LES SUDS, EN HIVER 3e édition - Office de tourisme d'Arles

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LES SUDS, EN HIVER 3e édition - Office de tourisme d'Arles
LES SUDS, EN HIVER
                    3e édition
                    Du dimanche 1er au dimanche 8 mars 2020
                    Saint-Martin-de-Crau, Boulbon, Châteaurenard, Arles, Fontvieille,
                    Tarascon, Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Pierre de Mézoargues

                    Du 1er au 8 mars prochain, SUDS, à ARLES se pare de ses couleurs d’hiver et les déploie,
                    avec le Conservatoire de Musique sur le Pays d’Arles. L’occasion de (re)-découvrir
                    certains lieux remarquables du patrimoine local : Le majestueux Château de Tarascon,
                    l’église pittoresque de Saint-Pierre de Mézoargues, le charmant Musée Estrine de Saint-
                    Rémy-de-Provence, le cinéma centenaire de Fontvieille, Boulbon, Châteaurenard, Saint-
                    Martin-de-Crau, Arles.
                    En leurs murs, résonneront les plus belles musiques d’ici et d’ailleurs : les cordes gitanes
                    de Titi Robin & Roberto Saadna, la voix poignante de Maria Mazzotta puisant ses émotions
                    dans les traditions d’une Italie vivante, ou celle, plus émouvante que jamais de Blick Bassy,
                    narrant l’histoire de l’indépendance du Cameroun, les chants méditerranéens entonnés
                    par plus de 220 écoliers réunis dans [Le Chœur Battant] avec Clotilde Rullaud, Grégory
                    Dargent et Étienne Gruel ; le violoncelle époustouflant de la cubaine Ana Carla Maza, la
                    voix veloutée et le tembur du barde kurde Rusan Filiztek ou encore la transe hypnotique
                    du duo Bertolino Le Gac. Également au programme : une immersion sonore et politique
                    dans les archives de "notre radio nationale" avec Antoine Chao, une parenthèse hivernale
                    de la Radio des Suds sous la forme d’un plateau en direct et en public, ainsi que la
                    projection de deux films documentaires, Inna de Yard et Le Grand Bal.

                    Les Suds, en Hiver constitue ainsi un festival riche de la diversité des musiques et cultures
                    qu’il offre à découvrir, et des territoires qu’il invite à sillonner, dans la douceur hivernale.

                    Les Suds, en Hiver est un événement co-réalisé par SUDS, à ARLES et le Conservatoire
                    de Musique du Pays d'Arles, en partenariat avec la Région SUD Provence-Alpes-Côte
                    d'Azur, la DRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur, les Villes d'Arles, Saint-Martin-de-Crau,
                    Tarascon, Boulbon, Saint-Pierre de Mézoargues, Fontvieille et Saint-Rémy-de-Provence,
                    les Passagers du Zinc, la SACEM et le Club des Entreprises Partenaires des Suds, à Arles.

CONTACT PRESSE
À votre disposition pour toute demande de visuels, interviews, etc. :
Laura Boury, Responsable de la Communication l.boury@suds-arles.com / 06 10 54 54 46 - 04 90 96 06 27
SUDS, à ARLES – 66, rue du 4 septembre – 13200 Arles – www.suds-arles.com
LES SUDS, EN HIVER 3e édition - Office de tourisme d'Arles
Dimanche 1er mars 2020
15h > Château de Tarascon – Centre d’art René d’Anjou, Tarascon
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservation vivement conseillée : 04 90 91 01 93.

RUSAN FILIZTEK Trio
Concert. 60 min.                                                                        Scène SACEM
Rusan Filiztek s’inspire des chants et mélodies d’Anatolie et de Mésopotamie pour faire dialoguer les
musiques et les époques. Chanteur et musicien émouvant, ce virtuose est l’un des plus jeunes et éminents
représentants de la musique traditionnelle kurde. Lauréat du Prix des Musiques d’Ici 2019, il est aussi l’une
des révélations 2019 des Soirées Suds au Théâtre Antique !
En première partie de Bobby McFerrin, le barde kurde joueur de tembur (luth saz à cordes métalliques), avait
littéralement envoûté l’audience de sa voix veloutée et intense. Les festivaliers l’avaient également déjà entendu
en 2017 avec Jordi Savall, au Musée départemental Arles antique pour la première d’Orpheus XXI, musique pour
la vie et la dignité. On le retrouve dans la majestueuse Salle des Festins du Château de Tarascon, en trio avec ses
complices, le percussionniste kurde Neset Kutaz et le multi-instrumentiste breton Sylvain Barou - ici au duduk,
hautbois arménien.

"Une housse noire accompagne Rusan Filiztek dans le moindre de ses déplacements. Accrochée à son dos, elle
laisse deviner la présence d’un instrument oblong. "C’est un tembur ! Le luth du Moyen-Orient, joué aussi bien
par les Turcs que les Syriens, les Irakiens ou les Grecs. Il ne me quitte jamais". Sur les scènes de France qu’il
sillonne depuis quatre ans, cet instrument chante un souvenir d’enfance, celui des premières leçons données
par son père musicien quand il avait six ans. Une époque décisive qui conduira Rusan à intégrer le conservatoire
national de Sakarya et l’Université de Marmara en Turquie. À l'ombre de l'enseignement officiel, il approfondie
ses connaissances de la musique et du chant kurde, turc, grec, arménien et araméen par de nombreux voyages
à travers le Kurdistan musical. Ce sera le sud-est de la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran mais aussi l’Arménie, la
Géorgie ou encore la Sibérie. Cette passion pour l’ethnomusicologie, comme pour le tembur paternel, ne l’a
jamais quitté : le musicien rédige actuellement un mémoire à la Sorbonne sur les pratiques musicales des
Assyro-chaldéens en banlieue parisienne, auprès du spécialiste de la musique anatolienne, Jérome Cler, et se
rêve à enseigner cette matière à l’université. Sur la scène d’un amphithéâtre ou d’un festival, le même credo
accompagne Rusan Filiztek : tout connaître de la musique kurde, pour mieux la transmettre en héritage et qu'elle
ne disparaisse pas. Le jeune homme pose un doigt sur le front : "Ce que l’on conserve là est en sécurité. Personne
ne peut le voler, ni le brûler, ni le détruire"." Max Dozolme – France Musique

DISCOGRAPHIE : Zer-Av, Mezzo Flamenco, à paraître en 2020.

En attendant le concert… Visitez le Château de Tarascon, chef-d’œuvre du patrimoine européen, et
découvrez la forteresse médiévale du XVe siècle la mieux conservée de France !
+ d’infos : http://chateau.tarascon.fr

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Lundi 2 mars 2020
20h30 > Cinémas Le Méjan, Arles
Tarif plein 7,5 € / réduit* 6 €. Billetterie sur place.
*chômeurs et moins de 25 ans (sur présentation d’un justificatif)

INNA DE YARD the soul of Jamaica
Un film de PETER WEBBER
CINÉMA. 99 min. France / 2019
Sur les hauteurs verdoyantes de Kingston, Ken Boothe, Cedric Myton, Winston McAnuff et Kiddus I se
retrouvent plus de trente ans après leur âge d’or, pour enregistrer un disque avant de repartir en tournée à
travers le monde… Inna de Yard, c’est l’histoire haute en couleurs de ces quatre musiciens légendaires réunis
pour un retour aux racines musicales, spirituelles et politiques de leur art, l’aventure humaine de chanteurs
qui, en plus d’incarner un genre musical mythique et universel, font vibrer l’âme de la Jamaïque.
Plus qu’un collectif, Inna de Yard (dans le jardin en patois Jamaïcain) est un état d’esprit, le retour à un
dispositif simple, acoustique, en extérieur, au plus proche des vibrations naturelles, des instruments et des voix,
pour exhumer l’essence d’une culture musicale. Initié par le label français Makasound (crée par les mêmes
professionnels ayant fondé ensuite Chapter Two) dans les années 2000, huit disques Inna de Yard virent le
jour, enregistrés en plein air dans les cours de Kingston. En 2016, la Philharmonie de Paris décide de consacrer
une exposition à la Jamaïque et sollicite Chapter Two et Inna de Yard pour renouer avec cette expérience
musicale unique. L’aventure reprend avec l’album The Soul of Jamaica paru en mars 2017 et une tournée à
guichet fermé. Le collectif jamaïcain décide alors d’enregistrer un nouvel opus Inna de Yard, rassemblant les
titres les plus emblématiques de leur répertoire. C’est à cette occasion que Peter Webber réalise le film
éponyme. Autour des quatre chanteurs principaux, on y retrouve le trio de septuagénaires Viceroys ainsi que la
jeune génération, Var, Kush McAnuff, Derajah, ainsi que des invités exceptionnels tels Horace Andy et Judy
Mowatt (ancienne choriste de Bob Marley) en duo avec la chanteuse internationale Jah9.
"Vieil admirateur de cette musique, c’est avec enthousiasme que je me suis récemment rendu en Jamaïque pour
rencontrer certaines de mes idoles de l’époque, en pleine forme et toujours en activité. L’excitation d’approcher
ces musiciens, d’écouter leur récit des tout débuts, quand la scène en était à ses balbutiements, de la façon
dont ils ont survécu aux années de vaches maigres qui ont suivi, puis de leur come-back, au cours de ces
dernières années, a été très inspirante. Il était tout aussi passionnant de faire la connaissance d’artistes reggae
de la nouvelle génération, des jeunes dont l’impertinence n’enlève rien au respect qu’ils ont pour leurs aînés et
qui sont fiers d’apporter une touche de modernité au genre. Il m’a paru évident qu’il y avait là matière à faire un
documentaire fascinant, qui suivrait les plus charismatiques de ces personnages, retraçant les hauts et les bas
de leur vie. Issus des bidonvilles ou de régions rurales, ceux-ci ont fui la misère pour aller faire le tour du monde.
Les anciens, que j’écoute et admire depuis des années, ont survécu à des maisons de disques véreuses, aux
gangs de rue, à de violentes luttes politiques et, à l’aube de leur septième décennie, ils ont des histoires à nous
raconter – qui font tour à tour froid dans le dos et chaud au cœur." Peter Webber

BANDE ANNONCE : https://youtu.be/FXSol7jZ2Vs
FILMOGRAPHIE (extrait) : Inna de yard, the soul of Jamaica, 2019 ; Un nouveau jour sur terre,
2018 ; Crimes de Guerre, 2012 ; Hannibal Lecter : les origines du mal, 2013 ; Six feet under, 2004 ;
La Jeune Fille à la Perle, 2003.

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Mardi 3 mars 2020
20h30 > L’Éden Cinéma, Fontvieille
Tarif plein 7,5 € / Séniors, étudiants, sans emploi * 6 € / moins de 18 ans 4 €. Billetterie sur place.
*chômeurs et moins de 25 ans (sur présentation d’un justificatif)
Introduction musicale (30 min.) de la projection du film Le Grand Bal par HENRI MAQUET.

Le grand bal
Un film de Laetitia Carton
CINÉMA. 89 min. France / 2018
C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe
dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la
notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante.
Et la vie pulse.
Le Grand Bal de l’Europe, festival de danse traditionnelle organisé depuis 1990 par l’AEADT - Association
Européenne des Amoureux de danse traditionnelles, se tient chaque été à Gennetines dans l’Allier. S’y
produisant successivement, des formations musicales venues de toute l’Europe, proposent ateliers d'initiation
et perfectionnement aux danses traditionnelles toute la journée et des bals le soir, la nuit et parfois en journée.
"L’idée de ce film est née en 2015, pendant le grand bal. Il était plus de 2h du matin. On discutait avec Bernard,
le fondateur de ces rencontres de la danse, sur un bord de parquet… Et comme souvent nous nous sommes
arrêtés de parler, frappés par la beauté de ce qui se passait devant nos yeux : la foule de tous ces danseurs qui
tournoyait dans la nuit, la joie, la grâce des danseurs, la virtuosité des musiciens, leur générosité, l’osmose entre
tous ces gens, l’énergie palpable qui se dégageait de cette communauté d’hommes et de femmes. Aujourd’hui,
ni Bernard, ni moi, ne nous souvenons lequel d’entre nous a eu l’idée en premier. J’ai l’impression qu’on l’a eue
en même temps ce soir-là. Bernard savait que je faisais des films ; je connaissais son histoire, celle du Grand
Bal. On va dire qu’il y a eu synchronicité. La même envie de donner à voir ce que nous avions sous les yeux, de
le partager. Parce que c’est précieux, et nécessaire aujourd’hui." Laetitia Carton

Formée à l’École des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, Laetitia Carton expose son travail dans des lieux d’art
contemporain dès sa sortie de l’école (Abbaye St André à Meymac, Espace d’art contemporain de la ville de
Paris, Musée d’art contemporain de Lyon…). Elle rencontre le directeur du FIDMarseille Jean Pierre Rehmet
découvre le documentaire de création lors d’un post-diplôme à l’école d’art de Lyon. Elle décide alors de prendre
un autre chemin, et suit le master de réalisation documentaire de Lussas (Université de Grenoble). Son film de
fin d’études, D’un chagrin j’ai fait un repos est largement diffusé et lui permet de voyager jusqu’à Cuba, où il
remporte un prix. Elle réalise en 2009 un premier film de 90 minutes pour la télévision, La Pieuvre, sur une
maladie génétique neurodégénérative qui décime sa famille, la maladie de Huntington. En parallèle de son
portrait sur l’artiste Baudoin, Edmond, sorti en salle en septembre 2015, elle réalise un documentaire pour le
cinéma sur la communauté Sourde et la langue des Signes, J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd, initié
sept ans auparavant avec ses amis Sourds. Accro aux bals traditionnels depuis son enfance dans le Bourbonnais,
la réalisatrice posait sa caméra au Grand Bal de l’Europe en 2016. Captant magnifiquement les corps-à-corps
des danseurs et l’ivresse du mouvement, elle et signe avec Le Grand Bal un film à l’énergie communicative.

BANDE ANNONCE : https://vimeo.com/185192570
FILMOGRAPHIE : Le Grand Bal, SaNoSi productions, 2018 ; J’avancerai vers toi avec les yeux d’un
sourd, Kaléo Films, 2016 ; Edmond, un portrait de Baudoin, Kaléo Films, 2015 ; La Pieuvre, Idéale
Audience, 2010 ; D’un chagrin, j’ai fait un repos, Ardèche images association, 2005.

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Mercredi 4 mars 2020
18h > Église Saint-Pierre, Saint-Pierre de Mézoargues
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

BERTOLINO / LE GAC
Concert. 60 min.
Irisées de reflets méditerranéens et celtiques, les sonorités de la flûte traversière de Gurvant Le Gac et de la
vielle à roue électro-acoustique de Pierre-Laurent Bertolino se croisent, fusionnent par moments, pour mieux
se disperser, voltiger et nous transporter dans un univers onirique et enivrant tout à fait passionnant… douce
transe !
De leur rencontre au sein du groupe Dupain en 2015 est né ce duo intimiste. Gurvant Le Gac et Pierre-Laurent
Bertolino y cultivent leur musique, comme un jardin partagé empreint d’humanisme et de curiosité, nourri de
voyages, de complicité, où l’improvisation met à jour une précieuse créativité et une affinité aiguë sans cesse
renouvelées. Explorant les confins d’une musique modale nourrie aux sources de Bretagne et des Pays d’Oc, ils
livrent une création inspirée, hors du temps, d’une séduisante modernité, et nous offrent une ballade à la fois
hypnotique et pleine de surprises.
"La Magie de ce dialogue tient à la richesse des textures, à la tournure polyphonique des mélodies, qui
s’abreuvent aussi aux courants minimalistes ; mais surtout à la spontanéité de leurs élans, qui exaltent la griserie
des grands espaces et la mélancolie des jours de brume." Anne Berthod – ffff Telerama
"Les retrouver, c’est repartir à l’instant dans cet espace de légende, de lumière et de recueillement solitaire,
loin des simulacres de l’époque, pour se ressourcer au foyer d’une musique sans âge, d’une pureté
exceptionnelle." Louis-Julien Nicolaou - Les Inrocks

L’aventure musicale de Pierre-Laurent Bertolino débute à Marseille dans la fin des années 1990 avec la création
du groupe Dupain, au côté du chanteur Sam Karpienia : un folk-rock puisant dans les traditions de la
Méditerranée vivante qui se déploie à travers quatre albums, de nombreux concerts et quelques magnifiques
compagnons croisés sur la route tels que Zebda, Vincent Segal ou Christian Maes. La pratique de Pierre-Laurent
s’enrichit aussi de rencontres et collaborations artistiques diverses, dont Salif Keita (sur l’album M’Bemba),
Ahamada Smis et son hip-hop comorien, ou bien encore Bijan Chemirani, Maria Simoglou et Harris Lambrakis,
avec lesquels il enregistre notamment deux albums au sein du groupe Oneira. En 2013 il dessine avec l’album
Trouvailles, les contours d’une écriture personnelle, intimiste, vibrante et rythmée, qu’il n’hésite pas à partager
sur scène avec des complices musiciens de tous bords.

Gurvant Le Gac est un musicien au parcours riche et fertile, formé à la flute traversière en bois par Jean-Michel
Veillon (pionnier de l’instrument en musique bretonne), Jean-Luc Thomas et Yannig Alory. En 2005 il intègre
Izhpenn12 (la Kreiz Breizh Akademy #2 d’Erik Marchand), fonde ensuite Bayati dont il compose la majorité du
répertoire, et développe une vision plus personnelle à partir de 2013 avec le groupe Charkha : un jazz modal
marqué par la transe avec mise en musique de poésie internationale. En 2014, il intègre le groupe marseillais
Dupain et créé, en 2015 avec Nør Quartet et Maura Guerrera, un spectacle autour du chant sicilien. Il a également
joué au côté de Titi Robin, Erik Marchand, Jacky Molard, Bijan Chemirani, Sam Karpienia, Lo Còr de la Plana,
Forabandit, Les Balkaniks…

+ d’infos : http://labelsarband.com/
DISCOGRAPHIE : Lumes, Sarband, 2017 ; Nouvel album à paraître au printemps 2020.

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Jeudi 5 mars 2020
20h30 > Les Passagers du Zinc / Théâtre Pecout, Châteaurenard
Ouverture des portes à 19h30.
Préventes : Tarif plein 22 € / réduit* 15 €. Billetterie en ligne : www.suds-arles.com
Sur place : Tarif unique 25 €.
* -18 ans, étudiants, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA, détenteurs de carte AAH, groupes +10

TITI ROBIN & ROBERTO SAADNA
Concert. 75 min.
Première collaboration avec Les Passagers du Zinc, Scène de Musiques Actuelles de Châteaurenard, pour un
concert exceptionnel avec l’un des pionniers des musiques du monde en France. Titi Robin, accueilli à
plusieurs reprises par le festival, renoue ici en duo avec son complice Roberto Saadna, avec la saveur gitane
et la puissance rythmique de ses premières formations ; de celles qui l’ont transportées du Théâtre Antique
d’Arles au Hollywood Bowl de Los Angeles, via le Tata Theater de Bombay.
Leur rencontre date de 1993 et de la sortie de l’album Gitans, sur lequel Titi Robin invitait les Rumberos
Catalans. Issu du quartier gitan Saint-Jacques de Perpignan et spécialiste réputé de la rumba catalane, le
guitariste et chanteur Roberto Saadna, est alors membre de cet orchestre. Il sera par la suite régulièrement
invité sur les projets discographiques de Titi (Un ciel de cuivre, Kali Gadji).
Titi Robin a construit très tôt un univers musical original, cherchant une harmonie entre les différentes cultures
qu’il côtoyait quotidiennement et l’ayant directement et profondément influencé, principalement gitanes et
orientales, mêlées intimement à l’univers occidental. Puisant son inspiration dans le cante flamenco de Camarón
de la Isla, ou chez le maître irakien du ‘oud, Munir Bachir, les fêtes communautaires lui donnent l’occasion de
tester la couleur originale de son approche musicale. Ses duos avec Hameed Khan, tabliste originaire de Jaipur
et Erik Marchand, chanteur traditionnel breton marquent ses débuts sur la scène musiques du monde et ouvrent
la voie au premier disque sorti en 1993 sous son nom, Gitans. Le nom de Titi Robin se construit peu à peu comme
un incontournable et ses disques (Le Regard Nu, Payo Michto, Kali Gadji, Un ciel de cuivre) connaissent un succès
retentissant. En 2002, il co-signe avec Gulabi Sapera, le disque Rhâki, ainsi que le spectacle Jivula. S’ensuivent
d’excellentes rencontres créations ; Michto Maloya avec Danyel Waro, Mon histoire avec Esma Redzepova et
enfin Jaadu avec Faiz Ali Faiz, que les festivaliers découvraient sur la scène du Théâtre Antique en 2010. L’album
Kali Sultana, l’ombre du ghazal sort en 2008. Longue suite en deux volets, sept mouvements et trois intermèdes,
cet album-fleuve se traduit par une épopée scénique de deux heures sans interruption. Paru en 2011, son projet
de triptyque Les Rives, est également une entreprise de longue haleine qui lui tient particulièrement à cœur :
enregistrer un disque dans chacun des trois pays suivants, l’Inde, la Turquie et le Maroc, autour de son répertoire
avec des musiciens locaux, produit par une maison de disque locale et à destination du public local, afin de
rendre aux cultures qui l’ont tant influencé ce qu’il estime leur devoir. En 2014, il marie ses paroles musicales et
poétiques au sein de L’ombre d’une source, soutenu par la voix de Michael Lonsdale. En 2015, Taziri – que les
festivaliers ont pu aussi découvrir au Théâtre Antique - marque le prolongement de sa collaboration avec le
Gnawa Mehdi Nassouli, tandis que 2017 le voit rendre hommage au romancier Yaşar Kemal lors d’une tournée
anatolienne. En 2018, sa musique change de peau et d’outils : usant pour la première fois d’une guitare
électrique et posant sa voix sur ses propres mots pour Rebel Diwana.
"Il était temps pour moi de revenir aux sources gitanes, de replonger dans la force du compás catalan et de ses
palmas, de retrouver la voix unique et brûlante de Roberto Saadna." Titi Robin
DISCOGRAPHIE (extraits) :Un ciel de cuivre, Naïve, 2000 ; Kali gadji, Silex/Naïve, 1998 ; Gitans,
Silex/Naïve, 1993 ; Taziri, avec Mehdi Nassouli. World Village, 2015 ; Rebel Diwana, avec Shuheb Hasan &
Mural Ali Khan. PIAS, 2018.

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Vendredi 6 mars 2020
18h30 > Salle Mistral, Saint-Martin-de-Crau
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

[LE CHŒUR BATTANT] & CLOTILDE RULLAUD
avec Grégory Dargent et Étienne Gruel
Concert. 60 min.
Impulsé en 2017 par SUDS, à ARLES et le Conservatoire de Musique du Pays d’Arles, [Le Chœur Battant] est
une grande chorale qui réunit cette année plus de 220 enfants, issus de neuf classes des écoles primaires
République à Saint-Rémy-de-Provence, Le Lion d'Or à Saint-Martin-de-Crau et Brassens-Camus à Arles.
Après la Compagnie Rassegna, Chet Nuneta, le Trio Âman et Piers Faccini, c’est au tour de Clotilde Rullaud
de diriger ce voyage au cœur des musiques et cultures du monde. De la rentrée jusqu’au concert final, fruit
du travail hebdomadaire menés par les musiciens intervenants du Conservatoire et leurs enseignants, les
écoliers abordent un répertoire de chants traditionnels d’exil et de voyage, qu’ils interpréteront sur scène
au côté de Clotilde Rullaud, accompagnés par les musiciens Grégory Dargent et Étienne Gruel.

Chanteuse-improvisatrice, auteure-compositrice, performeuse et flûtiste, Clotilde Rullaud est également une
grande pédagogue certifiée de la méthode ‘Vocal Power’ de la pédagogue américaine Elisabeth Howard,
sensibilisée à la méthode Tomatis, formée au lyrique, au jazz vocal et à la méthode ‘ma voix dans le chant du
monde’ de Martina A. Catella. Basée sur la diversité et la richesse des chants du monde, cette approche originale
dont les écoliers du [Chœur Battant] auront l’occasion de profiter pleinement, associe techniques, jeux et
répertoires empruntés aux sociétés traditionnelles pour leurs vertus pédagogiques et leur beauté.
Inscrite au Conservatoire de Musique à l’âge de 5 ans, Clotilde y a étudié la flûte traversière et le chant pendant
près de quinze ans. Multipliant les aventures artistiques et humaines qui peuvent enrichir sa voix, son inspiration
et sa transmission, elle est animée sur scène comme dans son enseignement par une conviction essentielle :
"Chanter, c’est contribuer au bonheur du monde". Du gospel à la musique tsigane, en passant par le jazz et les
musiques des mondes, l’artiste développe un univers bien à elle, intègre la poésie et la musicalité des mots à sa
démarche artistique, et exprime ainsi son désir de liberté et d’affranchissement de tout standard. Accueillie
depuis plusieurs années par le festival Les Suds, à Arles, Clotilde Rullaud y a dirigé des Stages & Master Classes
de chant. Les festivaliers ont aussi pu apprécier sa voix sur la scène de la Cour de l’Archevêché, lors d’une carte
blanche offerte en 2018 à Grégory Dargent, ainsi que ses qualités de réalisatrice avec XXY, son superbe court-
métrage projeté en 2019.

Sur scène, [Le Chœur Battant] & Clotilde Rullaud sont accompagnés par Grégory Dargent, guitariste électrique
et joueur de oud, compositeur, réalisateur et photographe, qui cultive ses schizophrénies musicales et
identitaires à travers les musiques improvisées, les transes touareg, le jazz, le maqam turc, les musiques
minimalistes, la pop, les worksongs afro-américains ou la chanson française. Quant à Étienne Gruel, formé
auprès de maîtres orientaux et lors des nombreux voyages qui ont façonné son jeu et sa sensibilité, il les soutient
aux percussions : daf, derbouka, tapan, cajon, reck, zarb. Grégory Dargent et Étienne Gruel avaient partagé la
scène avec Houria Aïchi & L’Hijâz’Car lors du festival Les Suds, à Arles en 2008.

+ d’infos : www.clotilderullaud.com ; www.gregory-dargent.com
[Le Chœur Battant] est un projet coréalisé par SUDS,à ARLES et le Conservatoire de Musique du Pays d’Arles,
avec le soutien de la Communauté d’Agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette, et en complicité
avec les écoles primaires République à Saint-Rémy-de-Provence, Brassens-Camus à Arles et Le Lion d’Or à
Saint-Martin-de-Crau.

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Samedi 7 mars 2020
Dans le cadre du festival Arles se livre
16h > Espace Van Gogh, Arles

La radio des suds
Plateau en direct. 30 MIN.
Parenthèse hivernale pour l’antenne éphémère des SUDS, dirigée par Antoine Chao (C’est bientôt demain -
France inter) ! Formés dans le cadre d’un stage pendant les vacances d’hiver par le journaliste Éric Besatti,
de jeunes adolescents du quartier de Barriol orchestrent interviews, reportages et micro-trottoirs… le temps
d’une émission spéciale, en direct et en public !
Initialement créée en 2000 pour offrir aux détenus de la Maison centrale d’Arles une ouverture sur la ville et le
monde avec le festival Les SUDS, à ARLES, la Radio des Suds est, depuis 2003, animée par de jeunes Arlésiens
de 11 à 19 ans.

Convaincue que l’épanouissement de tous, et des jeunes en particulier, dans la vie sociale et citoyenne passe
notamment par le décryptage de l’information, la Radio des Suds a pour ambition de leur donner des clefs afin
que chacun puisse se forger une opinion, développer un esprit critique et d’analyse.
Si le point d’orgue de ce projet emblématique de l’Action Culturelle des SUDS,à ARLES, est la réalisation d’une
radio éphémère diffusée sur Internet et sur les ondes FM pendant la durée du Festival en juillet, des ateliers
radiophoniques sont également développés depuis septembre 2018 auprès de groupes de jeunes ou d’adultes,
en milieu scolaire (écoles primaires, collèges) et dans les quartiers prioritaires de la ville d’Arles en partenariat
avec les Centres sociaux de Barriol et du Trébon à Arles, et le centre socioculturel Les Tuiles Bleues de Mas
Thibert.
Se raconter à travers le lieu où l’on habite, son histoire, son ambiance, ses habitants ; partager son quotidien,
ses préoccupations ou son environnement sonore en allant à la rencontre de l’ailleurs : c’est par ce type
d’expérience, et par la rencontre avec journalistes et producteurs professionnels de la région que les jeunes
reporters en herbe sont amenés à réaliser des interviews et reportages, concevoir et animer une véritable
émission de radio... devenant ainsi pleinement acteur de leur territoire. Pour cette émission spéciale en direct
et dans le cadre de la 3e édition du festival Arles se livre, ils baladent leurs micros à Marseille, dans les couloirs
de la Japan Expo Sud 2020, et se penchent sur l’univers des mangas, de la bande dessinée et des films animés.

+ d’infos : https://soundcloud.com/suds-arles

La Radio des Suds est organisée avec le soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Préfecture des
Bouches-du-Rhône, la Communauté d’Agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette, le Département
des Bouches-du-Rhône, la Ville d’Arles, le Fonds de dotation Chœur à l’ouvrage et la complicité du Centre
Social de Barriol à Arles et de la Radio Soleil FM.

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Samedi 7 mars 2020
Dans le cadre du festival Arles se livre
17h30 > Musée Réattu, Arles
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Un événement Scam, en partenariat avec l’INA et Radio France.

La Nuit de la Radio Refaire LE MONDE
Un programme proposé par ANTOINE CHAO
ÉCOUTE COLLECTIVE. 75 min.                  En partenariat avec + LOGO CNAP
suivie d’un échange avec Antoine Chao, Jacqueline et Justine Schaeffer.
Bien connu des festivaliers en tant que coordinateur de la Radio des Suds, Antoine Chao propose - avec la
complicité de Julie Hamon - La Nuit de la Radio, une immersion sonore et politique dans les archives de
"notre radio nationale", à écouter collectivement ! Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’inauguration de
la Chambre d’écoute du Musée Réattu, salle audio immersive exclusivement dédiée à l'audio-graphie, au
podcast, à l'art sonore et radiophonique. Il sera suivi d’un échange avec Antoine Chao, ainsi que Jacqueline
et Justine Schaeffer, respectivement épouse et fille du compositeur, chercheur, rénovateur de la radio
publique à la Libération, inventeur de la musique concrète.
« La nuit, qui n’a pas rêvé, éveillé, enflammé, éméché de refaire le monde ? Sur les ondes aussi, pour le meilleur
et on s’en contentera. Nous allons porter l’oreille au-delà de l’infamie, avec ceux qui ont envisagé un autre
possible. De Pierre Schaeffer et son Studio d’essai qui, pendant l’Occupation, a imaginé la radio d’après, à tous
les Don Quichotte contemporains, utopistes et réalistes, qui œuvrent pour que la radio soit, (re)devienne un
outil de transformation sociale. De la contrainte et de l’urgence naissent des aventures extraordinaires qui
transcendent normes et habitudes pour une radio toujours, je l’espère, à fleur d’indignation. « Finalement, ça
fait du monde pour refaire le monde — beaucoup plus qu’on ne le croit », disait mon ami Daniel Mermet. Un
éloge des coups de gueule, des transgressions, des détournements, de la désobéissance radiophonique. À celles
et ceux qui rapprochent le micro de la fenêtre... » Antoine Chao, journaliste auteur radio.

Né à Paris, de parents espagnols Antoine Chao étudie la physique et la philosophie des sciences. Il participe
avec sa trompette et son frère Manu, à la création du groupe de rock français Mano Negra et intègre la troupe
de théâtre de rue Royal de luxe. Antoine devient programmateur musical de Radio Latina et y présente l’émission
hebdomadaire de Jazz afro-cubain Cubano-be cubano-bop. En 1995, il monte l’association Fréquences
Éphémères, manufacture dispersée de production radiophonique et organise des radios nomades et
temporaires d’éducation populaire, dont la Radio des Suds en juillet 2000 (lire page 9). En septembre 2001,
Antoine rejoint l’émission Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet sur France Inter en tant que metteur en onde puis
reporte. Il enseigne le reportage long et la réalisation à l’ESJ de Lille et au CREADOC d’Angoulême. Après la
suppression de Là-bas si j’y suis en 2014, Antoine Chao devient producteur de l’émission d’investigation sociale
et politique Comme un bruit qui court, qui sera à son tour supprimée en 2019. Il est aujourd’hui
reporter/producteur de l’émission C’est bientôt demain, diffusée le samedi à 23h15 sur France Inter et membre
de la commission sonore de la Scam.
+ d’infos : http://www.scam.fr/nuitdelaradio2019 ; http ://www.phonurgia.fr/ ;
https ://www.franceinter.fr/emissions/c-est-bientôt-demain
BIBLIOGRAPHIE : Pierre Schaeffer. Les constructions impatientes, Martin Kaltenecker et Karine Le
Bail, CNRS, 2012 ; Yann Paranthoën, l’art de la radio, Christian Rosset, Phonurgia Nova Editions, 2009.

Avant l’écoute collective… Visitez le Musée Réattu ! Situé au bord du Rhône, dans le Grand Prieuré de l’Ordre
de Malte, il abrite l’œuvre du peintre néoclassique Jacques Réattu, un ensemble de dessins de Pablo Picasso et une
collection exceptionnelle de photographie et d’art sonore. + d’infos : www.museereattu.arles.fr, www.sonosphere.org
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Samedi 7 mars 2020
Dans le cadre du festival Arles se livre
Horaire et lieu à définir, Arles
Entrée libre dans la limite des places disponible.

le moabi cinéma, un ouvrage de blick bassy
SALON DE MUSIQUE. 45 min.
En 2016, après trois albums couverts d’éloges, Blick Bassy éditait chez Gallimard un premier roman en grande
partie autobiographique, Le Moabi Cinéma. Comment reprendre son destin en main ? Comment sortir du
mimétisme culturel que l’occident impose aux africains ? Comment se ré-enraciner dans sa propre histoire ?
Interviewé par un.e journaliste spécialiste des musiques du monde, le chanteur camerounais revient ici sur
les questions existentielles que pose ce conte moderne teinté de réalisme magique… et dont quelques
éléments de réponses vous seront livrés dans la soirée, lors de son concert au Cargo de Nuit.
"On connaissait le Blick Bassy musicien, auteur-compositeur, interprète, producteur installé en France depuis
10 ans. On a découvert, bluffé, l’écrivain. Avec Le Moabi Cinéma, son premier roman, le bluesman camerounais
signe une comédie féroce et délicieusement subversive, une autre histoire de l’immigration.
Boum Bidoum, son double de papier, est un enfant de Yaoundé. Fils du très pieux commissaire Boum, on le
surnomme "Mingri" à cause de sa silhouette fluette et de sa petite taille. Après avoir arrêté la fac, il n’a qu’une
seule préoccupation : quitter le pays. Simonobissick le bagarreur, Obama l’homonyme de quelqu’un, Rigo le
footballeur et Kamga, l’homme qui vit "au futur présent et joue les devins d’après-demain", ses amis d’enfance,
sont eux aussi candidats au départ. Tous espèrent passer du "statut de mendiant de visa" à celui de "grand
quelqu’un". En attendant de décrocher le précieux sésame pour l’Europe, la "bande des cinq" trompe l’ennuie :
elle se piétine au football, tuerait père et mère pour un regard de la fille du pasteur, vide des casiers de bières
bien frappées "Chez Molo l’Infalsifiable" et refait le monde à travers le filtre ceux qui vivent à "Mbeng", en
Occident. Les mbenguistes.
Roman sur la désespérance de la jeunesse africaine, Le Moabi Cinéma croque le fantasme d’un Occident qui
n’existe que dans les témoignages hâbleurs de quelques "glorieux revenants" et dans la "parlotte" des "chaînes
d’information séquentielles", celles qui marchent entre deux interruptions de courant, entretiennent la
"blanchitude" et le rêve d’Occident. Blick Bassy leur confronte les images autrement réalistes projetées par un
mystérieux Moabi (un immense arbre sacré d’Afrique centrale, aujourd’hui en voie de disparition). Cet "arbre-
écran" hautement gardé par l’armée – le pouvoir a tout intérêt à cacher la vérité – va bouleverser Boum Biboum
et remettre en question ses certitudes sur l’immigration. Comment raconter ce qu’il a vu ? Qui le croira ?
A l’heure où des milliers de jeunes Africains choisissent de quitter le continent au péril de leur vie, Blick Bassy
en appelle à la farce et à la magie pour alerter sur les mirages d’un "Occident-Eldorado". D’une plume truculente
et caustique imprégnée de camfranglais*, il dit à toute une jeunesse sa richesse et lui somme de ne "pas attendre
la traversée des mers et des océans pour (se) réaliser"." Hortense Volle – Pan African Music
* camfranglais : créole camerounais mélangeant le français, l’anglais et des mots empruntés à différentes
langues du Cameroun

+ d’infos : www.blickbassy.com ; www.gallimard.fr

BIBLIOGRAPHIE : Le Moabi Cinéma, Gallimard, collection Continents Noirs, 2016, 240 p.

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Samedi 7 mars 2020
21h > Cargo de Nuit, Arles
Ouverture des portes à 20h.
Tarif plein 15 € / réduit* 10 €. Billetterie en ligne : www.suds-arles.com
* Adhérents Cargo, -18 ans, étudiants, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA, détenteurs de carte AAH, groupes +10

BLICK BASSY
Concert. 75 MIN.
Quatre ans après un Moment Précieux mémorable dans la Cour de l’Archevêché, le folk-singer camerounais,
lauréat du Grand Prix SACEM des Musiques du Monde 2019, nous revient avec de nouvelles mélodies au
charme instantané. Explorant un pan méconnu de son pays d’origine à travers l’histoire de Ruben Um Nyobe,
père oublié de l’indépendance du Cameroun, Blick Bassy questionne le sens des luttes d’hier et d’aujourd’hui,
avec un sens affirmé de la poésie… sublimé par une voix plus émouvante que jamais !
Accompagné par le violoncelliste Clément Petit, le tromboniste Johan Blanc et le trompettiste et claviériste
Alexis Anerilles, il présente la version scénique du remarquable 1958 (Tôt ou Tard, 2019), un dernier album très
personnel dans lequel l’artiste poursuit sa quête intime. Se jouant allègrement des catégories habituelles, il y
fait cohabiter cordes, cuivres et synthés dans un nectar inédit de son cru, à la fois minimal et organique, d’une
rare modernité.

Blick Bassy est né et a grandi dans la capitale du Cameroun, Yaoundé. Fils d’un commissaire divisionnaire à
l’abondante progéniture, il séjourne régulièrement dans le village de Mintaba en pays Bassa, où il se familiarise
peu à peu avec les rythmes traditionnels, mais aussi avec un mode de vie séculaire en complète harmonie avec
la nature. Apprenant à pêcher et chasser avec un oncle, recevant les sagesses millénaires d’un grand père, il tire
de cette expérience une sensibilité qui va devenir partie intégrante de sa musique, d’abord au sein du groupe
Macase (Prix découverte musique du monde RFI en 2001) puis comme artiste solo avec les albums Léman
(enregistré dans le studio de Salif Keita à Bamako en 2009), et Hongo Calling en 2011 où ce rythme traditionnel
bassa lui sert de fil conducteur pour retracer le voyage des esclaves issus de cette ethnie vers le Brésil. En 2016,
il signe avec le label Nø Førmat! et sort un troisième album Akö, unanimement salué, dont un titre, Kiki, est choisi
par la marque Apple pour accompagner la campagne de lancement d’un nouvel IPhone. Tout un symbole pour
celui qui se veut à la fois le digne héritier d’une culture ancestrale et l’ambassadeur de l’Afrique de demain.

+ d’infos : www.blickbassy.com
DISCOGRAPHIE : 1958, Tôt ou Tard, 2019 ; Akö, Nø Førmat!, 2015 ; Hongo Calling, World Connection, 2011 ;
Leman, World Connection, 2009.

AFTER DJ NATTY HÔ
Compilateur pour le label anglais à la renommée internationale Strut Records, il met en lumière le son des
seventies de l’île Maurice, La Réunion et Madagascar. Également passionné de musique afro-caribéenne, c’est
aussi avec le zouk, le compas, le soukous et le reggae qu’il emmène son public sur une piste ensoleillée !

En attendant le concert… Dès 20h – Revivez en image les grands moments de la 24e édition du Festival,
tout en dégustant l’une des assiettes de tapas proposés par Lati.

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Dimanche 8 mars 2020
15h > Lieu à définir, Boulbon
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservation vivement conseillée : 04 90 96 06 27.

MARIA MAZZOTTA
Concert. 60 min.
Les plus vaillants des festivaliers l’ont découverte en 2017, lors d’un Moment Précieux matinal empreint
d’émotions à Salin de Giraud. Magnifiée par l’accordéon du jeune et talentueux musicien malgache Bruno
Galeone, sa voix puissante nous plonge instantanément dans les traditions anciennes du bassin
méditerranéen, avec une pointe de malice et de créativité qui donne un coup de fouet à ces répertoires
historiques.
De par sa polyvalence et sa virtuosité vocales, Maria Mazzotta est sans doute l’une des voix les plus
emblématiques et la plus émouvante de la scène des Pouilles. Sensible, puissant et sincère, son chant révèle un
univers onirique, fin et délicat, aux racines anciennes… Caractérisée par son respect et sa méthode rigoureuse
et méticuleuse, elle interprète, tout en grâce et en finesse, des chants de différentes cultures méditerranéennes.
Dès son plus jeune âge, elle étudie le piano et la harpe au Conservatoire de Lecce, et découvre le chant lyrique,
la polyphonie et le chant traditionnel du Salento, ce petit bout de terre au sud-est de l’Italie, où se sont mêlées
les communautés italiennes, grecques et albanaises. Passionnée de musique salentine et balkanique, elle
rejoint, en soliste, le Canzoniere Grecanico Salentino, l’un des groupes-phares de la musique traditionnelle de
la région des Pouilles, puis le célèbre Notte della Taranta dirigé par Goran Bregović, véritable star de la scène
internationale. Plus tard, elle rencontre Redi Hasa, violoncelliste albanais de Ludovico Einaudi. Ensemble, ils
créent un duo et revisitent selon leur propre sensibilité le répertoire traditionnel de leurs cultures respectives
et de celles rencontrées lors de leurs nombreux voyages.
Son nouvel album Amoreamaro (Amour Amer), est une réflexion féminine intense et passionnée, sur les
différents visages de l’amour, tantôt tendre ou désespéré, et des personnalités destructrices que l’on peut
rencontrer. Des chants populaires aux morceaux traditionnels réarrangés et enrichis de nouvelles sonorités, en
passant par quelques-uns des titres ayant ouvert la voie à la grande chanson italienne (Lu pisci Spada de
Domenico Modugno, Tu non mi piaci più de Gabriella Ferri et Rosa canta e cunta de Rosa Balistreri), l’artiste
nous invite à traverser avec elle une large palette d’émotions, usant du chant comme consolation et guérison,
selon la tradition populaire des Pouilles.

+ d’infos : https://www.facebook.com/mariamazzottaofficial/
DISCOGRAPHIE : Amoreamaro, Agualoca Records, 2020 ; Ura, en duo avec Redi Haza, Felmay, 2014 ;
Serenata, avec Canzionere Grecanico Salentino, Salento Altra Musica, 2002.

En attendant le concert… visitez le Château de Boulbon ! S’élevant sur un piton rocheux du massif de
la Montagnette, cette forteresse féodale est l’un des sites les plus impressionnants du village, si ce n'est de la
Provence. L’association Boulbon Château Passion vous propose une visite exceptionnelle de cette ruine
magnifique, dont elle vous ouvre les portes tout au long de la journée. + d’infos : www.chateaudeboulbon.fr

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Dimanche 8 mars 2020
18h > Musée Estrine, Saint-Rémy-de-Provence
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

ANA CARLA MAZA
Concert. 60 min.
Un violoncelle, une voix : époustouflant et séduisant ! Seule sur scène, Ana Carla Maza rayonne et fait corps
avec le violoncelle dont elle explore les sonorités avec une étourdissante virtuosité. Sensuelle, la musicienne
déploie une gamme de couleurs et de sensations, alternant caresses et tempêtes. À 23 ans, cette jeune
Cubaine a déjà donné des centaines de concerts et mis son violoncelle au service des styles les plus divers,
du classique au jazz en passant par la pop. Elle présente aujourd’hui ses premières compositions, ancrées
dans la modernité comme dans l’immémoriale mystique de son île natale.
"Je vous invite à un voyage imaginaire en Amérique du Sud". De la bossa nova brésilienne à la habanera cubaine,
sa voix habitée et maîtrisée à la fois, fait merveille. Elle ose quelques chansons en français dont une
interprétation d'une justesse infinie de La javanaise de Gainsbourg.

Fille du célèbre pianiste chilien Carlos Maza et de la guitariste cubaine Mirza Sierra, Ana Carla Maza fait ses
premiers pas sur les scènes havanaises dès l'âge de dix ans. Avec son père, elle enregistre cinq albums et part
en tournée à travers l’Europe, avant de suivre l’Orquesta Sinfónica Mediterránea sur sa tournée espagnole en
tant que soliste. En 2012, elle s'installe à Paris pour suivre les classes professionnelles du conservatoire et
entreprendre une carrière en solo qui l'amènera aux quatre coins de l'Europe en un temps record. Elle multiplie
alors les collaborations, croisant notamment les routes musicales de Louis Sclavis, Bastien Lallemant, Richard
Galliano, Sarah Murcia, Seb Martel, Moh Kouyaté, Kandia Kouyate, Mohamed'Ali Kommoun, Rido Bayonne et
Vincent Segal, maître français du violoncelle qui voit en elle « l'avenir du violoncelle » et avec lequel elle partage
la scène de Jazz à Porquerolles, Jazz à Vienne et de l’Opéra de Lyon. En 2014, elle chante et joue du violoncelle
sur la tournée française de Jean-Louis Aubert, puis présente, en 2015, son concert en solo au Festival Jazz à
Vienne enchaînant avec une tournée de 40 concerts en Norvège avec The Cultural Rucksack. On entend aussi
son instrument vibrer dans la bande d’annonce des films O ka (Notre Maison) de Souleymane Cissé et
Underground fragance de Peng Fei Song. Dans son premier album solo, (Alma, Saraswati, 2018), la violoncelliste
revisite avec délicatesse les musiques traditionnelles de son enfance.

+ d’infos : https://anacarlamaza.fanlink.to/quiero
DISCOGRAPHIE : Alma, Saraswati, 2018 ; Te Me Fuiste, album à paraître au printemps 2020.

En attendant le concert… visitez le Musée Estrine ! Exceptionnel témoignage de l’architecture
provençale au XVIIIe siècle, ce musée labellisé "Musée de France" abrite une collection dédiée à la peinture et
aux arts graphiques des XXe et XXIe siècles, ainsi qu’un centre d’interprétation proposant un éclairage approfondi
sur l’univers de Vincent Van Gogh. + d’infos : www.musee-estrine.fr

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Et toute la semaine…

EN RÉSONANCE AVEC LES SUDS, EN HIVER

ARLES SE LIVRE
Du 4 au 8 mars, Ville d’Arles. Entrée libre.
La troisième édition du festival « Arles se livre » fête le bonheur de lire, les métiers du livre et tous les amoureux
des mots ! En petit comité ou dans la salle du théâtre, au café ou à la médiathèque, à l'école ou au musée, dans
les rues, sur les places... Les mots, les phrases, les vers se chuchotent, se déclament ou se
« slament » pendant cinq jours d'une fête joyeuse, généreuse et populaire.
www.arles-se-livre.fr

…ET LABORA
Jusqu’au 13 avril 2020, Fondation Vincent Van Gogh
Exposition du mardi au dimanche, 11h > 18h. de 4 à 9 €.
Dans le superbe écrin de la Fondation Vincent Van Gogh à Arles, découvrez une exposition thématique avec des
photographies de la Collection Ruth + Peter Herzog, des œuvres de Cyprien Gaillard, Andreas Gursky, Michael
Hakimi, Emmanuelle Lainé, Yuri Pattison, Mika Rottenberg, Thomas Struth, Liu Xiaodong, des ex-voto
provençaux ainsi que le tableau Chauve-souris (1884) de Vincent van Gogh.
www.fondation-vincentvangogh-arles.org

NIKOLA ZARIC, Sculptures
MARIO DEL CURTO, Les graines du monde
Du 6 mars au 31 mai, Chapelle du Méjan
Expositions du mercredi au dimanche, 14h > 18h. Entrée libre.
Vernissage le jeudi 5 mars à 18h. Entrée libre.
Pour ses expositions de printemps, l’Association du Méjan présente les travaux de deux artistes suisses. Le
sculpteur romand Nikola Zaric décédé en 2017, laisse une œuvre riche, peuplée de créatures mi-homme, mi-
animal. Un univers peuplé de drôles de bestioles de béton coulé, aux attitudes familières, silencieuses,
poétiques. Mario del Curto répond quant à lui aux inquiétudes contemporaines face à la transformation de nos
écosystèmes et à ses conséquences désastreuses sur le vivant, par un puissant récit photographique,
accompagné d’essais critiques.
www.lemejan.com

ARLES, CRAU, CAMARGUE, MONTAGNETTE
Les Suds, en Hiver sont aussi l’occasion de prendre le temps d’explorer les paysages exceptionnels, d’arpenter
les nombreux sentiers de randonnées ou de redécouvrir les trésors architecturaux et patrimoniaux de notre
territoire... paré de ses douces couleurs hivernales.
www.myprovence.fr

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