Marina Tsvétaeva L'épreuve du feu - Patrick Bergeron - Érudit
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Document generated on 02/27/2020 12:36 p.m. Nuit blanche Marina Tsvétaeva L’épreuve du feu Patrick Bergeron Number 101, Winter 2005–2006 URI: https://id.erudit.org/iderudit/19130ac See table of contents Publisher(s) Nuit blanche, le magazine du livre ISSN 0823-2490 (print) 1923-3191 (digital) Explore this journal Cite this article Bergeron, P. (2005). Marina Tsvétaeva : l’épreuve du feu. Nuit blanche, (101), 12–15. Tous droits réservés © Nuit blanche, le magazine du livre, 2005 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/
arina Tsvétaeva Sa sensibilité exacerbée et les finesses de son écriture lui ont souvent valu de passer pour une poétesse inapprochable. Son destin compte parmi les plus tristes de l'histoire universelle de la littérature. Marina Tsvétaeva (1892-1941 ), figure majeure de la poésie russe du XXe siècle, s'est donnée tout entière à ses deux grandes raisons d'être, la littérature et la maternité, au gré des circonstances tragiques qui ont assombri sa vie : famine, misère, isolement, mort d'une fille, déportation de ses proches, méses- time de ses pairs. Lentement écrasée par la machine communiste, elle a mis fin à ses jours dans une petite ville retirée du Tatarstan, des Marina Tsvétaeva années avant de trouver son lectorat. L'épreuve du feu Une jeunesse sœurs et les doux étés passés dans la à Moscou e t ailleurs datcha campagnarde. Une ombre plane pourtant sur les Tsvetaev : Maria Meyn Par Marina Tsvétaeva est née à Moscou le souffre de tuberculose. À partir de 1902, Patrick Bergeron 26 septembre 1892. Son père, Ivan dans l'espoir de la soigner, la famille Tsvetaev, est historien d'art et professeur multiplie les déplacements : Nervi, d'université à Moscou. Il consacre une près de Gênes, Lausanne, Chamonix, grande partie de sa vie à doter la ville Langackern en Forêt-noire, Fribourg, d'un musée des beaux-arts (qui devien- Yalta, Taroussa... La maladie finit par dra le musée Pouchkine en 1937). Sa emporter Maria Meyn en juillet 1906, mère, Maria Meyn, issue de la noblesse peu avant les quatorze ans de Marina. polonaise, joue magnifiquement du piano (elle a été l'élève de Nicolas Rubinstein). Outre Andreï et Valeria, nés du premier mariage d'Ivan Tsvetaev, Ecrire, a i m e r Marina a une sœur, Anastassia, de deux L'écriture passionne Marina depuis ans sa cadette. Elle mourra presque longtemps : à six ans, elle faisait déjà ses centenaire en 1993, laissant des premières rimes. Fervente lectrice de Souvenirs (publiés en 1974), qui Pouchkine, Goethe, Heine et Hôlderlin, renseignent sur l'enfance des deux elle fait paraître ses premiers poèmes N° 101 . N U I T BLANCHE . 12
dans des revues dès 1908. La même bloquée à Moscou. Les conditions de vie année, elle rencontre Valeri Brioussov, matérielle se détériorent rapidement : le chef de file du symbolisme russe. Sa dans la tourmente de la guerre civile, vie durant, malgré sa farouche indépen- Marina a perdu la fortune familiale dance, Marina aime établir le contact (environ 100 000 roubles). Elle continue avec ses confrères et consœurs russes : d'écrire, autant que le lui permettent Maximilien Volochine, Boris Pasternak, son rôle de mère, ses harassantes tâches Ossip Mandelstam, Nina Berberova, domestiques et son emploi de quelques Vladimir Maïakovski, parmi d'autres. mois au Narkomnats (« commissariat Éprise de la figure de Napoléon II, du peuple aux Nationalités »). Elle l'adolescente traduit L'aiglon d'Edmond compose le poème épique « Sur mon Rostand et décide en 1909 de se rendre cheval rouge » en 1921 ; elle publie en seule à Paris afin de voir Sarah 1922 Averse de lumière, article consacré Je suis exclue de naissance du Bernhardt tenir ce rôle. Pour l'occasion, au recueil de Pasternak, Ma sœur la vie ; cercle des humains, de la elle trouve à se loger rue... Bonaparte ! elle fait paraître quelques recueils : société. II n'y a pas derrière m o i En 1910 paraît Album du soir, son Séparation, Psyché et Le métier en 1923, de mur vivant, - il y a un roc : premier volume de poèmes, remarqué et elle entreprend l'écriture du Poème de le Destin. )e vis, observant ma par la critique. Suivront notamment La la fin, de Tentative de chambre, du vie - toute la vie - la Vie ! - Je lanterne magique en 1912 et Verstes en Poème de la montagne (qu'elle achèvera suis sans âge et sans visage. 1922. Dans l'intervalle, plusieurs textes en 1939). Elle touche aussi au théâtre, Peut-être suis-je la Vie même. sont en préparation : Insomnie (1916), avec des pièces d'inspiration antique : Je ne crains pas la vieillesse, Indices terrestres (1918-1919), Le tsar- Ariane (1924), Phèdre (1927). L'épreuve je ne crains pas le ridicule, demoiselle (1920). En 1912, Marina la plus dure de cette époque survient le je ne crains pas la misère - épouse Serguei Efron, un étudiant 20 février 1920. Sa fille Irina, qui n'a pas l'hostilité - la médisance. rencontré l'année précédente en encore trois ans, meurt de malnutrition Sous m o n enveloppe de gaîté Crimée. Tuberculeux, il vient de perdre dans un hospice de Kountsevo, près de et de feu, je suis pierre, sa mère et son frère. Marina dira plus Moscou. Redoublant dès lors de préve- c'est-à-dire invulnérable. tard qu'elle a pris mari « pour faire nance envers Alia, qu'elle traite depuis - Mais il y a Alia. Serioja. écran à la mort ». Un fort sentiment de toujours comme sa préférée, Marina - Que je me réveille demain solidarité l'unit à Serguei ; elle lui reste mène une vie de misère à Moscou avec des rides et des cheveux attachée toute sa vie, même si elle jusqu'au printemps de 1922. Isolée, t o u t blancs - q u ' i m p o r t e multiplie les aventures sentimentales : affamée, elle « défend son âme » contre - je créerai ma Vieillesse - on amours passagères, déclarations de le régime totalitaire en train de se mettre m'aura de toute façon si peu flamme (parfois à des femmes) et en place, jusqu'à ce que l'exil s'impose. aimée ! Je vivrai - les Vies - des « idylles cérébrales », selon l'expression autres. de Tzvetan Todorov. L'année 1912 est Vivre dans le feu, p. 112. aussi celle où naît sa première fille, Partir Ariadna, surnommée Alia, avec qui Après trente années passées en Russie, Marina nourrit une relation d'une dont au moins le tiers dans des condi- [...] je pense à la m o r t . extrême intensité jusqu'aux années tions désespérées, dix-sept ans d'exil La blessure : un t o u t petit t r o u 1932-1934. Son autre fille, Irina, naît s'annoncent. Marina et Alia gagnent par lequel s'en va - la Vie. cinq ans plus tard. Un garçon, Gueorgui, Berlin en mai 1922, retrouvant Serguei La m o r t sera pour m o i la surnommé Mour (en hommage au après une longue séparation. La jeune libération d'un trop-plein, il y a « chat Murr » de Hoffmann), verra le famille passe quelques mois dans la peu de chances que je réussisse jour en 1925. capitale allemande, avant de s'installer à mourir t o u t à fait. M o i qui, en Tchécoslovaquie. Inscrit à l'univer- plus que personne, mérite de sité, Serguei reçoit une bourse d'études. mourir par le sang (ein 1917 À cette époque, l'ancien Blanc se Blutstrahl !), je pense, avec Les révolutions russes de février et détache de ses premières convictions et tristesse, qu'inévitablement d'octobre 1917 séparent les époux milite dans les rangs des Eurasiens, qui je mourrai dans un nœud Efron. Serguei s'engage dans l'Armée clament que la Russie n'est pas assi- coulant. blanche, pendant que Marina reste milable à l'Europe. Pendant ce temps, Vivre dans le feu, p. 456. N° 101 . NUIT BLANCHE . 13
Marina écrit et publie : Heure de l'âme mier comme un alter ego, et le second, (1924), Lettre de Nouvel An (à la comme « la poésie personnifiée ». L'im- mémoire de Rilke) et Le poème de l'air pression partagée de parler une langue (1927). Avec son traité Le poète et la d'initiés, « d'habitants des cieux », critique, en 1926, elle répond à des arti- entraîne Marina vers d'impétueux élans cles qui lui semblaient malintentionnés. du cœur, si bien que l'épistolière se En 1928, Après la Russie sera son montre de plus en plus insistante, voire dernier livre à paraître de son vivant. accaparante : elle veut être l'« unique Après les étapes allemande et tchèque, la Russie » du poète pragois et souhaite le vie d'émigrée se poursuit en France, où rencontrer séance tenante. Pasternak se Marina passera quatorze ans, de 1925 à voit petit à petit relégué au second plan. 1939 : Bellevue, Meudon, Clamart, Rilke, d'abord sous le charme de Marina, Vanves... finit par s'en éloigner, puis par s'en méfier, prétendant s'élever contre toute forme d'exclusive. La douleur physique Le t r i a n g l e épistolaire explique certainement, elle aussi, son avec Pasternak e t Rilke retrait progressif. La « correspondance à L'année 1926 est marquée par la trois » s'interrompt en août 1926. Rilke, fameuse « correspondance à trois », qui atteint de leucémie, s'éteint le 29 décem- Je ne parle pas de la vie. Je ne constitue, à n'en pas douter, l'un des bre, au sanatorium de Valmont, près de parle pas du cours des heures. temps forts de la biographie littéraire de Montreux. Je sais que toutes les vies et Marina Tsvétaeva. Il s'agit également toutes les heures sont prises, et d'un phénomène exceptionnel dans Poésie e t misère je suis la dernière à vouloir l'histoire de la littérature : trois écrivains empiéter sur le droit des majeurs, dont chacun a créé un univers Quand Anastassia Tsvétaeva rend visite propriétaires (droits et poétique original, s'échangent des lettres à Marina à Meudon, en 1927, elle reste propriétaires, deux choses que passionnées, fondées sur l'admiration stupéfaite par la misère dans laquelle vit je méprise également). M o n réciproque. Débutant en mai 1926, cette sa sœur, au point d'en alerter Pasternak amour ne correspond à aucun correspondance entre Pasternak, Rilke à son retour en URSS. Le dénuement temps, à aucun lieu. Ce ne sera et Tsvétaeva est de courte durée : la matériel de Marina est en effet extrême. jamais une entrée dans telle maladie de Rilke y met un terme. Des Étranglée par les dettes, elle est forcée de chambre à telle heure. C'est trois épistoliers, seuls Pasternak et déménager souvent. Elle commence à une sortie de tout, commençant Tsvétaeva se sont déjà rencontrés (ils sentir que son travail ne lui permettra par ma propre peau ! Quand s'écrivent d'ailleurs régulièrement pas de rencontrer son lecteur. Paris et c'est fini, c'est la grande depuis 1922). Les prémisses du trio Moscou ne s'intéressent pas à elle. Elle rentrée en moi-même. remontent au 12 avril 1926, lorsque continue pourtant à écrire : Poèmes à Neuf lettres avec une dixième Pasternak envoie à Rilke une lettre dans Pouchkine et Ode à la marche à pied en retenue et une onzième reçue, laquelle il lui fait part de l'émotion 1931, Poèmes à mon fils et L'art à la p. 19. ressentie en apprenant que le poète a lu lumière de la conscience en 1932. Elle se — et aimé - ses cinq poèmes figurant tourne aussi vers la prose autobiogra- dans l'anthologie d'Ehrenbourg, phique et les récits d'enfance : Mon père Le peuple interprète un songe Portraits de poètes russes (Berlin, 1922). et son musée en 1933, Ma mère et la primitif Boris en profite pour faire l'éloge de musique en 1934. À partir de 1932, son - c'est un conte. Marina et demander au poète de lui lien privilégié avec Alia se dégrade au Le poète interprète un songe expédier les Élégies de Duino et les moment où celle-ci demande, à l'instar populaire Sonnets à Orphée. Rilke y consent et de son père, un passeport pour rentrer - c'est un poème. adresse une lettre à Marina, accompa- en URSS (ce qu'elle fera, en mars 1937). gnée des deux recueils. La réponse de la Serguei, qui a commencé à se rapprocher Le critique interprète le songe poétesse ne se fait pas attendre ; pleine des Rouges en 1928, caresse le rêve d'un du poète de fougue poétique, elle donne lieu à retour au pays natal. La citoyenneté - c'est un nouveau poème. l'échange que l'on sait. Pour lors, Marina soviétique ne lui est pas accordée, mais Le critique est la dernière exulte : Pasternak et Rilke représentent à il obtient de travailler pour l'État com- instance dans l'interprétation ses yeux les deux seuls poètes contem- muniste depuis Paris. Il entre au service des songes. porains dont la puissance lyrique lui de la police secrète de Moscou. Il se voit L'avant-dernière. semble égaler la sienne. Elle voit le pre- confier différentes missions. Officielle- Le poète et la critique, p. 75-76. N ' 101 . NUIT BLANCHE . 14
ment, il s'agit d'activités publiques au ment ; puis, la poétesse, jugeant la 22 juin et progressent vite. Craignant sein de l'Union de rapatriement ; en situation kafkaïenne, n'attend plus que pour la vie de son fils, que le service de réalité, Serguei doit surveiller et neutra- de pouvoir retourner en Russie. protection civile antiaérienne a mobilisé liser les milieux antisoviétiques. Marina pour surveiller les toits des immeubles, ignore l'emploi réel de son mari, mais Marina décide de se réfugier à Elabouga, « Ci-gît la Sténographe profite de l'accalmie provoquée par la en république tatare. Complètement de l'Etre » stabilisation du revenu familial. En 1937, démunie, elle sombre dans un pessi- année du centenaire de la mort de Marina et Mour rentrent en URSS en misme abyssal. Le 31 août 1941, elle se Pouchkine, alors que la poétesse prépare juin 1939. À compter de cette date, la suicide par pendaison. Elle aurait voulu un essai sur le grand poète russe et biographie de la poétesse n'est plus comme épitaphe : « Ci-gît la Sténographe s'affaire à traduire ses poèmes en qu'une succession de malheurs. Marina de l'Être ». La consécration ne viendra français, les choses se gâtent. Serguei est apprend que sa sœur a été déportée qu'avec la réédition de ses œuvres en rapatrié d'urgence en URSS, fuyant la deux ans plus tôt. Bientôt, sa fille subit prose à New York en 1956 et la publi- police française qui le soupçonne d'être le même sort, et son mari est empri- cation du Camp des cygnes à Munich mêlé à l'assassinat d'Ignace Reiss, un ex- sonné (Beria le fera fusiller en 1941). en 1957. La même année, le troisième agent du Komintern. Une fois Serguei Une « tentative de vie » s'installe dès lors, plénum de l'Union des Écrivains la (et Alia) en URSS, des révélations com- entre les taudis, arrière-cours, cagibis et sacre grand poète national en URSS. promettantes paraissent dans les jour- logements temporaires où mère et fils Marina Tsvétaeva est aujourd'hui l'un naux. Marina subit perquisitions et sont transbahutés. Les troupes alleman- des poètes les plus lus et estimés en interrogatoires. C'est d'abord l'affole- des franchissent la frontière russe le Russie. •*__». Quelques oeuvres de Marina Tsvétaeva traduites en français : Marina Tsvétaeva la poétesse aux événements qui ont Poésie, prose et théâtre : Romantika (Le valet de VIVRE DANS LE FEU assombri et miné les dernières années de sa cœur, La tempête de neige, La fortune, L'ange de CONFESSIONS vie. La lecture est profitable à plusieurs pierre, Une aventure, Le phénix), Gallimard, 1998 ; degrés. Vivre dans le feu constitue une Après la Russie, Rivages, 1993 ; Le diable et autres Trad, du russe par Nadine Dubourvieux récits, « Biblio », Le livre de poche, 1995 ; Le ciel Robert Laffont, Paris, 2005, excellente entrée en matière pour aborder la brûle, suivi de Tentative de jalousie, « Poésies », 476 p. ; 36,95 $ poésie « pensante » de Marina. Pour les Gallimard, 1999 ; L'offense lyrique et autres poèmes, lecteurs plus familiers, le livre offre un accès Farrago et Léo Scheer, 2004. Depuis la traduction de poèmes par Eisa privilégié à sa pensée intime, de façon plus Triolet en 1968 et la publication incessante complète que les Indices terrestres, inspirés de ses œuvres chez divers éditeurs français, par la révolution bolchevique. Des premiers Écrits intimes, essais et lettres : Indices surtout Clémence Hiver, Marina Tsvétaeva pas en Russie tsariste jusqu'aux derniers terrestres, Clémence Hiver, 1987 ; Le poète et la jours dans une URSS menacée par Hitler, ces critique, Le temps qu'il fait, 1989 ; Neuf lettres avec n'est plus une inconnue pour le public une dixième retenue et une onzième reçue, francophone. Pourtant, en rassemblant les confessions nous permettent de suivre Clémence Hiver, 1991 ; Correspondance à trois textes qui composent cet ouvrage, Tzvetan l'itinéraire poétique et personnel d'une lavec Rainer Maria Rilke et Boris Pasternak], Été Todorov s'est attaqué à une lacune consi- auteure inclassable et impétueuse. L'image 1926, « L'imaginaire », Gallimard, 2003 ; Lettres à dérable : l'absence d'un volume en français du feu s'applique parfaitement à son Anna, Des Syrtes, 2003 ; Lettres du grenier de rassemblant les confessions de la poétesse. parcours d'être brûlant et brûlé. Pour Wilmo, Lettres de Marina Tsvétaeva à Natalia Toute sa vie, Marina n'a cessé de se confier : composer le recueil, Todorov a rassemblé le Hajdukiewicz, Des Syrtes, 2004 ; Vivre dans le feu, dans des lettres à des amis proches ou à des dixième des carnets et lettres de Marina Confessions, Robert Laffont, 2005 ; Cet été-là, publiés en russe. L'ampleur de la tâche se correspondance avec Nicolai Gronski, Des Syrtes, inconnus, dans ses carnets et journaux... 2005. L'ensemble de ses écrits possède un conçoit facilement. Si l'on tient compte de la caractère intimiste, et elle-même a dit que préface (qui fait plus de quarante pages) et ses poèmes sont un journal intime. Parmi du commentaire qui s'étend sur tout le texte, Essais et biographies consacrés à Marina les écrits personnels réunis ici, plusieurs il n'est pas injustifié de voir en Todorov le Tsvétaeva et publiés en français : Véronique Lossky, sont révélés pour la première fois au grand co-auteur du volume. Livre événement, Vivre Marina Tsvétaeva, Un itinéraire poétique, Solin, jour, la fille de Marina, Ariadna Efron, dans le feu restera comme une boulever- 1987 ; Dominique Desanti, Le roman de Marina, n'ayant autorisé leur publication qu'en l'an sante « œuvre de vie » de la part d'un esprit Belfond, 1994 ; Claude Delay, Marina Tsvétaeva, 2000. Il en résulte un livre au contenu qui, comme l'a noté Véronique Lossky, a Une ferveur tragique, Pion, 1997 ; Henri Troyat, « refusé la vie »._»_» Marina Tsvétaeva, L'éternelle insurgée, Grasset, exclusif (il n'existe sous cette forme dans 2001 ; Linda Le, Marina Tsvétaeva, Comment ça va aucune autre langue), permettant au lecteur la vie ?, Jean-Michel Place, 2002 ; Anastassia d'aujourd'hui de découvrir les réactions de Patrick Bergeron Tsvétaeva, Souvenirs, Actes Sud/Solin, 2003. N" 101 . NUIT BLANCHE . 15
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