Le programme la musique nous rapproche - Jeudi 8 novembre Théâtre des Champs-Élysées - Orchestre de chambre de Paris
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la musique nous rapproche le programme Jeudi 8 novembre Théâtre des Champs-Élysées Stéphanie d’Oustrac — © Perla Maarek orchestredechambredeparis.com
le concert Stéphanie d’Oustrac chante Mozart MOZART Musique de ballet pour Idomeneo « Voi che sapete », extrait des Nozze di Figaro « Non ho colpa », extrait d’Idomeneo « Parto, parto », extrait de La clemenza di Tito Symphonie n o 27 en sol majeur — Entracte — Interludes extraits de Thamos, König in Ägypten « Batti, batti, o bel Masetto », extrait de Don Giovanni « Mi tradì quell’alma ingrata », extrait de Don Giovanni Ch’io mi scordi di te?, air de concert, K. 505 Jonathan Cohen direction Stéphanie d’Oustrac mezzo-soprano Pascal Jourdan piano Durée du concert : environ 1 h 50, entracte compris Bonus numériques sur orchestredechambredeparis.com 2
les œuvres QUOI ? Musique de ballet pour Idomeneo, re di Creta, K. 367 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : entre décembre 1780 et janvier 1781 à Munich OÙ ET QUAND ? Création : le 29 janvier 1781 à Munich I. Chaconne (Allegro – Larghetto – Allegro), II. Pas seul de Monsieur Le Grand (Largo – Allegretto – Più allegro), COMMENT ? III. Passe-pied pour Mademoiselle Redwen, IV. Gavotte, V. Passacaille pour Monsieur Antoine QUELLE DURÉE ? 15 minutes L ’opéra Idoménée, roi de Crète fut une commande du prince-électeur de Bavière passée au compositeur en 1780. Le livret choisi fut celui d’Antoine Danchet, déjà utilisé pour l’Idoménée d’André Campra, qui avait été créé à Paris en 1712. Il fut adapté par Giambattista Varensco pour que la fin soit heureuse et corresponde aux idées de l’époque. L’action se situe après la guerre de Troie, en Crète. Les dieux et les hommes rivalisent : revenant de guerre, Idoménée devra sacrifier la première personne qu’il verra fouler le sol de son royaume. Ce sera son propre fils, Idamante, qu’il ne reconnaît pas. Les intrigues politiques et amoureuses se succèdent dans cette partition, l’avant-dernier opera seria de Mozart. Dans une lettre à son père, Mozart confie en avoir terminé avec « ces maudites danses » qu’il lui faut ajouter. Celles-ci sont d’inspiration française – d’où leur titre – et se conforment au goût de la scène de l’Opéra de Paris. Elles devaient mettre en valeur le talent des danseurs de Munich, dont le maître de ballet était Claudius Le Grand, et accompagner, à l’issue de l’opéra, les réjouissances lors du couronnement d’Idamante. Mozart reconnut que sa partition tenait davantage du divertissement que du ballet. Il est aussi probable que le compositeur ait rendu hommage à Gluck, dont il admirait tout particulièrement les ballets. ■ À lire André Tubeuf, Mozart. Chemins et chants, Arles, Actes Sud/Classica, 2005. 3
QUOI ? « Voi che sapete che cosa è amor », extrait des Nozze di Figaro, K. 492 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : fin 1785, début 1786 OÙ ET QUAND ? Création : le 1er mai 1786, au Burgtheater de Vienne COMMENT ? Air no 12, acte II, scène 2. Livret de Lorenzo Da Ponte QUELLE DURÉE ? 3 minutes P our son opéra, Mozart fit appel au librettiste Lorenzo Da Ponte, avec lequel il entreprit une collaboration qui s’avéra des plus fructueuses. Le Mariage de Figaro de Beaumarchais fut choisi comme nouvelle idée d’opéra. La partition fut achevée en avril 1786 et connut un triomphe lors de sa création. « Voi che sapete » est certainement l’une des mélodies les plus célèbres des opéras de Mozart. Interprété par Chérubin, page du comte Almaviva, Grand d’Espagne, l’air est pour voix de mezzo-soprano. Au deuxième acte, la comtesse se plaint d’être délaissée par son époux. Suzanne, sa camériste – qui est la fiancée de Figaro – fait entrer Chérubin. Il chante cette sérénade en l’honneur de la comtesse. Celle-ci et Suzanne décident alors d’habiller Chérubin en femme afin qu’il – qu’elle – puisse demeurer au château. ■ Pour l’anecdote Le texte du Mariage de Figaro avait été traduit en allemand, mais il ne pouvait pas être donné dans cette langue, la censure de l’année 1785 demeurant intraitable. En revanche, l’empereur accepta que l’opéra soit composé en italien. QUOI ? « Non ho colpa », extrait d’ Idomeneo, re di Creta, K. 366 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : de décembre 1780 à janvier 1781 à Munich OÙ ET QUAND ? Création : le 29 janvier 1781 à Munich COMMENT ? Air no 2, acte I, scène 2. Livret de Giambattista Varesco QUELLE DURÉE ? 6 minutes 4
À la cour du roi de Crète, Ilia, fille du roi Priam, est prisonnière. Elle se désole des sentiments qu’elle éprouve pour son geôlier, Idamante, fils d’Idoménée. Dans son air « Non ho colpa », Idamante lui avoue qu’il n’est pas coupable. Seuls le sont les dieux, et il se tuerait pour elle afin de lui montrer son amour. Il fait d’ailleurs acte de clémence en libérant les prisonniers troyens. Le rôle d’Idamante est écrit pour mezzo-soprano castrat, puis fut adapté pour la voix de ténor. ■ QUOI ? « Parto, parto; ma tu ben mio », extrait de La clemenza di Tito, K. 621 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : 1791. Création : le 6 septembre 1791 au Théâtre OÙ ET QUAND ? d’État de Prague, à l’occasion du couronnement du roi de Bohême, Leopold II COMMENT ? Air no 9, acte I, scène 9. Livret de Caterino Mazzolà QUELLE DURÉE ? 6 minutes L a Clémence de Titus, en deux actes, sur un livret de Caterino Mazzolà d’après Métastase, est une commande des États de Bohême à l’occasion du couronnement, à Prague, de l’empereur Leopold II. L’opéra fut composé à la même époque que La Flûte enchantée. Mozart a réalisé la partition en trois semaines seulement. La commande vint après les créations des Noces de Figaro et de Don Giovanni. Une commande exigeante car elle obligea Mozart à composer dans le style de l’opera seria, un genre alors tombé en désuétude. C’est l’une des raisons qui explique la relative désaffection pour cet ouvrage. À la création de l’opéra, à Prague, il ne restait au compositeur que trois mois à vivre. L’air « Parto, parto; ma tu ben mio » est interprété par Sesto, jeune patricien romain ami de l’empereur Titus Flavius Vespasien. Il est amoureux de Vitellia. Elle lui demande d’assassiner l’empereur. Il accepte et part commettre son crime. L’accompagnement orchestral réserve une place éminente à la clarinette, instrument que Mozart appréciait par-dessus tout. ■ Pour l’anecdote « Ah, si seulement nous avions des clarinettes ! Vous ne pouvez croire quel effet merveilleux peut rendre une symphonie avec flûtes, hautbois et clarinettes », écrit Mozart à son père le 3 décembre 1778. 5
QUOI ? Symphonie n o 27 en sol majeur, K. 199 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : peut-être en avril 1774 à Salzbourg OÙ ET QUAND ? Création : probablement dans la même ville, date inconnue COMMENT ? I. Allegro, II. Andantino grazioso, III. Presto QUELLE DURÉE ? 20 minutes L a date de composition de cette symphonie demeure une énigme : sur le manuscrit appartenant à une collection viennoise, on croit lire « avril 1774 ». Les musicologues avouent leur perplexité car rien dans cette œuvre ne laisse penser qu’elle puisse appartenir à la grande série des ouvrages symphoniques de cette date, comme la Symphonie no 30 en ré majeur, d’une toute autre envergure. Il est probable que l’œuvre soit antérieure d’au moins une année. Ce point de détail pourrait prêter à sourire… Toutefois, dans le cas de Mozart, l’évolution de l’écriture est permanente, si puissante que les changements se révèlent remarquables d’un semestre à l’autre. Ainsi, cette symphonie fait songer davantage au style italianisant de la période de Salzbourg : vivacité des thèmes, contrastes rythmiques et dynamiques abrupts, multiplication des idées aussitôt abandonnées après leur unique développement, emploi restreint des instruments à vent, etc. Autant d’indices qui suggèrent une œuvre de transition. Le premier mouvement, Allegro, se développe avec une belle énergie, précis comme un délicat mouvement d’horlogerie. L’Andantino grazioso qui suit révèle le caractère italien et chantant de la partition. Par contraste, le Presto final nous paraît un hommage non déguisé à Haydn. Sa carrure est impressionnante dans le traitement rythmique et le goût pour la variation. La diversité des styles qui composent la Symphonie no 27 en fait une œuvre charnière entre deux époques. ■ Pour l’anecdote « Je dois vous le dire devant Dieu, et comme un honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne et de nom », écrit Joseph Haydn à Leopold Mozart. 6
QUOI ? Interludes extraits de Thamos, König in Ägypten, K. 345/336a QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : 1773 (opéra), 1776, 1779 (interludes) OÙ ET QUAND ? Création : le 12 décembre 1773 à Presbourg (aujourd’hui Bratislava) I. Maestoso – Allegro, II. Andante, III. Nach dem V und Leztzen Akt, COMMENT ? IV. Allegro vivace assai QUELLE DURÉE ? 18 minutes À la fin de l’année 1773, Mozart compose son unique musique de scène : Thamos, roi d’Égypte. Elle illustre le drame héroïque de Tobias Philipp von Gebler (1726-1786). Le poète et écrivain viennois est l’une des grandes personnalités de l’Aufklärung. Mozart compose une musique puissante, inspirée par l’esprit du Sturm und Drang. L’influence de ce mouvement littéraire – le roman Les Souffrances du jeune Werther de Goethe est publié en 1774 – se révèle considérable. Le thème choisi de l’Égypte ancienne est au goût du jour. Les symboles qui sont attachés à cette civilisation encore peu connue séduisent les loges maçonniques, dont Gebler fait partie. L’histoire est assez simple : Thamos en Égypte se situe à Héliopolis, chez les prêtres du Soleil. Ramsès a détrôné le roi Menès. Caché, il assure les fonctions de grand-prêtre du Soleil. La pièce débute lorsque le fils de Ramsès, Thamos, s’apprête à monter sur le trône. Chaque interlude traite d’un sujet musical différent, entrecoupant chaque acte. Le premier, après le premier acte, évoque le caractère de Mirza, première prêtresse du temple. L’écriture est vive, puissante et colorée. L’interlude suivant, après le deuxième acte, met en valeur les instruments de la petite harmonie dans un esprit concertant. Le troisième interlude, qui prend place après le cinquième acte, fait partie des musiques ajoutées en 1779. Il est bref et d'une étonnante variété de couleurs, de modulations et de rythmes. Le dernier interlude, Allegro vivace assai, confirme que nous sommes dans l'esprit de la symphonie. Deux thèmes, l'un tourmenté et l'autre chantant, sont imbriqués. ■ À lire Annie Paradis, Mozart, l’opéra réenchanté, Paris, Fayard, 1999. 7
« Batti, batti, o bel Masetto » et « Mi tradì QUOI ? quell’alma ingrata », extraits de Don Giovanni, K. 527 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : de mai à septembre 1787. Création : le 29 octobre 1787 OÙ ET QUAND ? au Théâtre Nostitz de Prague (Théâtre des États) « Batti, batti, o bel Masetto », air no 12, acte I, scène 16 COMMENT ? « Mi tradì quell’alma ingrata », air no 21bis, acte II, scène 14 Livret de Lorenzo Da Ponte QUELLE DURÉE ? 7 minutes L e précédent ouvrage, Les Noces de Figaro, avait triomphé sur la scène du Burgtheater de Vienne en mai 1786, puis à Prague. Il inaugurait une collaboration avec le librettiste Lorenzo Da Ponte. Celle-ci se poursuivit avec Don Giovanni – Il dissoluto punito ossia Il Don Giovanni – et Così fan tutte (1790). Mozart choisit un thème prisé sur la plupart des scènes d’Europe : Don Juan. Le public pragois ne pouvait qu’être satisfait, comme l’avaient été les spectateurs des nombreuses productions à la fois théâtrales et lyriques traitant ce thème depuis le début du xviie siècle. Le Dom Juan ou le Festin de Pierre de Molière, notamment, avait marqué les esprits français en 1665. L’air « Batti, batti, o bel Masetto » est interprété par la jeune paysanne Zerlina. Dans le jardin de la maison de Don Giovanni, elle suit Masetto, son fiancé, qui est jaloux. Don Giovanni les invitera au bal. Au deuxième acte, Donna Elvira, épouse délaissée de Don Giovanni, chante « Mi tradì quell’alma ingrata ». Cet air fut spécialement composé pour la création donnée à l’Opéra de Vienne. Il s’agissait d’une requête de la cantatrice Caterina Cavalieri, que Mozart ne pouvait refuser. Dans cet extrait de l’opéra, Ottavio promet de venger la mort du commandeur, dont Don Giovanni serait le meurtrier. Seule, Donna Elvira avoue aimer encore Don Giovanni et renoncer à se venger. ■ À voir Le film Don Giovanni de Joseph Losey. Tourné entièrement en décors naturels, le film sortit en France en novembre 1979. 8
QUOI ? Ch’io mi scordi di te?, air de concert, K. 505 QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Composition : le 26 décembre 1786 à Vienne OÙ ET QUAND ? Création : le 23 février 1787, par Nancy Storace, accompagnée au piano-forte par le compositeur Air de concert exécuté d’un seul tenant, à l’origine « scène COMMENT ? avec rondo » pour soprano et piano-forte QUELLE DURÉE ? 10 minutes M ozart utilisa souvent des airs de substitution pour ses opéras, à savoir des morceaux de bravoure, des pièces raffinées, destinées à un rôle de soubrette, par exemple. L’air Ch’io mi scordi di te?, dont le texte modifié est extrait du livret d’Idoménée, associe à la voix de la soprano l’orchestre et surtout le piano obbligato. En le composant, Mozart espérait favoriser une nouvelle exécution viennoise de l’opéra. En vain. Composé en témoignage d’admiration à Nancy Storace, la créatrice anglo- italienne du rôle de Suzanne des Noces de Figaro, l’air n’est accompagné au début que par les cordes. Puis c’est Mozart qui, du clavier, engage un dialogue avec la soliste. On quitte alors l’univers de l’aria pour celui du concerto, à moins qu’il ne s’agisse d’une sonate imaginaire… ■ Pour l’anecdote « J’aime qu’un aria soit aussi précisément adapté à un chanteur qu’un habit bien coupé », écrit Mozart à son père en 1778. Textes : Stéphane Friederich 9
les textes Wolfgang Amadeus MOZART « Voi che sapete che cosa è amor » Le Nozze di Figaro CHERUBINO CHÉRUBIN Voi che sapete che cosa è amor, Vous qui savez de quoi est fait l’amour, donne, vedete s’io l’ho nel cor. Mesdames, voyez s’il est dans mon cœur. Quello ch’io provo vi ridirò. Je vous dirai ce que j’éprouve, E per me nuovo, capir nol so. C’est si nouveau que je ne puis le comprendre. Sento un affeto pien di desir, Je ressens une langueur pleine de désir, ch’ora è diletto, ch’ora è martir. Parfois douleur, parfois plaisir, Gelo, e poi sento l’alma vampar Je gèle, quand soudain mon âme s’enflamme, e in un momento torno a gelar; Et le moment d’après je redeviens glacé. ricerco un bene fuori di me, Je recherche un bien-être au-delà de moi, non so ch’il tiene, non so cos’è Je ne puis le saisir, j’ignore ce qu’il est. sospiro e gemo senza voler, Je soupire et je gémis, sans le vouloir palpito e tremo senza saper. Je tremble et je palpite, sans rien savoir. Non trovo pace notte nè dì, Je ne trouve le repos ni le jour ni la nuit. ma pur mi piace languir così. Mais peu importe, j’aime souffrir ainsi. Voi che sapete che cosa è amor, Vous qui savez de quoi est fait l’amour, donne, vedete s’io l’ho nel cor. Mesdames, voyez s’il est dans mon cœur. « Non ho colpa » Idomeneo, re di Creta IDAMANTE IDAMANTE Non ho colpa, e mi condanni Je n’y peux rien, et tu me condamnes, idol mio, perché t’adoro. Mon amour, parce que je t’adore. Colpa è vostra, oh dei tiranni, Tout est de votre faute, dieux tyranniques, e di pena afflitto io moro Et je me meurs accablé de chagrin d’un error, che mio non è. Pour une faute que je n’ai pas commise. 10
Se tu il brami, al tuo impero Si tu l’exiges, à ta demande aprirommi questo seno. Je me transpercerai le cœur ; Ne’ tuoi lumi il leggo, è vero, Je lis dans ton regard, c’est vrai, ma me ‘l dica il labbro almeno, Mais je veux l’entendre de ta bouche, e non chiedo altra mercé. Je ne demande rien d’autre. « Parto, parto; ma tu ben mio » La clemenza di Tito SESTO SEXTUS Parto; ma tu ben mio, Je pars ; mais toi, ma bien-aimée, meco ritorna in pace; Fais la paix avec moi ; sarò qual più ti piace, Tel que tu me veux je serai, quel che vorrai farò. J’obéirai à tes désirs. Guardami, e tutto oblio, Accorde-moi un regard et j’oublierai tout, e a vendicarti io volo; Je courrai te venger, a questo sguardo solo Et ce regard seul da me sì penserà. Occupera mes pensées. Ah, qual poter, oh dèi! Quel n’est pas, ô dieux !, donaste alla beltà. Le pouvoir de la beauté. « Batti, batti, o bel Masetto » Don Giovanni ZERLINA ZERLINE Batti, batti, o bel Masetto, Cogne, cogne, ô mon beau Masetto, la tua povera Zerlina! Sur ta pauvre Zerline : Starò qui come agnellina Me voici comme une agnelle le tue botte ad aspettar! À attendre tes coups ! Batti, batti la tua Zerlina! Cogne, cogne sur ta Zerline !… Lascerò straziarmi il crine, Je te laisserai m’arracher les cheveux, lascerò cavarmi gli occhi, Je te laisserai m’ôter les yeux, e le care tue manine Et tes chers petits poings, lieta poi saprò baciar! Je me ferai une joie de les embrasser ! 11
Batti, batti, o bel Masetto… Cogne, cogne, ô mon beau Masetto… Ah, lo vedo, non hai core! Ah, je vois bien, tu n’y mets pas de cœur ! Pace, pace, o vita mia! La paix, la paix, ô ma vie ! In contenti ed allegria Dans le bonheur et dans la joie, notte e dì vogliam passar! Nous allons passer nos jours et nos nuits ! « Mi tradì quell’alma ingrata » Don Giovanni DONNA ELVIRA DONNA ELVIRA Recitativo Récitatif In quali eccessi, o Numi, in quai misfatti Dans quels excès, ô dieux, dans quels méfaits orribili, tremendi, Horribles, effroyables, è avvolto lo sciagurato! S’est compromis le misérable ! Ah no! non può tardar l’ira del cielo, Ah non ! la colère du ciel ne peut tarder la giustizia tardar. Sentir già parmi Ni tarder sa justice. Il me semble déjà entendre la fatale saetta, Le trait fatal che gli piomba sul capo! Aperto veggio Qui s’abat sur sa tête ! Je vois ouvert il baratro mortal! Misera Elvira! L’abîme mortel ! Malheureuse Elvira ! Che contrasto d’affetti in senti nasce! Quel contraste de sentiments sourd en ton sein ! Perché questi sospiri e queste ambascie? Pourquoi ces soupirs et ces angoisses ? Aria Air Mi tradì quell’alma ingrata, Cette âme ingrate m’a trahie infelice, oh Dio!, mi fa. Et me rend malheureuse, ô Dieu. Ma tradita e abbandonata, Mais trahie et abandonnée, provo ancor per lui pietà. J’éprouve encore pour lui de la pitié. Quando sento il mio tormento, Quand je ressens mon tourment, di vendetta il cor favella, Mon cœur me parle vengeance, ma se guardo il suo cimento, Mais quand je vois ce qu’il encourt, palpitando il cor mi va. Mon cœur palpite. 12
Ch’io mi scordi di te? Air de concert Ch’io mi scordi di te? Que je t’oublie ? Che a lui mi doni puoi consigliarmi? Tu peux me conseiller de me donner à lui ? E puoi voler che in vita… Et puis vouloir qu’en vie… Ah no! Sarebbe il viver mio di morte Ah non ! La vie me serait bien pire [assai peggior. [que la mort. Venga la morte, intrepida l’attendo Que vienne la mort, je l’attends intrépide. ma, ch’io possa struggermi Mais que je puisse m’enflammer [ad altra face, [à une autre torche, ad altr’oggetto donar gl’affetti miei, Et à un autre donner mon cœur, [come tentarlo? [comment le pourrais-je ? Ah, di dolor morrei! Ah, je mourrais de douleur ! Non temer, amato bene, Ne crains rien, mon amour, per te sempre il cor sarà. Mon cœur est pour toujours à toi. Più non reggo a tante pene, Je ne peux plus supporter peines pareilles, l’alma mia mancando va. L’âme me manque. Tu sospiri? O duol funesto! Tu soupires ? Ô deuil funeste ! Pensa almen, che istante è questo! Pense au moins à ce qu’est cet instant ! Non mi posso, oh Dio! spiegar. Je ne peux, ô dieux, m’exprimer, Stelle barbare, stelle spietate, Étoiles cruelles, étoiles impitoyables ! perchè mai tanto rigor? Pourquoi tant de rigueur ? Alme belle, che vedete Nobles âmes, vous qui voyez le mie pene in tal momento, Ma peine en ce moment, dite voi, s’egual tormento Dites-moi si un cœur fidèle può soffrir un fido cor? Peut supporter un tel tourment ? 13
la direction d’orchestre Jonathan COHEN chef d’orchestre Jonathan Cohen, l’un des jeunes musiciens les plus prometteurs du Royaume-Uni, affiche déjà une remarquable carrière en tant que chef d’orchestre, violoncelliste et claviériste. Reconnu pour sa passion et son investissement © Marco Borggreve dans la musique de chambre, il est aussi à l’aise dans l’opéra baroque que dans les symphonies classiques du répertoire. J onathan Cohen est directeur artistique de l’ensemble Arcangelo, directeur musical des Violons du Roy, chef d’orchestre associé des Arts Florissants, directeur artistique du Tetbury Festival et partenaire artistique du Saint Paul Chamber Orchestra. Pour cette saison 2018-2019, il se produit à nouveau avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment, le Saint Paul Chamber Orchestra, Les Violons du Roy et, pour la première fois, avec le New York Philharmonic, l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, le Royal Northern Sinfonia et le BBC National Orchestra of Wales. Il fonde Arcangelo en 2010, avec lequel il s’efforce de créer des projets originaux et de qualité comme Theodora au BBC Proms cette saison. Il se produit avec cet ensemble dans les plus grandes salles et festivals – Wigmore Hall de Londres, Philharmonie de Berlin, Philharmonie de Cologne, Musikverein de Vienne, Festival de Salzbourg ou Carnegie Hall de New York. Arcangelo enregistre avec les plus grands solistes – Iestyn Davies pour le disque Arias for Guadagni (2012) et pour un enregistrement de cantates de Bach (2017) récompensé d’un Gramophone Award, et Anna Prohaska et Christopher Purves chez Hyperion. Son disque des concertos pour violoncelle de C. P. E. Bach avec Nicolas Altstaedt (Hyperion) remporte un BBC Music Magazine Awards en 2017. ■ 14
la soliste Stéphanie d’OUSTRAC mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac se destine très tôt à la musique et au théâtre. William Christie, le premier à voir en elle ses talents de chanteuse et de comédienne, lui offre ses premiers rôles de tragédienne. © Perla Mareek S es débuts sont indéniablement marqués par le répertoire baroque (Médée, Didon et Énée, Armide, Alcina…). Ses qualités de diction la font rapidement remarquer et devenir l’une des figures incontournables du répertoire français (Carmen, Béatrice et Bénédict, Pelléas et Mélisande…). Sa carrière fait également la part belle au répertoire mozartien (La clemenza di Tito, Così fan tutte…). Sa personnalité artistique séduit les metteurs en scène, notamment Robert Carsen, Romeo Castellucci, Mariame Clément, Jérôme Deschamps, Andreas Homoki, Yannis Kokkos, David McVicar, Laurent Pelly, Jean-François Sivadier, Jean-Marie Villégier, Dmitri Tcherniakov, ainsi que les grands chefs comme Alain Altinoglu, Myung-Whun Chung, James Conlon, Alan Curtis, Sir Colin Davis, Stéphane Denève, Charles Dutoit, Sir John Eliot Gardiner, Philippe Jordan, Jesús López Cobos, Marc Minkowski, Ludovic Morlot, John Nelson, Tomáš Netopil, ˉ Kazushi Ono, Jérémie Rhorer, Michael Schønwandt, Adám Fischer… Elle chante sur les plus belles scènes – opéras de Paris, Lyon, Marseille, Rennes, Nancy, Festival d’Aix-en-Provence, Concertgebouw et Dutch National Opera d’Amsterdam, Opéra de Lausanne, Opernhaus de Zurich, Barbican Center, Wigmore Hall, Royal Opera House, Scala de Milan, Festival de Glyndebourne, Théâtre royal de la Monnaie… Parmi ses projets, citons Carmen à Dallas, Berlin et Tokyo, L’incoronazione di Poppea à Zurich et Salzbourg, Les Contes d’Hoffmann à Bruxelles et Barcelone, Hippolyte et Aricie à Zurich et au Théâtre des Champs-Élysées, Béatrice et Bénédict à Barcelone, Les Troyens et Don Giovanni à l’Opéra de Paris, Ariane à Naxos à Toulouse, Werther à Monte-Carlo, Mignon à Liège et Anna Bolena à Genève. ■ 15
le pianiste Pascal JOURDAN piano Pascal Jourdan étudie le piano au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon avec Éric Heidsieck (DNESM) puis Roger Muraro, l’analyse et l’écriture avec Gérard Gastinel et la musique de chambre avec Michèle Scharapan. © D.R. I l est également diplômé de l’Académie nationale Sainte-Cécile de Rome. Il bénéficie parallèlement, de 1990 à 1997, de l’enseignement d’Éliane Richepin. Chambriste reconnu, Pascal Jourdan est membre du Trio Elias et du Trio Novalis. Passionné par le répertoire du lied et de la mélodie, il partage une complicité artistique avec la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac depuis plus de vingt ans. Lauréat de plusieurs concours internationaux (Trio di Trieste, Musique de chambre de Lyon, Fondation Cziffra) et du Mécénat Musical Société Générale, il enregistre fréquemment pour la radio et la télévision. Il se produit dans une vingtaine de pays, en Europe, en Asie et en Australie, dans des salles prestigieuses à Lyon, Paris, Genève, Bruges, Florence, Oxford, Rome, Bucarest, Salzbourg, Bangkok, Sendai, Tokyo, Fukuoka, Melbourne, Sydney et dans de nombreux festivals (La Roque- d’Anthéron, Ambronay, Rencontres musicales de Haute-Provence, Musicades, Berlioz La Côte-Saint-André, Radio France Occitanie Montpellier, Périgord Noir…). Il enseigne au Conservatoire à rayonnement régional de Montpellier depuis 1999. ■ 16
trois questions à… Stéphanie d’OUSTRAC Qu’est-ce qui vous a guidée dans le choix des airs de ce programme ? © Marco Borggreve Stéphanie d’Oustrac Lorsque l’Orchestre de chambre de Paris m’a proposé ce récital Mozart, j’ai cherché des airs de personnages d’opéras mozartiens que j’avais déjà incarnés sur scène, qui avaient jalonné mon parcours, de mes débuts jusqu’à aujourd’hui. Ils sont ainsi presque tous les témoins et le reflet de mon cheminement vers la maturité, tout en me permettant de revenir à mes premières amours : nous commençons par les jeunes garçons – le petit Chérubin a été l’un de mes premiers personnages de Mozart, Zerline est une toute jeune fille aussi – pour avancer peu à peu vers des personnages plus mûrs comme Donna Elvira. Quelles qualités vocales exigent ces airs ? Stéphanie d’Oustrac Je dirais qu’ils requièrent avant tout une simplicité et une pureté absolues. Certes, l’opéra nécessite également beaucoup d’expression, mais il ne faut jamais perdre, chez Mozart, la simplicité et la pureté de la ligne de chant. C’est la grande difficulté : toujours surfer sur cette ligne très pure, et donc amener l’expression dans quelque chose de très fin, de très subtil. Je vais présenter chacun de ces airs, comme je le fais souvent en récital, afin de replacer chacun dans son contexte. Il est intéressant de souligner que la première partie du concert est consacrée à ce que l’on appelle des rôles « de pantalon », masculins, et que la seconde appelle des rôles féminins : ce ne sont pas du tout les mêmes personnages, certains sont très jeunes, d’autres le sont moins ; ils n’ont pas le même vécu. Chérubin est un tout jeune garçon amoureux, Idamante est dans un drame incroyable vis-à-vis de son père, par rapport à la filiation. Ces personnages n’ont pas tous la même profondeur, la même façon d’exprimer leur amour ou leur souffrance. Il me faut, moi aussi, me mettre dans le contexte de chacun afin d’être, en tant que chanteuse et comédienne, très claire dans mes propositions. Comment avez-vous travaillé avec Jonathan Cohen et l’Orchestre de chambre de Paris ? Stéphanie d’Oustrac Nous nous sommes croisés, avec Jonathan Cohen, il y a des années, et j’ai un grand plaisir à le retrouver aujourd’hui pour ce programme mozartien. Du fait de l’effectif « de chambre » de l’Orchestre, nous pouvons aller très loin dans la nuance, dans le jeu, dans les couleurs qui sont nécessaires à l’opéra. Et comme nous sommes en situation de concert – et non de scène –, nous 17
sommes allés plus rapidement et plus facilement à l’essentiel, au cœur de toutes les subtilités que nécessitent ces airs d’opéra et de concert. Certains sont parfois assez intimistes, reflétant des moments sensibles dans l’opéra : je trouve formidable de pouvoir les chanter avec un orchestre de chambre, cela permet d’aller vraiment au plus profond des couleurs et de l’expression. Donner un best of mozartien dans ce contexte-là, c’est tout simplement extraordinaire ! ■ 18
les musiciens VIOLONS VIOLONCELLES CLARINETTES Éric Lacrouts Benoît Grenet Florent Pujuila violon supersoliste invité solo solo Philip Bride Étienne Cardoze Kevin Galy premier violon solo Livia Stanese Sarah Veilhan BASSONS Franck Della Valle Emmanuelle Cohen solo Fany Maselli Olivia Hughes CONTREBASSES solo solo Henri Roman Eckhard Rudolph Nicolas Alvarez solo Jean-Claude Bouveresse CORS Marc Duprez Caroline Peach Sylvie Dusseau co-solo Nicolas Ramez Hélène Lequeux-Duchesne solo Jean-Édouard Carlier Gérard Maître Gilles Bertocchi Florian Maviel Mirana Tutuianu FLÛTES TROMPETTES Alexandrine Caravassilis Hélène Giraud Faubert Sophie Dutoit solo invitée Emmanuel Mure Raphaëlle Pacault solo invité Tristan Bronchart Jean-Michel Ricquebourg ALTOS solo honoraire HAUTBOIS Pauline Sachse solo invitée Ilyes Boufadden-Adloff solo TIMBALES Sabine Bouthinon Anna Brugger Guillaume Pierlot Nathalie Gantiez Aurélie Deschamps solo Claire Parruitte Elsa Seger Mme Brigitte Lefèvre M. Nicolas Droin présidente du conseil d’administration directeur général Conseil d’administration, équipe administrative et technique sur orchestredechambredeparis.com 19
Orchestre de chambre de Paris Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, l’un des orchestres de chambre de référence en Europe, franchit cette saison quarante ans d’existence. 20
A vec son directeur musical Douglas Boyd, il recherche l’excellence artistique et porte une nouvelle vision de la musique et de son rôle dans la cité. Communauté de quarante-trois artistes engagés à Paris, l’orchestre donne vie à quatre siècles de musique et s’attache à renouveler la relation entre un orchestre et sa ville. Depuis quarante années, l’Orchestre de chambre de Paris collabore avec les plus grands chefs et solistes, avec lesquels il poursuit la mise en valeur d’un vaste répertoire allant de la période baroque jusqu’à la création contemporaine, et défend une lecture chambriste originale. Innovant dans son rapport au public, il propose des expériences musicales participatives et immersives, et développe de nouveaux contenus digitaux. Sa démarche citoyenne revendique une volonté de partage et l’ambition de nouer des liens entre tous. Associé à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de chambre de Paris se produit également au Théâtre des Champs-Élysées et propose des concerts au Centquatre-Paris, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre 13 et à la Salle Cortot. Les artistes associés à la saison 2018-2019 partagent la démarche artistique de l’Orchestre de chambre de Paris : Fabio Biondi, premier chef invité, accompagné du pianiste François-Frédéric Guy, du ténor Mark Padmore et du compositeur Arthur Lavandier. Au fil des concerts, l’orchestre s’entoure de chefs et de solistes renommés comme Sascha Goetzel, François Leleux, Emmanuel Pahud, Speranza Scappucci, Christian Tetzlaff, Lars Vogt, Alisa Weilerstein, et, plus que jamais, de grandes voix : Joyce DiDonato, Stéphanie d’Oustrac, Sonya Yoncheva. Il est présent dans des productions lyriques à l’Opéra-Comique et au Théâtre des Champs- Élysées. À la Philharmonie de Paris, il célèbre les cent cinquante ans de la mort d’Hector Berlioz avec L’Enfance du Christ et propose une orchestration inédite de ses mélodies irlandaises, un « Gala bel canto » qui réunit les étoiles montantes du chant mozartien, un Stabat Mater de Rossini mais aussi un week-end autour de la Syrie. Tourné vers l’international, l’Orchestre de chambre de Paris donne cette saison une importante série de concerts en Allemagne et en Espagne. ■ © Pierre Morales L’Orchestre de chambre de Paris, labellisé Orchestre national en région, remercie de leur soutien la Ville de Paris, le ministère de la Culture (Drac Île-de-France), les entreprises partenaires, accompagnato, cercle des donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris, ainsi que la Sacem, qui contribue aux résidences de compositeurs. 21
Partageons une philanthropie responsable et engagée C’est une vision philanthropique responsable et engagée que nous vous proposons avec accompagnato, le cercle des donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris. Il a pour ambition d’entretenir une relation de partage et de proximité entre ses membres et l’orchestre tout en étant attentif aux évolutions et à la diversité de notre société contemporaine. Pour développer une programmation d’excellence à Paris et dans les plus belles salles du monde et favoriser l’accès à la musique de tous les publics, l’Orchestre de chambre de Paris a besoin de votre soutien. Rejoignez accompagnato et entrez dans une relation privilégiée avec l’Orchestre de chambre de Paris ! Plus d’informations sur orchestredechambredeparis.com rubrique « soutenez-nous » 22
Les membres d’accompagnato L’Orchestre de chambre de Paris remercie très chaleureusement ses donateurs : Membres Mélomanes Mme Natacha d’Armagnac M. Daniel Baglioni M. et Mme Jean-François et Martine Bezault M. Hubert Blaison Mme Sabine Bourgey M. et Mme Guy et Marina de Brantes M. et Mme Nicolas et Capucine de Cointet M. et Mme Michèle Fejoz M. Bertrand Grunenwald M. Nicolas Hug et M. Ali Ahmed-Alhassane Mme Elisabeth Laurent de Rummel M. et Mme Jean-Paul et Michèle Lemonde Mme Axelle Madelenat et M. Olivier Fournier Mme Nathalie Mahuet et M. Nicolas Rolet M. et Mme Jean-François et Brigitte Mancel M. et Mme André Pierre et Françoise Nouvion M. et Mme Frédéric Perrin M. et Mme Bernard et Françoise Philippe Mme Brigitte Rey et M. Harry Ifergan Mme Laurence Roucouly et M. Francis Ailhaud M. et Mme Claude et Geneviève Routhier M. François Rubichon et M. Pierre Chavonnet Mme Joëlle Simon M. et Mme François et Marie-Martine Veverka Membres Philanthropes M Elyane de la Beraudière et Mme Dominique de Souza Pinto me Mme Régine Blum M. Daniel Castellan M. et Mme John et Armelle Dodelande M. Matthieu Durand M. Jean-Luc Eymery M. et Mme Eric et Pascale Giuily Mme Frédérique Pelisse et M. Yves Duplaix Mme Roselyne Robin et M. Ludovic Ferat M. Richard Seguin Nos remerciements vont également à nos mécènes privés qui ont souhaité garder l’anonymat (mise à jour 8 octobre 2018). 23
les prochains concerts Jeudi 6 décembre – 20 h Théâtre des Champs-Élysées MARIE STUART DONIZETTI Maria Stuarda Speranza Scappucci direction Marc Barrard Lord Guglielmo Cecil Joyce DiDonato Maria Stuarda Jennifer Michel Anna Kennedy Carmen Giannattasio Elisabetta Ensemble lyrique Champagne-Ardenne René Barbera Roberto Sandrine Lebec direction du chœur Nicola Ulivieri Giorgio Talbot Coproduction Orchestre de chambre de Paris, Les Grandes Voix, Théâtre des Champs-Élysées Jeudi 20 décembre – 20 h Théâtre des Champs-Élysées PIANO CON BRIO! WIDMANN Con brio SCHUMANN Concerto pour piano en la mineur Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176 BEETHOVEN Symphonie n o 4 en si bémol majeur Lars Vogt direction et piano #OCP1819 orchestredechambredeparis.com
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