Moulay Kaïci Le temps anniversaire - Leseprobe
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Moulay Kaïci Le temps anniversaire Leseprobe Le temps anniversaire von Moulay Kaïci Herausgeber: Éditions Similia http://www.narayana-verlag.de/b14873 Im Narayana Webshop finden Sie alle deutschen und englischen Bücher zu Homöopathie, Alternativmedizin und gesunder Lebensweise. Das Kopieren der Leseproben ist nicht gestattet. Narayana Verlag GmbH, Blumenplatz 2, D-79400 Kandern Tel. +49 7626 9749 700 Email info@narayana-verlag.de http://www.narayana-verlag.de
INTRODUCTION « Chaque chose a son moment et le chef-d'œuvre de la bonne conduite est de savoir et de connaître ce moment. » CARDINAL DE RETZ. Lorsque cette enfant est vue parce qu'elle est porteuse d'un eczéma exco- riant au pli du coude, qu'elle se conduit de façon troublante, qu'elle coupe ses habits, vole de l'argent et le dénie, qu'elle passe du rire aux pleurs, etc., et que tous ces symptômes physiques et mentaux sont survenus après la séparation des parents, l'homéopathe attentif comprend que cette enfant, Cyndie, dit à travers son corps et son psychisme qu'elle est « coupée en deux ». L'incise invisible se trouve derrière tous les symptômes mentaux nés depuis l'événement causal : • elle coupe son habit : elle symbolise que son vêtement de lumière est coupé, • elle passe du rire aux pleurs : elle montre qu'elle est construite de deux territoires exactement contraires ou deux compartiments psychiques séparés, • elle vole et le dénie : elle fait quelque chose d'interdit, ne le reconnaît pas, se sent séparée d'une action commise. L'incise invisible se trouve derrière les signes physiques puisque l'eczéma siège sur un pli de flexion qui symbolise la réunion et la séparation de deux parties arti- culaires. Ainsi, les symptômes gravent tous la même empreinte, ils expriment tous comment l'enfant a vécu personnellement la séparation, comment elle l'a actualisée dans son corps et dans son esprit, combien elle en a été affectée. Cette empreinte individuelle, inscrite dans ce que nous, homéopathes, appelons sub- stance vitale, est le message secret de la maladie. L'empreinte-message est invi- sible elle-même, elle est perceptible seulement par ses manifestations, elle se perçoit à travers le lien analogique secret qui se tient derrière les différents symp- tômes individuels, elle représente leur noyau commun, leur essence semblable. C'est bien sûr, cette empreinte-mémoire, cette source mère de tous les symptômes qu'il faut combattre. Chacun comprend qu'en abolissant ce qui génère les symp- 7 Extrait de «Le temps anniversaire», M. Kaïci Éditeur : Éditions Similia Extrait choisi par : Éditions Narayana, 79400 Kandern, Tel.: +49 (0) 7626 974 970-0
tomes, ce qui leur donne vie et force de vie, ce qui est leur génie, les symptômes, tous les symptômes apparentés, disparaissent d'eux-mêmes. Ce n'est pas, bien sûr, avec une substance chimique ou un médicament conventionnel que l'on par- vient à effacer une empreinte-mémoire. Il faut évidemment une substance de la création, une substance puisée dans le monde de la nature, une substance diluée jusqu'à devenir immatérielle pour venir à bout d'une empreinte-mémoire elle- même immatérielle. Une dilution dénuée de toute matière physique qui garde en elle-même une empreinte-mémoire, active sur l'affect à traiter. C'est exacte- ment sur ce principe qu'agit l'homéopathie : c'est parce que le remède homéo- pathique anéantit l'empreinte-mémoire d'un affect que tous les symptômes physiques et mentaux, liés à cet affect, disparaissent. Cela est capital, c'est une essence-remède qui agit sur une essence-maladie. Si l'on ajoute que l'homéopa- thie est fondée sur la loi de similitude — la mémoire immatérielle retenue dans le remède doit être exactement semblable à celle de l'affect à traiter —, on aura saisi la condition absolue à remplir pour obtenir une guérison : le praticien doit isoler le remède exactement appropriez la maladie du malade. La médecine homéopathique se place donc sur un autre mode de voir que celui de la médecine classique, elle prolonge la perception sur un autre plan, elle cherche à comprendre la raison d'être et le sens subtil des symptômes, elle appelle semblablement les sens les plus subtils du praticien pour faire la synthèse des symptômes semblables ; elle offre ainsi de reconnaître le lien secret qui marie entre elles la matière corpo- relle et la matière psychique, lien qui chez n'importe quel être vivant ne peut être que la substance vitale, c'est-à-dire exactement de la substance spirituelle ; elle donne aussi à percevoir que, si les empreintes-mémoires retenues dans les dilu- tions minérales, végétales, animales agissent, c'est parce qu'elles rencontrent for- cément ces « étapes » minérales, végétales, animales retenues, depuis l'origine, à l'état d'empreintes invisibles, totalement silencieuses chez l'homme en bonne santé mais individualisées et désaccordées sous forme de symptômes bruyants au cours de l'événement maladie (« tu fus minéral puis végétal puis animal puis homme », disent les Écritures). L'homéopathie montre que la maladie n'est autre que la mise en relief d'une empreinte « arriérée » correspondant aux règnes « infé- rieurs » par rapport à la substance vitale « avancée » de l'homme, que la maladie représente une « rétrogradation » dans l'échelle des essences vitales. L'homéo- pathie, voix des intelligences secrètes et du continuum vital depuis le minéral jusqu'à l'homme, invite ainsi à pénétrer la vie essentielle. C'est cela son langage absolu et c'est ce mode de voir de la maladie à travers son expression subtile dans l'espace corporel et psychique que j'ai étudié dans mes précédents livres. 8 Extrait de «Le temps anniversaire», M. Kaïci Éditeur : Éditions Similia Extrait choisi par : Éditions Narayana, 79400 Kandern, Tel.: +49 (0) 7626 974 970-0
Dans ce livre, je voudrais suivre la maladie à travers ses tours et ses retours au fil des années, ses travestissements dans la durée, les rendez-vous secrets qu'elle fixe à l'individu malade au cours d'une vie d'homme. Car, l'on sait ou l'on devine que la même maladie revient, plus ou moins travestie par le temps, mais qu'elle revient. Elle ne revient pas à n'importe quel moment, elle revient à des périodes précises. Par exemple, si la petite Cyndie n'est pas guérie au sens vital du terme, c'est-à-dire au sens de l'abolition de la nature essen- tielle de son mal, l'empreinte-mère restera présente et donc se réactualisera, avec plus ou moins de force, à la période anniversaire de la séparation des parents. C'est ce rapport avec le temps qui est fascinant, c'est cela que j'aime- rais suivre et étudier. Comprendre pourquoi la maladie se raconte une fois dans le corps puis se répète à tel ou tel autre moment exactement signifié. Comprendre pourquoi, à l'image des retours périodiques et anniversaires de l'élan vital au cours des saisons, il y a des retours anniversaires de la maladie au fil du temps. Et reconnaître, s'il existe, le lien qui rattache entre eux les moments des retours anniversaires. L'on sait déjà que le message de la maladie dans le corps est libre, il exprime une tranche de vie désaccordée ; sa répéti- tion dans le temps est contrainte, elle exprime un moment exactement conforme à l'instant du désaccord. Autrement dit, le corps libère le message, le temps l'emprisonne. Il en est ainsi depuis la nuit du monde pour toute chose de la création : la matière délivre le sens, le temps le retient. La mémoire n'est donc pas dans le corps, elle appartient au temps, à un espace impalpable, ni corporel, ni psychique, à une instance au dessus des choses de la création, une instance immuable et pourtant différente à chaque fraction de vie, une instance présente partout à la fois, donc partout dans le corps et partout dans l'esprit comme dans la maladie. Bien sûr, en tant que mémoire du temps, la maladie se dissipe parfois durablement dans les profondeurs vitales, mais elle revient immanquablement sous forme de poussées qui rap- pellent son bon souvenir. Elle invente parfois de nouvelles formes, se réactua- lise ou s'habille de nouveaux symptômes mais, chaque fois, dans chaque récidive, elle maintient les marques de l'empreinte-mère, chaque fois, dans chaque symptôme, elle grave la mémoire du désaccord princeps. De plus, elle revient toujours à des moments précis. Nous verrons ainsi, à la lumière d'observations cliniques, comment elle accompagne le temps, comment elle utilise certaines étapes essentielles de la vie pour revenir en surface, comment elle y scelle son génie, comment ces étapes permettent de remonter à la cause initiale lointaine, en un mot comment la maladie-mémoire laisse des signes spécifiques du vécu causal dans l'espace du temps. 9 Extrait de «Le temps anniversaire», M. Kaïci Éditeur : Éditions Similia Extrait choisi par : Éditions Narayana, 79400 Kandern, Tel.: +49 (0) 7626 974 970-0
LE SYNDROME ANNIVERSAIRE « Être guéri d'un mal sans avoir grandi dans la conscience, c'est obliger la vie à nous le présenter à nouveau, tôt ou tard... » YVAN AMAR . C’est une constatation banale, la médecine rencontre ses plus grandes difficultés dans le traitement des maladies chroniques. Pas tellement en raison de leur étiologie incertaine, de leur persévérance ou de leurs aspects multiples mais surtout en raison de leurs incompréhensibles poussées réci- divantes. Car la maladie chronique, une sclérose en plaque par exemple, si elle reste silencieuse pendant plusieurs mois ou plusieurs années, revient toujours sous forme de poussées plus ou moins graves jusqu'à la mort de l'individu malade. Certes, quelques affections comme certaines épilepsies, certains asthmes disparaissent au fil du temps, sans que l'on sache pourquoi d'ailleurs, mais jusqu'au bout, elles gardent un caractère récidivant bien mystérieux. Ainsi, dans la plupart des cas, l'homme, souffrant de maladies chroniques, sait que toute sa vie il devra en supporter les assauts pério- diques. Sans même qu'il puisse anticiper le moment ou la durée, tant cer- taines récidives apparaissent anarchiques et sans lois. De plus, elles se mani- festent aussi bien dans le compartiment organique, poussées d'eczéma par exemple, que dans le compartiment psychique, dépressions cycliques (par exemple). Le mouvement des maladies est donc d'une complexité majeure. Et, comme il y a mille et mille affections chroniques, mille et mille formes cliniques pour chacune de ces mille et mille maladies et mille et mille cycles évolutifs possibles, il paraît impossible de leur trouver une base ou seule- ment un semblant de critères communs, utilisables en matière de suivi ou de traitement. C'est d'ailleurs là un des grands chantiers de la recherche médicale de demain. 11 Extrait de «Le temps anniversaire», M. Kaïci Éditeur : Éditions Similia Extrait choisi par : Éditions Narayana, 79400 Kandern, Tel.: +49 (0) 7626 974 970-0
Cela est cependant à nuancer lorsque les poussées sont rares ou quand elles prennent une allure régulière. Notamment quand la périodicité devient franchement mensuelle, ou franchement annuelle et lorsqu'elle revient aux mêmes époques de l'année, parfois exactement à la date anniversaire, confé- rant ainsi à la maladie un caractère attendu et saisonnier. On parle alors de syndrome anniversaire, terme introduit au sujet d'accès psychotiques fami- liaux revenant aux mêmes âges sur plusieurs lignées par Joséphine Hidgard, psychiatre américaine. Ce terme fut repris par Anne Ancelin Schützen- berger dans son travail sur les génosociogrammes, c'est-à-dire sur les répé- titions familiales inconscientes à une date anniversaire : « J'ai vu souvent différents cas de répétitions d'accidents, de mariages, de fausses couches, de décès, de maladies, de grossesses... au même âge, sur deux, trois, cinq, huit générations » (c'est-à-dire en « remontant » l'histoire familiale sur près de deux cent ans)*. Je n'utiliserai pas, pour ma part, ce terme pour les mêmes choses ; néanmoins, dans mon travail, on pourra trouver, ici ou là, quelques recoupements avec le travail de ces deux chercheurs ; je m'attacherai plutôt à suivre les répétitions anniversaires d'un même affect chez le même individu lors de son parcours ici-bas, au fil de sa vie personnelle. Je dois dire d'ailleurs que j'ai pris connaissance du livre d'A.A. Schützenberger alors que ma recherche était bien avancée dans le domaine des revécus personnels, intrigué par certaines réactivations annuelles quasi inéluctables et par quelques retours imperceptibles mais réels à certains paliers de vie. Avant de développer mon propos, il me faut préciser que le phénomène de répétition anniversaire n'a pas reçu d'explication ; la chronobiologie tente d'en définir les contours mais elle se heurte à bien des obstacles. Car la réci- dive fait intervenir des notions de longs intervalles libres entre les poussées, des notions de passé s'impliquant dans le présent, des notions, je l'ai dit, de temps propre à la maladie en cause, de facteurs aggravants, de moments pro- pices, etc. Elle place ainsi le chercheur devant des questions délicates : comment un antécédent personnel peut-il se manifester encore et encore, par quel mécanisme, où s'inscrit-il, comment le temps intervient-il, par quelle instance, quel relais biologique, etc ? Il y a bien sûr la voie mécaniste, celle des physiologistes qui tentent de percer le mystère des répétitions au moyen de supports physiques à décou- * Anne Ancelin Schützenberger : Aïe mes Aïeux ! Épi La Méridienne, p. 85. 12 Extrait de «Le temps anniversaire», M. Kaïci Éditeur : Éditions Similia Extrait choisi par : Éditions Narayana, 79400 Kandern, Tel.: +49 (0) 7626 974 970-0
Moulay Kaïci Le temps anniversaire Mémoire vive des maladies et syndrome anniversaire 206 Seiten, kart. erschienen 2000 Mehr Bücher zu Homöopathie, Alternativmedizin und gesunder Lebensweise www.narayana-verlag.de
Vous pouvez aussi lire