Livret de l'étudiant Campus Caraïbéen des Arts
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8 Mot de la Présidente du C.A 11 Situation générale de l’école supérieure d’art 12 Le conseil d’administration 14 Le projet d’établissement 14 • Sur une trajectoire d’école 15 • CCA, école d’art de Martinique 18 • Relations internationales & pédagogie 19 • La recherche 19 • Générique pour un projet de recherche au CCA 19 • «Territoires sensibles», de l’affiliation à l’appropriation 21 • Axes de la recherche au cca 21 • Axe 1 : Géographie, Art et Poïétique 21 • Vers la notion de géopoïétique 22 • Axe 2 : Vers une cartographie de l’imaginaire et du virtuel 24 • Projet de création d’une galerie au sein de l’école supérieure d’art de Martinique 24 • La valeur d’un réseau singulier 26 Les instances 27 • La commission de la recherche, de la pédagogie et de la vie étudiante (CRPVE) 27 • Le Comité Technique (CT) 28 • Le Conseil Scientifique (CS) 28 • Le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) 28 • Les commissions
28 L’équipe administrative 30 L’équipe pédagogique 32 Dispositif pédagogique du DNA 32 • Le dispositif pédagogique 32 • Les enseignements théoriques 32 • Les langues étrangères 33 • Les conférences, séminaires, colloques 34 • Programmation des workshops et personnalités invitées 2018/2019 34 • Les Ateliers de Recherche & de Création (ARC) 34 • Les carnets 35 • Les ateliers d’écriture : « postures d’écriture » 36 • Les modules 37 • Les mini-projets 37 • 1e année / Semestres 1 & 2 37 • 2e année / Semestres 3 & 4 37 • 3e année / Semestre 5 37 • Les cours optionnels 37 • Le bilan 38 • Le regard extérieur 38 • Le système d’évaluation 38 • Les contrôles continus 38 • Les évaluations spécifiques 38 • Les évaluations collégiales 38 • Organisation des études & mobilité (système ECTS) 39 • Qu’est-ce que l’ECTS ? 39 • Quelles sont les caractéristiques essentielles de l’ECTS ? 39 • La notation 40 • Option art premier cycle: le DNA [Diplôme National d’Art] 40 • Option art second cycle: le DNSEP [Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique] 40 • DNA option design mention design objet premier cycle 40 • DNA option design mention design graphique premier cycle 41 Les options 41 • Option Art 42 • Option design mention design graphique 43 • Option design mention design objet 46 Catalogue des cours 78 Biographie sommaire
Après deux années durant lesquelles En effet, ce projet interroge sur la situa- le Campus Caraïbéen des arts (CCA) tion de nos jeunes étudiants qui choi- s’est inscrit dans une trajectoire de ré- sissent en toute conscience de mener habilitation en terme d’image, d’attrac- leurs études d’art dans leur pays en dé- tivité, d’accroissement de son effectif pit de toutes les difficultés que cela peut d’étudiants, nous sommes aujourd’hui comporter. en mesure de présenter les premiers résultats des efforts communs fournis. En réponse à cette problématique, l’ou- verture du Bureau d’Insertion Sociale et Les renouvellements de nos habilitations d’Accompagnement à la Professionnali- pour le DNSEP et le DNA, fruits d’un sation des Etudiants (BISAPE) sera effec- travail unitaire entre le personnel et la tive courant 2019, dans une démarche gouvernance, permettent aujourd’hui de proposer en toute sérénité, une offre d’enseignement de bonne facture ados- sée au projet d’établissement proposé par notre Directeur d’école supérieure d’art récemment nommé et validé par le conseil d’administration du CCA. Un projet d’établissement sur 3 ans, 2018/2021 avec un format pédagogique rigoureux mais surtout innovant dans sa dimension éco responsable et bien an- crée dans la réalité de notre territoire. Parallèlement, la restructuration des services au profit d’une approche péda- gogique riche et diversifiée favorise la conscience et l’intelligence collective de l’équipe pluridisciplinaire du CCA qui travaille à l’épanouissement et à la réussite de nos étudiants. le mot de la présidente
9 de soutien et d’accompagnement social Notre volonté au CCA est d’offrir à ses de nos apprenants. Ce bureau consti- étudiants (artistes, graphistes designer, campus caraïbéen des arts tué de professionnels, aura pour finalité enseignants en devenir), des opportuni- de proposer aux étudiants un certain tés et des perspectives professionnelles, nombre de services jusqu’à leur sortie grâce à une approche pédagogique de l’établissement. (Accompagnement dans laquelle nos agrégats culturels dans la recherche de logement, mise en deviennent une source de création artis- réseau avec le milieu professionnel, suivi tique. statistique des étudiants après leur pas- sage au CCA et aide à l’intégration sur Il est question dans ce cadre, de l’épa- le marché du travail) nouissement individuel au travers d’échanges, de développement de la coopération régionale et internationale qui pose en retour celle de l’accueil et de l’hospitalité. Il importe de continuer le travail de conso- lidation des conventions engagées, de renforcement de l’éventail de parte- naires et de multiplication des échanges culturels avec nos voisins de la Caraïbe. Les projets de coopération internationale (Portugal, Brésil) notamment celui de la mobilité à travers le dispositif Erasmus +, sont, à ce titre, des axes porteurs d’enri- chissement pour nos étudiants. Manuella Clem-Bertholo Présidente du Conseil d’administration
2. La diversification et le soutien 1. La création de la galerie école. de l’offre de formation. Le Campus Caraïbéen des Arts pourrait, Ce qui va générer une école en réussite à l’instar de nombreuses écoles d’art et demain, c’est son insertion et son an- de design de France, se doter d’une ga- crage dans la politique territoriale, mais lerie. Cet équipement constitue certes aussi sa curiosité critique vis-à-vis de un lieu de diffusion de l’art orienté vers l’extérieur. Il faudra au préalable réaffir- la jeune création, mais présente une mer que le CCA est un lieu de formation vocation pédagogique répondant à des artistes de demain, mais aussi d’une de nombreux enjeux tenant compte, véritable sensibilisation des publics. Au d’une part, du projet d’établissement, regard de l’environnement socio-éco- et d’autre part, de son ancrage géogra- nomique, cela implique, au-delà des phique. considérations pédagogiques, qu’un rôle social et politique est à occuper Ses actions se destinent tant à ses étu- sur l’ensemble de la population du ter- diants, qu’à un public plus large, exté- ritoire. Une considération par exemple rieur à l’établissement, en quête d’une des contrats et une politique de ville approche, peut-être plus didactique sont à prendre en compte pour un mail- de l’exposition d’œuvres d’art. En ce lage volontaire et responsable plaçant sens, l’école d’art est un milieu spéci- l’école d’art comme partie prenante de fique qui fait le lien entre les sphères son territoire. pédagogiques et professionnelles. En conclusion, il s’agit d’offrir à la créa- tion, à la recherche et à la diffusion ar- tistique, à travers vous une alternative d’expression de la culture de la Caraïbe et des Amériques.
Situation de l’école d’art 11 campus caraïbéen des arts Le Campus Caraïbéen des Arts est • L’établissement et la modification depuis 1997 un établissement public du budget de l’école et l’adoption de administratif de l’État (EPA), placé sous son compte financier annuel. tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. • Les conditions de rémunération des agents recrutés par l’école ainsi que les L’école dispose ainsi de l’autonomie projets immobiliers. juridique et financière et doit à ce titre justifier auprès des pouvoirs publics et • Les conventions et contrats conclus par de ses partenaires de son bon fonction- l’école avec des partenaires extérieurs. nement administratif et budgétaire, mais également pédagogique. • L’exercice des actions en justice. Le Conseil d’administration (CA) est l’ins- tance décisionnelle sur laquelle repose l’approbation des orientations straté- giques et budgétaires de l’école. Il déli- bère notamment sur : • L’organisation de la scolarité et des études. • Le contrat d’objectifs et le rapport d’activité de l’école.
Le conseil d’administration Manuella Clem-Bertholo Présidente ville de fort de france du Conseil d’administration • Monsieur Didier Laguerre, Maire de la Ville de Fort de France elues ctm Représentantes : • Mme Aurélie Nella 1ère Vice - présidente • Madame Elisabeth Landi (Titulaire) CTM - Conseillère de l’Exécutif chargée • Madame Jacqueline Miram-Marthe- de l’Enseignement supérieur et Rose (Suppléante) recherche et des affaires juridiques. • Mme Marie-France Toul 2e vice - ccim présidente CTM - 2ème Vice-présidente • Monsieur Philippe Jock, Président de l’Assemblée de la CTM et Présidente de la Chambre de Commerce & de la commission sectorielle chargée d’Industrie de Martinique (CCIM) des Affaires juridiques et textes. Représentants : • Mme Marie-Frantz Tinot 3e Vice- • Monsieur Tony Bocle, présidente du CCA et Conseillère (Représentant titulaire) de l’Assemblée de la CTM. • Monsieur Jean-Claude Manere, • Mme Christiane Emmanuel CTM - (Représentant suppléant depuis le 28 Conseillère de l’Assemblée de la CTM novembre 2016) et Présidente de la Commission secto- rielle chargée de la Culture, Identité et rectorat Patrimoine. • Monsieur Pascal Jan, Recteur • Mme Francine Carius CTM - Conseillère de l’Académie Martinique de l’Assemblée de la CTM et Représentantes : Présidente de la commission sectorielle • Madame Julie Bessard (titulaire de la Formation Professionnelle et depuis le 21 avril 2016) de l’Apprentissage • Madame Ghislaine Bellance • Mme Michelle Monrose CTM - (suppléante depuis le 27 juin 2016) Conseillère de l’Assemblée. cesecem invitée • Monsieur Patrick Lecurieux-Durival, Madame Marie-Hélène Leotin, Conseillère Président du Conseil Économique, exécutive en charge du Patrimoine et Social, Environnemental de la Culture et de la Culture. de l’Éducation de Martinique Représentants : • Madame Raphaëlla Be-Grosmangin • Monsieur Yves-Marie Seraline le conseil d’administration
13 chambre des metiers & de l’artisanat campus caraïbéen des arts campus caraïbéen des arts • Monsieur Henri Salomon, Président • Madame Sandrine Dijeont, Repré- de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat sentante du Personnel Administratif, Représentantes : technique et de service (depuis le 13 • Madame Mickaëlle Chenard (Titulaire) février 2015) • Madame Mickaëlle Merlin • Madame Jenna Brouta, Représentante (Suppléante) des Étudiants (depuis novembre 2017) • Monsieur José René-Corail, Repré- universite des antilles sentant des enseignants (Titulaire) ou sa • Monsieur Eustase Janky, Président suppléante Madame Agnès Brézéphin- de l’Université des Antilles et de la Guyane Coulmin (depuis novembre 2017) Représentante : • Madame Patricia Donatien, personnalite artistique Professeur en études anglophones à En attente de nomination par le PCE l’UFR des Lettres et Sciences Humaines. direction des affaires culturelles • Monsieur Deslandes Guillaume, Directeur adjoint par intérim– Chef du pôle Territorial, Direction des Affaires Culturelles (DAC). • Monsieur Anthoni Dominguez, Inspec- teur et conseiller arts plastiques, musées et enseignement supérieur (Titulaire)
Le projet d’établissement Sur une trajectoire d’école Ce qui va générer une école en réussite Malgré la genèse de son existence et demain, c’est son insertion et son les motivations philosophico-politiques ancrage dans la politique territoriale, de ses pairs, l’ERAPM (École Régionale mais aussi sa curiosité critique vis-à-vis d’Arts Plastiques de la Martinique), de- de l’extérieur. Il faudra au préalable venue aujourd’hui le CCA (Campus réaffirmer que le CCA est un lieu Caraïbéen des Arts), jeune école de 34 de formation des artistes de demain, années s’est souvent retrouvée confron- mais aussi d’une véritable sensibilisation tée à ses propres contradictions : Qui des publics. Au regard de l’environnement suivre ? Quel modèle? Y a-t-il un modèle- socio-économique, cela implique, type prêt à l’emploi? Mais encore, une au-delà des considérations pédago- école d’art pour quoi faire? La pen- giques, qu’un rôle social et politique est sée de l’utile et du nécessaire restant à occuper sur l’ensemble de la population de manière persistante en ballotage du territoire. Une considération par avec la créativité pour elle-même. exemple des contrats et politiques Le temps habité par les valeurs de lucidi- de ville est à prendre pour un maillage té et de réactivité des différents acteurs volontaire et responsable plaçant l’école de la politique culturelle, de l’art et d’art comme partie prenante de la recherche, parviendra-t-il à valider de son territoire. la bonne croissance d’un établissement tout juste adulte ? Toute sa légitimité L’idée de maillage peut trouver des ap- doit être validée par une concordance plications en encourageant à une prise de volonté et de compétence qui sans de conscience de l’incontournable va- nul doute portera l’école dans le dia- leur de l’extradisciplinaire élargie à tous logue dynamique avec d’autres lieux : les domaines d’activités du territoire et il n’y aurait sans doute pas à choisir entre dans le cas qui nous concerne relevant le lieu réel et lieu rêvé. notre rapport à l’art hors du «lieu propre» des champs disciplinaires. Quels modes L’évidence des mutations d’un monde de reconnaissance singulières les artistes toujours plus mondialisé nous invite à produisent-ils ? À quelle nouvelle «écologie une prise de conscience vive par des des savoirs » donnera lieu l’inclusion actes, individuels et collectifs en restant de leurs pratiques, entendues comme sites imperméables à l’ignorance et à l’oubli. de productions de savoirs ? L’art est en effet, envisagé ici moins comme une Comme certains le rappellent bien, discipline que comme un lieu, un site recul historique à l’appui « le paysage où se réaborde la notion d’entre-aide. le projet d’établissement
15 des écoles d’art a été formé hors de toute Caraïbéen des Arts – est l’unique pôle campus caraïbéen des arts volonté nationale et centralisée, au gré d’enseignement supérieur d’arts visuels de l’origine géographique de tel artiste francophone de la Caraïbe et plus large- de l’Académie ou simplement au gré ment des territoires d’Amérique. des besoins des manufacturiers locaux». Son principal enjeu : mettre en perspec- Assumer la carte blanche que nous tive le dispositif européen des écoles avons en legs c’est avant tout préparer d’art territoriales au regard de cette vaste au mieux le devenir des étudiants et des territorialité. C’est dans ce sens que artistes du territoire : les créations des artistes issus du CCA notre formation le permet à condition questionnent les problématiques principale d’animations volontaires, relevant des empreintes historiques, de l’individu au collectif. sociologiques et culturelles profondes des sociétés antillaises métisses, ayant Si la Martinique et ses voisins immédiats assimilé éléments contradictoires et ont souvent été mêlés : entre suivisme influences diverses pour se forger et autonomie, cette situation ne corres- une identité propre, une culture dont pond-elle pas foncièrement au temps les fluidités et l’adaptabilité s’incarnent de gestation nécessaire en vue d’une réelle en œuvres fortes et déroutantes à la fois. identification des atouts de son lieu de prise et d’enracinement ? Le Campus Caraïbéen des Arts ac- compagne en la stimulant une pensée cca, école d’art de Martinique plastique curieuse des mutations de Le Campus Caraïbéen des Arts (CCA) la société martiniquaise et désireuse est un établissement d’enseigne- de défendre, à la fois avec le réseau ment supérieur agréé par le ministère national des écoles d’art mais aussi au- de la Culture et intégré au réseau des près d’écoles d’art partenaires en Ca- écoles territoriales supérieures d’art. raïbe (pour poursuivre toujours notre Il compte actuellement une centaine développement), une singularité de d’étudiants. paradigmes au sein du monde de l’art contemporain. Ex-école régionale d’arts plastiques fondée en 1984 sous l’impulsion d’Ai- mé Césaire, cet établissement – devenu en 1997 l’Institut Régional d’art visuel de Martinique, puis, en 2011, Campus
Habilité à délivrer un DNSEP option art conférant un grade master, le CCA délivre depuis l’année 2018 un DNA option art, un DNA option design mention design graphique et mention design objet. Ce qui nous préoccupe par-dessus tout, c’est de signifier par une volonté pé- dagogique forte que nous prenons en charge, toute l’amplitude des matériaux qui caractérisent et habitent notre quo- tidien sur une île. Cette ambition est validée par la mise en place de dispo- sitifs de travail au sein de l’école, en tension avec l’extérieur. Il nous faut ponctuer et rendre tangible la vitalité de notre conscience des variables entre le proche et le lointain. Comprenons que le sujet habité par l’histoire est un être-là qui ne peut vivifier son regard et sa sen- sibilité en faisant usage de l’unique canal historique. Défi de donner du sens concret au chantier de travail réflexif et pratique répondant à l’idée de donner corps à la coexistence de spatialités multiples qui caractérisent tant notre lieu de vie en tension permanente avec d’autres lieux. La Martinique, comme d’autres îles et/ou espaces continentaux ne peux travailler éperdument dans le déni de reconnais- sance des porosités culturelles : pays en relation, pays exposé. le projet d’établissement
2016 journée portes ouvertes du 16 mars 2016 Salle 13 17 campus caraïbéen des arts
Relations internationales & pédagogie Le Campus Caraïbéen des Arts (CCA) Le service des relations internationales propose aux étudiants un cursus diplô- qui travaille en transversalité avec la di- mant assurant la formation de créateurs rection des études et de la recherche. dans les métiers des arts visuels et du de- Son rôle est de procéder à la construction sign. Il est titulaire de la Charte Erasmus d’un schéma organisationnel efficient 2014-2020 et participe à l’espace euro- permettant à ces nouveaux objectifs tant péen de l’enseignement supérieur et logistiques (accueil, hébergement, etc.) de la recherche dans le parcours LMD que pédagogiques, de s’exécuter avec conformément aux standards de l’UE. une rémanence sur le long terme. Ce ser- vice bénéficie également de l’accompa- Conscient des efforts à fournir en faveur gnement d’un développeur Erasmus+. du développement à l’international, Plusieurs types de partenariats sont en le CCA a récemment pris le parti cours ; ils misent sur la qualité d’une d’asseoir une véritable politique d’ou- vue académique, la singularité des di- verture sur l’extérieur par des actions mensions culturelle et artistique, la com- de mobilité des étudiants, des person- plémentarité des disciplines et champs nels et de coopération sous diverses de réflexion, ainsi que le renforcement formes. Cette dynamique a pour but de l’apprentissage des langues étran- d’instaurer des échanges pérennes gères. avec un réseau d’établissements su- périeurs d’enseignement artistique Outre les forces déployées sur une ou- des continents européen et américain verture à l’international réfléchie et pro- afin d’enrichir l’offre de formation et gressive grâce au dispositif Erasmus+, de redéfinir ses objectifs en s’ados- la coopération institutionnelle à l’échelle sant à des particularités et à des pro- locale et nationale avec notamment un blématiques plastiques fortes. Les réseau d’établissements d’enseigne- projets de coopération internationale, ments supérieurs artistiques aux axes les partenariats stratégiques, la mobili- de recherche proches des nôtres, est té, les pratiques innovantes, la culture envisagée (coopération nationale avec de l’échange, les programmes d’études l’ISBA Besançon, l’ESA Pyrénées, l’ES- créatifs et l’incitation à l’esprit d’entre- AAA Annecy, l’EBABX Bordeaux et prise, constituent désormais les priorités de Paris-Cergy). de sa politique internationale. le projet d’établissement
19 Générique pour un projet La recherche de recherche au cca campus caraïbéen des arts Le statut de l’artiste-chercheur doit se « Territoires sensibles », de l’affiliation penser en tant qu’artiste-enseignant à l’appropriation. -chercheur, mais aussi artiste-chercheur, L’idée de « territoires sensibles » ouvre un en dehors de toute inscription institu- champ conceptuel très vaste: du concept tionnelle et de tout statut. Le finance- d’île matrice au corps-territoire, du ter- ment de cette recherche dans et hors ritoire objectif/subjectif à l’espace sen- de l’école d’art ne doit pas être modelé soriel (audible, visible, olfactif...), du lieu sur les nomenclatures et critères d’éva- dont on est dépossédé au lieu conquis luation universitaires. et à conquérir par l’art, pour aboutir aux notions de « cartographie du sen- Connaissant nos premiers balbutiements sible et de l’imaginaire », les territoires à en matière de recherche au sein de l’école explorer révèlent leur multiplicité lors- d’art, cette situation nous intime d’effec- qu’ils dépassent la sphère physique pour tuer un travail méthodique de prospec- traverser l’espace virtuel. tion ou d’enquête mêlant les étudiants en amont du travail de fabrique de don- nées tangibles. Ce préalable implique ainsi la programmation de rencontres avec des équipes universitaires, en Martinique comme en Guadeloupe. Déceler les grands axes de recherche déjà investis par ces partenaires potentiels. Repérer en parallèle la nature des recherches actuelles et en projet: évaluer la portée et la pertinence des recherches et les associer au regard de ce que nous pouvons développer au sein d’un établissement artistique.
On pourrait essayer de définir les deux de limite, thème central de la territo- termes qui composent ce concept pour rialité. Toutefois, c’est ici, au niveau élaborer et justifier, du point de vue an- des limites imposées par l’approche thropologique et épistémologique, leur géographique et physique qu’intervien- valeur de notion productrice de sens. drait l’élément du « sensible » pris en Cependant, le sens dont ils sont porteurs compte par l’anthropologie sensorielle. dérive exactement de leur rencontre, du paradoxe de leur fusion : ce qui reste Ainsi, le sentir n’est pas une forme intéressant c’est bien moins de penser de connaissance, il est mouvement, le territoire comme un espace que nous expérience unitaire et continue. Si le sen- traversons mais surtout d’envisager un tir est ce rapport immédiat au monde et dépassement de la barrière physique aux autres, la perception est le rapport pour laisser la place à la perception réflexif que l’individu endosse face à sa du même lieu, filtré par la sensibilité propre situation. Les sensations sont de l’artiste. ainsi le produit de la perception définie Pour ce qui est de définir le territoire, comme une différenciation progressive l’anthropologie a démontré que le pro- opérée par le sujet pris dans sa relation cessus d’organisation territoriale doit totale au monde. s’analyser à deux niveaux distincts : celui de l’action des hommes sur les supports Au sein du territoire auquel on est matériels de leur existence et celui des affilié de droit, il existe donc un ou plu- systèmes de représentation. De ce fait, sieurs territoires que l’on s’approprie le territoire est à la fois objectivement de façon sensible et purement percep- organisé et culturellement inventé. tive : espaces à la fois géographiques, Cette invention culturelle est au centre historiques et objectivement organisés, de notre réflexion notamment lorsqu’on les territoires deviennent subjectifs, considère notre culture créole comme personnels, intimes, sensoriels, mais espace d’invention par excellence. aussi lieux de résistance, de réappro- priation contre l’expropriation et Les anthropologues sont également à la dépossession. l’origine d’un grand nombre d’observa- tions pluridisciplinaires sur le territoire: la géographie humaine a mis l’accent sur des facteurs historiques et culturels et la géographie politique a développé une réflexion importante sur la notion le projet d’établissement
21 axes de la recherche au cca Axe 1 : Géographie, Art et Poïétique. Vers la notion de géopoïétique campus caraïbéen des arts Le rappel historique est cette paren- Que faut-il entendre dans la considé- thèse, placée là, aussi grande que pos- ration des deux termes ? « La géogra- sible. Cette béance comme place offerte phie est la science qui a pour objet à ceux qui ont ouvré à l’existe de cette de connaître les différentes parties de école et à l’introduction de l’histoire la superficie de la terre, d’en assigner de la représentation plastique dans les situations réciproques et d’en donner notre société. Place faite aussi à ce que la description » (Littré). À cela s’associent nous pourrions mettre - dans ce « vide des concepts géographiques : la compo- habité » - en termes de responsabili- sition de la carte, l’échelle, la frontière, té individuelle : toutes les approches la distance, le territoire. pédagogiques que nous menons doivent avoir au moins pour ambition L’intérêt pour une approche pédago- de ne pas créer une institution du sensible, gique permettant de faire ressortir ce mais des institutions plurielles et larges, qui relève du lieu réel doit sans doute provenant de chacun de nous. Émanant passer par une évaluation des matériaux d’individus qui assument leur sensibilité. dont recèle notre espace géographique. Le défaut d’une institution de pensée est Matériaux pouvant être théoriques, justement son exclusivité. Nous savons historiques, pratiques, sensibles, et par expérience que cela conduit im- pouvant relever de l’imaginaire, de la po- manquablement vers la convention pour litique, de l’écologie ou de l’économie. le meilleur et au dogme pour le pire. L’art à partir d’ici doit sans relâche investir sa réalité. L’inverse est aussi à considérer avec autant de soin. De ces prismes nous verrons bien ce que veut dire un lieu. Nous verrons combien nous sommes inévitablement traversés par le large et la terre simultanément. Réactiver le réel sera toujours à faire et comprenons que l’espace était ouvert pour l’apparition d’une nouvelle idée de l’art, celle liée à ce vaste mouvement de la refonte du rapport à l’autre (...)
Axe 2 : Vers une cartographie de l’imaginaire et du virtuel Exemple pour l’investissement par Un point pour mieux situer les enjeux de l’art d’une discipline de savoir, la car- cette brève approche : pouvons-nous tographie. L’intérêt pour les processus nourrir cet imaginaire - trop souvent favorisant la production, les pratiques circonscrit à des habitudes convention- artistiques et cartographiques contem- nelles - de matériaux réels et concep- poraines s’est beaucoup développé. Par tuels provenant cette fois de zones exemple, la considération de la géogra- franches, ou mieux encore de « zones phie par le tracé ne peut nous permettre d’autonomie temporaire par excel- de parler de vérité cartographique. lence ? » Il s’agira bien de travailler à dé- Il peut être ainsi d’un grand intérêt pour construire les hiérarchies géopolitiques, des spéculations plastiques de com- géo-épistémiques et géo-esthétiques prendre et d’expérimenter la cartogra- issues de schémas de pensée révolus. phie pour rendre compte de ses enjeux. Ce travail est à entreprendre comme al- ternative aux « narrations historiques as- Pour nous en tenir ici à la carte, Brian sociées aux projets des lumières et de la Harley dans The new Nature of Maps, modernité » (Edouard Soja, Thirdspace : Essays in the History of cartography, a journeys to Los Angeles and other Real- montré comment, à travers les cartes, and- Imagined Places). c’était au moins autant l’ordre social qui était représenté que le monde physique Ne faudrait-il pas inverser nos habitudes, décrit et mesuré par les géographes. celles-là mêmes qui mettent la focale sur des routines de pensée, accordant à Ainsi, par l’épreuve d’un parcours l’art une prétendue autonomie de l’art, physique d’une géographie donnée, marquée par ses codifications et objets en y repérant ses différents aspects - attendus ? les éléments vecteurs de plusieurs types d’investissement imaginaire - nous Pourquoi ne pas envisager l’île et son parviendrons certainement à une poé- voisinage immédiat comme terrain pour tique du lieu. l’art, terrain pour penser et réactiver le bien commun, approche contraire à celle qui prévaut jusque-là, l’art comme res- source. Une pensée du travail favorisant une absence de centre, car motivé par un projet sans calcul matériel, un projet animé par une diffusion large et variée de modèles d’être en relation. le projet d’établissement
23 campus caraïbéen des arts L’approche de la cartographie s’élargit La destruction, la fragmentation et et effectue des connexions entre l’imagi- le démontage sont des aspects cen- naire et le virtuel à la rencontre des pra- traux de la création artistique. Le projet tiques et du quotidien de nos étudiants. pédagogique ne peut faire l’économie Actuellement, de nombreux événements de ces dimensions, en évitant toutefois et dispositifs sociétaux provoquent des le désespoir et le désenchantement. ruptures entre soi et les territoires dans Une réflexion quant aux questions lesquels nous sommes chacun d’entre du désastre et de la dévastation pourrait nous indissociablement impliqués. Di- viser à engendrer chez chaque étudiant vers champs disruptifs fragmentent nos le désir, dans ses projets, de produire relations au monde, nous éloignent de de l’anastrophe, version positive de la réalité sensible pour nous projeter la catastrophe. dans des réalités virtuelles générées par des interprétations préétablies (rapports aux appareils technologiques, aux struc- tures géopolitiques et biopolitiques, aux dogmes religieux, aux contextes cultu- rels, etc.). Ces nouveaux territoires virtuels, déma- térialisés (vidéo), mentaux, constituent en grande partie l’univers des étudiants: il s’agirait d’exploiter ce rapport au vir- tuel en reconnectant l’étudiant avec son espace de vie et de création ainsi qu’avec son territoire réel. La question de la catastrophe mériterait d’être abordée comme caractéristique du territoire martiniquais. Les événe- ments naturels, volcanisme, ouragans, séismes se conjuguent dans la formation des consciences des habitants avec les spécificités historiques, culturelles, so- cio-économiques souvent très difficiles et douloureuses.
projet de création d’une galerie au sein de l’école supérieure d’art de Martinique Le Campus Caraïbéen des Arts pourrait, culiers avec la collaboration d’autres par- à l’instar de nombreuses écoles d’art et tenaires culturels du territoire ou d’ail- de design de France, se doter d’une ga- leurs. Elle est adossée à la recherche, lerie. Cet équipement constitue certes aux ateliers de recherche et de création un lieu de diffusion de l’art orienté vers la (ARC), aux cours de méthodologie, parti- jeune création, mais présente une voca- culièrement à l’endroit des étudiants de tion pédagogique répondant à de nom- licence au master. breux enjeux tenant compte, d’une part, du projet d’établissement, et d’autre La galerie est associée par ailleurs à la part, de son ancrage géographique. création d’une formation en médiation culturelle. De plus, en raison du faible Ses actions se destinent tant à ses étu- nombre d’espaces d’exposition sur le diants, qu’à un public plus large, exté- territoire, qui respectent les normes rieur à l’établissement, en quête d’une et les critères professionnels, la gale- approche, peut-être plus didactique de rie-école pourrait combler ce manque en l’exposition d’œuvres d’art. En ce sens, suscitant des vocations pour les métiers l’école d’art est un milieu spécifique qui de diffusion de l’art. fait le lien entre les sphères pédago- giques et professionnelles. L’école d’art et sa galerie sont en effet des lieux de transmission, et de culture Cette galerie est placée sous l’égide de de la jeune création. l’établissement comme porteur de pro- jets. Il en est le socle, en raison de ses la valeur d’un réseau singulier capacités sur le plan pédagogique et de La mise en relation de l’établissement ses options : l’art, le design graphique et avec d’autres regards et expertises pro- le design d’objet. venant de différents métiers de la créa- tion contemporaine portera sur plusieurs Cet espace est à considérer dans sa accents. dimension partenariale et sa mise en réseau, en lien avec le monde profes- Naturellement il nous vient à l’esprit sionnel dans le cadre de ses activités ar- l’idée de regards extérieurs à l’école sur tistiques, intellectuelles et scientifiques. le plan local autant que sur le plan natio- Le fonctionnement de la galerie s’orga- nal et international. Ces regards passent nise sur le plan administratif autour des par un filtre, le choix d’un ensemble d’ac- directions administratives, financières et teurs suffisamment attentifs et généreux pédagogiques, voire dans des cas parti- dans l’intention de venir en partage. le projet d’établissement
25 campus caraïbéen des arts Notre choix portera sur des institution- nels habitués à travailler avec les écoles en fonction de leur axe de recherche. Un réseau de professionnels créateurs pri- vés et complices de notre profil de pays de la Caraïbe est pressenti. Un certain nombre d’acteurs ont déjà répondu favorablement aux questionne- ments épistémologiques du CCA. Le caractère « singulier » veut mettre l’accent sur la qualité d’une famille élar- gie. Elle nous aidera à prendre la trajec- toire d’une reconnaissance concrète et durable. Il y a lieu d’être animé par une volonté sereine – volonté qui accorde à l’être l’idée de faire valoir ses droits à l’expres- sion de sa sensibilité – pour déceler les ressources d’un lieu et travailler à ses projections. Audry Liseron-Monfils, DESA.
2018 exposition des diplômes juillet 2018 Tropique Atrium Les instances
la commission de la recherche, de la pédagogie et de la vie étu- diante (crpve) 27 La CRPVE est consultée sur les domaines La CRPVE est constituée du directeur, suivants : du coordonnateur général et de tous campus caraïbéen des arts • L’adaptation des enseignements aux les coordonnateurs pédagogiques (op- objectifs de formation. tions et divisions), d’un représentant de la bibliothèque, d’un représentant des • La définition des orientations pédago- services techniques, d’un représentant giques et de recherche de l’établisse- du service informatique, du représentant ment. de la vie étudiante, de 3 étudiants et de 3 personnalités extérieures. • La définition des recherches suscep- tibles d’être conduites au sein des diverses le comité technique (ct) filières d’enseignements favorisant l’évo- Conformément à la législation en vi- lution des enseignements supérieurs. gueur, le Comité Technique est compé- tent pour aborder toutes les questions • La répartition des fonctions d’enseigne- générales de modernisation, d’organi- ment permanentes et temporaires entre sation et de fonctionnement des ser- les diverses disciplines pouvant être vices ainsi que les conditions de travail enseignées dans l’établissement, ainsi des personnels de l’établissement et les que les compétences et les qualifications orientations des actions de formation. correspondantes, Le CT est composé de représentants de l’administration et de trois représentants • La mise en œuvre des partenariats et titulaires du personnel élu. des échanges, les voyages, la définition de la politique d’exposition, de publi- cations et de diffusion des travaux et recherches. La CRPVE se réunit au moins trois fois par an à l’initiative du directeur ou à la de- mande de la moitié des membres élus. Par ailleurs, à l’invitation de son pré- sident, elle peut entendre des experts is- sus de l’établissement ou des personna- lités extérieures. Le directeur présente le rapport des travaux de la CRPVE devant le Conseil d’administration.
le conseil scientifique (cs) Ce conseil est un lieu d’horizontalité, professionnels dans l’établissement. Il donc de transversalité, qui ouvre sur est composé de deux représentants de une meilleure transparence mais aussi l’administration et de trois représentants une offre de participation des acteurs de du personnel élu. l’institution. Il est un organe consultatif, de concertation. Il met en relation les les commissions acteurs pédagogiques, artistiques, et le La Commission « Bibliothèque » réunit monde culturel. Il a pour objet principal trois fois par an le responsable de l’es- d’interroger : les programmes de forma- pace, la direction et des représentants tion, de recherche, les diplômes, les de- des enseignants volontaires. mandes d’habilitation, la politique de va- Ses missions concernent les acquisitions lorisation, les emplois, les conventions, et les achats, les équipements, la métho- les relations internationales… dologie documentaire, la fréquentation de la bibliothèque, la préservation et la Il est constitué du DESA, des coordonna- valorisation des fonds. teurs, de trois personnalités extérieures : deux artistes, un membre d’une institu- La Commission « Expositions » réunit tion du monde des arts plastiques, un trois fois par an la direction, des repré- écrivain, un anthropologue et de deux sentants des enseignants et des étu- membres d’institutions culturelles. diants volontaires, la responsable de la coopération. Ses missions concernent Le Conseil Scientifique, placé sous l’au- la politique des expositions du CCA, la torité du directeur assisté de la secrétaire programmation dans différentes bien- de direction et de la secrétaire pédago- nales nationales & internationales et gique, se réunit deux fois par an et peut l’appel à projets. être convoqué en cas de situation excep- tionnelle. le comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (chsct) En appui du CT, le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail est compétent pour traiter des mesures des- tinées à améliorer l’hygiène, la sécurité au travail et la prévention des risques les instances
L’équipe administrative 29 campus caraïbéen des arts Directeur d’Établissement Relations internationales Audry Liseron-Monfils Myrtha Marie-Joseph Personnel administratif et technique Pôle informatique Direction Adjointe d’établissement Gérard Sooprayen, Gladys Gilbert Marie-Claude Ursulet Services techniques Secrétariat de direction / Secrétariat Albert Monlouis, Marie-Thérèse pédagogique Ilde-fonse, Alain Césaire, Régine Jeanine Lagarde Civault, Jean-Pierre Isseux, Daniel Mornet, Thierry Quiatol, Denise Direction administrative et financière Trieste, Denis Héjoaka, Régine Eddy Jean-Philippe, Marie-Josée Boclé, Reyal, Mathieu Pétrein Charles Tropos, Carole Souffleur, Christel Gustave Bibliothèque Ressources humaines et Responsable de bibliothèque relations sociales (en attente de nomination) Paulette Sandrine Dijeont, Nadiège Jacoby, Ludji Nathan, Liliane Margo Samot Nouvelle affectation en cours Service communication Jean-Marc Cyprienne Brice Larcher, Xénio Réjon, Fathia Nivert, Sandra Tandavarayen-Tropos
L’équipe pédagogique Personnel enseignant Assistant d’enseignement Hélène Anglionin Alain Ozier Martial Bazabas Hervé Beuze Coordonateur d’option Jean-Philippe Breleur Design Graphique : Raphaëlle Hayot Agnès Brézephin-Coulmin Design Objet : Michel Petris Jean-Marc Bullet Art : Jean-philippe Breleur Géraldine Constant David Donat Coordonateur des ateliers Florent Font José René-Corail David Gumbs Raphaëlle Hayot Frédéric Lagnau Paola Lavra Marc Marie-Joseph Camille Mauduech Bruno Pédurand Cédric Petitjean-Roget Michel Pétris Sophie Ravion D’Ingianni José René-Corail Sylvain Schambourg Henri Tauliaut Catherine Thiollier Sonia Tourville Marie-Adèle Vert-Pré Yannick Verres
2017 workshop du 9 janvier 2017 l’ermitage 31 campus caraïbéen des arts
Dispositif pédagogique du dna le dispositif pédagogique les langues étrangères Tout au long du cursus, la formation Du fait que le Campus Caraïbéen des Arts est pensée et rythmée selon plusieurs soit le seul établissement d‘enseigne- modalités pédagogiques permettant ment supérieur d’art francophone au d’installer les aller-retours entre travail sein d’un arc caribéen ayant hérité plastique, réflexion, confrontations, ac- de nombreuses langues (Anglophone, quisitions, découvertes, invention, etc. hispanophone, lusophone, créolo- Les interventions vont du cours magis- phone…), l’appréhension par les étu- tral aux workshops, voyages d’études, diants des enjeux résidant dans une stages, modules… permettant ainsi une maîtrise de plusieurs langues est fonda- variété de rythmes et de formes d’ap- mentale à leur réussite et à leur rayon- prentissage au contact de référents nement de futurs artistes confrontés divers, dans des groupes à constitution à l’international. Dans ce contexte, variable. la pratique orale et écrite du français est valorisée dans les ateliers d’écriture les enseignements théoriques de document de synthèse ainsi que dans Les enseignements théoriques re- le suivi de mémoire et les conférences, coupent les enseignements liés à et la maîtrise de l’anglais, de l’espagnol la culture artistique dans leur diversité et et du portugais sont plus que d’exigence à l’histoire de la pensée afin de mobiliser en ateliers de langues étrangères. toutes les modalités intellectuelles né- cessaires à la mise en œuvre d’un projet Le premier terrain professionnalisant d’artiste. Les enseignements théoriques d’application de l’apprentissage en encadrent les étudiants dans l’acqui- cours par l’étudiant des traductions lin- sition d’une culture générale à même guistiques de son projet artistique et de d’interroger la complexité des boule- ses enjeux professionnels est le voyage versements contemporains à l’aune d’études. En 2016, les étudiants de 2e d’informations qui peuvent problématiser année sont partis à New-York. les enjeux de la création artistique. Il s’agit donc de poser la question La multiplication des échanges entre de l’art, celle des pratiques artistiques le CCA et le bassin caribéen, ainsi et de leurs champs de réflexion comme qu’avec les continents américains et autant de démarches et d’expressions européens justifie une pédagogie multiples d’un peuple, d’une Histoire, active destinée à permettre la fluidité d’un lieu, de caractères singuliers dans des relations entre étudiants, renfor- leur condition universelle. cée par la volonté du CCA de recruter dispositif pédagogique du dna
33 campus caraïbéen des arts des étudiants venus d’autres îles de Monsieur Alex Allard - Saint Albin, la Caraïbe, notamment dans le cadre Professeur agrégé de sciences, Valeurs des partenariats signés avec l’école d’art patrimoniales des massifs volcaniques de Curaçao (The Instituo Buena Bista) boisés du Sud-ouest de la Presqu’île et celle de la Jamaïque (l’Edna Manley de la Martinique. College of visual and performing Arts). L’intégration d’un étudiant étranger en Monsieur Bernard Bucher, Docteur en cours de cursus et au sein d’une division médecine, Dialogues entre art & méde- est novatrice pour l’équipe enseignante cine. et pour les étudiants. Dans le cadre d’échange inter- écoles, elle pourra Monsieur Fréderic Depiesse, Médecin également être productrice de transver- du Sport, Spécialiste en médecine phy- salités. sique et de réadaptation, L’art thérapie. les conférences, séminaires, Monsieur Pascal Saffache, Docteur en colloques géographie, Risques naturels majeurs et Des conférences, séminaires et colloques changement climatique à la Martinique. à géographie variable (communes, villes, îles voisines, continents…) sont organi- Martine Baker, artiste plasticienne, ren- sés dans le cadre des modules d’ensei- contre autour de son exposition, Imagi- gnement et des ARC et viennent nourrir naires // Tellurique à Tropiques Atrium, la réflexion des étudiants engagés dans Scène Nationale. des processus variés de création. Ils ali- mentent aussi la politique de publication expositions : et d’édition de l’école. L’usage de la vi- Décolonisons le raffinement, Édouard sio-conférence permet de désenclaver Duval-Carrié à la Fondation Clément. la pédagogie et d’ouvrir notre relation à l’île et au monde. Buena vista, art contemporain à Cuba, commissaire d’exposition : Gilbert programmation des conférences Brownstone, exposition collective « territoires sensibles » et à la Fondation Clément. visites d’expositions 2018/2019 Ronald Cyrille aka Be Bird, artiste plasti- Renault, l’art de la collection, exposition cien, rencontre autour de son exposition, collective à la Fondation Clément. ADN à Tropiques Atrium, Scène Nationale.
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