Le système de santé camerounais
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rubriques international Le système de santé camerounais L e Cameroun est un pays de l’Afrique Jean Paul Beyeme Ondoua centrale dont la population était Interne en santé publique, HCSP estimée en 2000 à 15,1 millions d’habitants (Banque mondiale) pour une superficie de 475 400 km2. La densité est de 32,4 habitants/ km2 en moyenne, mais très variée d’une région à une autre. Le rapport du Programme des Nations Douala unies pour le développement (Pnud) de Yaoundé 2000 classait le Cameroun au 163e rang mondial pour l’indice de développement humain. Le produit intérieur brut (PIB) en Cameroun 2000 était de 8,6 milliards de dollars, le produit national brut (PNB) par habitant de 610 dollars, alors qu’il était de 1 060 lation très jeune. En 2000, les moins de dollars en 1990. Comme la plupart des pays 15 ans représentaient 43 %, soit près de africains au sud du Sahara, le Cameroun la moitié de la population générale ; les traverse une crise économique aiguë 15-64 ans 53 %, et pour les plus de 64 ans depuis plus d’une décennie. Les différents 4 %. L’espérance de vie à la naissance est plans d’ajustement n’ont pas produit les passée de 47 ans en 1980 à 58 ans en résultats escomptés et des déséquilibres 1995. Mais on observe depuis cette période macro-économiques subsistent toujours. une tendance à la baisse. Actuellement, Ces difficultés économiques ont provoqué elle est retombée à 54 ans (53 ans et Bien que la santé des une chute sensible des dépenses sociales. 56 ans respectivement pour les hommes C’est ainsi que le secteur de la santé a et les femmes). Le taux de natalité reste Camerounais se soit connu une baisse continue des crédits élevé, autour de 40 ‰. L’indice synthétique budgétaires alloués par l’État. de fécondité (ISF) est de 5,2 enfants par améliorée depuis les Le Cameroun a adhéré à la plupart des femme âgée de 15 à 49 ans, légèrement en années soixante, les politiques sanitaires adoptées sur le plan dessous de la moyenne régionale (Afrique international telles que la Charte africaine centrale 6,4) et africaine (5,6). Il est en objectifs de l’OMS, de développement sanitaire et les Soins baisse progressive depuis les années de santé primaires. quatre-vingt où il était de 6,7 enfants par « la santé pour tous femme. La mortalité est élevée bien qu’elle L’état de santé de la population reste dans les moyennes régionales 12, en 2000 », n’ont pas La population camerounaise est en cons- 77 et 122 pour 1 000 respectivement pour tante augmentation depuis plusieurs la mortalité générale, la mortalité infantile été atteints. décennies. Elle dépasse actuellement les et la mortalité des enfants de moins de 15 millions d’habitants. C’est une popu- 5 ans. La mortalité maternelle est à 550 adsp n° 39 juin 2002 61
rubriques international pour 100 000 (OMS 2000). Les décès sont Le cadre de l’analyse dus surtout au paludisme, aux maladies infectieuses, à la malnutrition et au sida. Le nombre de personnes séropositives pour le VIH était de 7,7 % de la population en U n système de santé comprend toutes les personnes et toutes les actions dont l’objectif principal est et autres professions de santé, des lits d’hôpitaux et indicateurs d’activités). Ce qui permet d’avoir des éléments de 2000. L’école est théoriquement obliga- l’amélioration de la santé. Analyser un comparaison avec d’autres pays. toire pour les enfants de moins de 11 système de santé dans les pays en La mesure de la mortalité maternelle ans. Cependant le nombre de personnes développement est cependant difficile est importante, car il s’agit d’un facteur de plus de 15 ans analphabètes reste du fait de l’absence d’enregistrement significatif du développement humain élevé : 36 %, les femmes étant les plus des données sanitaires ou un archivage et social. C’est un indicateur parti- concernées. Du fait de l’appauvrissement souvent médiocre lorsque ces données culièrement sensible des inégalités. des campagnes dû à la chute des cours des existent. Les informations disponibles Cependant, la mortalité maternelle est produits agricoles, l’urbanisation connaît sont celles détenues par les organisa- difficile à mesurer. Il faut pour cela savoir une forte croissance. En l’an 2000, près tions internationales ou les institutions quel est le nombre de décès de femmes de la moitié des Camerounais habitaient de recherche internationales. en âge de procréer (15-49 ans), quelle a en zone urbaine. 62 % de la population a Pour analyser un système de santé, été la cause des décès, et si la femme accès à une source d’eau potable. il faut faire un rapprochement des était enceinte au moment du décès ou données sur l’état de santé de la l’avait été récemment. Or peu de pays Financement et gestion des soins population, du niveau de distribution africains tiennent ces statistiques Après avoir été principalement assuré par de certains déterminants socio-éco- des naissances et des décès. Ils sont l’État durant des décennies, le financement nomiques (PIB et PIB/habitant, revenu encore très peu nombreux à enregistrer des soins est actuellement diversifié. Y par habitant, taux de scolarisation, la cause de décès et moins nombreux participent : le budget de l’État (ministère proportion de personnes pauvres), encore à indiquer systématiquement sur de la Santé et autres départements minis- comportementaux (habitudes de vie le certificat de décès si la femme était tériels), les ménages par le paiement direct, à risque tels que la consommation de ou non enceinte au moment de la mort. les ONG, l’aide extérieure, les entreprises tabac et d’alcool par habitant), liés au Certaines données ne sont donc que des et sociétés privées. La gratuité des soins système de soins (dépense de santé/ estimations faites à partir des résultats n’existe pas. Le patient choisit son médecin PIB et/habitant, densité des médecins des études épidémiologiques. et paye directement les soins qu’il reçoit. Mais ces frais ne sont pas remboursés, car il n’existe pas de système d’assurance publique gère les investissements et les surveillance épidémiologique des maladies, maladie à l’exception de certaines sociétés programmes. La dépense globale de la du contrôle des maladies endémiques et privées qui prennent en charge les frais de santé atteint à peine 5 % du budget national de l’élaboration du programme national maladie de leurs employés. Ces sociétés du pays, ce qui est très inférieur au 10 % de vaccination ; privées signent généralement des accords préconisé par l’OMS. ● la direction de la Pharmacie est avec des établissements privés de soins chargée de la fourniture en médicaments pour la prise en charge des patients qui, L’organisation du système des établissements de soins publiques. dans certains cas, ne sont pas tenus de santé Elle est chargée également du contrôle d’avancer les frais des soins. Le secteur public qualité de ces médicaments, et de l’ins- La tarification est variable selon les L’organisation actuelle du système de santé pection de toutes les pharmacies, aussi établissements (public ou privé, à but camerounais a été définie en janvier 1989 bien publiques que privées ; lucratif ou non lucratif). par le ministre de la Santé publique par ● la direction des Études, de la Planifi- Le financement des soins au Cameroun décret ministériel n° 89/011. cation et des Statistiques est chargée de la connaît de sérieuses difficultés liées à la La politique en matière de santé publique planification et de l’exécution des projets, crise économique et à une organisation est définie par le ministère de la Santé ainsi que de la collecte et des l’analyse des inadéquate. Les conséquences sont publique. Il comprend sept directions données sanitaires, et enfin de l’évaluation nombreuses : une grande partie de la centrales et des services décentralisés des services de santé ; population n’a pas accès au système de au niveau provincial et départemental : ● la direction des Affaires générales est soins par manque de moyens et se tourne ● la direction de la Médecine hospita- chargée de l’administration générale, de vers les guérisseurs traditionnels et les lière, responsable de la planification, de la gestion du personnel et de la gestion sorciers ; la pénurie des médicaments et l’administration et de la supervision de financière ; des consommables dans les établisse- tous les hôpitaux publics et privés ; ● la direction de la Famille et de la Santé ments publics ; la corruption. ● la direction de la Formation et de la mentale est responsable de la promotion Le patrimoine immobilier est géré par Coopération, responsable de la formation de la santé de la mère et de l’enfant, de le ministère des Travaux publics. Les et de l’administration des établissements la planification familiale, de la nutrition, de salaires des médecins et des personnels de formation du personnel paramédical ; l’information, de l’éducation pour la santé paramédicaux sont payés par le ministère ● la direction de la Médecine pré- et de la communication. des Finances. Le ministère de la Santé ventive et rurale est responsable de la Une délégation provinciale de la Santé 62 adsp n° 39 juin 2002
tableau 1 existe dans chacune des dix provinces admi- Indicateurs socio-économiques nistratives du Cameroun. Le délégué pro- vincial de la santé rend compte directement Indicateurs 1980 1985 1990 1995 2000 au ministre de la Santé. Les services de la Population (en millions d’habitants) 8,7 9,7 12,0 13,5 15,1 délégation provinciale de la Santé sont le reflet des sept directions centrales. Superficie (en milliers de km²) 475,4 475,4 475,4 475,4 475,4 Les provinces sont subdivisées en dépar- Densité (nombre d’habitants/km²) 18,3 21,5 26,0 29,1 32,4 tements. Dans chaque département se Taux d’urbanisation (% de la population totale) 31,4 36 42 45,5 49 trouve une délégation départementale de la Santé, qui est responsable des hôpitaux, Produit national brut (PNB) en milliards de dollars 6,7 8,1 11,2 9,1 8,9 des centres de santé et des dispensaires, Croissance annuelle du PNB (%) 5,0 4,2 et est aussi responsable de la médecine Produit intérieur brut (PIB) en milliards de dollars 12,0 8,2 8,6 préventive. Les services de soins sont organisés PNB/habitant en dollars 790 800 1 060 770 610 sur trois niveaux : Taux d’inflation annuel (%) 2,8 5,4 1,2 ● au niveau local se trouvent les Source : Banque mondiale. centres de santé. Le personnel est cons- titué essentiellement des infirmiers qui s’occupent des soins de santé de base et de la prévention ; ● dans chaque district et chaque département se trouve un hôpital d’une tableau 2 capacité de 100 à 150 lits. Il constitue Indicateurs de santé le premier centre de référence pour les centres de santé. On y trouve au moins Indicateurs 1980 1985 1990 1995 2000 un médecin ; Taux de natalité (‰) 42 44 41 40 39 ● au niveau provincial se trouvent des hôpitaux de plus 200 lits comprenant Espérance de vie à la naissance (années) des services et des soins spécialisés. Hommes 56 53 Ces hôpitaux constituent des centres de Femmes 60 56 références pour les hôpitaux des dépar- tements et des districts. On y trouve des Ensemble 47 48 55 58 54 médecins spécialistes. Taux de mortalité générale (‰) 19 18 16 11 12 Taux de mortalité des moins de 5 ans (‰) 160 135 130 125 122 Le secteur privé Taux de mortalité infantile (‰) 108 117 123 65 77 Les services des soins privés au Cameroun comprennent les services de soins à but Prévalence de la malnutrition chez les moins non lucratif, représentés surtout par les de 5 ans (%) 22 organisations religieuses, et les services Taux de mortalité maternelle (pour 100 000) 550 720 550 à but lucratif représentés par les cliniques Indice synthétique de fécondité 6,7 6,5 5,8 5,9 5,2 privées. Il existe aussi des organisations non gouvernementales (ONG) qui inter- Accessibilité à l’eau potable (%) 62 viennent dans le domaine de la santé. La Sources : Banque mondiale, OMS, Unicef. médecine traditionnelle occupe également une place non négligeable dans les soins de santé. Cependant ses activités sont non documentées dû au fait qu’aucune décla- ration, ni autorisation, n’est nécessaire tableau 3 pour exercer la médecine traditionnelle Répartition de la population par tranche d’âge (en pourcentage) et qu’il n’existe pas de contrôle de ses activités. 1980 1985 1990 1995 2000 Les établissements de soins à but Moins de 15 ans 42 46,4 44,7 44 43 lucratif représentent environ 5 % des 539 établissements privés reconnus par De 15 à 64 ans 54 50,2 51,6 53 53 le ministère de la Santé. Ils sont situés en Plus de 64 ans 4 3,4 3,7 3 4 majorité dans les grandes villes. Source : Banque mondiale. Les congrégations religieuses détiennent la majorité des établissements de soins adsp n° 39 juin 2002 63
rubriques international privés. Ces établissements sont à but non pharmaciens, des structures de distribution à la sauvette, au marché et dans les lucratif. La congrégation catholique pos- sans pharmacien appelées pro-pharmacies épiceries. sédait, en 1992, 179 établissements de et la vente des médicaments par les ONG L’usage rationnel des médicaments soins, dont 8 hôpitaux. Les congrégations au sein des formations sanitaires. est donc très souvent compromis par protestantes possèdent 140 établisse- Le marché informel du médicament des prescriptions inadaptées, le recours ments de soins, dont 31 hôpitaux. représente environ 25 % des médicaments à l’automédication et au marché parallèle. consommés au Cameroun. Il est fournit en L’introduction des médicaments dits géné- Les médicaments grande partie par des importations illégales riques n’a pas entraîné de changement Le secteur pharmaceutique est bien et non contrôlées de médicaments en pro- des politiques pharmaceutiques, les implanté au Cameroun depuis des venance du Nigeria voisin et de certains pharmaciens ayant le droit de substituer décennies. L’approvisionnement en pays d’Asie. Ces produits sont la plupart du un générique à une spécialité. médicaments se fait par l’intermédiaire temps mal conservés et dépourvus des structures publiques, privées et infor- de principe actif. La vente Les professionnels de santé melles. Ces médicaments proviennent pour se fait généra- lement Le personnel de santé, tous secteurs la plupart des importations. La production par des ven- deurs confondus, a augmenté mais reste iné- locale existe, mais reste négligeable et galement réparti. limitée à quelques produits. Il existe au Cameroun une faculté de ● L’approvisionnement en médicaments médecine qui se trouve à Yaoundé, la pour le secteur public reste précaire, sub- capitale du pays, qui forme chaque année ventionné par les organismes de coopé- 60 à 70 médecins. La durée des études est ration. Il fournit les médicaments dans les de sept ans. On peut également se spécia- établissements publiques de soins. liser sur place en gynécologie-obstétrique, ● Pour le secteur privé, il existe plusieurs radiologie, pédiatrie, chirurgie générale ou grossistes importateurs qui fournissent les en médecine interne. Certains médecins pharmacies et les établissements privés sont également formés à l’étranger chaque de soins. Les officines sont largement année. Le recrutement des médecins dans concentrées dans les grandes villes du les établissements publics est réservé à pays. Les pharmaciens sont rémunérés ceux qui sont formés sur place depuis à travers une marge fixée par l’État 1994. Toute personne voulant exercer la sur le prix des médicaments. On médecine au Cameroun doit en principe distingue cependant une pluralité obtenir une autorisation délivrée par le de structures de distribution dans ministre de la Santé publique et s’ins- le secteur libéral où coexistent crire à l’Ordre national des médecins du des pharmacies gérées par des Cameroun. Le personnel paramédical est formé dans les 34 écoles que compte le pays : écoles d’infirmiers et aides-soignants, écoles des techniciens supérieurs de la santé. ● Les médecins et les personnels para- médicaux du secteur publique ont le statut de fonctionnaire de la fonction publique. Les salaires sont généralement très bas, autour de 140 000 FCFA (213, 43 euros) pour un généraliste. ● Le personnel médical et paramédical des établissements privés est salarié dans les établissements qui l’emploient. Certains médecins se sont installés en clientèle privée. En pratique cependant, bon nombre des médecins du secteur public exercent aussi dans le secteur privé, en particulier les spécialistes. Conclusion Globalement, les indicateurs de santé se sont améliorés depuis les années soixante. Cependant, les objectifs fixés par la con- férence d’Alma-Ata et la déclaration en 64 adsp n° 39 juin 2002
faveur des soins de santé primaires, la ● Donner une priorité aux médicaments santé pour tous en l’an 2000, n’ont pas essentiels et aux génériques. Établir des été atteints au Cameroun, comme dans politiques de contrôle efficaces des médi- la plupart des pays en développement. La caments, de l’approvisionnement jusqu’à situation sanitaire reste caractérisée par la commercialisation. une forte mortalité, infantile notamment, ● Promouvoir l’éducation pour la santé une espérance de vie faible et une morbidité et la prévention. toujours préoccupante liée aux carences ● Mettre en place un système d’en- Santé publique. Sommaire 2002/2 nutritionnelles et aux maladies transmis- registrement permanent des données sibles. Le système de santé devrait donc sanitaires. Éditorial s’adapter à l’évolution de la morbidité. La ● Le secteur public et le secteur privé politique sanitaire devrait s’orienter vers doivent être complémentaires, et les Études la prise en charge et la prévention des actions des différents acteurs doivent ● Évaluation régionale de structures problèmes de santé. être coordonnées. d’hébergement pour les personnes âgées, Plusieurs actions doivent être entre- ● Lutter contre les inégalités en matière B. Lezin, L. Burnouf, I. Grimbert, A. Collignon, prises pour améliorer la santé des Came- d’accès aux soins et la pauvreté. A. Thouin rounais. ● Lutter contre la corruption. ● Éléments de problématique économique ● Organiser le système de santé de ● Mettre en place un cadre légal de dans le domaine de l’épuration extra-rénale, manière à le rendre efficace et efficient. l’exercice de la médecine traditionnelle, J.-P. Marissal, J.-C. Sailly ● Évaluer les programmes de santé et des mesures répressives à l’encontre mis en place afin de s’assurer de leur des charlatans. Pratiques efficacité. ● Enfi n, évaluer les besoins en per- ● L’aide au sevrage tabagique assurée par les ● Évaluer les besoins de santé des sonnels de santé, former les personnels pharmaciens d’Alsace, A. Le Louarn, S. Gérard populations et établir des priorités de en fonction des besoins, et mettre en ● Les attitudes professionnelles humaines des santé publique. place des règles strictes d’exercice de médecins de la région sanitaire de Sousse la médecine. (Tunisie), F. Daouas, A. Ben Abdelaziz, Même si certaines de ces actions ont A. Mtiraoui, T. Nabli Ajmi références déjà été entreprises, les résultats tardent 1. Encyclopœdia Universalis : Les chiffres à venir. Beaucoup reste donc à faire. Le Politiques du monde, 1990. Cameroun sera-t-il le meilleur élève de la ● Partenariat externe et prévention en matière 2. L’État du monde 1995, La Découverte, classe en matière de santé publique en de substances psychoactives : dans quelle 1995. Afrique ? L’avenir nous le dira. position l’école met-elle ses partenaires ? 3. Michel Lévy. Tous les pays du monde. C. Mérini, C de Péretti Population et Sociétés 1981, n° 150 ; ● Déclaration obligatoire des maladies 1985, n° 193 ; 1991, n° 259 ; 1995, infectieuses. Des maladies « pestilentielles » n° 304. aux maladies « émergentes », S. Antoniotti, 4. ONU, Annuaires démographiques ; V. Pellissier, M. C. Siméoni, C. Manuel World Population Prospects : The 1996 Opinion Revision et les révisions antérieures : ● Sang contaminé : les renoncements et 1994, etc. l’impéritie de l’État dans le domaine de la 5. WHO/DAP/ 1995 : La qualité des médi- santé publique, une longue tradition, F. Grémy caments sur le marché pharmaceutique africain. Lettre du terrain 6. World Bank Report 1995 : Republic of ● Enquête de motivation sur la participation Cameroon : health, fertility and nutrition des médecins à une recherche en santé project. publique, J. Cogneau, R. Warck, J. Tichet, 7. World Bank 2001 : Cameroon at a B. Royer, M. Cailleau, B. Balkau et le groupe de glance. recherche Desir 8. World Health Report 1999 : Country performance on infant mortality and Lectures female life expectancy : outcomes relative to income, 1952-1992. 9. World Health Report 2000 : Basic indi- Santé publique cators for all member states. BP 7 10. Who/Unicef 1996 : Estimations révisées 2, avenue du Doyen-J.-Parisot pour 1990 de la mortalité maternelle. 54501 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex Nouvelle méthodologie. Téléphone : 03 83 44 87 00 adsp n° 39 juin 2002 65
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