Marathon et facteurs de risque cardiovasculaire

 
CONTINUER À LIRE
Marathon et facteurs de risque cardiovasculaire
cets10-9a13   19/01/07    12:30    Page 9

                                                                                                                                         le point sur
       Marathon
       et facteurs de risque
       cardiovasculaire
       Le marathon entraîne des contraintes variables selon le passé sportif et la grande diversité
       des concurrents, notamment au niveau de leurs facteurs de risque cardiovasculaire. Cet
       article rapporte les résultats d’une enquête effectuée auprès de plus de 4 000 marathoniens
       “tout venants”.
       Dr Jean-Michel Chevalier (Cardiologue, Hôpital des Armées Robert Picqué, Bordeaux )

      S
             i le bénéfice de l’exercice phy-
             sique sur la morbi-mortalité des
             coronariens est largement
       démontré (1), le risque d’accident car-
       diovasculaire (CV) pendant la course
       ou l’entraînement demeure chez le
       sujet présumé sain (2-5). Peu de tra-
       vaux ont étudié la population des
       nombreux marathoniens “occasion-
       nels”. Nous rapportons ici les résul-
       tats d’une étude de 4 037 coureurs
       “tout venants”, candidats au mara-
       thon des châteaux du Médoc, où l’ef-
       fort physique côtoie la fête et le vin !

                                                  L’exercice physique intense peut révéler une pathologie cardiaque méconnue.
       > Effets bénéfiques
       de la course à pied                        ● l’hypertension artérielle (HTA) ;         tarité favorise l’HTA et le surpoids,
       Si l’âge, le sexe et les antécédents       ● le diabète ;                              favorisant à leur tour dyslipidémie et
       familiaux ne sont pas modifiables,         ● l’élévation du rapport apoB/apoA          diabète, cercle vicieux aggravatif du
       d’innombrables travaux ont démon-          (hypercholestérolémie) ;                    syndrome métabolique, qui est l’im-
       tré que 9 facteurs de risque modi-         ● un indice psychosocial bas.               mense problème de santé publique
       fiables sont impliqués dans 90 % des                                                   du 3e millénaire.
       infarctus du myocarde (6-8).               A l’inverse, 3 facteurs “protecteurs”
       Comme l’a récemment confirmé               diminuent le risque CV :                    A l’inverse, il est tout à fait démontré
       l’étude Interheart, 6 facteurs péjora-     ● l’exercice physique ;                     que l’activité physique régulière a des
       tifs sont présents de façon constante      ● la consommation accrue de fruits et       effets préventifs primaires et secon-
       et nette dans toutes les régions du        légumes ;                                   daires dans de nombreuses maladies
       monde et dans toutes les ethnies (6) :     ● la consommation régulière mais            cardiovasculaires (7, 8).
       ● le tabagisme actif (ou arrêté depuis     modérée d’alcool !                          Mais l’exercice physique intense
       moins de 3 ans) ;                                                                      peut aussi révéler une pathologie
       ● l’obésité abdominale ;                   Il est largement prouvé que la séden-       cardiaque méconnue. C’est le para-

                                                                        9                                   Cardio&Sport • n°10
Marathon et facteurs de risque cardiovasculaire
cets10-9a13      19/01/07     12:30    Page 10

  le point sur

                 doxe de la pratique de l’exercice phy-       une augmentation de 2 mg/dl du taux        rielles (et par conséquent augmente la
                 sique.                                       de HDL-cholestérol.                        pression artérielle), tandis qu’il dimi-
                                                              Mais ces résultats sont certainement       nue les performances de type aérobie
                 Sur l’obésité                                sous-évalués en raison d’une com-          et la force maximale volontaire. Les
                 Comme les autres activités physiques,        pliance relative au programme d’ac-        effets directs de la course à pied sur l’ar-
                 la course à pied augmente les                tivité physique proposé.                   rêt du tabagisme restent discutés.
                 dépenses énergétiques. Elle aide donc                                                   Cependant, les efforts hygiéno-diété-
                 au maintien de la balance pondérale.         Sur l’hypertension artérielle              tiques associés à la pratique du jogging
                 Mais l’activité physique isolée a peu        Pratiquée de façon régulière et modé-      ont un effet favorisant indéniable sur
                 d’effet sur la perte de poids. Elle doit     rément intensive, la course à pied         son interruption (13). Enfin, la consom-
                 être associée à des efforts diététiques      limite le développement de l’HTA           mation d’une cigarette dans les 2 heures
                 (qualité et quantité de l’alimentation).     (11). Chez l’hypertendu avéré, c’est       qui précédent ou suivent l’effort a un
                 Par ailleurs, la course à pied a un effet    une thérapeutique reconnue. Dans           effet spastique pouvant favoriser la sur-
                 sur la répartition des graisses. Elle        certains cas, elle peut suffire à équi-    venue d’un accident coronarien (7).
                 augmente la masse musculaire active          librer une hypertension artérielle         Une étude de 1982 (15) portant sur
                 et diminue la masse grasse.                  modérée. Dans tous les cas, elle a un      1 250 hommes et 1 250 femmes a mon-
                                                              effet positif adjuvant aux thérapeu-       tré que 81 % des hommes et 75 % des
                 Sur l’insulinorésistance                     tiques pharmacologiques (recom-            femmes qui fumaient régulièrement
                 L’augmentation de l’activité muscu-          mandations de la Haute Autorité de         lorsqu’ils ont commencé à courir ont
                 laire améliore la sensibilité à l’insuline   santé en 2005). En moyenne, l’acti-        par la suite arrêté de fumer.
                 du muscle squelettique, qui est le prin-     vité physique s’accompagne d’une
                 cipal consommateur de glucose (9).           baisse de la tension artérielle (surtout   Sur le stress psychosocial
                 Cela permet d’améliorer les glycémies,       diurne), que ce soit chez le sujet nor-    Comme toutes les autres activités
                 de rompre le cercle vicieux de l’insu-       motendu (baisse de la PAS et de la         sportives, la pratique régulière de la
                 linorésistance et de diminuer certains       PAD de 4 mmHg) ou chez l’hypertendu        course à pied a un effet relaxant et
                 facteurs de risque CV qui y sont liés :      (baisse moyenne de 5 à 6 mmHg pour         favorise l’insertion sociale.
                 obésité abdominale, diabète non insu-        la pression systolique et de 3 à 4 mmHg
                 linodépendant et HTA (10). Par ailleurs,     pour la pression diastolique) (8).
                 l’effet bénéfique de l’activité physique                                                > Enquête auprès de
                 sur le diabète insulinodépendant est         Ces effets bénéfiques sont liés à la       4 037 marathoniens
                 reconnu à la condition de bien adapter       baisse des résistances périphériques       “tout venants”
                 l’apport d’insuline et l’alimentation à      par restitution d’une relaxation vas-      Un questionnaire comprenant des
                 l’effort physique effectué.                  culaire endothélium-dépendante             données biométriques, les antécé-
                                                              efficace et une baisse du tonus sym-       dents personnels et familiaux, le
                 Sur les troubles lipidiques                  pathique. Ces effets sont plus nets        mode de vie et les données relatives
                 Comme les autres activités physiques,        dans les HTA modérées du sujet jeune       au passé sportif a été distribué à tous
                 la course à pied améliore le profil lipi-    et quand il y a une baisse associée de     les candidats du marathon du Médoc
                 dique (10). Elle augmente la concen-         la surcharge pondérale. En cas d’hy-       de septembre 2004 (14). Il a ainsi été
                 tration du HDL-cholestérol. Son effet        pertrophie ventriculaire gauche, celle-    possible d’analyser 4 037 réponses
                 sur la réduction du LDL-cholestérol          ci n’est pas aggravée et elle aurait       complètes.
                 ne semble net que pour une pratique          même tendance à diminuer (7). Ces
                 importante sur le plan quantitatif           effets bénéfiques sur le profil ten-       Une population
                 (plus de 50 km/semaine) (8). Scheen          sionnel s’observent avec des exercices     surtout masculine
                 (7) rapporte les résultats d’une méta-       strictement aérobies, essentiellement      Près de 80 % (78,5 %) des concurrents
                 analyse de 31 études contrôlées. Il en       dynamiques, de 50 à 70 % des capaci-       qui ont répondu étaient des hommes.
                 ressort que la pratique d’une activité       tés maximales, avec 3 séances de 30 à      L’âge moyen des participants était de
                 physique régulière de type aérobie           60 minutes par semaine.                    44 ans et 9 mois, avec des extrêmes de
                 entraîne une baisse moyenne de :                                                        17 (1 coureur) et 75 ans. Le marathon
                 ● 7 mg/dl de la triglycéridémie ;            Sur le tabagisme                           concerne surtout des coureurs d’âge
                 ● 4 mg/dl du cholestérol total ;             Le tabac augmente la fréquence car-        mûr, car 43 % des participants ont
                 ● 4 mg/dl du LDL-cholestérol, avec           diaque de repos, les résistances arté-     entre 41 et 50 ans et 74 % entre 36 et

                 Cardio&Sport • n°10                                         10
Marathon et facteurs de risque cardiovasculaire
cets10-9a13                   19/01/07   12:30   Page 11

                                                                                                                                                  le point sur
                                                                                                       chez 0,5 % d’entre eux (21 hommes
                                                                                                       et 1 femme). Rappelons que selon les
                Pourcentage

                                                                                                       données du CREDES de 2002, 23 %
                                                                                                       des adultes français présentaient une
                                                                                                       surcharge pondérale. Cette différence
                                                                                                       peut s’expliquer par le fait que l’acti-
                                                                                                       vité physique aide au maintien d’une
                                                                                                       bonne hygiène de vie, notamment ali-
                                                                                                       mentaire. De plus, les personnes souf-
                                                                                                       frant de surcharge pondérale évitent
                                                                                                       de courir un marathon !

                                                                                                       Le tabagisme
                                                                                                       Les anciens fumeurs ont été consi-
                                                       IMC                                             dérés comme non-fumeurs. Un taba-
               Figure 1 - Répartition des marathoniens selon leur indice de masse corporelle.          gisme actif est avoué chez 6,9 % des
                                                                                                       marathoniens (7,7 % des femmes et
               55 ans. Le profil des âges est sensible-      L’équilibre pondéral                      6,7 % des hommes), avec une consom-
               ment similaire chez les hommes et             du marathonien                            mation moyenne de 6,24 cigarettes/jour
               chez les femmes. La quantité d’entraî-        L’indice de masse corporelle (IMC =       pour les femmes et de 7,04 pour les
               nements est de 3 séances par semaine,         poids/taille 2) est normal, compris       hommes (Fig. 2).
               avec en moyenne 4h/semaine chez les           entre 19 et 25 kg/m 2 chez 75 % des
               hommes et 3h50/semaine chez les               marathoniens (Fig. 1). La valeur          Les femmes fument en moyenne
               femmes. Les performances moyennes             moyenne de l’IMC chez les hommes          depuis 15 ans et les hommes depuis
               sur le marathon sont de 3h48 pour les         est de 23,15 kg/m2 et de 20,5 kg/m2       17 ans. Ces chiffres sont cependant
               hommes et 4h21 chez les femmes.               chez les femmes.                          moindres que ceux rapportés dans la
               Mais cette population est disparate,                                                    population générale (32 % selon le
               avec seulement 0,6 % de sportifs de           Chez 13 % des marathoniennes,             “baromètre santé 2000”). Il existe une
               “haut niveau” courant le marathon             l’IMC est inférieur à 19 kg/m2, ce qui    relation quasi linéaire entre les per-
               en moins de 2h40 et s’entraînant plus         permet de les classer dans la catégo-     formances et la consommation de
               de 7h/semaine, alors que 5 % détien-          rie des “maigres”, contre seulement       tabac, car on ne trouve aucun
               nent un record personnel supérieur            0,7 % chez les hommes. On note un         fumeur parmi les concurrents cou-
               à 5h20 et que 1 % déclare le courir en        IMC supérieur à 25 kg/m2 chez 17 %        rant le marathon en moins de 2h40.
               plus de 6h.                                   des participants et supérieur à 30        La proportion de fumeurs augmente
                                                                                        Pourcentage
 Pourcentage

               Figure 2 - Répartition de la consommation de cigarettes               Figure 3 - Consommation de vin rouge
               chez les 7 % de marathoniens tabagiques.                              chez les marathoniens.

                                                                                   11                                Cardio&Sport • n°10
Marathon et facteurs de risque cardiovasculaire
cets10-9a13      19/01/07    12:30    Page 12

  le point sur

                 progressivement pour être maximale        Les antécédents familiaux                    anomalies du cholestérol ont déjà
                 parmi les marathoniens courant en         Les antécédents familiaux cardio-            ressenti des palpitations.
                 6h et l’on sait que la pratique d’une     vasculaires sont superposables à             Ces chiffres ne sont pas anodins pour
                 activité physique régulière et la         ceux de la population générale.              une population dont l’âge moyen est
                 consommation de tabac semblent                                                         de 44 ans, à risque de mort par athé-
                 peu compatibles. Pour aller plus loin,    Les signes fonctionnels à l’effort           rosclérose. Seulement 7 % des cou-
                 rappelons même que d’après l’étude        Des signes fonctionnels à l’effort sont      reurs ont bénéficié d’un ECG de repos
                 de Cantwell (15) déjà citée page 10,      rapportés chez 7 % des hommes et             et 30 % d’une épreuve d’effort avant
                 la pratique d’une activité physique       10 % des femmes. Ils ne sont pas forcé-      le marathon. De plus, on constate que
                 régulière peut permettre à des consom-    ment signalés au médecin traitant,           parmi les 43 coureurs déclarant des
                 mateurs réguliers d’arrêter de fumer.     ni suivis d’examens complémentaires          douleurs thoraciques d’effort, seule-
                                                           (Tab. 1). Les céphalées sont le signe        ment 21 % ont eu un ECG de repos et
                 La consommation de vin                    fonctionnel le plus fréquemment              30 % ont bénéficié d’un ECG d’effort !
                 Nous nous sommes intéressés à la          cité (2,2 % de la série) sans corrélation    Trois d’entre eux ont eu une corona-
                 consommation de vin rouge et non          avec un antécédent d’HTA. On trouve          rographie et un a même bénéficié
                 d’alcool en général. D’abord pour son     ensuite les notions de:                      d’une angioplastie !
                 effet cardioprotecteur, mais aussi en     ● vertiges (1,7 %) ;

                 raison des légendaires dégustations au    ● palpitations (1,5 %) ;                     Les facteurs de risque
                 sein des châteaux traversés par le        ● douleurs thoraciques (1,1 %) ;             étudiés
                 marathon du Médoc.                        ● dyspnée (1 %) ;                            Trois facteurs de risque cardiovascu-
                                                           ● malaise, voire perte de connaissance       laires sont étudiés (Tab. 2) :
                 Cette consommation de vin rouge est       chez 0,6 % des coureurs.                     ● 3 % des marathoniens se disent

                 modérée (Fig. 3) et a lieu essentielle-                                                hypertendus ;
                 ment le week-end (58 % des mara-          Quoi que relativement rares, ces             ● 6,3 % dyslipidémiques ;

                 thoniens). Les consommations              signes fonctionnels sont un peu plus         ● 0,4 % diabétiques.

                 moyennes jugées “cardioprotectrices”      fréquents chez les sujets ayant des
                 sont retrouvées chez 20 % des             antécédents personnels cardio-               Il s’agit de chiffres éloignés des pré-
                 femmes (1 verre/jour) et 23 % des         vasculaires. En effet, 2,5 % des hyper-      valences de la population française
                 hommes (2 verres/jour). A l’inverse,      tendus et 2,3 % des dyslipidémiques          adulte (données du CREDES 2002) :
                 24 % des marathoniennes déclarent         déclarent des douleurs thoraciques,          ● 10 % d’hypertendus ;

                 ne jamais consommer de vin rouge          tandis que 1,6 % des hypertendus et          ● 17 % d’hypercholestérolémiques ;

                 contre seulement 8,3 % des hommes.        1,9 % des personnes présentant des           ● 2,5 % de diabétiques.

                                                            Tableau 1 - Signes fonctionnels allégués.

                                                            Signes fonctionnels                        Hommes           Femmes          Ratio F/H
                                                            Malaise,
                                                            voire perte de connaissance                 0,6 %            0,7 %               1,2
                                                            Douleur dans la poitrine                    1,1 %            0,9 %               0,8
                                                            Essoufflement anormal                       0,9 %            1,6 %               1,8
                                                            Vertiges                                    1,5 %            2,1 %               1,4
                                                            Palpitations                                1,4 %            1,5 %               1,1
                                                            Maux de tête                                1,9 %            3,4 %               1,8

                                                            Tableau 2 - Facteurs de risque cardiovasculaire.

                                                                                                Total                Hommes             Femmes
                                                            HTA                                 122 (3 %)            105 (3,3 %)        17 (2 %)
                                                            Anomalie du cholestérol             256 (6,3 %)          232 (7,3 %)        24 (2,8 %)
                                                            Diabète                             18 (0,4 %)           17 (0,5 %)         1 (0,1 %)

                 Cardio&Sport • n°10                                      12
cets10-9a13   19/01/07    12:30   Page 13

                                                                                                                                                     le point sur
              ● Marathon et HTA                         > En conclusion                                ne participent pas au marathon ?
              Parmi les 3 % d’hypertendus (dont         Quand on s’intéresse au marathonien            Cependant, la “bonne” pratique du
              105 hommes et 17 femmes), on              “tout venant” ayant couru le Médoc,            marathon a des effets bénéfiques
              retrouve des antécédents familiaux        il s’agit 8 fois sur 10 d’un homme, en         indéniables sur les facteurs de risque
              d’hypertension chez 64 % d’entre          moyenne âgé de 45 ans et s’entraî-             CV. Mais ce serait une erreur de
              eux ; 10 % ne prennent aucun traite-      nant 4h par semaine. Certains n’ont            croire que cette pratique élimine
              ment et 15 % n’ont pas répondu à la       pas forcément l’entraînement ni le             tout risque d’accident aigu (7). La
              question.                                 profil habituellement requis, et 7 %           meilleure prévention, qui ne pourra
                                                        présentent des signes fonctionnels             jamais être absolue, reste le respect
              Parmi les marathoniens traités :          (palpitations et douleurs thoraciques          d’une progressivité dans l’entraîne-
              ● 28 % prennent un sartan ;               notamment) souvent négligés.                   ment et un réflexe de consultation
              ● 17 % un inhibiteur de l’enzyme de                                                      médicale devant des symptômes
              conversion ;                              Par rapport à la population générale,          inhabituels ! ❚
              ● 17 % un inhibiteur calcique ;           on note une prévalence nettement
              ● 5 % un diurétique ;                     moindre des facteurs de risque CV :
              ● 7 % un traitement non précisé.          ● 7 % de tabagisme actif ;                      MOTS CLÉS
                                                        ● 3 % d’HTA ;                                   Course à pied, effets bénéfiques,
              Concernant le bilan cardiovasculaire      ● 6 % d’hypercholestérolémie ;                  obésité, insulinorésistance,
              rapporté :                                ● 0,4 % de diabète.                             hypertension, stress,
              ● 43 % ont bénéficié d’une épreuve        Est-ce le bénéfice du sport sur les fac-        tabagisme, diabète
              d’effort ;                                teurs de risque ou le fait que les hyper-       antécédents familiaux
              ● 12 % d’un ECG de repos ;                tendus, les tabagiques ou les obèses
              ● 11 % d’une échographie de repos ;

              ● 6 % d’un bilan biologique.

              ● Marathon et dyslipidémie
                                                         Pour en savoir plus
              Une anomalie du cholestérol est
                                                         1. O’Connor GT, Buring JE, Yusuf S et al.     fiques de l’activité physique sur les fac-
              rapportée par 6,3 % des coureurs           An overview of randomized trials of           teurs de risque cardiovasculaire. Rev
              (232 hommes et 24 femmes).                 rehabilitation with exercice after myo-       Med Liège 2001 ; 56 : 239-43.
                                                         cardial infarction. Circulation 1989 ; 80 :   8. Carré F. Bénéfices et risques de la pra-
                                                         234-44.                                       tique d’une activité physique. Ann
              Sur le plan thérapeutique :                2. Haskell WL. Cardiovascular complica-       Cardiol Angeiol 2002 ; 51 : 351-6.
              ● 29 % prennent une statine ;              tions during exercise training of cardiac     9. Borghouts LB, Keizer HA. Exercise
              ● 11 % du fénofibrate ;                    patients. Circulation 1978 ; 57 : 920-4.      and insulin sensitivity: a review. Int J
                                                         3. Siscovick DS, Weiss NS, Fletcher RH,       Sports Med 1999 ; 20 : 1-12.
              ● 1 % du cholestyramine ;
                                                         Lasky T. The incidence of primary car-        10. Kelley G, Mc Clellan P. Antihyper-
              ● 24 % disent ne prendre aucun hypo-
                                                         diac arrest during vigorous exercise. N       tensive effects of aerobic exercise. A
              lipémiant ;                                Engl J Med 1984 ; 311 : 874-7.                brief meta-analytic review of randomi-
              ● 35 % n’ont pas répondu à la question.
                                                         4. Droniou J, Brion R, Quatre JM.             sed controlled trials. Am J Hypertens
                                                         L’infarctus du myocarde aigu au cours         1994 ; 7 : 115-9.
                                                         de la pratique sportive : approche pré-       11. Dumoulin P, Amoretti R. Influence de
              Une épreuve d’effort a été réalisée        ventive à partir de 40 observations           l’entraînement physique sur l’HTA. In :
              chez 33 % d’entre eux.                     d’évolution non mortelle en milieu            Amoretti R, Brion R, ed. Cardiologie du
                                                         militaire. Ann Med Interne 1987 ; 138 :       sport. Paris : Masson, 2000 : 137-9.
                                                         506-11.                                       12. Shephard RJ, Balady GJ. Exercise as
              ● Marathon et diabète                      5. Maron BJ, Poliac LC, Roberts WO. Risk      cardiovascular therapy. Circulation
              Cela concerne 0,4 % (17 hommes et          of sudden cardiac death associated            1999 ; 99 : 963-72.
                                                         with marathon running. J Am Coll              13. Joyner MJ. Effect of exercise on arte-
              1 femme) des participants :
                                                         Cardiol 1996 ; 28 : 428-31.                   rial compliance. Circulation 2000 ; 102 :
              ● 8 sont sous insuline ;
                                                         6. Yusuf S, Hawken S, Ounpuu S et al.         1214-5.
              ● 4 sous antidiabétique oral ;             Effect of potentially modifiable risk fac-    14. Epifanie S. Epidémiologie d’une
              ● 3 ne prennent aucun traitement ;
                                                         tors associated with myocardial infarc-       population de 4 037 marathoniens.
 es                                                      tion in 52 countries (the INTERHEART          Thèse Med Bordeaux 2005 ; 74 p.
              ● 3 autres n’ont pas répondu.
%)                                                       study): case-control study. The Lancet        15. Cantwell JD. Cardiovascular aspects
                                                         2004 ; 364 : 937-52.                          of running. Clin Sports Med 1985 ; 4 :
8 %)
              La moitié des sujets a réalisé une         7. Scheen AJ, Paquot N. Effets béné-          627-40.
%)
              épreuve d’effort.

                                                                                13                                    Cardio&Sport • n°10
Vous pouvez aussi lire