Avec la série intitulée cette artistes qui sont Allegories of beauty, issues de la même série : il s’agit de femmes, une photographie montre Erasers, 2005 d’hommes, de bouches, la tête d’un cerf, de dos, de sourcils...d’images en dans un paysage naturel noir et blanc fragmentées, tandis que le tryptique et Anna Gaskell reconstituées. L’artiste use Née en 1969 à Des Moines la photographie présentée du recadrage, du montage ici font le portrait d’une (Iowa), elle vit à New-York. et de l’agrandissement à petite fille déguisée en Artiste américaine l’extrême du détail. Les princesse. Elle ne regarde attirée par la fiction, ses personnages deviennent alors pas l’objectif, ses poses photographies sont issues de abstraction, au spectateur sont comme dérobées récits merveilleux, notamment d’inventer une histoire pour par le photographe. Ces Alice au pays des merveilles. chaque visage qu’il croise. instants sont comme des Ses séries de photos peuvent Ici, Sam Samore réalise arrêts sur image de rushes se lire comme différents pour la première fois une cinématographiques : un épisodes d’une histoire qui série où il est lui-même le costume peut faire penser n’a ni début ni fin, toujours photographe. Cet intérêt pour à une mise en scène, des tortueuse, à l’esthétique
moments d’abandon, pas de Les modèles photographiés, lèvres... sont les signes d’une gestes, pas de fonctions célèbres ou inconnus, trônent conscience artistique aiguë, précises, un paysage généralement dans un décor ironique et idéalisante. naturel. L’œuvre présente onirique qu’ils qualifient l’univers d’un enfant, eux-mêmes de « monde partagé entre monde imaginaire parallèle au monde onirique et monde réel. existant ». L’Ange blessé a été utilisé pour l’affiche de la soirée uuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo « Contre le sida » organisée par des couturiers et LE RAPPORT A L’ICÔNE créateurs de mode, en 1989. Cette icône imaginée s’inscrit huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo dans une certaine perfection esthétique qui marque > Inutile de parler d’icônes la spécificité du travail sans portraits. Pierre de Pierre et Gilles. Elle et Gilles s’attachent sert aussi de support à la ici au mysticisme et à transmission de leur réflexion Canto, 1997 la théâtralité, tandis : « en faisant des images de que Andy Warhol et Pascal Rivet utilisent l’imagerie saints, on peut exprimer la Pascal Rivet violence et le malheur du Né en 1966 à Quimper, il vit à médiatique pour feindre les monde et aussi la douceur et Brest. barrières entre portrait la pureté qu’ils ont dans le Entre 1993 et 2000, Pascal familier et portrait de stars. cœur ». Rivet a fait de l’univers du sport la principale source d’inspiration de son travail, attentif depuis toujours aux rapports entre culture populaire et art. Son intérêt se porte rapidement sur l’imagerie médiatique. Les pièces du Frac sont des images de l’ancienne star de football Eric Cantona. La ressemblance est troublante. Mais ce n’est l’individu L’ange blessé, 1989 Cantona lui-même que Rivet singe, c’est l’image que donne Pierre et Gilles Self portrait, 1981 les médias de ce champion. Pierre, né en 1950 à La Roche- Dans cette évocation lucide sur-Yon (Vendée) Andy Warhol et tendre d’univers familiers, Gilles, né en 1953 au Havre Né en 1960 à Forest-City Rivet développe une réflexion (Seine-Maritime) (Pennsylvannie), décédé en affûtée sur l’identité, Vivent et travaillent à Pré- 1987 à New-york. l’autoportrait, mais plus Saint-Gervais (Seine-Saint- Fondateur et star du Pop encore un «moi» contemporain Denis) Art américain dans les qui, consciemment ou non, Pierre et Gilles, c’est avant années 1960 est d’abord se partage entre l’identité tout la rencontre de deux connu en tant que brillant propre du sujet et la forte artistes qui, très vite, publicitaire. Self Portrait composante archétypale décident de combiner leurs s’inscrit dans une série de issue de l’environnement pratiques et se lancent portraits d’icônes réalisés médiatique, ce quelque chose, dans la réalisation de à l’aide d’un appareil qui, en nous, singe l’Autre. photographies retouchées à polaroïd simple appelé le la peinture. Ils imaginent Big Shot. Les compositions conjointement des œuvres uniformes en buste, associées dont ils vont concevoir la au blanchiment des traits du mise en scène théâtrale visage dotent les photos d’un (décor, éclairage, costumes et caractère interchangeable accessoires). Une fois le cadre qui fascine l’artiste. Avec fixé, Pierre photographie cette œuvre le montrant en la scène et Gilles retouche travesti, Warhol n’a pas le tirage avec des couches voulu être caricatural. Les successives de peinture. accessoires perruque, rouge à
huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo artistes, un intérêt pour le médium photographique. corps. Avec les opérations Par des opérations DE LA DEFIGURATION de chirurgie qu’elle réalise plastiques radicales qu’il choisit dans les années 90, Orlan A LA DISPARITION DU travaille sur sa propre d’entreprendre à partir d’un référent familier VISAGE image dans un contexte où la beauté occidentale, les : décontextualisation, fragmentation, isolement huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo «canons» bourgeois, la norme, de son cadre usuel, sont autant d’obsessions recherche de points de > La photographie qui contemporaines. La question vue inhabituels (vue garantit, de par sa nature de l’image et des standards rapprochée, contre- de trace, une ressemblance de la beauté s’accompagne plongée), Patrick Tosani, fidèle, va s’aventurer à la d’une réflexion sur sa parvient à faire oublier la découverte de sa propre représentation dans l’art fonction de l’objet choisi, technique et induire occidental. Par la suite, elle à nous détourner de son des modes nouveaux de poursuit son investigation sens premier. sur le statut du corps en Le Portrait n°10 appartient représentation de l’humain. à une série de portraits Le cadre se resserre, le recourant au morphing, photographiques flous, format se réduit, le décor sorte de greffe informatique projetés sur des pages s’efface... Les photographes qu’elle opère sur son propre d’écriture Braille. du XXe siècle interrogent visage. Associant deux sens, le cette volonté d’assimiler Dans Self-Hybridation toucher (l’écriture des la connaissance d’un Pré-colombienne de la non-voyants) et la vue (à être à la représentation collection du Frac, l’artiste travers la représentation photographique de son interroge des visages, et photographique), il joue visage et en explorent les des représentations, venus sur leur annulation limites. La forme du visage d’autres civilisations, : la page de Braille d’autres canons, d’autres n’est qu’une image, le subit transformations, portrait quant à lui est déformations, effacements, normes. Grâce à l’outil flou. L’aveugle ne peut se révèle pathétique ou numérique, la métamorphose et décrypter le Braille sans monstrueuse, étonne par sa la transgression de l’identité relief et le spectateur malléabilité ou sa rigidité. sont infinies, l’artiste voyant reste dans Effondrement, fragmentation, soulignant «les frontières l’incapacité de lire ce flou, effacement, font incertaines entre le vivant et code, aveugle à son tour disparaître le reconnaissable, l’artificiel». devant cette image. transforment la précision en chaos incompréhensible. Une face est-elle encore visible ? Portrait n°10, 1985 Maxi Mickey, 1993 Patrick Tosani Refiguration/Sef-hybridation, 1998 Né en 1954 à Poissy Joyce Pensato l’Aillerire, il vit à Montrouge. Née en 1959 à brooklyn, où Patrick Tosani est un elle vit. Orlan photographe, et c’est par Ses peintures montrent les Née en 1957 à Saint Etienne, les seuls moyens de la figures les plus populaires elle vit à Paris. photographie qu’il veut de l’univers de Walt Disney : Elle est connue au plan rendre compte de la part Mickey et Donald. Si le international pour les du visible qui lui importe, regardeur est pris d’un ceci sous la forme d’objets performances qu’elle photographiques qui sont doute, il lui sera loisible réalise dans les années 60- des interfaces entre de vérifier sur les cartels. 70 durant lesquelles elle l’infinie complexité du réel On est si loin en effet partage avec de nombreux et la pauvreté insigne du des contours lisses et des
expressions avenantes de ces du tableau, il ajoute à sa dans un mouvement difficile et petits personnages amis des signature le mot «teddy bear» incongru. enfants. On est loin également « nounours »); le personnage Dans l’œuvre Sans titre, un des récits dont ils sont les ainsi portraituré ressemble policier aux mains délicates héros. Point en effet de récit, à une peluche, mais sous cueille des myosotis dans une aucune histoire à raconter ; cet aspect bouffon, c’est position impossible… seulement des effigies la dimension intérieure de Les visages sont absents dégoulinantes, des êtres l’être que l’artiste réussit à des images vaguemement grimaçants qui occupent la révéler. inquiétantes de Liza totalité du tableau, à l’exact «Ce n’est qu’en travaillant May Post, mais dans cet opposé de l’esthétique de à la peinture mes mimiques univers l’humour et la la bande dessinée. Adieu grimaçantes, que je fis une fantaisie concourent aussi à l’optimisme, finis les découverte surprenante: l’élaboration d’une identité sourires ; place à ce requiem toutes sortes de personnages fictionnelle. pour des emblèmes déchus. aux aguets en moi me sont Les peintures de Joyce apparus, mais que mes muscles Pensato sont des vanités mais seuls ne pouvaient exprimer… d’une variété particulière, Cet anti-yoga fait de poses celle de ces anamorphoses tragi-comiques, de clowneries qui hantaient la peinture maniérées et d’attitudes de la Renaissance, des fatiguées, sans grâce, anamorphoses développées, sans chic et sans charme, traduites, lisibles. Mais dire ne prétend pas être une cela ne suffit pas à rendre harmonieuse expression du compte de l’entreprise. corps, mais tend plutôt à une Sa singularité réside recherche des êtres nombreux, précisément dans le choix du possibles et impossibles médium. En n’utilisant que qui se cachent en chacun de le noir et le blanc (subtile nous.» Deadweight allusion à la photographie), en ayant recours au geste et à Roderick Buchanan la matière expressionnistes, Né en 1965 à Glasgow (Ecosse) elle revisite des signes de la où il vit. culture américaine auxquels Deadweight consiste en deux le Pop art donna ses lettres poufs sur lesquels figurent de noblesse. le nom d’un boxeur, la date d’un combat perdu et le temps que celui-ci à duré. Le recours à ces objets du quotidien ouvre ici sur une ellipse certes différentes Shadow, 1996 de celle de Endless column mais qui permet une Liza May Post ouverture polysémique aussi Née en 1965 à Amsterdam où considérable. La métaphore du elle vit. corps mort et le symbole K.O Pour Liza May Post, s’opposent, au sein du même l’image, qu’elle soit objet, à la molessse sensuelle vidéo, photographique ou de l’abandon domestique. cinématographique représente Corps public et corps privé, Self Portrait, 1972 un enjeu personnel : c’est dans le jeu et la l’artiste est toujours la porosité de ces instances que Arnulf Rainer protagoniste de ses œuvres se tient le vif du travail de Né en 1929 à Baden en et la performance joue un Roderick Buchanan. Autriche. rôle central dans son travail. Sur une photographie qui le Ses images photographiques représente, en buste, de face, sont saugrenues, intrigantes grimaçant, Rainer déforme et, malgré leur froideur, l’image à coups de pinceaux véritablement chargées d’une aux couleurs violentes, rouge, tension dramatique. Dans jaune, noir et bleu, jusqu’à Shadow, un personnage à ne plus apparaître que sous l’identité sexuelle mal définie des traits grotesques, tandis soutient une femme perchée que la partie inférieure sur des sortes d’échasses,
huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo les notions de toucher, de huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo plaisir, mais aussi de pudeur, LA PERFORMANCE PEUT- d’ennui, de rapports entre QUELQUES LECTURES ... ELLE ÊTRE ENVISAGEE désir et frustration souvent au coeur d’un espace public. COMME ACTE DE huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo PORTRAIT ? Dominique Baqué, La Photographie plasticienne, un huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo art paradoxal, éditions du Regard, Paris, 1998 > Pierrick Sorin comme Christelle Familiari Dominique Baqué, Photographie pratiquent tous deux plasticienne, l’extrême l’autofilmage les impliquant contemporain, éditions du physiquement, l’un recherche Regard, Paris, 2004 les moyens plastiques qui lui Je m’en vais chercher mon linge, 1988 Dominique Baqué, Visages, du permettraient d’évoquer son corps tandis que l’autre par masque grec à la greffe du un mode burlesque se moque Pierrick SORIN visage, édition Regard, Paris, Né en 1960 à Nantes, où il vit. 2007 de l’existence humaine et de Il s’agit par exemple la création artistique, mais de Réveils, Je m’en vais Régis Durand, La Part ils sont toujours l’unique chercher mon linge, De belles de l’ombre, Essais sur acteur des histoires qu’ils sculptures contemporaines, Oui l’expérience photographique, inventent. mais j’ai envie, etc. éditions La Différence, Une vie bien remplie est sans collection Mobile Matière, doute l’une des pièces qui Paris, 1990. disent le mieux l’univers Régis Durand, Le Regard de Sorin et la manière dont pensif, Lieux et objets de il le présente. Il s’agit de la photographie, éditions La 21 petits films qui montrent Différence, collection Mobile des scènes banales de la Matière, Paris, 1990. vie quotidienne dont le personnage joué par Sorin Régis Durand, Habiter lui-même est le protagoniste: l’immage, Essais sur la Les Sauts, 1995 manger un yaourt en photographie 1990-1994, regardant la télé, faire une édition Marval, 1994. Christelle Familiari mayonnaise, boire, bercer un Née en 1972 à Niort, elle vit à bébé, etc. Le tout filmé en Jean Marc Huitorel, Montreuil. accéléré. Toutes les vidéos Michel Onfray, Danse Avec le déploiement des sont programmées sur 21 Macabre,portraits pratiques conceptuelles, moniteurs, mais en décalé, photographiques, édition Ardi, de la performance et alors que l’ensemble passe en Frac Basse- Normandie, Centre de l’art corporel, la linéaire sur un grand écran culturel Triangle, 1993 phtotographie a endossé qui domine l’installation à un rôle de restitution, non travers laquelle le spectateur Michael Rush, Les Nouveaux seulement de la réalité, déambule librement et Médias dans l’Art, édition mais aussi des pratiques s’immerge. Il partage Thames & Hudson, collection artistiques en devenant l’attirance pour le quotidien L’univers de l’art, Paris, un médium de diffusion et le plus banal, pour cette 2000. d’archivage. C’est ainsi que médiocrité qu’on appelle Christelle Familiari utilise parfois aussi l’humanité. De François Soulages, Esthétique la photographie. Active l’époque, il aime également de la photographie, La depuis le milieu des années le bricolage, ces œuvres que perte et le reste, édition 90, son travail présente l’on confectionne avec trois Nathan, Collections « Nathan plusieurs axes, parallèles et bouts de ficelle, quelques Photographie », Paris, 1998. complémentaires. Elle mène outils de jardin et un peu également un art d’attitude d’imagination. De tout cela, A visage découvert, catalogue et un art vidéo où elle se il est question au cinéma, d’exposition, Montbéliard, met elle-même en scène et en au théâtre, parfois en 2005 relation avec l’autre. architecture, souvent en Son travail met en évidence littérature, dans les arts Beaux-Arts magazine, n°212, un rapport au corps, celui de plastiques, ça va sans dire. 2002 l’artiste de celui des autres,
Art press, n° 272, 2001 Art press, N°303, 2004 Art press, n°317, 2005 - LIVRES D’ARTISTES Patrick Tosani Sophie Calle Hans Peter Feldmann, Portrait, édition Schirmer/ Mosel, München, 1994 Hans Peter Feldmann, 100 Jahre, édition Schirmer/ Mosel, München, 2001 Christian Boltanski, Jacques Roubaud, Ensembles, édition 9 Février, Paris, 1997 Christian Boltanski, Livres, Association Française d’Action artistique, Ministère des Affaires étrangères, edition Jennifer Flay, Paris, 1997 Marylène Negro, Eux/ them, édition Galerie Jennifer Flay, Barcelone, 2001 Le Gentil Garçon, Super Abécédaire, édition Quiquandquoi, Genève, 2002 Le Gentil Garçon, Stits spirts Rennes, édition 40 m cube, Rennes, 2005 Anette Messager, Rions Noir, édition Quiquandquoi, Genève, 2003 Guillaume Paris, Kids, édition M19, Paris, 2004 David Halberstan, Bill Owens, Suburbia, édition Fotofolio, New York, 2000 - Artiste intervenante : Chimène Denneulin www.collectifr.fr/reseaux/ chimene-denneulin huuyggkjhkjhkhuhiuhiuhihiuhkhuidfdgfdgfdgfdgdfgdfgdfgdfgggggghjioo
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