7 MAGANAC - L'Etat gabonais sollicité à appuyer les actions mises en oeuvre Visite de l'OACI à Libreville : ANAC Gabon
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MAGANAC No. 32 Mai / Juin 2017 Le Magazine de l‘ANAC Visite de l’OACI à Libreville : L’Etat gabonais sollicité à appuyer les actions mises en œuvre Accord aérien avec l’Algérie
DANS CE NUMÉRO: 05 A LA UNE L’OACI à Libreville 09 A LA UNE Accord aérien Gabon-Algérie 10 Mentions légales ANAC INTERNE Le DG de l’ANAC au micro du Journal des Transports 13 ANAC INTERNE Aéroport de Libreville : combler les carences du système de sûreté 15 ANAC INTERNE Libreville : réunion d’un groupe d’experts des AAMAC 17 AFRIQUE RSSO : un forum mondial au Swaziland 19 AFRIQUE Conférence à Lomé : améliorer les services de recherches et de sauvetage en Afrique 20 AFRIQUE Développement durable : les États africains renouvellent leur engagement 21 AFRIQUE L’Afrique préfère Airbus 22 INTERNATIONAL Incroyable ce qu’on a retrouvé oublié dans des aéroports 23 INTERNATIONAL Quels sont les avions les plus sûrs ? 24 ACTUALITÉS EN BREF 26 INSOLITE Rubrik · Maganac 22 3
Sécurité dans le transport aérien : Bravo à l’Afrique ! CHÈRES lectrices, chers lecteurs, sécurité des turbopropulseurs, avec Pour notre part, nous avons déjà pris un taux de perte de coque de 1,56 les devants dans ce sens à travers (85% de moins que sa moyenne XQHFLUFXODLUHDGUHVVpHîQMDQYLHU annuelle de 2011-2015) ; il y a eu une 2017 aux compagnies aériennes Selon les statistiques récemment seule perte de coque de turbopro- gabonaises, les exhortant à se sou- publiées par l’association du trans- pulseur non fatale. Les compagnies PHWWUHjODFHUWLîFDWLRQ,26$ port aérien international (IATA) sur aériennes subsahariennes ont ainsi la sécurité dans le transport aérien DǸFKpXQHSHUIRUPDQFHWUqVIRUWH En plus, il faut accélérer la mise en commercial international en 2016, en 2016. œuvre des normes et pratiques celle-ci a été légèrement inférieure au recommandées (SARP) relatives à niveau de 2015 qui se situait à 0,32. La leçon de l’amélioration de l’Afrique la sécurité de l’OACI. Ces normes Le taux d’accidents majeurs, mesuré est que des normes mondiales telles portent sur les caractéristiques phy- en nombre de pertes de fuselage par que l’IOSA (audit de sécurité opéra- VLTXHVODFRQîJXUDWLRQOHPDWpULHO million de vols, était de 0,39 en 2016, WLRQQHOOHGHOª,$7$ IRQWXQHGLǺpUHQFH les performances, le personnel et ce qui équivaut à un accident majeur Les pays africains devraient maintenir les procédures, dont l’application tous les 2,56 millions de vols. ce fort élan en faisant de l’IOSA et de uniforme est reconnue nécessaire l’évaluation de la sécurité de l’IATA à la sécurité ou à la régularité de la Tandis que ce résultat est moins (pour les transporteurs qui ne sont pas navigation aérienne internationale ïDWWHXUSRXUOªDYLDWLRQLQWHUQDWLRQDOH admissibles à IOSA) une partie de leur et à laquelle les États contractants l’Afrique peut se réjouir d’un grand SURFHVVXVGHFHUWLîFDWLRQDpULHQQH sont tenus de se conformer, en succès : de vrais progrès ont été application des dispositions de la enregistrés l’année dernière. En 2016, Les raisons de prendre cette initiative &RQYHQWLRQ$ODîQGHOªDQQpH l’Afrique subsaharienne a enregistré sont évidentes : les 33 compagnies seuls 22 pays africains avaient mis sa meilleure performance au cours aériennes subsahariennes inscrites en œuvre au moins 60% des SARPs, de la dernière décennie, avec aucun au registre de l’IOSA ont réalisé constate l’IATA. mort et aucune perte de coque de jet. une performance près de deux fois Le taux d’accident total était de 2,30 supérieure à celle des compagnies Ne nous reposons donc pas sur le pour un million de départs, contre aériennes non-IOSA en 2016 dans le succès de 2016. La route est encore 3,49 en 2015. même périmètre, en termes d’acci- longue et la sécurité doit rester notre dents, et ont fait 7,5 fois mieux que préoccupation quotidienne. Le continent a en particulier connu les opérateurs non-IOSA au cours de une amélioration continue de la la période 2012-2016. Dominique OYINAMONO Directeur Général de l’ANAC 4 editorial · Maganac 32
Satisfaction générale : Mme la ministre fait vœu de son appui L’OACI À LIBREVILLE : « La courbe du Gabon est ascendante et encourageante » M. Prosper ZO’O MINTO’O, Directeur certain nombre de choses. C’était le but VpFXULWpODVUHWpOªHǸ FDFLWpHWOªpFRQR régional adjoint pour l’Afrique occiden- de sa mission : rappeler au gouverne- mie du transport aérien. tale et centrale de l’OACI au bureau ment les engagements de l’Etat dans UpJLRQDOGH'DNDUDHǺHFWXpXQHYLVLWH le cadre d’Abuja 2012, solliciter de nou- Depuis quand occupez-vous ce poste ? à Libreville au mois d’avril 2017. Le but : veau son appui dans la mise en œuvre Je l’occupe depuis juin 2016, après avoir rappeler aux autorités gabonaises du projet qu’on a lancé depuis un an et été dans les mêmes fonctions à notre les engagements des états africains TXLHVWVXUVDîQWRXWHVFKRVHVSRXU bureau régional pour l’Afrique orientale pris à Abuja - notamment d’atteindre lesquelles Mme la Ministre a donné son et australe qui est basé à Nairobi. le niveau de 60% de conformité aux assurance qu’elle fera de son mieux à normes de l’OACI - et solliciter dans ce son niveau pour qu’au-dessus d’elle, sa Quelle est la raison de votre présence cadre l’engagement de l’état gabonais hiérarchie suive ». au Gabon ? à appuyer les actions qui sont mises en Ce sont je dirai des visites de routine œuvre actuellement dans le cadre du TXHQRXVHǺHFWXRQVDXSUqVGHQRV projet SAFE. Etats, c’est-à-dire des Etats auprès desquels le bureau régional est accré- « Ce genre de visites ont lieu réguliè- dité pour les accompagner dans leurs rement », explique le DG de l’ANAC, HǺRUWVGHPLVHHQ¤XYUHGHVQRUPHV M. Dominique OYINAMONO. Il y a un internationales dont j’ai parlé. Le an au mois d’avril 2016, le Directeur contexte de cette visite est particulier régional en chef est venu rencontrer en ce sens que le Gabon et l’OACI ont le Ministre des transports et le Pre- un partenariat à travers un projet qui mier Ministre. Un an après, le projet se s’appelle « SAFE ». C’est un projet de GpURXOHHWHVWVXUODîQPDLQWHQDQW Au micro de MAGNAC, M. ZO’O MIN- Oª2$&,TXLHVWîQDQFpVXUGHVIRQGV Cette fois-ci, on est revenu pour voir TO’O nous en donne plus de détails. volontaires avec une contribution de le gouvernement pour rappeler, car l’Etat. Dans ce cadre on accompagne des fois on observe une espèce de M. Zo’o Minto’o, j’aimerais bien que OHVHǺRUWVGX*DERQSRXUPHWWUHHQ ralentissement, il faut redonner un petit vous vous présentiez à nos lecteurs, œuvre un plan d’action qui vise à ren- coup de fouet pour que le gouverne- votre cursus, votre fonction etc. forcer la capacité de supervision du ment soit à nouveau sensibilisé. En Je suis Prosper Zo’o Minto’o, Directeur secteur du transport aérien au Gabon. HǺHWLO\DXQUDOHQWLVVHPHQWQRWDP régional adjoint pour l’Afrique occiden- ment sur l’adoption des textes, donc tale et centrale de l’OACI. Le bureau Et ça se passe de quelle façon, renfor- localement des fois ça peut ne plus régional est basé à Dakar. Je suis cer la capacité ? être aussi facile de passer le message, ingénieur de formation. Ma fonction ac- Depuis un certain nombre d’années, et l’arrivée d’une autorité extérieure qui tuelle c’est de promouvoir au niveau du on a pris conscience que la sécurité plus est l’organisation internationale de continent la mise en œuvre des normes HVWXQHDǺDLUHPRQGLDOH$XMRXUGªKXL l’aviation civile, ça aide à débloquer un internationales qui garantissent la quand vous avez un accident d’avion, A la une · Maganac 32 5
Parfaire et opérationnaliser le il implique un avion fabriqué dans BEIAA, dirigé par M. Dieudonné un Etat, il est piloté par un pilote MFOUBOU MOUDHOUMA d’une nationalité qui a peut-être une licence d’un autre pays, le nombre de nationalités des passagers à bord qui peuvent être victimes etc. La sécurité FªHVWOªDǺDLUHGHWRXV/RUVTXªXQVHXO maillon de la chaîne n’est pas maitrisé on prend le risque d’exporter cette sécurité. Je m’explique : si un avion HVWFHUWLîpSDUXQHDGPLQLVWUDWLRQ sans remplir les conditions et sans ré- pondre aux normes internationales … Mais est-ce qu’ils ont le droit de faire ça ? Ils n’ont pas le droit de le faire, mais ça se fait. Pas dans le cas du Gabon, mais y a des cas comme ça. C’est ça qui donne le sens à la notion de ren- forcement des capacités. C’est-à-dire qu’il faut avoir la capacité technique l’exploitation des aéronefs, la sûreté missions de validation pour s’assurer GHFHUWLîHUSRXUTXHoDVRLWFUpGLEOH du transport aérien, la protection de qu’on est dans la bonne direction, parce que l’aviation civile fonctionne l’environnement, les enquêtes acci- qu’on maintient le cap, que les acquis VXUODEDVHGHODFRQîDQFH-HUHoRLV dent, la gestion de l’information aéro- sont maintenus et qu’on ne recule pas. un avion de Lufthansa parce que nautique, la facilitation qui va avec la Et ça se fait de manière itérative. Et au MHIDLVFRQîDQFHjOªDGPLQLVWUDWLRQ sûreté, l’immatriculation des aéronefs, bout de chaque évaluation on a un allemande qui est responsable de sa les unités de mesure parce qu’il faut plan d’actions correctrices qui est mis à navigabilité et de sa sécurité de sorte s’entendre, parler le même langage jour selon les constations qui sont for- TXHMHIDLVFRQîDQFHTXªLOSHXWYHQLU ainsi de suite. Donc c’est très vaste. mulées par les missions d’évaluation. sans être un danger dans mon espace aérien ou à mes aéroports ni pour les Ça doit prendre énormément de Et le Gabon en est où ? passagers qu’il transporte. C’est cette temps, combien à peu près ? Le Gabon avance. Au départ la capacité qu’on veut renforcer dans La Convention a été signée en 1944 et performance n’était pas conforme le monde entier pour que le trans- elle reste d’actualité et on n’est jamais aux attentes. Nous sommes dans les port aérien ait un impact énorme sur jODîQGªROHSURJUDPPHGDQVOH années 2007. Aujourd’hui on a fait l’économie des Etats, sur le dévelop- cadre duquel je suis ici qui s’appelle du chemin. Et avec le projet SAFE pement socio-économique. Il ne peut le programme universel des audits que je mentionnais tantôt on a une pas jouer son rôle si on n’a pas cette de supervision de la sécurité et dans activité intense pour accélérer la mise sécurité, si on n’a pas la sûreté, c’est- lequel on a élaboré le concept de en œuvre des recommandations des à-dire s’il n’est pas protégé contre les surveillance continue en abrégé CMA audits dans le cadre du plan d’ac- actes d’intervention illicite etc. pour « continuous monitoring ap- tions correctrices et ça couvre tout proach », parce que de manière itéra- le spectre des activités, nous inter- Ça doit être un très vaste programme ? tive on doit s’assurer que le système venons avec les experts du bureau Le programme est vaste. Je vous ap- continue de fonctionner. Et il y a des régional, et avec les experts de la prends peut-être ce fait que l’aviation dérives souvent dans le temps, des région qui ont été sélectionnés pour civile internationale est régie par 19 dérives parce qu’on baisse la garde, leurs compétences. Et au moment annexes à la convention relative à parce que les systèmes évoluent, les RMHYRXVSDUOHLO\DXQHpTXLSHTXL l’aviation civile internationale, ce qu’on technologies et les normes évoluent, travaille avec les équipes de l’ANAC appelle en bref la Convention de il faut toujours s’assurer qu’elles sont Gabon pour faire avancer le dossier. Chicago signée en 1944, dont les an- bien digérées et mises en œuvre Je dirai qu’on est dans une très bonne nexes techniques à cette convention proprement dans les règlements des direction, on a un bon leadership, c’est sont au nombre de 19. Et ça fait une Etats, dans leurs législations et dans un professionnel qui dirige l’équipe de douzaine de milliers sinon plus de les faits au niveau du terrain. Donc l’ANAC, il y a de la jeunesse, du sang normes internationales couvrant des dans le cadre de cette surveillance QHXIFªHVWSHXWrWUHPDîEUHSDWULR domaines aussi vastes que les règles continue on voit de manière cycli- tique qui parle parce que j’ai l’avan- de l’air, les services de la circulation que à travers des évaluations, soit tage de connaitre les individus, je les aérienne, la navigabilité des aéronefs, des audits, soit ce qu’on appelle des vois venir sur la scène internationale 6 A la une · Maganac 32
parce qu’ils participent aux réunions, ils s’impliquent, et je dis la courbe est plutôt ascendante et encourageante. 1RXVGHYRQVUHGRXEOHUGªHǺRUWV Que bilan faites-vous de votre entretien pour faire aboutir les dossiers » avec Mme la Ministre des Transports ? Elle nous a assurés de son appui pour les efforts que nous faisons et elle s’est engagée comme on le souhaitait à sensibiliser, jouer sa part en ce qui concerne les actes qui relèvent du gouvernement, soit à son niveau comme ministre de (QPrPHWHPSVQRXVDYRQVSURîWpGH tutelle, soit au niveau du gouver- l’occasion pour tendre le micro à Mme Lors de la prise de contact avec l’ANAC nement dans son ensemble, parce Flavienne MFOUMOU ONDO, Ministre il y a six mois, vous parliez d’actions que qu’est-ce qui est en jeu, il y a des Transports et de la Logistique : fortes à mettre en œuvre au bout de des lois à promulguer ou à publier, 100 jours d’activités au gouvernement, il y a des règlements qui mettent Mme la Ministre, quel a été votre est-ce que vous avez pu atteindre les en œuvre ces lois, il y a des textes sentiment après votre nomination en REMHFWLIVTXHYRXVYRXVrWHVî[pVSDU spécifiques comme des décrets en tant que Ministre des transports et de rapport à l’aviation ? Merci de nous en PDWLqUHGªHQTXrWHVDFFLGHQWVR la logistique ? donner les détails. une nouvelle structure indépen- J’ai bien sûr été ravie d’avoir eu (QHǺHWOHJRXYHUQHPHQWDYDLW dante doit se mettre en place. l’honneur d’être choisie parmi des besoin d’actions fortes à mettre milliers de Gabonais pour faire partie en place pendant les 100 premiers (QHǺHWOH*DERQYLHQWGHFUpHUXQ de l’équipe gouvernementale actuelle jours. En ce qui concerne l’aviation bureau enquête accidents … TXLDGHJUDQGVGpîVjUHOHYHUDXYX civile, nous pouvons en énumérer Voilà, mais il faut parfaire, et opéra- du contexte politique, économique et quelques-unes réalisées ou en cours tionnaliser la structure. Il y a encore social qui n’est pas forcément propice. de réalisation : un petit chemin à faire. Donc Mme la Ministre est très consciente des ac- Parlez-nous de votre carrière … - Adoption par le parlement du code tions qu’il faut mener, et la mission a -HVXLVDGPLQLVWUDWHXUGHVDǺDLUHV de l’aviation civile en novembre 2016, permis de s’assurer qu’on a son appui maritimes et portuaires en chef. nous attendons sa promulgation et qu’on peut compter sur ça pour ODîQGHPHVpWXGHVHQMªDL dans quelques jours. Vu la densité accélérer les progrès qu’on projette fait de brefs passages à la SONA- du document, les techniciens sont GªLFLODîQGHOªDQQpHFªHVWjGLUHTXH TRAM puis au Conseil Gabonais des HQWUDLQGHîQDOLVHUOHVSRLQWVj d’une manière générale que le taux de &KDUJHXUVHWHQVXLWHjOª235$*R H[WUDLUHDîQGHOHVSXEOLHU mise en œuvre des normes interna- j’ai fait ma carrière de 1993 à 2009, tionales soit conforme aux standards, puis de 2015 à 2016. - Programmation de la première disons au niveau convenu soit dans réunion du Comité National de le cadre du plan mondial de l’OACI D’octobre 2009 à octobre 2010, j’ai sûreté de l’Aviation Civile (CNSAC) sur la sécurité, soit dans le cadre des été nommée Inspecteur Général des au courant du mois de mai 2017. objectifs cibles d’Abuja qui ont été Services au Ministère des Transports ; Rappelons que le CNSAC a été créé entérinés par les Chefs d’Etat et de de mai 2011 à août 2015, Conseiller du par le décret n°1944/PR/MACC du gouvernement de l’Union africaine Directeur Général du Conseil 18 décembre 1984, puis réorganisé en janvier 2013. Donc c’est dans cette Gabonais des Chargeurs ; de août par le décret n°1403 du 29 décembre marche que nous travaillons main 2015 à octobre 2016, Conseiller du 2011. Jusqu’à ce jour aucune réunion dans la main avec chacun des Etas Directeur Général de l’OPRAG ; depuis n’a pas pu se tenir, nous allons en membres, et le Gabon est encouragé octobre 2016, Ministre des Transports organiser une pour préparer l’audit par l’engagement de ses dirigeants. et de la Logistique. de sûreté de l’OACI qui aura lieu A la une · Maganac 32 7
L’assistance technique de Oª2$&,HVWEpQpîTXHDX[(WDWV en août 2017 ; - Adoption par le Conseil des Ministres du 28/12/2016 du décret portant adoption et publication du sortie de notre pays de la liste Programme National de Sûreté de noire de l’Union européenne l’Aviation Civile (PNSAC) ; pourrait être source de revitali- sation de l’ensemble de l’activité. - Cession de bureaux pour le BEIAA, Nous sommes en train d’envisager créé par décret n°1108/PR/MT du de remettre en place une compagnie basé à Dakar, avec qui j’ai échangé 03/10/2011 que nous sommes en aérienne nationale et de faire de notre sur diverses questions, entre autres la train d’améliorer sur recommanda- plateforme aéroportuaire un hub. publication du code de l’aviation civile, tions de l’OACI et en vue du Pour tout cela, nous aurons besoin la sortie du Gabon de la blacklist, prochain audit ; d’un système organique et réglemen- le suivi des outils réglementaires taire appropriés, d’une plateforme mis en place en matière d’aviation - Organisation par l’ANAC d’un atelier aéroportuaire moderne, d’un système civile (PNSAC, CNSAC, BEIAA ...), les sur la réduction des émissions de de sûreté et sécurité performant. questions liées au fonctionnement de gaz carbonique par l’aviation civile la délégation nationale de l’ASECNA avec pour thème : « Mise en œuvre Les compagnies aériennes locales HWODUHGpîQLWLRQGXSpULPqWUHGH des mesures d’atténuation retenues FRQQDLVVHQWTXHOTXHVGLǸFXOWpVGH concession de l’ASECNA. dans les plans d’actions nationaux trésorerie en ce moment, liées entre pour la réduction des émissions de autres au prix du baril de pétrole, est-ce ,OPªDpJDOHPHQWpGLîpVXUOHVDYDQ- dioxyde de carbone (CO2) issues de que comme au Nigeria, l’Etat gabonais tages liés à l’assistance technique l’aviation internationale » ; envisage de leur venir en aide ? que l’OACI nous apporte et les béné- Les compagnies aériennes ne m’ont îFHVTXHQRXVSRXUURQVHQWLUHUHQ - Signature prochaine des accords SDVHQFRUHVDLVLHRǸFLHOOHPHQWVXU permettant à l’ANAC et à l’ASECNA aériens avec l’Égypte et l’Algérie. cette problématique, je ne peux par d’avoir les coudées franches si conséquent pas répondre à une ques- nous leur donnons plus de moyens Je pense que nous sommes sur la tion sur laquelle le gouvernement ne (humains, organiques, matériels et bonne voie et que nous ne devons s’est pas encore prononcé. îQDQFLHUV /ª2$&,H[KRUWHSDUDLOOHXUV pas baisser les bras, mais plutôt le gouvernement à prendre part plus UHGRXEOHUGªHǺRUWVSRXUIDLUHDERXWLU Aujourd’hui, vous avez reçu l’OACI. que par le passé, aux réunions minis- les dossiers qui ne nécessitent pas A quel sujet ? térielles au cours desquelles d’impor- GªLQYHVWLVVHPHQWîQDQFLHU -ªDLHǺHFWLYHPHQWUHoXXQUHSUpVHQ- tantes décisions sont prises. tant de l’OACI en la personne de Mr (ia) 3RXUYRXVTXHOVVRQWOHVJURVGpîVjUH- Prosper ZO’O MINTO’O, le directeur lever dans l’aviation civile gabonaise ? adjoint du bureau régional de l’OACI En ce qui concerne le Gabon, la pour l’Afrique de l’ouest et du centre, 8 A la une · Maganac 32
L’Algérie et le Gabon reliés par un pont aérien Les responsables de l’aviation Durant deux jours, les deux déléga- bilatérale entre les deux pays. Il a civile du Gabon et d’Algérie, MM. WLRQVRQWSDVVpHQUHYXHOHVGLǺpUHQWV noté que c’est l’aboutissement de la Dominique OYINAMONO et Smain articles du nouveau projet d’accord YRORQWpSROLWLTXHDǸFKpHSDUOHV3Up- Youcef AZIZI, agissant au nom aérien et ont procédé aux amende- sidents Ali Bongo Ondimba et Ab- de leur gouvernement respectif, ments nécessaires qui ont conduit au GHOD]L]%RXWHïLNDTXLRQWXQHWRWDOH ont paraphé le jeudi 20 avril 2017, paraphe du nouvel accord. C’est en FRQîDQFHHQOªDYHQLUGHOª$IULTXH un accord relatif aux services de présence du directeur de cabinet du transport aérien et signé un pro- Ministre des transports et de la logis- « Nous voulons absolument nous cès-verbal (PV) des travaux ayant tique du Gabon, M. Médard Mengue ouvrir sur l’Afrique, développer la conduit audit accord. Cet accord Bidzo et de l’ l’ambassadeur d’Algérie FRRSpUDWLRQpFRQRPLTXHîQDQ- aérien bilatéral permettra aux au Gabon, M. Mohamed Antar Daoud cière et commerciale entre l’Algérie compagnies aériennes désignées que les deux directeurs généraux ont et le Gabon, en plus des produits par chaque partie d’exploiter les paraphé cet accord qui consolide les algériens que nous voudrions faire services aériens agréés avec les relations entre les deux pays et vient connaitre aux consommateurs gabo- GURLWVGHWUDîFGHqPHHWGHqPH renforcer la coopération sud-sud. nais. C’est ça la coopération sud-sud libertés, sans limitation de capacité, qui ne peut pas se faire sans une de fréquences et sans restriction de «Cet accord sera d’un grand intérêt dynamique nouvelle de la relation bi- type d’appareil. pour le Gabon et l’Algérie en nous latérale. (…) », a souligné le diplomate. aidant à contribuer notamment au dé- Signé dans l’esprit de cet accord, le veloppement économique et social de (QDWWHQGDQWVDVLJQDWXUHRǸFLHOOH PV qui reprend les principaux enga- notre pays parce que l’aérien consti- cet accord ouvre un pont aérien entre gements des deux parties, devant tue un des poumons d’une économie. Alger et Libreville, reliant désormais être mis à exécution à la date de sa Nous espérons que dans les pro- deux pays touchés par la crise pétro- signature, permet de relever que les FKDLQVMRXUVOHWUDîFSRXUUDLWGpEXWHU lière et voulant trouver d’autres subs- compagnies aériennes Air Algérie et HWTXHOHSURFHVVXVGHUDWLîFDWLRQVRLW tituts pour développer leur économie. Tassili Airlines ont été désignées par accéléré », a déclaré le représentant (rsm) l’Algérie pour exploiter la ligne ou- du ministre aux termes des travaux. verte entre les deux pays. Afric-Avia- tion et Solenta Aviation Gabon ont Le diplomate algérien a quant lui quant à elles, été désignées par le insisté sur le développement de la *DERQjFHWWHPrPHîQ coopération sud-sud et la relation ANAC interne · Maganac 32 9
M. Dominique OYINAMONO, DG de l‘ANAC INTERVIEW : Le DG de l’ANAC au micro du Journal des Transports Pour le numéro 5 du Journal des Trans- distance aux personnes qui n’ont pas technique de l’ONU pour les ques- ports, périodique de l’Observatoire le temps matériel ni les moyens de se tions d’aviation civile. National des Transports de Fret qui rendre deux ans au Canada. rapporte l’actualité nationale et interna- A ce titre, l’ANAC a pour mission tionale sur le transport de fret multi- Au plan professionnel, j’ai tour à tour de réglementer l’aviation au Gabon, modal, les agents du Conseil Gabonais exercé au sein de la compagnie na- en transposant et en adaptant au des Chargeurs (CGC) ont été reçus par tionale Air Gabon dans les fonctions contexte local, la réglementation le Directeur Général de l’ANAC. Les d’exploitation, puis au sein de Gabon internationale décidée au niveau de questions abordées ont porté essen- )UHWXQHîOLDOHGª$LU*DERQVSpFLDOL l’OACI. L’ANAC délivre les autorisa- tiellement autour de l’administration sée dans le traitement au sol du fret tions et les agréments nécessaires compétente en matière d’aviation civile, aérien dans les fonctions de direction, à la pratique de l’aviation et de tous OHVRSSRUWXQLWpVTXªRǺUHFHVHFWHXU avant de rejoindre en 2009, l’ANAC autres métiers concourant à l’aviation. d’activités et les challenges à relever récemment créée. Au travers des inspections et des pour arrimer l’aviation civile du Gabon audits, elle assure le contrôle notam- aux standards internationaux. L’ANAC est l’organe compétent en ment des compagnies de transport matière de politique aéronautique et de aérien, des organismes de sûreté et M. le Directeur général, vous êtes à la surveillance de l’aviation civile gabo- de sécurité aérienne, des organismes tête de l’Agence Nationale de l’Avia- naise. Quelles sont les prérogatives de gestion des espaces aériens, des tion Civile du Gabon (ANAC) depuis assignées à l’ANAC ? Quelle est votre aéroports, des aéronefs, des person- 3HXWRQFRQQDLWUHOHSURîOSUR contribution dans le développement du nels techniques d’entretien et des fessionnel de Monsieur Dominique secteur de transport aérien ? navigants aériens. OYINAMONO ? La réponse est déjà résumée dans la Ingénieur diplômé de l’école nationale question …. Notamment quand vous En cas de non-conformité à la régle- d’ingénieurs de Libreville (ENSIL), puis dites : « surveillance de l’aviation mentation, l’ANAC a le pouvoir de ingénieur diplômé de l’école nationale civile gabonaise ». prononcer des sanctions pouvant aller de l’aviation civile (ENAC) de Toulouse, jusqu’à la suspension des autorisa- j’ai complété cette formation technique Et pour compléter, j’ajouterais que tions ou agréments accordés. HWVFLHQWLîTXHSDUXQ([HFXWLYH0%$ sur la base de l’organisation de en management des entreprises et l’aviation civile à l’échelle mondiale, Nous contribuons au développement des organisations, obtenu à l’université l’ANAC est le point focal local de du secteur du transport aérien - et du Québec à Montréal au travers d’un l’OACI (organisation de l’aviation plus généralement au développe- SURJUDPPHGHIRUPDWLRQRǺHUWHj civile internationale), organisme ment économique de notre pays - en 10 ANAC interne · Maganac 32
Transport aérien au Gabon : près de veillant particulièrement à la 1900 emplois, plus de 110 milliards sécurité et à la régularité du GHIUDQFVFIDGHFKLǺUHGªDǺDLUHV transport aérien. Le niveau de conformité de l’aviation civile du Gabon correspond-il aux standards internationaux ? Clairement à ce jour non ! Ou du moins pas assez. En 2007, un audit de l’OACI a établi à 6% le niveau de conformité du Gabon aux standards internationaux, après qu’il eut été à 36% en prenant en compte que les compa- piste d’atterrissage passant de 1900 2000 et à 42% en 2004. Cette chute gnies aériennes nationales et les à 2600 mètres, et en la construc- vertigineuse nous a valu - et nous entreprises du secteur, comptait près tion d’une nouvelle aérogare d’une vaut encore- l’inscription en liste noire de 1900 emplois, générant plus de 110 capacité de un million de passagers de l’union européenne. PLOOLDUGVGHIUDQFVFIDGHFKLǺUHGªDI- par an, ainsi qu’en la réfection des faires, incluant l’ANAC. Nous sommes parkings avions et au réaménagement Ce taux de conformité catastrophique - en attente de la consolidation des des voies d’accès et de l’espace public FªHVWOHTXDOLîFDWLITXLOXLVLHGDpWp FKLǺUHVGHTXLQHGHYUDLHQWSDV côté ville. À ce jour et du point de vue l’une des raisons de la création de YDULHUVLJQLîFDWLYHPHQW des infrastructures, il en est apte, et le l’ANAC en juillet 2008. Depuis sa mise principe d’y autoriser des vols interna- en place en janvier 2009, elle s’emploie Pour notre pays qui est couvert à en- tionaux est acquis ; mais il n’est pas à redresser cet état de fait. En 2012, une viron 80% de son territoire par la forêt encore formellement ouvert à l’activité première évaluation partielle de l’OACI et les cours d’eau, le déplacement internationale, parce qu’il y a encore a permis de relever ce taux de confor- dans l’arrière-pays est facilité par le TXHOTXHVUpJODJHVjîQDOLVHUQRWDP- mité à 18%, et depuis janvier de cette transport aérien, malgré le développe- ment l’installation d’un certain nombre année, par suite d’une évaluation hors PHQWVLJQLîFDWLIFHVGHUQLqUHVDQQpHV de services indispensables à la pra- VLWHHǺHFWXpHSDUOª2$&,QRXVVRPPHV des autres modes de transport dont le tique du transport aérien international remontés à 26%. train et la route. dont par exemple la mise en place de l’organisme d’assistance au sol des Un projet d’assistance de l’OACI à Le transport aérien présente des avions, la fourniture du carburant aux l’aviation civile du Gabon se déroule DYDQWDJHVVSpFLîTXHVSDUUDSSRUW avions, le catering … en ce moment depuis avril 2016, qui aux autres modes de transport GHYUDLWGRQQHUVHVUpVXOWDWVDYDQWODîQ notamment la rapidité, le confort et 'XHUDXQRYHPEUH/LEUHYLOOH de cette année ; nous espérons et tra- la sécurité ; il ne faut pas oublier que a abrité le séminaire sur la réduction vaillons à ce que notre taux de confor- le transport aérien reste le moyen de des émissions de CO2. Que peut-on PLWpVRLWUHOHYpVLJQLîFDWLYHPHQWGH transport le plus sûr au monde ; retenir de ces assises ? façon à atteindre voire dépasser les mais à l’inverse, il présente une fai- Il faut d’abord indiquer que c’est par Fotolia: PhotoSG, 01010011portfoliolab standards internationaux. blesse qui est son coût apparemment sa résolution A37-19 de la 37ème et relativement plus élevé que celui session de son assemblée générale Le secteur aérien, génère une activité des autres modes de transport. que l’OACI exhorte les États contrac- importante qui participe au dévelop- tants à soumettre un plan d’actions pement économique du pays. Quels En juin 2016, le président de la Répu- destiné à atténuer les émissions de sont les atouts et faiblesses de ce blique, son Excellence Ali BONGO ON- dioxyde de carbone (CO2) issues du mode de transport ? DIMBA a inauguré l’aéroport Internatio- transport aérien. Indéniablement le sec- nal de Port Gentil. Cet aéroport répond-il teur aérien génère une déjà aux normes internationales ? C’est dans ce contexte qu’est né le activité importante et L’aéroport international Ali BONGO projet OACI-UE, dénommé participe au dévelop- ONDIMBA de Port Gentil, inauguré « Renforcement des capacités pour pement du pays. HQHǺHWOHMXLQDVXELGHSXLV la réduction des émissions de CO2 des travaux de transformation visant issues de l’aviation internationale ». Ce En 2014, le secteur à le rendre apte au transport aérien SURMHWHVWîQDQFpSDUOªXQLRQHXUR- du transport aérien international. Ces transformations péenne et soutenu techniquement par au Gabon en ne ont consisté en un allongement de la l’OACI. Il vise trois objectifs : L’ANAC a le pouvoir de prononcer des sanctions ANAC interne · Maganac 32 11
cadre, les arrêtés mi- nistériels adoptant les programmes de forma- tion, de contrôle qualité et de certification des personnels de sûreté de l’aviation. /HVGLǸFXOWpVUHQFRQ trées sont notamment la réduction drastique des UHVVRXUFHVîQDQFLqUHV dont particulièrement La réduction drastique des res- celle de la subvention VRXUFHVîQDQFLqUHVSRVHSUREOqPH de l’Etat qui a été divisée par sept depuis 2010, - aider les États à élaborer leur plan Le Gabon dispose d’un système s’établissant pour 2016, à 105 millions d’actions pour la réduction des de suivi environnemental (AES) lui de francs cfa, réduisant ainsi presque émissions de CO2 ; permettant de recueillir des données à néant la réalisation des investisse- - mettre en place un système de GHWUDîFHWGHFRQVRPPDWLRQGHFDU ments nécessaires à notre fonc- suivi des émissions de CO2 ; burant de ses compagnies aériennes. tionnement, ainsi que la capacité à - mettre en œuvre les mesures Avec cet outil, non seulement le recruter les ressources humaines hau- retenues dans le plan d’actions. Gabon produit des rapports mensuels WHPHQWTXDOLîpHVGRQWOªDYLDWLRQFLYLOH sur les émissions de CO2, mais il gabonaise a énormément besoin. 14 États d’Afrique et des Caraïbes prépare sa participation au méca- sont concernés, à savoir les dix États nisme mondial de compensation des Nous avons été quasiment obligés membres de la CEEAC auxquels émissions de CO2 de l’aviation in- de gérer d’abord l’indispensable, en se sont ajoutés le Burkina Faso, le ternationale appelé CORSIA (Carbon faisant des impasses, en reportant Kenya, Trinidad et Tobago et la Répu- 2ǺVHWWLQJDQG5HGXFWLRQ6FKHPH certaines actions importantes. blique Dominicaine. for International Aviation), objet de la résolution A39-3 de la 39ème assem- Quels sont les challenges à relever Depuis le lancement du projet et blée générale de l’OACI, sur le régime pour les prochaines années dans le avant celui de Libreville, deux sémi- mondial de mesures basées sur le secteur de l’aviation civile ? naires avaient déjà eu lieu ; le premier marché (MBM). Les challenges de l’aviation civile à Yaoundé au Cameroun était axé gabonaise sont fondamentalement le sur l’élaboration des plans d’action Quel bilan faites-vous de l’année 2016, relèvement du taux de conformité aux nationaux, et le deuxième à Nairobi au en termes d’actions réalisées mais normes et standards de l’OACI, dont Kenya a mis l’accent sur le système pJDOHPHQWOHVGLǸ FXOWpVUHQFRQWUpHV l’objectif assigné par les chefs d’Etat d’inventaire des émissions de CO2. $SUqVOªRXYHUWXUHHQîQGHOD africains est de 60% au minimum, ce à représentation provinciale de l’ANAC TXRLLOIDXWDMRXWHUODFHUWLîFDWLRQGªDX Du 31 octobre au 04 novembre 2016, Li- en Ogooué-Maritime avec pour moins un aéroport international (nous breville a donc abrité le troisième sémi- l’instant la mise en place du seul commencerons par celui de Libreville). naire sur le renforcement des capacités délégué, 2016 a été marquée par pour réduire les émissions de dioxyde OªLQDXJXUDWLRQRǸ FLHOOHGHOªDpURSRUW La réalisation de ces challenges aura de carbone issues de l’aviation interna- international Ali Bongo Ondimba de pour corollaire, la sortie du Gabon de la tionale avec pour thème principal « Mise Port-Gentil et le lancement du projet liste noire de l’Union européenne. en œuvre des mesures d’atténuation d’assistance de l’OACI à l’avia- retenues dans les plans d’actions natio- tion civile gabonaise en vue de lui Mais ceci est fortement dépendant naux pour la réduction des émissions permettre de relever son niveau de des ressources à notre disposition. de dioxyde de carbone (CO2) issues de conformité aux standards de l’OACI. l’aviation internationale ». Fotolia: Comugnero Silvana En 2016 nous avons également Le Gabon a été sélectionné comme parachevé le programme d’assis- État pilote pour la mise en œuvre des tance de l’OACI dans le cadre de procédures opérationnelles en vue la sûreté aérienne, notamment en de réduire la consommation de car- effectuant les dernières formations burant pendant les phases de départ programmées de même que nous et d’arrivée (CCO/CDO). avons fait aboutir toujours dans ce 12 ANAC INTERNE · Maganac 32
Agir en commun … AÉROPORT DE LIBREVILLE : Combler les carences du système de sûreté /ª$1$&DWHQXOHDYULOXQH police nationale - et les représentants OHVDFWHXUVLGHQWLîpVGDQVVHVSDUWLHV réunion portant sur la problématique de l’industrie aéronautique. pertinentes est indispensable à son de la sécurité à l’aéroport de Libre- aboutissement et à son application. ville. Cette réunion avait pour but de Les points inscrits à l’ordre du jour présenter à l’ensemble des acteurs portaient sur : Le Directeur de la sûreté a ensuite impliqués, les carences qui minent • Informations sur les préparatifs de abordé la question des informations le système de sûreté à l’aéroport de l’audit de sûreté de l’aviation civile relatives aux préparatifs de l’audit Libreville, mais aussi de les informer du Gabon ; de sûreté de l’aviation civile qui aura sur la prochaine mission d’audit de prochainement lieu au Gabon. De sûreté de l’OACI au Gabon. • Etat des lieux du Programme nombreuses carences ont été rele- National de Facilitation (PNFAL) ; vées dans notre système de sûreté La rencontre était particulièrement im- de l’aviation lors de l’audit sûreté de portante pour l’autorité aéronautique, • Présentation de quelques aspects RQRWUHSD\VVªpWDLWLOOXVWUp car elle soulève la problématique de la du code de l’aviation civile ; avec une piètre performance de responsabilité et du rôle de toutes les 10,71% de taux de conformité. parties prenantes quant aux limites • Les faiblesses liées à la protection HWLQVXǸVDQFHVUHOHYpHVGDQVOH du périmètre aéroportuaire ; $îQGHSHUPHWWUHDX*DERQGªDPp- système de sûreté de la plateforme liorer ses performances dans la aéroportuaire de Libreville. Le Directeur de la sûreté et de la facili- conformité aux normes et pratiques tation de l’ANAC, M. Romuald Peggy’s recommandées de l’OACI, M. La réunion était dirigée par M. Domi- SOUNGOU a dressé un diagnostic SOUNGOU a convié chaque acteur nique OYINAMONO, Directeur gé- général de la sûreté sur la plateforme concerné à prendre les dispositions néral de l’ANAC et à laquelle ont pris aéroportuaire. Dans son exposé, il nécessaires pour apporter des cor- part le Directeur général de la docu- a également présenté les grandes UHFWLRQVDX[FDUHQFHVLGHQWLîpHV mentation et de l’immigration (DGDI), lignes du Programme National de le Directeur de cabinet du Secrétaire la Facilitation du Transport Aérien Intervenant à son tour sur les as- Général du Conseil National de (PNFAL) qui est une exigence régle- pects juridiques et après l’adoption Sécurité (CNS), le conseiller aéronau- mentaire de l’OACI, visant la mise en le 29 décembre dernier en conseil tique du Ministre des transports et œuvre des normes et pratiques re- des ministres du code de l’aviation de la logistique, les responsables des commandées de l’annexe 9. Ce projet civile, M. Rahim Jhan NGUIMBI, forces de défense et de sécurité – est en cours de rédaction à l’ANAC Directeur juridique de l’ANAC a gendarmerie nationale et forces de et c’est pourquoi le concours de tous instruit l’auditoire sur la question ANAC INTERNE · Maganac 32 13
… pour améliorer le score de la pénalisation des infractions sous la déclinaison de Police de l’Air M. Oyinamono a déclaré que d’aviation civile. et des Frontières (PAF). Le contexte l’ANAC, pour se conformer à international est de plus en plus l’exigence d’évaluation du risque, A la suite de ces exposés, des ob- volatile, changeant et instable et doit mettre en place un comité de servations ont été soulevées portant parsemé de menaces multiformes, gestion du risque qui sera chargé de entre autres sur la nécessité de GpîDQWOHVSpULPqWUHVGHVRXYHUDL- collecter les renseignements sus- mettre en place un centre directeur neté. Nous voyons ce qui se passe ceptibles de compromettre la sécuri- des opérations d’urgence, et la ques- dans le monde, les attentats qui sont té du transport aérien et de détermi- tion de savoir s’il y a une initiative commis et parfois même non loin de ner de façon pro active le niveau de interne à l’ANAC pour déterminer les chez nous. C’est dans ce contexte SURWHFWLRQ$FHWHǺHWLODSURîWpGH responsabilités de tous. GLǸFLOHTXªLOIDXWSOXVTXªDXSDUDYDQW la présence de la DGDI et des autres resserrer les rangs. C’est un travail services de renseignement pour for- Pour sa part, le Directeur général de de synergie. Il faut d’avantage huiler muler le souhait de fournir au futur la documentation et de l’immigra- la chaîne de nos responsabilités comité de gestion de risque, les tion, le lieutenant-colonel de police, dans l’exercice de nos missions et informations en rapport avec l’avia- Vincent de Paul KATOUA SOUMAN- pour l’atteinte des objectifs partagés. WLRQFLYLOHVXVFHSWLEOHVGªDǺHFWHU GA, a souligné la nécessité d’élaborer Pour ce faire il faut avant tout par- son exploitation. Il a ensuite recom- un protocole de bonnes pratiques tager le diagnostic, aller au constat mandé d’établir une feuille de route et rendre compte d’une action sans objectif des dysfonctionnements. répertoriant les problématiques, délai car les plus hautes autorités les /D'*',QHPpQDJHUDDXFXQHǺRUW les solutions déjà apportées et les attendent sur ce point. pour renforcer avec les autres, la actions restant à mettre en œuvre, chaîne de partenariat pour une opé- WRXWHQLGHQWLîDQWOHVUHVSRQVDEOHV Fotolia: gustavofrazao « (…).La DGDI est dépositaire d’une rabilité ou opérativité optimale pour DLQVLTXHOªDǺHFWDWLRQGHVGpODLVHW mission de sécurité nationale à travers l’aéroport international Léon MBA au des moyens nécessaires. notamment la gestion des informa- service de la sécurité, de la sûreté et (rsm) tions régaliennes et le contrôle aux de la facilitation. Toute chose néces- frontières. Elle est présente à juste saire à la crédibilité internationale de titre sur la plateforme aéroportuaire notre pays ». a –t-il indiqué. 14 ANAC interne · Maganac 32
Les experts avec le DG de l’ANAC, M. Dominique OYINAMONO (centre) LIBREVILLE : Réunion d’un groupe d’experts des AAMAC Un groupe d’experts des Etats réglementaire ANAS (sous do- (ATM), la procédure pour la naviga- membres des Autorités Africaines maine ATM). La résolution n°2016 tion aérienne, l’exploitation tech- et Malgache de l’Aviation Civile CDA 36-03, lors de la 36ème nique des aéronefs (PANS-OPS), le (AAMAC) s’est réuni à Libreville du session du Conseil tenue Yaoundé service des recherches et sauve- DYULOMXVTXªDXPDLHQ le 24 juillet 2016, a approuvé le tage (SAR), l’information aéronau- vue d’harmoniser la réglementation regroupement du groupe PANS tique et cartographie aéronautique dans les domaines AIM et MAP des 236DYDQWODîQGHFHWWHDQQpH (AIM-MAP), la communication, la états membres. Ont pris part à ces pour continuer le processus. Par navigation, la surveillance (CNS) et échanges, les représentants de la résolution n° 2016 CDA 37-05 du la météorologie aéronautique (MET) Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Mauri- 20 décembre 2016, le Conseil a sont prévues. tanie, du Mali et du Togo. approuvé le programme de travail 2017 du Secrétariat exécutif qui La première rencontre a eu lieu à M. Sadou MARAFA, Secrétaire prévoit dans l’ordre les regrou- N’Djamena au Tchad (groupe ATM) exécutif des AAMAC nous en dit un pements des experts SAR, AIM/ du 06 au 17 juin 2016; la deuxième peu plus… MAP, CNS en vue de l’élaboration à Yaoundé au Cameroun (groupe des textes communs relatifs à ces PANS) du 24 octobre au 04 no- M. MARAFA, vous êtes le Secrétaire sous-domaines. A Libreville, c’était vembre 2016 ; le troisième groupe exécutif des AAMAC, pouvez-vous le groupe AIM-MAP qui s’est réuni. (SAR) s’est réuni à Abidjan en Côte nous parler des travaux de Libreville ? d’Ivoire du 20 au 31 mars 2017; la Dans le cadre de la mise en œuvre Combien de rencontres de ce genre rencontre du quatrième groupe du programme de travail du Secré- avez-vous tenu et quel est l’intérêt (AIM-MAP) à Libreville au Gabon tariat exécutif pour l’année 2016, le de ces rencontres? du 24 avril au 06 mai, et le groupe Conseil de AAMAC a retenu parmi Six rencontres couvrant l’ensemble CNS se réunira à Niamey au Niger. les activités prioritaires à mener, des domaines de la navigation Le lieu de rencontre du groupe l’harmonisation du dispositif DpULHQQHODJHVWLRQGHWUDîFDpULHQ MET n’est pas encore connu. Il se ANAC interne · Maganac 32 15
réunira en 2018 selon le programme. /HSULQFLSHGHODGLYHUVLîFDWLRQGHV lieux a été retenu par le Conseil pour prendre en compte l’esprit commu- nautaire des activités AAMAC. Les intérêts de ces regroupe- ments sont entre autres de mettre en œuvre une des fonctions es- sentielles de la supervision de la sécurité par les Etats membres et atteindre les objectifs de sécurité visés en donnant la preuve qu’ils remplissent leurs engagements M. Sadou MARAFA, SE des AAMAC vis-à-vis de la communauté internationale, en mettent en commun leur savoir-faire, leurs Quel est le défi des AAMAC fournisseurs de service de navigation ressources (humaines, financières, actuellement ? DpULHQQHDîQGªpYLWHUODPXOWLSOLFDWLRQ matérielles) ; améliorer le taux de /HGpîGHV$$0$&HVWGHUpDOLVHU GHVFHUWLîFDWLRQV mise en œuvre effective des Etats la revue et l’harmonisation de la (objectif d’Abuja) ; appliquer la UpJOHPHQWDWLRQ$16DYDQWîQ Vos impressions pour les travaux surveillance continue sur une base GªDSSRUWHUDVVLVWDQFHDX[(WDWVDîQ à Libreville ? commune (programme commun de de leur permettre d’améliorer leur Impression très positive, les condi- surveillance, programme commun WDX[GHPLVHHQ¤XYUHHǺHFWLYHGHV tions d’accueil, d’hébergement et de formation) ; améliorer continuelle- DFWLRQVFRUUHFWULFHVLGHQWLîpHVSDUOHV de travail étaient sans reproches, ce Photos: ia ment la qualité des services rendus audits USOAP de l’OACI et atteindre qui a permis au groupe de travailler par les fournisseurs ANS ; éviter la les objectifs d’Abuja ; de réaliser la dans de bonnes dispositions. PXOWLSOLFLWpGHVFHUWLîFDWLRQV VXUYHLOODQFHHWODFHUWLîFDWLRQGHV (ITV : rsm) 16 ANAC INTERNE · Maganac 32
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