Le Projet EROA - Lycée Louis Pasteur - Lille
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Novembre 2022 L e P ro je t ERO A Ouverture d’un E.R.O.A au lycée Pasteur L’actu en dehors du lycée Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur • Pierre Soulages • Joséphine Baker Le retour des Red Hot Chili Peppers • Twitter Grands formats Projet EROA • Projet Angle Droit • Transmettre les mémoires L’actu du lycée New English Language Assistant for Pasteur • Studio de danse • Retour de visite : belle rentrée pour l’opéra de Lille• Poème : L’art de s’exprimer • Et l’écologie dans tout ça ? •Recette d’automne Logo illustré par Pétronille Tapin ; photographies réalisées par les élèves et les professeurs lors de visites d’exposition « Les Vivants » au Tripostal et au Mus’Verre
Sommaire 4 L’actu en dehors du lycée 4 Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur 7 Mort de Pierre Soulages 7 Joséphine Baker : la plus sulfureuse des icônes des années folles 9 Les Red Hot Chili Peppers de retour avec Return of the Dream Canteen 10 Twitter, un réseau social qui ne cesse d’empirer 11 Les grands formats 11 Le Projet EROA 11 Ouverture d’un E.R.O.A au lycée Pasteur 12 Visite du Tripostal 17 Le MusVerre 26 L’Angle Droit 28 Transmettre les mémoires 28 Lili Leignel mise à l’honneur au lycée Pasteur 30 La ville de Lille commémore la rafle du 11 septembre 1942 31 Sauvons les enfants, un documentaire exceptionnel 33 L’actu du lycée 33 Introducing the New English Language Assistant 34 Surprise pour la rentrée 2022 : un studio de danse à Pasteur ! 35 Retour de sortie : Une belle rentrée pour l’Opéra de Lille 36 Poème : l’art de s’exprimer 36 Élection CVL 38 Et l’écologie dans tout ça ? 39 Recette avec les légumes du potager de Pasteur 2 Illustration d’Emma Giuliana
Le P’tit Louis — le journal du ly- cée Louis Pasteur de Lille, L’édito de Morgan Goulard novembre 2022. Crédits : les photographies et illus- trations sont soit réalisées par des élèves et reproduites avec leur auto- risation ; soit libres de droit d’usage, de distribution ou de modification ; Quel bonheur de retrouver ce lycée rempli de projets divers et variés. soit des captures d’écran réalisées Trois ans après l’avoir quitté, je n'ai su dire non lorsque l’on m’a proposé dans le cadre du droit à la citation à de revenir au lycée mais cette fois en tant qu’AED “Médias”. Merci alors à des fins non commerciales. toutes les personnes ayant rendu cela possible et pour leur confiance. Pour toute question, écrire à : C’est un bonheur de voir que ce lycée n’a pas changé dans son dynamisme, lesptitslouis.pasteur@gmail.com son effervescence, ses arts, son inspiration, etc. Je dirai même plutôt qu’il Supervision : Laure Petit (CPE, a continué à grandir par ses projets de plus en plus nombreux et impor- lycée Pasteur). tants. Gestion, maquette, édito : Mor- Ce début d’année est marqué par la création ou la continuité de nombreux gan Goulard (AE, lycée Pasteur). projets, notamment avec l’installation d’un E.R.O.A. mené par Mme Da- mas, professeure d’arts-plastiques, et en association avec un grand Équipe de rédaction élèves : nombre de professeur.e.s de disciplines diverses. Mme Damas a beaucoup Sarah Benbernou, Lola Bicocchi, contribué à ce premier numéro de l’année scolaire 2022-2023, je la re- Emma Giuliana, Lou Gurak, , mercie ainsi que tous les élèves et professeur.e.s participant.e.s à ce for- Constant Laffitte, Lina Melhem, midable projet. Eva Pirot, César Versele La création d’un studio de danse dans l’ancien auditorium ; la continuité Corrections : S. Bouvier, Aman- du merveilleux club culture et nature (anciennement club science) ; les dine Deruelle, Morgan Goulard, J. Montegnies, L. Petit, H. Wois- différents projets des classes de S2TMD et d’option musique… Tout ceci son promet de belles surprises pour cette nouvelle année, je vous laisse décou- vrir quelques exemples à travers les pages de ce journal. LGT Pasteur, 1 rue des Urbanistes, 59800 Lille, 03.20.55.36.50, Ce numéro est aussi marqué par l’histoire, notamment avec l’importantce ce.0590117g@ac-lille.fr. de transmettre les mémoires par la venue au lycée de Lili Leignel, resca- pée de la Shoah, un article sur la commémoration de la rafle du 11 sep- Les textes et contenus publiés tembre 1942 par la ville de Lille et la projection du documentaire Sauvons n’engagent que leurs auteurs les enfants à propos de ce même malheureux événement. et ne représentent pas l’opi- nion du lycée. Je souhaite aussi remercier grandement les élèves ayant participé à la ré- daction et à l’illustration de ce numéro. J’ai vraiment été surpris par cet Remarque pour la lecture du investissement, cette créativité, détermination, inspiration, curiosité… journal (version numérique) : Le parfois avec une ambition tellement grande qu’iels n’ont pas eu le temps P’tit Louis est pensé pour être im- de réaliser tous leurs écrits envisagés. Je ne peux ainsi qu’être optimiste primé, c’est pourquoi, à part la pour ce média et ai déjà hâte de travailler avec eux, les professeur.e.s et première et la dernière page, il fonctionne par double-pages, avec personnels du lycée pour le prochain numéro. à gauche les paires et à droite les impaires — ici par exemple, la page Sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture, n° 3 est à droite, et la n° 2 à Morgan Goulard, gauche. Vous pouvez maintenant AED Médias régler votre lecteur PDF pour pro- fiter au mieux de notre superbe maquette ! 3
L’actu en dehors du lycée Bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur En décembre 2022, la France commémorera le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur. Retrouvez ci-dessous l’essentiel de la vie et de l’œuvre de Louis Pasteur en 13 repères. 27 décembre 1822 : Louis cules et la manière dont celle-ci et doyen de la nouvelle université Pasteur vient au monde peut influer sur elles. des sciences de Lille. C’est là qu’il commencera à étudier le Louis Pasteur naît à Dole, dans le rôle des levures dans le phéno- département du Jura, d’un père mène de fermentation. tanneur. Il n’y restera toutefois pas longtemps, puisque ses pa- 1855 : Pasteur commence rents décident de déménager à ses recherches sur la fermen- Arbois cinq ans plus tard. Il y tation passera une scolarité réussie, avant d’entrer au collège royal de Alors professeur à l’Université Besançon. des sciences de Lille, Louis Pas- teur se penche sur les causes de 23 août 1847 : Pasteur pré- la fermentation. L’un des rôles de sente sa thèse sur la cristal- l’établissement consiste en effet à lographie régler certains problèmes ren- Louis Pasteur à l’école Nor- contrés par les industries alimen- Élève à l’École Normale Supé- male Supérieure de Paris taires de la région. Pasteur rieure de Paris depuis 1843, Pas- concentre alors toute son atten- teur obtient son doctorat de phy- 1848 : Pasteur est nommé tion sur les levures présentes sique et de chimie. La thèse qu’il professeur de physique dans l’alcool. Il découvre qu’elles présente sur la cristallographie sont en fait des micro-orga- est ainsi récompensée. C’est Après avoir présenté deux thèses nismes responsables de la fer- d’ailleurs dans ce domaine qu’il en chimie et en physique, Louis mentation. Il poursuivra ses re- fait ses premières découvertes : il Pasteur est nommé professeur de cherches durant des années, établit la relation entre la consti- physique au lycée de Dijon. Dès cherchant à résoudre les pro- tution des cristaux, tant sur leur l’année suivante, il enseignera à blèmes d’acidité du vin et de la forme que sur leur composition, l’université de Strasbourg. bière. Il prouvera finalement que et l’orientation de la lumière po- 1854 : Louis Pasteur, doyen ce sont des bactéries qui en sont larisée. Grâce à ses travaux, Pas- de l’université de Lille la cause et mettra au point le pro- teur sera considéré comme l’un cédé de pasteurisation. des pères de la stéréochimie, Après avoir enseigné à l’universi- domaine de la chimie étudiant la té de Strasbourg, Louis Pasteur disposition spatiale des molé- est nommé professeur de chimie 4
7 avril 1864 : Pasteur s’op- cin qu’il testera avec succès en pose à la génération sponta- 1885. née 5 mai 1881 : Premiers vaccins Louis Pasteur présente le résul- sur un troupeau de moutons tat de plusieurs années de re- Depuis qu’il a permis l’éradica- cherche lors d’une conférence à tion de la maladie des vers à soie, la Sorbonne. Il démontre alors la Pasteur se consacre au domaine fausseté de la théorie de généra- de la médecine animale. Après tion spontanée. Celle-ci consis- avoir découvert l’existence de tait à penser que certains êtres germes responsables de phéno- vivants, dont les micro-orga- mènes pathologiques, il s’at- nismes étudiés par Pasteur, nais- taque à la maladie des saient de manière spontanée, ruminants : le charbon. Il pro- simplement par l’alliance de fac- pose alors d’injecter à tout un teurs externes et sans aucun re- troupeau de moutons un mi- cours à d’autres substances or- Portrait de Louis Pasteur par Albert Edelfelt crobe atténué de la maladie. ganiques. Or, en présentant ses © Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes Pour prouver la véracité de son travaux, Pasteur démontre que système préventif, il utilise deux ces organismes sont issus de 7 juin 1865 : Pasteur étudie troupeaux différents. Le premier, germes déjà existants. Le débat la maladie du vers à soie qui reçoit le vaccin, et le second, qui l’opposait au biologiste Félix sans injection. À tous, il inocule Archimède Pouchet depuis 1858 Louis Pasteur se rend à Alès afin la maladie. Le troupeau vacciné est ainsi clos. d’entreprendre des recherches survit tandis que l’autre est déci- sur la pébrine, maladie qui affecte 1865 : Naissance de la mé- mé. les vers à soie. C’est alors toute thode de pasteurisation l’industrie française de produc- Depuis près de dix ans, Pasteur tion de soie qui se trouve en dan- étudie le processus de fermenta- ger. Après quatre années tion ainsi que les causes d’acidité d’études, il mettra au point des dans le vin, la bière et le lait. moyens d’identification de la ma- Après avoir découvert que des ladie et prouvera son caractère micro-organismes - ou bactéries - héréditaire. Ainsi, en sélection- en étaient à l’origine, il propose nant les œufs de manière rigou- une méthode pour les détruire : reuse, il sera possible de mettre chauffer le liquide en question à fin à l’épidémie. une température minimum de 1880 : Premières études sur la 55° C, le faire refroidir aussitôt. Joseph Meister vacciné par Louis Pasteur rage Le système de pasteurisation 6 juillet 1885 : Pasteur soigne permettant la conservation ali- Penché sur l’étude des maladies la rage mentaire est né. Il permet, en infectieuses depuis quelques an- outre, de préserver la qualité des nées, Louis Pasteur s’efforce de Louis Pasteur vaccine pour la produits. trouver un moyen d’éradiquer la première fois contre la rage un rage. Ses recherches, débutées petit berger alsacien de 9 ans suite à la mort d’un enfant, abou- prénommé Joseph Meister. La tiront à la mise au point d’un vac- vaccination est une réussite, 5
l'enfant est sauvé. Fort de son gure à Paris un centre de re- grande partie de sa vie à la méde- succès, le biologiste réalisera cherche sur les virus. Désiré par cine et au combat contre les ma- plus de 350 inoculations en un le savant français Louis Pasteur, ladies infectieuses. an. Il profitera de sa renommée l'institut est financé par une pour lancer une souscription qui souscription internationale. Pas- (Article repris du site « l’inter- permettra de créer l'institut qui teur le dirigera jusqu'à sa mort en naute ») porte son nom. Avec ses collabo- septembre 1895 et y sera inhu- Pour en savoir plus : rateurs, Calmette, Roux et mé. Grâce à l'Institut Pasteur de Chamberlan, il avait commencé nombreux vaccins seront mis au https://www.pasteur2022.fr/ ses recherches en 1880 et était point et plusieurs virus tels que le parvenu, par la suite, à isoler les virus du Sida réussiront à être https://www.pasteur.fr/fr/insti- germes responsables de la rage. isolés. tut-pasteur/notre-histoire 14 novembre 1888 : Inau- 28 octobre 1895 : Louis Pas- guration de l'Institut Pas- teur s’éteint teur Le père du vaccin contre la rage Le président de la république, s’éteint, après avoir consacré une Sadi Carnot, inau- 6
Mort de Pierre Soulages Edma DELPLACE Le peintre explorateur du noir et de la lumière est mort le 26 octobre 2022 à l'âge de 102 ans. Commencée en 1979, sa série de peintures monochromes noires Outrenoir a marqué l'art contemporain par l'abs- traction et l'intensité de ses toiles. À l'ère où l'art se pré- fère coloré et figuratif, Pierre Soulages s'impose avec ses toiles noires comme le chef de file du mouvement européen de l’expressionnisme abstrait. Le noir, couleur de la lu- mière nouvelle clarté née dans l’obscu- Pour lui, Outrenoir était « noir L'œuvre de Pierre Soulages re- rité. qui, cessant de l'être, devient posera sur l'exploration de l'in- La mise en valeur et le travail de émetteur de clarté, de lumière tensité chromatique du noir, la couleur noire en elle-même par secrète », une façon de montrer l'érigeant en couleur absolue. Au des réalisations souvent en vo- le sublime résidant dans la ren- travers de ses réalisations, de la lume, striées ou encore hachées, contre du noir et de la lumière. structure de ses toiles et des permettront au génie novateur de techniques qu'il emploiera, Sou- Soulages l'expression paradoxale lages imposera sur ses toiles une de la luminosité en peinture. Joséphine Baker : la plus sulfureuse des icônes des années folles Djazia BEN SALAH Joséphine Baker de Catel & Bocquet aux éditions Casterman Roman graphique Publié le 22/09/21 564 pages Tout au long de ce roman, nous Dans ce livre nous allons retracer suivrons la seule et l’unique José- toute la vie de Joséphine. phine Baker ! *Dans les années 1900 aux États- Freda Joséphine Macdonald de son Unis a lieu la ségrégation raciale : vrai nom, est née un beau jour d’été une période d’injustice constante : le 3 juin 1906 dans le Missouri pour les personnes de couleurs aux États-Unis. considérées comme « inférieures » 7
depuis la fin de l’esclavage qui a de 20 ans, où elle multiplie les (J’adore cette petite tribu arc-en- eu lieu au États-Unis en 1848. représentations ainsi que les ciel, pas vous ?) Mais rien n’arrêtera notre belle films : Joséphine et certainement pas sa - La Sirène des tropiques (1927) Hélas ! Un jour funeste arrive… couleur de peau : vous le décou- - Zouzou (1934) le 12 avril 1975 Joséphine dé- vrirez bien assez tôt en parcou- - Princesse Tam Tam (1935) cède à l’âge de 68 ans d’une at- rant les innombrables pages de ce taque cérébrale. merveilleux bouquin. Je tiens à ajouter que, dans ce Certains la verront comme une Joséphine a grandi sans figure roman, nous allons suivre no- danseuse sauvage avec une paternelle (un certain Eddie Car- tamment toutes les intrigues simple ceinture de bananes au- son), tout simple- tour des hanches ment parti épouser alors que d’autres une autre femme en se souviendront de abandonnant ses son militarisme des deux petits bouts années 1960. de chou : Joséphine et son petit frère Comme vous avez Richard. pu le comprendre Joséphine va avoir durant mon récit, une enfance com- j’ai ADORÉ ma pliquée car sa lecture et décou- mère, n’ayant pas vert une personne les moyens de la emblématique des nourrir, va la faire années 1950 ainsi travailler chez une que son histoire certaine … Je ne me tout aussi impres- rappelle plus de Joséphine Baker (©UNIVERSAL PHOTO/SIPA) sionnante. son prénom mais une chose est sûre : amoureuses (eh oui ! Même les Je la vois comme LA c’est une vraie Harpie qui vio- aventures d’un soir) de notre Cendrillon moderne : de chiffon à lente notre fougueuse héroïne à championne (là j’ai animé votre micro et pas de danse endiablés. cause de son caractère bien trem- curiosité). Elle a gravi les échelons de la hié- pé (je le puis dire). Malgré cela, rarchie sociale : du plus bas où Joséphine ne se laisse pas abattre De chanteuse jazz jusqu’à actrice elle a grandi dans la pauvreté, et veut réaliser son rêve : elle est en passant par sex-symbol, résis- sans amour ni affection d’une prête à tout pour devenir dan- tante et militante des droits ci- mère, elle se retrouve au plus seuse. « On écrit avec son cœur, viques aux côtés de Martin Lu- haut grâce à son talent et à son pas avec sa tête » : Colette ther King, notre Joséphine Baker travail acharné (un bel exemple a tout fait, ou presque ! : de réussite, comme quoi tout est Tumpie (le surnom de notre Jo- elle s’engage dans la résistance possible tant que l’on y croit) . séphine) est une petite fille cou- durant la seconde guerre mon- Sans oublier son grand cœur qui rageuse qui respire la joie de diale au côté de De Gaulle : « La lui permettra d’entrer au Pan- vivre et parfois peut-être un peu France a perdu une bataille, mais théon le 30 novembre 2021 en trop (ne serait-ce pas le mot la France n’a pas perdu la étant la sixième femme à y être « trop » qui est en trop finalement guerre ». dans l’histoire. Encore une belle ?). Notre petite chenille est aussi Elle lutte également contre revanche pour les femmes grâce à insolente que têtue et cela lui a l’Apartheid. En 1950, elle notre Tumpie. valu de nombreuses gifles de sa adopte douze orphelins d’ori- mère… gines diverses au château de Mi- Vous devez vraiment le lire mais Tout commence à Paris en 1925 randes, la « Rainbow Tribe ». je pense que je n’ai pas besoin où notre papillon va éclore à l’âge d’en dire plus. N’oubliez pas que 8
tout est possible : Joséphine nous C’est une courte vidéo (de Clémentine Delait... (ces petits l’a tous prouvé durant sa vie. 3min27 pour être exacte) sur courts-métrages sont hilarants). france·tv slash tirée des Culottées Si je ne vous ai vraiment pas de Pénélope Bagieu (qui est convaincu, c’est que vous êtes ai- d’ailleurs une bd INCROYABLE gri :). Cependant, j’ai quelque que je vous recommande à chose à vous partager qui vous fera 200% ). Cette vidéo explique peut-être changer d’avis : brièvement la vie de Joséphine https://www.youtube.com/ Baker mais il en existe d’autres, watch?v=9WtsxEjHyOo notamment La femme à Barbe : Les Red Hot Chili Peppers de retour avec Return of the Dream Canteen Edma DELPLACE Le groupe californien de funk Frusciante après plus de dix ans comme Tippa My Tongue et Ed- rock les Red Hot Chili Peppers d'absence. die, les deux singles de l'album. est de retour en octobre avec Clairement fondé sur le son du l'album Return of the Dream Produit par Rick Rubin, person- groupe entre 1999 et 2002, des Canteen fort de 17 morceaux et nage connu du groupe pour la titres comme Roulette, Reach Out deuxième projet de l'année après production de plusieurs de leurs ou encore Afterlife en signent Unlimited Love sorti en avril. Ces albums, Return of the Dream une inspiration directe. D'autres deux albums signent le retour du Canteen se veut ambitieux en chansons restent anecdotiques guitariste star du groupe John nous délivrant des morceaux comme The Drummer ou My Ci- garette. Rien d'original dans cet album pourtant fourni qui reste un pro- jet nostalgique des années d'or du groupe. Les Red Hot Chili Peppers demeurent cette année dans leur zone de confort, une petite déception pour les fans qui attendaient un album digne de Californication sorti en 1999, après le premier retour de John Frusciante. Cet esprit des premières années du groupe se ressent également sur la pochette de l'album qui nous fait étrangement penser à celle du premier projet du groupe sorti en 1984. Return of the Dream Canteen reste toutefois un album valant le détour et un beau cadeau pour les fans de longue date du groupe. 9 Pochette de l’album Return of the Dream Canteen
Twitter, un réseau social qui ne cesse d’empirer Sarah BENBERNOU Ce 27 octobre 2022, Twitter a Dès son arrivée, Elon Musk a créer de nouvelles fonctionna- été racheté pour 44 milliards aussi pris l'initiative de licen- lités. d'euros par Elon Musk, pro- cier 3.200 personnes. La plu- Twitter risque donc de devenir priétaire de l'entreprise Tesla et part se chargeaient de l'éthique, un endroit où les fake news de la société Space X. la transparence, la prise en seront aussi présentes que des Son but en devenant le nou- considération des problèmes, informations vérifiées. veau propriétaire et dirigeant l'accessibilité (pour les per- De plus, on ne pourra plus vé- de Twitter est de “protéger la sonnes handicapées), la rifier si l'information vient liberté d’expression”. Il sou- contextualisation et l’endi- d'un.e journaliste certifié.e ou haite pour cela réactiver des guement des fake news (curra- non puisque la certification est comptes suspendus ou suppri- tion) et les droits humains. maintenant accessible pour més pour cause tout le monde à de fake news, partir de 8€/ haine raciale, mois. homophobie, La particularité misogynie etc. de Twitter est Nous risquons que beaucoup de donc de revoir personnes l'uti- apparaître le lisent pour s'in- compte twitter former sur l'ac- de Donald tualité. En ache- Trump qui tant Twitter, montre déjà son Elon Musk met contentement du en place des stra- rachat, sur la tagèmes afin que plateforme qu'il Des postes nécessaires pour certaines idées a lui-même créée suite à la qu'un réseau social soit un mi- soient plus mises en avant que suppression de son compte nimum sécurisé. d'autres. Or ce n'est pas la Twitter "Truth Social. Il a Ces employé.e.s ont été licen- première fois qu'un milliar- d’ailleurs déclaré "je suis très cié.e.s violemment en décou- daire s'achète un média pour heureux que twitter soit main- vrant qu'ils n'avaient plus accès influencer l'opinion publique et tenant entre de bonnes mains". à leur compte. Elon Musk dit diffuser les informations qui qu'il compte encore licencier l’arrange. Son compte avait en effet été En effet, Jeff Bezos possède 75% des 7 500 employé.e.s. En supprimé pour cause d'incita- déjà le Washington Post, Ber- attendant, il a dû rappeler une tion à la violence durant les nard Arnault, milliardaire fran- dizaine d'employés licenciés évènements du Capitole, çais, possède les Échos et le qui étaient nécessaires pour Parisien. 10
Grands Formats LE PROJET EROA Ouverture d’un E.R.O.A au lycée Pasteur Qu’est-ce qu’un E.R.O.A. (Es- verre de Sars-Poteries) et notre patrimoine – notamment, pace Rencontre avec l’Œuvre la Halle Commune du Vieux- celle des cabinets de curiosités. d’Art) ? Lille, pour engager avec les élèves de Seconde, de Pre- Notre démarche artistique et Il s’agit d’un dispositif national mière, de Terminale, ainsi scientifique questionnera égale- mis en œuvre par la Drac (Direc- qu’avec les éco-délégués, le club ment la perception, interrogera tion Régionale des Affaires gravure et le club journal, une l'écart avec le réel, le dépasse- Culturelles), visant à conduire réflexion, un travail d’investiga- ment des apparences offertes au une politique culturelle dans une tion et de création artistique. Le premier abord par l'objet/le su- région, un département, à soute- projet concerne environ 170 jet offert au regard/à l’ouïe/au nir notamment les établissements élèves. toucher, pour en évaluer les di- scolaires publics dans le par- mensions physiques, plas- cours d’éducation artistique et tiques, symboliques. culturelle. Notre projet EROA repose sur la thématique « Voir à Enfin, notre projet portera éga- Le projet E.R.O.A. du lycée traver(re)s ». lement une attention particulière Pasteur à la présentation, à la scéno- graphie et à la médiation d’ex- Pour sa première session, Il s'appuie sur une expérience positions. La monstration des l’EROA implique cette année les sensible de la matérialité de œuvres dans les lieux de l’art tout équipes des disciplines SVT (M. l'œuvre d'art, sur l’observation autant que la création d’un es- Abraham, M. Pirot), arts plas- du monde du vivant (le verre, le pace d’exposition des produc- tiques (Mme Gathelier, Mme végétal) ainsi que sur la fréquen- tions diverses et variées des Damas), histoire des arts (Mme tation de notre patrimoine artis- élèves et l’accueil des œuvres du Gathelier, Mme Baly, Mme Wois- tique et culturel. MusVerre au sein de notre lycée son, Mme Damas), musique courant janvier 2023, seront (Mme Quinet), lettres (Mme Sou- Nos élèves étudieront les pro- l’expression d’une dynamique lier) ainsi que les professeure priétés physiques et le potentiel collective et interdisciplinaire à documentalistes (Mme Marcos, expressif des matériaux (verre, même de valoriser le potentiel Mme Al Haddan, Mme Du- végétal, sons…) et des médiums. de nos élèves, d’accroître leur chayne), les CPE Mme Petit et Ils questionneront la transforma- confiance en eux, de favoriser M. Marcel, M. Haddadi (AED) et tion des matériaux de l'œuvre et leur autonomie, le goût et le M. Goulard (AED « médias »). la nature, par l’observation des plaisir d’apprendre et végétaux et de ses formes, par la d’échanger. L’ensemble des équipes se réunit pratique instrumentale expé- autour d’un projet collectif, in- rimentale, la pratique artis- terdisciplinaire et partenarial tique et l’étude de l'histoire de Le projet " Voir à traver(re)s " avec le MusVerre (Musée du est ainsi une invitation à la nature 11
comprendre la nature des choses, Nous vous invitons à suivre notre Mme Sandras (Secrétaire de Di- à créer, à imaginer, à questionner travail, nos actions, nos visites rection), Mme Creton et Mme nos mythologies personnelles, à d’expositions sur le blog de l’Ent Bouche (Gestionnaires), toute entrevoir et à construire à travers « Eroa 2022-23 » ainsi que sur l’équipe des agents techniques du l'œuvre d'art et sa mise en scène, notre page Instagram @eroa- lycée, l'équipe de la Vie scolaire à réfléchir les dimensions plu- pasteur (AED), les associations des pa- rielles de notre rapport aux objets rents d'élèves de la FCPE et de la du monde, à la nature, aux lieux Nous remercions chaleureuse- PEEP, de la MDL, la Drac, Bio- d'art et de culture et à notre his- ment pour leur soutien notre Di- div, le Fonds de vie lycéenne, nos toire personnelle et partagée. rection, M. Dupas (Proviseur), partenaires Le MusVerre et la M. Tison (Proviseur adjoint), M. Halle Commune du Vieux Lille. Dupré (Intendant), ainsi que Tripostal, Lille Exposition Les Vivants, dans le cadre de la 6e édition de lille3000, Utopia visitée les 22 et 30 septembre 2022 « Nous avons découvert le point de vue de différents artistes à travers des œuvres explorant la nature et les enjeux écologiques. L’exposition est très engagée, elle aborde la préservation de la nature, la forêt amazonienne, les animaux, l’extinction des espèces. » Maya B.-1F « L’exposition réinvente la relation entre les humains, les plantes et les animaux. Les artistes proposent un monde où l’on considère les non-humains [tous les organismes vivants] comme nos égaux. » Lou-Anne F.- 1B « Elle réunit des artistes du monde entier, invite le public à s’immerger dans une méditation esthétique, à la fois sonore et visuelle, autour d’un monde animal aujourd’hui de plus en plus menacé. » Nahia O.-1F « La première œuvre était constituée de grandes sphères posées sur le sol sur lesquelles se reflétaient des images aléatoirement et de grands yeux nous fixant lors de notre progression à travers la salle. Les sphères étaient blanches, comme les murs et les vidéo projecteurs posés sur le sol (…) les ombres des sphères se projetaient sur les murs donnant l’impression de planètes en lévitation dans l'espace. » Lilas H.D.-1C « Un étage tout entier est consacré à un peuple particulier, les Yanomami, vivant en harmonie avec la nature, respectueux, ayant un mode de vie ancestral que l'on pourrait qualifier de « passé », des coutumes immémoriales pour nous – Occidentaux / Euro- péens. Une cinquantaine d’œuvres environ sont disposées les unes à côté des autres, formant deux grands cercles. Chacune de ces œuvres - de même format - représente des scènes de vie, des pratiques, des rituels de ce peuple autochtone, plus intéres- santes et surprenantes les unes que les autres, suscitant l'attention et quelques inter- rogations. J'ai particulièrement apprécié ces œuvres. » Louise H.-1G 12
« [Les Yanomami sont] un peuple indigène vivant en Amérique du sud et qui voit sa forêt être dévastée sous ses yeux [par les Occiden- taux]. Les arbres pour eux sont tout, ils font office de terrain de jeux, de maison, de maga- sin, de pharmacie, etc. Ils parlent une langue que seuls eux connaissent. Ainsi, le dessin pour eux n’est pas pour faire de l’art ni pour décorer mais pour communiquer avec nous sur leur mode de vie, pour nous passer des messages contre la déforestation (entre autres). J’ai trouvé ça super intéressant car l’homme a réussi à moderniser toute la planète mais malgré cela plusieurs personnes encore ne vivent pas comme nous et c’est triste que l’homme ne fasse pas uniquement mal aux animaux mais aussi à lui-même en déforestant. » Fathi K.-1C « Ces dessins finalement assez “enfantins” étaient très riches et nous appor- taient beaucoup d’informations sur les coutumes de ce peuple. Leurs traditions, leur agriculture, leurs paysages, leurs habitations, tout était en relation avec la nature. » Mayae B.-1G « La scénographie en cercle des dessins (…) est particulièrement intéressante (…) On remarque que chaque arbre est unique sur tous les dessins, tout comme dans la forêt. Cette communauté prête plus d’attention que nous aux arbres, car ils ont de multiples utilités : ils servent à construire, mais aussi à se nourrir et à se divertir (…) Dans la culture de cette communauté, l’art a une dimension abstraite et non représentative. Ces dessins, qui seraient sûrement consi- dérés comme de l’art dans nos cultures européennes, ne sont que des « copies » de la vie réelle pour eux. » Constant L.-1B « L’artiste Jaider Esbell a vécu jusqu’à sa majorité dans la forêt avec sa famille et son peuple Makuxi puis est allé au Brésil où il est mort en 2021. Il utilise un style particulier car il recouvre d’abord sa toile avec un posca noir puis fait plein de petits points dessus, des traits [avec des Poscas de toutes les couleurs]. Ce qui fait que ses dessins d’animaux, de paysages sont toujours colorés. Ces œuvres font pen- ser à des esprits car le peuple est animiste et leur chaman (qui fait office de gendarme, de médecin, de psychologue…) consomme de la poudre blanche qui fonc- tionne comme du LSD pour voir des esprits. Ces œuvres sont inspirées des mythes amazoniens. » Fathi K.-1C « J’ai beaucoup aimé la pièce où se regroupent les œuvres de Jaider Esbell. Ces peintures donnent un sentiment d’un voyage imaginaire, comme si on se retrouvait plongé dans un rêve. » Lucie S.H.1-G « Mon œuvre préférée a été l’un des tableaux de Bruno Novelli inti- tulé Adhafera. Il m’a tout de suite attirée grâce aux couleurs utili- sées mais aussi parce que cet énorme animal ressemblant à un phoque est très drôle. Je trouve qu’en inventant ces animaux hauts en couleurs, qui ressemblent fortement à des Alebrijes [sculptures d’art populaire mexicain], Bruno Novelli nous fait réfléchir à tout ce qu’il nous reste à découvrir de la Nature et des animaux. D’ailleurs, faut-il vraiment le découvrir ? En tout cas, ces œuvres mettent réel- lement en valeur l’aspect incroyable de ces animaux et cela nous donne envie de plus nous y intéresser et de faire plus attention à eux. » Élise F.1C 13
Dessins de Flavie Dessins réalisés durant la visite par les élèves de seconde « J’ai trouvé que les artistes avaient des styles bien à eux qui me plaisaient énormément. Je n’ai pas une seule œuvre favorite mais plusieurs. Ce sont les œuvres qui représentaient les chimères car elles utilisent des couleurs qui selon moi sont assez compliquées à utiliser, comme le vert. Si on n’utilise pas la bonne teinte, il peut donner un rendu assez déplaisant à l’œil, ce que l’artiste [Bruno Novelli] qui a représenté les chimères a évité avec brio. » Eve A.-1F « Nous avons découvert le travail du botaniste Francis Hallé. Celui-ci illustre tous les arbres et toutes les plantes qu’il analyse. Son art est avant tout un outil de travail. Il dessine pour pouvoir observer plus précisément les spé- cimens qu’il étudie. Ses œuvres étaient pour moi très belles. D’une part parce qu’il utilise plusieurs techniques, comme l’aquarelle et le crayon et d’autre part, parce que ses dessins sont fins, précis et détaillés. » Camille N.-1G « L’œuvre qui m’a le plus intéressée est celle de Francis Hallé. [Ce botaniste] est reconnu dans le monde entier comme le spé- cialiste des forêts tropicales. Ce croquis d’une agroforêt de l’île du Sri Lanka au sud de l’Inde montre une forêt primaire [gérée par les tribus locales], n’ayant été ni exploitée, ni modifiée, et constituant une réserve de biodiversité. Elle est un système agronomique totalement durable, qui ne comporte que des arbres utiles, qui protège les sols, le climat et la biologie comme le ferait une forêt naturelle. Ce croquis réalisé au feutre noir nous donne également le nom des arbres. On voit la précision des détails et la vraie hauteur des arbres. Il s'agit d'un croquis à fonction scientifique. » Lou-Anne F.- 1B « Une échelle en mètre est ajoutée au croquis puisque c’est un dessin scientifique. Il est en deux dimensions et on ne distingue pas de profondeur. Même si pour le bota- niste ses dessins ce ne sont pas forcément de l’art, on peut toujours y voir une forme grâce à son style de tracé et à sa précision. » Lison M.-1F « [Le botaniste] a pour projet avec d'autres scientifiques de créer une forêt en France [en Bourgogne] où il n'y aurait aucune intervention humaine. Elle serait la première forêt primaire en Europe. » Romane S.-1B 14
« Nous avons observé une très grande œuvre [de l’artiste d’origine chinoise Cai Guo-Qian], qui illustrait tous les animaux en voie de disparition. Ces derniers étaient rassemblés autour d’un lac pour s’abreuver. Il y avait des tigres, des zèbres, des pandas et pleins d’autres animaux qui venaient de terres différentes. J’ai trouvé cette œuvre très intéressante, d’une part pour ce qu’elle représentait et ce qu’elle dénonçait – ici la déforestation et le mal que fait l’homme aux animaux – mais surtout pour la technique utilisée : cette « toile » a été faite avec de la poudre à canon de couleur, que l’artiste et ses assistants ont fait exploser directement sur le support. Ceci est en effet très intéressant, car grâce à cette technique, les traits du dessin sont épais, non précis et des tâches de brûlé apparaissent. Nous pouvons donc interpréter le dessin comme une réelle dé- nonciation des mauvais gestes des humains face à la biodiversité. La technique utili- sée est l’image parfaite de ces derniers. La poudre à canon qui explose représente la violence de l’homme. » Camille N.-1G « L’œuvre qui m’a le plus marquée est la fresque qui représente tous les animaux réunis buvant autour d’une rivière. Cette œuvre a une signification très forte car elle (…) sensibilise l’homme aux dégâts qui découlent de ses actes et donc elle impose une réflexion sur ses habitudes néfastes. À cause des actions humaines, il ne reste qu’un seul point d’eau et les animaux qui ne se sont jamais rencontrés auparavant se retrouvent obligés de coha- biter à cause du réchauffement climatique et de la déforestation (…) La fresque faite à base de poudre à canon se dégrade au fur et à mesure du temps et l’image des animaux s’efface, la vision est apocalyptique. » Maya B.-1F « En regardant la fresque, on imagine tout de suite le bruit [des animaux] alors que c’est une œuvre n’émet pas de son. » Lana M.-1G « L'œuvre que j’ai préférée lors de cette exposition est celle de Bernie Krause [artiste bioacousticien, en collaboration avec United Vision Artists], Le Grand Orchestre des Animaux. Cette œuvre [multimédia], vi- suelle et sonore, est matérialisée par une salle plongée dans le noir, une vidéo projection du spectre sonore des bruits d’animaux et des bruits de l’environnement, ainsi qu’un bassin reflétant la projection et dont les ondes de l’eau varient en fonction des vibrations des sons diffusés. Grâce à cette œuvre in situ, nous sommes immergés dans la na- ture alors que nous sommes dans une simple salle sans la présence d'aucun animal ni végétal. Cette installation nous transporte, nous fait voyager à travers un monde qu’on ne connaissait pas avant. » Lola B.-1B « L’œuvre que j’ai le plus appréciée est celle du Grand Orchestre des Animaux. Elle nous fait découvrir des enregistrements d’animaux réali- sés dans différentes parties du monde (Alaska, Forêt amazonienne, Afrique…). J’ai découvert des sons d’animaux (oiseaux, félins, singes…) que je n’avais jamais eu l’occasion d’entendre. Cette œuvre représente à la fois à travers le son et l’image des ondes sonores défilant sous nos yeux, la nature dans sa réalité brute. Sans autre bruit que celui des animaux [et de leur environnement]. La présence d’un miroir d’eau évoquait la nature. » Zélie C.-1G 15
« La raison pour laquelle cette œuvre était ma préférée, est qu’elle était la plus repo- sante, la plus relaxante. Nous étions complètement immergés, car nous étions dans une pièce noire. Seul la bande sonore de l’enregistrement, de couleur bleue, nous éclairait. Cette couleur (…) n’était pas agressive, nos yeux étaient apaisés par sa douceur. Nous pouvions aussi suivre l’enregistrement en regardant le bassin d’eau, placé au pied de l’écran. L’eau s’agitait en fonction des vibrations que l’enregistrement créait. De plus, en découvrant cet orchestre, nous avons appris que les animaux, au fil des an- nées, s’étaient adaptés à leur environnement pour pouvoir communiquer entre eux sans gêne [près de 15000 espèces dans ces habitats naturels sauvages]. Pour cela, chaque espèce utilise une fréquence différente pour pouvoir se comprendre, sans que leur voix se mélangent aux autres (…) Grâce à cette visite, je regarderai et écouterai la nature plus attentivement, pour voir et entendre ce qu’elle cache au fond d’elle. » Camille N.-1G « Les murs sont également entourés [d’un bassin] d’eau : au début de la piste audio, il y a beaucoup de vibrations dans l’eau, qui s’atténuent petit à petit, en même temps que le son. Le son d’une forêt, si on s’y inté- resse, peut en dire beaucoup sur sa localisation, mais aussi sur son état, sur sa santé. » Constant L.-1B « Pendant ses multiples voyages, Bernie Krause enregistre des cris d’animaux [plus de 5000h de sons], des chants, des bruits de la nature, exactement au même endroit, et après quelques années il retourne en- registrer les mêmes lieux. Il a réuni toutes les bandes sons pour n’en faire qu’une, chaque séquence durant 12 minutes, dans une pièce plongée dans le noir. Nous pouvons remarquer qu’avec le temps, il y a de moins en moins de bruit d’animaux. » Lana M.-1G « J’avais, grâce à ces sons, l’impression d’être entourée d’animaux. Cette exposition Les Vivants nous permet de voyager dans un autre continent et de nous sensibiliser sur la disparition des espèces. Le lien que je perçois dans cette exposition avec le vivant est la liaison entre toutes les espèces vivantes : la nature, les animaux et les êtres humains. » Raphaëlle L. D.-1D « Ce qui m’a touché est la progression de l’œuvre qui au fur et à mesure de l’écoute nous permet de comprendre qu’au fil du temps le silence s’installe [dans la forêt] à cause des animaux qui disparaissent en raison des actions humaines. Autour de tous ses bruits on se sent très petits et faibles. Cette installation dans le noir et les vibrations nous plongent dans une immersion profonde. » Vadim P.-1B. « J’ai aimé l’écoute de cette œuvre car elle permet de mesurer le silence progressif qui s’installe et qui traduit la disparition de certaines espèces à cause de l’humain. Cette installation (…) m’a permis de ressentir le calme et même un sentiment de sérénité qui n’est pas sans lien avec la grandeur de la biodiversité par rapport à l’homme, l’homme qui se pense souvent au sommet de la pyramide des vivants et qui est ici tout petit face à la nature. » Axel P.D.-1F « Nous nous sommes installés dans la grande salle plongée dans l'obscurité et nous nous sommes lais- sés transporter dans le paysage sonore. C'est un tour du monde en sons ( L'Amazonie brésilienne, le Canada , la savane au Zimbabwe…). C’est poétique et scientifique à la fois. J'aime cette œuvre car tu te sens apaisé d’en- tendre tous ces différents animaux, tu as l'impression d'être en pleine nature. » Emma V.-1G 16
« J’ai beaucoup aimé car c’était instructif mais aussi apaisant. L’atmosphère de la nature sauvage est calme à entendre mais à la fois un peu effrayante car tout est sauvage. Bernie KRAUSE a passé des heures dans la nature pour ces enregistrements, je me demande s’il avait les mêmes ressentis que moi, apaisants et calmes mais aussi effrayants, dans ces endroits si sauvages. » Mahaut P.-1G « En fermant les yeux on s'imaginerait presque être à côté d'un éléphant ou autre bête sauvage prêt(e) à nous écraser, à bondir... On se livre alors à une expérience sensorielle peu commune - à la fois effrayante, terri- fiante et plaisante -, un monde qui nous semble inaccessible s'ouvre alors à nous. » Louise H.-1G Finalement… « Cette visite était vraiment enrichissante et sensibilisante à propos de l’écoresponsabilité et nous a fait prendre en compte l’importance de la préservation de notre planète et de son écosystème. » Maya B.-1F « À travers cette exposition, nous explorons les enjeux écologiques du monde. J’ai pu ressentir comme un appel à l’aide de l’environnement ; nous devons le protéger mais au lieu de cela nous produisons l’effet inverse. Elle nous fait nous rendre compte, à mon avis, que l’homme se considère supérieur à la nature alors que c’est elle qui nous donne tout. » Aurore R.-1G « Globalement l'exposition veut montrer au public les enjeux écologiques sur les animaux et les plantes, leurs existences mises en danger, mais aussi leur diversité et leur beauté. Le lien entre les sciences et l'art est très marqué au travers des œuvres. » Romane S.-1B « J’ai beaucoup aimé l'exposition, elle était très intéressante et j'ai beaucoup appris sur les tribus et leurs pratiques chamaniques. » Lilas H.D.-1C MusVerre, Sars-Poteries (Avesnois, Nord, Hauts-de-France) 27 et 29 septembre 2022 Durant le XIXe siècle, Sars-Poteries a connu une histoire très riche ; la ville fut la ca- pitale industrielle du verre creux. « [Le musée] présente une dimension historique de par sa collection de verreries créées par les Bousilleux de 1807 à 1937 et une dimension ‘’cosmique’’ - l’histoire de la matière, de la lumière-, et enfin une dimension contemporaine où les aspects optiques et formels du verre sont utilisés [par les artistes d’aujourd’hui]. » Aurore R. – 1G 17
➔ L’atelier Régisseur d’œuvres d’art « [Cette] activité consistait à nous mettre à la place d’un régisseur de musée. Il fallait d’abord analyser une œuvre, l’observer, savoir si elle était cassée, si elle avait des éclats, etc. Ensuite, il fallait proposer une idée pour exposer l’œuvre : fallait-il l’exposer sur un socle, dans la grande salle, ou l’exposer en vitrine dans les pièces noires ? Pour ma part, il s’agissait d’un sucrier bleu au pied cassé. Celui-ci devait être exposé dans les salles sombres et être en vitrine pour pouvoir le mettre en valeur. Cette activité a été pour moi la plus enrichissante, car nous avons pu être en contact avec l’œuvre et regarder de très près la manière dont elle a été faite (ici, le sucrier a été fait en verre soufflé). De plus, cela nous a permis de découvrir un autre métier et de savoir comment les œuvres sont exposées. Ceci demande un grand travail de réflexion. » Camille N. – 1G « Nous avons examiné des œuvres authentiques [issues] des archives du musée et avons rempli une fiche d’inven- taire. Cette activité était très intéressante et a permis de nous donner un point de vue différent sur la vie d’un musée, de ses archives et de ses réserves. » Constant L. – 1B « Mon activité préférée a été celle du régisseur, car on pouvait vraiment se mettre à sa place. C’était amusant et assez simple d’analyser et de rechercher chaque petit détail sur une œuvre. On peut ressortir un côté créatif pour la mise en disposition de l’œuvre mais aussi recevoir une mission, celle de faire des recherches physiques de la qualité de l’œuvre pour savoir comment la réparer et/ou comment la placer dans un musée. Dans notre travail de groupe, nous pouvions exprimer nos avis et nos points de vue différents. » Lison M. – 1F « C'était impressionnant de pouvoir toucher et inspecter une œuvre d'art, ce que je n'avais jamais pu faire aupa- ravant. Bien qu'elle soit déjà abimée, j'étais assez intimidée car j'avais peur de causer des dégâts. » Bergamote L. - 2C ➔ L’atelier Archives « Nous devions retracer différents moments de la vie d’un ancien ouvrier. Cela nous a per- mis de connaître leurs conditions de vie et de travail. » Romane S. – 1B « Chaque groupe disposait d’un dossier, il pouvait y découvrir la vie d’une personne ayant travaillé dans le monde de la verrerie. À la suite de la lecture des documents nous devions répondre à un certain nombre de questions. » Aurore R. – 1G ➔ L’atelier Optique et Lumière « Le 29 septembre 2022, nous avons passé la journée au MusVerre, à Sars-Poterie, dans le cadre du projet EROA. Cette sortie s’est faite en deux parties : nous avons d’abord fait deux acti- vités, puis nous avons terminé par une visite du musée et de l’atelier [de fonderie de verre]. La première activité était en lien avec l’optique et la couleur. Nous avons utilisé un générateur de lumière et des plaquettes transparentes de différentes teintes. Grâce à ce matériel, nous avons mélangé différentes couleurs pour en découvrir d’autres et comprendre la composition de la lu- mière. Cette dernière est donc la composition de toutes les couleurs rassemblées. 18
Vous pouvez aussi lire