REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 10 avril 2019 Outre-mer - Mayotte

 
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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 10 avril 2019 Outre-mer - Mayotte
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
     ˂˂ Outre-mer ˃˃
  Mercredi 10 avril 2019

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 10 avril 2019 Outre-mer - Mayotte
A LA UNE
 AUDIOVISUEL;
Pages, 6 à 11, 41, 46.

Outre-mer, la délégation sénatoriale aux Outre-mer appelle le
gouvernement à corriger sa copie. Des sénateurs préconisent le
maintien de France Ô sur la TNT.

 DEVELOPPEMENT DURABLE;
Pages, 12, 20, 29, 43.
Outre-mer, un chemin encore long pour parvenir à la
trajectoire Outre-mer 5.0.

 COMMUNICATION;
Pages, 32 à 34.
Mayotte, panne géante dans les communications : "C'est la
cata !" l’île isolée du reste du monde.

 TRANSITION ECOLOGIQUE;
Pages, 44 à 45.
La Réunion, le Territoire de la Côte Ouest signe le 1er
Contrat de Transition Écologique en Outre-mer.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Des sénateurs préconisent le maintien de France Ô sur la TNT

Paris, France | AFP | mardi 09/04/2019 - 18:27 UTC+3 | 476 mots

La visibilité des Outre-mer dans l'audiovisuel public est "au mieux marginale, au pire inexistante", dénonce
mardi un rapport sénatorial, qui recommande le maintien sur la TNT de la chaîne dédiée aux Outre-mer France
Ô, qui doit disparaître en 2020.

Ce rapport, sur "la représentativité et la visibilité des Outre-mer dans l'audiovisuel public", adopté mardi à
l'unanimité par la délégation sénatoriale aux Outre-mer, avait été décidé après l'annonce par le gouvernement et
France Télévisions, de la suppression de France Ô de la TNT en 2020. Selon le groupe audiovisuel, cette
suppression serait l'occasion de renforcer la présence des Outre-mer sur les autres chaînes, en parallèle d'un
portail numérique dédié.

"Force est de constater qu'en dehors de France Ô, la visibilité des Outre-mer sur l'ensemble du paysage
audiovisuel est au mieux marginale, au pire inexistante", notent les rapporteurs Maurice Antiste, sénateur
socialiste de la Martinique, et Jocelyne Guidez, sénatrice centriste de l'Essonne.

Selon eux, les grandes chaînes de la télévision publique se sont "depuis longtemps exonérées de leurs cahiers
des charges" sur la représentativité des Outre-mer. Ils rappellent que selon le baromètre 2018 du CSA, avec
France Ô, la proportion de personnes ultramarines apparaissant dans les programmes de France Télévisions est
de 9%, et sans France Ô, de 0,3%.

"On ne semble parler des Outre-mer au journal télévisé qu'en cas de catastrophe ou de crise sociale", ajoutent
les élus, pointant un traitement de l'information "défaillant" à l'égard des Outre-mer.

En 2017, par exemple, les Outre-mer ne sont apparues dans les journaux télévisés qu'à quatre occasions,
quasiment: les déplacements en Outre-mer de candidats à la présidentielle, la crise sociale en Guyane, l’ouragan
Irma aux Antilles, l’enterrement de Johnny Hallyday à Saint-Barth.

Selon eux, la suppression de France Ô occasionnerait "une perte d’accessibilité de contenus dédiés aux Outre-
mer".

Parmi leurs 20 recommandations, ils préconisent notamment "de faire de France Ô le pivot et le coeur de
réseaux des Outre-mer au sein de France Télévisions" et suggèrent pour cela "d'engager un plan de
développement d'un portail numérique" de la chaîne, et de "maintenir la diffusion TNT de France Ô avec un
bilan à horizon 2025".

Opposés à des "quotas", ils recommandent d'instaurer "une exigence chiffrée de programmation par créneau
horaire et type de contenus", mieux contrôlée par le CSA. Les élus plaident également pour un "traitement
renforcé de l'information ultramarine", via un programme quotidien sur France 3, et des sujets réguliers sur
l'Outre-mer dans les JT de France 2.

En parallèle, un groupe interparlementaire (10 députés, une sénatrice) missionné par le gouvernement, a révélé
mardi ses propositions remises le 22 mars dernier. Ce groupe s'est lui prononcé pour l'instauration de quotas
quantitatifs (au moins 5% de contenus ultramarins dans les JT de France 2 et France Info, par exemple) et des
quotas qualitatifs (au moins un quart des contenus ultramarins sur des problématiques de vie quotidienne ou
illustrant des thématiques nationales).

caz/bat/spe

© Agence France-Presse

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9/04/2019

Audiovisuel public : la délégation sénatoriale aux Outre-
mer appelle le gouvernement à corriger sa copie
La délégation sénatoriale aux Outre-mer a adopté ce mardi 9 avril à l'unanimité un contre-projet pour assurer
une juste présence des Outre-mer dans l'audiovisuel public et appelle le gouvernement à corriger sa copie dans
le cadre de la réforme de l'audiovisuel.

                                                                                  © MB La1ère Présentation ce mardi 9
                                                                                  avril du contre-projet de la délégation
                                                                                  sénatoriale aux Outre-mer pour une
                                                                                  juste présence des Outre-mer dans
                                                                                  l'audiovisuel public

                                                                                          Par Pierre Lacombe

                                                                                   Après un rapport interparlementaire ce
                                                                                   mardi 9 avril qui proposait notamment
                                                                                   l'instauration de quotas pour favoriser
                                                                                   la visibilité des Outre-mer dans
                                                                                   l'audiovisuel public, un deuxième
rapport a été présenté cet après-midi, cette fois par la délégation sénatoriale aux Outre-mer présidée par Michel
Magras. Pour mener à bien ce travail, la délégation sénatoriale a entendu quelque 58 interlocuteurs qualifiés, au cours
de près de 30 heures d'auditions, dont le ministre de la culture Franck Riester et la présidente de France Télévisions,
Delphine Ernotte. La délégation sénatoriale a également organisé une consultation en ligne qui a recueilli 5.819
réponses dont 96% se prononcent pour le maintien de France Ô. La délégation a formulé 20 recommandations
indissociables entre elles tendant à promouvoir "une juste et effective représentation des Outre-mer sur les chaînes du
service public."

Précipitation et manque de préparation
La délégation sénatoriale aux Outre-mer dresse un état des lieux sans appel : "les grandes chaînes de la télévision
publique se sont depuis longtemps exonérées de leurs cahiers des charges et de leur mission de service public de
représentation de la population française." Elle dénonce également "la précipitation et le manque de préparation du
projet du gouvernement" en regrettant notamment la décision de supprimer France Ô. "Couper le signal dès 2020, c’est
risquer de faire disparaître les Outre-mer des écrans", indique la rapporteure Jocelyne Guidez (Union centriste –
Essonne).
Les rapporteurs proposent une série d’exigences programmatiques précises visant à être intégrées au cahier des
charges du groupe et mieux contrôlées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel : « Les Outre-mer doivent avoir sur les
écrans du service public la juste place qui leur revient », souligne pour sa part Michel Magras, président de la délégation
(Les Républicains – Saint-Barthélemy).

Des moyens de contrôles accrus
Au delà de la nécessité de désigner "des référents Outre-mer au sein des directions de France Télévisions" et de
"promouvoir les talents et les compétences issus de France Ô et du réseau La1ère", la délégation préconise la mise en
place d'une "périodicité chiffrée des contenus dédiés aux thématiques ultramarines" sur les chaînes du groupe public.

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 10 avril 2019 Outre-mer - Mayotte
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Sur le plan de l'information, le rapport recommande "un traitement renforcé de l’information ultramarine via un
programme quotidien dédié sur l’antenne de France 3 et, régulièrement, des sujets évoquant les Outre-mer dans les
journaux de France 2, appuyés sur les contenus produits par les rédactions des stations La1ère." Pour y parvenir,
la délégation insiste sur la nécessité d'inscrire dans la loi de 1986 "la mission de juste représentation des Outre-mer pour
les sociétés de l’audiovisuel public" et d'assurer au CSA "des moyens de contrôle accrus en matière de visibilité des Outre-
mer."

Le maintien de France Ô
La visibilité des Outre-mer ne peut se faire aujourd’hui sans le maintien de la diffusion de France Ô sur la TNT, indique la
délégation sénatoriale aux Outre-mer qui recommande "le maintien de la chaîne sur le canal 19 afin d’assurer le succès
de la transformation numérique de l’offre ultramarine et la mutation de France Ô avec un bilan à l’horizon 2025". La
délégation recommande de faire de la chaîne des Outre-mer "le pivot et le cœur de réseau des Outre-mer au sein de
France Télévisions, appui aux autres chaînes du groupe, porte-voix du réseau La1ère mais aussi vigie du respect des
exigences futures."

Sur le plan numérique, la délégation recommande de "développer une plateforme numérique ambitieuse qui intégrera,
en plus de contenus propres et de « rattrapage », l’accessibilité dans tous les territoires et dans l’hexagone de
l’intégralité des contenus d’information, reportages, documentaires et magazines coproduits par les stations La1ère."
La délégation sénatoriale des Outre-mer recommande également de veiller à "une meilleure coordination des
programmations de France Ô avec celles des stations La1ère et relever la part de la grille de la chaîne issue des stations.

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Audiovisuel public: La délégation sénatoriale à l’Outre-mer recommande le
maintien de France Ô jusqu’en 2025

Lors d’une conférence de presse, les sénateurs Maurice Antiste (Socialiste et Républicain, Martinique) et
Jocelyne Guidez (Union Centriste, Essone) un rapport relatif à la réprésentation et la visibilité des Outre-
mer dans l’audiovisuel public ce mardi 9 avril 2019.

Après 6 mois d’auditions et de travail, le rapport sénatorial dresse un état des lieux contrasté de la présence des
Outre-mer sur les écrans nationaux publics. « Alors que les stations La 1ere bénéficient d’un fort dynamisme
local avec des moyens réduits, les outre-mer restent absentes des chaînes nationales » a souligné le sénateur
Maurice Antiste ajoutant même que l’intégration des stations locales à France Télévision est une greffe qui n’a
pas fonctionné et le pôle de Malakoff est un pôle qui reste à part des autres pôles ».
« Tout est écrit, répété mais rien a été fait» renchérit la sénatrice Jocelyne Guidez à propos des grandes chaînes
de télévision qui se sont éxonérées de leurs cahiers des charges et de leur mission de service publique de
représentation de la population française. « Les Outre-mer restent entièrement à part et invisibles des ondes
publiques »a-t-elle ajouté.

Alors que la suppression de la chaîne France Ô est prévue pour 2020 selon le gouvernement, la délégation
sénatoriale s’y oppose et dénonce un projet gouvernemental brutal et mal préparée avec une « bascule
numérique précipitée de France Ô.

La délégation formule 20 propositions pour assurer une meilleure visibilité sur l’ensemble des chaînes
publiques. Elle recommande entre autres le maintien de France Ô sur la TNT jusqu’en 2025, la désignation de
référents outre-mer au sein des directions des antennes des programmes, un traitement renforcé de l’information
ultramarine avec un programme quotidien dédié sur l’antenne de France 3 et des sujets évoquant régulièrement
les Outre-mer dans les journaux de France 2, faire de France Ô un média global.

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 Sénat: adoption d’un contre-projet pour une
   juste présence dans l’audiovisuel public
Alors que le projet gouvernemental est encore flou et sans garantie, la « bascule numérique » précipitée de
France Ô risque de conduire à une présence des outre-mer se résumant en 2020 à une « erreur 404 ». Refusant
une invisibilité aggravée et définitive, la délégation sénatoriale aux outre-mer a adopté ce mardi 9 avril à
l’unanimité un contre-projet pour assurer une juste présence des outre-mer dans l’audiovisuel public et appelé
le Gouvernement à corriger sa copie dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel.

La réalité de la présence des outre-mer dans l’audiovisuel est très contrastée : alors que les stations La 1ère font
preuve d’un fort dynamisme local avec des moyens contraints, France Télévisions semble avoir oublié sur les
écrans du service public que la République ne se limitait pas à son territoire hexagonal.

L’état des lieux dressé est sans appel : les grandes chaînes de la télévision publique se sont depuis longtemps
exonérées de leurs cahiers des charges et de leur mission de service public de représentation de la population
française.

Pour le rapporteur Maurice Antiste (Socialiste et républicain – Martinique) : « si la chaîne France Ô sert
d’ »alibi » aux autres chaînes du groupe France Télévisions, il en va de la seule responsabilité de celui-ci et de
sa tutelle qui ne devraient pas se prévaloir de leur propre turpitude ». Malgré des moyens très modestes, la
chaîne souvent critiquée est cependant aujourd’hui le seul canal de visibilité des outre-mer : « couper le signal
dès 2020, c’est risquer de faire disparaître les outre-mer des écrans », alerte la rapporteure Jocelyne Guidez
(Union centriste – Essonne).

Face à un projet gouvernemental dont elle dénonce la précipitation et le manque de préparation, la délégation
formule un ensemble de propositions pour assurer une meilleure visibilité sur l’ensemble des chaînes publiques.

Les rapporteurs proposent ainsi une série d’exigences programmatiques précisesvisant à être intégrées au cahier
des charges du groupe et mieux contrôlées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel : « les outre-mer doivent
avoir sur les écrans du service public la juste place qui leur revient », souligne Michel Magras, président de la
délégation (Les Républicains – Saint-Barthélemy).

Cette visibilité ne peut se faire aujourd’hui sans le maintien de la diffusion de France Ô sur la TNT. Les
rapporteurs appellent cependant à refuser un statu quostérile concernant France Ô : « il ne s’agit pas de refuser
le numérique, il est question d’en assurer le succès en respectant un calendrier adapté qui n’anticipe pas de
façon hasardeuse sur l’extinction de la TNT. Nous proposons de faire de France Ô le média global des outre-
mer partout en France, appuyé sur le réseau des stations La 1ère ! ».

Enfin, la délégation insiste sur la nécessité de renforcer les moyens de productionsde France Ô comme des
stations La 1ère, condition sine qua non d’une présence renforcée des outre-mer sur les chaînes publiques.

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9/04/2019

Audiovisuel public: le groupe interparlementaire sur la visibilité des Outre-mer
propose d'instaurer des quotas

Le rapport interparlementaire sur la visibilité des Outre-mer dans l'audiovisuel public propose de fixer des
quotas et de prévoir des sanctions en cas de non-respect.

© Lionel BONAVENTURE / AFP

Après de nombreuses auditions depuis l'automne 2018, le groupe inter-parlementaire sur la visibilité des Outre-mer
dans l'audiovisuel public a remis son rapport à Franck Riester, ministre de la Culture et Annick Girardin, ministre des
Outre-mer, le 22 mars dernier. Parmi les propositions, figure celle d'instaurer des quotas.

Des sanctions en cas de non-respect
Le groupe parlementaire, composé de onze sénateurs et députés, propose en effet que soit instauré des critères de
visibilité déterminés par des quotas quantitatifs.
Les parlementaires souhaitent comptabiliser mensuellement "au moins 5% de contenus ultramarins dans les journaux
télévisés de France 2, de France 3 et sur la chaîne France Info; et au moins 3% de programmes ultramarins sur l'ensemble
des grilles des chaîne du groupe France Télévisions". Les parlementaires souhaitent qu'une "sanction graduée" soit
instaurée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel "en cas de non-respect de ces objectifs"

Un journal de l'actualité des Outre-mer sur France 3
Autres propositions des parlementaires, celles de "sanctuariser au moins 5% de l'enveloppe budgétaire des
engagements de création de France Télévisions pour la production de programmes ultramarins", de créer un "journal
quotidien de l'actualité des Outre-mer sur France 3" ou encore de "préserver les ressources humaines de France Ô et
l'expertise qui s'y attache en créant un service Outre-mer au sein de la rédaction de France Télévisions."

Ce mardi 9 avril à 15 heures, Michel Magras, Maurice Antiste et Jocelyne Guidez, Sénateurs de Saint-Martin/Saint-Barth,
de Martinique et de l'Essonne doivent à leur tour présenter leur rapport d'information sur la représentation et la
visibilité des Outre-mer dans l'audiovisuel public.

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9/04/2019

La Ministre des Outre-mer lance officiellement la Trajectoire Outre-mer 5.0 pour
développer durablement les Outre-mer
© Outremers 360

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a présenté ce lundi 8 avril dans l’une des salles de la Tour
Eiffel, la trajectoire Outre-mer 5.0 devant plus d’une centaine de personnalités d’outre-mer (politiques,
responsables economiques,.. etc.) et en présence de la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique
Vidal et la secrétaire d’Etat de la transition écologique Brune Poirson.

                                                             Dévoilée la première fois lors des voeux du
                                                             Ministère des Outre-mer fin janvier, la trajectoire
                                                             outre-mer 5.0 se présente comme le nouveau cap
                                                             politique du gouvernement en direction des
                                                             territoires d’Outre-mer. Cette trajectoire se veut la
                                                             déclinaison en cinq objectifs, des 17 critères de
                                                             développement durable définis lors de la COP21, et
                                                             des ambitions du Livre bleu outre-mer, feuille de
                                                             route du gouvernement pour les territoires
                                                             ultramarins, présenté en juin 2018.

                                                             « La Trajectoire Outre-mer traduit ainsi une
nouvelle manière d’imaginer et de construire les Outre-mer de demain » a indiqué la Ministre des Outre-mer.
Elle se décline en zéro carbone (développer les énergies renouvelables, réduire la dépendance des outre-mer
aux énergies fossiles), Zéro déchet (préserver les ressources, promouvoir l’économie circulaire), Zéro polluant
agricole (protéger les populations des pollutions et des substances chimiques, alors que les Antilles sont déjà
fortement polluées par le Chlordécone), Zéro exclusion (lutter contre toute forme d’exclusion, dans des
territoires où le taux de chômage est plus important qu’en métropole), Zéro vulnérabilité (développer la
« résilience » face au changement climatique et aux risques naturels).

« Zéro lâcheté »

Lors de cette soirée, le Président de la République est également intervenu par vidéo. Il a souligné que « cette
stratégie outre-mer est pertinente car elle correspond aux attentes » et « aux urgences économiques et sociales »
des Outre-mer. » tout en rappelant qu’il était nécessaire d’agir contre l’exclusion dans les territoires
ultramarins. « L’urgence la plus forte est celle de l’exclusion » a-t-il reconnu.
Emmanuel Macron a insisté sur le fait que l’ensemble des acteur à la fois politiques, économiques et associatifs
devait agir aussi en responsabilité. « Je voudrais ajouter comme sixième objectif, le zéro lâcheté, le zéro déni de
responsabilité, le zéro refus de voir », assurant que « les Outre-mer méritent cette ambition ».

Afin que chaque acteur ultramarin adhère et participe à la Trajectoire Outre-mer, le ministère propose propose
plusieurs outils et mesures à l’instar d’un concours visant à remettre 5 prix aux projets les plus innovants de
leur catégorie dès décembre 2019 à travers la création d’un label Trajectoire 5.0, des formations Trajectoires
outre-mer 5.0 proposées par les Campus du développement de l’AFD dès 2020, une aide d’un montant
maximum de 200 000 euros pour les projets d’investissements portés par les entreprises ultramarines.

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Le Brésilien Vale efface une dette de 250 millions de dollars des provinces de Nouvelle-Calédonie

Nouméa, France | AFP | mercredi 10/04/2019 - 12:12 UTC+3 | 415 mots

Le groupe brésilien Vale va tirer un trait sur 250 millions de dollars de dette des provinces de Nouvelle-
Calédonie, actionnaires de son usine de nickel dans l'île,*- mais qui n'ont pas pu faire face à la flambée de ses
coûts de construction, ont annoncé mercredi les autorités locales.

"Désormais, on peut sereinement poursuivre notre collaboration avec Vale", a déclaré à la presse Philippe
Michel, président de la Province sud alors que ce dossier empoisonne depuis plusieurs années les relations entre
l'industriel et les pouvoirs publics calédoniens.

L'accord a été conclu après deux ans de négociations avec Vale NC et surtout Vale Canada, qui chapeaute les
activités nickel du géant minier brésilien.

L'affaire remonte à 2005 lorsque les trois provinces de Nouvelle-Calédonie, -majoritairement celle du sud-, sont
entrées à hauteur de 5% dans le capital du projet d'usine métallurgique de nickel à Goro (sud) du Canadien
Inco, racheté ensuite par Vale.

Les parts des trois collectivités sont portées par la SPMSC (Société de participation minière du sud calédonien)
et financées par un prêt bancaire, que les futurs dividendes de l'usine doivent absorber. Son coût est alors évalué
à 1,9 milliard de dollars.

Mais en raison de problèmes techniques et d'une hostilité des communautés locales, le projet prend du retard et
son prix flambe, estimé aujourd'hui à près de 8 milliards de dollars. Les collectivités ne parviennent ni à
honorer leurs traites, ni à répondre aux appels de fonds, payés à leur place par l'industriel.

"L'enjeu des discussions a consisté à convaincre Vale Canada de ramener la dette de SPMSC à un niveau
conforme aux prévisions de 2005", a déclaré M. Michel. La dette de la SPMSC de 347 millions de dollars a
ainsi été amputée de 250 millions de dollars.

"On aura encore une dette résiduelle d'environ 100 millions de dollars, sans intérêt et remboursable grâce aux
dividendes futurs", s'est félicité M. Michel.

Cet accord intervient alors que Vale a décidé en décembre d'investir 600 millions de dollars à Goro dans le
stockage des résidus à sec, projet Lucy, et qu'il mise sur le marché des batteries des voitures électriques pour
vendre sa production d'oxyde de nickel. L'usine en a produit 32.500 tonnes l'an dernier ainsi que 1.662 tonnes
de cobalt.

Pour cet investissement, Vale Canada a aussi restructuré la dette de sa filiale Vale NC. "L'entreprise était
obligée d'assainir sa situation comptable si elle veut obtenir de Bercy la défiscalisation de son projet Lucy et
des prêts bancaires", selon une source proche du dossier.

cw/caz/mcj

© Agence France-Presse

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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GUYANE

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En Guyane, la lutte contre le trafic de cocaïne ne s’embarrasse plus de fouilles
Par Marion Briswalter

Nouvelle étape franchie par les autorités françaises dans leur lutte contre le trafic de cocaïne entre Cayenne et
Orly : les « mules » présumées comme telles par la police sont empêchées d’embarquer sans qu’un contrôle
policier n’ait à le justifier. En deux mois, 225 passagers ont été interdits d’embarquer.

 Cayenne (Guyane), correspondance.– C'est un arrêté préfectoral, pour l'heure non rendu public par les
autorités françaises et guyanaises. Mis en œuvre depuis le « 15 février » selon le préfet de Guyane, il n'a pas été
cité lors du point presse gouvernemental du 27 mars à Paris, pourtant relatif au « plan d’action interministériel
de lutte contre les “mules” en provenance de Guyane », les mules étant des personnes qui ingèrent des sachets
de drogue pour la soustraire aux contrôles douaniers.

Ce document, consulté par Mediapart, est désormais remis par la police aux frontières (PAF), en lien avec les
douanes, à certains passagers lorsqu'ils se présentent à l'aéroport de Cayenne. L'arrêté leur « interdit »
d'embarquer sur leur vol à destination d'Orly et pendant les « trois jours » qui suivent, dès lors que leur profil
recouperait les onze « critères communs » aux mules interpellées à l'aéroport de Cayenne, qui sont
majoritairement des mères de famille et des jeunes adultes.

Si le passager est dans « l'impossibilité de préciser le but [de son] voyage » ou dans l’« incapacité au regard de
[sa] situation sociale de justifier du financement de [son] voyage », ou encore s'il n'est pas en mesure
de « fournir l'identité et les coordonnées » de la personne censée l'accueillir, il est dorénavant automatiquement
refoulé par la police sous l'autorité du préfet. « La mobilisation des forces de sécurité ne suffit pas à prévenir
l'augmentation » du trafic en Guyane, « les circonstances particulières du trafic […] justifient la mise en œuvre
de moyens de lutte spécifiques et proportionnés », stipule l'arrêté préfectoral.

Interrogé par Mediapart, le préfet de Guyane Patrice Faure indique que « depuis le 15 février, 225 arrêtés ont
été pris, et 954 cas de voyages réservés et non effectués ont été constatés, soit deux fois plus que sur la même
période en 2018. Ce qui indique que l’objectif de dissuasion de la mesure est atteint ».

                                              Des boulettes de drogue ingérées par une mule. © Reuters

                                              Malgré tout, aucune fouille ou test médical de type urinaire ou
                                              scanner n'est mené pour confirmer ou infirmer le flair de la
                                              police. Comment, dans ces cas-là, éviter les méprises ? En février,
                                              un Saint-Laurentais de 20 ans a ainsi été empêché d'embarquer. Le
                                              travailleur social qui suit ce jeune homme raconte : « M. a répondu
                                              aux policiers leur disant chez qui il se rendait, qui avait payé son
                                              billet... mais ils n'ont pas eu grand-chose à faire de ses réponses. Il
avait pour projet d'aller chez une de ses tantes, qui habite dans l'est de Paris, avec une possibilité de trouver un
stage dans l'entreprise où elle travaille. »

« Les conditions dans lesquelles la police questionne les personnes, disons, louches me semblent illégales,
exprime une avocate à qui nous avons demandé une lecture de l'arrêté. La police dispose d'un pouvoir de
contrôle fort sur l'article 78-2 du code de procédure pénale, mais cet article permet de contrôler seulement
l'identité et non de poser des questions. Je pense que le vrai problème se trouve ici : dans quel cadre légal vont-
ils demander à quelqu'un où il va ? Comment il a acheté et payé son billet ? Le but étant d'éviter les retenues
douanières, ils ne peuvent pas poser des questions à quelqu'un sans le poser dans un cadre légal : retenue
douanière, audition libre ou garde à vue. »

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Mineur, M. avait été arrêté par le passé à l'aéroport de Cayenne en possession de cocaïne. Mais selon les
professionnels qui l'encadrent aujourd'hui, il tente de construire un nouveau parcours. « On lui rajoute une
peine supplémentaire qui n'est pas décidée par le juge mais par le préfet », note l'un des membres de l'équipe
encadrante.

                                                                                                         © Observatoire
                                        français des drogues et des toxicomanies

Pour les autorités, l'enjeu est ailleurs. « Du fait de dispositifs sécuritaires plus vulnérables, la Guyane constitue,
pour le crime organisé surinamien, un point stratégique pour l’exportation de cocaïne », notait le rapport
national 2018 de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Depuis 2015, le nombre de
« mules » interpellées en Guyane est en hausse significative. En 2018, la situation a encore explosé, avec 580
passeurs interpellés pour une tonne de cocaïne selon les chiffres officiels, soit un bond de 200 % en quatre ans.

Ces derniers mois, l'arsenal judiciaire s'est peu à peu renforcé : les mineurs guyanais – fortement enrôlés – sans
autorisation parentale ne peuvent plus prendre l'avion. Des interdictions de fréquenter l'aéroport pendant cinq
ans sont délivrées par la justice aux personnes impliquées dans le trafic. Et cet arrêté, donc, qui permet
désormais de refouler sans justifier.

Selon le communiqué de presse gouvernemental du 27 mars dernier, le plan d'action annoncé prévoit un « meilleur
échange de renseignements entre les brigades des douanes de Cayenne et d’Orly ». L'aéroport du sud de Paris va se voir
doter « en septembre prochain » d'une antenne de l'office central de police judiciaire spécialisé dans la lutte contre les
trafics de stupéfiants, comme il en existe déjà une à Roissy. À Orly toujours, « les effectifs douaniers » seront renforcés
pour les vols depuis Cayenne.

Autre engagement, un « renforcement » des contrôles dès la frontière avec le Surinam, un narco-État gouverné
par un ancien militaire sous mandat d'arrêt international à la fin des années 1990 pour trafic de stupéfiants.

Enfin, « une politique pénale de fermeté » est demandée aux parquets de Cayenne et de Créteil.

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MARTINIQUE

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9/04/2019

Le Rouge-Vert-Noir n'est pas un drapeau régional

Billet du Jour / Ti kourilet - Billet du jour

 Que ceux qui dès le départ (OJAM en 1958) ont promu, défendu, valorisé le drapeau rouge-vert-noir et n'ont cessé de le
faire depuis, passant le flambeau à des militants plus jeunes, s'insurgent contre le concours de drapeau et d'hymne mis en
place par la CTM, est tout à fait compréhensible. Normal même !

  Le drapeau rouge-vert--noir, dès que ces trois couleurs furent brandies dans les bandeaux que portaient
certains insurgés de 1870, fut un drapeau NATIONAL. Pas un drapeau régional, un vague emblème folklorique
que l'on accole au drapeau français et européen au fronton des édifices publics. Cela signifie donc que toute
personne qui défend le drapeau Rouge-Vert-Noir est dans une logique de souveraineté nationale pour la
Martinique et donc d'indépendance. Le fait donc qu'il ait été adopté dans les années 80 par le PPM est une
imposture.

 Imposture qui continue aujourd'hui chez toutes celles et tous ceux qui, sur les ondes ou les réseaux sociaux,
poussent des cris d'orfraie face au concours de la CTM, s'indignent, vitupèrent etc...alors que ces mêmes
personnes ne sont nullement indépendantistes. Ce sont ces même personne qui ont voté à 75% contre cette
poussière d'autonomie qu'est l'Article 74 !

  Un non-indépendantiste qui se réclame du rouge-vert-noir cherche, en fait, à transformer ce dernier en
emblème régional comme celui de la Bourgogne ou de la Vendée. C'est-à-dire à détruire la signification
profonde de ce drapeau. Si les anti-indépendantistes étaient sérieux, ils auraient dû tout au contraire
applaudir au concours de la CTM. Cette dernière veut un drapeau régional pour les manifestations sportives
et culturelles hors de la Martinique, c'est tout ! Il n'y a pas de quoi faire tout ce raffut et les tollés
d'indignation émanant d'anti-indépendantistes sont tout simplement grotesque.

  Vous ne pourrez vous réclamer du drapeau ROUGE-VERT-NOIR que du jour où vous cesserez de voter en
masse pour des politiciens qui n'ont aucune envie d'amener la Martinique à la souveraineté nationale. Aucun
(e) des députés (ées) et sénateurs (trices) que vous avez élus (es) dernièrement ne la réclament. Donc, arrêtez
votre cinéma ! Le carnaval, c'était il y a deux mois...

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MAYOTTE

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9/04/2019

Panne géante dans les communications à Mayotte : "C'est la cata !"

Plus de communications avec l'extérieur, plus de règlements par carte bancaire, pas de journaux... Depuis la mi-
journée de lundi, les télécommunications sont fortement perturbées à Mayotte. Une panne qui serait dûe à un
incident technique à Madagascar.

                                                Par Marie Boscher

                                                 "C'est la cata !" : voilà le résumé de la situation à Mayotte depuis la mi-
                                                 journée de lundi. Privé de journaux pour sa revue de presse à cause de la
                                                 panne géante qui touche le réseau des télécommunications de l'île, le
                                                 journaliste de Mayotte la 1ère Bruno Minas a noté les premières
                                                 conséquences visibles de cet incident :
                                                  On ne peut plus téléphoner à l'extérieur, on ne peut plus recevoir
d'appels de l'extérieur, les paiements par carte bancaire ne fonctionnent pas, les distributeurs sont hors-service et ne
donnent plus d'argent. Il est encore difficile de décrire toutes les conséquences de cette panne, mais il ne faut pas en
rire car par exemple, le CHM informe que le 15, le numéro d'urgence pour joindre le centre hospitalier, fonctionne
seulement si vous appelez avec un téléphone SFR ou Only.

"Coup de foudre à Mamoudzou"
Vers la mi-journée, presque tout s'est arrêté à Mayotte. Les mails et les appels sont en panne mais quelques
applications fonctionnent encore pour communiquer avec l'extérieur, comme Messenger ou Whatsapp.
Certains ont évoqué un orage violent qui aurait pu frapper les câbles des réseaux de télécommunications et d'autres ont
même craints une cyber-attaque. Mais il s'agit en fait d'une rupture sur le câble Lion 2 installé à Madagascar.
Depuis, Orange a indiqué le rétablissement des services voix, sms et internet mobile pour ses clients. De son côté, SFR
assure la même chose mais souligne que "les appels de et vers l’extérieur de ayo e restent perturbés et invite les
clients à "privilégier les  et messageries instantanées".

Fracture numérique
Les usagers ont encore accès à certains réseaux sociaux et ont pu témoigner des coupures depuis lundi matin.
Pour le journaliste Bruno Minas, cette panne est une nouvelle preuve des différences entre l'Hexagone et les Outre-mer
et de la vulnérabilité des territoires ultramarins : Cette panne nous montre à quel point nous sommes dépendants
d'Internet. Elle met en évidence la fracture numérique entre le Nord et le Sud. On a beau être un département français,
on est éloignés de tout, sous-équipés par rapport à la métropole où il y a toujours des solutions d'urgence. Ca nous
montre aussi à quel point nous sommes dépendants de pays, de régions sur lesquels nous n'avons aucune prise. Si
c'était un sabotage, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? On est dans une situation très vulnérable. Les pannes sur les réseaux
de téléphonie sont malheureusement plus fréquentes dans les Outre-mer où les services sont moins performants, bien
qu'en amélioration chaque année. Fin juillet, le réseau Orange aux Antilles et en Guyane avait lui aussi été fortement
perturbé. La vulnérabilité face aux changements climatiques, l'isolement et la dépendance aux états voisins sont autant
de problématiques que rencontrent les territoires ultramarins et notamment, les territoires insulaires. En janvier
dernier, l'archipel des Tonga dans le Pacifique s'était retrouvé coupé du monde pendant deux semaines en raison d'une
panne.

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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POLYNÉSIE

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LA RÉUNION

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9/04/2019

Le Territoire de la Côte Ouest de La Réunion signe le
1er Contrat de Transition Écologique en Outre-mer

                                                                                 ©Outremers360

                                                                                 Ce mardi 9 avril à Paris, le
                                                                                 Territoire de la Côte Ouest
                                                                                 (TCO) de l’île de La Réunion a
                                                                                 signé le 1er Contrat de
                                                                                 Transition Écologique (CTE)
                                                                                 déployé en Outre-mer, avec
                                                                                 notamment la ministre Annick
                                                                                 Girardin et la secrétaire d’État
                                                                                 Emmanuelle Wargon.

                                                                                En tout, 29 projets ont été
                                                                                retenus dans le cadre de ce
1er CTE ultramarin signé avec le TCO (La Possession, Le Port, Saint-Paul, Trois Bassins, Saint-Leu), parmi
lesquels un programme de transition écologique pour Mafate, un projet de recyclage de pneus, le projet
Smarterre ou encore, un pôle d’aménagement et de construction durable. Ces 29 « projets opérationnels »
représentent un investissement de 80 millions d’euros auquel l’État, via ce CTE, apportera une aide de 25
millions d’euros. La secrétaire d’État auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire indique
notamment que 24 nouveaux projets seraient en cours, pour un investissement chiffré à 160 millions d’euros.

Pour la ministre Annick Girardin, ce CTE « illustre (…) la trajectoire 5.0 pour les territoires d’Outre-mer »,
officiellement lancée ce lundi soir à Paris. Dans le cadre de ces CTE, « l’État est à la fois un facilitateur et un
financeur », explique Emmanuelle Wargon qui a rappelé que ces CTE avaient été initiés par Sébastien Lecornu
en 2018. « Démarche de territoire », ce sont ces derniers qui répondent à l’appel à projet sur le site dédié afin
de bénéficier d’un tel contrat. « C’est un projet très partenarial entre toutes les Collectivités : la TCO, mais
aussi le Département, la Région, l’État et des opérateurs publics et privés ». Par ailleurs, outre la signature des
ministres, du président du TCO et des présidents de la Région et du Département, ont également signé ce CTE,
le Préfet de La Réunion et des financeurs tels que l’Ademe, la BPI ou encore, la Caisse des dépôts et
consignations.

« Ces actions démarrent maintenant », assure encore Emmanuelle Wargon, « cela veut dire aussi de l’activité,
de l’emploi, plus de développement durable ». « Ce type de contrat, ce sont des dynamiques qu’il faut créer
dans tous les territoires d’Outre-mer », a ajouté de son côté la ministre Annick Girardin, « en cours de
montage, il y a aujourd’hui la Guyane ». « L’idée c’est bien de créer des dynamiques qui emmènent à la fois les
collectivités, les entreprises mais aussi les associations », poursuit-elle, appelant à ce que « les citoyens se
saisissent aussi de ces contrats qui nous emmènent dans cette trajectoire 5.0 avec un aboutissement 2030 », a
conclu Annick Girardin.

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10/04/2019

Ericka Bareigts nommée au sein de la commission d’enquête sur la grande
distribution

La députée de La Réunion Éricka Bareigts est nommée pour siéger à la commission d’enquête parlementaire
sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations
commerciales avec les fournisseurs. Cette commission traitera des relations commerciales entre les centrales
d’achat d’un côté et les producteurs et industriels de l’autre, et donc, en bout de chaîne, du prix de la vente au
consommateur.

Seule députée des Outre-mer présente dans cette commission d’enquête, Éricka Bareigts a déjà fait part au
rapporteur de l’importance de travailler sur l’ensemble de la chaîne des produits importés et distribués dans les
territoires ultramarins, des surcoûts pour les consommateurs et du soutien à la production locale.

Cette mission permettra à l’élue de continuer le travail largement engagé pour la transparence et la concurrence
prévues dans la loi de régulation économique outre-mer de 2012 et la loi égalité réelle de 2017.

La spécificité des commissions d’enquête réside dans leurs pouvoirs particuliers : obligation de répondre à leurs
convocations, auditions sous serment, pouvoirs de contrôle sur pièces et sur place des rapporteurs, possibilité de
rendre publiques leurs auditions. Le non-respect de ces obligations peut donner lieu à des poursuites pénales

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10/04/2019

« Grand Débat ou Grand Blabla », se demande Jean Hugues Ratenon

Après la fin du Grand débat national, le Premier ministre, Edouard Philippe, s’est exprimé devant l’Assemblée
Nationale au titre de l’Article 50-1 de la Constitution. « J’ai assisté dans l’hémicycle à cette allocution, qui
voulait être une synthèse et une conclusion du Grand Débat National convoqué par Emmanuel Macron après le
début de la crise des Gilets Jaunes », témoigne le député de La Réunion, Jean Hugues Ratenon. « Ce mardi 9
avril, dit-il, le chef du Gouvernement est venu prononcer un discours vide, qui se résume à Le Président
annoncera quelque chose. »

Dans un communiqué, Jean Hugues Ratenon lance qu’ « On sait d’ores et déjà que ce débat qui a coûté 12
millions d’euros n’a mobilisé que très peu de monde. Les « garants » du Grand Débat l’on fait remarquer : les
questions envoyées aux citoyens étaient biaisées et l’omniprésence du Président de la République ont nui à la
qualité des travaux et à leur objectivité ».

« Ce à quoi nous avons assisté aujourd’hui n’était donc pas une conclusion d’un débat qui aurait réuni
l’ensemble des Français pour remettre à plat toute l’organisation de notre société, mais simplement le meeting
de clôture de la première phase de campagne de La République En Marche pour les européennes. »

« Ainsi, alors que les dernières enquêtes d’opinion et la persistance du mouvement des Gilets Jaunes nous ont
montré que la population veut plus de justice sociale et fiscale, plus de protection et de mesures
environnementales, le Gouvernement a axé toute cette séquence sur la réduction des services publics. »

« Le Gouvernement a entendu mais n’a rien écouté : ce n’était donc pas un Grand Débat mais simplement des
évènements de campagne d’un clan aux frais de tous les citoyens. Du grand blabla. »

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10/04/2019
Route en mer : l’urgence d’expertiser les autres propositions
Fondations de la digue déjà fragilisées plusieurs années avant la fin des travaux
Manuel Marchal

Une centaine d’acropodes se sont déjà brisés, alors que ces blocs de plus de 20 tonnes sont les
fondations de la route-digue à l’entrée de Saint-Denis, et du projet de digue entre la Grande-
Chaloupe et La Possession. Cela montre combien l’achèvement de la route en mer est
compromis car il existe bien un doute sérieux quant à la fiabilité du projet prévu. Cela
souligne donc l’importance d’arrêter dès maintenant le gaspillage, et d’expertiser les
propositions pour un projet alternatif afin que la liaison entre Saint-Denis et La Possession
soit sécurisée. Il ne faut pas que les générations futures paient le prix fort d’un entêtement
bien mal placé.
Dans son édition d’hier, le « JIR » annonce une nouvelle capitale au sujet du chantier de la route en mer. Une
centaine d’acropodes se sont déjà brisés, alors que ces blocs de plus de 20 tonnes sont considérées comme la
fondation de la digue située à l’entrée de Saint-Denis. L’alerte est sérieuse, et sans attendre la recherche de la
cause, l’entreprise a entrepris de remplacer les acropodes défectueux. Selon notre confrère, « le coût de
remplacement d’un acropode reviendrait à 100 000 euros l’unité en raison du grand nombre de blocs de 26
tonnes sains à déplacer pour l’atteindre. Ce qui fait un coût d’environ 10 millions d’euros ».

Déjà une centaine de blocs à remplacer

Après ce premier recensement dénombrant une centaine de blocs déjà bons à remplacer sur une section de
quelques centaines de mètres, fau-il s’attendre à d’autres découvertes de ce type ? Ces acropodes sont la
première ligne de défense fasse aux attaques incessantes de la houle. S’ils cèdent, alors c’est un ouvrage
fragilisé, et par conséquence dangereux pour la sécurité des usagers potentiels de la demi-route en mer
actuellement en chantier entre Saint-Denis et La Possession. Dans ces conditions, pourquoi continuer à s’entêter
à vouloir défier la mer sans qu’une expertise technique et financière n’ait été réalisée comme il se doit pour tout
chantier de cette importance. L’annonce d’une telle nouvelle intervient quasi-simultanément avec le lancement
d’une enquête publique visant à l’ouverture d’une méga-carrière à Bellevue. Tout comme à Bois-Blanc, la
justification invoquée par la Région et l’État de tels projets, c’est d’avoir les matériaux nécessaires à la
poursuite du chantier de la route en mer. Comme peuvent le constater chaque jour les dizaines de milliers
d’automobilistes qui circulent sur la route du littoral, la partie en digue entre la Grande-Chaloupe et La
Possession est bien loin d’être achevée. Et pour cause : les promoteurs du projet ont lancé le chantier sans avoir
la certitude d’avoir les matériaux nécessaires à son achèvement à leur disposition.

Pourquoi s’entêter à ouvrir des carrières ?

Il en résulte ces passages en force pour arriver à ouvrir des méga-carrières à marche forcée, en dépit de la santé
des milliers de Réunionnais concernés par les nuisances de telles exploitations, situées à des dizaines de
kilomètres du chantier qu’elle sont censées approvisionner. Or, la découverte de la fragilité d’une centaine
d’acropodes pousse à remettre tout à plat. En effet, si un doute existe au sujet de la fiabilité des fondations de la
digue de la route en mer, c’est tout cet édifice qui est menacé de s’écrouler. Il est donc urgent d’arrêter ce
gaspillage au plus vite et d’envisager dès à présent une quatrième alternative pour régler définitivement la
sécurisation de l’itinéraire entre Saint-Denis et La Possession. Cela signifie par conséquent renoncer à exploiter
ces carrières. Des partis politiques et des associations travaillent dans ce domaine, il est essentiel d’expertiser
les solutions alternatives qui sont proposées afin de sortir d’une crise qui dure depuis plus de 50 ans, depuis la
décision de remplacer le chemin de fer par une route du littoral.

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