MEMOIRE En quoi les médias favorisent-ils le football business ? - Ecole du Journalisme de Nice - EDJ Nice

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MEMOIRE En quoi les médias favorisent-ils le football business ? - Ecole du Journalisme de Nice - EDJ Nice
Valentin RODRIGUEZ

Master 2 journalisme sportif

Promotion Pierre Barbancey

                        Ecole du Journalisme de Nice

                               MEMOIRE

         En quoi les médias favorisent-ils le football business ?

Média d’accueil : RMC Sport

                                                           Année 2017-2018
Valentin RODRIGUEZ
MEMOIRE En quoi les médias favorisent-ils le football business ? - Ecole du Journalisme de Nice - EDJ Nice
Master 2 journalisme sportif

Promotion Pierre Barbancey

                        Ecole du Journalisme de Nice

                               MEMOIRE

         En quoi les médias favorisent-ils le football business ?

Média d’accueil : RMC Sport

                                                           Année 2017-2018

	
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MEMOIRE En quoi les médias favorisent-ils le football business ? - Ecole du Journalisme de Nice - EDJ Nice
REMERCIEMENTS

Tout d'abord, je tenais à remercier RMC Sport, qui m'a accueilli six mois pour effectuer mon
stage de fin d'études. J'ai énormément appris et progressé auprès de grands professionnels.
C’était un rêve d’enfant de pouvoir travailler dans ce média. Je voulais tout particulièrement
remercier Jalil Bennani, secretaire général de la rédaction RMC Sport ainsi que Pierrick
Taisne et Matthieu Le Chevallier, rédacteurs en chef de RMC Sport. Grâce à eux, je me suis
bien adapté dans la rédaction . C'est une chance d'avoir pu faire des choses variées, aussi
intéressantes les unes que les autres. Je me suis senti à l'aise chaque jour et dans mon élément.
J'ai su m'adapter à toutes les tâches demandées et cela m'a permis de prendre des initiatives et
être fort de proposition.

Je tenais également à remercier Jérome Thomas, Laurent Picat, Pierre Rondeau et Yvan
Gastaut d’avoir répondu à mes questions. Un apport capital dans la rédaction de ce mémoire.

Enfin, je remercie mon école, l'EDJ et sa direction (Marie, Dominique, Yasmina, Stéphane et
Laetitia ) qui m'ont permis d'acquérir des bases solides, et ce sur tous les supports (TV, radio,
presse écrite, web). Toutes les rencontres et tous les cours ont été bénéfiques pour moi.
Chaque journaliste, universitaire ou intervenant m'a apporté quelque chose de différent et de
complémentaire. Cela me permet d'aborder le monde du travail et le milieu du journalisme
avec plus d'assurance et de sérénité. Deux années que je n’oublierai jamais.

	
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RÉSUMÉ EN FRANÇAIS ET EN ANGLAIS

Mon travail parle de la relation des médias avec le football et son économie. Le football, sport
le plus populaire et le plus pratiqué au monde est devenue une véritable opportunité de se
faire de l’argent poour tous les acteurs de la pratique. Joueurs, clubs, sponsors, supporters
mais surtout les médias. Depuis plusieurs années maintenant les médias et le football file le
parfait amour. Un attachement révélé par les droits audiovisuels mais aussi par l’enjeu social
et financier que represente le football. Cette pratique qui reprensente bien plus qu’un sport .
La médiatisation de ce sport a entrainé l’apparition de nouveaux acteurs qui sont désormais
les piliers du football et de son business.

My work talks about the media's relationship with football and its economy. Football, the
most popular and most popular sport in the world, has become a real opportunity to make
money for all players in the game. Players, clubs, sponsors, supporters but especially the
media. For several years now the media and the football file the perfect love. An attachment
revealed by the audiovisual rights but also by the social and financial stake that represents
football. This practice is much more than a sport. The mediatization of this sport has led to the
emergence of new players who are now the pillars of football and its business.

	
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SOMMAIRE

Introduction..........…………………………………………………………………………7

Partie I: football et médias, amour inevitable?....................……………………………10

A – Le football et la télévision ........................................ ....……………………………..10

B –Les autres supports et le football ................................................................................17

C – Le football est unique.....................................................……………………….……22

Partie II : les autres acteurs du football business............………….…………………...27

A – Le sponsoring, l’autre partenaire privilégié...........................…..……...…………..27

B – L’omniprésence des agents sportifs.....…………………………………...………....32

C – Les investisseurs étrangers..................................…………...…………………....….36

Conclusion………………………………………………………………………………...42

Bibliographie........................……………………………………………………………..44

Annexes…….........................……………………………………………………………..46

	
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INTRODUCTION

Problématique : En quoi les médias favorisent-ils le football business ?

15 juillet 2018 : La France est championne du monde de football pour la deuxième fois de son
histoire. L’équipe de France s’impose 4-2 face à la Croatie lors de cette finale. Vingt ans
après son premier sacre en 1998 en France avec une large victoire face au grand Brésil. Le
match diffusé à 17 heures (heure française) a été vu par plus de 19 millions de personnes
devant leur poste de télévision. Pour l’occasion, des centaines de milliers de supporters se
sont réunis dans les 230 fan-zones organisées dans les grandes villes pour la finale. Ils sont
des milliers à sortir dans les rues de l’Hexagone pour laisser exploser leur joie. Parmi les
fêtards, des fans de football confirmés, évidemment. Mais aussi des supporters occasionnels,
pas toujours concerné par le ballon rond mais portés par un élan populaire hors du commun.
Tout les âges et toutes les classes sociales se rassemblent pour agiter drapeaux tricolore et
fumigènes devant l’Arc de triomphe, dans les rues de Lyon, de Marseille et bien d’autres
encore.

Le président de la République, Emmanuel Macron et sa femme Brigitte Macron ainsi que
d’autres politiques comme la ministre des sports Laura Flessel sont présents pour l’occasion
et ne cache pas sa joie à chaque but français. Il dégage même une grande complicité avec
plusieurs joueurs dans le vestiaire après la rencontre. Les joueurs filment avec leurs
téléphones tous ces moments de bonheur et de joie.             Des centaines de caméras, de
journalistes, de photographes venus du monde entier sont présents et ne ratent pas un instant
de cet événement. Plus d’un milliard de personnes dans le monde vont suivre cette finale.
Tous les médias internationaux font des éditions spéciales pour faire vivre au plus près cet
événement. Pour l’occasion, la radio RMC qui a suivi au quotidien cette Coupe du monde
avec des émissions en direct tous les jours de 13 heures à minuit, fait vivre son antenne toute
la nuit, non stop. Le football français est sur le toit du monde. Depuis la libération de Paris en
1944, et la victoire en Coupe du monde en 1998, jamais un tel engouement populaire ne s’est
produit dans l’Hexagone.

	
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Mais un soir de fête n’est pas suffisant. 16 juillet 2018, les Français ont à nouveau envahi les
Champs- Elysées l’après-midi pour fêter ses champions du monde. La bande à Griezmann et
Pogba est acclamée par des centaines de milliers de supporters sur la plus belle avenue du
monde. Les Bleus sont partis de la place de l’Etoile à 19h20 pour aller jusqu’au rond-point
des Champs-Elysées, comme leurs ainés le 13 juillet 1998. Ces derniers avaient été acclamés
par un demi-million de personnes. Les joueurs sont accueillis par une foule en délire, dans un
brouillard de fumigènes, de nombreux médias sont bien évidemment présents pour suivre ce
moment d’histoire. Le bus est accueilli par la patrouille de France et protégé par une
importante présence policière. Quinze minutes après, les Bleus ont pris la direction de
l’Elysée pour aller rencontrer le président de la République qui les à nouveau remercié pour
ce titre mondial. Après une petite heure à l’Elysée, direction l’hôtel Crillon pour clôturer
cette parenthèse enchantée. Dans quelques mois, les joueurs se verront décerner la légion
d’honneur, comme les champions de 1998. Dans quelques semaines, l’équipementier Nike va
sortir le maillot des Bleus avec deux étoiles. Pour parer à la forte demande, la marque à la
virgule aurait lancé 8 millions de maillots en production selon le site Fashionetwork, un
record en vue. Il y a 20 ans, Adidas avait écoulé 800 000 maillots à la suite du premier sacre
mondial. Un chiffre qui devrait être battu par Nike cette année. Selon des prévisions de la
marque, nous pourrions atteindre 1,6 millions de maillots vendus. Il y a 20 ans, le PSG et
l’OM ne dépassaient pas les 200 000 ventes par an. Désormais le club de la capitale vend un
million de maillots chaque saison. De plus les points de vente se sont multipliés et les
marques bénéficient de l’avantage que représente Internet où chaque consommateur, peu
importe son lieu de vie peut s’acheter un maillot.

Aujourd’hui pour regarder du football à la télévision, il faut être abonné à plusieurs chaines
(BeIN Sports, Canal + et RMC Sport). Plus de 60 euros de frais par mois pour suivre les
rencontrés télévisées. Désormais, un maillot de football coûte 85 euros. Lionel Messi,
meilleur joueur de la planète, touche plus de 60 millions d’euros par an. En aout 2017, le
brésilien Neymar a été acheté par le PSG pour 222 millions d’euros. Les joueurs sont payés
des centaines de milliers d’euros par mois. Des émissions spéciales sur le mercato animent les
médias. Ces derniers débattent sur la valeur marchande des joueurs.            Un engouement
médiatique qui a fait apparaître de nouveaux protagonistes. Tous d’abord les sponsors qui ont
vu en la retransmission télévisuelle un bon moyen de se faire de l’argent. Les agents sportifs
sont venus s’immiscer dans le monde du football en ayant pour rôle d’intermédiaire entre le

	
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joueur et le club. Le football et le joueur sont devenus des produits financiers qui attirent de
nouveaux acteurs. C’est le cas également des investisseurs étrangers (Qatar, Etats-Unis,
Russie) qui voient dans ce sport un bon moyen de se développer et d’améliorer son business
et sa notoriété. Des pays où le sport n’est pas populaire et pourtant, il y a tellement d’argent
qui génère dans ce milieu que ce dernier attire tout type de protagoniste.

Un siècle plus-tôt en 1918,     qui aurait pu imaginer un tel engouement pour ce sport ?
Comment une pratique sportive réunit des millions de personnes et génère aujourd’hui autant
d’argent ? Un sport en France qui n’était même pas encore professionnel et qui va l’être en
1932. Longtemps, le football en particulier, n’a jamais fait la Une de l’actualité. Les gens en
France s’intéressent plus à la boxe, au vélo ou encore à l’athlétisme. Ce n’était pas un enjeu
en termes d’informations. Le football n’entrait jamais dans la catégorie des sujets de société
dits « importants ». Mais ce sont les médias qui vont commencer à voir le sport comme un
produit financier.

Ce fut d’abord le cas de la presse écrite a qui rapidement saisi les avantages commerciaux à
rendre compte des exploits des champions. Elle a inventé de toute pièce, le Tour de France à
la fin du XIXe siècle pour dynamiser le lectorat du journal L’Auto face à son concurrent Le
Vélo. La radio a suivi, avec notamment sa capacité à retransmettre en direct des évènements
sportifs. Enfin la télévision qui grâce à l’image permettait aux téléspectateurs de participer
pleinement derrière leurs postes, aux manifestations sportives. Le football possède deux
avantages qui font qu’il est devenu un sport majeur, il est considéré comme un sport
accessible (règles simples) et il accorde du crédit à la question identitaire. Les sommes payées
par les opérateurs de télévision pour diffuser des les matchs de football ot connu depuis les
années 1980, une hausse exponentielle en France. Les chaines de gratuites diffusent les
événements internationaux et matchs de l’équipe de France alors que les chaines payantes
diffusent les matchs de championnat. Le football devient un important moyen d’audience. Ce
sport devient populaire et surtout médiatique. Un phénomène de société qui est né il y a un
peu plus de 40 ans grâce à un engouement médiatique.

	
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Partie I : football et médias, amour inévitable ?

Dans la première partie, il convient d'évoquer comment la télévision et le football se sont
rencontrés et comment a évolué la relation entre les deux et d’expliquer comment
actuellement ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre (A). Par la suite il sera intéressant
d’analyser comment sont les relations entre le football et les autres supports tels que la
presse écrite, la radio et le web (B). Enfin, il faudra parler des avantages du football, ce qui
fait que cette pratique est un partenaire privilégié des médias. (C).

A- Le football et la télévision
Nous sommes en 1976. Grâce à la belle épopée européenne de Saint Etienne, le football
français renait doucement de ses cendres, après une douloureuse période marquée notamment
par son absence aux Coupes du monde de 1970 et 1974. Jean Sadoul, président de la ligue
nationale de football, cherche à profiter de cette éclaircie pour améliorer la notoriété et
l’image du championnat. Pour cela, il va se tourner vers un média qui accorde une place de
plus en plus importante au sport, la télévision. L’émission « Stade 2 » existe déjà, et Jean
Sadoul propose à Robert Chapatte et Roger Couderc de leur céder les droits du championnat
de France de première division (aujourd’hui appelé « ligue 1 ») pour en faire une émission.
Roger Couderc (spécialiste de rugby) repousse la demande : « Ça n’intéressera personne, tout
le monde s’en fout de voir les buts les uns après les autres ». Plus pour embêter son
concurrent que pour la réussite et l’intérêt de la proposition, TF1 décide de passer le marché.
C’est le début de « Télé foot ».

En 2006, France 2 devance TF1 contre un chèque de 24,5 millions d’euros pour avoir le droit
de diffuser des extraits du Championnat de France pour une seule saison dans le cadre d’une
émission dominicale. Deux ans plus tôt, Canal+ acceptait de verser à la Ligue de football
professionnel, 600 millions d’euros par saison en échange de l’exclusivité de la diffusion des
matchs de Ligue 1.1

En moins de trente ans, le paysage télévisuel a été bouleversé. Le phénomène n’est spécifique
ni au football ni à la France. Entre 1980 (JO de Moscou) et 2008 (JO de Pékin), le montant
des droits télévisuels des Jeux Olympiques est passé de 88 millions de dollars à près de 2

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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 Football et Télévision, l’amour à tout prix ? , Emmanuel Durand, Victoriano Melero Laurent Vallée, Yves
Wehrli

	
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milliards de dollars. Mais pour le football, l’évolution reste plus impressionnante. L’exemple
de la Coupe du monde est représentatif. La Coupe du monde 1998 n’aura couté qu’à
l’ensemble de ses diffuseurs que 130 millions d’euros, soit à peine plus que le chèque signé
par TF1 (120 millions) pour la diffusion exclusive sur le seul territoire français du Mondial
2010 en Afrique du Sud.1 Cette année, pour la Coupe du monde en Russie, TF1 a diffusé 28
des 64 rencontres de la compétition. Pour financer les droits de retransmission (le Mondial
2014 avait coûté 130 millions d’euros aux chaines françaises), TF1 a vendu ses publicités au
prix fort : jusqu’à 145 00 euros le spot des de trente secondes de pub pour les matchs de
poule des Bleus. Pour la finale le 15 juillet 2018, le spot à coûté 280 000 ; voici ci-dessous les
détails des tarifs établis avant la compétition par la Une.

Tarifs publicitaires de la finale de la Coupe du monde 2018 sur TF1

Dimanche 15 juillet 2018.
Base : tarif brut 30 secondes si l’ équipe de France est qualifiée.
Intitulé de l’écran entre parenthèses.

                  §                         Avant le match : 113 000 € (1658) / -44% vs 2014 : 200 000 € (2058)
                  §                         Après les hymnes : 250 000 € (1668) / -16% vs 2014 : 298 000 € (2068)
                  §                         1er écran mi-temps : 280 000 € (1808) / idem 2014 : 280 000 € (2128)
                  §                         2e écran mi-temps : 275 000 € (1818) / -2% vs 2014 : 280 000 € (2138)
                  §                         3e écran mi-temps : 275 000 € (1828) / -2% vs 2014 : 280 000 € (2148)
                  §                         Avant prolongation (option) : 206 000 € (1869) / -8% vs 2014 : 224 000 € (2169)
                  §                         Avant tir au but (option) : 206 000 € (1879) / -8% vs 2014 : 224 000 € (2179)
                  §                         Avant la remise de la Coupe : 280 000 € (1888) / +12% vs 2014 : 250 000 € (2198)
                  §                         Après le match : 162 000 € (1908) / x3 vs 2014 : 55 000 € (2229)

Base : tarif brut 30 secondes si l’ équipe de France n’ est pas qualifiée.

                  §                         Avant le match : 60 000 € (1658) / -33% vs 2014 : 90 000 € (2058)
                  §                         Après les hymnes : 120 000 € (1668) / -23% vs 2014 : 155 000 € (2068)
                  §                         1er écran mi-temps : 145 000 € (1808) / -6% vs 2014 : 155 000 € (2128)
                  §                         2e écran mi-temps : 140 000 € (1818) / -10% vs 2014 : 155 000 € (2138)
                  §                         3e écran mi-temps : 140 000 € (1828) / -10% vs 2014 : 155 000 € (2148)
                  §                         Avant prolongation (option) : 105 000 € (1869) / -9% vs 2014 : 116 000 € (2169)
                  §                         Avant tir au but (option) : 105 000 € (1879) / -9% vs 2014 : 116 000 € (2179)
                  §                         Avant la remise de la Coupe : 143 000 € (1888) / -5% vs 2014 : 150 000 € (2198)
                  §                         Après le match : 90 000 € (1908) / x3 vs 2014 : 30 000 € (2229)
                                             Source TF1 Publicité, 29 janvier 2018 3

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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  Football et Télévision, l’amour à tout prix ? , Emmanuel Durand, Victoriano Melero Laurent Vallée, Yves
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  Article SportBusiness.club

	
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On peut dire que le football a besoin de la télévision pour exister. Tout simplement parce que
celle ci est devenue sa source principale de revenus. Plus de la moitié du budget des clubs de
Ligue 1 française se composent des recettes de vente des droits audiovisuels.

À gauche, les budgets des clubs de Ligue 1 et à droite répartition des droits TV (saison 2017-
2018).1

1. PSG 540 M€
2. OL 240 M€
3. Monaco 170 M€
4. OM 120 M€ (estimation)
5. Lille 90 M€
6. Saint-Étienne 68 M€
7. Bordeaux 65 M€
8. Rennes 50 M€
9. Nantes 45 M€
.... Nice 45 M€
11. Montpellier 43,5 M€
12. Toulouse 34 M€
13. Metz 33 M€
14. Caen 32 M€
..... Dijon 32 M€
16. Strasbourg 30 M€
17. Angers 28 M€
18. Guingamp 26 M€
...... Troyes 26 M€
20. Amiens 25 M€

Les plus grandes compétitions de football sont les plus exposées médiatiquement et celles qui
ont le plus gros succès populaire.

Pour la télévision gratuite les revenus proviennent essentiellement de la publicité comme
évoqué ci dessous. La demi-finale France-Portugal de la Coupe du monde 2006 a réuni
devant les postes de télévision français pas moins de 22,4 millions de téléspectateurs. Mais le
fait que le football soit un sport unique provient de la constatation suivante : la simple
	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        Article Foot mercato

	
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comparaison entre leur montant et le gain de recettes publicitaires aboutit au fait que les
chaines perdent de l’argent en obtenant les droits de retransmettre les compétitions.

Malgré la victoire des Bleus en finale de Coupe du monde cette année, TF1 n’a pas eu un
investissement rentable dans cet événement, avec 19,3 millions de téléspectateurs pour
regarder France-Croatie et même jusqu’à 22, 3 millions à la fin du match. En part d’audience,
c’est un record ou presque ; 82,2% du public était devant TF1 pour ce match, davantage
qu’en 1998, 2000 et 2016. Malgré ces bons chiffres la première chaine a perdu près de 15
millions d’euros. Elle a empoché 58 millions d’euros de recettes publicitaires grâce aux prix
élévés du spot dans la finale (voir ci-dessus), mais cela reste une somme insuffisante car TF1
a déboursé environ 75 millions d’euros pour la totalité de l’événement. Heureusement, la
victoire des Bleus aura limité la casse, en comparaison avec 2014, en achetant moins de
matchs, les pertes de la chaine avoisinaient 30 millions d’euros pour cette Coupe du monde au
Brésil.

Malgré les pertes, les télévisions continuent d’investir des millions d’euros dans les
compétitions de football. Ce n’est donc pas une stratégie économique pour TF1 mais c’est
pour son image que la chaine adopte cette tactique ; elle est numéro 1 en France et pour le
bien être de sa grille et de sa réputation, il est capital de diffuser les matchs de l’équipe
nationale du sport le plus populaire et pratiqué dans le monde. 1

Pour la télévision payante ce n’est clairement pas la même chanson, car son modèle
économique est différent et ses ressources proviennent principalement des abonnements. 34
ans que Canal+ diffuse le championnat de France de football. « Un produit spécialement fait
pour la télévision payante », explique Pierre Rondeau, économiste du sport. « Le
championnat est présenté comme un feuilleton chaque saison. Des héros, des drames, des
exploits, du suspens, ce qui en fait un moteur principalement d’abonnement », décrit Pierre
Rondeau. Chaque saison Canal+ vend le championnat depuis plusieurs années à travers des
bandes annonces dignes des plus grands films de cinéma. L’économiste ajoute « Les recettes
apportées par les opérateurs comme Canal+ représente la plus grande part du budget des
clubs. On peut dire que ces derniers jouent un rôle de producteur qui vend son produit. Ce
serait illogique de voir Canal+ baisser le montant des droits payés à la LFP, en ayant le
risque de voir la valeur de son produit (la ligue 1) être dévaluée et surtout au risque de
perdre un nombre important d’abonnée », précise- t-il. Un rôle de producteur qui n’a pas
	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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       Article Huffpost

	
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d’importance pour les chaines gratuites comme TF1 ; en effet la valeur des droits versés par la
Une à la Fédération française de football n’a pas de conséquence directe avec la qualité des
joueurs appelés à jouer en Equipe de France.

A intervalles réguliers et pour des raisons juridiques, les droits audiovisuels du football
doivent être remis en vente. Fin mai 2018, la Ligue de Football Professionnel a annoncé la
nouvelle répartition des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2020-2024, 1,153 milliard
d’euros par saison. Un montant record pour les clubs de l’élite qui se partageaient jusqu’à
maintenant un peu plus de 760 M€ par an, soit une augmentation de 60%.1 Cette forte hausse
des droits TV devrait permettre à la Ligue 1 de franchir un cap en se mettant au niveau des
grands championnats européens. C’est l’agence Mediapro qui a frappé un grand coup sur le
marché français en empochant 8 des 10 matchs de Ligue 1 à partir de 2020. De façon précise,
le groupe espagnol récupère les lots 1, 2 et 4. Le grand match du dimanche à 21 heures et les
deux magazines du dimanche 19h et 23h (lot 1), les matchs du vendredi à 21 heures et samedi
17 heures et le magazine de présentation du vendredi soir (lot 2), le match du dimanche à 13
heures et le multiplex du dimanche à 15 heures ainsi que le magazine du dimanche matin et la
co-difusion d’un match de choix 2 à 5 avec beIN SPORTS (lot 4). Ce qui veut dire que
Mediapro aura les dix grosses affiches de la saison et du troisième choix lors des 28 autres
journées. De plus, il aura le deuxième et cinquième choix lors de chaque journée. La Ligue de
Football Professionnel a précisé que le groupe espagnol Mediapro s’engage à créer une chaîne
sportive pour diffuser les lots obtenus.

Depuis 2016, beIN SPORTS était le diffuseur des matchs de choix 4 à 10. Désormais, il va
voir son offre Ligue 1 considérablement baisser dès 2020. La chaîne a obtenu le lot 3 avec 2
matchs de Ligue 1 par week-end, le match du samedi à 21 heures et celui du dimanche à 17
heures. Elle diffusera également un magazine le samedi à 23 heures qui pourra exploiter les
images des deux premiers matchs du week-end diffusés sur la future chaîne Mediapro.

Le grand perdant se nomme Canal+ ; diffuseur historique du championnat de France depuis
1984, la chaîne cryptée ne retransmettra plus aucun match à partir de 2020. Aucune de ses
offres n’a été retenue par la LFP. A noter que le lot 6 comprenant les droits VOD avec les
extraits en quasi-direct a été acquis par le groupe Free qui fait son apparition dans le monde
des droits sportifs en France.

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        Article Foot mercato

	
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Cependant deux lots sont encore sur le marché : Le lot 5 comprenant le Trophée des
Champions, les Multiplex J19, J37 et J38 ainsi que les barrages n’a pas trouvé acheteur. Le
directeur général de la LFP, a précisé que la Ligue allait se diriger vers des chaînes en clair
pour ce lot. La stratégie est simple, apporter encore plus de visibilité à la Ligue 1 car le
domaine comptable est déjà assuré. Puis, le lot 7 comprenant les magazines du lundi et du
jeudi fera lui aussi l’objet d’une remise sur le marché dans les prochains mois, comme la
Ligue 2 qui n’était pas comprise dans la consultation du jour ; ci-dessous la composition des
lots1 :

En plus d’un apport financier évident, la télévision a une influence sur la notoriété et
l’accroissement de la valeur économique des différents acteurs du monde footballistique. A
l’origine, on craignait au début du vingtième siècle que diffuser les matchs à la télévision

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        Article media sportif

	
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allait vider les stades. Force est de constater que c’est bien le contraire.

Pour faire face aux menaces des nouveaux modes de consommation des contenus
audiovisuels (le replay, le streaming, internet par exemple), le sport et précisément le football
est un partenaire majeur pour les opérateurs de télévision ; avec la radio, elle a un avantage
spécifique par rapport aux autres supports tels que la presse écrite et le web : la puissance du
direct. Les séries, les films, les émissions peuvent être regardés à n’importe quelle heure,
n’importe quel moment à postériori. Regarder un match de football en direct a beaucoup plus
de valeur que de le regarder ultérieurement ; cela n’a pas la même saveur de regarder une
rencontre sportive en connaissant le résultat, et cela encore plus dans notre société et mode de
consommation actuels. Aujourd’hui, tout va plus vite et sauf si on n’a pas de connexion
internet, il est difficile de regarder un match rediffusé sans connaître d’avance le score final.
Ce pouvoir du direct permet au sport et au football d’être incontournable et permet à la
télévision de garder toute sa place dans le mode de consommation visuelle de la population.
Malgré tout, le football est aussi inévitable dans les autres supports, tels que la radio, la presse
écrite ou encore le web.

	
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B- Les autres supports et le football
Aujourd’hui, le partenaire médiatique privilégié du ballon rond est la télévision. Mais la radio,
comme la TV, possède un avantage redoutable, le pouvoir du direct. La radio instaure un
rapport de proximité entre l’auditeur et l’événement sportif. Edmond Dehorter, le parleur
inconnu alors, commente en 1924 le tournoi des 5 nations à Paris, le tournoi olympique de
football, les Six jours au Vel d’hiv’, les Jeux Olympiques d’été, en haut d’une nacelle afin de
mieux vivre les épreuves. On remarque une influence de la médiatisation du sport et du
football sur la radio ; elle inscrit le sport dans la sphère privée. L’augmentation du nombre de
poste-radio favorise l’acculturation du plus grand nombre. La radio des années 30 prépare la
population française à rentrer dans l’ère de la consommation sportive de masse. Pour Yvan
Gastaut, historien du sport, « dans les années 20 et 30, la radio est utilisé comme un outil
d’information sportive. Avant cela c’était seulement militaire. Et cette période correspond à
la massification du sport. C’est un média d’émotion. Au début du XXe siècle la radio est un
outil de luxe. Elle amplifie la passion du sport. A l’époque il y avait seulement la presse. Dans
les années 70, quand vous êtes un supporter de football, vous lisez la presse, vous allez au
stade et vous écoutez la radio. Il y avait très peu de matchs télévisés » explique Yvan Gastaut.
Mais le véritable tournant pour la radio est lancé par RMC. En 2006 sur RMC à 23 heures, il
y avait une rediffusion de l’émission de Brigitte Lahaie. Gilbert Bribois, journaliste RMC,
décida de lancer « L’After foot » une émission de 22 heures à minuit sur le thème du ballon
rond. Jérôme Thomas, producteur de l’émission depuis 11 ans nous explique cette initiative :
« Gilbert trouvait ça frustrant qu’après les matchs, les supporters ne puissent pas réagir, il y
a tellement de choses à dire après une rencontre de football. Il a fait son étude de marché en
Espagne où c’est très culturel. Les émissions d’après-match sont les plus écoutées. Les
Espagnols vont parfois jusqu’à 3 heures du matin les soirs de grand match. Il a présenté ce
projet à François Pesenti (patron d’RMC). Mai 2006 après un quart de finale de finale de
Ligue des champions, l’After est né. » Une émission qui s’est installé sur la grille et qui fait
désormais plus de 300 000 auditeurs tous les jours. C’est aujourd’hui la seule émission de
radio à parler 7 jours sur 7 du ballon rond. RMC a réussi son pari de faire du football l’un de
ses compagnons de réussite. Pour la Coupe du monde 2018, le média a frappé fort : « pendant
la Coupe du monde, il y a qu’une seule radio qui existe, c’est nous ! Quelle radio à part RMC
fait tous les matchs et prend l’antenne tous les jours de 13h jusqu’à minuit avec un
programme 100% Coupe du monde ? De ce fait, nous sommes la radio de la Coupe du
monde » affirme Jérôme Thomas.

	
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Concernant la presse écrite, je journal l’Equipe joue un rôle principal. Le quotidien consacre
environ le tiers de son contenu rédactionnel au football. Le journal jouit d’une position de
leader incontestable depuis sa création en 1946. Pourtant à ses débuts, le journal autrement
appelé « l’Auto » ne s’intéressait guère au football. Les disciplines populaires étaient les
sports mécaniques et le vélo. Désormais, la majorité des « unes » du journal sont sur le
football, au détriment parfois d’autres performances sportives des autres disciplines.
« L’Equipe s’adapte à la passion du football et du lecteur. Surtout à l’époque des années 70
avec l ‘épopée de l’AS Saint Etienne qui crée un engouement nouveau pour le ballon rond, »
précise Yvan Gastaut. Ci-dessous voici quelques « unes » du quotidien datant du mois d’août
2017 liées aux transferts incroyables du PSG avec l’arrivée de Neymar pour la somme record
de 222 millions d’euros et celle de Kyllian Mbappe pour 180 millions d’euros, les deux
transferts les plus chers de l’histoire.

Source : canal-supporters

Avec des ventes à plus de 300 000 exemplaires par jour, l’Equipe monopolise le monde de la
presse sportive. Mais son record historique de vente se fera le 13 juillet 1998 lendemain de la
victoire française en Coupe du monde 1998 : 1 645 907 exemplaires vendus (la Une ci
dessous).

	
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Source : l’équipe

Cette même année de 1998, un épisode a profondément marqué la relation entre le ballon rond
et le journal. Nous sommes à quelques semaines du début du Mondial 1998, un des plus
grands évènements médiatiques jamais organisé en France. Pour l’occasion, le journal relaie
les doutes de la majorité des Français qui ne croit pas à une victoire finale des Bleus. Le
sélectionneur de l’époque (Aimé Jacquet) est sévèrement critiqué. A quelques mois de la
compétition, une réunion éditoriale s’organise à l’Equipe pour décider d’une trêve et d’un
soutien à la quête nationale mais c’est trop tard, le mal est fait. Le première étoile remportée
par l’équipe de France réjouit plus de 60 millions de personnes met le journal hors jeu.
Quelques minutes après la fin de la finale, Aimé Jacquet, nouveau héros national déclare : « je
ne pardonnerai jamais. », étrange déclaration d’un homme qui vit un moment d’histoire. En
cette année, le quotidien qui n’avait fait que son travail est donc coupable de s’être trompé, la
liesse populaire rend l’affaire facile à juger, on la surnomme « l’affaire Jacquet ».1

Suite à cette affaire, l’image et la crédibilité du quotidien sont sévèrement entachées. Qui va
désormais prendre le risque de l’analyse, de l’opinion ? L’important sur cette période est de
soutenir, d’accompagner et de véhiculer le rêve. Ce soir-là, de nombreuses têtes sont tombées
à la direction du journal. Cette victoire du 12 juillet 1998 va transformer le football en
phénomène social et en un produit de consommation. Tout le monde parle de football. Les
joueurs deviennent des vedettes dont toute la presse parle.

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        . L’Affaire Jacquet de Vincent Duluc

	
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Ces vedettes représentent un contenu médiatique dont on ne peut plus se passer. C’est normal,
plus ils sont présent plus les audiences augmentent. Mais pour avoir le droit de parler avec
eux, il faut entretenir de bonnes relations. En 2006 lors de la finale de la Coupe du monde
entre la France et l’Italie, Zidane fait parler suite à son fameux « coup de boule ». Claude
Droussent (directeur de l’Équipe) critique ce geste dans un éditorial. Il le paiera. On ne touche
pas à Zidane. Le joueur, en colère, ne pardonnera pas, mais surtout il y eut une pression
terrible de la part des partenaires de la star. Les annonceurs font plier le journal. Le
surlendemain, l’éditorial fait une ode à Zinedine Zidane. Surréaliste car encore une fois, huit
ans après l’affaire Jacquet, le journal avait encore fait son travail de journaliste. La preuve que
les dossiers sensibles ne doivent pas être abordés. Le quotidien ne doit pas toucher à certains
dossiers (Platini, Zidane) sous peine de voir l’image de son journal dégradé.1 La preuve aussi
que le football est à part. Malgré sa mauvaise image, le journal arrive à se diversifier en
s’adaptant aux nouveaux modes de consommation sportifs et grâce à l’importance du football
dans le paysage médiatique, avec notamment la création d’un site internet pour optimiser au
mieux ses contenus.

Depuis 10 ans, Laurent Picat est rédacteur en chef Web pour le site RMC Sport. Douze
personnes travaillent au quotidien pour la plateforme. Et comme de nombreux médias, RMC
Sport a bénéficié de l’évolution financière des enjeux du football et notamment du football
français : « Il y a 10 ans, la ligue 1 était beaucoup plus calme. Il n’y avait pas les
investisseurs étrangers. Il y a plus d’angles, d’info. Les moyens des clubs étaient différents, il
y avait moins de transferts importants, Un exemple, le PSG ne faisait pas de tournée en Asie.
Forcément plus la Ligue 1 se développe plus on profite de cet ascension. La Ligue 1 se
rapproche des meilleurs en Europe, c’est excitant à suivre.» Il n’hésite pas à nous expliquer
que l’argent dans le football est un domaine qui intéresse fortement les lecteurs : « Nos
articles les plus lus sont souvent liés à l’aspect financier du foot, aux maillots, aux transferts..
Ce qui plait, c’est le quotidien, et les maillots, tout le monde en porte. Le maillot d’un club
t’identifie de plus près à ton club. Quand le PSG dépense 400 millions d’euros sur le mercato
de l’été 2017, chez nous ça se traduit sur le site par un record d’audience avec 23 millions de
visites,» détaille Laurent Picat. En juillet 2018 le record a été battu avec 30 millions de visites
sur le site, une affluence qui coïncide notamment avec la victoire des Bleus lors de la Coupe
du monde de football en Russie. Un succès qui s’explique également par les avantages de ce

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        Autopsie du sport français de Daniel Riolo

	
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support : « Nous on traite l’information non stop, on est disponible sur plusieurs supports,
ordinateurs, Smartphones, tablettes accessibles 24h24. On a cet avantage là par rapport aux
autres. Mais la télévision et la radio sont plus puissantes car cela monopolise plus de moyen.
20 millions de téléspectateurs pour la Coupe du monde, ce n’est pas des gens qui sont sur le
site mais nous on est avant et après l’événement. C’est à ce moment-là que notre rôle est
important. », conclut-t-il.

Cet été RMC SPORT (ancien SFR Sport) a obtenu les droits TV de la coupe d’Europe de
football. Le site internet par conséquent a dû faire un article sur le premier match de l’histoire
de la chaîne « comment regarder Bordeaux Ventspils » Laurent Picat justifie ce choix :
« c’est normal, c’est une logique de groupe où les intérêts se rejoignent. L’intérêt du site
rejoint l’intérêt du groupe à mettre en valeur les matchs qui sont diffusés sur nos antennes.
C’est du gagnant/gagnant » avant d’ajouter « C’est une bonne nouvelle pour le site que nous
ayons ces droits. Il va y avoir une dimension vidéo beaucoup plus importante pour nous et un
traitement plus poussé sur les Coupe d’Europe de football. L’objectif est de combler les
lecteurs ».Des propos qui montrent bien à quel point le football est plus qu’un sport, il est
devenu aussi un produit financier. Mais pourquoi le football et pas un autre sport ? , qu’a-t-il
de plus que les autres disciplines (rugby, tennis, basket etc..) ?

	
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C. Le football est unique
Le football est le sport roi en France et dans de nombreux pays. Avec presque deux millions
de licenciés, le foot est le sport le plus populaire en France, loin devant le tennis.

Source : les héros du sport

Une popularité moins significative dans toute une partie de l’Asie, où on lui préfère le cricket
et aux Etats-Unis, le football américain est le sport de prédilection. Mais le football a acquis
une dimension culturelle, notamment à partir du vingtième siècle où il devient l’un des
phénomènes essentiels. 1

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        Article RFI

	
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« Au début du XXe siècle personne ne s’intéresse à cette pratique en Europe. Aujourd’hui
c’est devenu un jeu avec des retombées politiques, diplomatiques. Le football compte dans
tous les domaines, l’économie, la culture, le social et la politique. Regardez comment
Emmanuel Macron s’est servi de la victoire pour bonifier son image, sa communication. Les
années 70 80 sont un véritable déclic dans lequel les médias ont leur place. Au début du
siècle on aurait plutôt misé sur le cyclisme, l’athlétisme. Le foot écrase tout désormais, »
détaille Yvan Gastaut.

Comme évoqué précédemment, l’engouement fluctue notamment avec les victoires lors des
plus grandes compétitions comme la Coupe du monde (1998 et 2018) et l’Euro (2000). Et ce
malgré les différentes affaires qui ont noirci son actualité comme l’affaire Knysna en Afrique
du Sud pour le mondial 2010, les accusations de corruption de la FIFA (Fédération
internationale de football association) ou encore les propos du joueur français Karim
Benzema après sa non sélection en équipe de France pour l’Euro 2016.1

Cette réussite populaire, le football la doit en partie à ses spécificités. « Il est très accessible,
très simple à comprendre avec des règles universelles. Il propose des scénarios renversants et
tous ces éléments mis à dos font que le football a un temps d’avance sur les autres. Il y a une
dimension de spectacle, avec le stade aussi. Et puis le football il n’y a pas de répit, quand il
n’y a plus le championnat, il y a le mercato ou les compétitions internationales contrairement
à d’autres sports où il y a une pause, » évoque M. Gastaut.                                                                                                                                                                        Il y également dans cet
engouement, une dimension de spectacle. « Les médias participent à cette théâtralisation en
faisant monter la pression avant, pendant et après. Le supporter a l’impression de jouer un
rôle et de pouvoir avoir une influence sur le cours de la partie en encourageant son équipe ou
en sifflant l’adversaire ou même l’arbitre », nous précise Yvan Gastaut. Avant d’ajouter « le
football est un monde infiniment discutable, les supporters aiment bien parler, débattre de la
rencontre après le match. Ils aiment bien discuter de leur sélection. C’est pour cela que l’on
dit que la France compte 60 millions de sélectionneurs. Il y a toujours de quoi débattre dans
ce sport. Comme si cette victoire ou cette défaite leur appartenait. » L’exemple parfait est en
1998 ou en 2018, le million de personnes défilant sur les Champs-Elysées juste après le titre
de champion du monde de la France, comme si cette réussite appartenait à chaque français

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        Article RFI

	
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présent ce jour-là. C’est une pratique qui permet d’exprimer une identité, locale ou nationale,
c’est un vecteur de fierté et de patriotisme. Il est souvent considéré comme un reflet de la
société. Tous les faits et gestes des joueurs de l’équipe de France sont scrutés par les
politiques. Au moment de l’affaire Knysna lors du mondial 2010, le président de la
République Nicolas Sarkozy était intervenu, recevant chez lui, le capitaine de l’époque,
Thierry Henry. Plus récemment, certains politiques ont réagi aux propos de Karim Benzema
disant que « Deschamps avait cédé à une partie de la France raciste » suite à sa non sélection
évoquée plus haut. Ces déclarations avaient créées des tensions autour des questions de
communautarisme. Mais le moment où le football est principalement porteur d’enjeux
important, est lors des grands évènements comme la Coupe du monde.

Dès la première édition de la Coupe du monde en 1930, les États ont apporté leur soutien à
l’organisation de la plus prestigieuse des compétitions de football. Après avoir été plébiscité
par le Congrès de la FIFA en 1929, la Fédération uruguayenne trouva ainsi un soutien de
poids en la personne d’Enrique E.Buero (ambassadeur de l’Uruguay en Belgique). Enrique
parcourut l’Europe et fit marcher ses contacts pour convaincre les équipes nationales
européennes de traverser l’Atlantique. Cet événement coïncidait avec le centenaire de
l’indépendance de la « Suisse » de l’Amérique du Sud. La municipalité de Montevideo
d’ailleurs baptisa l’enceinte de 100 000 places construite pour l’occasion : El estadio
centenario (le stade centenaire). Mais lors de cette première, la sécurité n’est pas une priorité.
Des incidents violents entre spectateurs ont lieu pendant la finale opposant l’Argentine et
l’Uruguay. Ce n’est qu’à partir de 1974, deux ans après le massacre des Jeux Olympiques de
Munich que la question de la sécurité est devenue un enjeu majeur dans l’organisation et pour
les pouvoirs publics. En accueillant une Coupe du monde, les États deviennent une cible
prioritaire pour le terrorisme international. Mais cela permet aussi aux politiques de montrer
toute leur maitrise sur la sécurité et de prouver qu’ils conservent le monopole. C’est d’ailleurs
sur ce point que le président russe Vladimir Poutine focalisera toute son attention, lors de la
Coupe du monde 2018.1

La Coupe du monde 1966 disputée au Royaume-Uni marque l’avènement de la télévision
dans les stades de football. Ces derniers sont spécialement aménagés pour fournir les
meilleures retransmissions télévisées possibles. Des équipes de télévision européennes

	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  	
  
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        La Coupe du monde : un enjeu politique et économique pour les Etats ? De Paul Dietschy

	
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