MONSIEUR OPTIMISTE D'ALAIN BERENBOOM ADAPTATION CHRISTINE DELMOTTE-WEBER - DOSSIER PÉDAGOGIQUE - THÉÂTRE LE PUBLIC
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monsieur optimiste D’AlAin BerenBoom ADAPTATION CHriSTine DelmoTTe-WeBer 10.03 > 18.04.20 DOSSIER PÉDAGOGIQUE
monsieur optimiste Sommaire 1. L’auteur 2. la pièce 3. Biographies de l’équipe artistique 4. Émotions et réflexions seront en partage pendant ce spectacle 5. La presse parle du livre 6. Le paradis terrestre 7. Quelques dates clefs de la Guerre 1939-45 8. Pistes de débats Ce dossier pédagogique a été rédigé par la production et la contextualisation historique complétée par le Théâtre Le Public. theatrelepublic.be
Autour des spectacles : L’accueil du public scolaire au théâtre Tarifs applicables pour tous les spectacles : • Place gratuite pour le professeur accompagnant (par groupe de 10 élèves) • 8€/place élève (sauf "Edmond" 15€/place élève et "Kroll en scène" 12€/place élève) • 16€/place spectateur accompagnant le professeur (sauf "Edmond" et "Kroll en scène") • L’abonnement : 5,50€/place élève à partir de 3 spectacles (y compris "Edmond") Billetterie pour les groupes scolaires Contact : Grégory Bergez 02 724 24 23 – gregory.bergez@theatrelepublic.be Activités gratuites : demandez-les lors de votre réservation de spectacle ! • Rencontre avec les artistes du spectacle le soir de la représentation, de 19h à 19h45 ou en bord de scène après le spectacle • Animation en classe par un des artistes du projet • Visite du théâtre avec un collaborateur du Public, en journée • Dossiers pédagogiques contenant notamment une présentation du spectacle par le metteur en scène. Ces carnets sont téléchargeables sur le site du théâtre ou disponibles à la demande. • Edmond d’Alexis Michalik • Borders de Henry Naylor • Être ou ne pas Être de Luca Franceschi • Les Tricheuses de Patricia Ide • Taking care of Baby de Dennis Kelly • Monsieur Optimiste d’Alain Berenboom • La Convivialité d’Arnaud Hoedt et Jérôme Piron Les spectacles ont lieu à 20h30 du mardi au vendredi, à 19h00 les samedis et à 17h00 certains dimanches. Le spectacle « Andropause » est à 18h30 sauf le dimanche à 17h00 (exceptions : voir le calendrier sur notre site internet). Contact : Deborah Danblon 02 724 24 33 – deborah.danblon@theatrelepublic.be Audiodescription proposée par Audioscenic ASBL L’audiodescription cherche à rendre les spectacles accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes grâce à une voix off qui décrit les images et les situations scéniques. Ceci permet aux personnes munies d’un casque audio, de percevoir le spectacle dans les mêmes conditions que les personnes voyantes. Les informations sont données en introduction avant le spectacle et insérées ensuite dans les pauses de dialogue. Une soirée en audiodescription est prévue pour ces trois spectacles : • Les émotifs anonymes de Philippe Blasband et Jean-Pierre Améris : le 21 février 2020 • Une vie sur mesure de Cédric Chapuis : le 26 avril 2020 • Bella Figura de Yasmina Reza : le 10 juin 2020 Informations : 0479 17 69 16 – www.audioscenic.be Théâtre Le Public Rue Braemt, 64-70 – 1210 Bruxelles www.theatrelepublic.be
Album photo MONSIEUR OPTIMISTE D'Alain Berenboom Adaptation Christine Delmotte-Weber 10.03 > 18.04.20 Représentations du mardi au vendredi à 20h30 et les samedis à 19h00 Le dimanche 29.03 à 17h00 Accueil - Petite Salle Avec Daphné D’Heur et Fabrice Rodriguez Mise en scène Christine Delmotte-Weber Assistante à la mise en scène Bérénice Bouregba Scénographie Christine Delmotte Collaboration scénographie Noémie Vanheste Assistante à la scénographie Milena Valachs Lumière Nathalie Borlée Musique originale Daphné D'Heur UNE CRÉATION DE LA COMPAGNIE ENTRE CHIENS ET LOUPS, COPRODUITE PAR L’ATELIER 210 ET LE THÉÂTRE OCÉAN NORD. AVEC LE SOUTIEN DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES – SERVICE DU THÉÂTRE, DU CENTRE DES ARTS SCÉNIQUES, DE LA MAISON DE LA CULTURE D’ATH, DU CENTRE CULTUREL DE NIVELLES ET DU CENTRE CULTUREL D’OTTIGNIES LOUVAIN-LA-NEUVE. UN ACCUEIL EN RÉSIDENCE DU THÉÂTRE OCÉAN NORD. Photo © Gaël Maleux.
1. l’auteur Alain Berenboom est né à Bruxelles en 1947 d’un père venu d’une petite ville près de Varsovie en Pologne et d’une mère née à Vilnius (à l’époque russe), il est devenu un peu par le hasard du désordre de l’Europe du XXème siècle un écrivain belge de langue française. Sa culture et ses origines cosmopolites expliquent sans doute que son œuvre romanesque pro- mène le lecteur sur tous les continents, de préférence là où les choses sont en train de péter. Pourtant, ses héros ne sont pas des aventuriers. En réalité, ils n’ont pas les moyens de leurs aspirations. On retrouve ainsi dans l’œuvre de Berenboom les traits dominants de l’art belge : un humour teinté d’auto-dérision, un mélange de panache et de modestie, le tout mâtiné d’une touche d’absurde. Écrivain renommé en Belgique (et récompensé des plus prestigieux prix littéraires), il mène en parallèle une carrière d’avocat renommé en droit d’auteur, de professeur à l’université de Bruxelles, et de chroniqueur dans le principal quotidien belge « Le Soir ». Écrivain cosmopolite par ses origines, Berenboom ne parvient pas à rester en place : il a promené ses personnages et ses histoires sur toute la planète. Il est aussi écrivain sans frontières de genre. Les Français qui ont besoin d’étiqueter les livres s’y perdent. Selon les critiques, plusieurs de ses romans sont rangés tantôt comme romans, parfois comme policiers ou encore comme romans d’aventures… Ses romans les plus tragiques sont aussi les plus drôles (comme le Pique- Nique), les plus légers se teintent de mélancolie (comme Le Goût amer). Et ses romans étiquetés « polars » (la série Van Loo) sont aussi des plongées documentées dans le passé oublié de la Bel- gique, ses non-dits, ses vérités occultées (comme le pire visage du colonialisme belge au Congo ou les conditions scandaleuses de vie et de travail des immigrés dans l’immédiate après-guerre). C’est à la mort de ses parents, qu’Alain Berenboom décide de ranger les archives familiales. Au fil des découvertes se dessine le portrait d’un père original et aventureux. Ensemble, ses parents vont surmonter beaucoup d’épreuves, de leur voyage de noces sous les bombardements à une amitié imprudente avec un Allemand qui se révèle espion du IIIe Reich, de la perte de la sœur cadette dans le ghetto de Varsovie à la clandestinité. Dans ce spectacle poignant à l’humour acéré, c’est bien sûr l’Histoire du XXe siècle qui se dessine en filigranes. En 2013, ce récit auto- biographique a reçu le prix Rossel.
2. La pièce À la mort de ses parents, le narrateur décide de ranger, non sans réticence, les archives familiales empilées depuis des lustres dans une armoire. Vieilles lettres de famille en polonais et en yiddish, formulaires divers, reçus d’administrations disparues. Il redoute ce travail fastidieux, persuadé que son père, un petit pharmacien de quar- tier, a eu une vie « sans histoires ». Or, au fil des découvertes, se dessine le portrait d’un Don Quichotte original et aventureux. Parti de son shtetl de Pologne, il arrive à Liège, à la fin des années vingt, pour étudier la phar- macie. Comme il ne parle pas français, il trouve le job idéal auprès d’un prestidigitateur à la re- cherche d’un « étranger » prêt à monter sur scène à chaque représentation pour confirmer au public que la femme à couper en deux est bien dans son écrin. C’est ainsi que commence la vie en Belgique de Monsieur Optimiste. Pendant ce temps, Rebecca, sa future femme arrive de Vilnius à la fin des années trente. Lorsqu’elle rencontre Mr Optimiste dans une pharmacie de Bruxelles, c’est le coup de foudre. Ils se marient et aussitôt, la guerre éclate… Sous couvert de divers patronymes, Mr Optimiste va surmonter bien des épreuves, de son voyage de noces sous les bombardements à Boulogne-sur-Mer, à une amitié imprudente avec un Allemand qui se révèle espion du IIIème Reich. De la perte de sa sœur cadette dans le ghetto de Varsovie à la clandestinité. Il lui faudra aussi déployer beaucoup d’imagination pour échapper aux nazis ou, ensuite, à la Sûreté de l’État, à l’affût de ses amitiés communistes. Mauvais juif [mais lecteur assidu de la Bible], sollicité par sa mère de revenir en Pologne mais tenté de vivre en Israël tout en se montrant défenseur inconditionnel de son pays d’accueil, concocteur de remèdes magiques pour hommes, femmes et pigeons. Voilà quelques-unes des facettes contradictoires de cet indéfectible optimiste. À travers ce récit, tantôt burlesque, tantôt poignant et nostalgique, inspiré de la vie du père de l’auteur, c’est bien sûr l’Histoire du XXème siècle qui se dessine en filigranes mais c’est surtout pour l’auteur, une façon de tendre la main à ses origines et de cerner sa propre identité.
3. Les biographies de l’équipe artistique Christine DELMOTTE - Metteuse en scène et scénographe Diplômée de l’INSAS, metteuse en scène de théâtre, réalisatrice de ciné- ma et chargée de cours dans différentes écoles de théâtre, elle dirige la Compagnie Biloxi 48 depuis sa création en 1987, actuellement en com- pagnonnage au Théâtre de la place des Martyrs à Bruxelles : Transit à Dresde de C. Delmotte, Les Adieux de la sirène Ondine de Bachman, Toll de Bya - adaptation de C. Delmotte, Aventure de Catherine Crachat de Jouve - Adaptation de C. Delmotte et I. Bya, Kiki l’Indien de Jouanneau, Nathan le Sage de Lessing - adaptation de C. Delmotte, Kou l’ahuri de Duboin - adaptation de C. Delmotte, Yes, peut-être de Duras, Zoo Story de Albee, Soie de Baricco - Adaptation de C. Delmotte, Ahmed le Subtil de Badiou, Aurore Boréale de P. Pourveur, Rouge, Noir et Ignorant de Bond, Les Tricheuses de Nabulsi, Vielle, Kumps et Tison, L’Auberge Espa- gnole de Berenboom, Quelqu’un va venir de Fosse, Bureau National des Allogènes de Cotton, Antigone de Bauchau - adaptation de C. Delmotte et M. Bernard, Le Sourire de Sagamore de Cotton, Décontamination de P. Pourveur, La paix d’Aristophane – Adaptation de C. Delmotte, La Damnation de Freud de Stengers, Nathan et Hounkpatin, Les ombres de minuit de Lerch, Ahmed Philosophe de Badiou, Le Silence des Mères de Pizzuti, Les fourberies de Scapin de Molière, L’eau du loup de Pizzuti, Sur les traces de Siddharta, adaptation de C. Delmotte et P. Emond d’après le roman de Thich Nhat Hanh, Biographie de la faim de Nothomb, adap- tation de C. Delmotte, Kif Kif de Pizzuti, Milarepa de Schmitt, Cinq filles couleur pêche de Ball, Le Sabotage amoureux de Nothomb - adaptation de C. Delmotte, Je me tiens devant toi nue de Oates, La Comédie des illusions de Christine Delmotte, Tout ce que je serai de Ball, Je mens, tu mens ! de Susann Heenen-Wolff, Le Roi se meurt de Ionesco, L’œuvre au noir de Yourcenar, adaptation de C. Delmotte. Elle a réalisé de nombreux documentaires radio et quelques documen- taires vidéo. Elle a adapté pour les réaliser au cinéma les romans d’Amé- lie Nothomb, Le Sabotage amoureux et Antéchrista. Elle a réalisé un scénario de cinéma à partir de la pièce Je mens, tu mens ! de Susann Heenen-Wolff. Christine Delmotte se donne également à l’écriture avec sa dernière pièce : Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler.
Daphné D’HEUR - Comédienne Diplômée de l’INSAS, Daphné D’Heur a joué sous la direction de Michel Dezoteux, Charlie Degotte, Dominique Serron, Annette Brodkom, Anne- Catherine Kroonen, Guillaume Istace, Michel Kacenelenbogen (Caba- ret)… Egalement compositrice, elle habille les créations de nombreux metteurs en scène, parmi lesquels Georges Lini, Jean-François Polit- zer, Christine Delmotte, Serge Demoulin, Jasmina Douieb et récemment L’Homme semence de Violette Ailhaud, dans une mise en scène d’An- nette Brodkom. Elle signe les mises en scène de La tête en bas d’après N. Châtelet-prix du théâtre en 2004-, Juliette toute seule de F. Klein, Symphoniaque, spectacle musical de Zoé ou encore POP CORN de Pie- tro Pizzuti. En duo avec Jean-Luc Fafchamps ou sous le nom de Daph- né D, elle a foulé d’innombrables scènes musicales en Francophonie. Pédagogue passionnée, elle enseigne au Conservatoire de Bruxelles et coach vocalement acteurs et chanteurs dans le cadre de productions scéniques ou discographiques. Cette saison, on pourra la retrouver dans Monsieur Optimiste, roman d’Alain Berenboom porté à la scène par Christine Delmotte, La véritable histoire de Carmen de Dominique Serron, elle incarnera également Pau- lina dans Le Conte d’hiver de Shakespeare sous la direction de Georges Lini. Fabrice RODRIGUEZ - Comédien Né à Dijon, il décide de rejoindre Bruxelles pour faire l’INSAS en 1989. Là plusieurs rencontres seront déterminantes pour lui ; Thierry Salmon, d’abord comme pédagogue, puis comme metteur en scène, et Jean-Mi- chel D’Hoop avec qui il participe à l’aventure Point Zéro dès 1993. Depuis il a eu la chance de travailler dans plus d’une quarantaine de spectacles avec Frédéric Dussenne, Christophe Sermet, Isabelle Pousseur, René Georges, Jasmina Douieb, Jean-Claude Berutti, Christine Delmotte... Des textes classiques et contemporains de Eschyle à Tom Lanoye en passant par Juan Mayorga, Shakespeare, Lars Noren, Kleist, Neil Labute, Pasolini, Tchekhov, Jodorowsky, Strindberg... Au cinéma on a pu le voir dans Nuit Noire, Wild Side, Torpédo, Fils unique, Hotdogs, Une clé pour deux, Ni oui ni nom… Fabrice Rodriguez a travaillé avec C. Delmotte dans «Je mens, tu mens !» de Susann Heenen-Wolff en 2013-2014 et 2014- 2015.
Nathalie BORLEE - Direction technique Après ses études en mise en scène à l’I.N.S.A.S., Nathalie Borlée effec- tue diverses régies lumière au Théâtre National de Belgique, à l’Ate- lier théâtral de Louvain-la-Neuve, au Théâtre Varia. En 1991-1992, elle est directrice technique de la Cie Michèle – Anne Demey et de 1994 à 2008, directrice technique du théâtre de la Balsamine. Depuis 2008, elle exerce en free-lance son métier d’éclairagiste et de directrice technique de projet. Depuis 1997, elle réalise la plupart des créations lumière de la Compagnie Biloxi 48. En tant que créatrice lumière, elle a également travaillé avec Isabelle Pousseur, Daniela Bisconti, Agnès Limbos, Thierry Debroux, la Cie Point Zéro, Armel Roussel (direction technique), le Théâtre du Tilleul, Patricia Hoyoux, etc. Noémie VANHESTE - Scénographie Après un cursus de 3 ans d’architecture d’intérieur suivi de 2 ans de master en scénographie à l’ESA St-Luc de Bruxelles, elle prend à bras le corps toutes les opportunités de se plonger dans le monde théâtral. Grâce à cela, elle a pu faire ses premières armes en travaillant dans des lieux divers tels que : le théâtre des Tanneurs (Grisélidis - Denis Laujol), le théâtre des Martyrs (La comédie des illusions - Christine Delmotte), le théâtre océan nord (Le mouton et la baleine -Yasmina Douieb). Elle a également assisté deux scénographes spécialisées dans la ma- rionnette, à savoir, Natacha Belova et Aurélie Borremans. Dans cette dernière création, elle rencontre Camille Labro-Méler, avec qui elle crée l’asbl Les points tracés. Elles signeront ensemble les scénographies et création de costumes et accessoires de A6000. En 2014, elle fait les accessoires de Keep going de la cie 36-37, au théâtre Marni ; réalise la scénographie de Le roi se meurt et L’Œuvre au Noir de la cie Biloxi 48 ; conçoit et réalise la scénographie et les accessoires de Roméo & Juliette; assiste le scénographe de La Preuve, création de Mathias Varenne ; et part en tournée au Brésil pour reconstruire et monter la scénographie de L’école des ventriloques de la cie Point zéro... Milena VALACHS - Assistante Scénographie Née à Paris en 1989, elle arrive à Bruxelles en 2009 et entame des études de scénographie et d’image imprimée à l’école de La Cambre qu’elle ter- mine en 2014. Elle poursuit actuellement un master en gestion culturelle à l’ULB tout en alternant avec son travail artistique.
Charlotte DUMONT - Assistante de production et administration Diplômée en 2008 en Communication graphique et visuelle, Charlotte décide d’entreprendre un master en Art du spectacle à l’ULB. Mêlant ainsi sa passion pour la communication et le spectacle vivant, elle fît ses premiers pas avec la Cie Biloxi 48 en tant que stagiaire où elle assista l’équipe dans la communication et promotion des spectacles Je me tiens devant toi nue de Joyce Carol Oates et Le Sabotage amoureux d’Amélie Nothomb. Elle travaille ensuite aux côtés de Christine Delmotte, en tant qu’assistante à la mise en scène sur la création La Comédie des Illu- sions (C. Delmotte), en septembre 2012. Depuis février 2013, Charlotte Dumont travaille en tant qu’assistante de production et administration pour la Cie Biloxi 48 et pour La Servante (Ph. Sireuil) depuis juillet 2015. Bérénice BOUREGBA - Assistante à la mise en scène Née à Paris en 1993, elle se forme en danse classique au conservatoire. Une foi son diplôme de danse en poche, elle s’installe à Bruxelles en 2010 où elle intègre le Conservatoire Royal en Art de la parole. Elle s’essaie à la mise en scène lors de différents festivals dédié aux jeunes talents. A l’occasion de son stage de fin d’étude elle rejoint l’équipe de la troupe de la Compagnie Biloxi 48 sur le spectacle Mon- sieur Optimiste.
4. Émotions et réflexions seront en partage pendant ce spectacle Ce roman d’Alain Berenboom m’a particulièrement touchée. Dire JE est puissant, c’est une force qui permet de se dévoiler pour mieux comprendre, enfin, son humanité. Adapter un roman à la scène est une aventure en soi. Entre respect de l’œuvre et découvertes de potentialités théâtrales, la route vagabonde, sinueuse, au cours du long processus de travail… Découvrir petit à petit quelles scènes nous touchent, nous interpellent, donnent du sens… Com- ment se servir de cette prose et de son humour si particulier… Certains passages de ce livre me procurent une émotion rare, liée à ma propre vie. Cette époque (la guerre 40-45) m’a marquée en profondeur. Les souvenirs d’autrui peuvent façonner une vie. L’histoire de mes grands-parents paternels et maternels me hante encore aujourd’hui. Nous travaillons avec les documents retrouvés par Alain Berenboom chez ses parents : pho- tos, lettres, écrits personnels, imprimés administratifs, objets d’autrefois. Toutes les théâtralités sont possibles, les mélanges de styles, les différents rapports au public : Le théâtre d’objets par exemple sera propice pour nous révéler certaines situations des shtetls de Pologne. Les figures de chaque membre de la famille des parents d’Alain sont mises en valeur par le théâtre d’ombres. Les ombres, entre vie et mort, entre souvenirs et oublis, disparition – réapparition, mystère et épouvante, douceur et enfance… Le travail de Christian Boltanski nous a beaucoup inspiré pour cette scénographie. Le travail sonore est essentiel. C’est une période où la radio avait une importance énorme. Nous en tenons compte en entendant des extraits de ce qui se diffusait dans les chaumières. Archivés ou réinventés, nous plongerons dans cette époque avec ses jeux radiophoniques, ses anima- teurs, ses débats politiques. Des chants yiddish nous accompagneront régulièrement pour nous glisser dans cette ambiance si particulière. Surtout, transmettre ces histoires à toutes et tous, quel que soit l’âge, pour ne pas les oublier. Christine Delmotte, adaptation théâtrale du roman, mise en scène et scénographie
5. La presse parle du livre « Ravi, le lecteur découvre ce que fut la vie rocambolesque de ces parents tranquilles. Il y a le faux ami, vrai nazi, l’aïeul épicier dans un village polonais enneigé, une grand-mère et mère courage, intrépide et pionnière, une ky- rielle d’épisodes hauts en couleurs et en émotion. (…) Tout est juste, magni- fiquement campé avec une pudeur pleine d’humour et de tendresse pour des personnages réels devenus de fiction. » Sophie Creuz, L’Echo « Magnifique et émouvante enquête d’Alain Berenboom sur sa famille où le père du détective Van Loo aborde le sujet qui l’obsède vraiment » Guy Duplat, Le Soir « Alain Berenboom a réussi un joli tour de force : parler d’un drame inouï avec humour et profondeur. (..) Le style est épatant et même décapant pour ressusciter, à partir de documents familiaux épars, le quotidien de person- nalités ordinaires indécrottablement tournées vers l’avenir qui ne pourra être que radieux… On s’en voudra de déflorer les ressorts d’une intrigue qui tient le lecteur en haleine dès les premières lignes (il est vrai qu’on a affaire à un auteur de polars chevronné) pour en souligner l’originalité et l’humanité profondes. » Bernard Delcord, Marianne
6. Le paradis terrestre Pourquoi mon père s’est-il installé en Belgique ? Quand j’ai essayé, il y a quelques années, de reconstituer sa vie, voilà une des principales pièces du puzzle qui est restée manquante. On peut formuler beaucoup d’hypothèses à ce sujet mais aucune n’est vraiment convaincante. Je ne saurai jamais pourquoi, quittant la Pologne, où les Juifs ne pouvaient s’inscrire à l’université, il a choisi d’étudier à Liège, plutôt qu’à Göteborg, Montpellier ou Montevideo. Pour lui, français, espa- gnol ou suédois, c’était pareil au même, de l’hébreu. Pardon ! Justement l’hébreu, ça, il connais- sait, aussi bien que l’araméen, mais bonne chance pour trouver une seule faculté de pharmacie dans le monde où l’on donnait cours dans une des langues parlées en Palestine au temps des Romains. Direction donc Liège, sa nouvelle Jérusalem ! Ma mère, c’est plus simple. Elle a choisi Bruxelles en 1938 parce qu’on y parlait français (croyait- elle), que c’était un pays paisible à l’abri (croyait-elle) de l’antisémitisme qui régnait à Vilnius et de la guerre qui couvait à ses frontières. Son oncle et sa tante y vivaient déjà. Mon oncle avait fui Vilnius, craignant l’arrivée des Bolcheviques. Puis Berlin, à cause d’Hitler. Il avait ouvert un bureau d’export-import quai du commerce où sa nièce pourrait travailler comme secrétaire. C’était compter sans l’amour ! Toujours aussi imprévoyant, mon oncle a envoyé ma mère dans une pharmacie près de la place des Bienfaiteurs où, crac, boum, hue ! elle a rencontré mon père. Fin de l’export-import… Mon père a aimé la Belgique où il a débarqué en 1928. La Pologne, indépendante depuis dix ans seulement, allait mal. Des gouvernements militaires, instables et autoritaires, des institutions branlantes, une situation économique désastreuse et un antisémitisme virulent. Comme la Bel- gique lui a paru accueillante, prospère et stable ! A cette époque, les industriels belges récla- maient à corps et à cri l’arrivée des immigrés. Cent septante mille étrangers se sont installés en Belgique dans les années vingt. Jusqu’à ce qu’en 1933, le gouvernement referme brutalement le robinet, comme dans les autres pays occidentaux, touchés par la crise et le chômage. Les Juifs allemands, brutalement réveillés par la prise de pouvoir d’Hitler, le payeront cher. À la police des étrangers, venue l’interroger, mon père a raconté que ses parents lui envoyaient de l’argent pour survivre. Pieux mensonge. Ils avaient beaucoup de mal à faire tourner leur petite mercerie dans le village de Maków où ils habitaient. Mon père a donc dû travailler (en noir) pour survivre et payer ses études. Tout en essayant d’apprendre la langue et d’assimiler ses cours. Et en veillant à limiter ses frais. Il partageait une chambre près du quai Saint Léonard avec deux autres étudiants juifs venus de l’est. L’un allait devenir ingénieur, l’autre sculpteur (juste retour des choses, une de ses œuvres contemple aujourd’hui la Meuse). Chacun avait le droit d’occuper le lit huit heures par jour. L’artiste heureusement préférait travailler la nuit. Et les deux autres avaient un bon sommeil ! C’est le hasard qui a conduit mon père à Bruxelles. Son diplôme en poche, il a erré d’officines en officines en Wallonie avant de trouver la gérance d’une pharmacie à Schaerbeek. Où va le rejoindre ses deux sœurs. L’une pour faire comme lui des études de pharmacie et l’autre pour se lancer dans la littérature française. Mais elle rentrera à Varsovie, ses études à peine entamées, sur l’ordre de son père, en 1939 avec les Allemands sur les talons.
Restée en Belgique, aurait-elle survécu, comme mon père, caché à Bruxelles par la résistance et leur autre sœur qui a vécu sous une fausse identité à Liège jusqu’à la fin de la guerre ? Envi- ron vingt-cinq mille juifs seront déportés de Belgique. Elle a disparu dans le ghetto de Varsovie comme le reste de la famille – sauf ma grand-mère, que mon père a réussi à faire venir en Bel- gique en 1946. Voilà donc l’histoire d’une famille juive dans les années trente en Belgique. Juive ? Mes parents ne fréquentaient pas la synagogue. Ils ne priaient pas, ne mangeaient pas kasher. Pour eux, le samedi était jour de shopping et de cinéma, pas de shabbat. Mon père adorait Sylvain et Romain Maes, les stars cyclistes de l’époque mais il détestait les rabbins. Il était sup- porté de l’Union Saint Gilloise ou du Daring, selon les clients. Mais toujours de la Belgique, dont il était autrement plus amoureux que Bart De Wever et ses troupes soi-disant « de souche ». Alors, pourquoi lui coller l’adjectif « juif » ? Pendant longtemps, c’était simple ; c’était « les autres » qui désignaient le juif, souvent même la loi qui le marquait sur des papiers ou sur une étoile. Mais justement pas en Belgique. Mon père portait une tradition, une Histoire. Et moi, ça m’a permis d’en écrire des histoires… Alain Berenboom
7. Quelques dates clefs de la Guerre 1939-45 Le 23 août 1939 Pacte de non-agression germano-soviétique Pacte signé le 19 août 1939 par Viatcheslav Molotov (ministre des Affaires étrangères de l’URSS) et Joachim von Ribbentrop (ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne nazie) au nom de leurs pays respectifs. Outre un accord de non-agression, ce traité comporte plusieurs parties dont un accord secret de partage de la Pologne. Fac-similé du Pacte germano-soviétique. Sources : https://encyclopedia.ushmm.org/ content/fr/article/german-soviet-pact https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano- sovi%C3%A9tique Septembre 1939 Occupation de la Pologne par l’Allemagne Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahi la Pologne tandis que l’URSS le fait le 17 septembre 1939. L’URSS annexe les territoires conquis. L’Allemagne annexe une partie des territoires tan- dis que l’autre partie est regroupée dans le Gouvernement général de Pologne qui est confié au Reichsleiter Hans Franck. L’occupation allemande de la Pologne est particulièrement féroce. Les pertes humaines à la fin de la guerre sont estimées à 3.500.000 personnes dont 2.500.000 Juifs. Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Pologne_pendant_la_Seconde_Guerre_mon- diale https://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1963_num_38_3_1757 Le 10 mai 1940 Invasion de la Belgique puis occupation jusqu’en 1944 La Belgique est un pays neutre fait qui est reconnu de manière internationale par un traité signé par la France et l’Angleterre le 24 avril 1937 et enregistré par la Société des Nations. Ce qui ne va pas empêcher qu’elle soit envahie le 10 mai 1940 par l’Allemagne nazie. La campagne militaire ne dure que 18 jours et le 28 mai 1940 le Roi Léopold III se rend personnellement aux Allemands contre l’avis de son gouvernement. La Belgique est soumise à l’autorité l’Administration militaire de la Belgique et du Nord de la France tandis que la partie germanophone du pays est annexée par le Reich. Le dirigeant de cette administration militaire est le Général Alexander von Falkenhausen. Il est remplacé le 13 juillet 1944 par le commissaire du Reich Joseph Grohé.
Exemples de tickets de rationnement. Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Bel- gique_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale http://www.histoire-des-belges.be/au-fil-du-temps/epoque- contemporaine/belgique-dans-la-deuxieme-guerre-mondiale Le 28 octobre 1940 Création du registre des Juifs Le 28 octobre 1940, l’Administration militaire allemande prend une ordonnance définissant qui est Juif (3 grands-parents Juifs ou 2 grands-parents Juifs et avoir épousé un Juif). Les Juifs tels que décris par l’ordonnance doivent s’inscrire dans un registre spécial tenu dans leur com- mune. Les entreprises détenues par des Juifs doivent aussi être déclarées et les propriétaires sont tenus d’apposer un écriteau « entreprise juive » sur la devanture de l’entreprise. Ces me- sures vont permettre de savoir qui déporter au moment où la déportation commencera. D’autres ordonnances (17 au total) encadrent et limitent la vie des Juifs en Belgique : interdiction de certaines professions ; interdiction de fréquenter l’école ; confiscation des biens ; port de l’étoile jaune (7 juin 1942) ; interdiction d’administrer ses biens ; obligation de résider à Bruxelles, Charleroi, Anvers ou Liège ; couvre-feu spécial ; etc. Ordonnance créant le Registre des Juifs. Sources : http://www.cegesoma.be/docs/media/chtp_beg/ chtp_12/chtp12_005_Dossier_Delplancq.pdf https://www.kazernedossin.eu/FR/Museumsite/Documenta- tiecentrum/Collecties
Le 20 janvier 1942 Conférence de Wannsee Dès le 31 juillet 1941, le Reichsmarchall Herman Göring ordonne la mise en œuvre des préparatifs nécessaires à la Solution finale. Dans un premier temps, dans les territoires conquis et occupés à l’Est de l’Europe (Pologne, Russie, Estonie, Lituanie, Lettonie), l’assassinat des Juifs se fait par des tueries massives. L’armée allemande vide les villages de leurs occupants et les tue au bord d’un trou qu’ils font reboucher par les victimes à venir ou par des villageois non Juifs. C’est ce que l’on a appelé « la Shoah par balles ». Parallèlement, les Juifs des pays occupés sont regroupés dans des ghettos voire déportés dans des camps de concentration. Les premiers camps de concentration ont été créés dès 1933 pour interner les prisonniers politiques. À partir de 1941, les responsables de la Solution finale créent des camps d’extermination dont la tâche principale est de tuer ceux qui y sont déportés. Le pre- mier gazage a lieu à Auschwitz en septembre 1941. Le 20 janvier 1942, une réunion de responsables du Reich se tient à Wannsee pour décider des moyens à mettre en œuvre au niveau logistique. Et cela, ainsi que le dit le compte-rendu de la conférence, parce que « En raison de la guerre, le projet d’émigration a été remplacé par la déportation des Juifs vers l’Est, conformément à la volonté du Fürher ». Cette réunion est de courte durée (deux heures) comme en témoignera Adolf Eichmann lors de son procès, mais elle restera dans les mémoires comme le symbole de la décision d’exterminer les 11 millions de Juifs qui habitaient à ce moment-là en Europe occupée. Villa où s’est tenue la Conférence de Wannsee (banlieue de Berlin). Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Conf%C3%A9rence_de_Wannsee https://www.yadvashem.org/fr/shoah/a-propos/ debut-solution-finale/la-conference-de-wannsee. html#narrative_info Du 04 août 1942 au 31 juillet 1944 Déportation des Juifs de Belgique depuis la caserne Dossin (Malines) À partir de juillet 1942, la caserne Dossin sert de camp de rassemblement des Juifs habitant sur le territoire belge avant de les déporter principalement vers Auschwitz (camp d’extermination) ou un de ses camps satellite où le travail forcé et les maladies les tuaient plus lentement. Les Juifs recevaient une convocation de l’Association Juive de Belgique (association créée par une ordonnance allemande) à se rendre à la caserne Dossin pour être incorporé au Service du travail obligatoire ce qui était un subterfuge pour les rassembler avant de les déporter. Cepen- dant, la résistance juive prévient la population et les Juifs cessent de se présenter spontané- ment. Dès lors, l’occupant organise des rafles avec la participation des policiers belges (Anvers) ou sans (Bruxelles où le bourgmestre Jules Coelst refuse de mettre la police à la disposition de l’occupant). Le 20ème convoi (19 avril 1943) est attaqué par la résistance et 231 déportés réus- sissent à s’enfuir. Le dernier convoi quitte la caserne Dossin le 31 juillet 1944. Au total, 30.158 Juifs sont déportés. On estime que seuls 1.650 reviendront.
Caserne Dossin. Stèle de la Belgique dans la Vallée des communautés à Yad Vashem, Jérusalem (photo prise en 2010).
Mémorial de la déportation à Yad Vashem, Jérusalem (photo prise en 2010) Sources : http://ladeportationdesjuifs.be/ https://www.rtbf.be/info/regions/detail_une-photo-rare-sur-la-deportation-des-juifs-de-belgique- vient-d-etre-identifiee?id=7401643 Entre septembre 1944 et janvier 1945 Libération de la Belgique Les armées alliées débarquent en Normandie le 6 juin 1944 et en Provence le 15 août 1944 et libèrent la Belgique. Bruxelles est libérée le 3 septembre 1944, Charleroi, le 4, Liège le 8. Mais, l’Al- lemagne lance une contre-offensive le 16 décembre 1944 menée par le Général von Rundstedt et qui entrera dans les livres d’histoire sous le nom de « bataille des Ardennes ». Le siège de Bastogne est brisé par le Général américain George Patton le 26 décembre 1944 et Saint-Vith est libérée le 24 janvier 1945. Libération de Bruxelles (4 septembre 1944) Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Lib%C3%A9ration_de_la_Belgique_et_des_ Pays-Bas https://liberationroute.fr/belgium/stories/l/libe- ration-of-belgium-sl202
Le 14 mai 1948 Création de l’État d’Israël À la fin du XVIIIème et au XIXème siècle apparaît le concept d’état nation, la nation étant définie comme étant l’émanation d’un peuple. Cette conception va présider à la création d’états comme l’Italie (1861), l’Allemagne (1867), la Belgique (1830), etc. Dans la logique de ce courant d’idées, des penseurs Juifs vont forger le concept de sionisme. Moses Hess publie en 1833 « Rome et Jérusalem » premier ouvrage où l’auteur appelle à la création d’un état pour les Juifs. Cet état devant s’établir en Palestine et avoir Jérusalem pour capitale. La figure la plus connue du grand public parmi ces penseurs est celle de Théodore Hertzl, Juif autrichien, qui assiste en tant que journaliste à la dégradation d’Alfred Dreyfus, est stupéfié par les arguments antisémites utilisés pour condamner celui-ci et écrit « L’État juif » souvent présenté comme le texte fondateur du mouvement. La plupart de ces penseurs sont socialistes et athées. Les premiers villages sionistes en Palestine sont fondés dans les années 1860. Les pogroms de 1881 en Russie vont accélérer l’immigration. Parallèlement le mouvement va se structurer. Il est à noter que d’autres voies sont explorées par les Juifs pour répondre à l’antisémitisme : l’inté- gration à la société (avec ou sans conversion à la religion chrétienne) ; le mouvement du Bund (mouvement socialiste et laïque fondé à Vilnius le 7 octobre 1897) qui cherche à rassembler les Juifs à l’intérieur du mouvement socialiste, qui ne recommande pas l’émigration en Palestine et qui prône l’usage du Yiddish contrairement aux sionistes qui se sont attelés à faire de l’hébreu une langue vivante. Le 2 novembre 1917 est signée la « Déclaration Balfour » lettre ouverte de Lord Arthur Balfour adressée à Lord Lionel Rothschild de la part du Gouvernement britannique et qui dit que celui-ci envisage favorablement l’établissement d’un Foyer National Juif. Le contenu de cette décla- ration est intégré dans le traité de Sèvres (10 août 1920). Le 25 avril 1920, la Conférence de San Remo attribue au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine, mandat qui est confirmé par la Société des nations (24 juillet 1922). Par ce mandat, le Royaume-Uni doit préparer la créa- tion du Foyer National Juif tel que décrit dans la Déclaration Balfour. La Palestine mandataire (1920-1947) est perpétuellement secouée par des révoltes arabes aux allures de pogroms et des attentats provenant des forces paramilitaires sionistes (Irgoun, groupe Stern, Palamach). Il faut dire que parallèlement à la Déclaration Balfour, le Royaume-Uni avait fait des promesses d’indé- pendance aux arabes sans définir les frontières des états promis. En février 1947, le Royaume-Uni remet son mandant à l’ONU. Le 30 novembre 1947, l’Assemblée générale des nations-unies vote le plan de partage qui divise le pays entre un état Juif, un état arabe et une zone internationale autour de Jérusalem. Les sionistes acceptent le plan de par- tage (sauf les révisionnistes de Menahem Begin), les arabes le refusent. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame la naissance de l’état d’Israël. Sources : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=19 https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d%27Isra%C3%ABl
8. Pistes pour un débat en classe Chaïm s’est enregistré au registre des Juifs ? Que pensez-vous de sa décision ? Aujourd’hui nous savons ce qui allait se passer, mais pensez-vous que lui pouvait le deviner ? Thomas n’a pas dénoncé Chaïm alors que c’était son devoir de Nazi. Quels sont ses motifs à votre avis ? Le policier qui vient délivrer la convocation conseille à Chaïm de fuir. Ce faisant il prend un risque. Quels sont ses motifs à votre avis ? Alain fini par décider de réciter le Kaddish aux funérailles de son père. Qu’auriez-vous fait à sa place ? [Monseigneur Lustiger, cardinal et archevêque de Paris, Juif converti au catholicisme avait demandé que l’on récite le Kaddish sur le parvis de l’église avant de dire une messe des funérailles. Que pensez-vous de ce positionnement ?]
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