Le programme la musique nous rapproche - Jeudi 8 novembre Théâtre des Champs-Élysées - Orchestre de chambre de Paris

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la musique
nous rapproche

le programme
Jeudi 8 novembre
Théâtre des Champs-Élysées

                                  Stéphanie d’Oustrac
                                          —
                                       © Perla Maarek

  orchestredechambredeparis.com
le concert
      Stéphanie d’Oustrac chante Mozart

                              MOZART
                  Musique de ballet pour Idomeneo
           « Voi che sapete », extrait des Nozze di Figaro
                « Non ho colpa », extrait d’Idomeneo
           « Parto, parto », extrait de La clemenza di Tito
                    Symphonie n o 27 en sol majeur

                            — Entracte —

          Interludes extraits de Thamos, König in Ägypten
       « Batti, batti, o bel Masetto », extrait de Don Giovanni
       « Mi tradì quell’alma ingrata », extrait de Don Giovanni
             Ch’io mi scordi di te?, air de concert, K. 505

                     Jonathan Cohen direction
                Stéphanie d’Oustrac mezzo-soprano
                       Pascal Jourdan piano

        Durée du concert : environ 1 h 50, entracte compris

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2
les œuvres
  QUOI ?
                          Musique de ballet pour Idomeneo, re di Creta,
                          K. 367
  QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                          Composition : entre décembre 1780 et janvier 1781 à Munich
  OÙ ET QUAND ?
                          Création : le 29 janvier 1781 à Munich

                          I. Chaconne (Allegro – Larghetto – Allegro), II. Pas seul
                          de Monsieur Le Grand (Largo – Allegretto – Più allegro),
  COMMENT ?
                          III. Passe-pied pour Mademoiselle Redwen, IV. Gavotte,
                          V. Passacaille pour Monsieur Antoine

  QUELLE DURÉE ?          15 minutes

L
          ’opéra Idoménée, roi de Crète fut une commande du prince-électeur
          de Bavière passée au compositeur en 1780. Le livret choisi fut celui
          d’Antoine Danchet, déjà utilisé pour l’Idoménée d’André Campra, qui
          avait été créé à Paris en 1712. Il fut adapté par Giambattista Varensco
          pour que la fin soit heureuse et corresponde aux idées de l’époque.
L’action se situe après la guerre de Troie, en Crète. Les dieux et les hommes
rivalisent : revenant de guerre, Idoménée devra sacrifier la première personne
qu’il verra fouler le sol de son royaume. Ce sera son propre fils, Idamante, qu’il
ne reconnaît pas. Les intrigues politiques et amoureuses se succèdent dans
cette partition, l’avant-dernier opera seria de Mozart.
Dans une lettre à son père, Mozart confie en avoir terminé avec « ces maudites
danses » qu’il lui faut ajouter. Celles-ci sont d’inspiration française – d’où leur
titre – et se conforment au goût de la scène de l’Opéra de Paris. Elles devaient
mettre en valeur le talent des danseurs de Munich, dont le maître de ballet était
Claudius Le Grand, et accompagner, à l’issue de l’opéra, les réjouissances lors du
couronnement d’Idamante. Mozart reconnut que sa partition tenait davantage
du divertissement que du ballet. Il est aussi probable que le compositeur ait
rendu hommage à Gluck, dont il admirait tout particulièrement les ballets. ■

                       À lire
                       André Tubeuf, Mozart. Chemins et chants, Arles,
                       Actes Sud/Classica, 2005.
                                                                                       3
QUOI ?
                              « Voi che sapete che cosa è amor »,
                              extrait des Nozze di Figaro, K. 492
      QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                              Composition : fin 1785, début 1786
      OÙ ET QUAND ?
                              Création : le 1er mai 1786, au Burgtheater de Vienne

      COMMENT ?               Air no 12, acte II, scène 2. Livret de Lorenzo Da Ponte

      QUELLE DURÉE ?          3 minutes

    P
               our son opéra, Mozart fit appel au librettiste Lorenzo Da Ponte, avec
               lequel il entreprit une collaboration qui s’avéra des plus fructueuses.
               Le Mariage de Figaro de Beaumarchais fut choisi comme nouvelle
               idée d’opéra. La partition fut achevée en avril 1786 et connut un
               triomphe lors de sa création.
    « Voi che sapete » est certainement l’une des mélodies les plus célèbres des
    opéras de Mozart. Interprété par Chérubin, page du comte Almaviva, Grand
    d’Espagne, l’air est pour voix de mezzo-soprano. Au deuxième acte, la comtesse
    se plaint d’être délaissée par son époux. Suzanne, sa camériste – qui est la fiancée
    de Figaro – fait entrer Chérubin. Il chante cette sérénade en l’honneur de la
    comtesse. Celle-ci et Suzanne décident alors d’habiller Chérubin en femme afin
    qu’il – qu’elle – puisse demeurer au château. ■

                Pour l’anecdote
                Le texte du Mariage de Figaro avait été traduit en allemand, mais
                il ne pouvait pas être donné dans cette langue, la censure de l’année
                1785 demeurant intraitable. En revanche, l’empereur accepta
                que l’opéra soit composé en italien.

      QUOI ?
                              « Non ho colpa »,
                              extrait d’ Idomeneo, re di Creta, K. 366
      QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                              Composition : de décembre 1780 à janvier 1781 à Munich
      OÙ ET QUAND ?
                              Création : le 29 janvier 1781 à Munich

      COMMENT ?               Air no 2, acte I, scène 2. Livret de Giambattista Varesco

      QUELLE DURÉE ?          6 minutes

4
À
             la cour du roi de Crète, Ilia, fille du roi Priam, est prisonnière.
             Elle se désole des sentiments qu’elle éprouve pour son geôlier,
             Idamante, fils d’Idoménée. Dans son air « Non ho colpa », Idamante
             lui avoue qu’il n’est pas coupable. Seuls le sont les dieux, et il se
             tuerait pour elle afin de lui montrer son amour. Il fait d’ailleurs
acte de clémence en libérant les prisonniers troyens. Le rôle d’Idamante est
écrit pour mezzo-soprano castrat, puis fut adapté pour la voix de ténor. ■

  QUOI ?
                          « Parto, parto; ma tu ben mio »,
                          extrait de La clemenza di Tito, K. 621
  QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                          Composition : 1791. Création : le 6 septembre 1791 au Théâtre
  OÙ ET QUAND ?           d’État de Prague, à l’occasion du couronnement du roi de Bohême,
                          Leopold II

  COMMENT ?               Air no 9, acte I, scène 9. Livret de Caterino Mazzolà

  QUELLE DURÉE ?          6 minutes

L
          a Clémence de Titus, en deux actes, sur un livret de Caterino Mazzolà
          d’après Métastase, est une commande des États de Bohême à l’occasion
          du couronnement, à Prague, de l’empereur Leopold II. L’opéra fut
          composé à la même époque que La Flûte enchantée.
          Mozart a réalisé la partition en trois semaines seulement. La commande
vint après les créations des Noces de Figaro et de Don Giovanni. Une commande
exigeante car elle obligea Mozart à composer dans le style de l’opera seria, un
genre alors tombé en désuétude. C’est l’une des raisons qui explique la relative
désaffection pour cet ouvrage. À la création de l’opéra, à Prague, il ne restait au
compositeur que trois mois à vivre.
L’air « Parto, parto; ma tu ben mio » est interprété par Sesto, jeune patricien
romain ami de l’empereur Titus Flavius Vespasien. Il est amoureux de Vitellia.
Elle lui demande d’assassiner l’empereur. Il accepte et part commettre son
crime. L’accom­pagnement orchestral réserve une place éminente à la clarinette,
instrument que Mozart appréciait par-dessus tout. ■

            Pour l’anecdote
            « Ah, si seulement nous avions des clarinettes ! Vous ne pouvez
            croire quel effet merveilleux peut rendre une symphonie
            avec flûtes, hautbois et clarinettes », écrit Mozart à son père
            le 3 décembre 1778.
                                                                                             5
QUOI ?                  Symphonie n o 27 en sol majeur, K. 199
      QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                              Composition : peut-être en avril 1774 à Salzbourg
      OÙ ET QUAND ?
                              Création : probablement dans la même ville, date inconnue

      COMMENT ?               I. Allegro, II. Andantino grazioso, III. Presto

      QUELLE DURÉE ?          20 minutes

    L
             a date de composition de cette symphonie demeure une énigme :
             sur le manuscrit appartenant à une collection viennoise, on croit lire
             « avril 1774 ». Les musicologues avouent leur perplexité car rien dans
             cette œuvre ne laisse penser qu’elle puisse appartenir à la grande
             série des ouvrages symphoniques de cette date, comme la Symphonie
    no 30 en ré majeur, d’une toute autre envergure. Il est probable que l’œuvre soit
    antérieure d’au moins une année.
    Ce point de détail pourrait prêter à sourire… Toutefois, dans le cas de Mozart,
    l’évolution de l’écriture est permanente, si puissante que les changements
    se révèlent remarquables d’un semestre à l’autre. Ainsi, cette symphonie fait
    songer davantage au style italianisant de la période de Salzbourg : vivacité
    des thèmes, contrastes rythmiques et dynamiques abrupts, multiplication des
    idées aussitôt abandonnées après leur unique développement, emploi restreint
    des instruments à vent, etc. Autant d’indices qui suggèrent une œuvre de
    transition.
    Le premier mouvement, Allegro, se développe avec une belle énergie, précis
    comme un délicat mouvement d’horlogerie. L’Andantino grazioso qui suit révèle
    le caractère italien et chantant de la partition. Par contraste, le Presto final nous
    paraît un hommage non déguisé à Haydn. Sa carrure est impressionnante dans
    le traitement rythmique et le goût pour la variation.
    La diversité des styles qui composent la Symphonie no 27 en fait une œuvre
    charnière entre deux époques. ■

                Pour l’anecdote
                « Je dois vous le dire devant Dieu, et comme un honnête homme,
                votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse,
                en personne et de nom », écrit Joseph Haydn à Leopold Mozart.

6
QUOI ?
                          Interludes extraits de Thamos, König in Ägypten,
                          K. 345/336a
  QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                          Composition : 1773 (opéra), 1776, 1779 (interludes)
  OÙ ET QUAND ?
                          Création : le 12 décembre 1773 à Presbourg (aujourd’hui Bratislava)

                          I. Maestoso – Allegro, II. Andante, III. Nach dem V und Leztzen Akt,
  COMMENT ?
                          IV. Allegro vivace assai

  QUELLE DURÉE ?          18 minutes

À
              la fin de l’année 1773, Mozart compose son unique musique de
              scène : Thamos, roi d’Égypte. Elle illustre le drame héroïque de
              Tobias Philipp von Gebler (1726-1786). Le poète et écrivain viennois
              est l’une des grandes personnalités de l’Aufklärung.
              Mozart compose une musique puissante, inspirée par l’esprit
du Sturm und Drang. L’influence de ce mouvement littéraire – le roman Les
Souffrances du jeune Werther de Goethe est publié en 1774 – se révèle considérable.
Le thème choisi de l’Égypte ancienne est au goût du jour. Les symboles qui sont
attachés à cette civilisation encore peu connue séduisent les loges maçonniques,
dont Gebler fait partie. L’histoire est assez simple : Thamos en Égypte se situe à
Héliopolis, chez les prêtres du Soleil. Ramsès a détrôné le roi Menès. Caché, il
assure les fonctions de grand-prêtre du Soleil. La pièce débute lorsque le fils
de Ramsès, Thamos, s’apprête à monter sur le trône.
Chaque interlude traite d’un sujet musical différent, entrecoupant chaque acte. Le
premier, après le premier acte, évoque le caractère de Mirza, première prêtresse
du temple. L’écriture est vive, puissante et colorée. L’interlude suivant, après
le deuxième acte, met en valeur les instruments de la petite harmonie dans un
esprit concertant. Le troisième interlude, qui prend place après le cinquième
acte, fait partie des musiques ajoutées en 1779. Il est bref et d'une étonnante
variété de couleurs, de modulations et de rythmes. Le dernier interlude, Allegro
vivace assai, confirme que nous sommes dans l'esprit de la symphonie. Deux
thèmes, l'un tourmenté et l'autre chantant, sont imbriqués. ■

            À lire
            Annie Paradis, Mozart, l’opéra réenchanté, Paris, Fayard, 1999.

                                                                                                 7
« Batti, batti, o bel Masetto » et « Mi tradì
      QUOI ?                   quell’alma ingrata », extraits de Don Giovanni,
                               K. 527
      QUI ?                    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                               Composition : de mai à septembre 1787. Création : le 29 octobre 1787
      OÙ ET QUAND ?
                               au Théâtre Nostitz de Prague (Théâtre des États)

                               « Batti, batti, o bel Masetto », air no 12, acte I, scène 16
      COMMENT ?                « Mi tradì quell’alma ingrata », air no 21bis, acte II, scène 14
                               Livret de Lorenzo Da Ponte

      QUELLE DURÉE ?           7 minutes

    L
              e précédent ouvrage, Les Noces de Figaro, avait triomphé sur la scène
              du Burgtheater de Vienne en mai 1786, puis à Prague. Il inaugurait une
              collaboration avec le librettiste Lorenzo Da Ponte. Celle-ci se poursuivit
              avec Don Giovanni – Il dissoluto punito ossia Il Don Giovanni – et Così
              fan tutte (1790).
    Mozart choisit un thème prisé sur la plupart des scènes d’Europe : Don Juan. Le
    public pragois ne pouvait qu’être satisfait, comme l’avaient été les spectateurs
    des nombreuses productions à la fois théâtrales et lyriques traitant ce thème
    depuis le début du xviie siècle. Le Dom Juan ou le Festin de Pierre de Molière,
    notamment, avait marqué les esprits français en 1665.
    L’air « Batti, batti, o bel Masetto » est interprété par la jeune paysanne Zerlina.
    Dans le jardin de la maison de Don Giovanni, elle suit Masetto, son fiancé, qui
    est jaloux. Don Giovanni les invitera au bal.
    Au deuxième acte, Donna Elvira, épouse délaissée de Don Giovanni, chante « Mi
    tradì quell’alma ingrata ». Cet air fut spécialement composé pour la création
    donnée à l’Opéra de Vienne. Il s’agissait d’une requête de la cantatrice Caterina
    Cavalieri, que Mozart ne pouvait refuser. Dans cet extrait de l’opéra, Ottavio
    promet de venger la mort du commandeur, dont Don Giovanni serait le meurtrier.
    Seule, Donna Elvira avoue aimer encore Don Giovanni et renoncer à se venger. ■

                 À voir
                 Le film Don Giovanni de Joseph Losey. Tourné entièrement
                 en décors naturels, le film sortit en France en novembre 1979.

8
QUOI ?                  Ch’io mi scordi di te?, air de concert, K. 505
  QUI ?                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

                          Composition : le 26 décembre 1786 à Vienne
  OÙ ET QUAND ?           Création : le 23 février 1787, par Nancy Storace,
                          accompagnée au piano-forte par le compositeur

                          Air de concert exécuté d’un seul tenant, à l’origine « scène
  COMMENT ?
                          avec rondo » pour soprano et piano-forte

  QUELLE DURÉE ?          10 minutes

M
                ozart utilisa souvent des airs de substitution pour ses opéras, à
                savoir des morceaux de bravoure, des pièces raffinées, destinées
                à un rôle de soubrette, par exemple.
                 L’air Ch’io mi scordi di te?, dont le texte modifié est extrait du
                 livret d’Idoménée, associe à la voix de la soprano l’orchestre
et surtout le piano obbligato. En le composant, Mozart espérait favoriser une
nouvelle exécution viennoise de l’opéra. En vain.
Composé en témoignage d’admiration à Nancy Storace, la créatrice anglo-
italienne du rôle de Suzanne des Noces de Figaro, l’air n’est accompagné au
début que par les cordes. Puis c’est Mozart qui, du clavier, engage un dialogue
avec la soliste. On quitte alors l’univers de l’aria pour celui du concerto, à moins
qu’il ne s’agisse d’une sonate imaginaire… ■

            Pour l’anecdote
            « J’aime qu’un aria soit aussi précisément adapté à un chanteur
            qu’un habit bien coupé », écrit Mozart à son père en 1778.

                                                     Textes : Stéphane Friederich

                                                                                         9
les textes
                                 Wolfgang Amadeus MOZART
                         « Voi che sapete che cosa è amor »
                                            Le Nozze di Figaro

     CHERUBINO                                      CHÉRUBIN

     Voi che sapete che cosa è amor,                Vous qui savez de quoi est fait l’amour,
     donne, vedete s’io l’ho nel cor.               Mesdames, voyez s’il est dans mon cœur.
     Quello ch’io provo vi ridirò.                  Je vous dirai ce que j’éprouve,
     E per me nuovo, capir nol so.                  C’est si nouveau que je ne puis le comprendre.

     Sento un affeto pien di desir,                 Je ressens une langueur pleine de désir,
     ch’ora è diletto, ch’ora è martir.             Parfois douleur, parfois plaisir,
     Gelo, e poi sento l’alma vampar                Je gèle, quand soudain mon âme s’enflamme,
     e in un momento torno a gelar;                 Et le moment d’après je redeviens glacé.
     ricerco un bene fuori di me,                   Je recherche un bien-être au-delà de moi,
     non so ch’il tiene, non so cos’è               Je ne puis le saisir, j’ignore ce qu’il est.
     sospiro e gemo senza voler,                    Je soupire et je gémis, sans le vouloir
     palpito e tremo senza saper.                   Je tremble et je palpite, sans rien savoir.
     Non trovo pace notte nè dì,                    Je ne trouve le repos ni le jour ni la nuit.
     ma pur mi piace languir così.                  Mais peu importe, j’aime souffrir ainsi.

     Voi che sapete che cosa è amor,                Vous qui savez de quoi est fait l’amour,
     donne, vedete s’io l’ho nel cor.               Mesdames, voyez s’il est dans mon cœur.

                                          « Non ho colpa »
                                           Idomeneo, re di Creta

     IDAMANTE                                       IDAMANTE

     Non ho colpa, e mi condanni                    Je n’y peux rien, et tu me condamnes,
     idol mio, perché t’adoro.                      Mon amour, parce que je t’adore.
     Colpa è vostra, oh dei tiranni,                Tout est de votre faute, dieux tyranniques,
     e di pena afflitto io moro                     Et je me meurs accablé de chagrin
     d’un error, che mio non è.                     Pour une faute que je n’ai pas commise.

10
Se tu il brami, al tuo impero             Si tu l’exiges, à ta demande
aprirommi questo seno.                    Je me transpercerai le cœur ;
Ne’ tuoi lumi il leggo, è vero,           Je lis dans ton regard, c’est vrai,
ma me ‘l dica il labbro almeno,           Mais je veux l’entendre de ta bouche,
e non chiedo altra mercé.                 Je ne demande rien d’autre.

                       « Parto, parto; ma tu ben mio »
                                  La clemenza di Tito

SESTO                                     SEXTUS

Parto; ma tu ben mio,                     Je pars ; mais toi, ma bien-aimée,
meco ritorna in pace;                     Fais la paix avec moi ;
sarò qual più ti piace,                   Tel que tu me veux je serai,
quel che vorrai farò.                     J’obéirai à tes désirs.
Guardami, e tutto oblio,                  Accorde-moi un regard et j’oublierai tout,
e a vendicarti io volo;                   Je courrai te venger,
a questo sguardo solo                     Et ce regard seul
da me sì penserà.                         Occupera mes pensées.
Ah, qual poter, oh dèi!                   Quel n’est pas, ô dieux !,
donaste alla beltà.                       Le pouvoir de la beauté.

                         « Batti, batti, o bel Masetto »
                                    Don Giovanni

ZERLINA                                   ZERLINE

Batti, batti, o bel Masetto,              Cogne, cogne, ô mon beau Masetto,
la tua povera Zerlina!                    Sur ta pauvre Zerline :
Starò qui come agnellina                  Me voici comme une agnelle
le tue botte ad aspettar!                 À attendre tes coups !
Batti, batti la tua Zerlina!              Cogne, cogne sur ta Zerline !…

Lascerò straziarmi il crine,              Je te laisserai m’arracher les cheveux,
lascerò cavarmi gli occhi,                Je te laisserai m’ôter les yeux,
e le care tue manine                      Et tes chers petits poings,
lieta poi saprò baciar!                   Je me ferai une joie de les embrasser !

                                                                                       11
Batti, batti, o bel Masetto…                 Cogne, cogne, ô mon beau Masetto…

     Ah, lo vedo, non hai core!                   Ah, je vois bien, tu n’y mets pas de cœur !
     Pace, pace, o vita mia!                      La paix, la paix, ô ma vie !
     In contenti ed allegria                      Dans le bonheur et dans la joie,
     notte e dì vogliam passar!                   Nous allons passer nos jours et nos nuits !

                            « Mi tradì quell’alma ingrata »
                                            Don Giovanni

     DONNA ELVIRA                                 DONNA ELVIRA

     Recitativo                                   Récitatif
     In quali eccessi, o Numi, in quai misfatti   Dans quels excès, ô dieux, dans quels méfaits
     orribili, tremendi,                          Horribles, effroyables,
     è avvolto lo sciagurato!                     S’est compromis le misérable !
     Ah no! non può tardar l’ira del cielo,       Ah non ! la colère du ciel ne peut tarder
     la giustizia tardar. Sentir già parmi        Ni tarder sa justice. Il me semble déjà entendre
     la fatale saetta,                            Le trait fatal
     che gli piomba sul capo! Aperto veggio       Qui s’abat sur sa tête ! Je vois ouvert
     il baratro mortal! Misera Elvira!            L’abîme mortel ! Malheureuse Elvira !
     Che contrasto d’affetti in senti nasce!      Quel contraste de sentiments sourd en ton sein !
     Perché questi sospiri e queste ambascie?     Pourquoi ces soupirs et ces angoisses ?

     Aria                                         Air
     Mi tradì quell’alma ingrata,                 Cette âme ingrate m’a trahie
     infelice, oh Dio!, mi fa.                    Et me rend malheureuse, ô Dieu.
     Ma tradita e abbandonata,                    Mais trahie et abandonnée,
     provo ancor per lui pietà.                   J’éprouve encore pour lui de la pitié.
     Quando sento il mio tormento,                Quand je ressens mon tourment,
     di vendetta il cor favella,                  Mon cœur me parle vengeance,
     ma se guardo il suo cimento,                 Mais quand je vois ce qu’il encourt,
     palpitando il cor mi va.                     Mon cœur palpite.

12
Ch’io mi scordi di te?
                                         Air de concert

Ch’io mi scordi di te?                        Que je t’oublie ?
Che a lui mi doni puoi consigliarmi?          Tu peux me conseiller de me donner à lui ?
E puoi voler che in vita…                     Et puis vouloir qu’en vie…
Ah no! Sarebbe il viver mio di morte          Ah non ! La vie me serait bien pire
    [assai peggior.                               [que la mort.
Venga la morte, intrepida l’attendo           Que vienne la mort, je l’attends intrépide.
ma, ch’io possa struggermi                    Mais que je puisse m’enflammer
    [ad altra face,                               [à une autre torche,
ad altr’oggetto donar gl’affetti miei,        Et à un autre donner mon cœur,
    [come tentarlo?                               [comment le pourrais-je ?
Ah, di dolor morrei!                          Ah, je mourrais de douleur !

Non temer, amato bene,                        Ne crains rien, mon amour,
per te sempre il cor sarà.                    Mon cœur est pour toujours à toi.
Più non reggo a tante pene,                   Je ne peux plus supporter peines pareilles,
l’alma mia mancando va.                       L’âme me manque.
Tu sospiri? O duol funesto!                   Tu soupires ? Ô deuil funeste !
Pensa almen, che istante è questo!            Pense au moins à ce qu’est cet instant !
Non mi posso, oh Dio! spiegar.                Je ne peux, ô dieux, m’exprimer,
Stelle barbare, stelle spietate,              Étoiles cruelles, étoiles impitoyables !
perchè mai tanto rigor?                       Pourquoi tant de rigueur ?
Alme belle, che vedete                        Nobles âmes, vous qui voyez
le mie pene in tal momento,                   Ma peine en ce moment,
dite voi, s’egual tormento                    Dites-moi si un cœur fidèle
può soffrir un fido cor?                      Peut supporter un tel tourment ?

                                                                                            13
la direction d’orchestre
                                                  Jonathan COHEN
                                                  chef d’orchestre

                                                  Jonathan Cohen, l’un des jeunes musiciens
                                                  les plus prometteurs du Royaume-Uni,
                                                  affiche déjà une remarquable carrière en tant que
                                                  chef d’orchestre, violoncelliste et claviériste.
                                                  Reconnu pour sa passion et son investissement
                              © Marco Borggreve

                                                  dans la musique de chambre, il est aussi à l’aise
                                                  dans l’opéra baroque que dans les symphonies
                                                  classiques du répertoire.

     J
             onathan Cohen est directeur artistique de l’ensemble Arcangelo, directeur
             musical des Violons du Roy, chef d’orchestre associé des Arts Florissants,
             directeur artistique du Tetbury Festival et partenaire artistique du Saint
             Paul Chamber Orchestra.
              Pour cette saison 2018-2019, il se produit à nouveau avec l’Orchestra of the
              Age of Enlightenment, le Saint Paul Chamber Orchestra, Les Violons du Roy
     et, pour la première fois, avec le New York Philharmonic, l’Orchestre du Mozarteum
     de Salzbourg, le Royal Northern Sinfonia et le BBC National Orchestra of Wales.
     Il fonde Arcangelo en 2010, avec lequel il s’efforce de créer des projets originaux
     et de qualité comme Theodora au BBC Proms cette saison. Il se produit avec cet
     ensemble dans les plus grandes salles et festivals – Wigmore Hall de Londres,
     Philharmonie de Berlin, Philharmonie de Cologne, Musikverein de Vienne, Festival
     de Salzbourg ou Carnegie Hall de New York.
     Arcangelo enregistre avec les plus grands solistes – Iestyn Davies pour le disque
     Arias for Guadagni (2012) et pour un enregistrement de cantates de Bach (2017)
     récompensé d’un Gramophone Award, et Anna Prohaska et Christopher Purves
     chez Hyperion. Son disque des concertos pour violoncelle de C. P. E. Bach avec
     Nicolas Altstaedt (Hyperion) remporte un BBC Music Magazine Awards en 2017. ■

14
la soliste
                                            Stéphanie
                                            d’OUSTRAC
                                            mezzo-soprano

                                            Stéphanie d’Oustrac se destine très tôt
                                            à la musique et au théâtre. William Christie,
                                            le premier à voir en elle ses talents
                                            de chanteuse et de comédienne, lui offre
                                            ses premiers rôles de tragédienne.
                           © Perla Mareek

S
           es débuts sont indéniablement marqués par le répertoire baroque (Médée,
           Didon et Énée, Armide, Alcina…). Ses qualités de diction la font rapidement
           remarquer et devenir l’une des figures incontournables du répertoire
           français (Carmen, Béatrice et Bénédict, Pelléas et Mélisande…). Sa carrière
           fait également la part belle au répertoire mozartien (La clemenza di Tito,
Così fan tutte…).
Sa personnalité artistique séduit les metteurs en scène, notamment Robert Carsen,
Romeo Castellucci, Mariame Clément, Jérôme Deschamps, Andreas Homoki,
Yannis Kokkos, David McVicar, Laurent Pelly, Jean-François Sivadier,
Jean-Marie Villégier, Dmitri Tcherniakov, ainsi que les grands chefs comme
Alain Altinoglu, Myung-Whun Chung, James Conlon, Alan Curtis, Sir Colin Davis,
Stéphane Denève, Charles Dutoit, Sir John Eliot Gardiner, Philippe Jordan,
Jesús López Cobos, Marc Minkowski, Ludovic Morlot, John Nelson, Tomáš Netopil,
          ˉ
Kazushi Ono,   Jérémie Rhorer, Michael Schønwandt, Adám Fischer… Elle chante
sur les plus belles scènes – opéras de Paris, Lyon, Marseille, Rennes, Nancy, Festival
d’Aix-en-Provence, Concertgebouw et Dutch National Opera d’Amsterdam, Opéra
de Lausanne, Opernhaus de Zurich, Barbican Center, Wigmore Hall, Royal Opera
House, Scala de Milan, Festival de Glyndebourne, Théâtre royal de la Monnaie…
Parmi ses projets, citons Carmen à Dallas, Berlin et Tokyo, L’incoronazione di Poppea
à Zurich et Salzbourg, Les Contes d’Hoffmann à Bruxelles et Barcelone, Hippolyte et
Aricie à Zurich et au Théâtre des Champs-Élysées, Béatrice et Bénédict à Barcelone,
Les Troyens et Don Giovanni à l’Opéra de Paris, Ariane à Naxos à Toulouse, Werther
à Monte-Carlo, Mignon à Liège et Anna Bolena à Genève. ■

                                                                                            15
le pianiste
                                        Pascal JOURDAN
                                        piano

                                        Pascal Jourdan étudie le piano au
                                        Conservatoire national supérieur de musique
                                        et de danse de Lyon avec Éric Heidsieck
                                        (DNESM) puis Roger Muraro, l’analyse et
                                        l’écriture avec Gérard Gastinel et la musique
                                        de chambre avec Michèle Scharapan.
                               © D.R.

     I
         l est également diplômé de l’Académie nationale Sainte-Cécile de Rome. Il
         bénéficie parallèlement, de 1990 à 1997, de l’enseignement d’Éliane Richepin.
         Chambriste reconnu, Pascal Jourdan est membre du Trio Elias et du Trio Novalis.
         Passionné par le répertoire du lied et de la mélodie, il partage une complicité
         artistique avec la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac depuis plus de vingt ans.
     Lauréat de plusieurs concours internationaux (Trio di Trieste, Musique de chambre
     de Lyon, Fondation Cziffra) et du Mécénat Musical Société Générale, il enregistre
     fréquemment pour la radio et la télévision. Il se produit dans une vingtaine de
     pays, en Europe, en Asie et en Australie, dans des salles prestigieuses à Lyon, Paris,
     Genève, Bruges, Florence, Oxford, Rome, Bucarest, Salzbourg, Bangkok, Sendai,
     Tokyo, Fukuoka, Melbourne, Sydney et dans de nombreux festivals (La Roque-
     d’Anthéron, Ambronay, Rencontres musicales de Haute-Provence, Musicades,
     Berlioz La Côte-Saint-André, Radio France Occitanie Montpellier, Périgord Noir…).
     Il enseigne au Conservatoire à rayonnement régional de Montpellier depuis 1999. ■

16
trois questions à…
                                                                       Stéphanie
                                                                     d’OUSTRAC

                                               Qu’est-ce qui vous a guidée dans le choix des
                                               airs de ce programme ?
                           © Marco Borggreve

                                 Stéphanie d’Oustrac Lorsque l’Orchestre de
                                 chambre de Paris m’a proposé ce récital Mozart,
                                 j’ai cherché des airs de personnages d’opéras
                                 mozartiens que j’avais déjà incarnés sur scène, qui
avaient jalonné mon parcours, de mes débuts jusqu’à aujourd’hui. Ils sont ainsi
presque tous les témoins et le reflet de mon cheminement vers la maturité, tout
en me permettant de revenir à mes premières amours : nous commençons par
les jeunes garçons – le petit Chérubin a été l’un de mes premiers personnages de
Mozart, Zerline est une toute jeune fille aussi – pour avancer peu à peu vers des
personnages plus mûrs comme Donna Elvira.

Quelles qualités vocales exigent ces airs ?
Stéphanie d’Oustrac Je dirais qu’ils requièrent avant tout une simplicité et une
pureté absolues. Certes, l’opéra nécessite également beaucoup d’expression, mais
il ne faut jamais perdre, chez Mozart, la simplicité et la pureté de la ligne de chant.
C’est la grande difficulté : toujours surfer sur cette ligne très pure, et donc amener
l’expression dans quelque chose de très fin, de très subtil.
Je vais présenter chacun de ces airs, comme je le fais souvent en récital, afin de
replacer chacun dans son contexte. Il est intéressant de souligner que la première
partie du concert est consacrée à ce que l’on appelle des rôles « de pantalon »,
masculins, et que la seconde appelle des rôles féminins : ce ne sont pas du tout les
mêmes personnages, certains sont très jeunes, d’autres le sont moins ; ils n’ont pas
le même vécu. Chérubin est un tout jeune garçon amoureux, Idamante est dans un
drame incroyable vis-à-vis de son père, par rapport à la filiation. Ces personnages
n’ont pas tous la même profondeur, la même façon d’exprimer leur amour ou leur
souffrance. Il me faut, moi aussi, me mettre dans le contexte de chacun afin d’être,
en tant que chanteuse et comédienne, très claire dans mes propositions.

Comment avez-vous travaillé avec Jonathan Cohen et l’Orchestre de
chambre de Paris ?
Stéphanie d’Oustrac Nous nous sommes croisés, avec Jonathan Cohen, il y a
des années, et j’ai un grand plaisir à le retrouver aujourd’hui pour ce programme
mozartien. Du fait de l’effectif « de chambre » de l’Orchestre, nous pouvons aller
très loin dans la nuance, dans le jeu, dans les couleurs qui sont nécessaires à
l’opéra. Et comme nous sommes en situation de concert – et non de scène –, nous
                                                                                               17
sommes allés plus rapidement et plus facilement à l’essentiel, au cœur de toutes
     les subtilités que nécessitent ces airs d’opéra et de concert. Certains sont parfois
     assez intimistes, reflétant des moments sensibles dans l’opéra : je trouve formidable
     de pouvoir les chanter avec un orchestre de chambre, cela permet d’aller vraiment
     au plus profond des couleurs et de l’expression. Donner un best of mozartien dans
     ce contexte-là, c’est tout simplement extraordinaire ! ■

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les musiciens
VIOLONS                               VIOLONCELLES                          CLARINETTES
Éric Lacrouts                         Benoît Grenet                         Florent Pujuila
violon supersoliste invité            solo                                  solo
Philip Bride                          Étienne Cardoze                       Kevin Galy
premier violon solo                   Livia Stanese
                                      Sarah Veilhan                         BASSONS
Franck Della Valle                    Emmanuelle Cohen
solo                                                                        Fany Maselli
Olivia Hughes                         CONTREBASSES                          solo
solo                                                                        Henri Roman
                                      Eckhard Rudolph
Nicolas Alvarez                       solo
Jean-Claude Bouveresse                                                      CORS
Marc Duprez                           Caroline Peach
Sylvie Dusseau                        co-solo                               Nicolas Ramez
Hélène Lequeux-Duchesne                                                     solo
                                      Jean-Édouard Carlier
Gérard Maître                                                               Gilles Bertocchi
Florian Maviel
Mirana Tutuianu                       FLÛTES
                                                                            TROMPETTES
Alexandrine Caravassilis              Hélène Giraud Faubert
Sophie Dutoit                         solo invitée                          Emmanuel Mure
Raphaëlle Pacault                                                           solo invité
                                      Tristan Bronchart
                                                                            Jean-Michel Ricquebourg
ALTOS                                                                       solo honoraire
                                      HAUTBOIS
Pauline Sachse
solo invitée                          Ilyes Boufadden-Adloff
                                      solo                                  TIMBALES
Sabine Bouthinon
Anna Brugger                          Guillaume Pierlot                     Nathalie Gantiez
Aurélie Deschamps                                                           solo
Claire Parruitte
Elsa Seger

                 Mme Brigitte Lefèvre                                 M. Nicolas Droin
                 présidente du conseil d’administration               directeur général

                        Conseil d’administration, équipe administrative et technique sur
                                     orchestredechambredeparis.com
                                                                                                      19
Orchestre de chambre
     de Paris
     Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris,
     l’un des orchestres de chambre de référence en Europe,
     franchit cette saison quarante ans d’existence.

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A
                                vec son directeur musical Douglas Boyd, il recherche
                                l’excellence artistique et porte une nouvelle vision de
                                la musique et de son rôle dans la cité. Communauté
                                de quarante-trois artistes engagés à Paris, l’orchestre
                                donne vie à quatre siècles de musique et s’attache à
                   renouveler la relation entre un orchestre et sa ville.
                   Depuis quarante années, l’Orchestre de chambre de Paris collabore
                   avec les plus grands chefs et solistes, avec lesquels il poursuit la
                   mise en valeur d’un vaste répertoire allant de la période baroque
                   jusqu’à la création contemporaine, et défend une lecture chambriste
                   originale. Innovant dans son rapport au public, il propose des
                   expériences musicales participatives et immersives, et développe
                   de nouveaux contenus digitaux. Sa démarche citoyenne revendique
                   une volonté de partage et l’ambition de nouer des liens entre tous.
                   Associé à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de chambre de Paris
                   se produit également au Théâtre des Champs-Élysées et propose
                   des concerts au Centquatre-Paris, à la cathédrale Notre-Dame, au
                   Théâtre 13 et à la Salle Cortot.
                   Les artistes associés à la saison 2018-2019 partagent la démarche
                   artistique de l’Orchestre de chambre de Paris : Fabio Biondi,
                   premier chef invité, accompagné du pianiste François-Frédéric
                   Guy, du ténor Mark Padmore et du compositeur Arthur Lavandier.
                   Au fil des concerts, l’orchestre s’entoure de chefs et de solistes
                   renommés comme Sascha Goetzel, François Leleux, Emmanuel
                   Pahud, Speranza Scappucci, Christian Tetzlaff, Lars Vogt, Alisa
                   Weilerstein, et, plus que jamais, de grandes voix : Joyce DiDonato,
                   Stéphanie d’Oustrac, Sonya Yoncheva. Il est présent dans des
                   productions lyriques à l’Opéra-Comique et au Théâtre des Champs-
                   Élysées. À la Philharmonie de Paris, il célèbre les cent cinquante
                   ans de la mort d’Hector Berlioz avec L’Enfance du Christ et propose
                   une orchestration inédite de ses mélodies irlandaises, un « Gala
                   bel canto » qui réunit les étoiles montantes du chant mozartien,
                   un Stabat Mater de Rossini mais aussi un week-end autour de la
                   Syrie. Tourné vers l’international, l’Orchestre de chambre de Paris
                   donne cette saison une importante série de concerts en Allemagne
                   et en Espagne. ■

© Pierre Morales

                   L’Orchestre de chambre de Paris, labellisé Orchestre national en région, remercie
                   de leur soutien la Ville de Paris, le ministère de la Culture (Drac Île-de-France),
                   les entreprises partenaires, accompagnato, cercle des donateurs de l’Orchestre de
                   chambre de Paris, ainsi que la Sacem, qui contribue aux résidences de compositeurs.
                                                                                                         21
Partageons une philanthropie
        responsable et engagée
     C’est une vision philanthropique responsable et engagée que nous
     vous proposons avec accompagnato, le cercle des donateurs de
     l’Orchestre de chambre de Paris. Il a pour ambition d’entretenir une
     relation de partage et de proximité entre ses membres et l’orchestre
     tout en étant attentif aux évolutions et à la diversité de notre société
     contemporaine.
     Pour développer une programmation d’excellence à Paris et dans
     les plus belles salles du monde et favoriser l’accès à la musique
     de tous les publics, l’Orchestre de chambre de Paris a besoin de
     votre soutien. Rejoignez accompagnato et entrez dans une relation
     privilégiée avec l’Orchestre de chambre de Paris !

                            Plus d’informations sur
                      orchestredechambredeparis.com
                          rubrique « soutenez-nous »

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Les membres d’accompagnato
  L’Orchestre de chambre de Paris remercie très chaleureusement
                         ses donateurs :

                         Membres Mélomanes
                                    Mme Natacha d’Armagnac
                                        M. Daniel Baglioni
                           M. et Mme Jean-François et Martine Bezault
                                        M. Hubert Blaison
                                      Mme Sabine Bourgey
                               M. et Mme Guy et Marina de Brantes
                           M. et Mme Nicolas et Capucine de Cointet
                                     M. et Mme Michèle Fejoz
                                    M. Bertrand Grunenwald
                          M. Nicolas Hug et M. Ali Ahmed-Alhassane
                               Mme Elisabeth Laurent de Rummel
                            M. et Mme Jean-Paul et Michèle Lemonde
                          Mme Axelle Madelenat et M. Olivier Fournier
                           Mme Nathalie Mahuet et M. Nicolas Rolet
                           M. et Mme Jean-François et Brigitte Mancel
                          M. et Mme André Pierre et Françoise Nouvion
                                     M. et Mme Frédéric Perrin
                             M. et Mme Bernard et Françoise Philippe
                               Mme Brigitte Rey et M. Harry Ifergan
                          Mme Laurence Roucouly et M. Francis Ailhaud
                            M. et Mme Claude et Geneviève Routhier
                          M. François Rubichon et M. Pierre Chavonnet
                                         Mme Joëlle Simon
                          M. et Mme François et Marie-Martine Veverka

                         Membres Philanthropes
                  M Elyane de la Beraudière et Mme Dominique de Souza Pinto
                    me

                                      Mme Régine Blum
                                     M. Daniel Castellan
                           M. et Mme John et Armelle Dodelande
                                    M. Matthieu Durand
                                     M. Jean-Luc Eymery
                               M. et Mme Eric et Pascale Giuily
                         Mme Frédérique Pelisse et M. Yves Duplaix
                          Mme Roselyne Robin et M. Ludovic Ferat
                                      M. Richard Seguin

Nos remerciements vont également à nos mécènes privés qui ont souhaité garder l’anonymat
                             (mise à jour 8 octobre 2018).
                                                                                           23
les prochains concerts
  Jeudi 6 décembre – 20 h
  Théâtre des Champs-Élysées
  MARIE STUART
  DONIZETTI Maria Stuarda
  Speranza Scappucci direction                      Marc Barrard Lord Guglielmo Cecil
  Joyce DiDonato Maria Stuarda                      Jennifer Michel Anna Kennedy
  Carmen Giannattasio Elisabetta                    Ensemble lyrique Champagne-Ardenne
  René Barbera Roberto                              Sandrine Lebec direction du chœur
  Nicola Ulivieri Giorgio Talbot
  Coproduction Orchestre de chambre de Paris, Les Grandes Voix, Théâtre des Champs-Élysées

  Jeudi 20 décembre – 20 h
  Théâtre des Champs-Élysées
  PIANO CON BRIO!
  WIDMANN Con brio
  SCHUMANN Concerto pour piano en la mineur                                                  Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176

  BEETHOVEN Symphonie n o 4 en si bémol majeur
  Lars Vogt direction et piano

                           #OCP1819
                 orchestredechambredeparis.com
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