LIENS LIANT LIER - FAPE VILLA ARSON 2021- 2022 - Pédagogie de l'Académie de Nice
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FAPE VILLA ARSON 2021- 2022 DOCUMENT D’ACCOMPAGNEMENT Béatrice Audino LIENS CPD arts Visuels DSDEN 06 LIANT LIER
Introduction Le Festival des Arts pour les Écoles est un projet départemental proposé par la DSDEN 06. Il se construit en partenariat avec les structures culturelles de proximité. Il s’inscrit ainsi dans le Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle , permettant ainsi aux élèves d’avoir une expérience esthétique, artistique, culturelle et réflexive. Ce document propose un accompagnement des enseignants inscrit au projet fédérateur du FAPE VILLA ARSON 2022 dont le thème est « Liens, Liant, Lier » Ce projet ne prendra toute son ampleur que si les trois piliers de l’Éducation Artistique et Culturelle y sont explorés : - La pratique : peinture, photographie, sculpture, installation, maquette… - La rencontre sensible d’oeuvres d’art - La connaissance de quelques jalons en histoire des arts : artistes, oeuvres, mouvements… et le lexique pour en parler. Des dimensions pluridisciplinaires peuvent être à explorer au fil de l’année : - la dimension langagière : étymologie, vocabulaire, expressions, poèmes, production d’écrit. - La dimension graphique : couleurs, matières, supports, aspects visuels. - La dimension historique : l’évolution de l’art, les artistes, les différences culturelle - La dimension artistique : arts du visuel, arts du son, arts de l’espace, arts du spectacle vivants. PEAC Le tableau suivant présente les grands objectifs de formation visés durant tout le parcours pour chaque pilier de l'éducation artistique et culturelle. Ces piliers indissociables sont transcrits sous forme de verbes, du point de vue des actions de l'élève : fréquenter, pratiquer, s'approprier. Fréquenter cultiver sa sensibilité, sa curiosité et son plaisir à rencontrer des œuvres (3) échanger avec un artiste, un créateur ou un professionnel de l'art et de la culture (Rencontres) appréhender des œuvres et des productions artistiques identifier la diversité des lieux et des acteurs culturels de son territoire Pratiquer utiliser des techniques d'expression artistique adaptées à une production mettre en œuvre un processus de création (Pratiques) concevoir et réaliser la présentation d'une production s'intégrer dans un processus collectif réfléchir sur sa pratique S'approprier exprimer une émotion esthétique et un jugement critique utiliser un vocabulaire approprié à chaque domaine artistique ou culturel (Connaissances) mettre en relation différents champs de connaissances mobiliser ses savoirs et ses expériences au service de la compréhension de l'œuvre Pour retrouver des repères précis par cycle d'enseignement, formulés en termes d'actions et activités de l'élève, et la progressivité du travail mené : BO PEAC
le thème Le thème « Liens, liant, lier » a été choisi avec La Villa Arson autour de la carte blanche donnée à Lola Gonzàlez pour une des grandes expositions de l’année. Lola Gonzàlez interroge la puissance du collectif, ce qui nous lie, le vivre ensemble d'une communauté face au monde au travers de vidéos et de performances. Cette année, le travail collaboratif sera au centre du FAPE Villa Arson. Vos élèves devront travailler ensemble pour produire: soit par groupes, soit le groupe classe. Les productions présentées devront être le fruit d’une collaboration. Pas de travail indicible ! Toutes les pistes et les références proposées ne sont évidemment pas exhaustives. N’hésitez pas à sortir des idées et des exemples présentés. Laissez vous porter par les intentions de vos élèves ! Réfléchissez à des situations ouvertes ! Proposez à vos élèves des incitations, des consignes ouvertes sous forme de problèmes à résoudre. Évitez les modèles en début de séance et les modes d’emploi. Laissez-les chercher et expérimenter pour trouver leurs solutions. Laissez-les se confronter aux qualités plastiques des matériaux. L’exposition L’exposition aura lieu dans les jardins de la Villa Arson. C’est un élément à prendre en compte dès la conception du travail qui sera donné à voir. Si dans l’année, les recherches peuvent être multiples et variées en terme de supports, de médiums, de formats… il faut intégrer 2 éléments principaux pour penser la production finale avec les élèves : L’espace La production est présentée dans un jardin. Une des compétences à travailler en arts plastiques, en particulier au cycle 3, est celle de la mise en valeur, en exposition des productions. Votre classe va se rendre dans l’année à la Villa Arson pour une visite. Ce sera l’occasion pour les élèves de voir dans quel espace la production sera présentée. Plusieurs questions se posent : le format, le mode de présentation (suspendu, déposé, accrocher…), faut-il concevoir un socle, un support?…. Les questions sont multiples et les élèves doivent chercher à y répondre. Éphémère ? La production va rester en extérieur plusieurs jours. Il faut y penser dans le choix des techniques et des médiums utilisés. Plusieurs possibilités sont envisageables pour rendre la production plus résistante : vernir, utiliser de la peinture acrylique, choisir des supports robustes… Quoi qu’il en soit, puisque nous ne sommes pas maîtres de la météo, il faut préparer les enfants à l’éventualité que les productions soient abîmées.
Les mots Quand vous proposez un thème aux élèves, commencez toujours par un temps de brainstorming autour de l’incitation. Comment les élèves comprennent-ils cette proposition ? Que veulent dire ces mots ? À quoi cela nous fait-il penser ? Quelles connexions peut-on faire avec des choses que l’on connaît ? Définition : sens 1 : Chose flexible et allongée servant à lier, à attacher qqch. Sens 2 (au figuré) : Ce qui relie, unit. Définition : sens 1 :adjectif, qui se lie facilement, qui aime les contacts, qui se fait vite des amis. Sens 2 : nom, substance qui permet de mélanger différents éléments. Lexique des arts plastiques : Lexique de la cuisine : Définition : Verbe transitif sens 1 : entourer, serrer avec un lien plusieurs choses ou parties Sens 2 : assembler, joindre.
Interprétation Je vous propose une grille d’interprétation non exhaustive du thème pour l’aborder sous différents axes. Axe 1 Le prisme de la thématique Comment représenter ? Les liens du sang : la famille Les liens d’amitié Les liens du mariage : l’amour, l’union Les liens hiérarchiques La lien sociétal : vivre ensemble les liens qui nous rendent esclaves, qui nous entravent (…) Axe 2 Le prisme de l’action Comment faire pour lier ensemble différents éléments ? Axe 4 Constructions Le prisme de la contrainte Sculptures d’assemblage Collages Établir des liens dans une production. Installations Entre le fond et la forme peinture Entre des choses antagonistes (…) Entre le passé et le présent (…) Axe 3 Le prisme du matériel Le lien devient le médium de la production. De la corde Du scotch De la colle De la laine (…)
Axe 1 : la thématique Comment représenter la famille, l’amitié, l’amour, la solidarité, le vivre ensemble ? Comment parler de ce que qui nous lie en société, dans notre intimité ? Comment rendre compte de l’enfermement, de la contrainte ? Comment donner du sens à ces thèmes et trouver une façon de les porter au regard du public ? Ces questionnements pourront vous amener à choisir avec les enfants différentes pistes : la 2D, le volume, l’installation, la performance, la danse, la vidéo….. Tout est possible. À vous de creuser ce qui vous parle et vous intéresse…. Des repères culturels Pour proposer des rencontres aux élèves et pour avoir des idées…. Marina Abramovic Marina Abramovic, née à Belgrade (Yougoslavie) en 1946, est une artiste serbe. Elle étudie à l’académie des Beaux-Arts de Belgrade pendant 5 ans à partir de 1965. Dès 1973, elle commence à réaliser des performances. Elle vit désormais à Amsterdam. Ses premières performances étaient une forme de rébellion contre son enfance stricte car ses parents étaient des partisans de Tito et contre la culture répressive dans la Yougoslavie de Tito. Elle mena d'ailleurs au début des années soixante-dix des actions purement politiques. Relation in Time (1977) En 1977, elle présente avec Ulay une relation statique, la solidarité du couple étant symbolisée par le fait qu’ils sont assis dos à dos, les cheveux de l’un attachés à ceux de l’autre. La performance a duré 18 h. C’est en 1975, Marina Abramovic & Ulay se rencontrent. Elle activiste et lui photographe, ils sont nés tous deux un 30 novembre mais pas la même année. Ils forment un couple d’artistes mais aussi un couple dans la vie quotidienne. Ils vivent à Amsterdam. Dès leur deuxième rencontre à Prague en 1976, ils se mettent à créer des performances mettant leur relation. Finalement après tant de chemin parcouru à deux, ils décident de terminer leurs travaux communs et leur vie commune le 27 juin 1988, à travers une performance magistrale. Les amoureux séparés marchent alors pendant trois mois de part et d'autre de la Grande Muraille de Chine et se rencontrent au milieu pour rompre.Pendant pratiquement 20 ans, les artistes ont complètement cessé de se voir et n’ont plus jamais travaillé ensemble. Ulay retourne alors à sa pratique photographique et se fait moins visible que Marina Abramović, qui poursuit son travail en art-action et devient par la suite une des artistes d'art contemporain les plus connues de la planète. Lors d’une rétrospective au Museum of Modern Art de New York (MoMA), Marina Abramović présente une performance intitulée The Artist Is Present, dans laquelle elle vit une période de silence avec chaque spectateur assis devant elle. Sa réaction a été particulièrement émotive envers Ulay, lorsqu'elle lui a tendu la main et a versé une larme. La vidéo de l'événement est par la suite devenue virale.
Willi Dorner Willi Dorner est un chorégraphe atypique autrichien de 59 ans. Formé à la danse, à la philosophie et aux arts visuels, il a d’abord travaillé comme danseur avant de fonder sa propre compagnie en 1999. Des danseurs/danseuses sont habillés avec des couleurs vives et unies. À plusieurs endroits de la ville, leurs corps se plient, s’accumulent, se superposent, s’accrochent à différents lieux, remplissent des interstices, des vides disponibles, créant des sculptures humaines reliant des élément de l’espace urbain entre eux. Les corps s’imbriquent et se lient pour former des sculptures vivantes. Pour les 20 ans du Festival de Marseille , il crée « We are the City » qui prend la forme d’une grande parade d’amateurs, comme un acte politique qui met à l’honneur le sens de la communauté. Dans une grande colonne qui avance, des petits groupes solidaires répètent des gestes de leurs pratiques quotidiennes donnant corps à ce qu’ils apportent à la société. Cette chorégraphie désordonnée met en lumière et interroge l’habituel, exalte la fraternité. Des arbres généalogiques An « American » Family tree de Norman ROCKWELL, 1959 Le tableau nous donne à voir une représentation empreinte d’une douce moquerie, qui place le petit américain des années 1950 « en gloire », à la cime de l’arbre généalogique qui affiche ses ancêtres pirates, puritains, cowboys, Nordistes et Sudistes, etc., mais finalement, quasi uniquement des blancs, anglo-saxons, protestants et prospères et bien peu de « marginaux », si ce n’est ce couple formé d’un trappeur et d’une indienne.
Mes aïeuls, mes parents et moi par Frida KAHLO, 1936 Frida Kahlo se représente en petite fille, nue au centre du monde, dans la cour familière de sa maison. Elle s’interroge sur les origines de l’Univers et sur le fœtus qu’elle fut dans le ventre de sa mère, sans aller au-delà de ses parents et de ses grands-parents. Cette œuvre correspond à l’image typique de la famille à trois générations au XXe siècle”. La photo de famille Portrait d’une famille en studio, première moitié du XX° siècle Anne Muxel dans « Individu et mémoire familiale » développe l’idée que les photographies nous offrent la certitude d’une antériorité : « L’image dit que l’on est pas tout seul, que l’on vient d’autres avant soi. Preuve d’une existence continue, la photographie rend visible une filiation. Elle rappelle la présence de générations les unes aux autres ». Au travers des photographies, nous prenons conscience de notre appartenance à un lignage, dans lequel nous nous positionnons par identification ou différenciation de nos ascendants. La photographie de famille fournit des images communes et permet d’établir une même norme de référents aux souvenirs de chacun, ce qui établit des liens entre les générations. Erik Kessel Né en 1966 à Ruremonde, aux Pays-Bas, il vit et travaille à Amsterdam. Erik Kessels est depuis 1996 le directeur créatif de l’agence de communication KesselsKramer. Que ce soit en tant qu’artiste ou que simple collectionneur de photographies, Kessels a publié une cinquantaine de livres rassemblant ses images «collectées ». Il achète des boîtes à chaussures pleines de photos de famille sur les marchés aux puces. Ce matériau lui sert ensuite e base à son travail artistique.
L’exposition « Album Beauty, the glory days of photo album" porte sur la photographie de famille. L’artiste y développe diverse approches formelles autour de ce thème. Adoptant une scénographie très immersive, il jour avec les échelles et nous confronte face à des albums aux dimensions démesurées, nous proposant une lecture à taille humaine. Il interroge l’universalité à travers des inventaires thématiques comme les portraits de grands-mères qui se ressemblent presque tous. Le lien amoureux La valse (1889-1905), La Valse est en tous points une représentation mouvementée Camille Claudel d’un amour à sens unique. Sa relation chaotique avec Rodin est une inspiration sans fin et cette sculpture sublime un point de rupture. Amoureuse et passionnée par celui qui lui a tout appris, Camille Claudel signe là un couple de danseurs emportés par la danse jusqu’à en perdre l’équilibre. Untitled (1982), Keith Haring Keith Haring signe là un motif d’amour évident ! Ce sentiment transpire à travers bon nombre de ses œuvres. Il représente sans équivoque l’amour homosexuelle et plus largement l’amour universel. Le cœur est à la fête, les deux personnages gesticulent, comme portés par l’euphorie des sentiments. Les contours sont francs et nets, des lignes noires épaisses qui ont fait la belle renommée du jeune street artist.
Les Époux Arnolfini (1434), Jan van Eyck Les époux Arnolfini ont revêtu leurs plus beaux habits pour cette journée si spéciale ! Ce riche marchand italien prend la pose aux côtés de son épouse, habillée pour l’occasion d’une élégante robe verte. La scène se déroule dans une chambre nuptiale, à l’abri des regards. Le doute plane : la jeune épouse attendrait-elle un enfant ? Seuls quelques invités ont le privilège d’assister à l’événement : le petit chien au premier plan, le photographe et surtout… le peintre lui-même ! Van Eyck signe un coup de génie puisqu’il s’est intégré à la scène par le biais du miroir derrière les époux. Ce tableau a fait couler beaucoup d’encre tant il a de mystères à révéler. Pour aller plus loin et avoir des éléments précis de l’analyse du tableau, vous pouvez regarder la vidéo du musée confiné : Vidéo Le baiser Constantin Brancusi Le Baiser Robert Doisneau 1923 - 1925 Le Baiser de l'Hôtel de Ville 1950 5 choses à savoir sur cette photo : Time out Analyse de l’oeuvre : Centre Pompidou
Magritte : la série des amants Les Amants I Les Amants II Les Amants III La série de peintures Les Amants, qui se compose de quatre peintures à l'huile homonymes numérotées de I à IV, est réalisée en 1928 par le peintre belge René Magritte à Paris. À lire au sujet de ces 4 tableaux… https://www.coupefileart.com/post/les-amants-de-magritte Les Amants IV Klimt Gustav Klimt fut l’un des peintres les plus talentueux que l’Autriche ait jamais connu. Né en 1862 dans le quartier de Baumgarten à Vienne, il débute en peignant des tableaux historicistes. Puis, au tournant de l’année 1890, il développe petit à petit son style expressionniste inimitable, caractérisé par de riches ornementations. En 1897, il quitte l’association des artistes viennois (Künstlerhaus) et fonde avec un autre groupe la L’accomplissement Sécession viennoise – en rupture totale avec 1909 l’académisme poussiéreux qui avait alors les faveurs du régime impérial. Allégorie de l’amour, 1895, huile sur toile, 60 x 44 cm Les 3 âges de la femme 1905 Pour mieux regarder le baiser de Klimt : à écouter : le réveil culturel (de la 8ième à la 15 ième minute) À lire : Analyse d’un chef d’œuvre sur le Blog Artsper. Le baiser, 1908 Huile sur toile
Les fresques de Boris Taslitzky au Les liens qui nous entravent camp de Saint-Sulpice la Pointe Jugé le 18 décembre 1941 par la section spéciale du tribunal militaire permanent de Clermont-Ferrand, Boris Taslitzky est condamné à deux ans de prison et dix ans d’interdiction de droits civils, civiques et familiaux pour « avoir exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d’ordre émanant ou relevant de la IIIème Internationale Communiste. Boris est écroué à la maison centrale de Riom puis à la « prison militaire de Paris repliée à Mauzac » (Dordogne). À la fin de sa peine et à sa sortie de prison, il fait l’objet d’une mesure d’internement administratif. Le 11 novembre 1943, il est conduit au centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice la Pointe (Tarn).Parlant de ces fresques, Aragon écrira, des années plus tard : « Extraordinaires fresques énormes [elles mesurent cinq mètres de long sur trois mètres de haut]. Les personnages en sont presque deux fois grandeur nature. Calmement, devant les G.M.R., les miliciens, les Boches, celui que nous appellerons donc le Maître de Saint-Sulpice les peignit comme un défi, incompréhensiblement supporté par les geôliers. » [Faites entrer l’infini, n° 17, juin 1994]. Samsara, Création 2019 Cliquez sur l’image pour Jann Gallois découvrir le tease du spectacle Dans le bouddhisme, le samsara désigne le cycle des renaissances successives dans lequel sont pris les êtres non éveillés. L’ignorance et l’attachement à nos désirs incontrôlés sont les principales causes qui nous empêchent de nous élever spirituellement et nous maintiennent alors enchainés à ce cycle de souffrance sans fin. L’intention de Jann Gallois est de rendre manifeste cette vision du monde en la symbolisant par un enchevêtrement de longues guindes dans lesquels les danseurs se retrouvent emmêlés, attachés les uns aux autres et soumis à une « machine » qui les surplombe et relance sans cesse un nouveau cycle de vie. Ce processus de création dans la contrainte est une habitude dans le travail de la chorégraphe, qui souhaite ici rendre cette contrainte matérielle, afin de prendre le contre point sur cette réalité invisible à l’œil nue.
Axe 2 : l’action La problématique de l’action de lier, mettre ensemble, relier est un champ exploratoire infini avec les élèves . Que pouvons nous construire ? Comment faire pour que ça tienne ? Comment mettre ensemble des éléments hétéroclites ? Comment faire de partie un tout sans colle ? …. Vous trouverez de nombreuses situations dans lesquels placer les élèves pour qu’ils cherchent, qu’ils expérimentes, en posant des contraintes de matériel ou des objectifs de représentation… Des repères culturels : œuvres, artistes Pour proposer des rencontres aux élèves et pour avoir des idées…. La sculpture d’assemblage L'assemblage est un mode de création à part entière né au début du XXème siècle, il s'oppose à l'oeuvre classique, homogène. C'est une technique consistant à confronter différents éléments (objets manufacturés, fragments d'objets) fixés entre eux. Pablo Picasso, Guitare, 1912 Les sculptures d’assemblages de Picasso qui témoignent souvent de la précarité des ajustements et des montages présentent une grande diversité de matériaux : bois, carton, tôle, ficelle. Picasso cherche à transposer ces recherches formelles dans le domaine de la sculpture. Il rompt avec la tradition sculpturale en utilisant la technique de l'assemblage et la construction, en choisissant des matériaux pauvres et en assemblant au sein d'une même sculpture des éléments hétérogènes. Le choix d'un accrochage au mur dans certaines de ses sculptures de guitares est également inhabituel. ETIENNE-MARTIN Le Manteau, 1962 Le Manteau (1962), sculpture-vêtement en métal, toile de bâche, tissu, passementerie, corde et cuir avait fait largement connaître l’artiste et constitue la première sculpture en tissu de l’histoire de l’art moderne. plus qu'une sculpture, ce manteau est une réelle oeuvre graphique, notamment par le jeu des cordes tressées, les différences de tissus et de métal.
Michel Nedjar Michel Nedjar naît en 1947 à Soisy-sous-Montmorency dans le Val d’Oise. Son père algérien sépharade et sa mère polonaise ashkénaze ont émigré en France au début des années vingt. Il est le troisième rejeton d’une famille nombreuse. Enfant, il prend plaisir à jouer avec les poupées de ses sœurs contre l’avis parental et à accompagner sa grand-mère aux Puces où elle est chiffonnière. Il créera ainsi, jeune adolescent, sa première poupée avec les restes d’un poupon brisé. Toute son œuvre est constituée de tissus, de chiffons de récupération : de shmattes pour reprendre le terme yiddish employé par sa grand- mère auxquels s'ajoutent toutes sortes de matériaux glanés au fil de ses journées. Un inventaire à la Prévert totalement assumé par Michel Nedjar qui « donne pour titre d’une œuvre de 2008, Paquet d’objets arrêtés, associant une expression directement empruntée au vocabulaire créole de Saint Martin. Ce titre constitue en lui- même un véritable petit monstre sémantique, à l’instar de la sculpture qu’il désigne. Celle-ci enchevêtre une caméra, un crâne, un talon et une bottine, le tout enveloppé dans des tissus blancs cousus de fils rouges et bleus. »3 Tout matériau peut être matière à création : « J’en suis arrivé au point où tout devenait poupée. »4 Si Michel Nedjar emprunte au textile sa matière première, il en reprend aussi les techniques allant du repassage qu'il applique à ses tableaux au « coudrage » qui lui sert à assembler les différentes parties d'un objet. Poupées, tableaux sont « coudrés » pour reprendre un néologisme propre à Michel Nedjar. Peut-être pour se démarquer du travail de tailleur qui assemble de façon invisible des pièces destinées à s'assembler. La sonorité beaucoup plus dure de « coudré » renvoie à un assemblage brut, au geste de coudre (le nom est un décalque du verbe). Michel Nedjar constitue ainsi la plupart de ses poupées à gros points colorés : certains utiles à l'assemblage, d'autres rappelant uniquement le travail de l'aiguille . Il utilise également des agrafes dans ses compositions.
L’installation L'installation est généralement un agencement d'objets et d'éléments indépendants les uns des autres, mais constituant un tout, souvent éphémère. L'installation est réalisée dans des conditions spécifiques. Elle prend en compte les relations qui peuvent apparaître entre la mise en scène et l'espace environnant, lieux d'exposition ou lieux extérieurs. Le terme désigne également l'œuvre ainsi obtenue. - VASCONCELOS Joana (née en 1971), Contamination, 2008-2010, vue de l'installation à la Biennale de Venise, Palazzo Grassi, 2011, travaux colorés de couture, de crochet et tricot (boudins, tentacules, peluches) sont accrochés et suspendus aux éléments d'architecture (façade, rampes d'escalier) ou gisent sur le sol. KELLEY Mike (1954-2012), Deodorized Central Mass with Satellites, détail, 1991/1999, installation aux dimensions variables, une quinzaine de sphères suspendues faites de peluches cousues sur bois et de fils cadres avec du matériel d'emballage en styromousse, corde de nylon, poulies, matériel en acier et plaques suspendues, fibre de verre, peinture de voiture et désinfectant, New York, MoMA. Chiharu Shiota, Dialogue from DNA, 2004.
Axe 3 : le matériel Et si ce qui nous sert à lier, à attacher devenait l’élément principal de la production ? Si l’enjeu de l’expérimentation des élèves était de le faire passer du statut de l’outil au médium ? Ces questionnements vont inévitablement déboucher sur des phases exploratoires variées : à plat, en relief, en volume…. En mélangeant les attaches ou pas…. Des repères culturels : œuvres, artistes Pour proposer des rencontres aux élèves et pour avoir des idées…. Sheila Hicks Sheila Hicks est une artiste textile américaine née en 1934 à Hastings, Nebraska, États-Unis. Elle vit et travaille à Paris depuis 1964. Américaine du Middle-west, Sheila Hicks se destinait à la peinture quand elle découvre les textiles du Pérou précolombien. Elle parcourt le Mexique, l’Amérique du Sud, s’initiant aux techniques des tisserands indigènes. La pratique de Sheila Hicks privilégie et s'inspire des moments d'irrégularités qui défient le modèle de la grille, un outil de structure dans la pratique traditionnelle du tissage6. Elle attribue l'origine de ses œuvres monumentales à sa rencontre avec le directeur du Museum of Modern Art, Alfred Barr qui lui avait communiqué son souhait de voir ses œuvres tissées sur grande échelle. Pillar of Inquiry/Supple Column 2013–2014
Judith Scott Judith Scott naît en même temps que sa sœur jumelle Joyce le 1er mai 1943 à Cincinnati, Ohio, dans une famille de classe moyenne. Contrairement à sa sœur, Judith naît avec la trisomie 21. Au cours de son enfance, elle est atteinte de la scarlatine, ce qui lui fait perdre l'audition, condition qui sera découverte beaucoup plus tard. Elle travaillait à partir de fils et de tissus qu’elle utilisait pour enrouler des objets dans des pelotes qui les dissimulaient complètement. Il est parfois possible de distinguer l’objet de départ avec sa forme générale mais ça reste souvent un mystère et on a dû utiliser des radios pour deviner ce qui était emballé de la sorte. Avec ses interventions elle a ainsi momifié et préservé dans des cocons de nombreux objets et est devenue une grande figure de l’art brut. Ses œuvres sont aujourd’hui dans les collections des plus grand musées d’art contemporain du monde entier. Elle est morte en 2005 à l’âge de 61 ans. Marc Chevalier Marc Chevalier est né en 1967 à Paris. Il vit et travaille à Nice, Paris et Berlin. Sa recherche se porte sur les valeurs symboliques et les symboles sans valeurs. Le non-sens d'un mot qui parle suggère une peinture qui réfléchit sur elle-même tout en se faisant ; la peinture fait sa propre critique, entame un discours sur elle-même et tente de définir une chose irréductible au langage. A partir d'un détail particulier qui est déjà là, comme un bout de scotch, il tente de se rapprocher de cette représentation mentale qu’il se fait de la peinture. Que voyons-nous quand nous entendons le mot peinture ? Il semble que cette question soit à la source de son travail. Il réalise alors une longue série de tableaux entièrement en scotch, sans toile, ni peinture. Il tente d'élaborer un vocabulaire pictural à partir de ce matériau. Sans titre, 2007
Janaina Mello Landini Prenez une corde et commencez à la détisser. Détissez et déliez ses composants, encore et encore, jusqu’à réussir à subdiviser en unités son unité. Poursuivez en libérant de leur torsion ces milliers de fils emprisonnés qui la composent. Dégagez la de son poids et de sa masse. À la fin, que vous reste-t-il ? Un fil : une unité indivisible. C’est par le biais de cette déconstruction que l’artiste brésilienne Janaina Mello Landini cherche le moyen de connecter les fils des cordes de nylon, de dipado ou de coton qu’elle découd. Depuis 2010, c’est cette logique qui est au cœur de sa série Ciclotrama. Un mot qu’elle a inventé et que l’on pourrait définir de la sorte : une succession de cycles (cyclo), de trames (trama) de fils se déployant en un cercle continu (Ciclotrama 121). L’évolution de son œuvre atteste de la complexité d’une technique en perpétuel renouvellement, mettant de côté l’apparente facilité de ce processus. Janaina Mello Landini Janaina Mello Landini, Ciclotrama 139, 2019 Ciclotrama 121, 2018, blue ropes on sailing boat fabric corde en dipado brodée sur toile de lin 200 x 200 cm. D’autres œuvres… Kounellis janis (né en 1936). Untitled, 1968 HESSE eva (1936-1070), Bois et laine londrès, Untitled (Rope Piece), 1070 Tate Modern Dernière œuvre de l’artiste, ordre et ficelle recouvertes de latex, capuchon métalliques, New-York, Whitney Muséum Abakanowicz (née en 1930), of American Art Installation de cordes, 1970
Axe 4 : la contrainte La contrainte est source de création. Elle est indispensable à l’école. Elle permet de réduire le champ des possibles pour proposer un cadre d‘actions et elle ouvre en même temps à la multiplicité des réponses quand on laisse les élèves chercher et expérimenter des solutions pour la surmonter. La contrainte peut être au centre de la consigne. Ici, il s’agirait de proposer aux élèves de trouver le moyen de faire des liens entre des éléments que vous imposez. Soyez créatifs vous-mêmes pour imaginer ce que vous allez proposer à la classe ! Des repères culturels : œuvres, artistes Pour proposer des rencontres aux élèves et pour avoir des idées…. Des liens entre le passé et le présent David Ambarzumjan Dans sa dernière série “Brushstrokes in Time” (Des coups de pinceau dans le temps) David Ambarzumjans’exerce à juxtaposer ce qui a été, ce qui est et ce qui pourrait être en explorant différents lieux. Une manière très créative et personnelle de montrer comment l’humanité a façonné la Terre face à la nature. Ses œuvres conservent toujours le même gimmick : un immense coup de pinceau parcourt le tableau dans lequel on devine une autre vision du paysage présenté en arrière plan. Recover, 2021 Richard McGuire Artiste inclassable de 58 ans, Richard McGuire a imaginé un procédé narratif en 1989, s’inspirant des fenêtres d’un écran d’ordinateur. Dans Ici, Richard McGuire couvre des milliards d’années, de l’apparition de la vie sur Terre jusqu’à un futur lointain, depuis un seul et unique point de vue : l’angle d’un salon, celui d’une maison de Perth Amboy, New Jersey, où l’auteur a grandi. Sur chaque double page – du moins de 1907 à 2111, entre la construction et la destruction du bâtiment, deux murs, l’un percé d’une fenêtre, l’autre paré d’une cheminée, se rejoignent à la charnière du livre. Dans un coin de l’image, un cartouche donne la date. Sur la plupart des pages se superposent des cases, datées elles aussi. Elles montrent d’autres épisodes advenus en ce lieu précis, à une autre époque. Un vertige naît du rapprochement de ces scènes, fragments d’une chronique familiale, d’instants historiques, cataclysmes, scènes futuristes.
Des liens entre des éléments hétéroclites Mohanad Shuraideh L’art du collage se décline de mille et une façons. Mohanad Shuraideh recycle des photos vintage pour en faire de véritables oeuvres d’art surréalistes. Il établit un lien formel entre 2 vieux clichés afin de créer des compositions insolites. Des liens de cause à effet Sylvain Coissard et Alexis Lemoine En fixant à jamais une Joconde ou un déjeuner sur l’herbe, l’artiste immortalise indifféremment un sourire ou un brin d’herbe. Mais que se passe-t-il avant que le peintre n’appuie sur la touche "pause" de sa palette ? Et si le peintre fixait aussi vite la réalité que le photographe ? La scène pourrait très bien avoir un "avant" et un "après"... Le sourire du sujet aurait-il été le même une minute avant le coup de pinceau et si la pluie était tombée sur une bataille, aurait-elle été moins violente ? Le facteur temps est évidemment à prendre en compte quand il est question d’immortalité. L’histoire de l’art est faite de petites histoires, de légendes, d’explications très pragmatiques ou psychanalytiques du geste de l’artiste. Devant l’œuvre, l’esprit vagabonde au gré des lignes et des sujets. Celui de Sylvain Coissard imagine ce qui se passe quelques minutes avant le tableau et propose une relecture très drôle de l’histoire de l’art. Sous la forme de "strips" de trois cases, l’œuvre connaît un avant et subit un événement fondateur drôle et anachronique.
Des liens entre le fond et la forme Ce que je lis n'est pas ce que je vois ! Cette incitation invite les élèves à donner une forme pratique au mot qui contrarie son sens. Travaux d’élèves, site académie de Nantes. Joseph Kosuth, 1965, Néon. L’écriture devient lumineuse. L’artiste fait voir et lire le mot « néon » : le spectateur oscille entre l’image et le texte. Que voit-il : le néon ou le mot « néon ». C’est ce jeu entre ce que je lis et ce que je vois qui est frappant dans cette installation de néon. Mémo Arts Plastiques Toutes vos idées prendront forme dans des séances en arts plastiques. C’est en jouant avec les constituants plastiques que les élèves pourront faire des choix personnels pour leur propre expression. Ils seront parfois imposés, parfois laissés au choix. Es variables sont au coeur de la préparation des séances en arts plastiques.
Les constituants plastiques Un constituant plastique : c’est un élément qui, avec d’autres éléments essentiels, entre effectivement dans la constitution d’un tout, d’une chose complexe, qui fait partie intégrante d’un tout. Nous pouvons en distinguer 3 : Les notions, les variables et les opérations. Les notions Une notion : Connaissance immédiate, intuitive de quelque chose. Connaissance d’ensemble, élémentaire, acquise de quelque chose. Idée générale et abstraite qui implique les caractères essentiels de l’objet. Lignes Formes Couleurs Matières Espaces Monochrome, Épaisse, souple, Contour, forme, Géométriques, lumière, valeur, liquide, solide, pâteux, Format, forme, traits, pointillés, perspective, contraste, nuances, texture, rugueux, lisse, cadre, hors-cadre, courbes, traces, frontières, opaque, tramé, ondulé, encre, plans, volume, motif, courte, étendues, transparent, gouache, craies, aplat… longue, fines… rythmes... ombres, aplat, fusain, pastel, sable, touche, mélange… tissu… Buren, Christo, Smithson, Kusama, Klein, Malevitch, Udo Adami, Mondrian, Arman, Picasso, Viallat, Toroni, Rothko, Matisse, Volume : Picasso, Kandinsky, Keith Cragg, Long, de Stael, Buren, Warhol Klee, Mondrian, Lewitt, St Phalle, Hering Villeglé Kusama Giacometti, Chaissac, Duchamp, Klein, Calder Les opérations plastiques Les opérations plastiques sont des pensées appliquées aux arts plastiques et mises en œuvre grâce à des actions. Elles se regroupent en 4 familles principales : Isoler, reproduire, transformer, associer (RITA) Isoler: consiste à agir sur un élément dans un contexte (le priver de ce contexte ou le mettre en valeur par rapport à celui-ci). On agit alors sur le sens ou l’identité de cet élément qui était ou qui est lié au contexte. Supprimer, cacher, cadrer, extraire, montrer, différencier… Reproduire: l’image et l’objet reproduits exercent un pouvoir de fascination. C’est aussi un moyen d’appréhender le monde, de se l’approprier. copier, doubler, photocopier, calquer, photographier, refaire, répéter… Transformer: c’est modifier une forme, une couleur, une matière, un volume... pour les faire devenir autres. modifier, dissocier, fragmenter, effacer, ajouter, supprimer, combiner, inverser, alterner, déformer, allonger, raccourcir, changer d’échelle, exagérer, changer la technique (outils, supports, couleur, matière, formats …) Associer: la pratique des arts plastiques donne la possibilité de créer des combinaisons originales. On associe des éléments différents (images, couleurs, matières, objets, volumes...), au sein d’un même espace, ce qui entraine des modifications de forme et de sens. rapprocher, juxtaposer, superposer, relier, opposer, multiplier, assembler, rassembler, imbriquer
Les variables Une variable : Qui est divers, différent selon les cas, dont les caractéristiques sont modifiables et se prêtent à divers usages. Qui change qui n'est pas stable/fixe. En arts plastiques ce sont quatre variables plastiques modifiables à l’infini en fonction des objectifs. Support, caractérisé par : - son format : du plus petit au plus grand - du mur à graffiti à l’étiquette… - sa forme : formes géométriques simples - formes composées - formes libres… - sa texture : lisse - rugueuse - irrégulière - ondulée - absorbante… - ses qualités : souple - transparent ; en plan - en volume... Médium, caractérisé par : - son état : solide – pâteux – en poudre – liquide… - sa texture : lisse – granuleuse – épaisse… - ses qualités : opaque – transparent – souple – accrochant le support… - sa couleursa luminosité : terne – mate – brillante… Outil, caractérisé par : - sa forme : brosse large – pinceau – raclette – pointe fine /épaisse… - son mode d’action : brosser – frotter – taper – gratter …. - ses qualités mécaniques : rigide – souple… Geste, caractérisé par : - les parties du corps impliquées : doigts - main - bras - corps - bouche - l’ampleur du mouvement : étendu - serré - le type de mouvement : rythmé - doux - de bas en haut - en rond - en zigzag – ondulé - spiralé Les variables SMOG Supports Médiums Outils Gestes Eau, peinture à l’huile, Rapide, lent, Papier blanc ou couleur, Pinceaux, brosses, stylos, aquarelle, pastels secs, pastels saccadé, doux, calque, crépon, kraft, pochoir, crayons, craies, gras, gouache, encre, stencils, amples, restreints, buvard, cristal, soie, feutres, fusains, rouleaux, gomme liquide, colle, sable, précis, tamponner, journal, emballage, éponges, plumes, tissu, laine, ficelle, bois, balayer, rouler, Carton épais, ondulé, languettes de bois, journaux, plâtre, verre, terre, étaler, appuyer, mince… bambous, taillés, gouges, pierre, lino, bois aggloméré, frotter, lisser, Tissu drap, coton, ciseaux, cutter, bombe, bois contreplaqué, bois gratter, tacher, feutrine, voile, effaceur, fixateur, doigt, stratifié, encre, clous, projeter, coller, moquette… main, peigne, fourchette, emballages, cylindre de mouiller, découper, Bois lisse, rugueux, brosse à dents, gomme, carton, allumettes, pailles, déchirer, enduit, aggloméré, grillage, bougie, stylo savon, boutons, graines, déchiqueter, griffer, contreplaqué, stratifié… évidé, vaporisateur, coton coquillages, bouchons, lacérer, trouer, plier, Autre liège, verre, lino, tige, roues, boulons, clous, végétaux, mousse de froisser, entrelacer/ plastique, cailloux… couteau, perforatrice polystyrène tisser, inclure
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