LES PETITS LABORATOIRES DE L'IMAGE 2015 2016 1 - Académie de Nancy-Metz
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Celui qui n’apprend pas à déchiffrer les photographies sera l’analphabète du futur. Walter Benjamin Le dispositif les petits laboratoires de l’image, proposé en milieu scolaire depuis 2 ans, a pour objectif d’encourager les démarches liées à l’image fixe, et plus particulièrement à la photographie. Mis en œuvre au sein de l’éducation artistique et culturelle, à partir des compétences développées au cœur de l’enseignement des arts plastiques, il est coordonné par la DAAC et l’IA-IPR Arts plastiques, avec le soutien de la DRAC, en partenariat avec les Ecoles d’Art de Lorraine et depuis peu avec certaines structures culturelles, comme le FRAC et la Conserverie. Il permet à un étudiant inscrit dans une école d’art de Lorraine de mener un court projet d’un maximum de 10h en direction d’élèves de collèges ou de lycées dans l’académie de Nancy-Metz. 16 projets ont été proposés en 2015 2016, 14 ont été retenus, et 13 finalisés. Toutes les catégories sollicitées sont représentées : collèges, lycées d’enseignement générale et technologique et lycées professionnels, avec notamment des projets proposant une liaison collège-primaire et collège-lycée-EREA. Durant ces 2 années d’expérience, le partenariat entre professeurs d’arts plastiques ou d’arts appliqués et étudiants des écoles d’art s’est révélé très positif et dynamique, tant au niveau de l’élève, de l’enseignant, que de l’étudiant intervenant. L’articulation entre pratique et culture artistique a fait émerger de multiples questionnements liés à la photographie, et plus généralement à la diversité des images. Cette démarche, au cœur de l’enseignement des arts plastiques, trouve ici un prolongement et une dynamique en adéquation avec les compétences développées par les élèves. Les thématiques abordées sont toujours variées: le statut de l’image, les éléments constitutifs, les aspects techniques, la production, la diffusion et ses enjeux, la lecture, l’analyse, la distinction entre le réel et le virtuel... Des problématiques questionnant la place de l’image dans l’enseignement, entre pratique et conceptualisation. Par la qualité des interventions des étudiants, en lien avec le professeur, l’élève se place davantage en explorateur. Les enseignants témoignent d’une plus grande implication de la part de leur jeune public, d’un intérêt plus affirmé et d’une attitude plus autonome, tant au niveau de la pratique que dans la réception des images. L’éducation artistique et culturelle a récemment fait l’objet de plusieurs dispositions importantes qui en légitiment la place dans la formation des élèves notamment dans le cadre de l’Education aux Médias et à l’Information. Le dispositif « les petits laboratoires de l’image » s’inscrit dans une pédagogie de projet partenariale rendant lisible l’inscription des arts plastiques au sein du parcours d’Education Artistique et Culturelle*. Les trois piliers connaissance/pratique/rencontre sont ici pleinement convoqués. Par son 2
croisement interdisciplinaire encouragé et réel, il établit un lien naturel avec l’enseignement de l’histoire des arts. Par son attention aux liaisons école-collège, il est un outil précieux pour la mise en œuvre du cycle 3 (CM1-CM2-6ème), inscrit dans la loi de refondation de l’Ecole de la République. Au regard des bilans 2015 2016, un plus grand nombre de projets ont donné lieu à une exposition réfléchie, soutenue par des médiateurs professionnels. Ces rencontres créent un rayonnement non négligeable localement, rendant lisibles la présence de « mini galeries » dans des établissements, prolongement précieux du cours d’arts plastiques. Lors de ces expositions, comme au sein des cours et du projet, les élèves se sont engagés, ont explicité leurs démarches, pris la parole devant leurs pairs et d’autres spectateurs. Ils ont pris conscience progressivement de la place du spectateur et se sont familiarisés avec la logique d’exposition. Ils se sont ouverts à l’altérité et au respect du travail d’autrui. Les actions sont décrites dans les pages suivantes, succinctement et font état d’un bilan, individuellement établi par l’enseignant porteur du projet et de l’étudiant intervenant. Au vu des nouveaux programmes disciplinaires et de la réforme du collège mis en œuvre depuis septembre 2016, ce type de dispositif peut contribuer à impulser de nouvelles pratiques pédagogiques, tant par l’importance donnée à la démarche de projet et de partenariat, que par l’approche de l’image et du numérique sous toutes ses formes. La reconduction de cette action pour cette année scolaire 2016 2017 ne peut donc que nous réjouir. Nous souhaitons d’ores et déjà remercier l’ensemble des partenaires pour leur implication et rappelons notre engagement dans ce projet qui ne peut qu’enrichir le travail mené quotidiennement par les professeurs auprès de chaque élève de l’académie. Sophie RENAUDIN Marie Pierre EQUY Valérie OGET IA- IPR Arts plastiques Déléguée académique Chargée de mission Académie Nancy-Metz à l’action culturelle DAAC *BO Parcours d’éducation artistique et culturelle NOR : MENE1514630A arrêté du 1-07- 20 3
Projets 2015 2016 en chiffre Disciplines impliquées o Arts plastiques 13 o Arts appliqués 01 o Histoire- Géographie 01 o Documentation 03 o EPS 04 o Français 02 o Education musicale 01 o Langues étrangères 02 o SVT 01 o Mathématiques 01 Enseignants concernés 28 9 projets pluridisciplinaires 3 projets développant une liaison école/collège ou/et Lycée /collège Effectif élèves 721 Collège 10 Lycée général 03 Lycée professionnel 02 Ecole primaire 02 Heures effectives HSE enseignant Rectorat 65 HSE Heures DRAC/Ecole d’art 180 H + frais de déplacement 4
Les petits laboratoires de l'image - Année 2015 2016 Etablissements élèves enseignants titre du projet partenaire étudiant Page référents 57 CLG Nelson Mandela Bourdenet Corinne La photographie comme outil La ENSAD Nancy 6 47 rue National 3e 6e Cm2 EREA de lien social : question de pointc onserverie Julie Deutsch 57 420 VERNY de vue Elina Chared Cité scolaire Jean XXIII Birgin Catherine ESAL Metz 3eA 8 Montigny les Metz 1ere term L photographie Laurène Buchheit 10 rue Mgr Heintz réel et réalité FRAC BP 20814 57958 Montigny les Metz 03 87 62 41 11 Cité scolaire Mangin 3e SEYLAT Corinne selfie autoportrait ESAL Metz 3e art 10 43 rue Gambetta 1ere option LEBLANC Michèle dyptique et polyptique Ludovic Della Vedova 57400 Sarrebourg Arts pla Estelle Vetois CLG Charles Peguy 4e ZENNER Viviane AP recherche d'identité par ESAL Metz 4e A art Avenue Charlemagne l'approche photographique et Suzon Barry 57640 VIGY culinaire CLG Jacques Monod 3e ENSAD Nancy 12 aven de la métropole Félix Klajnerman 57700 Hayange Laurent BRUNEL MIGRATION Florine Delasalle 54 CLG La plante gribé Altmayer Severine projet commun 3 rue Montessori sur 2 collèges 54530 Pagny/Moselle Cité scolaireL Bertrand 6e Cm2 Chloé Guillemart 14 CLG Jean Maumus Berjotin Mehenna Nora mon école sur un toit ENSAD Nancy BP 30200 dessine moi une école dur un toit 54154 BRIEY cedex mon école dans les nuages CLG Edmond de Goncourt 3e Tisserant Mélanie Un objet ordinaire sous les Simon Boutelou 16 Route de Seichamps yeux de la rampe ENSAD Nancy 54425 PULNOY Donner à voir autrement Aurélie Ayub un objet ordinaire et banal CLG de l'Euron 4e Faure Marlène l'image photographie ENSAD Nancy 17 24 rue des écoles comme cadre théatral : Rachel Bonnet 54290 BAYON l'animation image comme support de performance ou rideau de scène animé LP 3e segpa Moyne Joëlle Conjuguer les approches : ENSAD Nancy 19 Entre Meurthe et saône le plus que parfait de Pierre-Alexandre Hugron 2 rue Emile Levassor l'objectif/ l'imparfait 54 110 Dombasle sur Meurthe du subjectif rencontre entre l'architecture du lycée et la photographie 88 LGT Claude Gellée 1ère Maadini Céline Image et narration ESAL Epinal 21 44 rue Abel ferry FRAC Salomé Malevergne 88000 Epinal Emmanuelle Lescouet CLG Notre dame de la 3e GREFF Guillaume AP regarder la ville Maude Bayle 24 Providence 1ère Pro Margot Bouffort 14 r Pasteur partenariat avec le Musée Noêl ENSAD Nancy 88100 St Dié et la maison de l'archi 55 CLG Les cuvelles 4e Béatrice HURPEAU la photographie: FRAC ENSAD Nancy 25 7 rue Gran Ban de la réalité à la fiction Aubane Després 55140 Vaucouleurs 5
LA PHOTOGRAPHIE COMME OUTIL DE LIEN SOCIAL UNE QUESTION DE POINT DE VUE Prise de vue/réflexion sur les objets et lieux du quotidien Réflexion à une mise en espèce des travaux Médiation Etablissement : Collège Nelson Mandela Ville : Verny Enseignant(s) porteur(s) du projet : Corinne Bourdenet Discipline(s) engagée(s) : arts plastiques + français (pour les élèves de CM2) Intitulé du Projet : La photographie comme outil de lien social, question de point de vue Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : Julie Deutsch et Elina Chared ENSAD Nancy Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 102 Niveaux de classe : CM2 (2 classes), 6eC et 3eE Restitution du projet http://www.profartspla.info/index.php/cours/autres-tous-niveaux/137- les-petits-laboratoires-de-l-image-et-le-frac-lorraine - Vernissage, le 9 juin ouvert au public et aux parents des élèves (CM2, 6° et 3°) ayant participés au projet ainsi qu’à tous les élèves, parents et personnels du collège. Les collègues des écoles et de l’EREA sont également invités ainsi que les personnes de la Mairie de Verny. - Visite des élèves de CM2 des deux écoles concernées par le projet + des élèves de Pommérieux - Visite des élèves de l’EREA (le 17 juin). 6
Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Points forts : échanges et coordination avec les étudiantes Développement du projet avec l’extension dans deux écoles primaires. Axe du projet largement mis en avant lors des conseils écoles-collège. La galerie un élève explique, aux élèves de CM2, à ses parents Les productions d’élèves La jeunesse Nous avons choisi de représenter « la jeunesse » d’aujourd’hui. Nous avons choisi une photo de Kev Adams car nous l ‘aimons beaucoup. Pour faire le décor, nous avons pris des objets de la classe : des stylos, des livres, des bacs, des globes … Benjamin et Lise regardent un petit globe. Kimberley a son téléphone dans ses mains et Déborah regarde le téléphone de Kimberley qui écrit un SMS. Anouk écoute de la musique avec un casque et un MP4. Aline, elle, rêve. Lisa Kimberley, Anouk, Déborah, Aline et Benjamin 7
LA PHOTOGRAPHIE : REEL/REALITE « Je photographie pour me confirmer que le réel est bien réel » « Je photographie pour fabriquer des preuves d’un réel qui n’existe pas encore » « Je photographie parce que la réalité m’échappe » Etablissement : Ensemble scolaire Jean XXIII Ville : Montigny-lès-Metz Enseignant(s) porteur(s) du projet : Catherine BIRGIN Discipline(s) engagée(s) : documentation / espagnol Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : Laurène Buchheit ESAL Metz - 06.32.10.10.53 Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 21 Niveaux de classe : 1ère et terminales L, spécialité Arts plastiques Restitution : Portes ouvertes de l’établissement le 19 mars 2016 et exposition dans les couloirs de l’établissement + Padlet. Les élèves de terminales ont la possibilité de présenter leurs réalisations dans le cadre de l’épreuve obligatoire orale de pratique artistique du baccalauréat. http://padlet.com/cdijean23/18cp0csiv0rq (œuvres étudiées) http://padlet.com/cdijean23/nnnemfhm19xj (Mur collaboratif) 8
Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Disponibilité de l’étudiante, ses échanges avec les élèves et ses conseils Points forts : - étudiante disponible, pour préparer les séances en amont et pour finaliser le projet avec les élèves (accrochage et temps de verbalisation). - La rencontre avec un partenaire « externe », positive pour tous. Il y a eu de nombreux échanges avec les terminales et des questions sur le parcours d’étude aux Beaux-Arts. - Excellente motivation des élèves, ponctuels, sérieux et demandeurs. - Echanges de travail fructueux entre 1ère et terminales. - Nous avons apprécié la sortie au Frac autour de l’œuvre de Nil Yalter. Notre médiatrice Josepha a su faire des liens entre le travail de l’artiste et la thématique réel/fiction Difficultés rencontrées : - Pour pouvoir tirer profit au maximum d’un temps de travail suffisant, nous souhaiterions obtenir une réponse à notre demande de projet au plus tard début octobre. - Nombre de séances satisfaisantes, mais pour des raisons d’examens (bac blanc et préparation du diplôme) temps trop espacé entre certaines séances. - Thématique abordée, jugée trop vaste, pas assez précise pour certains élèves (1èreL). - Rebondir sur des références artistiques en relation avec le travail effectué en présence de l’intervenant. Manque de temps. - L’œuvre présentée par Laurène Bucchheit au Frac n’était pas suffisamment préparée selon elle. Les conditions imposées de présentation à contre-jour de l’œuvre de Sandy Skoglund, Revenge of the Goldfish (revanche du poisson rouge) 1981, n’étaient pas idéales pour bien visualiser l’œuvre. - Laurène Bucchheit n’a pas réalisé, comme prévu, le montage vidéo sur ses interventions au Frac. Visite commentée au FRAC 9
SELFIE DIPTYQUE POLYPTYQUE Notions d'autoportrait photographique et de selfie : origines, histoires, différences. Dépasser les tendances et les stéréotypes liés à la pratique du selfie. Etablissement : Cité scolaire MANGIN . Ville : 57400 SARREBOURG Enseignant(s) porteur(s) du projet : Lycée Michèle Leblanc Collège-Corinne Seylat Discipline(s) engagée(s): ARTS PLASTIQUES Intitulé du Projet : SELFIE, DIPTYQUE, POLYPTYQUE. Etudiant intervenant et Ecole : Estelle Vétois ESAL Metz Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 17 Niveaux de classe : 1ere option facultative Arts plastiques Exposition en Galerie d'Art prêtée par la ville. Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Synergie des différents acteurs ; étudiants/profs , mais aussi du fait de la collaboration avec le collège et Corinne Seylat , le projet a pris de l'ampleur (liaison collège-lycée) , dans le temps (nécessité d'un relais pris par le lycée à partir des productions des collégiens), mais aussi dans la forme (opportunité d'exposer en galerie ). Sérieux et fiabilité de mon intervenante Estelle Vétois. Points faibles ; La communication très difficile via la fiche cadre entre les écoles, l’étudiant et le prof, la fiche se renvoyant de l'un à l'autre pour être renseignée et ensuite signée... Le projet de liaison avec le Frac qui a échoué faute de financement. Michèle Blanc Corinne Seylat 10
J'ai vraiment apprécié cette intervention qui m'a donné l'envie de passer le CAPES. Par contre, j'aurais aimé prendre davantage d'initiatives (ce n'est pas à cause de l'enseignante mais par timidité), j'espère pouvoir prendre de l'assurance et faire de nouvelles interventions prochainement. Estelle Vetois 11
MIGRATIONS Migrations de la danse à la photographie Migrations d’un territoire à un autre Migrations d’un espace à un autre Migrations d’une œuvre à une autre Autour d’une interaction entre 2 collèges Etablissements : CLG Jacques MONOD Ville : HAYANGE 57 CLG La plante Gribé PAGNY SUR MOSELLE 54 Enseignants porteurs du projet : Séverine Altmayer et Laurent Brunel Discipline(s) engagée(s) : EPS/ ARTS PLASTIQUES Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : Félix Klajnerman 3e année et Florine Delasalle de l’ENSAD Nancy Malgré certaines difficultés d'organisation du fait d'un grand nombre d'intervenants, enseignants et étudiants de l'école des Beaux-Arts de Nancy, nous sommes très satisfait de cet échange. Pour ce travail nous avons échangé avec le collège d'Hayange (Enseignants d'Arts plastiques et d'Eps) et le collège de Pagny sur Moselle (Enseignante d'Arts plastiques). Comme il était inscrit dans le projet, nous avons pu échanger des enveloppes à indices, ces dernières réalisées par les élèves, avant échange. Chaque indice (au nombre de 3 par enveloppe), permettait d'orienter une création sur le thème des Migrations: mouvement, geste, déplacement, fuite, reconstruire, acceptation, ... En cours d'arts plastiques dans les deux établissements et en présence des étudiants, des productions ont donc été faites et installées dans la mini galerie du collège de Pagny afin de partager et valoriser le travail. A Hayange comme à Pagny, une danse a été réalisées afin de travailler sur une autre dimension, corporelle celle-ci, permettant une approche par le sensible. Les élèves de Pagny (10 environ pour la danse) se sont entrainés deux samedis matins en présence de Félix et Florine. Les deux réalisations ont été présentées le samedi 4 juin 2016 au CSC de Pagny sur Moselle en présence des familles et autre public. (Présence de Félix qui a pu assister à la représentation, Florine s'excusant de ne pouvoir se déplacer). S Altmayer et L Brunel J'ai été très étonné de la quantité d'énergie que je devais débourser car les élèves sont encore très jeunes et très dissipés mais c'était une bonne surprise, car je les ai trouvés très volontaires et enjoués. Je pense que j'ai pu les aider dans deux directions : - tout d'abord j'ai essayé de les amener à mener des projets clairs où le concept était réduit à sa forme la plus simple. - ensuite, en tant qu'ancien (mauvais) élève en art plastique, j'accordais une attention particulière aux élèves les moins confiants, qui voient l'échec alors qu'ils ont en réalité de très bonnes idées et parfois une grande maturité. 12
De l'autre côté, cela m'a rappelé le chemin parcouru depuis mes quatorze ans et à dé diaboliser une période difficile de mon enfance. Je voulais en parler car je pense que c'est une bonne idée de travailler avec des jeunes aussi pour créer une énergie qui fait progresser tout le monde. Mise à part un petit problème de retard lors de la première séance (de ma part) le travail avec Séverine s'est très bien passé et j'ai senti qu'elle était contente de me faire partager son travail et sa passion. Nous nous retrouvions rapidement après chaque classe pour faire un point sur les deux heures et sinon nous nous occupions des collégiens. Je trouve honorable la manière dont elle travaille car elle se donne vraiment pour proposer aux collégiens des expériences artistiques intéressantes : elle s'arrange avec ses collègues pour regrouper deux heures le temps de certains projets, elle propose en bonus des cours de danse, etc. De ma maigre expérience de l'organisation de groupe, je sais tous les efforts que cela demande. J'ai été vraiment touché que quelques élèves aient vraiment apprécié certaines de mes peintures (ils ont même dit que je pourrais les vendre chères !). C'est anecdotique mais j'ai remarqué qu'ils avaient quand même un certain goût et parfois un goût certain pour leur âge. Et c'est vraiment bien que quelqu'un comme Séverine ou l'initiative des Petits labos de l'image puisse les encourager à le développer ! La discussion était intéressante autant pour les étudiants que pour Séverine que pour moi car j'ai pu remarquer que personne ne comprenait vraiment mes études ni ses possibles débouchées. C'était donc assez difficile de donner des conseils à une jeune élève qui voudrait entrer en mise à niveau art s appliqués. Mais j'ai pu partager ma passion et je suis sûr que cela peut enrichir les élèves, quel que soit la direction qu'ils prendront. Felix Klajnermann …C'était très intéressant de voir se développer le projet avec d'un côté une direction artistique sérieuse de la part de Séverine (jeu avec le rétroprojecteur, un cache, de l'eau, des billes… ; utilisation d'une grille comme élément de danse… ; variété des musiques) et de l'autre l'implication toute aussi sérieuses de élèves. C'est très important de proposer certaines activités facultatives aux élèves qui souhaitent vraiment se donner car c'est en petit groupe qu'on apprend le mieux. Autant les séances en classe d'art plastique étaient assez lessivantes car les élèves chahutaient facilement, autant ces quatre heures de danse ont été très studieuses…J'ai compris l'impact du sujet quand je me suis rendu compte du public présent. Non seulement les élèves, en art plastique comme en danse, sont amenés à se questionner sur leur condition et celle des migrants qui vivent dans la misère, mais les parents qui assistent aux danses de leur enfants peuvent également y réfléchir. C'est une sorte de pédagogie pour tous les âges. Florine Delasalle Liens vidéos : https://www.youtube.com/watch?v=p4ArrtAy9yc&feature=youtu.be https://www.youtube.com/watch?v=EEZqO-jTbPc&feature=youtu.be https://www.youtube.com/watch?v=MpeEeXJM1iM&feature=youtu.be https://www.youtube.com/watch?v=GwHsEZ5MORA&feature=youtu.be La danse du collège d'Hayange a été primée aux Olympiades de Mézières les Metz. 13
MON ECOLE SUR LE TOIT Etablissement : Collège Jean Maumus Ville : Briey Enseignant(s) porteur(s) du projet : Mme Berjotin /Mme Mangeolle Discipline(s) engagée(s): arts plastiques / enseignement primaire Intitulé du Projet : Mon école sur le toit Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : Chloé Guillemart de l’ENSA Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 51 élèves Niveaux de classe : CM2 et 6e Restitution sous forme d’exposition prévue du 02 au 30 juin Une première phase s’est déroulée sur 4 heures avec l’école primaire. Les CM2 ont imaginé ce que pouvait être leur école sur le toit de la Cité Radieuse de Briey, en utilisant le dessin, puis le collage. Après cette phase 2D, les élèves de 6e ont réalisé des maquettes en s’inspirant des collages des CM2 pour en faire enfin des photomontages en 4 heures. La dernière phase de 2 heures consistera à faire se rencontrer les élèves de CM2 et 6e afin qu’ils mettent en valeur leurs travaux en réalisant l’accrochage de l’ensemble des productions dans le hall d’entrée de la Cité Radieuse. Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Difficultés rencontrées : l’idée de l’image photographique n’a pas forcément été au cœur de notre projet mettant celui-ci en marge du dispositif. Problème qui peut être facilement corrigée à l’avenir, si pris en considération en amont. MmeNora Mehenna Berjotin La classe de cm2 14
La classe de 6e Détail des maquettes Nous nous sommes rencontrées avec les deux enseignantes avant le début du programme afin d’échange sur le déroulement du projet. Nous avons sommes aussi tenues informées du déroulement du projet, le tout dans de très bons rapports. Les élèves de CM2 se sont très vite prêter à l’exercice, certains m’ont confié qu’ils étaient très contents de ces séances d’arts visuels. Les élèves de 6ème se sont aussi très bien impliqués dans le projet. Ils avaient menés des recherches préalables sur Le Corbusier et les différentes Cité Radieuses que nous avons ensuite mis en commun. Cette intervention m’a été très positive, tant sur la pédagogie face à l’enfant pour faire comprendre la demande, que sur que sur l’élaboration du projet avec les enseignantes. En effet j’ai dû m’adapter aux différentes perceptions des consignes par les élèves et trouver des moyens pour les diriger vers notre demande tout en leur laissant une réelle marge de manœuvre et d’imagination. Chloé Guillemart 15
UN OBJET SOUS TOUS LES FEUX DE LA RAMPE Photographies, image, vidéo, théâtre Etablissement engagé : Etienne de Goncourt à Pulnoy Ville : Nancy Téléphone : 06 89 73 06 90 adresse mail : simon.boutelou@mail.ensa-nancy.fr Enseignant(s) porteur(s) du projet : Mélanie Tisserant Discipline(s) engagée(s): Art, Photographie, Image, Vidéo, Théâtre… Intitulé du Projet : Un Objet sous les feux de la Rampe Etudiant intervenant - Nom, Prénom, Ecole et niveau d’étude : Simon BOUTELOU, ENSA Nancy, 5ème année ART Aurélie Ayub, 5e année ART Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 90 Niveaux de classe : 3ème Les élèves devaient réaliser une ou plusieurs photographies, en groupe, d'un objet du quotidien qu'ils devaient « magnifier » par le biais de lumières, de décors, du cadrage, etc. http://padlet.com/lesfeuxdelarampe/1 Les 10h d'interventions se sont déroulées avec un certain dynamisme. Les élèves étaient assez motivés dans l'ensemble de pouvoir apprendre une nouvelle manière d'utiliser les appareils photographiques et Les smartphones pour faire des images. Pouvoir travailler avec des objets qu'ils ont eux-mêmes ramené ou fabriqué leur était plaisant. Les élèves ont également apprécié de pouvoir travailler dans le noir. Ces interventions ont été plus que bénéfiques tant par les différentes manières d'aborder ce qu'ils ont l'habitude de côtoyer quotidiennement par le biais d'objets personnels mais également par la photographie qui est omniprésente de nos jours et également par des créations de décors et d'ambiances par la lumière et les papiers. Aurélie Ayub 16
IMAGE PHOTOGRAPHIE Comme CADRE THEATRAL Etablissement : collège de l'EURON Ville : BAYON Enseignant(s) porteur(s) du projet : FAURE Marlène Discipline(s) engagée(s): arts plastiques Intitulé du Projet : L'IMAGE PHOTOGRAPHIQUE COMME CADRE THEATRAL Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : BONNET Rachel ENSA Nancy Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 29 Niveaux de classe : 4ème Projection en lieu de rideau de scène lors de la présentation de la comédie musicale , adaptation des Misérables de V. Hugo en fin d'année scolaire 17
Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Le fait d’avoir une personne supplémentaire en classe rend la gestion technique plus facile, de plus l’étudiant est un bon intermédiaire entre l’institution éducation nationale et l’ouverture à un parcours artistique professionnalisant pour les élèves ; La difficulté principale vient du fait que l’organisation interne à l’établissement est lourde à gérer et à mettre en place car au collège en arts plastiques les séances ne sont que de 55 min une fois par semaine, il aurait fallu beaucoup plus de temps, voire banaliser un temps plus long et en interdisciplinarité pour que les élèves puissent développer une recherche sur la mise en scène complète. Toutefois, le travail mis en place à petite échelle a permis aux élèves une belle motivation dans le projet. Marlène Faure 18
Conjuguer les approches LE PLUS QUE PARFAIT DE L’OBJECTIF L’IMPARFAIT DU SUBJECTIF Rencontre entre l’architecture du lycée et la photographie Etablissement : LP entre Meurthe-et-Sânon Ville : 54 110 Dombasle-sur-Meurthe Enseignant(s) porteur(s) du projet : Joëlle Moyne Discipline(s) engagée(s): Arts Appliqués et Éducation artistique Intitulé du Projet : Le plus-que-parfait de l'objectif/l'imparfait du subjectif Etudiant(s) intervenant(s) et École: Pierre-Alexandre Hugron - 5ème année, option « design » Ensa Nancy ème prépa-pro Présentation lors des journées Portes Ouvertes dans salle des 3PP. « Le plus-que-parfait de l’objectif”: Vue « objective », quasi documentaire, de l’architecture extérieure du lycée : vue frontale, centrage du sujet, lumière neutre – introduction en cours + expérimentation pratique in situ d’appropriation de techniques photographiques. Prise de vues de détails, textures…Fiche outils à réinvestir éventuellement dans partie 2. « L’imparfait de l’objectif » : Effets de cadrage et de points de vue. Vue subjective, sublimée, de l’architecture du lycée. Création d’une image à partir de la photographie initiale par contextualisation, juxtaposition, répétitions, inversions, alternances, ajouts d’éléments Juxtaposition Plus-que parfait de l’objectif et/ou imparfait de l’objectif // Imparfait du subjectif 19
Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Action qui permet un partenariat intéressant et assez souple à monter. L’intervention d’un étudiant permet une vision autre et donne une impulsion nouvelle aux cours. Peut-être une implication plus marquée de l’étudiant (préparation des séances, apport des connaissances théoriques et pratiques, guidage des élèves et suivi des réalisations) aurait permis une action pleinement réussie. Joëlle Moyne 20
IMAGE ET NARRATION Etablissement : Lycée Claude Gellée Ville : 88000 Epinal Enseignant(s) porteur(s) du projet : Céline Maadini Discipline(s) engagée(s): Arts plastiques Intitulé du Projet : Le plus-que-parfait de l'objectif/l'imparfait du subjectif Etudiant(s) intervenant(s) et École: Salomé Malevergne et Emmanuelle Lescouët de l’ESAL 40 élèves de 1ère option facultative arts plastiques (2 classes). Comment construire une série photographique en 3 images ? Trois thématiques sont proposées aux élèves: rencontre , mouvement, transformation Les élèves ont interrogé les questions liées à la narration, au sens et à la cohérence des images Différentes notions spécifiques au langage photographique ont été abordées: cadrage, lumière, rythme, La découverte d’une nouvelle pratique artistique le MONOTYPE : EXPERIMENTATIONS 21
Après avoir expérimenté cette toute nouvelle technique d’impression, les élèves ont imaginé comment ils pourraient intervenir sur leurs photographies afin de renforcer le sens de leur narrativité. J Je serais enchantée que mes élèves puissent de nouveau participer à ce dispositif. C’est un échange constructif et créatif. Le regard de ces « étudiants/professionnels » est une richesse pour nos élèves. D’ailleurs, en collaboration avec le FRAC, nous sommes en train de mettre en place un projet interdisciplinaire (arts plastiques, français, musique, théâtre, histoire-Géographie, EPS) pour la rentrée prochaine autour de la thématique de FRONTIERE. L’intervention d’étudiantes de l’ESAL dans le cadre du dispositif « des petits laboratoires de l’image » permettrait d’approfondir notre questionnement autour de l’image fixe. Quels commentaires supplémentaires souhaitez-vous apporter ? Surtout ne rien changer….. Céline Maadini 22
COLLABORATION AVEC LE FRAC LORRAINE En lien avec les productions plastiques des élèves, nous avons décidé, en collaboration avec le FRAC et les étudiantes de l’ESAL, de présenter des artistes qui travaillent autour de la série photographique. Rencontre avec les régisseurs du FRAC Différentes problématiques ont été abordées : La scénographie d’une exposition, La conservation des oeuvres d’art Le rôle du FRAC, Les collections, le choix des oeuvres LE VERNISSAGE : 2 mai 2016 Sur trois semaines j’ai participé à un atelier autour de la photographie et du monotype avec une classe de première. Au cours de la première séance nous avons travaillé la prise de vue numérique, puis nous nous sommes concentrés sur l’expérimentation autour du monotype sur Rhénalon et enfin nous avons rejoint les deux approches pour constituer une série narrative. J’ai été très satisfaite de l’accueil de la classe qui s’est bien investie dans le projet. La phase de recherches à été constructive, et chacun l’a mené à sa façon pour trouver sa propre démarche. Je suis également contente du résultat final, qui transcrit bien les différentes expérimentations des élèves. J’ai pu répondre à de nombreuses questions autour des métiers artistiques et des formations qui y mènent. Travailler avec Céline Maadini et Salomée Malvergue a été un plaisir, nous nous sommes bien entendues, et nous sommes coordonnées sans soucis. Cette expérience m’a enthousiasmée, cela fait du bien de partager un peu de ce que l’on apprend en école d’art. Emmanuelle Lescouët Les séances se sont bien déroulées, les élèves étant motivés et curieux. Lors de la séance de photographie un groupe a réalisé un travail plutôt illustratif (sens de l’image) et l’autre plus formel (composition et couleurs). Je crois que la découverte de la technique d’impression leur a vraiment plu. Le mélange des médiums n’est pas toujours concluant mais fonctionne pour une majorité des productions. 23
Le contact et la relation établie avec les élèves a été agréable et constructif.Cette expérience m’a apporté un regard différent sur la façon de guider des personnes lors d’expérimentations et de productions artistiques. Salomé Malavergne REGARDER LA VILLE Prises de vues sur un itinéraire tracé dans la ville Etablissement : Collège Privé Notre-Dame de la Providence Ville : Saint-Dié-des-Vosges Enseignant(s) porteur(s) du projet : Guillaume Greff Discipline(s) engagée(s): Arts Plastiques Intitulé du Projet : Regarder la ville Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : Maude Bayle et Margot Bouffort Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 51 Niveaux de classe : 3ème Une restitution prévue au Musée Pierre Noël de Saint-Dié-des-Vosges. Points forts : Le projet a donné aux élèves la possibilité de regarder leur ville différemment en se plaçant dans une posture nouvelle. Difficultés rencontrées : Durée de l'intervention trop courte. Groupe trop nombreux. Intervenants un peu trop inexpérimentés A la suite de ces démarches, l’élève arrive à s’approprier et à se projeter dans sa ville qu’il connait désormais mieux. Un lien s’installe donc entre son corps et son envie. Pour l’illustrer, l’élève choisira le lieu de son choix et le complètera en en prenant la forme. Maude Bayle Margot Bouffort 24
LA PHOTOGRAPHIE DE LA REALITE A LA FICTION Etablissement : Collège Les Cuvelles Ville : 55140 VAUCOULEURS Enseignant(s) porteur(s) du projet : Béatrice HURPEAU Discipline(s) engagée(s): Arts plastiques - EMI Intitulé du Projet : « La photographie : de la réalité à la fiction » Etudiant(s) intervenant(s) et Ecole : DESPRES Aubane ENSA Nancy Nombre d'élèves impliqués dans le projet : 21 Niveaux de classe : 4ème Mise en espace des différentes productions Création de cartels Exposition aux Portes Ouvertes du collège dans le cadre d’un Cabinet de curiosités Points forts estimés et/ou difficultés rencontrées Le travail sur une journée complète s’est révélé très efficace en terme de praticité pour l’étudiante qui venait de Nancy mais surtout en terme de travail des élèves. Ils se sont trouvés ainsi en immersion une journée complète, ce qui a permis de développer des pratiques, souvent frustrées en temps ordinaire avec des séances d’une heure seulement en arts plastiques. En outre, une intervention du FRAC a eu lieu. Avec la classe concernée par ce projet, l’intervenante du FRAC a présenté l’œuvre de Lisa Hilli puis des photomontages ont été réalisés. Le bilan de cette opération est très positif. Il n’y a pas eu de difficultés rencontrées. 25
Cette expérience fut très enrichissante pour moi mais je pense aussi pour les élèves. En première partie de l’intervention, j’ai réalisé une présentation de l’Ensa et de mon travail, puis j’ai exposé aux élèves des images, des photographes et artistes de références pour leur thématique. Ils devaient réaliser ces mises en scène photographiques en prenant des choix plastiques de cadrage, de lumière et de composition pour arriver à l’image désirée. Ils ont eu un temps pour penser à leurs mise en scènes, puis ils ont réalisé leurs photographies et pour finir ils ont sélectionné, retouché leurs images et pensé à la manière d’exposer. Ils ont pu penser, créer et prendre des décisions pour réaliser leurs images mais aussi expérimenter avec les différentes techniques photographiques comme un long temps de pose pour jouer avec les personnages en mouvements, le contrejour, le jeu avec les perspectives, etc. Le travail de groupe implique le respect et l’écoute, mais aussi l’organisation ce qui est une expérience intéressante je pense, pour les élèves. Les élèves étaient intéressés, motivés et créatifs. Concernant cette expérience, ce fut très positif pour moi de suivre le travail de ces élèves, les orienter, les conseiller dans leur processus créatif et leur faire découvrir les possibilités de la photographie et de la mise en scène. Ce que je trouve dommage est le manque de temps, en effet j’ai dû optimiser le temps pour chaque groupe et par exemple, il y a un groupe que je n’ai pas beaucoup suivi (il était suivi par le professeur) par manque de temps. Je réitérerai avec plaisir l’expérience l’année prochaine. Aubane Desprée ENSAD Nancy Intervention du FRAC 26
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