Music of Choices Mercredi 16 juin, 20h30 Centre Pompidou, Grande salle - ManiFeste/Ircam

 
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Music of Choices
Mercredi 16 juin, 20h30
Centre Pompidou, Grande salle                                                              Concert diffusé sur
                                                                                           la chaîne YouTube de l’Ircam
Happening musical                                                                          et manifeste.ircam.fr
                                                                                           durant 6 mois
Création 2021

Alexandros Markeas conception, composition, interprétation, commande de l’Ircam-Centre Pompidou
Aliénor Dauchez mise en scène, scénographie
Christoph Knoth graphisme, développement web
Bastian Zimmermann dramaturgie

                                                                                                                            Music of Choices
David Eckelmann création lumière
Manuel Poletti réalisation informatique musicale Ircam
Benjamin Matuszewski (équipe Interaction son musique mouvement),
Jérôme Nika (équipe Représentations musicales) collaboration scientifique Ircam-STMS

Durée du spectacle : 1 heure environ (sans entracte)

Coproduction Ircam/Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, La Cage
                                                                                                                          Centre Pompidou, Grande salle

Avec le soutien de la Sacem
                                                                                                                          Mercredi 16 juin, 20h30

Les recherches scientifiques sur la co-créativité et l’IA musicales sont menées à l’Ircam par l’équipe Représentations
musicales dans le cadre des projets ERC Advanced Grant REACH financé par le Conseil Européen de la Recherche
et ANR MERCI financé par l’Agence nationale de la recherche, dirigés par Gérard Assayag.
Alexandros Markeas et Aliénor Dauchez
vous invitent à intervenir dans le déroulé musical du concert.
              Pour participez, c’est très simple !
                    Suivez ces instructions :

                 Prenez votre téléphone

             1. Mettez-vous en mode avion

     2. Montez le volume à un niveau confortable

               3. Rejoignez le WIFI "much"
                (mot de passe 12345678)

            4. Entrez l'adresse much.ircam.fr
            ou scannez le QR-Code proposé

                 5. Laissez le site ouvert
            et relancez la page si nécessaire
                  ou alors ne faites rien
                  et laissez vous porter.
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Alexandros Markeas                                                conception, composition, interprétation

Aliénor Dauchez                                     mise en scène, scénographie

Music of Choices – (2020-2021)
Happening musical

Effectif : pour un pianiste (jouant sur grand piano, disklavier
et Fender Rhodes), public et électronique en temps réel
Durée : 60 minutes
Commande : Ircam-Centre Pompidou
Dédicace : Christophe Desjardins
Dispositif électronique : intelligence artificielle DYCI2
(Dynamiques créatives de l’interaction improvisée)
Diffusion vidéo : Pierric Sud
Création lumière : David Eckelmann
Réalisation informatique musicale Ircam : Manuel Poletti
Collaboration scientifique Ircam-STMS : Benjamin Matuszewski (équipe Interaction
son musique mouvement), Jérôme Nika (équipe Représentations musicales)
Graphisme et développement web : Christoph Knoth
Dramaturgie : Bastian Zimmermann
Éditeur : non édité
Création 2021

                                                                                                                             3
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Entretien avec Aliénor Dauchez et Alexandros Markeas
Improcratie

Comment est né ce spectacle ô combien singulier,                 Il y a 60 ans, la démocratie était censée décider direc-           C
Music of Choices ? Quelles en sont les motivations               tement du destin commun. Aujourd’hui, l’intelligence               s
profondes ?                                                      artificielle et les sciences des données se sont immis-            e
Alexandros Markeas J’en avais deux au départ : en pre-           cées dans l’équation.                                              r
mier lieu, il s’agissait de renouer avec le principe du « hap-   A.D. L’intelligence artificielle se construit et se développe à    d
pening ». J’aime beaucoup John Cage et je voulais explorer       partir de données collectées auprès de ses utilisateurs. Se        v
sa définition de cette forme de représentation – définition      pose alors la question de la délivrance de ces informations.       p
qui repose sur quatre piliers : la présence de l’artiste, la     La protection de la vie privée, mais surtout l’influence de        A
participation du spectateur, le temps et l’espace.               l’algorithme sur l’accès à l’information, peuvent devenir          à
Aliénor Dauchez C’est une passion et une référence sur           problématiques, cependant que la « collaboration » avec            t
laquelle nous nous retrouvons : ma compagnie s’appelle           l’intelligence artificielle est de plus en plus nécessaire pour    c
« La Cage » – en hommage à John Cage…                            entrer en interaction avec nos semblables.                         e
A.M. Le titre de notre spectacle est d’ailleurs une référence    Chez Butor et Pousseur, le public hurle, les spectateurs           c
à ses Music of Changes, pièce dont le développement s’ap-        côte à côte peuvent discuter et se disputer, à l’image d’un        d
puie sur l’aléatoire, avec des tirages de cartes qui donnent     monde où les gens sont en interaction directe. Aujourd’hui,        m
à l’interprète les instructions pour la suite.                   nous sommes beaucoup plus seuls devant nos écrans. Les             p
En second lieu, je voulais justement travailler la question      dynamiques de groupe sont différentes.                             l
de la partition ouverte : c’est-à-dire des parcours prévus,                                                                         i
prémédités, mais qui se déploient au moment du concert           Qu’est-ce que ce « happening » exactement ?                        n
dans un contexte de liberté et d’interactions.                   A.D. Le principe peut s’apparenter à un jeu, qui se joue           d
En 2016, j’ai vu Votre Faust, un opéra d’Henri Pousseur          entre Alexandros, le public et l’ordinateur. Les règles en         m
et Michel Butor qui s’écrivait chaque soir pendant la            sont très simples : il suffit aux spectateurs d’ouvrir une page    c
représentation, en fonction des décisions du public. La          internet sur leur téléphone, de suivre les instructions et de      c
mise en scène était d’Aliénor. J’ai interprété ça comme un       répondre aux questions ou suggestions qui leur sont posées         s
signe : pour ce spectacle, Aliénor avait en effet élaboré un     via leur écran. Les questions sont également projetées au          K
dispositif idéal pour se confronter à toutes les questions qui   plateau, pour les gens qui n’auraient pas de téléphone.            À
me taraudaient.                                                  Les résultats des sondages y sont aussi affichés, à partir         t
A.D. En donnant le pouvoir au public, Pousseur et Butor          desquels Alexandros orientera son improvisation. Il n’y a          e
développent un discours extrêmement précis et brillant sur       rien à gagner, pas de but du jeu en tant que tel. Le but du        e
la démocratie, mais aussi sur l’art comme culture de masse.      spectacle, c’est d’inventer une musique qui ressemble au           t
L’œuvre date de 1969. La musique et le texte sont sériels :      public présent ce jour-là.                                         A
selon les décisions du public, le résultat s’écrit dans une      A.M. Ce sont des questions à choix multiples. Par exemple :        c
combinaison de multiples paramètres.                             dois-je accélérer ou ralentir ? Le public vote et je joue le jeu   m
Aujourd’hui, 60 ans plus tard, ces questions se posent de        selon le résultat. Puis : dois-je jouer dans le grave ou dans      E
manière différente, la démocratie a évolué, et ses enjeux        l’aigu ? Dois-je changer de piano (nous en avons trois sur         m
avec.                                                            scène) ? Et ainsi de suite.                                        p

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     Ces questions esquissent une dramaturgie. Plus tard, elles         l’ordinateur, plus particulièrement avec un programme d’in-
     se feront plus abstraites, puis plus absurdes. Plus tard           telligence artificielle développé par Jérôme Nika au sein de
     encore, ce ne seront même plus des questions, mais des             l’équipe Représentations musicales de l’Ircam (dans lequel
     réflexions, des aphorismes, où l’on croisera les fantômes          nous avons élaboré des modules spécifiques). L’intelligence
     de Barthes, Jankélévitch ou Latour. Comme si l’ordinateur          artificielle devient alors non seulement intermédiaire (en
     voulait partager ses pensées ou ses états d’âme avec le            tant qu’oreille, elle enregistre tout ce qui se passe), mais
     public, qu’il prendrait ainsi à témoin.                            aussi actrice (elle doit comprendre ce qui se passe et inte-
e    A.D. Ces questions et réflexions ne servent pas seulement          ragir avec).
r    à faire réagir le public. C’est presque comme un livret (tex-      A.D. Ainsi, petit à petit, cette entité qui pose les questions
c    tuel et visuel) qui ouvre à des associations en relation avec      et partage ses pensées va devenir un personnage à part
r    ce qu’on écoute. Parfois, cela passe par une question posée        entière doté d’une réalité physique au plateau – ce qui nous
     en amont. Par exemple : « Voulez-vous des fleurs ou des            permet au passage de penser ce que peut être l’incarnation
s    chats ? » Quand Alexandros prendra en compte la réponse            d’une intelligence artificielle.
n    du public, celui-ci « entendra » des fleurs ou des chats, ou du
 ,   moins associera ces images à la musique, ce qu’il n’aurait         Comment, dans ce contexte de théâtre musical
s    peut-être pas fait si on n’avait pas posé la question. Parfois     avec un personnage désincarné, jouer avec celui du
     les réponses aux questions posées sont presque sans                musicien ?
     importance et sans effet sur le jeu d’Alexandros, mais elles       A.D. Dans une dramaturgie théâtrale traditionnelle, l’acteur
     n’en aident pas moins à suggérer des associations entre            incarne un personnage fictif. Mais, à mes yeux, le « musi-
e    des mots et de la musique. Ce n’est pas seulement ludique,         cien » est déjà un personnage en soi. Je peux, par la mise
n    mais aussi poétique et, modestement, philosophique. Tout           en scène, décaler son caractère, le faire glisser, jusqu’à ce
     cela s’est écrit à quatre mains, avec Alexandros et deux           qu’on ne sache plus ce qui vient de la personne « réelle » et
e    collaborateurs avec lesquels j’ai l’habitude de travailler au      ce qui est « personnage ». J’aime travailler avec ce trouble.
s    sein de ma compagnie, Bastian Zimmermann et Christoph              Où regarde-t-il, par exemple ? Le fait même qu’Alexandros
u    Knoth.                                                             doive regarder l’écran où s’affichent les résultats des votes
     À cette dramaturgie s’en surimpose une autre, liée à l’évolu-      et qu’il les découvre en même temps que tout le monde
r    tion des identités et des interactions des trois personnages       permet de voir des réactions parfois incontrôlées.
     en présence : Alexandros sur scène, le public dans la salle,
u    et l’intelligence artificielle, qui évolue tout au long du spec-   À ce sujet, vous l’avez mentionné, Alexandros joue
u    tacle, et occupe de plus en plus de place.                         sur trois pianos différents : un piano de concert, un
     A.M. Il y a trois phases de jeu. Trois manières d’explorer         disklavier et un Fender Rhodes. Pourquoi et qu’en
 :   ce trio. Au début, l’interaction se fait entre le public et        faites-vous ?
     moi – avec l’ordinateur et les téléphones comme interface.         A.M. D’abord, j’ai une passion pour le piano non noble :
     Ensuite, c’est avec l’ordinateur que le public interagit, avec     j’aime les vieux pianos complètement désaccordés que
     moi comme intermédiaire : l’ordinateur renvoie sur les télé-       l’on peut retrouver dans une grange, et dont la moitié des
     phones ce que je joue. Enfin, j’interagis moi-même avec            touches ne fonctionne plus, j’aime les pianos droits dont la

                                                                                                                                    5
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sourdine feutre me rappelle des souvenirs d’enfance, j’aime        Pour moi, le but est de me mettre, en tant que pianiste, com-        m
bien sûr les pianos de concert, j’aime les pianos dont le          positeur et improvisateur, dans un état de réactivité propice        e
cœur est investi par la technologie pour leur faire faire des      à la prise de décision. C’est une musique improvisée, mais           À
choses dont les doigts sont incapables. J’aime aussi les           elle reste préméditée. Il faut que je trouve les connexions          n
pianos électroacoustiques ou électriques, comme le Fender          pour intégrer et réaliser les idées qui viennent du public,          b
Rhodes : peut-être en raison de ma jeunesse bercée de jazz         selon ce que j’ai ou non prévu.                                      f
et de rock.                                                        La dialectique entre improvisation et écriture est passion-          e
Aller de l’un à l’autre fait partie d’une démarche composi-        nante, particulièrement ici. Dans mon processus de créa-             A
tionnelle. Outre les différences sonores, certains pianos ont      tion, il y a toujours un ordre. Soit j’improvise puis je me mets
des capacités que d’autres n’ont pas : le piano disklavier         à écrire ce que je retiens et j’essaie d’aboutir à une forme ;
peut jouer tout seul, voire interagir (grâce à l’ordinateur)       soit je compose puis j’introduis une part d’improvisation afin
avec ce que je joue sur un autre piano. C’est aussi un piano       de libérer le discours et le rendre moins prévisible.
droit, ce qui nous permet de le désosser pour en révéler           Ce que j’aime dans l’exercice de cette Music of Choices,
le mécanisme en action (automatique ou non). Le son du             c’est que cette succession est très rapide, c’est un va-et-
Fender passe par des effets, des amplis, il a une signature        vient constant. C’est pour ça que j’ai besoin de l’inconnu.
sonore unique.                                                     D’une stimulation extérieure. De l’interaction : non pas en
                                                                   tant qu’une action qui va d’un individu A vers un individu
Alexandros, vous êtes connu pour vos improvisations                B – en l’occurrence l’ordinateur qui réagit à ce que je fais –,
et tenez une classe d’improvisation au Conservatoire               mais d’un retour, qui revient à A. J’improvise, l’intelligence
de Paris. Ici, c’est de l’improvisation, mais de l’impro-          artificielle réagit, et je réagis à mon tour à ce que l’ordinateur
visation préparée et orientée par le public. Vous impro-           me propose.
visez sur un matériau existant, préparé en amont, avec
lequel vous jouez à des moments précis du spectacle.               L’ordinateur devient un véritable partenaire
A.M. Tout à fait. Il y a une partition que j’utilise comme         d’improvisation.
modèle. Une partition en arborescence, qui prévoit les diffé-      A.M. Tout à fait. L’intelligence artificielle développée notam-
rentes réponses du public. Parfois je la joue telle quelle, par-   ment par Jérôme Nika, et les modules conçus par Manuel
fois je l’interprète de manière très libre, parfois j’improvise    Poletti, sont capables de cela. Elle est capable de développer
totalement une section complète entre deux repères.                une personnalité sonore à partir de ce qu’elle a emmagasiné
                                                                   – c’est-à-dire ce que je viens de jouer – pour se l’approprier,
Comment concilier cette arborescence et les aléas de               le modifier et me le renvoyer.
l’improvisation avec la cohérence linéaire et le rythme
nécessaires à un spectacle ?                                       Revenons à présent à l’aspect philosophique (ou
A.M. Tout se construit autour de la dramaturgie musicale           sociétal) du happening que vous évoquiez plus tôt,
qui est assez précise et cadrée dans ma tête. On peut bien         faire intervenir un téléphone portable dans un tel
sûr se permettre d’y ajouter des branches et de bifurquer          contexte n’est pas innocent. D’ailleurs, on demande
– on obtient un labyrinthe un peu borgésien avec tous ces          habituellement au public d’éteindre son portable avant
chemins qu’on emprunte et qui nous ramènent à un point             un spectacle !
de rendez-vous prévu à l’avance. Il faut prendre le risque. Si     A.M. Nous avons aussi voulu jouer avec tous ces nouveaux
on constate que la cohérence en pâtit, il est toujours temps       gestes spécifiquement inventés pour le téléphone, afin de
de faire marche arrière ou même de rectifier le tir en temps       réfléchir ensemble sur ces objets qui habitent, et parfois
réel : c’est le jeu.                                               étouffent notre quotidien. Même si on contextualise la

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    musique, le but est de partager un moment, une pensée,
    et d’être dans une forme certes interactive, mais poétique.
    À cet égard, le téléphone comme l’intelligence artificielle
    ne doivent être ni des gadgets ni le prétexte à une exhi-
,   bition technique ou à une critique simpliste de l’objet. Ils
    font partie de notre environnement : alors réfléchissons-y
    ensemble !
    A.D. Je le formulerais différemment : notre démarche est
s   « positive ». Nous ne sommes pas dans la critique de la tech-
    nologie, au contraire : nous l’embrassons et réfléchissons à
n   la sublimer.

,   Aujourd’hui, le téléphone portable est un couteau
-   suisse : sa fonction téléphone est devenue annexe, il
    sert avant tout d’écran, de jeu, etc.
n   A.D. En effet : le téléphone portable lui-même peut créer
u   des surprises. Il faut aussi se méfier de ses actions, qui ne
    dépendent pas nécessairement de son utilisateur. Tout cela
    participe de la fascination et de l’attrait exercées par ces
r   appareils.

    Reste un risque : celui de la distraction du public.
    A.D. Mobiliser, emmener un public est notre métier.
    Alexandros le fait avec sa musique et sa présence au pla-
    teau. De mon côté, je joue avec d’autres matériaux : la vidéo,
    la lumière, la voix d’Alexandros, divers accessoires. Ce sont
r   là deux écritures qui ensemble captent l’attention. Ce qui
é   ne signifie pas qu’il ne faut pas ménager des moments pour
,   respirer, se reposer.
    A.M. : Du reste, les spectateurs n’ont aucune obligation à
    participer à la performance, à quelque moment que ce soit.
    Dans la dernière partie, ils sont de simples témoins de mes
,   interactions avec l’ordinateur. Le « jeu » n’est qu’une proposi-
l   tion : on peut à sa guise y participer, le vivre de l’intérieur, ou
    simplement y assister et goûter le spectacle et la musique.
t   A.D. À mon sens, c’est moins un jeu qu’un voyage, puisqu’il
    n’y a aucune compétition. C’est une promenade. Une balade
    en groupe, dont on peut choisir ensemble le chemin. On se
    laisse guider au moins autant qu’on guide.

                                  Propos recueillis par Jérémie Szpirglas

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Biographies
Alexandros Markeas, compositeur et pianiste                       Manuel Poletti, réalisateur en informatique musicale             B
Alexandros Markeas étudie le piano, la musique de chambre         Ircam                                                            I
et la composition au Conservatoire national de Grèce puis         Manuel Poletti, né en 1969, est compositeur, « computer          B
au Conservatoire de Paris.                                        musician », réalisateur en informatique musicale à l’Ircam,      t
Il s’intéresse aux langages des musiques traditionnelles          et vit à Paris. Il suit des études de musique classique aux      a
et privilégie les rencontres avec des musiciens improvisa-        conservatoires de Besançon puis de Dijon jusqu’en 1986, et       d
teurs de cultures différentes. Il s’inspire également de diffé-   étudie la composition à l’ICEM de la Folkwang Hoschule à         e
rents domaines d’expression artistique, tels que l’architec-      Essen en Allemagne entre 1993 et 1995. Il intègre l’Ircam        v
ture, le théâtre, et les arts plastiques (installations, vidéo)   en 1998 en tant que réalisateur en informatique musicale,        s
pour chercher des alternatives au concert traditionnel et         où il participe à de nombreux projets de création, péda-         l
créer des situations d’écoute musicale particulières. Ses         gogie, valorisation et R&D. En 2009, il rejoint la société       m
musiques sont marquées par un esprit théâtral et par l’utili-     Cycling’74, basée à San Francisco, qui développe le logiciel     B
sation des techniques multimédia.                                 Max, créé initialement à l’Ircam. Depuis 2013, il est associé    t
Alexandros Markeas enseigne actuellement l’improvisation          à la société de production musicale Music Unit, basée à          H
au Conservatoire de Paris.                                        Montreuil. Parallèlement, il participe en tant que composi-
brahms.ircam.fr/Alexandros-Markeas                                teur et réalisateur-son à de nombreux projets artistiques en
https://www.alexandros-markeas.com
                                                                  Europe – concerts, danse, théâtre, arts visuels, installations
                                                                  sonores…
Aliénor Dauchez, artiste visuelle et metteuse en scène
Après des études d’ingénieure, Aliénor Dauchez se forme
aux arts plastiques à l’UDK de Berlin et aux Beaux-Arts
de Paris. Avec sa compagnie La Cage, elle propose un
théâtre musical où les musiciens se jouent des codes de
la représentation. Immersif, éclectique et expérimental,
son travail en constante recherche de nouveaux dispo-
sitifs formels de narration est présenté en France et en
Europe : CDN Montreuil, SN Arras/Douai, Maison de la
musique Nanterre, La Pop Paris, Radialsystem, Berghain
Berlin, Concertgebouw Bruges, Harpa Reykjavik, Gare du
Nord Bâle ou les opéras de Reims et Rouen ; en collabora-
tion avec des ensembles tels Ensemble intercontemporain,
Musikfabrik, Zafraan, Il Profondo ou TM+. Aliénor Dauchez
est artiste associée à La Rose des vents SN Lille Métropole
Villeneuve d’Ascq.
alienordauchez.com
www.lacage.org

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Music of Choices |

     Benjamin Matuszewski, chercheur et développeur                 Jérôme Nika, chercheur Ircam-STMS
     Ircam-STMS                                                     Jérôme Nika est chercheur en interaction musicale humain-
     Benjamin Matuszewski, docteur en esthétique, sciences et       machine et réalisateur en informatique musicale. Diplômé
,    technologies des arts, a étudié la musique et la musicologie   de l'Ensta et Télécom Paris ainsi que du master Atiam de
x    avant de travailler plusieurs années comme développeur         l'Ircam/Sorbonne Université, il se spécialise dans l'applica-
t    dans l’industrie des médias. Depuis 2014, il est chercheur     tion de l'informatique et du traitement du signal à la créa-
     et développeur dans l’équipe Interaction son musique mou-      tion numérique et à la musique à travers un doctorat (« Prix
m    vement Ircam-STMS. Ses recherches se concentrent sur les       Jeune Chercheur Science/Musique 2015 », « Prix Jeune
 ,   systèmes interactifs et distribués pour la musique utilisant   Chercheur 2016 », Association française d'informatique
 -   les technologies Web. Il collabore également régulière-        musicale), puis en tant que chercheur. Après un passage au
é    ment sur des projets artistiques tels que Square de Lorenzo    Fresnoy – Centre national des arts contemporains, il rejoint
 l   Bianchi Hoesch, Future Perfect de Garth Paine, Constella(c)    en 2020 l'équipe Représentations Musicales de l'Ircam-
é    tions de Michelle-Agnès Magalhaes ou Biotope de Jean-Luc       STMS, et travaille sur à la conception d’agents musicaux
à    Hervé.                                                         génératifs pouvant être composés à l’échelle du comporte-
 -                                                                  ment ou de la narration. Ses travaux ont donné naissance
n                                                                   à de nombreuses collaborations artistiques et productions
                                                                    musicales notamment dans le jazz et les musiques impro-
                                                                    visées (Steve Lehman, Bernard Lubat, Benoît Delbecq,
                                                                    Rémi Fox), la musique contemporaine (Pascal Dusapin,
                                                                    Ensemble Modern, Marta Gentilucci), et l’art contemporain.
                                                                    https://jeromenika.com

                                                                      Équipes techniques
                                                                      Centre Pompidou
                                                                      Direction de la production – régie des salles
                                                                      Ircam
                                                                      Jérémie Henrot ingénieur du son
                                                                      Bastien Raute assistant son
                                                                      La Cage
                                                                      Jérôme Broggini production
                                                                      Laurent Langlois diffusion

                                                                      Programme
                                                                      Jérémie Szpirglas textes
                                                                      Olivier Umecker graphisme

                                                                                                                                9
| Music of Choices

Ircam                                                           Centre
                                                                                                                                 L
                                                                                                                                 l
                                                                                                                                 d
                                                                                                                                 l

                                                                Pompidou
                                                                                                                                 b
Institut de recherche et coordination                                                                                            d
acoustique/musique
                                                                                                                                 M
                                                                                                                                 P
                                                                                                                                 C
L’Institut de recherche et coordination acoustique/musique      « Je voudrais passionnément que Paris possède un centre          C
                                                                                                                                 C
est aujourd’hui l’un des plus grands centres de recherche       culturel […] qui soit à la fois un musée et un centre de créa-   E
publique au monde se consacrant à la création musicale et       tion, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le   L
à la recherche scientifique. Lieu unique où convergent la       cinéma, les livres […] » : c’est ainsi que Georges Pompidou      L
                                                                                                                                 L
prospective artistique et l’innovation scientifique et tech-    exprimait sa vision fondatrice pour le Centre Culturel qui       m
nologique, l’institut est dirigé par Frank Madlener et réunit   porte son nom. Depuis 40 ans, le Centre Pompidou, avec           R
plus de cent soixante collaborateurs.                           ses organismes associés (Bibliothèque publique d’informa-        T

L’Ircam développe ses trois axes principaux – création,         tion et Institut de recherche et coordination acoustique/        S
recherche, transmission – au cours d’une saison parisienne,     musique) est l’une des toutes premières institutions mon-        R
de tournées en France et à l’étranger et de deux rendez-        diales dans le domaine de l’art moderne et contemporain.         E
                                                                                                                                 S
vous annuels : ManiFeste qui allie un festival international    Avec plus de 110 000 œuvres, son musée détient l’une des         e
et une académie pluridisciplinaire, le forum Vertigo qui        deux premières collections au monde et la plus importante
expose les mutations techniques et leurs effets sensibles       d’Europe.                                                        P
                                                                                                                                 F
sur la création artistique.                                     Il produit quelque vingt-cinq expositions temporaires chaque     L
Fondé par Pierre Boulez, l’Ircam est associé au Centre          année, propose des programmes de cinéma et de parole. Au         T
Pompidou sous la tutelle du ministère de la Culture. L’Unité    croisement des disciplines, le Centre Pompidou présente          T
                                                                                                                                 T
mixte de recherche STMS (Sciences et technologies de la         une programmation de spectacles vivants qui témoigne de
musique et du son), hébergée par l’Ircam, bénéficie de plus     la richesse des scènes actuelles : théâtre, danse, musique
des tutelles du CNRS et de Sorbonne Université.                 et performance. Dédié aux écritures contemporaines les
En 2020, l’Ircam crée Ircam Amplify, sa société de com-         plus innovantes, française et internationale, ce programme
mercialisation des innovations audio. Véritable pont entre      explore les nouveaux territoires de la création.
l’état de l’art de la recherche audio et le monde industriel    centrepompidou.fr
au niveau mondial, Ircam Amplify participe à la révolution
du son au 21e siècle.
ircam.fr

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L’Ircam est associé au Centre Pompidou sous             L’équipe du festival
    la tutelle du ministère de la Culture. L’Unité mixte
    de recherche STMS (Sciences et technologies de           Direction
    la musique et du son), hébergée par l’Ircam,           Frank Madlener
    bénéficie de plus des tutelles du CNRS et
    de Sorbonne Université.                                 Direction artistique
                                                             Suzanne Berthy
                                                             Adèle Bernadac, Natacha Moënne-Loccoz
    ManiFeste-2021
    Partenaires                                              Innovation et Moyens de la recherche
    CND Centre national de la danse                          Hugues Vinet, Sylvie Benoit, Guillaume Pellerin
    Centre Wallonie-Bruxelles | Paris
    Cité de la musique – Philharmonie de Paris              Unité mixte de recherche STMS
    Ensemble intercontemporain                               Brigitte d’Andréa-Novel, Jean-Louis Giavitto
    La Villette
    Le CENTQUATRE-PARIS                                      Communication et Partenariats
    Les Spectacles vivants/Musée national d’art             Marine Nicodeau
i   moderne-Centre Pompidou                                  Émilie Boissonnade, Mary Delacour,
    Radio France                                             Clémentine Gorlier, Alexandra Guzik,
    T2G – Théâtre de Gennevilliers                         Deborah Lopatin, Claire Marquet

/   Soutiens                                                 Pédagogie et Action culturelle
    Réseau ULYSSES, subventionné par le programme          Philippe Langlois
.   Europe créative de l’Union européenne                  Aurore Baudin, Jérôme Boutinot,
    Sacem – Société des auteurs, compositeurs              Anne-Sophie Chassard, Murielle Ducas,
s   et éditeurs de musique                                  Cyrielle Fiolet, Stéphanie Leroy,
e                                                            Jean-Paul Rodrigues
    Partenaires médias
    France Musique                                           Production
e   Le Monde                                                 Cyril Béros
u   Télérama                                               Luca Bagnoli, Florian Bergé, Raphaël Bourdier,
e   Transfuge                                                Jérémie Bourgogne, Sylvain Cadars,
    Trax                                                     Clément Cerles, Lisa Collier, Louise Enjalbert,
e                                                            Éric de Gélis, Anne Guyonnet, Jérémie Henrot,
                                                             Guillaume Lottin, Clément Marie, Aline Morel,
                                                             Aurèlia Ongena, Koré Préaud, Maxime Robert,
                                                             Florent Simon, Clotilde Turpin, Quentin Vouaux
                                                             et l’ensemble des équipes techniques
                                                             intermittentes.
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