Livret de visite 02.03.2022 - Démarche Forêt, Bois & Territoires La forêt communale de Pleucadeuc - Fibois Bretagne
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Présentation de l’Office National des Forêts Les missions de l’ONF Acteur majeur de la filière forêt-bois, l’Office national des forêts (ONF) rassemble près de 9 000 professionnels et gère près de 11 millions d’hectares de forêts publiques appartenant à l’État et aux collectivités territoriales. Chaque jour, les forestiers entretiennent, développent et renouvellent ces espaces avec, au cœur de leurs actions, plusieurs objectifs indissociables : produire du bois, préserver l’environnement, accueillir le public, prévenir les risques naturels. Fort de son expertise, l’ONF propose aussi une offre de services aux entreprises et aux particuliers souhaitant entretenir et valoriser durablement leurs espaces naturels. L’ONF en Bretagne En Bretagne, l’ONF gère 37 000 ha de forêts dont environ : 20 000 ha de forêt domaniale 6 000 ha de forêt départementale 4 000 ha de forêt communale 4 000 ha de forêt du ministère de la défense 3 000 ha : EPCI, syndicats, et Conservatoire du Littoral Elle dispose de 4 unités territoriales : Ille et Vilaine Côtes d’Armor Finistère Nord Morbihan-Finistère Sud 2 (source : https://www.onf.fr/onf )
L'aménagement forestier : le plan de gestion durable de la forêt L'aménagement forestier est la feuille de route de la gestion durable des forêts publiques. Définie par le Code forestier, elle donne un cap et les grandes orientations sylvicoles d'une forêt, appartenant à l’État ou aux collectivités territoriales, pour une durée de 20 années environ. SON OBJECTIF : Gérer de manière durable ces forêts, relevant du régime forestier, pour permettre à la société de bénéficier pleinement de tous les services offerts (production de bois, bien- être, promenade, biodiversité, prévention des risques naturels…). Concrètement, ce plan de gestion précise par exemple les essences à privilégier, les plantations à envisager et la régénération à obtenir. Il quantifie et planifie les récoltes de bois ainsi que les travaux à réaliser, au regard des enjeux économiques, sociétaux et environnementaux de la forêt (accueil du public, préservation de la biodiversité, réduction des risques naturels...) 3 (source : https://www.onf.fr/onf )
La forêts publiques dans le Morbihan Le Morbihan arrive en tête des départements les plus boisés de la Bretagne (19%) dont environ 10 000ha de forêts publiques. La 1ère essence du département est le Pin maritime. Avide de lumière et extrêmement frugal, il landes de Lanvaux permet de valoriser les stations pauvres et notamment les sols acides comme les landes de Lanvaux. En Bretagne, et notamment sur le Morbihan, on observe une montée en puissance de la récolte de cette essence. Ce qui pose la question de sa disponibilité dans les (source : géoportail) années à venir. (source :Étude de la ressource forestière et des disponibilités en bois en Bretagne à l’horizon 2035 - IGN) 4 EAB : Enquête annuelle de branche BO-P : Bois d’œuvre potentiel BI : Bois d’industrie BIBE : Bois d’industrie et bois énergie
Quelques chiffres sur le Pays de Ploërmel 12 % de la forêt du territoire est publique (en comptant Coëtquidan) Sur le PETR du Pays de Ploërmel-Cœur de Bretagne, la 1ère essence des massifs publics est le pin maritime (44% hors Coëtquidan ; 26% en incluant Coëtquidan) vient ensuite le Pin laricio, puis le Chêne (1ère essence en comptant Coëtquidan). 14 entités Forêts Communales : 698 ha souvent constituées de parcelles Sérent : 180ha Ploërmel : 125ha éloignées les unes La Gacilly : 110ha des autres Pleucadeuc : 79ha Ruffiac : 64ha Saint Nicolas du tertre : 64ha Roc Saint André : 29ha Caro : 25ha Chapelle Caro : 15ha Val d’Oust : 7ha Forêts Départementales : 152 ha Roc Saint André : 40ha Rives de l’Yvel : 28ha Syndicat de l’eau du Morbihan : Siloret (eau du 56) : 63ha Sérent : 21ha Forêt domaniale affectée (camp militaire) + Coëtquidan : 2 937ha dont 1500ha en gestion 5
La forêt communale de Pleucadeuc Cartographie : Parcelles forestières appartenant à la commune de Pleucadeuc Carte IGN représentant les parcelles de la forêt communale de Pleucadeuc (source : géoportail) Description Géré par l’ONF depuis 1943, Surface : 79,21ha en gestion sur 5 cantons séparés de plusieurs km. Pédologie : Sol acide (schistes et granites) Essences principales : Pin maritime (70ha) ; Pin laricio (9,21ha). (+ chênes et douglas) Document d’Aménagement : 2012 – 2026 (15 ans) 6
Bien desservi. Présence d’éléments patrimoniaux (ancien moulin : ) comme dans beaucoup de forêts du 1 Morbihan. 2 Massif inclus dans la liste des 3 communes à fort risque incendie du Morbihan. Groupe de régénération important 28.65ha dû à l’âge des peuplements en place, 7,2ha régénérés 4 5 aujourd’hui, le reste en cours de 6 régénération naturelle ; groupe d’amélioration 50,56ha. 7 8 Peuplement classé de pin maritime (20ha soit 25% de la surface 9 forestière communale parcelles 1, 2 et 3), prix de vente des gros bois entre 22 et 28€/m3. PRODUITS 10 11 Résineux : 12 Bois-énergie dans les peuplements 13 de petits bois et houppiers. Palette dans les arbres de moyenne qualité ou petit/moyen bois. 14 16 Sciage dans les bois moyens et gros 15 bois de bonne qualité. 4800m3 prélevés depuis 2014, Régénération en cours : stade secondaire (prélèvement relativement important Futaie de pin maritime – semis dû aux coupes de régénération). Futaie de pin maritime – petits bois Futaie de pin maritime – bois moyen Futaie de pin maritime – gros bois Futaie de pin laricio – petits bois Futaie de Douglas – bois moyen 7 Futaie de feuillus divers Milieu ouvert : landes
Circuit de la visite 8 (source : document d’aménagement forestier de la forêt de Pleucadeuc ; onf.fr)
ARRET n°1 - Plantation (2019) Pin sylvestre : intervention contre la fougère aigle. Travail du sol au scarificateur Résultat après le passage du scarificateur réversible réversible Après une coupe, la fougère saisi l’opportunité de s’installer. Le ramassage des frondes ne se fait plus et la litière sèche s’accumule sur le sol. Elle empêche, écrase et déforme la régénération, sans parler des risques d’incendie qui se propagent lors des printemps secs. L’intervention de l’Homme est donc nécessaire. C’est donc une régénération artificielle qui se fait sur les parcelles 14 A/15A de pin sylvestre sur 7,2ha (4,5ha réellement travaillés) avec le scarificateur réversible technique innovante en Bretagne destiné à limiter cette concurrence. L’avantage de cette technique est de ralentir la reprise de la fougère aigle dans les zones travaillées, réduisant ainsi la concurrence pour la lumière avec le plant et leur permet de s’installer et de limiter l’effort de dégagement. Parfois, si la fougère aigle est dynamique sur la parcelle, il est permis de faire jusqu’à 2 dégagements chaque année. C’est le cas sur cette parcelle. Enfin, on retrouve moins de fougère couchée sur le plant ce qui pourrait le mettre en péril ou le déformer. Par contre, l’absence de la fougère aigle facilite l’accès au plant pour les chevreuils, il est donc nécessaire d’appliquer un répulsif cervidés. 9 (source : Paul SANSOT ; ONF )
ARRET n° 2 –Semis en ligne Pins maritimes (2011) Le semis en ligne est une technique qui mise sur le nombre d’arbre par rapport à une plantation classique. Cela a pour effet d’obtenir une forte densité et donc une meilleure résilience de la plantation qui peut notamment être menacée dans les zones où les chevreuils sont très présents. Il est également possible de mixer les semis avec des feuillus. Cette technique est plus économique par rapport aux potets travaillés. Cependant, des travaux sylvicoles sont à prévoir plus tard dans la vie du peuplement (dépressage) si le semis a bien réussi du fait de la densité obtenue. ARRET n° 3 - Régénération naturelle de Pins maritime Dans cette parcelle où le peuplement présente une bonne qualité phénotypique (peuplement classé porte graine) et où le contexte forestier est favorable, l'ONF met en place la régénération naturelle. Lorsque le peuplement a atteint son diamètre/âge d’exploitabilité (et surtout tant que les arbres sont fertiles) il faut procéder à la mise en régénération du peuplement en plusieurs étapes sur une durée de 10 à 15 ans : relevé de couvert : élimination des étages bas de végétation pour mettre le sol en lumière et favoriser la germination des semis. coupe d’ensemencement : coupe d’arbres qui ne sont pas de l'essence à régénérer pour favoriser la naissance des semis. coupe secondaire : coupe progressive de régénération naturelle pour favoriser le développement des semis. coupe de régénération : suppression des derniers arbres pour laisser la place au nouveau peuplement. L’objectif est de diminuer la densité des arbres présents sur la parcelle (plus de lumière au sol ce qui permet aux semis de sortir) en conservant les arbres de meilleure qualité (sélection phénotypique). La conduite de la régénération naturelle est technique, mais elle a de nombreux avantages si elle fonctionne : conserver et mixer la génétique des arbres présents et adaptés à la parcelle réduire le coût de la régénération (certains contextes peuvent demander des travaux) partir d’une densité relativement importante en comparaison à la plantation améliorer la résilience du peuplement (face aux attaques 10 d’insectes par exemple) permettre à la biodiversité locale de s’exprimer.
Focus sur les essences du territoire Le Pin maritime Très productif, le Pin maritime a l’avantage de bien pousser sur des sols acides et pauvres et de produire un bois de qualité, propre à de nombreuses utilisations suivant sa dimension et sa qualité : menuiserie, contreplaqué, parquet, lambris, charpente, caisserie, bois d’industrie ©Gayaud C (papier, fibres, panneaux) Arbre de grande taille au fût souvent flexueux à la base. • Aiguilles : longues (10 à 22 cm), groupées par deux, • Cônes : gros (10 à 20 cm), s’ouvrant à maturité, • Écorce : épaisse brun rougeâtre et crevassée. ©CHASSEAU Jean-Pierre Le chêne pédonculé et le chêne sessile Les bois de chêne pédonculé et de chêne sessile ont sensiblement les mêmes caractéristiques. Les bois de meilleure qualité produisent des placages ou sont destinés à l’ébénisterie, la tonnellerie et la parqueterie Le Chêne pédonculé est une espèce de lumière qui a besoin d’espace autour de lui pour se développer ; il pousse sur des sols riches et nécessite une alimentation en eau tout au long de la saison de végétation. © Robert Vidéki • Feuilles : limbe ondulé, plus grande largeur située au tiers supérieur ; base à oreillettes, pétiole court (moins d’1 cm de long) • Glands : allongés, portés par un long pédoncule d’où son nom. Le Chêne sessile est plus frugal, résistant mieux à la sécheresse et supportant bien la concurrence de ses voisins. • Feuilles : limbe plan ou peu ondulé, sa plus grande largeur est située à la moitié ; base en coin (sans oreillettes), ©FIBRA • Pétiole : long de 1 à 2 cm. • Glands : plus globuleux, groupés, portés par un très court pédoncule. 11 (source : https://ifc.cnpf.fr/ )
Le pin sylvestre Le Pin sylvestre possède des qualités de croissance et de forme très différentes selon son origine géographique et génétique. Les beaux sujets sont utilisés en menuiserie et en charpente. Ceux de qualité moyenne fournissent les filières caisserie et coffrage dans l’industrie du bâtiment. Les petits bois alimentent surtout les usines de ©Paul Wray pâte à papier et de fabrication de panneaux de particules (« trituration »). • Aiguilles : courtes (4 à 7 cm) regroupées par 2, vrillées, de couleur vert glauque. • Écorce : brun rougeâtre à ocre saumoné dans la partie supérieure du tronc et dans les branches du houppier, • Cône : petit (3 à 5 cm de long) fixé par un court pédoncule sur le rameau ©CRPF Le Pin laricio C’est une espèce de lumière qui s’accommode de sécheresses estivales, supporte le froid et résiste bien au vent. Le Pin laricio de Corse peut valoriser des sols relativement pauvres en assurant une production importante (8 à 12 m3/ha/an à 60 ans). La bonne qualité de son bois permet de nombreuses utilisations : tranchage, contre-plaqué, ébénisterie, menuiserie, charpente, ©CRPF de Bretagne piquets, trituration. Attention cependant à la maladie des bandes rouges qui limite fortement sa croissance depuis quelques années. • Tronc : très droit • Écorce : brun-grisâtre. • Aiguilles : par 2, longues (12-15 cm), souples et frisées, • Cônes : 4 à 7 cm de long à maturité 12 (source : https://ifc.cnpf.fr/ )
LEXIQUE Amélioration Toute coupe qui ne vise pas à la régénération mais (coupe d’) seulement à la meilleure venue et à la croissance des peuplements par élimination de ceux de moindre valeur. Baliveau Jeune arbre issu de semis (franc-pied), ou à défaut de rejets, si possible affranchis ou sur le point de l'être, ayant l'âge du taillis qui l'entoure, et présentant des caractéristiques de forme et de vigueur qui laissent présager la production de bois d'œuvre de qualité. Bois énergie Bois destiné à la production d’énergie dans des appareils de chauffage à bois (sous forme de bûches, de plaquettes ou de granulés), que ce soit pour produire de la chaleur ou de l’électricité. Bois de Bois utilisé pour ses fibres dans la fabrication de pâte à trituration papier ou de panneaux. Bois d’œuvre Bois destinés au sciage, déroulage, tranchage et autres usages « nobles » de la filière bois. Après transformation, ces bois servent en menuiserie, charpente, emballage, caisserie, ameublement. Bois d’industrie Bois en général de petite dimension, inutilisable en bois d'œuvre, destiné à d'autres utilisations industrielles : pâte, panneaux (poteaux, bois de mine). Cône Fruit composé produit par les conifères, formé d'un axe et de nombreuses écailles ligneuses imbriquées à la base desquelles se trouvent les graines. Dégagement Opération culturale ayant pour but de supprimer ou d'affaiblir toute végétation susceptible de gêner le développement de semis et/ou de jeunes plants. Dépressage Opération consistant à sélectivement supprimer un certain nombre de jeunes sujets dans un peuplement très dense afin de favoriser le développement des « arbres- objectifs ». Eclaircie Réduction de la densité d'un peuplement non arrivé à maturité en vue d'améliorer l a croissance et la forme des arbres restants. Essence Ensemble des arbres ayant des caractéristiques anatomiques de structure du bois identiques. Ils appartiennent à une même espèce botanique. 13
Fût Partie du tronc d’un arbre sur pied comprise entre sa souche et son houppier Futaie Peuplement forestier composé d'arbres issus de régénération naturelle ou artificielle destinés à atteindre un plein développement avant d'être récolté Grume Tronc de l'arbre abattu encore revêtu de son écorce, écimé et débarrassé du houppier ainsi que des branches. Houppier Partie supérieure d'un arbre constituée d'un ensemble structuré des branches situées au sommet du tronc Humus Couche supérieure du sol créée, entretenue et modifiée par la décomposition de la matière organique, principalement par l'action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol Litière Ensemble des feuilles mortes et débris végétaux en décomposition issus des arbres et qui recouvrent le sol Porte-graine Arbre conservé jusqu'à la maturité totale, en vue de (ou semencier) récolter ses graines comme semences. Potet travaillé Technique de plantation qui consiste à décompacter un volume de terre de 1m 3 dans la zone de développement du système racinaire du futur plant. Reboisement Action de planter de nouveau des arbres sur un terrain qui avait été déboisé. Régénération Renouvellement d’un peuplement par voie sexuée. On distingue : • la régénération naturelle obtenue à partir de semenciers du peuplement en place ; • la régénération artificielle obtenue par semis ou plantation ; Résineux Arbres présentant, en général, un feuillage composé d'aiguilles ou d'écailles persistantes, des fruits en forme de cônes et un bois riche en résine. Semis Jeune plant provenant de la germination d’une graines. Trouée Ouverture temporaire du couvert de surface inférieure à 50 ares. 14
NOTES _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ _______________________________ ____________________________ 15
CONTACTS Chloé d’Amécourt Référente Forêt, Bois & Territoires chez Fibois Bretagne chloe.damecourt@fiboisbretagne.fr 07.63.58.22.09 Amandine Camossaro Directrice du PETR de Ploërmel-Cœur de Bretagne a.camossaro@pays-ploermel.fr 16
Vous pouvez aussi lire