Les résumés des nouveautés Mars 2022 - Bibliothèque Municipale de Gouvieux
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Bibliothèque Municipale de Gouvieux Les résumés des nouveautés Mars 2022 Bui, Doan : La tour ou un chien à Chinatown Paris, 13ème arrondissement, rue de Tolbiac, les Olympiades et ses Tours, nommées comme des villes olympiques, voient le jour dans les années 70 après avoir été pensé comme une renaissance pour le quartier avec l’arrivée de cadres supérieurs ! Le projet n'aboutira jamais totalement et cette population plus aisée ne viendra pas s’y installer ! Dans les années 80, des boat people vietnamiens et cambodgiens en prennent possession et petit à petit le quartier devient le Chinatown parisien. Doan Bui a inventé la Tour Melbourne et ses habitants pour nous raconter toutes les vies qui se sont croisées dans ce quartier. L'ascenseur est l'axe du roman, comme il est celui de la Tour, c'est le témoin privilégié des destins. Nostalgie d'un passé perdu, désillusion d'un avenir dont les lendemains chantent faux, le propos est réaliste, parfois sombre et nuancé d’humour. L’écriture de Doan Bui séduit dès les premiers pages, d'autant plus qu'entrent en scène des personnages singuliers qui font la trame de ce roman foisonnant.
Carrère d'Encausse, Hélène : Alexandra Kollontaï B KOL On connaît l'extrême érudition d'Hélène Carrère d'Encausse pour ce qui concerne le monde Russe. S'y ajoute une grande exigence et un style clair. C'est par conséquent avec le plus grand intérêt que l'on s'aventure dans la découverte de la vie d'une femme qu'elle a choisi de ne pas laisser dans l’oubli : Alexandra Kollantaï, première femme ambassadrice. Garnier-Pelle Nicole : Vatel, les fastes de la table sous Louis XIV L B VAT François Vatel, maître d'hôtel et homme de confiance des puissants, organisa les plus belles et fastueuses fêtes pour la cour du roi Louis XIV. En avril 1671, alors au service du prince de Condé, il organisa l'accueil au château de Chantilly du roi et de sa cour. Près de deux mille personnes à loger, nourrir et divertir, dans un but purement politique : rétablir la confiance royale du prince de Condé. Vatel, que la légende fit parfois cuisinier, voire inventeur de la crème chantilly, consacra sa vie à ce théâtre de fêtes politiques. En ce 350e anniversaire de la disparition de François Vatel, ce livre nous entraîne à la découverte de l'homme et de son mythe, des fêtes et réceptions au temps de Louis XIV, de la naissance de l'art de la table et du service à la française. Gastine, Eliott de : Les Confins R GAS La ruée vers le grand manteau blanc des années 70 n’a pas été une évidence pour tous et ne s’est pas fait sans heurts ni dommages collatéraux : inondations de village par la création de barrages, expropriations, mutilation de l’écosystème montagnard et du paysage visuel…. C’est dans cet univers que nous entraîne Eliott de Gastine, petit-fils d’un exploitant touristique de la station de la Clusaz en Haute-Savoie. Les Confins est le lieu-dit réel qui sert de base au roman, où l’architecte parisien Pierre Roussin voudrait voir naître son eldorado blanc investissant des milliers de francs dans l’aménagement forcé d’espaces naturels. Passant du récit du père à celui du fils, qui installé pour l’hiver, nous raconte comment vivent en huis clos les habitants de ce hameau littéralement coupés du monde. Ambiance feutrée, vengeance, folie, froid, gel, tempête, avalanche, montagne maudite, voici ce qui vous attend à la lecture de ce premier roman glaçant à tout point de vue. Vous ne regarderez plus les stations de ski de la même façon.
Holguín Teodorescu, Iliana : Aller avec la chance 918 HOL Ce titre, est déjà un sacré programme. Aller avec la chance, c'est ainsi que l'on exprime le fait de voyager en stop en Colombie. Jolie image qu’Iliana Holguin Teodorescu, née en 2000, a prise au mot durant sept mois et un périple de 9000 km à travers l'ouest de l'Amérique du Sud. Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Chili. Jusqu'en Patagonie. Voitures, camions, bus, pick-up... pour quelques minutes ou plusieurs heures, au gré des disponibilités, elle raconte ici ces rencontres, avec fraîcheur et simplicité, une ouverture d'esprit exempte de naïveté et une envie sincère de montrer que la notion d'entraide est encore bien vivante. LECTURE/CONCERT de ce texte mis en musique, par et avec l’autrice, le vendredi 30 septembre 2022 à la Bibliothèque de Gouvieux ! Indridason, Arnaldur :Le Mur des silences P IND Konrad, policier à la retraite au triste passé, rouvre un dossier qui lui tient à cœur : Son père, un escroc notoire très malsain, s'est fait assassiner il y a près de cinquante ans. L'enquête s'est enlisée et le meurtrier n'a jamais été retrouvé. Konrad, flic entêté et désabusé, père et grand-père aimant, doit aussi se défendre de la colère de son fils, qui vient d'apprendre que son cher papa a souvent mis des coups de canifs dans son contrat de mariage… Un fils et son père, un père et son fils, Konrad le vieux flic mélancolique en est persuadé, résoudre le meurtre de son truand de paternel éclaircirait sa relation avec son propre fils. Malzieu, Mathias : Le Guerrier de porcelaine R MAL Juin 1944. Caché dans une charrette à foin, Mainou traverse la ligne de démarcation. Mireille, sa maman vient de décéder et son père, résistant, n'a pas le temps de s'occuper de lui. Le jeune garçon est envoyé rejoindre sa grand-mère qui tient une petite ferme-épicerie en Lorraine, région annexée par les Allemands. Là-bas, il lui faut respecter les règles, ne jamais parler français, la moindre erreur peut coûter la vie à tous. Entre sa tante Louise et ses bondieuseries, l'oncle Émile un rêveur qui dit des phrases qui ne veulent rien dire, mais qui sont remplies de douceur, et sa grand-mère sévère, mais très aimante, Mainou avec ses mots d'enfants nous racontent les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Dans un cahier, l’enfant écrit à sa maman pour arrêter le processus de disparition de sa mémoire. Il imagine des trucs pour la vie d'après lorsque son papa sera de retour. Mainou souffre d'angine de questions, fait des allergies à la joie, aimerait pouvoir équiper son cerveau d'un interrupteur et prend des cours de deuil avec Sylvia l'amie d'enfance de sa mère, juive cachée dans le grenier. Il partage ses pensées avec Marlène Dietrich le cigogneau et Jean Gabin le hérisson… Mathias Malzieu a le goût de l'enchantement même quand il relate des faits réels et douloureux. À travers les yeux innocents d'un petit garçon, il nous livre un roman très intime, une galerie de portraits attachants. Un style où l'imagination est débordante, la poésie et le merveilleux se cachent derrière chaque phrase.
Mengiste, Maaza : Le Roi fantôme R MEN Hirut, jeune servante dans la maison d'Aster et du guerrier Kidane, Fifi, espionne au passé mystérieux, Ettorre, photographe italien menacé par ses origines juives et Carlo Fucelli, colonel de l'armée bien décidé à calmer la révolte qui parcourt les rangs éthiopiens, se croisent dans ce roman épique, hommage à la résistance éthiopienne lors de la seconde invasion italienne de 1935. Loin d'être manichéen, le roi fantôme esquisse avec brio les différents liens hiérarchiques qui régissent les rapports sociaux ; les abus ne se limitent pas au schéma classique, et les femmes éthiopiennes de basse condition ont autant à souffrir des maîtresses de maison au sang plus noble que de leurs propres hommes, parfois plus affamés que les soldats italiens qui leur font face. Un hommage sous- jacent à ceux et celles qui n'ont rien, n'attendent rien, et qui décident tout de même de se soulever pour défendre un pays que leur empereur a fui. Les Métiers du droit 371.4 MET Dans cet ouvrage, des conseils pour aborder sereinement sa 1re année de droit et faire mentir les statistiques sur les taux d'abandon et d'échec à la fac, le panorama complet des études possibles, des portraits de professionnels, des informations chiffrées sur les spécialités porteuses en termes d'emploi... Message, Vincent : Les Années sans soleil R MES Elias Torres, petit écrivain et libraire à mi-temps est contraint à rester enfermé chez lui avec sa famille à Toulouse. Pour relativiser cette détresse du présent, il décide de mener des recherches afin de savoir quelles ont été les pires années de l'histoire de l'humanité. Les années meurtrières sont hélas nombreuses, mais pour lui, cela ne fait pas de doute, les pires années de l’histoire de l’humanité sont les décennies qui ont suivi 535 – 536, où le soleil a cessé de briller près de dix-huit mois… Moshfegh, Ottessa : La Mort entre ses mains P MOS Vesta Gul, 72 ans, vit dans une cabane au fond des bois. Veuve depuis peu, elle a vendu sa grande maison à l'autre bout des Etats-Unis, où elle vivait avec son mari, pour s'installer dans ce trou perdu telle un ermite. Pas de famille, pas d'amis, pas de téléphone, mais elle s'en fiche, elle a tout ce qu'il lui faut : son chien Charlie et la radio pour compagnie, et sa vieille voiture pour les courses en ville une fois par semaine. Un jour, alors qu'elle se promène dans la forêt avec Charlie, elle découvre sur le sol un bout de papier avec un étrange message : « Elle s'appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l'a tuée. Ce n'est pas moi. Voici son cadavre ». Mais Vesta n'aperçoit aucun cadavre, ni aucun signe ou indice de crime ou d'accident. Plutôt que d'avertir la police, elle décide de mener discrètement sa propre enquête…
Pagan, Hugues : Le Carré des indigents P PAG La jeune Betty est retrouvée morte, près de son solex, renversée par un individu qui a pris la fuite ...Fait divers terrible certes mais rien de somptueux ni de grandiloquent dans ce crime à élucider, juste de la banalité. Une histoire de gueux, donc, qui ne suscite qu'un intérêt passager, sauf pour l'inspecteur Schneider qui lui éprouve un profond intérêt pour ceux qui ne comptent pas. Nouvellement nommé patron du Groupe Criminel, cet ancien soldat est marqué par la guerre d'Algérie et ses atrocités, il va prendre de plein fouet la douleur d'un père... Hugues Pagan réinterprète brillamment les standards du roman noir américain en y insufflant un désenchantement humaniste saisissant. Ces personnages sont superbement décrits en quelques phrases sans nécessité d'user de psychologie lourdaude, ils évoluent dans un décor urbain très sombre, très nuiteux. Un polar d'atmosphère sur la France morose pompidolienne fin de règne où on craint une insurrection communiste et où les flics hésitent dans leur mission, justice ou ordre, peuple ou notables, dirigé par une hiérarchie composée d'anciens résistants comme d'ex-collabos. Peyr, Julie : Les Disparus des Argonnes P PEY Hiver 1981. Jocelyne s'inquiète du silence radio de son fils un jeune appelé en permission. Il s'est volatilisé alors qu'il faisait de l'auto-stop près de sa caserne. Il sera le premier d'une série de disparitions inexpliquées de jeunes autostoppeurs dans la région. Malgré le signalement aux autorités le démarrage de l'enquête est retardé par l'armée qui ne prend pas les familles au sérieux se bornant à assimiler ces disparitions à des désertions. Contraints d'organiser eux-mêmes les recherches les proches médiatisent l'affaire afin de faire bouger les lignes déplorant la lenteur de l'instruction, les négligences de la police et le silence de l'armée. Voilà un roman d'atmosphère réussi et librement inspiré d'un fait divers célèbre « les disparus de Mourmelon » dont Julie Peyr nous livre une fiction axée sur la détresse et le combat des familles. Elle s'appesantit sur la psychologie des personnages glissant subtilement dans leur peau, disséquant chaque réaction ou sentiment et dressant de poignants portraits de femmes comme celui de Jocelyne la mère d'un des disparus ou de la sœur du suspect qui parvient à redonner une humanité à l'accusé. Un récit nimbé de mystère où plane une inquiétude sourde a un rythme lent et gagne progressivement l'intérêt du lecteur… Quignard, Pascal : L’ Amour la mer R QUI Si la passion se mêle bien aux embruns dans le nouveau roman de Pascal Quignard, ce n'est pas l'homme qui prend la mer mais son amante, qui l'abandonne "sans daigner dire un mot". Mi- femme, mi-sirène, venue "du fond des mers du Nord", Thullyn est fille de capitaine. Sa voix et sa maîtrise de l'archet envoûtent Hatten, lui-même musicien virtuose. Dans les années 1650, d'Oostende à Margate, de Maastricht à Paris, ils "s'aiment comme jamais des amants ne se sont aimés" et nous émerveillent de leur légende vagabonde, exhumée du fond des âges par un troisième virtuose.
Rosenfeld, Adèle : Les Méduses n'ont pas d'oreilles R ROS ‘’Les méduses n'ont pas d'oreilles’’, cette phrase résonne en Louise parce qu’elle ne fait partie ni du monde des sourds car elle entend ‘'un peu’’ et ni du monde des entendants car son ouïe est en perte de vitesse. Personne dans sa famille n’a connu ce handicap avant elle. Petite fille, elle est en plein déni et cache soigneusement sa surdité à l'école, puis fait la démarche inverse, allant jusqu'à raser une mèche de cheveux pour que tout le monde voit bien son appareil auditif… Coincée entre deux mondes, Louise est considérée comme une usurpatrice pour les sourds profonds qui n'acceptent pas celle qui lit sur les lèvres et qui n'a jamais appris le monde des signes. Son statut d'handicapée lui a permis d’obtenir un poste administratif, pour respecter les quotas, mais là aussi ses collègues sont intriguées par celle qui ne rentre pas dans une case bien définie… Tandis que son audition diminue à toute vitesse, jusqu'à la surdité totale annoncée, les autres sens s'affinent car l'être humain est doué pour compenser un handicap. Louise s'invente un monde imaginaire, a tendance à s'isoler. Elle ne sait pas si elle aura le courage d'accepter un implant cochléaire, car c'est prendre une décision sans possibilité de revenir en arrière… A travers la thématique du handicap, Adèle Rosenfeld, autrice malentendante, offre un texte émouvant et plein d'humour et aborde toutes sortes de sujets très actuels. Saubaber, Delphine : La Fille de la grêle R SAU Pour Marie, octogénaire, c’est à elle de décider du moment propice pour mourir… elle met donc ses affaires en ordre et prend le temps de rédiger pour sa fille Adèle une confession relatant son enfance… Elle lui parle donc de Joseph son père, métayer qui a une part sombre, de sa mère Madeleine, dont la bonté n’a pas toujours su protéger ses enfants... et surtout de Jean, son cadet, beau comme un ange mais que les docteurs ont qualifié de « pas fini » à cause de sa surdité. Marie relate une vie simple soumise aux aléas de la nature qu’elle parcourt avec son frère, plus libre et plus ébahi qu'elle. Elle va se comporter avec lui comme la grande sœur, quasi maternelle, aimante et protectrice, image qui la rassure, mais que dément son secret. Comme la grêle qui va ravager une année de labeur et plonger la famille dans la pauvreté, la violence s'installe au cœur d'une maison où la cheminée ne fait chauffer qu'un bouillon clair...
Slimani, Leïla : Regardez-nous danser (Le pays des autres. T.2) R SLI Avril1968. Le Maroc a retrouvé son calme, et son indépendance. A force de travail et de ténacité, Amine a transformé les terres arides héritées de son père en exploitation agricole moderne et prospère. Avec Mathilde, il se mêle à la bourgeoisie locale, où se côtoient riches Marocains et riches Français restés après l'indépendance. Quand s'ouvre ce nouveau chapitre, Mathilde observe les tractopelles retourner son jardin. Elle aura bientôt la piscine dont elle rêve. Sa fille Aïcha, toujours brillante, toujours sauvage, est partie à Strasbourg faire des études de médecine, pendant que son petit frère, Selim choyé par sa mère, finit tant bien que mal le lycée. La belle Selma a bien du mal à élever son enfant au côté de Mourad, le mari qu'Amine lui a imposé. Omar, engagé auprès de nationalistes avant l'indépendance, est désormais au service du pouvoir pour traquer les ennemis du roi… Dans ce deuxième volet, Leïla Slimani balaie un nouveau pan de l'histoire du Maroc, qu'elle nous raconte à travers les trajectoires des membres de la famille Belhaj, inspirée par la sienne. Avec subtilité et beaucoup de souffle, la romancière peint les ambiguïtés d'une classe privilégiée marocaine, qui côtoie les Français sur un apparent pied d'égalité, mais où s'exprime toujours, de manière sournoise, le mépris des anciens colons pour ceux qu'ils continuent à appeler (par inadvertance devant les intéressés) les "bicots". Stefánsson, Jón Kalman : Ton absence n'est que ténèbres R STE A l'été 2020, dans un fjord de l'ouest de l'Islande, le narrateur reprend conscience sur un banc dans une petite église. Il ne comprend pas ce qu'il fait là, ne se rappelle pas comment il est arrivé dans cet endroit. Pire, il ne sait plus qui il est, et se demande s'il rêve, s'il est mort ou vivant ? En sortant de l'église, perdu dans ses pensées, il erre dans le cimetière et son regard est attiré par l’une des pierres tombales où est gravée une citation du philosophe danois Kierkegaard, ‘‘Ton absence n’est que ténèbres’’… Au cours de ses déambulations dans le village, il rencontre des personnes qui semblent le connaître et dont il ne se souvient pas, alors il ne dit rien et va même jusqu’à donner le change. Au fil des conversations avec les uns et les autres, il assemble peu à peu les tranches de vie et reconstitue la généalogie d'une saga familiale. Une histoire qui en réalité a débuté 120 ans plus tôt…
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