Music of Choices Mercredi 16 juin, 20h30 Centre Pompidou, Grande salle - ManiFeste/Ircam
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Music of Choices Mercredi 16 juin, 20h30 Centre Pompidou, Grande salle Concert diffusé sur la chaîne YouTube de l’Ircam Happening musical et manifeste.ircam.fr durant 6 mois Création 2021 Alexandros Markeas conception, composition, interprétation, commande de l’Ircam-Centre Pompidou Aliénor Dauchez mise en scène, scénographie Christoph Knoth graphisme, développement web Bastian Zimmermann dramaturgie Music of Choices David Eckelmann création lumière Manuel Poletti réalisation informatique musicale Ircam Benjamin Matuszewski (équipe Interaction son musique mouvement), Jérôme Nika (équipe Représentations musicales) collaboration scientifique Ircam-STMS Durée du spectacle : 1 heure environ (sans entracte) Coproduction Ircam/Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, La Cage Centre Pompidou, Grande salle Avec le soutien de la Sacem Mercredi 16 juin, 20h30 Les recherches scientifiques sur la co-créativité et l’IA musicales sont menées à l’Ircam par l’équipe Représentations musicales dans le cadre des projets ERC Advanced Grant REACH financé par le Conseil Européen de la Recherche et ANR MERCI financé par l’Agence nationale de la recherche, dirigés par Gérard Assayag.
Alexandros Markeas et Aliénor Dauchez vous invitent à intervenir dans le déroulé musical du concert. Pour participez, c’est très simple ! Suivez ces instructions : Prenez votre téléphone 1. Mettez-vous en mode avion 2. Montez le volume à un niveau confortable 3. Rejoignez le WIFI "much" (mot de passe 12345678) 4. Entrez l'adresse much.ircam.fr ou scannez le QR-Code proposé 5. Laissez le site ouvert et relancez la page si nécessaire ou alors ne faites rien et laissez vous porter.
Music of Choices | Alexandros Markeas conception, composition, interprétation Aliénor Dauchez mise en scène, scénographie Music of Choices – (2020-2021) Happening musical Effectif : pour un pianiste (jouant sur grand piano, disklavier et Fender Rhodes), public et électronique en temps réel Durée : 60 minutes Commande : Ircam-Centre Pompidou Dédicace : Christophe Desjardins Dispositif électronique : intelligence artificielle DYCI2 (Dynamiques créatives de l’interaction improvisée) Diffusion vidéo : Pierric Sud Création lumière : David Eckelmann Réalisation informatique musicale Ircam : Manuel Poletti Collaboration scientifique Ircam-STMS : Benjamin Matuszewski (équipe Interaction son musique mouvement), Jérôme Nika (équipe Représentations musicales) Graphisme et développement web : Christoph Knoth Dramaturgie : Bastian Zimmermann Éditeur : non édité Création 2021 3
| Music of Choices Entretien avec Aliénor Dauchez et Alexandros Markeas Improcratie Comment est né ce spectacle ô combien singulier, Il y a 60 ans, la démocratie était censée décider direc- C Music of Choices ? Quelles en sont les motivations tement du destin commun. Aujourd’hui, l’intelligence s profondes ? artificielle et les sciences des données se sont immis- e Alexandros Markeas J’en avais deux au départ : en pre- cées dans l’équation. r mier lieu, il s’agissait de renouer avec le principe du « hap- A.D. L’intelligence artificielle se construit et se développe à d pening ». J’aime beaucoup John Cage et je voulais explorer partir de données collectées auprès de ses utilisateurs. Se v sa définition de cette forme de représentation – définition pose alors la question de la délivrance de ces informations. p qui repose sur quatre piliers : la présence de l’artiste, la La protection de la vie privée, mais surtout l’influence de A participation du spectateur, le temps et l’espace. l’algorithme sur l’accès à l’information, peuvent devenir à Aliénor Dauchez C’est une passion et une référence sur problématiques, cependant que la « collaboration » avec t laquelle nous nous retrouvons : ma compagnie s’appelle l’intelligence artificielle est de plus en plus nécessaire pour c « La Cage » – en hommage à John Cage… entrer en interaction avec nos semblables. e A.M. Le titre de notre spectacle est d’ailleurs une référence Chez Butor et Pousseur, le public hurle, les spectateurs c à ses Music of Changes, pièce dont le développement s’ap- côte à côte peuvent discuter et se disputer, à l’image d’un d puie sur l’aléatoire, avec des tirages de cartes qui donnent monde où les gens sont en interaction directe. Aujourd’hui, m à l’interprète les instructions pour la suite. nous sommes beaucoup plus seuls devant nos écrans. Les p En second lieu, je voulais justement travailler la question dynamiques de groupe sont différentes. l de la partition ouverte : c’est-à-dire des parcours prévus, i prémédités, mais qui se déploient au moment du concert Qu’est-ce que ce « happening » exactement ? n dans un contexte de liberté et d’interactions. A.D. Le principe peut s’apparenter à un jeu, qui se joue d En 2016, j’ai vu Votre Faust, un opéra d’Henri Pousseur entre Alexandros, le public et l’ordinateur. Les règles en m et Michel Butor qui s’écrivait chaque soir pendant la sont très simples : il suffit aux spectateurs d’ouvrir une page c représentation, en fonction des décisions du public. La internet sur leur téléphone, de suivre les instructions et de c mise en scène était d’Aliénor. J’ai interprété ça comme un répondre aux questions ou suggestions qui leur sont posées s signe : pour ce spectacle, Aliénor avait en effet élaboré un via leur écran. Les questions sont également projetées au K dispositif idéal pour se confronter à toutes les questions qui plateau, pour les gens qui n’auraient pas de téléphone. À me taraudaient. Les résultats des sondages y sont aussi affichés, à partir t A.D. En donnant le pouvoir au public, Pousseur et Butor desquels Alexandros orientera son improvisation. Il n’y a e développent un discours extrêmement précis et brillant sur rien à gagner, pas de but du jeu en tant que tel. Le but du e la démocratie, mais aussi sur l’art comme culture de masse. spectacle, c’est d’inventer une musique qui ressemble au t L’œuvre date de 1969. La musique et le texte sont sériels : public présent ce jour-là. A selon les décisions du public, le résultat s’écrit dans une A.M. Ce sont des questions à choix multiples. Par exemple : c combinaison de multiples paramètres. dois-je accélérer ou ralentir ? Le public vote et je joue le jeu m Aujourd’hui, 60 ans plus tard, ces questions se posent de selon le résultat. Puis : dois-je jouer dans le grave ou dans E manière différente, la démocratie a évolué, et ses enjeux l’aigu ? Dois-je changer de piano (nous en avons trois sur m avec. scène) ? Et ainsi de suite. p 4
Music of Choices | Ces questions esquissent une dramaturgie. Plus tard, elles l’ordinateur, plus particulièrement avec un programme d’in- se feront plus abstraites, puis plus absurdes. Plus tard telligence artificielle développé par Jérôme Nika au sein de encore, ce ne seront même plus des questions, mais des l’équipe Représentations musicales de l’Ircam (dans lequel réflexions, des aphorismes, où l’on croisera les fantômes nous avons élaboré des modules spécifiques). L’intelligence de Barthes, Jankélévitch ou Latour. Comme si l’ordinateur artificielle devient alors non seulement intermédiaire (en voulait partager ses pensées ou ses états d’âme avec le tant qu’oreille, elle enregistre tout ce qui se passe), mais public, qu’il prendrait ainsi à témoin. aussi actrice (elle doit comprendre ce qui se passe et inte- e A.D. Ces questions et réflexions ne servent pas seulement ragir avec). r à faire réagir le public. C’est presque comme un livret (tex- A.D. Ainsi, petit à petit, cette entité qui pose les questions c tuel et visuel) qui ouvre à des associations en relation avec et partage ses pensées va devenir un personnage à part r ce qu’on écoute. Parfois, cela passe par une question posée entière doté d’une réalité physique au plateau – ce qui nous en amont. Par exemple : « Voulez-vous des fleurs ou des permet au passage de penser ce que peut être l’incarnation s chats ? » Quand Alexandros prendra en compte la réponse d’une intelligence artificielle. n du public, celui-ci « entendra » des fleurs ou des chats, ou du , moins associera ces images à la musique, ce qu’il n’aurait Comment, dans ce contexte de théâtre musical s peut-être pas fait si on n’avait pas posé la question. Parfois avec un personnage désincarné, jouer avec celui du les réponses aux questions posées sont presque sans musicien ? importance et sans effet sur le jeu d’Alexandros, mais elles A.D. Dans une dramaturgie théâtrale traditionnelle, l’acteur n’en aident pas moins à suggérer des associations entre incarne un personnage fictif. Mais, à mes yeux, le « musi- e des mots et de la musique. Ce n’est pas seulement ludique, cien » est déjà un personnage en soi. Je peux, par la mise n mais aussi poétique et, modestement, philosophique. Tout en scène, décaler son caractère, le faire glisser, jusqu’à ce cela s’est écrit à quatre mains, avec Alexandros et deux qu’on ne sache plus ce qui vient de la personne « réelle » et e collaborateurs avec lesquels j’ai l’habitude de travailler au ce qui est « personnage ». J’aime travailler avec ce trouble. s sein de ma compagnie, Bastian Zimmermann et Christoph Où regarde-t-il, par exemple ? Le fait même qu’Alexandros u Knoth. doive regarder l’écran où s’affichent les résultats des votes À cette dramaturgie s’en surimpose une autre, liée à l’évolu- et qu’il les découvre en même temps que tout le monde r tion des identités et des interactions des trois personnages permet de voir des réactions parfois incontrôlées. en présence : Alexandros sur scène, le public dans la salle, u et l’intelligence artificielle, qui évolue tout au long du spec- À ce sujet, vous l’avez mentionné, Alexandros joue u tacle, et occupe de plus en plus de place. sur trois pianos différents : un piano de concert, un A.M. Il y a trois phases de jeu. Trois manières d’explorer disklavier et un Fender Rhodes. Pourquoi et qu’en : ce trio. Au début, l’interaction se fait entre le public et faites-vous ? moi – avec l’ordinateur et les téléphones comme interface. A.M. D’abord, j’ai une passion pour le piano non noble : Ensuite, c’est avec l’ordinateur que le public interagit, avec j’aime les vieux pianos complètement désaccordés que moi comme intermédiaire : l’ordinateur renvoie sur les télé- l’on peut retrouver dans une grange, et dont la moitié des phones ce que je joue. Enfin, j’interagis moi-même avec touches ne fonctionne plus, j’aime les pianos droits dont la 5
| Music of Choices sourdine feutre me rappelle des souvenirs d’enfance, j’aime Pour moi, le but est de me mettre, en tant que pianiste, com- m bien sûr les pianos de concert, j’aime les pianos dont le positeur et improvisateur, dans un état de réactivité propice e cœur est investi par la technologie pour leur faire faire des à la prise de décision. C’est une musique improvisée, mais À choses dont les doigts sont incapables. J’aime aussi les elle reste préméditée. Il faut que je trouve les connexions n pianos électroacoustiques ou électriques, comme le Fender pour intégrer et réaliser les idées qui viennent du public, b Rhodes : peut-être en raison de ma jeunesse bercée de jazz selon ce que j’ai ou non prévu. f et de rock. La dialectique entre improvisation et écriture est passion- e Aller de l’un à l’autre fait partie d’une démarche composi- nante, particulièrement ici. Dans mon processus de créa- A tionnelle. Outre les différences sonores, certains pianos ont tion, il y a toujours un ordre. Soit j’improvise puis je me mets des capacités que d’autres n’ont pas : le piano disklavier à écrire ce que je retiens et j’essaie d’aboutir à une forme ; peut jouer tout seul, voire interagir (grâce à l’ordinateur) soit je compose puis j’introduis une part d’improvisation afin avec ce que je joue sur un autre piano. C’est aussi un piano de libérer le discours et le rendre moins prévisible. droit, ce qui nous permet de le désosser pour en révéler Ce que j’aime dans l’exercice de cette Music of Choices, le mécanisme en action (automatique ou non). Le son du c’est que cette succession est très rapide, c’est un va-et- Fender passe par des effets, des amplis, il a une signature vient constant. C’est pour ça que j’ai besoin de l’inconnu. sonore unique. D’une stimulation extérieure. De l’interaction : non pas en tant qu’une action qui va d’un individu A vers un individu Alexandros, vous êtes connu pour vos improvisations B – en l’occurrence l’ordinateur qui réagit à ce que je fais –, et tenez une classe d’improvisation au Conservatoire mais d’un retour, qui revient à A. J’improvise, l’intelligence de Paris. Ici, c’est de l’improvisation, mais de l’impro- artificielle réagit, et je réagis à mon tour à ce que l’ordinateur visation préparée et orientée par le public. Vous impro- me propose. visez sur un matériau existant, préparé en amont, avec lequel vous jouez à des moments précis du spectacle. L’ordinateur devient un véritable partenaire A.M. Tout à fait. Il y a une partition que j’utilise comme d’improvisation. modèle. Une partition en arborescence, qui prévoit les diffé- A.M. Tout à fait. L’intelligence artificielle développée notam- rentes réponses du public. Parfois je la joue telle quelle, par- ment par Jérôme Nika, et les modules conçus par Manuel fois je l’interprète de manière très libre, parfois j’improvise Poletti, sont capables de cela. Elle est capable de développer totalement une section complète entre deux repères. une personnalité sonore à partir de ce qu’elle a emmagasiné – c’est-à-dire ce que je viens de jouer – pour se l’approprier, Comment concilier cette arborescence et les aléas de le modifier et me le renvoyer. l’improvisation avec la cohérence linéaire et le rythme nécessaires à un spectacle ? Revenons à présent à l’aspect philosophique (ou A.M. Tout se construit autour de la dramaturgie musicale sociétal) du happening que vous évoquiez plus tôt, qui est assez précise et cadrée dans ma tête. On peut bien faire intervenir un téléphone portable dans un tel sûr se permettre d’y ajouter des branches et de bifurquer contexte n’est pas innocent. D’ailleurs, on demande – on obtient un labyrinthe un peu borgésien avec tous ces habituellement au public d’éteindre son portable avant chemins qu’on emprunte et qui nous ramènent à un point un spectacle ! de rendez-vous prévu à l’avance. Il faut prendre le risque. Si A.M. Nous avons aussi voulu jouer avec tous ces nouveaux on constate que la cohérence en pâtit, il est toujours temps gestes spécifiquement inventés pour le téléphone, afin de de faire marche arrière ou même de rectifier le tir en temps réfléchir ensemble sur ces objets qui habitent, et parfois réel : c’est le jeu. étouffent notre quotidien. Même si on contextualise la 6
Music of Choices | musique, le but est de partager un moment, une pensée, et d’être dans une forme certes interactive, mais poétique. À cet égard, le téléphone comme l’intelligence artificielle ne doivent être ni des gadgets ni le prétexte à une exhi- , bition technique ou à une critique simpliste de l’objet. Ils font partie de notre environnement : alors réfléchissons-y ensemble ! A.D. Je le formulerais différemment : notre démarche est s « positive ». Nous ne sommes pas dans la critique de la tech- nologie, au contraire : nous l’embrassons et réfléchissons à n la sublimer. , Aujourd’hui, le téléphone portable est un couteau - suisse : sa fonction téléphone est devenue annexe, il sert avant tout d’écran, de jeu, etc. n A.D. En effet : le téléphone portable lui-même peut créer u des surprises. Il faut aussi se méfier de ses actions, qui ne dépendent pas nécessairement de son utilisateur. Tout cela participe de la fascination et de l’attrait exercées par ces r appareils. Reste un risque : celui de la distraction du public. A.D. Mobiliser, emmener un public est notre métier. Alexandros le fait avec sa musique et sa présence au pla- teau. De mon côté, je joue avec d’autres matériaux : la vidéo, la lumière, la voix d’Alexandros, divers accessoires. Ce sont r là deux écritures qui ensemble captent l’attention. Ce qui é ne signifie pas qu’il ne faut pas ménager des moments pour , respirer, se reposer. A.M. : Du reste, les spectateurs n’ont aucune obligation à participer à la performance, à quelque moment que ce soit. Dans la dernière partie, ils sont de simples témoins de mes , interactions avec l’ordinateur. Le « jeu » n’est qu’une proposi- l tion : on peut à sa guise y participer, le vivre de l’intérieur, ou simplement y assister et goûter le spectacle et la musique. t A.D. À mon sens, c’est moins un jeu qu’un voyage, puisqu’il n’y a aucune compétition. C’est une promenade. Une balade en groupe, dont on peut choisir ensemble le chemin. On se laisse guider au moins autant qu’on guide. Propos recueillis par Jérémie Szpirglas 7
| Music of Choices Biographies Alexandros Markeas, compositeur et pianiste Manuel Poletti, réalisateur en informatique musicale B Alexandros Markeas étudie le piano, la musique de chambre Ircam I et la composition au Conservatoire national de Grèce puis Manuel Poletti, né en 1969, est compositeur, « computer B au Conservatoire de Paris. musician », réalisateur en informatique musicale à l’Ircam, t Il s’intéresse aux langages des musiques traditionnelles et vit à Paris. Il suit des études de musique classique aux a et privilégie les rencontres avec des musiciens improvisa- conservatoires de Besançon puis de Dijon jusqu’en 1986, et d teurs de cultures différentes. Il s’inspire également de diffé- étudie la composition à l’ICEM de la Folkwang Hoschule à e rents domaines d’expression artistique, tels que l’architec- Essen en Allemagne entre 1993 et 1995. Il intègre l’Ircam v ture, le théâtre, et les arts plastiques (installations, vidéo) en 1998 en tant que réalisateur en informatique musicale, s pour chercher des alternatives au concert traditionnel et où il participe à de nombreux projets de création, péda- l créer des situations d’écoute musicale particulières. Ses gogie, valorisation et R&D. En 2009, il rejoint la société m musiques sont marquées par un esprit théâtral et par l’utili- Cycling’74, basée à San Francisco, qui développe le logiciel B sation des techniques multimédia. Max, créé initialement à l’Ircam. Depuis 2013, il est associé t Alexandros Markeas enseigne actuellement l’improvisation à la société de production musicale Music Unit, basée à H au Conservatoire de Paris. Montreuil. Parallèlement, il participe en tant que composi- brahms.ircam.fr/Alexandros-Markeas teur et réalisateur-son à de nombreux projets artistiques en https://www.alexandros-markeas.com Europe – concerts, danse, théâtre, arts visuels, installations sonores… Aliénor Dauchez, artiste visuelle et metteuse en scène Après des études d’ingénieure, Aliénor Dauchez se forme aux arts plastiques à l’UDK de Berlin et aux Beaux-Arts de Paris. Avec sa compagnie La Cage, elle propose un théâtre musical où les musiciens se jouent des codes de la représentation. Immersif, éclectique et expérimental, son travail en constante recherche de nouveaux dispo- sitifs formels de narration est présenté en France et en Europe : CDN Montreuil, SN Arras/Douai, Maison de la musique Nanterre, La Pop Paris, Radialsystem, Berghain Berlin, Concertgebouw Bruges, Harpa Reykjavik, Gare du Nord Bâle ou les opéras de Reims et Rouen ; en collabora- tion avec des ensembles tels Ensemble intercontemporain, Musikfabrik, Zafraan, Il Profondo ou TM+. Aliénor Dauchez est artiste associée à La Rose des vents SN Lille Métropole Villeneuve d’Ascq. alienordauchez.com www.lacage.org 8
Music of Choices | Benjamin Matuszewski, chercheur et développeur Jérôme Nika, chercheur Ircam-STMS Ircam-STMS Jérôme Nika est chercheur en interaction musicale humain- Benjamin Matuszewski, docteur en esthétique, sciences et machine et réalisateur en informatique musicale. Diplômé , technologies des arts, a étudié la musique et la musicologie de l'Ensta et Télécom Paris ainsi que du master Atiam de x avant de travailler plusieurs années comme développeur l'Ircam/Sorbonne Université, il se spécialise dans l'applica- t dans l’industrie des médias. Depuis 2014, il est chercheur tion de l'informatique et du traitement du signal à la créa- et développeur dans l’équipe Interaction son musique mou- tion numérique et à la musique à travers un doctorat (« Prix m vement Ircam-STMS. Ses recherches se concentrent sur les Jeune Chercheur Science/Musique 2015 », « Prix Jeune , systèmes interactifs et distribués pour la musique utilisant Chercheur 2016 », Association française d'informatique - les technologies Web. Il collabore également régulière- musicale), puis en tant que chercheur. Après un passage au é ment sur des projets artistiques tels que Square de Lorenzo Fresnoy – Centre national des arts contemporains, il rejoint l Bianchi Hoesch, Future Perfect de Garth Paine, Constella(c) en 2020 l'équipe Représentations Musicales de l'Ircam- é tions de Michelle-Agnès Magalhaes ou Biotope de Jean-Luc STMS, et travaille sur à la conception d’agents musicaux à Hervé. génératifs pouvant être composés à l’échelle du comporte- - ment ou de la narration. Ses travaux ont donné naissance n à de nombreuses collaborations artistiques et productions musicales notamment dans le jazz et les musiques impro- visées (Steve Lehman, Bernard Lubat, Benoît Delbecq, Rémi Fox), la musique contemporaine (Pascal Dusapin, Ensemble Modern, Marta Gentilucci), et l’art contemporain. https://jeromenika.com Équipes techniques Centre Pompidou Direction de la production – régie des salles Ircam Jérémie Henrot ingénieur du son Bastien Raute assistant son La Cage Jérôme Broggini production Laurent Langlois diffusion Programme Jérémie Szpirglas textes Olivier Umecker graphisme 9
| Music of Choices Ircam Centre L l d l Pompidou b Institut de recherche et coordination d acoustique/musique M P C L’Institut de recherche et coordination acoustique/musique « Je voudrais passionnément que Paris possède un centre C C est aujourd’hui l’un des plus grands centres de recherche culturel […] qui soit à la fois un musée et un centre de créa- E publique au monde se consacrant à la création musicale et tion, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le L à la recherche scientifique. Lieu unique où convergent la cinéma, les livres […] » : c’est ainsi que Georges Pompidou L L prospective artistique et l’innovation scientifique et tech- exprimait sa vision fondatrice pour le Centre Culturel qui m nologique, l’institut est dirigé par Frank Madlener et réunit porte son nom. Depuis 40 ans, le Centre Pompidou, avec R plus de cent soixante collaborateurs. ses organismes associés (Bibliothèque publique d’informa- T L’Ircam développe ses trois axes principaux – création, tion et Institut de recherche et coordination acoustique/ S recherche, transmission – au cours d’une saison parisienne, musique) est l’une des toutes premières institutions mon- R de tournées en France et à l’étranger et de deux rendez- diales dans le domaine de l’art moderne et contemporain. E S vous annuels : ManiFeste qui allie un festival international Avec plus de 110 000 œuvres, son musée détient l’une des e et une académie pluridisciplinaire, le forum Vertigo qui deux premières collections au monde et la plus importante expose les mutations techniques et leurs effets sensibles d’Europe. P F sur la création artistique. Il produit quelque vingt-cinq expositions temporaires chaque L Fondé par Pierre Boulez, l’Ircam est associé au Centre année, propose des programmes de cinéma et de parole. Au T Pompidou sous la tutelle du ministère de la Culture. L’Unité croisement des disciplines, le Centre Pompidou présente T T mixte de recherche STMS (Sciences et technologies de la une programmation de spectacles vivants qui témoigne de musique et du son), hébergée par l’Ircam, bénéficie de plus la richesse des scènes actuelles : théâtre, danse, musique des tutelles du CNRS et de Sorbonne Université. et performance. Dédié aux écritures contemporaines les En 2020, l’Ircam crée Ircam Amplify, sa société de com- plus innovantes, française et internationale, ce programme mercialisation des innovations audio. Véritable pont entre explore les nouveaux territoires de la création. l’état de l’art de la recherche audio et le monde industriel centrepompidou.fr au niveau mondial, Ircam Amplify participe à la révolution du son au 21e siècle. ircam.fr 10
L’Ircam est associé au Centre Pompidou sous L’équipe du festival la tutelle du ministère de la Culture. L’Unité mixte de recherche STMS (Sciences et technologies de Direction la musique et du son), hébergée par l’Ircam, Frank Madlener bénéficie de plus des tutelles du CNRS et de Sorbonne Université. Direction artistique Suzanne Berthy Adèle Bernadac, Natacha Moënne-Loccoz ManiFeste-2021 Partenaires Innovation et Moyens de la recherche CND Centre national de la danse Hugues Vinet, Sylvie Benoit, Guillaume Pellerin Centre Wallonie-Bruxelles | Paris Cité de la musique – Philharmonie de Paris Unité mixte de recherche STMS Ensemble intercontemporain Brigitte d’Andréa-Novel, Jean-Louis Giavitto La Villette Le CENTQUATRE-PARIS Communication et Partenariats Les Spectacles vivants/Musée national d’art Marine Nicodeau i moderne-Centre Pompidou Émilie Boissonnade, Mary Delacour, Radio France Clémentine Gorlier, Alexandra Guzik, T2G – Théâtre de Gennevilliers Deborah Lopatin, Claire Marquet / Soutiens Pédagogie et Action culturelle Réseau ULYSSES, subventionné par le programme Philippe Langlois . Europe créative de l’Union européenne Aurore Baudin, Jérôme Boutinot, Sacem – Société des auteurs, compositeurs Anne-Sophie Chassard, Murielle Ducas, s et éditeurs de musique Cyrielle Fiolet, Stéphanie Leroy, e Jean-Paul Rodrigues Partenaires médias France Musique Production e Le Monde Cyril Béros u Télérama Luca Bagnoli, Florian Bergé, Raphaël Bourdier, e Transfuge Jérémie Bourgogne, Sylvain Cadars, Trax Clément Cerles, Lisa Collier, Louise Enjalbert, e Éric de Gélis, Anne Guyonnet, Jérémie Henrot, Guillaume Lottin, Clément Marie, Aline Morel, Aurèlia Ongena, Koré Préaud, Maxime Robert, Florent Simon, Clotilde Turpin, Quentin Vouaux et l’ensemble des équipes techniques intermittentes.
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