Les anesthésiques IFSI JANVIER 2019 - Mathieu BOULIN - IFSI DIJON

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Les anesthésiques IFSI JANVIER 2019 - Mathieu BOULIN - IFSI DIJON
Les anesthésiques
   IFSI JANVIER 2019
    Mathieu BOULIN
Les anesthésiques IFSI JANVIER 2019 - Mathieu BOULIN - IFSI DIJON
Définition
Objectif :

   - conduire à un état de sommeil (hypnotiques)
   - obtenir une analgésie (analgésiques)
   - induire un relâchement musculaire (curares)

                      afin de permettre un geste
                    chirurgical ou interventionnel
Les anesthésiques IFSI JANVIER 2019 - Mathieu BOULIN - IFSI DIJON
Les différents types d’anesthésie
2 types d’anesthésie
   - loco-régionale ALR
   - générale AG

Différentes voies d’administration des produits
   - voie injectable : IV, infiltration…
   - voie inhalée
   - voie externe : patch, crème, spray…
Plan

1. ALR
 Les techniques
 Les médicaments

2. AG
Question

Qu’est ce que l’ALR pour vous ?
L’anesthésie loco-régionale
- N’entraîne pas de perte de conscience (abolition
  de la conduction nerveuse dans un territoire)

-   Entraîne un blocage non sélectif et réversible
    des fibres nerveuses sensitives mais aussi
    motrices (pour le patient…)
L’anesthésie loco-régionale
- Peut être associée à AG

- Peut être :
   1. Médullaires/péri-médullaires (rachianesthésie,
     péridurale)
   2. Périphérique (blocs mb supérieurs, mb inférieurs)
   3. Locale
1. Les anesthésies médullaires
- On distingue : la péridurale (injection dans
  l’espace péridural, cathéter laissé en place) et la
  rachianesthésie (injection dans l’espace sous
  arachnoïdien avec diffusion du produit dans le
  LCR puis retrait de l’aiguille)

- Techniques très proches : diamètre de l’aiguille

- http://anesthesiologie.hug-
   ge.ch/_library/pdf/infolocoreg.pdf
La rachianesthésie

- Aiguille extrêmement fine 25-26G

- Anesthésie quasi-immédiate

- Intérêt : chirurgie sous diaphragmatique (sous –
   ombilicale)
Question

Quels agents servent pour la rachi-
anesthésie ?
Agents pour rachi-anesthésie
    1 anesthésique local comme
    -   Lidocaïne pour acte
Agents pour rachi-anesthésie
1 « adjuvant » sédatif pour améliorer la qualité
du bloc
-   Morphine 0,1-0,5 mg
-   Fentanyl 10-50 µg
-   Sufentanil 1-5 µg
Question

Quelles sont les complications
potentielles de la rachi-anesthésie
pour le malade et… la surveillance
qui va avec ?
Complications / surveillance de
     la rachi-anesthésie
 Surveillance de l’installation +++
 -   Malade ressent chaleur dès injection
 -   Puis bloc moteur par test moteur ci-dessous

Si aucun effet à 10 min, recommencer…
Complications / surveillance de
     la rachi-anesthésie
Surveillance de l’installation +++
 -   Conscience
 -   Respiration
 -   Pouls et TA

 -   Si malaise vagal, hypotension, somnolence :
     éphédrine
 -   Si bradycardie : atropine
 -   Si dyspnée : oxygène
Complications / surveillance de
     la rachi-anesthésie
Per-opératoire
 -   Conscience
 -   Respiration         Toutes les 10 minutes
 -   Pouls et TA

 -   Les complications les + fréquentes sont
      -   Hypotension avec bradycardie : éphédrine +/-
          remplissage
      -   Troubles respiratoires
Complications / surveillance de
     la rachi-anesthésie
Post-opératoire et tardive

 -   Récupération complète sensitive, motrice, diurèse
     (bloc, salle de réveil)

 -   Les complications tardives les + fréquentes sont
      -   Globe (sondage)
      -   Troubles neurologiques (céphalées (fuite de LCR), déficit
          sensitivo-moteur (aiguille))
La péridurale (espace péridural)

Mise en place d’un
cathéter qui reste en
place après le retrait
de l’aiguille
permettant plusieurs
injections
successives/administr
ation en continue
La péridurale

-   Blocage sensitivo-moteur moins puissant
    qu’avec la rachianesthésie

- + gros volumes d’anesthesique

- Donc moins de retentissement cardiovasculaire
  et pas de céphalées (sauf si brèche accidentelle
  dure-mère) // mais hypotension avec nausées,
  dep respiratoire possible et toujours prurit
2. ALR périphérique = bloc
               nerveux
-   Injection dans les blocs des nerfs = au niveau des
    gaines
-   Ou au niveau des plexus ou troncs nerveux ou de
    façon plus distale (infiltration des ramifications)

- Au niveau du cou/bras en fonction de la chirurgie
  épaule/coude-main

- Au niveau des membres supérieurs : bloc
  sciatique/ crural (fémoral)
Canal carpien

Repérage avec stimulateur électrique
Plan

1. ALR
 Les techniques
 Les médicaments = anesthésiques
   locaux

2. AG
Les anesthésiques locaux
- Médicaments qui inhibent la conduction
  nerveuse là où ils sont administrés

- Inhibition des fibres nerveuses sensitives,
   motrices et végétatives

- Médicament de référence : lidocaïne
Les anesthésiques locaux

- Sont utilisés pour l’ALR

- Marge thérapeutique ETROITE entre effets
  toxiques proche des effets thérapeutiques

- Impose techniques d’ALR maîtrisées
Les anesthésiques locaux
- Agissent au niveau synaptique en inhibant la
  transmission (expliquant entre autre
  hypotension)

- Action rapide, réversible

- Pas d’altération du nerf

- Durée variable selon les produits, site d’injection
  et dose
Les anesthésiques locaux

- Disparition progressive des sensations : douleur,
  température, toucher (inverse à la récupération)

- Autres propriétés : effet vasodilatateur / cardiaque
  (troubles du rythme, hypotension) + effet
  neurologique (tremblements, convulsions) sont le
  facteur limitant de leur utilisation (marge
  thérapeutique étroite)
Les anesthésiques locaux

Indications :
   - « petites » chirurgies
   - extractions dentaires
   - certaines interventions chirurgicales

   - péridurale

   - explorations endoscopiques
Les anesthésiques locaux

Les différents produits :
   -  Lidocaïne = XYLOCAINE®
   - Articaïne = ALPHACAINE® (dentaire)
   - Procaïne = PROCAINE®
   - Mépivacaïne = CARBOCAINE®
   - Rovipacaïne = NAROPEINE®
   - Levobupivacaine CHIROCAINE ®

             Produits utilisés pour infiltrations, blocs,
                    rachianesthesie/péridurale
Les anesthésiques locaux
Formes contenant de l’adrénaline :

  - Ex : XYLOCAINE ADRENALINE 1 ou 2% ®
  - Jamais d’injection intravasculaire
     (vasoconstriction +++ de l’adrénaline)
  - Pas pour anesthésies des extrémités : doigts…
Les anesthésiques locaux

Différentes formes pour anesthésies de surface :
  - applications cutanées
  - applications muqueuses

  Xylocaïne visqueuse (gastroscopie), Xylocaine gel urétral
   (urologie), Xylocaine nébuliseur 5% (gestes ORL)
Les anesthésiques locaux
Effets indésirables :
   - réactions allergiques rares

   - accidents dus à un surdosage : soit dose trop
      importante soit passage dans la circulation

   - troubles cardiovasculaires

   - troubles neurologiques
Plan

1. ALR

2. AG
L’anesthésie générale
- Etat comparable au sommeil

- Suppression de la douleur et des réflexes moteurs

- Compatible avec toutes les chirurgies

- Nécessite d’être à jeun durant 6h minimum

- En général, association de 3 types de produits qui se
   complètent (hypnotique + analgésique + curare)
L’anesthésie générale

Perte des réflexes de protection des voies
  aériennes et d’un arrêt de la respiration :
  intubation trachéale (ou masque) et ventilation
  artificielle

Surveillance du patient tout au long de
  l’intervention

Passage en salle de réveil
Hypnotiques
Hypnotique IV : le
            « barbiturique »
Thiopental = PENTHOTAL®

Induction d’une narcose profonde mais brève

Diminue activité métabolique cérébrale et du débit sanguin
  ce qui entraîne une diminution de la pression
  intracrânienne : utilisation en réanimation
  neurotraumatologique ou neurochirurgicale
Hypnotique IV : le
            « barbiturique »
- Mécanisme d’action : potentialise l’action du GABA
  = acide gamma-aminobutyrique

- GABA = neuromédiateur inhibiteur de l’activité
   cérébrale (benzodiazépine, certains antiépileptiques)

- Pas de propriété analgésique

- Molécule très lipophile d’où induction rapide de la
  narcose mais élimination lente et variable : pas le
  meilleur produit pour entretenir anesthésie
Hypnotique IV : le
             « barbiturique »
- EI : cardiovasculaires, dépression centrale et
  respiratoire

-IM : attention avec médicaments agissant sur le
  cœur, le cerveau
Autres hypnotiques IV

- Etomidate = HYPNOMIDATE®

- Mécanisme d’action : idem que les barbituriques mais
  moins puissant

- Effets :
   - propriétés anticonvulsivantes
   - pas d’action sur le cœur ni les vaisseaux
   - peu d’effet sur la dépression respiratoire
Etomidate

- Agent d’induction de 1er choix chez patients
  dont l’hémodynamique est instable

- Utilisation indiquée chez patients ayant des
  ATCD d’allergie
Etomidate

- EI : nausées et vomissements dans 30 à 40%
  des cas

- CI : insuffisance surrénalienne, attention
  grossesse

- IM : attention les dérivés morphiniques
   (fentanyl…) prolonge les effets de
   l’étomidate et dépression respiratoire
HYPNOMIDATE 20mg/10 ml
       solution injectable en ampoule
         Anesthésique général, hypnotique

Action rapide
Association possible avec gaz
IV stricte
Dose max = 60 mg soit 3 ampoules!
Dilution uniquement à l’induction comme
PROPOFOL
Utiliser immédiatement
La kétamine
- Substance proche des substances hallucinogènes

- Action sur les récepteurs au glutamate (NMDA) : action
   antagoniste

- Effets:
     cerveau : augmentation de la pression intracrânienne (d’où
     administration conjointe d’un barbiturique ou d’une BZD)
     cœur : augmentation fréquence, PA
     Sommeil + analgésie profonde
     possibilité de mouvements involontaires
     peu d’action respiratoire
La kétamine

- Utilisation : induction d’anesthésie + entretien
  d’anesthésie + analgésie

- EI : rêves, hallucinations, hypersalivation possible

- CI : HTA, insuffisance coronarienne, IC,
  hypertension intracrânienne (effets sur le cœur)
+ attention interventions ORL + bronches
  hypersalivation)
Propofol         DIPRIVAN ®

- Dérivé phénolé « laiteuse » (forme lipidique)

- Mécanisme d’action ± ? Action sur le GABA

- Durée d’action très courte (PSE mais avantage :
   patient se réveille immédiatement)

- Pas d’activité analgésique

- Très puissant
Propofol         DIPRIVAN ®

- Cerveau : diminution pression intracrânienne

- Cœur et vaisseaux : diminution PA, peu la fréquence

- Propriétés anti-émétiques

- Utilisation : induction + entretien anesthésie +
   sédation
PROPOFOL 500 mg/50ml
  émulsion injectable en seringue pré-remplie

IV bolus, perfusion ou perf continue

Dilué uniquement à l’induction (sinon
occasionne douleur), sinon pur
Les benzodiazépines
- Midazolam= HYPNOVEL® pour anesthésie, les autres
  en prémédication

- Mécanisme d’action : GABA

- Action « sédative » (plus ou moins marquée) +
  anticonvulsivante + myorelaxante + anxiolytique

- Dépression centrale et respiratoire

- Pas d’action sur le cœur

- Existence d’1 antidote Anexate®
Les benzodiazépines

- Utilisation : induction + entretien + sédation

- Attention nombreuses IM : morphiniques et
  barbituriques accentuent la dépression
  respiratoire
MIDAZOLAM 5 mg/5 ml
        solution injectable en ampoule

              Anesthésie, sédation

IVD ou continue, IM et rectale
Dilution dans NaCl 0,9% ou glucose 5%
Stable pendant 24h à l’abri de la lumière
Incompatible avec le bicarbonate
Antidote : flumazénil ANEXATE
Hypnotiques inhalés (Gaz)
- Mécanisme d’action mal connu
 Mais Inhalation (à chaque inspiration)   alvéole   Sang   SNC
sédation

- Action sur les canaux ioniques des neurones ? sur le
   système GABAergique

- 2 classes :
      les halogénés (car contiennent du fluor)
      les non halogénés
 Induction et entretien
Gaz halogénés
Molécules :

    Isoflurane = FORENE® +++
    Sévoflurane = SEVORANE® +++
    Desflurane = SUPRANE® +++
Les Gaz - Présentation
Ils sont comparés grâce à :
    - Leur MAC (Minimum alveolar concentration) = concentration
    pulmonaire nécessaire pour que 50% des patients ne répondent
    pas aux mouvements après un stimulus chirurgical.
 + MAC          + Puissance narcotique et analgésique du gaz

  - Leur liposolubilité = capacité à diffuser dans les tissus de
  l’organisme
+ Liposolubilité       + Puissance narcotique et analgésique du
                     gaz , Risque toxique
Isoflurane FORENE®
- Meilleure activité myorelaxante

- Irritation des muqueuses

- Action sur le cœur : diminution PA et tachycardie

- Utilisé en entretien de l’anesthésie après induction par un
   anesthésique intraveineux
Desflurane SUPRANE®

- Le moins soluble dans le sang

- Action rapide mais fugace

- Irritation importante des muqueuses

- Pas utilisé chez patients à risque cardiovasculaire (car
   action cardiaque)

- Utilisation limitée à la chirurgie ambulatoire
Sévoflurane SEVORANE®

- Utilisé pour induire une anesthésie car action
  rapide + entretien (après induction IV)

- Peu irritant pour les muqueuses

- Odeur agréable

- Peu d’action cardiaque
Les non halogénés = protoxyde
     d’azote KALINOX®
- N2O mélangé à O2 50/50

- Action hypnotique faible, bon analgésique

- Pas de propriété myorelaxante

- Mais action cardiaque + propriétés émétiques + réactions
   paradoxales

- « Petits gestes »
Avantages/inconvénients de
     l’anesthésie d’inhalation

+ Bien maîtrisable

+ Elimination non dépendante du patient (rein, foie)

+ Dépression respiratoire plus rare

-- induction plus longue

-- Effet analgésique post-op souvent insuffisant
Analgésiques

               = morphiniques
Les morphiniques
- Molécules :

    Morphine n’est plus utilisée au cours de
    l’anesthésie même si reste la référence pour
    l’analgésie post-opératoire

    Dérivés synthétiques +++
Les morphiniques

- Molécules :

    Fentanyl FENTANYL ®
    Alfentanyl RAPIFEN®
    Sufentanyl SUFENTA®
    Rémifentanil ULTIVA®
Les morphiniques

- Effets indésirables :

     Dépression respiratoire +++ (signe surdosage)
     Constipation
     Somnolence
Curares

          = paralysie musculaire
Les curares

1. Facilitent intubation oro-trachéale

2. Facilitent la chirurgie quand relâchement
    musculaire est nécessaire
Les curares
Jonction neuro-musculaire : transmission influx
  nerveux en activité musculaire grâce à
  l’acétylcholine
Les curares
2 types :

   - les dépolarisants : excite la plaque motrice avant de la
      bloquer d’où contractions musculaires avant
      paralysie

   - les non dépolarisants : pas de contraction musculaire
      car bloquent directement la plaque motrice
Les curares
- Les différents produits :

   - dépolarisants : succinylcholine = CELOCURINE®

   - non dépolarisants :
        Atracurium = TRACRIUM®
        Vecuronium = NORCURON®
        Cisatracurium = NIMBEX®
        Pancuronium = PAVULON®
        Mivacurium = MIVACRON®
        Rocuronium = ESMERON®
Les curares
Indications :

   - dépolarisants : intubation rapide nécessaire car agit
     très vite

   - non dépolarisants :
        intubation trachéale
        relâchement musculaire pour chirurgie
        faciliter ventilation mécanique

Action antagonisée en fin d’intervention par néostigmine
PROSTIGMINE®
Les Curares – Pharmacologie comparée
   Curares            Délai            Durée        Durée       Dose       Entretien   Intervalle de    Débit de
                  d’installation      d’action      totale   d’induction    / Bolus     réinjection     perfusion
                      (min)        clinique (min)   (min)     (mg/kg)      (mg/kg)         (min)       (mg/kg/h)
                                         Curare dépolarisant
Suxaméthonium           1              8-10          12          1            /             /              /

                                     Curares non dépolarisants
 Mivacurium             3               15          20-30       0,2           0,1         10-15         0,5-0,6

 Vecuronium            3,5            30-40         60-70       0,1         0,025         20-30           0,1

  Atracurium           3,5            30-40         60-70       0,5         0,1-0,2       20-40         0,3-0,6

 Rocuronium            1,5            30-40         60-70       0,6          0,15         15-20         0,3-0,5
Cisatracurium          4,5            50-60         60-70       0,15         0,03         20-30        0,06-0,12

 Pancuronium           4,5            60-80         >120        0,1        0,01-0,03      45-60        0,02-0,06

Durée d’action clinique = récupération de 25% de la force musculaire initiale
Durée d’action totale = récupération de 90% de la force musculaire initiale
                                                                 Remerciement à MONDOLONI P.
Les curares
- EI :
         allergie, choc anaphylactique
         cardiaque : troubles du rythme, bradycardie
         douleurs musculaires
         hyperthermie

- CI : myasthénie, AVC récent

- Surveillance importante
CELOCURINE 100 mg /2 ml
                  solution injectable

- Curare MYORELAXANT (intubation difficile)

- Administration IV STRICTE

- Dilué dans 10 cc NaCl 0,9%, la « paralysie » survient
   en 30 secondes
Situation clinique

Vous êtes en salle de réveil et vous êtes chargé de surveiller
Me M, 66 ans qui vient de subir une hémicolectomie
droite.

Quels sont les « points » à surveiller, pourquoi ?
Situation clinique, réponses

Objectifs de la surveillance:
- Être sûr de la bonne élimination des anesthésiques
- Vérifier l’absence d’autres complications aiguës (= liées
aux anesthésiques mais aussi au reste, complications
chirurgicales, liées au patient…)
Situation clinique, réponses
* Complications respiratoires
  Liées à surdosages +/- facteurs de risque (chirurgie,
obésité, âge…)

  Les anesthésiques :
     Dépriment les chémorécepteurs périphériques et des centres
     respiratoires et diminuent ainsi la réponse à l’hypoxie et à
     l’hypercapnie
     Réduisent le tonus dilatateur des muscles des voies aériennes
     supérieures entraînant une obstruction par collapsus
     Dépriment le réflexe de déglutition
Situation clinique, réponses
* Complications cardiaques
     Réveil = épreuve d’effort pour le myocarde : l’agitation,
les frissons, l’hypercatécholaminémie augmentent
consommation d’oxygène, FC, les besoins en oxygène du
myocarde, le travail du ventricule gauche.
     Levée de l’effet vasoplégique (dilatation généralisée)
des anesthésiques
     L'hypotension artérielle
     L'hypertension artérielle
     Troubles du rythme
     Les accidents cardiaques sévères
Situation clinique, réponses
* Complications neurologiques
    L’anesthésie générale de par les effets
pharmacodynamiques des anesthésiques utilisés induit un
dysfonctionnement cérébral majeur transitoire dont la
récupération est plus ou moins rapide suivant les patients

         La confusion mentale
         L'agitation postopératoire
L’agitation postopératoire est une urgence médicale qui peut compromettre le pronostic vital ou
fonctionnel ; elle se traduit par : hyperactivité motrice, spontanée ou réactionnelle, sans cause apparente,
qui s’accompagne le plus souvent de confusion mentale ; les causes évidentes (globe vésical, douleur
violente) doivent être éliminées.
Situation clinique, réponses
* Complications digestives: nausées, vomissements
   Facteurs de risque
     Opioïdes
     Jeune âge, femme en période d’activité génitale
     Sujet anxieux en préopératoire
     Antécédent de mal des transports
     Absence de tabagisme
 Traitement
     Antagonistes dopaminergiques (neuroleptique/QT!!!):
     Dropéridol
     Antagonistes spécifiques des récepteurs 5-HT3 de la
     sérotonine : Sétrons.
Situation clinique, réponses

* Complications urinaires
  Facteurs favorisants
     Anesthésie rachidienne
     Hypovolémie peropératoire
     Ischémie rénale
     Utilisation de produits potentiellement néphrotoxiques
     (antiinflammatoires, aminosides, produits de contraste)
Situation clinique, réponses
* Le retard de réveil
Le retard de réveil est le plus souvent dû à un SURDOSAGE absolu
ou relatif en anesthésiques en rapport avec :
  Approfondissement excessif de l’anesthésie devant des
manifestations cardiovasculaires
  Interactions médicamenteuses :
      Prise antérieure de psychotropes
      Potentialisation des hypnotiques par les morphiniques
      Prémédication par une benzodiazépine de demi-vie longue
  Désordres métaboliques peropératoires :
      Hypoglycémie, hyponatrémie
      Insuffisance hépatique
  Désordres neurologiques/autres peropératoires
Situation clinique, réponses
* Fonction respiratoire
  Sevrage ventilatoire
  Extubation
  Fréquence respiratoire
  Amplitude et symétrie des mouvements thoraciques
  Oxymétrie de pouls
  Surveillance du ventilateur
  Etat cutané (téguments)
  Risque de dépression respiratoire morphinique
Situation clinique, réponses

* Fonction cardiaque
  Fréquence cardiaque
  Pression artérielle
  Moniteur ECG
Situation clinique, réponses

* Etat neurologique
  Etat de conscience
  Récupération des réflexes
  Tonus musculaire
  Motricité spontanée
  Disparition des effets des produits anesthésiques
Situation clinique, réponses

* Surveillance digestive
  Sondage gastrique
  Existence de nausées et vomissements

* Surveillance rénale
  Sondage vésical
  Globe vésical
  Diurèse spontanée
Situation clinique, réponses
* Surveillance des accès vasculaires
  Débit
  Nature du produit
  Point de ponction, vérifier l’absence de signe
d’inflammation : douleur, rougeur, chaleur, œdème
  Perméabilité et intégrité de l'accès vasculaire
  Absence de coudure de la ligne de perfusion

* Surveillance de la zone opératoire
  Pansements, drains
  Pertes sanguines
Situation clinique, réponses
* Surveillance de la température
  Hypothermie due à la basse température du bloc
opératoire et à l'anesthésie générale
  Couverture chauffante
  Risques de l'hypothermie et des frissons au réveil post-
anesthésique :
     L’hypothermie retarde le réveil en abaissant la MAC des halogénés et fait apparaître une
     curarisation résiduelle au réveil
     La dépense énergétique nécessaire au rétablissement de la normothermie majore
     la consommation en oxygène
     Le frisson s’accompagne d’une hypercatécholaminémie et d’une vasoconstriction entraînant
     une augmentation de la pression artérielle et du débit cardiaque. Le frisson répond bien
     aux morphiniques/alpha2 agoniste clonidine.
Situation clinique, réponses
* Surveillance de la douleur
  Intensité de la douleur : aiguë pendant les 24 premières
heures après une intervention et décroît en général en 3 à 4
jours
  Echelle visuelle analogique : EVA

Evaluation de la douleur chez un patient inconscient :
 Sueurs
 Pâleur
 Tachycardie
 Hypertension artérielle
Situation clinique, réponses
-- Rassurer, réorienter le patient
-- Température corporelle
-- Savoir repérer « 1ers » signes de douleur, état nauséeux
-- Apparition de sueurs (peut traduire douleurs, inefficacité
respiratoire)
-- Surveillance diurèse
-- Surveillance abords vasculaires, perfusions bien en place
-- Surveillance +++ zone opératoire, drains, pansements…
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