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LIENS OBÉSITÉ-DIABÈTE, PRISE EN CHARGE DE L’OBÉSITÉ, NUTRITION Dr Amélie OGER-BANULS Médecin Nutritionniste - Diabétologie HOPITAL PRIVÉ DE PROVENCE Aix en Provence
OBÉSITÉ / DIABÈTE OBÉSITÉ DIABÈTE Définition de l’O.M.S : Définition de l’O.M.S : "L'obésité est définie comme un excès de masse « Elévation de la glycémie au dessus des valeurs grasse qui entraîne des conséquences néfastes seuils de glycémie qui ont été associées à l’apparition pour la santé". des complications micro vasculaires dans plusieurs études épidémiologiques de référence". Première épidémie mondiale. Soit 2 GAJ > ou = à 1,26 g/L ou 1 glycémie mesurée au hasard est > ou = à 2 g/L En 2016, dans le monde - plus de 1,9 Milliards d’adultes (18 ans et plus) En 2016, en France étaient en surpoids (39%) - 5% soit plus de 3,3 millions de personnes traitées - 650 millions obèses (13%) pour un diabète (+ ceux sous régime seul et ceux - en France, en 2015, 17% d’obèses (environ 8 non-diagnostiqués, soit environ + 0,6%) millions de personnes) et 33 % en surpoids (près - augmentation de la fréquence avec âge (lié au de 15 millions de personnes) vieillissement des populations), sexe (♂>♀), lien socio-économique, mais aussi au surpoids/obésité, L’obésité entraine une surmortalité. (2 800 0000 génétique/ethnique personnes décèdent de leur obésité)
OBÉSITÉ / DIABÈTE ❖ DIABÈTE type 2: ❖ OBÉSITÉ: Maladie CHRONIQUE, Maladie CHRONIQUE ETAT INFLAMMATOIRE (irréversible quand installée), CHRONIQUE DE BAS BRUIT, ETAT INFLAMMATOIRE MULTI-FACTORIELLE (associant CHRONIQUE DE BAS BRUIT, à des degrés divers des anomalies MULTI-FACTORIELLE, qualitatives et quantitatives de d’évolution spontanément l’insulino-sécrétion d’une part, et défavorable, de plus en plus un état d’insulino-résistance fréquente chez l’adulte et l’enfant d’autre part.
Phénotypes Relation Relation de entrecomposition entre masse masse corporelle maigre maigre et et chez masse masse le sujet obèse grasse grasse masse maigre et masse grasse 120 Quels seuils de MM ? Quels seuils de MM ? Obésité: 120 Quels seuils de MM ? adiposité élevée 100 adiposité élevéeélevée masse maigre Excès de Poids 100 adiposité élevée adiposité élevée masse maigre élevée = obésité ’équilibrée’ (IMC > 30 kg/m2, = obésité adiposité 80 masse maigre élevée élevée Excès de MG Masse grasse (kg) masse maigre réduite Masse grasse (kg) 80 masse = maigre obésité réduite e = OB sarcopénique = OB sarcopénique (>25% chez l’homme et duite 60 >30 % chez la femme que 60 Quels seuils de MG ? Quels seuils de MG ? et REPARTITION 40 Quels seuils de MG ? DE LA MG (Tour de 40 Taille): adiposité réduite adiposité réduite adiposité 20 réduite adiposité réduiteélevée masse maigre 20 masse maigre réduite masse maigre réduite masse maigre élevée = sportif Excès de MG corporelle e adiposité réduite = dénutrition = sportif uite 0masse=maigre dénutrition élevée intra-abdominale = 0 0 = sportif 20 40 60 80 100 120 140 0 20 40 60 80 100 120 140 risque accru de MCV 60 80 100 120 140 Masse maigre (kg) Masse maigre (kg) Données Yves Boirie mesure du TT > 88 cm Masse maigre (kg) chez la femme et > 102 cm chez l’homme La répartition de MG intra-abdominale s’associe aussi au DIABÈTE de type 2, HTA, dyslipidémie, tr coag et agrégation plaquettaire, SAOS)
DÉNOMINATEUR COMMUN OBÉSITÉ- DIABÈTE Diabésité: le nombre de diabétiques devrait atteindre 350 millions d’individus dans le monde en 2030 « Mal Bouffe » : Alimentation trop riche en lipides et sucres Evolution de raffinés chasseur-chasseur-meilleur à éleveur-cultivateur à consommateur-accumulateur Vie trop sédentaire Les 3 S : suralimentation, sédentarité, stress
POURQUOI DE TELS TROUBLES ? Insulino-résistance: hépatique particulièrement, favorise dyslipidémie métabolique (hyperTG + hypoHDL) + trouble de la tolérance du glucose => profil « athérogène » musculaire Hyperinsulinisme: pour compenser la baisse de sensibilité à l’insuline, tout en maintenant à ds niveaux normaux la glycémie … Hyperglycémie si aggravation de l’insulino- résistance ou capacité de sécrétion de l’insuline diminue
Adipocyte Adipoblaste normal mâture Préadipocyte LE TISSU ADIPEUX Excè Excès d’ d’apport énergé Adipocyte hypertrophié Excè Excès d’ nergétique globale (G, L) d’apports d’ (mâture) Lipides d’AGS à longues chaines Excè Excès d’ d’apports d’ d’AGPI - Trans Excè Excès d’ d’ AG– AG–Oxydé 09/11/2017 Oxydés exogè exogènes ou endogè endogènes 82 Organe de stockage mais pas que … Sur- Sur-stockage de TG – Hypertrophie des adipocytes viscé viscéraux++ = glandes endocrines Tissu très métaboliquement actif, capable de sécrétionsextra endocrines, – Hyperplasie obé obésité sité. des adipocytes SC, viscé viscéraux et autocrines voire paracrines 80 Siège d’une inflammation de bas grade 2003: infiltration de cellules immunitaires, MACROPHAGES, dans le TA chez souris obèses et chez l’Homme proportionnelle à l’IMC production accrue de facteurs délétères de type cytokines et chimiokines
LE TISSU ADIPEUX 3 types de TA / d’adipocytes BLANCS BRUNS BEIGES Nourrissons +++ puis leur quantité diminue Adultes +++ Intermédiaires avec le temps au profit des Blancs Les chercheurs Très limité chez l’adulte Stockage des TG et les voudraient augmenter et regrettable car ils mettent à disposition de leur nombre pour brûlent les AG pour l’organisme en cas de favoriser l’élimination du produire de la chaleur besoin énergétiques gras plutôt que le (thermogénèse) stockage
LE TISSU ADIPEUX COMPOSITION DU TISSU ADIPEUX 1 - Adipocytes TISSU ADIPEUX 40% Cellules endothéliales Hématies Préadipocytes 2 - Fraction Stroma Vasculaire Cellules souches progénitrices 60% Macrophages Adaptation de : Caspar-Bauguil S et al, ., Sang Thrombose Vaiseaux, 2009, 21 (7) : 290-296,- Lymphocytes 196 5
Sur-stockage de TG: - Hypertrophie des LE TISSU ADIPEUX - adipocytes viscéraux Hyperplasie des adipocytes SC, viscéraux et extra - => obésité 2 Types de Macrophages: Remodelage et apoptose - M1 produisent des cytokines adipocytaire pro-inflammatoires - M2 produisent des facteurs anti-inflammatoires (TGF-β et Il-10) pour promouvoir Tissu adipeux l’angiogénèse et la réparation Tissu adipeux sain hypertrophié tissulaire ischémique (obèse) Macrophages M1 - => du phénotype des macrophages et ratio M1 Tissu adipeux Infiltrations macrophagiques et M2 dépend un risque agressé et lymphocytaires accru de développer une obésité, une résistance à Macrophages M2 l’insuline et une TA réparatoire : infiltrations cellulaires et fibrose intolérance au glucose
Les MACROPHAGES du TA sont au coeur d’une INFLAMMATION PRODIABÉTOGÈNE Ces Macrophages s’accumulent typiquement autour d’adipocytes hypertrophiés PRO- INFLAMMATOIRES => source majeure de facteurs ADIPOCYTOKINES IL-1B, IL-6, IL-10, IL-8 TGF-ß, MCP-1, MIF PRO-INFLAMMATOIRES tels PROTHROMBOGENIQUES que TNF-α ou Il-1β CRP, Haptoglobine, PAI-1 Sérum Amyloide A PROANGIOGENIQUES VEGF, MMP2, MMP9 Ces macrophages favorisent le ADIPOCYTE TNFα, NGF, Chimerine HYPERTROPHIE Ostéopontine maintien d’un dialogue pro- = Glande DYSREGULATEUR inflammatoire et pro- endocrine S ENERGETIQUES diabétogène avec les Leptine, Adiponectine inflammatoire 09/11/2017 83 lymphocytes T helper de type 17 (Th17) dans le tissu adipeux viscéral de patients obèses
Par ce cercle vicieux, l’obésité peut être considérée comme un FDR CV ou du moins est associée à de nombreux FDR CV HYPERGLYCEMIE Synthèse Augmentation VLDL +++ Catabolisme INSULINO VLDL ATHERO GENESE RESISTANCE HTA HYPER INSULINISME Augmentation Activité ↓ réabsorption Tonus tissulaire de Na+ + Na/K-ATPase Sympathique activation sympathique => 72 augmentation de la HYPERGLYCEMIE IR HYPERINSULINEMIE PA
ENVIRONNEMENT OBESITÉ Gènes: gènes et polymorphisme génétique Sédentarité Acides Gras Libres Alimentation Circulants, 60 gènes Adipocytokines : augmentés dans les Ob abdominales concernés dont Hypercalorique => baisse de la Sensibilité à TNF-α aug dans TA et muscles du sujets ob insulino-R, certains (Graisses) l’insuline du Foie et des Muscles favorisent la Résistine, => aug synthèse hépatique de prise de poids Leptine sécrétée par le TA, régule l’appétit glucose (néoglucogénèse), dans un mais leptino-résistance chez l’Ob, => diminution extraction de environnement Adiponectine diminuée (insulino- l’insuline donné et sensibilisatrice) => aug production des VLDL par le d’autres la foie survenue de GLUCO- complications. TOXICITÉ: INSULINO-RÉSISTANCE Epigénétique conséquence de l’effet toxique de Foie Muscles l’hyperglycémie IGT avec au début avec apoptose des cellules β, hyper-insulinisme post-prandial, puis GÉNÉTIQUE à l’état basal conduisant à la perte progressive du nb de cellules Cercle Quand la Sécrétion β ou des DIABÈTE TYPE 2 pancréatique troubles Vicieux d’insuline insuf par fonctionnels des rapport à la cellules β résistance des tissus résiduelles cibles ET DÉFICIT LIPO-TOXICITÉ (AGL) INSULINOSÉCRÉTOIRE
PEC DU PATIENT OBÈSE DIABETIQUE ❖ PEC et Approche multi-disciplinaire: ❖ diététique ❖ lutte contre la sédentarité ❖ approche psychologique ❖ ttt médicamenteux ❖ chirurgie ❖ Objectif: obtenir une perte de 5 à 10 % du poids initial maintenue au long cours pour améliorer les FDR et prévenir l’apparition des complications
RÈGLES HYGIÉNO- DIÉTÉTIQUES Amaigrissement Même 5 à 10 % contribue à réduire l’insulino-résistance + amélioration du risque CV => mobilisation privilégiée de la MG abdominale Alimentation: baisse des apports caloriques (glucido et/ou lipidiques), équilibre alimentaire (conserver la qualité +++) Le succès dépend de la qualité de l’information, de la personnalisation du conseil, d’un suivi longue durée en ne perdant jamais de vue que la notion de régime est associée à celle de contrainte et restriction. Libérer le patient de l’anxiété et de la contrainte = meilleure disposition pour la poursuite de la PE = entretien motivationnel APS +++ d’endurance PEC psychologique
TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE (1) ❖ 1 seul médicament en France pour une perte de poids: l’ORLISTAT® (Xélical® ) (inhibiteur de la lipase intestinale - efficacité modeste) => perte de poids + réduction hyperinsulinisme + amélioration tolérance au glucose + réduction du cholestérol ❖ BIGUANIDES avec METFORMINE / GLUCOPHAGE / STAGID et les INHIBITEURS DES ALPHA-GLUCOSIDASES INTESTINALES comme l’ ACARBOSE feraient perdre un peu de poids ❖ BIGUANIDES : améliore surtout le sensibilité à l’insuline (baisse des besoins et baisse du stress sur le cellule β), diminue la PHG + protection CV ❖ INHIBITEURS DES ALPHA-GLUCOSIDASES INTESTINALES: limitent hyperglycémie post-prandiale
TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE (2) ❖ Dans le Cadre du Diabète, incrétinomimétiques ❖ les ANALOGUES DU Glp1 (Byetta®, Victoza®, Byduréon®, Trulicity®, Ozempic®) ❖ AMM dans le cadre d’une attente d’amélioration de l’HbA1C, pas en ttt de perte de poids: ❖ => satiété + ralentissement de la VG + amélioration de la sensibilité de la cellule β à l’hyperglycémie (effet « incrétine » et stimule la sécrétion d’insuline de façon gluco-dépendante) ❖ => perte de poids
LA CHIRURGIE BARIATRIQUE Chirurgie de l’Obésité -14% Perte -18 % de Poids - 27% Sjöström et al. NEJM, 2007
SOS Study Impact sur les co-morbidités Incidence à 2 et 10 ans de la PEC (chirurgie versus controle) Sjostrom, L. et al. N Engl J Med 2004;351:2683-2693 SOS Study Impact sur les co-morbidités Taux de rémission à 2 et 10 ans de la PEC (chirurgie versus controle) Sjostrom L. et al. N Engl J Med 2004;351:2683-2693
Effet bénéfique de la chirurgie (AGA) sur: ! - perte de poids - rémission du diabète - HbA1C - Glycémie veineuse et l’insulinémie - critère d’insulino- résistance HOMA IR
Bariatric Surgery versus Intensive Medical Therapy in Obese Patients with Diabetes 150 DT2 - âge moyen 48 ans - ancienneté du diabète 8,6 ans - IMC moyen 36,5 kg/m² P Shauer et al
Bariatric Surgery and Prevention of Type 2 Diabètes in Swedish Obese Subjects 1658 obèses opérés et 1771 obèses non opérés, risque de diabète de type 2 à 15 ans
Le diabète de type 2, est-il une maladie opérable ? ➢ Normalisation rapide des gly. dès les 1ères sem chez 42 à 100 % des patients après by-pass ou dérivation BP ➢ Effet indépendant de la perte de poids Mingrone et al, Diabetes & Metabolism, 35 (2009) 518-523
COMMENT EXPLIQUER CET EFFET BÉNÉFIQUE DE LA CHIRURGIE SUR LA MALADIE « DIABÈTE TYPE 2? » Quels mécanismes d’action? - Multi-factoriel: ➢ Restriction calorique / alimentaire (taille néo-poche gastrique et effet satiétogènes des hormones) ➢ Diminution de l’insulino-résistance ➢ Augmentation de l’insulino-sécrétion ➢ Restauration du pic précoce d’insuline ➢ Modification de certaines Hormones digestives impliquées dans la régulation de la prise alimentaire et dans l’homéostasie du glucose ! - Les hormones digestives ➢ La chirurgie bariatrique type by-pass augmente rapidement les taux de GLP-1 en post opératoire, cet effet perdure dans le temps. ➢ Plus discuté, le rôle des autres hormones: Ghréline, peptide YY, GIP, cholécystokinine ! - Autres pistes ➢ Diminution de la Lipotoxicité et de la Glucotoxicité ➢ Diminution de l’Inflammation de bas grade ➢ Modification de la Flore intestinale (microbiote)
La réponse au GLP-1 est différente selon les types de chirurgie bariatrique, pouvant expliquer la différence sur l’équilibre glycémique ANNEAU GASTRIQUE COURT CIRCUIT GASTRIQUE DERIVATION AVEC ANSE EN Y (ROUX) BILIO PANCREATIQUE ➢ Les cellules L (GLP-1) sont situées principalement dans l’iléon + colon ! ➢ Ces cellules sont situées directement au contact des aliments ! ➢ Chirurgie malabsorptive = arrivée rapide des nutriments au niveau des cellules L d’où une sécrétion plus précoce !15
Le by-pass restaure le pic post prandial de GLP-1 chez le DT2 et améliore le contrôle glycémique Concentrations de GLP-1 pendant un test de tolérance au glucose sur 3 h (50 g) avant (■) et à 1 (□),6 (▲) et 12 mois (○) après by-pass (anse en Y) chez des femmes obèses, DT2 Glycémie et insulinémie pendant un test de tolérance au glucose sur 3 heures (50 g glucose) avant (■) et à 1 (□),6 (▲) et 12 mois (○) après by-pass (anse en Y) chez des femmes obèses, DT2 !16 Bose M et al J Diabetes. 2009 November 2; 2(1): 47–55
Les autres effets de la chirurgie bariatrique: Apparition d’hypoglycémies hyper-insuliniques en post-prandiale tardif chez environ 0,36% des BPG, parfois longtemps après (1) « Dumping Syndrome » tardif est évoqué: chez les patients opérés, des caractéristiques de nésidioblastose à l’anatomopathologie sont parfois retrouvées (2) mais restent discutées (3) Origine non définie, probablement multi-factorielle, GLP-1 incriminé (2) (1) Ashrafian H et al., Obesity reviews, 2010. (2) Service GJ et al., NEJM, 2005, 353: 249:94 (3) Meier JJ et al., Diabetes Care, 2006, 49, 1554-1559
DONC … (1) La chirurgie bariatrique type By-Pass Gastrique Augmente rapidement les taux de GLP-1 participe certainement au rapide contrôle métabolique, en particulier l’amélioration de l’équilibre glycémique, observé en post-by-pass pourrait également participer aux hypoglycémies hyperinsuliniques observées en post by-pass. La physiopathologie exacte de ces hypoglycémies reste à déterminer en post-opératoire, cet effet perdure dans le temps
dernier recours dans l’histoire du diabète ? Il semblerait que le plus tôt serait le mieux, c’est-à-dire avant l’épuisement du pancréas DONC …. (2) L’étude de ces mécanismes d’amélioration vont nous permettre de progresser dans la connaissance de la physiopathologie du diabète de type 2. Avant l épuisement du pancré La chirurgie bariatrique représente une possibilité thérapeutique efficace du diabète de type 2 (= chirurgie métabolique) Des questions restent à préciser: A quelle valeur d’IMC doit-on considérer la chirurgie comme une option thérapeutique? Actuellement dès 35 d’IMC, mais pour le FID une chirurgie pourrait être envisagée dès 30 d’IMC. Doit-on envisager la chirurgie précocement ou plutôt comme un dernier recours dans l’histoire du diabète? Il semblerait que le plus tôt serait le mieux, c’est-à-dire avant l’épuisement du pancréas
DES PERSPECTIVES THÉRAPEUTIQUES Tissu Adipeux Brun et Thermogénèse => production de chaleur Du TA Brun dépend 15% de la DER => l’exposition chronique au froid entraine une augmentation de l’activité du TA brun et une production de chaleur, mais aussi une perte significative de MG et Homéostasie Glucidique: masse et activité du TA brun diminuée en cas d’Obésité en cas de clamp hyperinsulinique-euglycémique, l’activation du TA brun permettrait une amélioration de la sensibilité à l’insuline chez patients obèses diabétiques production d’hormones (action auto / para / endocrine), ayant un rôle dans le métabolisme énergétique systémique: les BATokines ou Brown Adipose Tissue Adipokines (NGF, FGF2/FGF21,VEGF-A….) favorisent la croissance, la vascularisation, l’innervation et le flux sanguin du TA brun et son recrutement lors de l’exposition au froid
Augmenter l’activité du TA brun: Activation du TA brun par des agonistes des récepteurs β3-adrénergiques (étude récente avec MIRABEGRON BETMIGA®, utilisé dans le ttt des vessies hyperactives) activent le TA brun, augmentent la DE mais effets IIr cardio-vasculaires Capsinoïdes et autres molécules: augmentent la thermogenèse induite par le froid et la DE mais pourrait augmenter l’appétit et la prise alimentaire => il faudrait combiner à la fois la thermogenèse du TA et la régulation centrale de l’appétit/satiété
Sécrétions adipocytaires du TA Brun Analogues de FGF 21 FGF21 sécrété par foie + TA brun, régule le métabolisme en accélérant le cataB de lipoprotéines + brunissement du TA blanc + modification des préférences alimentaires (hypothalamus) avec baisse de l’appétence pour le sucre et diminution ingestion des glucides diminution significative du poids, amélioration profil lipidique, aug du niv circulants de l’adiponectine mais aug du turn over osseux Irisine: hormone sécrétée par muscle essentiellement, mais aussi par le TA impliquée dans la régulation de l’homéostasie énergétique. A travers ses fonctions dans le muscle squelettique, le foie et le TA, l’irisine contribue en effet à la normoglycémie chez les DT2, taux plus bas => probablement baisse de la sécrétion musculaire et du TA probablement par l’inflammation de ce dernier
votre attention Dr Amélie OGER - Médecin Nutritionniste Dr Amélie OGER-BANULS Merci de votre Attention Médecin Nutritionniste - Diabétologie HOPITAL PRIVÉ DE PROVENCE Aix en Provence
!13 Modifications hormonales suivant la chirurgie bariatrique ➢ ↑ GLP-1, Peptide YY (effet synergique) = hormones satiétogènes ! ➢ ↓ ghréline : BPD: dérivation bilio-pancréatique ➢ stimule l’appétit, augmente avec les repas, diminue après les repas RYGB: Roux-en-Y Gastric Bypass ➢ après chirurgie, les taux moyens post-absorption et post-prandial LAGB: laparoscopic adjustable gastric banding diminuent, entrainant une satiété plus rapide ! ➢ ↑,↔,↓ GIP (incrétines) ! ! ➢ ↑ ou ↔ cholécystokinine: action anorexigène Cummings DE et al, Surg Obes Relat Dis 2007 3(2):109-115 Pournaras DJ, Diabetes & Metabolism, 35 (2009) 508-512
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