PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea

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PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
PANORAMA DE PRESSE

       15/04/2020 09h07

  Préfecture de Paris

     Panorama réalisé avec Tagaday
PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
SOMMAIRE

                                                  PRÉFECTURE
                                                       (5 articles)

                         Ehpad : Les tests vont monter en puissance (360 mots)
                         île-de-France Par Benoit Hasse Des renforts d’effectifs pour remplacer les           Page 6
mercredi 15 avril 2020   personnels malad…

                         Île-de-France. Plan d’actions anti-coronavirus dans les EHPAD
                         : 2 500 dépistages désormais réalisés par jour (234 mots)                            Page 7
 mardi 14 avril 2020     Le préfet de la région Île-de-France et le directeur général de l'ARS ont dévoilé
        18:30            aux grands élus plusieurs mesures d'urgence à protéger les personnes âgé…

                         Il y a un an, Notre-Dame de Paris était ravagée par les flammes
mercredi 15 avril 2020   (1727 mots)
                                                                                                              Page 9
        06:00            Le Figaro fait le point sur les événements de l'année qui s'est écoulée depuis
                         l'incendie de la cathédrale. …

                         Protection a minima pour les migrants (2244 mots)
                         Agissant dans l’urgence, l’Etat a mis provisoirement et partiellement à l’abri les   Page 14
                         migrants détenus et ceux vivant en campement, passant souvent outre le …
 mardi 14 avril 2020
        15:31

                         Suspension des chantiers :qui va payer l'addition ? (1032 mots)
                         Des tensions apparaissent entre maîtres d'ouvrage et constructeurs à propos de la    Page 19
 mardi 14 avril 2020
                         prise en charge du coû…

                                                        PARIS
                                                       (2 articles)

                         Carreau du temple : Anne Hidalgo auprès des sans-abri
 mardi 14 avril 2020     (641 mots)
                                                                                                              Page 22
                         Anne Hidalgo s'est rendue vendredi 10 avril au Carreau du Temple, transformé
                         depuis le 23 mars en centre…

                         Covid-19 : Paris débloque une aide aux familles pour
                         compenser la suspension des cantines (308 mots)                                      Page 24
 mardi 14 avril 2020
        09:25            le 14 avril 2020 - AP REDACTION - Actualité - Région Île-de-France & Grand
                         Paris La mairie de Paris va débloquer une aide exceptionnelle de 3,5 million…
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RÉGION
                                                      (3 articles)

                         Ce que préconise Valérie Pécresse pour le déconfinement de
 mardi 14 avril 2020     l'Ile-de-France (1155 mots)                                                        Page 27
                         Emmanuel Macron a-t-il été à la hauteur lundi soir ? Le prés…

                         Masques :les métropoles demandent à l'Etat une meilleure
mercredi 15 avril 2020   coordination (1961 mots)                                                           Page 30
                         La Région Ile-de-France a déjà reçu et distribué plus de 10 millions de masques
                         sur les 30 millions comm…

                         Pendant le confinement, la Région tente de rendre plus visible
mercredi 15 avril 2020   l'agriculture francilienne (439 mots)                                              Page 33
                         Marchés fermés, disparition des débouchés représentés par la restauration,
                         notamment collective, besoins…

                                              ENVIRONNEMENT
                                                       (1 article)

                         Un an après, le parvis de Notre-Dame toujours pollué ?
                         (531 mots)                                                                         Page 35
mercredi 15 avril 2020   Paris | IV e Par Philippe Baverel @LeParisien_75 « La guerre…

                                                   PRÉCARITÉ
                                                      (3 articles)

                         Migrants et SDF à Paris : l’ONU appelée à la rescousse face à la
                         crise du coronavirus (712 mots)                                                    Page 37
 mardi 14 avril 2020     A situation exceptionnelle, disposition inédite. Face aux conditions d’existence
        17:44            dramatiques des migrants, sans-abri Roms, qui survivent sur les…

                         Une aide exceptionnelle pour 4 millions de familles modestes
                         (468 mots)
                                                                                                            Page 39
mercredi 15 avril 2020   Par Delphine Denuit C’est l’un des messages forts du président de la République,
                         qui a fait lundi so…

                         Le gouvernement affine son projet d’aide aux précaires
mercredi 15 avril 2020   (669 mots)
                                                                                                            Page 40
                         Le gouvernement a donc entendu les associations. Dix jours après le lancement
                         par une quinzaine d’associations, emmenées pa…
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SANTÉ
                                                     (1 article)

                         Des « hôtels Covid » pour éviter les contaminations au sein des
mercredi 15 avril 2020   familles (1382 mots)                                                          Page 43
                         FAUT-IL isoler les personnes testées positives au Covid-19 pour qu'elles ne
                         puissent pas contaminer ceux qui partagent leur…
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PRÉFECTURE

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PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
mercredi 15 avril 2020
                                        Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…
                                                                       Page 36
                                                                 360 mots -     1 min

    L'ACTU—PARIS

    Ehpad : Les tests vont monter en puissance
    L’ARS annonce le lancement d’une vaste campagne de dépistage… mais seulement dans
    les établissements déjà touchés.

    Î
        le-de-France                                 d’IDF qui insiste sur la « situation de       les personnels à compter de l’appari-
                                                     grande tension et de fragilité » des          tion du premier cas Covid », précise
    Par Benoit Hasse                                 700 Ehpad de la région.                       donc l’ARS.

    Des renforts d’effectifs pour rempla-            Pour compenser les absences (no-
                                                                                                   « Gestion de la pénurie »
    cer les personnels malades ou « em-              tamment les arrêts maladie), la pré-
    pêchés » d’une part. Le lancement                fecture indique qu’un millier de per-         Le déploiement du dispositif se fera
    d’une campagne massive de tests                  sonnes (médecins, soignants et per-           en fonction de « l’importance de la
    dans les Ehpad où des cas de Co-                 sonnels administratifs) a été affecté         contamination et de la vitesse de
    vid-19 ont déjà été signalés d’autre             depuis le début de la semaine dans            propagation » dans les établisse-
    part. Voilà les deux grands axes du              les établissements en sous-effectifs.         ments concernés. « Une gestion de la
    « plan de soutien spécifique » aux                                                             pénurie de tests », dénonce le syn-
    établissements accueillant des per-              L’autre volet du plan (la maîtrise du         dicat des maisons de retraite privées
    sonnes âgées dépendantes qui ont                 risque épidémique par un « déploie-           Synerpa. Selon les dernières estima-
    été présentées, hier matin, à la pré-            ment massif des campagnes de dépis-           tions, plus de 400 Ehpad d’IDF comp-
    fecture d’Ile-de-France.                         tage ») est également enclenché, as-          taient « au moins un cas » d’infec-
                                                     sure-t-on du côté de l’ARS. Selon             tion. Un collectif de huit organisa-
    Le préfet Michel Cadot et le directeur           l’organisme, le matériel mis à dispo-         tions de retraités affiliées à des syn-
    de l’Agence régionale santé (ARS),               sition permet dorénavant la réalisa-          dicats a adressé au préfet un courrier
    Aurélien Rousseau, ont organisé un               tion de 2 500 tests par jour et, d’ici        en forme d’appel au secours sur la si-
    vaste tour de table destiné à coor-              à la fin de la semaine, de deux fois          tuation « inhumaine » des Ehpad. Ils
    donner la « montée en puissance » du             plus. Insuffisant toutefois pour pou-         réclament la mise en place de tests
    dispositif. Il s’agissait aussi de s’as-         voir dépister rapidement la totalité          pour « tous ». ■
    surer que « l’accès aux tests puisse se          des 62 000 résidents des Ehpad d’IDF
    faire selon une répartition égalitaire           ainsi que tous les personnels… « Ils
    de l’effort », précise la préfecture             permettront de tester les résidents et

    Parution : Quotidienne                                                      Tous droits réservés Le Parisien 2020
    Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV                        c47f65f66aa0660d22c21a57be0701725de0042f63c2480299a36f3
    2018-2019
↑                                                                                                                                            6
    Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
mardi 14 avril 2020 18:30
                                                   234 mots -       1 min

    : ACTU

             Île-de-France. Plan d’actions anti-coronavirus dans les EHPAD : 2 500
                             dépistages désormais réalisés par jour
                     Le préfet de la région Île-de-France et le directeur général de l'ARS ont
                     dévoilé aux grands élus plusieurs mesures d'urgence à protéger les per-
                     sonnes âgées dépendantes.

                     « Présenter et partager en toute transparence la déclinaison territoriale du
                     plan d’actions mis en place en faveur du soutien des personnes âgées dépen-
                     dantes accueillies au sein des EHPAD (Établissement d’hébergement pour per-
                     sonnes âgées dépendantes) dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Co-
                     vid-19. »

                     C’était l’objet de l’audioconférence qui a réuni, mardi 14 avril 2020, le préfet
                     de la région Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot ; le directeur général
                     de l’ ARS Île-de-France, Aurélien Rousseau ; les préfets de département ; la
                     présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse ; la maire de Paris,
                     Anne Hidalgo et tous les présidents des conseils départementaux.

                     Pour les 700 EHPAD et 62 000 résidents
                     À la demande du gouvernement, qui promet d’apporter « l’appui de l’ensemble
                     des services », un plan d’actions de soutien spécifique doit ainsi être mis en
                     œuvre par l’ARS, pour faire face à « une situation de grande tension et de fra-
                     gilité que connaissent les 700 EHPAD d’Ile-de-France ». Ce plan s’articule au-
                     tour de deux priorités stratégiques: la maîtrise du risque épidémique au sein
                     des établissements et la bonne prise en charge des 62 000 résidents en EHPAD.

                                     https://static.actu.fr/marque/logo/actu-fr_h60.png

↑                                                                                                       7
PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
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    Parution : Continue                                                    Tous droits réservés 2020 actu.fr
    Diffusion : 56 325 165 visites (France) - © OJD Internet dec.          217225416980630f62e314279c0c217750207520d30b406a035fd60
↑                                                                                                                                    8
    2019
PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
mercredi 15 avril 2020 06:00
                                         1727 mots -       7 min

    Il y a un an, Notre-Dame de Paris était ravagée par les flammes
           Le Figaro fait le point sur les événements de l'année qui s'est écoulée depuis
           l'incendie de la cathédrale.
           Incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, enquête sur les causes du dé-
           sastre, annonces des autorités, polémiques, célébrations diverses, début et ar-
           rêt des travaux... Le Figaro revient sur une année riche en événements.

           » LIRE AUSSI - «Un symbole de la France» : pourquoi Notre-Dame leur
           manque

           15-16 avril 2019 : un incendie dévaste Notre-Dame
           18h20, lundi 15 avril, île de la Cité. Dans la cathédrale Notre-Dame en cours de
           restauration, le père Jean-Pierre Caveau célèbre la dernière messe de la jour-
           née lorsque l'alarme incendie retentit. L'édifice est évacué, mais la sécurité ne
           détecte rien d'inhabituel. Fidèles et touristes sont autorisés à rentrer. À 18h45,
           une deuxième alarme sonne.

           L'incendie de Notre-Dame a commencé. Il dévore la toiture, une partie de la
           voûte, la flèche de Viollet-le-Duc. Il faudra quatorze heures à des centaines de
           pompiers pour en venir à bout, mardi 16 avril au matin. «Ce feu est probable-
           ment équivalent à un incendie frappant cinquante immeubles simultanément», ra-
           contera plus tard le général Jean-Claude Gallet, patron des pompiers de Paris.

           » LIRE AUSSI - Les héros de Notre-Dame: l’incroyable récit du général des
           pompiers de Paris

           Dès le 15 au soir, une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour «des-
           truction involontaire par incendie». Parallèlement, l'émotion et les réactions
           affluent. Des milliers de Parisiens, croyants ou non, se rassemblent autour de
           la cathédrale en feu. Prières, chants, applaudissements pour les pompiers et
           silence face à la tragédie qui se joue se succèdent toute la nuit.

           Depuis le parvis, à 23h30, Emmanuel Macron prononce une allocution dans
           laquelle il s'«engage» à lancer dès le lendemain une souscription nationale.
           «Comme tous nos compatriotes, je suis triste ce soir de voir brûler cette part de
           nous. [...] Cette cathédrale Notre-Dame, nous la rebâtirons. Tous ensemble. C’est
           une part de notre destin français», déclare le chef de l'État.

           17 avril 2019 : le général Georgelin aux manettes
           Le mercredi 17 avril, le général d'armée Jean-Louis Georgelin est nommé «re-
           présentant spécial» d'Emmanuel Macron, en charge de veiller à l'avancement
           des travaux de reconstruction de la cathédrale. La mission du militaire, ca-
           tholique pratiquant, commence dès le lendemain, précise un communiqué de
           l'Élysée.

           » LIRE AUSSI - Le général Georgelin, un homme d’autorité pour faire renaître
           Notre-Dame

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PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
Le natif de Haute-Garonne, alors âgé de 70 ans, a derrière lui une longue car-
    rière qui l'a notamment mené aux fonctions de chef d'état-major particulier du
    président de la République (2002-2006), de chef d'état-major des armées fran-
    çaises (2006-2010) et de grand chancelier de la Légion d'honneur (2010-2016).

    21 avril 2019 : Pâques à Saint-Eustache
    Le dimanche 21 avril 2019, Mgr Michel Aupetit célèbre la messe de Pâques à
    Saint-Eustache. Dans son homélie, l'archevêque de Paris «rendgrâce à la foi des
    bâtisseurs» de Notre-Dame et «rend hommage à nos chers pompiers», qui «ont pu
    préserver l'essentiel au risque de leur vie».

    » LIRE AUSSI - Dans l’église Saint-Eustache, à Paris, la joie de Pâques éprou-
    vée par les drames

    Mgr Aupetit adresse un remerciement particulier à l'aumônier des soldats du
    feu, le Père Fournier, qui lors de l'incendie «est allé chercher le Corps du Christ,
    le Saint Sacrement qui donne tout son sens à la vie de cet édifice splendide».

    15 juin 2019 : première messe à Notre-Dame depuis
    l'incendie
    C'est avec un casque de chantier sur la tête que le même Mgr Aupetit célèbre le
    15 juin en début de soirée la première messe à Notre-Dame depuis l'incendie.
    Seule une trentaine de personnes assistent à cet office qui se tient dans la cha-
    pelle de la Vierge et qui est retransmis par la chaîne de télévision catholique
    KTO.

    » LIRE AUSSI - À Notre-Dame de Paris, une première messe symbole d’une
    cathédrale «bien vivante»

    Avant le début de la célébration - qui se tient deux mois jour pour jour après
    l'incendie, mais aussi le jour de la dédicace de la cathédrale - l'archevêque de
    Paris confie que «le fait de dire la messe montre [aux fidèles] qu’ils y reviendront
    un jour». Dans son homélie, il rappelle la vocation religieuse de l'édifice. «Cette
    cathédrale est un lieu de culte, c'est sa finalité propre et unique», insiste-t-il.

    26 juin 2019 : le parquet privilégie la piste
    accidentelle
    Dans un communiqué rendu public le 26 juin, le procureur de la République
    de Paris Rémy Heitz fait le bilan de deux mois et demi d'enquête préliminaire.
    «Aucun élément ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle» de
    l’incendie, souligne d'abord Rémy Heitz.

    » LIRE AUSSI - Incendie de Notre-Dame de Paris: la piste criminelle écartée

    «Plusieurs hypothèses ont retenu l’attention des enquêteurs parmi lesquelles celle
    d’un dysfonctionnement du système électrique ou celle d’un départ de feu occa-
    sionné par une cigarette mal éteinte, sans qu’il soit possible d’en privilégier une à
    ce stade», précise le procureur de la République.

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Dans le même communiqué, le parquet annonce l'ouverture d'une information
    judiciaire contre X pour «dégradations involontaires par incendie, par viola-
    tion manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité».
    Cette procédure, confiée à trois juges d'instruction, est toujours en cours à
    l'heure actuelle.

    Été 2019 : le plomb met un coup d'arrêt aux travaux
    Premier coup d'arrêt du «chantier du siècle» : le 25 juillet, le préfet d'Île-de-
    France, Michel Cadot, suspend les travaux à la suite d'un rapport de l'inspec-
    tion du travail mettant en évidence des manquements aux mesures de précau-
    tion liées à la présence de plomb.

    Pendant l'interruption des travaux, la décontamination du sol des alentours
    de la cathédrale commence. Le 19 août, le chantier reprend avec de nouvelles
    règles de sécurité, bien plus sévères qu'auparavant.

    29 juillet 2019 : la «loi Notre-Dame» promulguée
    Après trois mois de navette entre l'Assemblée nationale et le Sénat, le pré-
    sident de la République promulgue le lundi 29 juillet 2019 la loi «pour la
    conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et instituant
    une souscription nationale à cet effet». Elle paraît le lendemain au Journal offi-
    ciel.

    Composé de 11 articles, le texte évoque la souscription nationale, la réduction
    d'impôt exceptionnelle pour les donateurs, le futur établissement public char-
    gé des travaux, la dérogation aux règles habituelles d'urbanisme et de com-
    mande publique...

    Septembre 2019 : les «trésors» de Notre-Dame
    exposés
    À l'occasion des journées du patrimoine, le ministère de la Culture décide d'ex-
    poser dans ses locaux des «trésors de Notre-Dame». Clou de l'exposition : une
    sculpture en bronze représentant un coq, qui ornait le sommet de la flèche
    de la cathédrale et qui a été retrouvée presque miraculeusement dans les dé-
    combres de l'incendie.

    Aux côtés du coq, trois statues : l’ange de saint Matthieu, l’aigle de saint Jean
    et la tête de l’architecte Viollet-le-Duc représenté en saint Thomas. Les seize
    statues qui ornaient la fameuse flèche avaient heureusement été retirées pour
    restauration le 11 avril, quelques jours avant le désastre.

    1er décembre 2019 : création de l'établissement
    public chargé des travaux
    Un décret en date du 28 novembre et entré en vigueur le 1er décembre crée
    officiellement l'«Établissement public chargé de la conservation et de la restau-
    ration de la cathédrale Notre-Dame de Paris». Le 2 décembre, un autre décret
    nomme le général Jean-Louis Georgelin président de cet établissement public.

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17 décembre 2019 : le général Georgelin promet un
    Te Deum en avril 2024
    Le 17 décembre, lors de l'avant-première du film d'animationNotre-Dame de
    Paris, l'épreuve des siècles, Jean-Louis Georgelin annonce qu'un «Te Deum [ac-
    tion de grâces solennelle, NDLR] aura lieu le 16 avril 2024» à Notre-Dame, soit
    cinq ans après l'incendie de la cathédrale, «pour célébrer le travail qui aura été
    fait».

    En janvier, devant la commission Culture du Sénat, le président de l'établisse-
    ment public précise que ce Te Deum en 2024 «ne veut pas dire que tout sera ter-
    miné, loin de là». Faisant référence au délai fixé par Emmanuel Macron, le gé-
    néral assure : «Nous ne ferons pas n'importe quoi pour arriver aux cinq ans, nous
    ne travaillerons pas de manière bâclée. Nous travaillons pour les siècles».

    Janvier et mars 2020 : des intrusions sur le chantier
    Dans la nuit du 16 au 17 janvier, un petit groupe de jeunes réussit à tromper la
    sécurité du chantier et monte jusque dans la cabine de pilotage de l'immense
    grue surplombant la cathédrale. Sur les réseaux sociaux, les images de l'intru-
    sion tournent avant d'être supprimées.

    Deux mois plus tard, le 17 mars, deux hommes s'introduisent à leur tour sur le
    site. Repérés par le service de sécurité, renforcé à la suite de l'incident de jan-
    vier, ils sont interpellés par la police en possession de pierres dérobées dans
    l'édifice et placés en garde à vue.

    16 mars 2020 : le chantier interrompu par le
    coronavirus
    Le lundi 16 mars, à la veille du début du confinement ordonné par Emmanuel
    Macron pour endiguer l'épidémie de coronavirus, l'établissement public an-
    nonce l'interruption des travaux de sécurisation de la cathédrale. Le démon-
    tage de l'échafaudage géant entourant l'édifice est repoussé sine die.

    » LIRE AUSSI - Le chantier de Notre-Dame interrompu par l'avancée du coro-
    navirus

    La phase de restauration de l'édifice, qui devait initialement débuter «dans le
    courant de l'année 2021», selon le général Georgelin, sera donc elle aussi auto-
    matiquement décalée. À moins que les travaux ne reprennent - partiellement
    - prochainement... Cette piste est en tout cas sérieusement étudiée par l'éta-
    blissement public, souligne Le Figaro le 23 mars.

    10 avril 2020 : une prière à Notre-Dame pour le
    Vendredi Saint
    Alors que le triste anniversaire de l'incendie approche, une vénération de la
    Sainte Couronne d'épines - sauvée des flammes le 15 avril 2019 - est organi-
    sée le vendredi 10 avril à Notre-Dame, à l'occasion du Vendredi saint. «Au-
    jourd'hui, nous sommes dans cette cathédrale à demi effondrée pour dire que la vie
    est toujours là», lance notamment Mgr Michel Aupetit, l'archevêque de Paris.

↑                                                                                         12
» LIRE AUSSI - Dans Notre-Dame en ruine, méditation, prière et musique
                            pour garder espoir

                            Les acteurs Judith Chemla et Philippe Torreton déclament des textes de Marie
                            Noël, Mère Teresa, Paul Claudel, Charles Péguy, Francis Jammes... Les lectures
                            sont entrecoupées de morceaux de musique - Bach, Gluck, Telemann - inter-
                            prétés par le violoniste Renaud Capuçon. La prière - en très petit comité, confi-
                            nement oblige - se conclut avec un magnifique Ave Maria chanté par Judith
                            Chemla.

                                                                                           par Aude Bariéty

    Parution : Continue                                                   Tous droits réservés lefigaro.fr 2020
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    2019
mardi 14 avril 2020 15:31
                                                     2244 mots -      9 min

    : ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES VIP

                               Protection a minima pour les migrants
                       Agissant dans l’urgence, l’Etat a mis provisoirement et partiellement à
                       l’abri les migrants détenus et ceux vivant en campement, passant sou-
                       vent outre le respect des précautions sanitaires de base

                       Qu’en est-il du confinement comme protection sanitaire pour des populations
                       qui vivent déjà une première sorte de confinement, leur enfermement dans les
                       centres de rétention, les hotspots (en Grèce) ou les nombreux campements et
                       bidonvilles ? Dans ces lieux de mise à l’écart et de promiscuité forcée, leurs
                       occupants vivent « dans des conditions d’exiguïté et d’insalubrité particulière-
                       ment préoccupante » selon le communiqué conjoint du Haut-commissariat des
                       Nations unies pour les Droits de l’Homme (HCDH), de l’Organisation interna-
                       tionale des migrations (OIM), du Haut-commissariat des Nations unies aux ré-
                       fugiés (HCR) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 31 mars 2020.
                       Et le même communiqué poursuit : « Compte tenu des conséquences mortelles
                       qu’aurait une épidémie de Covid-19 dans ce contexte, ils devraient être libérés
                       sans délai. » Les premiers signes de diffusion du Covid-19 sont révélés début
                       avril aussi bien dans les hotspots grecs qu’en France dans les campements et
                       les Centres de rétention administrative (CRA)1. C’est cette urgence qui a mo-
                       tivé l’état des lieux présenté ici, une pièce au dossier de la dangerosité de l’en-
                       campement.

                       Ce texte ne fait pas l’état d’une enquête de terrain, mais du recueil d’infor-
                       mations le plus à jour possible (début avril 2020) auprès des aidants et inter-
                       venants dans les CRA, les campements et les bidonvilles, principalement dans
                       les régions parisienne et calaisienne.

                       CRA, mineurs isolés et demandeurs d’asile

                       Concernant les CRA, plusieurs décisions de justice ont libéré les retenus car,
                       en l’absence d’expulsion possible, la rétention « en attente » d’expulsion ne
                       se justifiait plus. Seule exception notable encore fin mars : le CRA de Paris-
                       Vincennes avec une cinquantaine de personnes retenues. Si l’on constate ainsi
                       une diminution de la population retenue en CRA (soit un total de 120 occu-
                       pants environ pour 1 500 places), on note aussi que l’administration ne veut
                       pas prendre de décision officielle telle que la fermeture de ces centres. La res-
                       ponsabilité de libérer les personnes retenues en rétention a ainsi été laissée
                       aux juges (les Juges de la liberté et de la détention – les JLD). Les centres de
                       rétention se sont donc vidés progressivement au gré de décisions judiciaires
                       parfois contradictoires.

                       L’administration semble décidée à ne placer en rétention que les personnes
                       sortant de prison, sans remettre en cause l’ensemble du dispositif Twitter

                       La fermeture des CRA est une urgence évidente : plusieurs personnes par
                       chambre, les réfectoires pleins, plus de personnels de nettoyage à cause du
                       confinement, pas de masques ni de gel hydro-alcoolique. De nombreuses re-

↑                                                                                                            14
commandations vont dans ce sens : Défenseur des droits, contrôleure générale
    des lieux de privation de libertés (CGLPL), Commissaire aux Droits de
    l’Homme de l’Union européenne. Des demandes de fermeture des CRA ont
    été faites par le Groupe d’information et de soutien aux immigrés (Gisti), le
    Syndicat des avocats de France, la Cimade et le Conseil national des barreaux
    — fermeture refusée par le Conseil d’État. Il est intéressant d’observer que,
    dans l’attente d’une reprise du cours « normal » des activités, l’administration
    semble décidée à ne mettre en rétention que les personnes sortant de prison,
    et ainsi à ne pas remettre en cause l’ensemble du dispositif. Cependant, début
    avril, des grèves de la faim de « retenus » ont lieu dans plusieurs CRA, dont
    ceux de Mesnil-Amelot et de Oissel. Dans ce dernier centre en particulier, les
    occupants déclarent être malades et ont peur.

    Concernant les démarches de la demande d’asile, presque toutes les procé-
    dures ont été suspendues. Les Guichets uniques pour demandeurs d’asile (Gu-
    da) ferment, par manque de moyens pour se protéger, et les entretiens de l’Of-
    fice français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sont annulés et re-
    portés. Étonnamment, à ce jour, l’obligation de pointage dans les commissa-
    riats et gendarmeries est maintenue pour les demandeurs d’asile faisant l’ob-
    jet d’une procédure d’expulsion vers un autre État membre de l’Union euro-
    péenne dans le cadre de la Convention Dublin, ce qui est contradictoire avec
    les recommandations concernant le confinement et a été contesté par diffé-
    rentes associations et journaux.

    Pour ce qui concerne les mineurs isolés, il y a une contradiction entre les dé-
    clarations faites au niveau national et leur mise en œuvre aux échelles locales.
    Depuis le 16 mars 2020, l’évaluation de minorité et de prise en charge via la
    Croix rouge est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Officiellement, l’accès à leur
    accueil provisoire d’urgence se fait « via les commissariats ». En fait, dépar-
    tement par département, les choses se passent plus mal. Ainsi, par exemple
    le 25 mars à Paris, 7 jeunes primo-arrivants ont trouvé la Croix rouge fermée,
    ont été conduits dans différents commissariats qui ne pouvaient rien faire…
    Le foyer d’urgence les a fait attendre, leur a finalement dit de retourner vers
    les commissariats… et ils ont passé la nuit dehors. Cette situation semble gé-
    néralisée, et l’abandon concerne en premier lieu les personnes non reconnues
    mineures.

    Ile-de-France : une mise à l’abri sans précautions sanitaires

    Concernant les migrants à la rue et/ou en campements (déboutés du droit
    d’asile, « dublinés »2 ou primo-arrivants sans aucun titre) dans la région pa-
    risienne, il est important de comprendre la situation actuelle au regard des
    dernières évolutions depuis début novembre 2019. Plus de 3 000 migrants se
    trouvaient à ce moment-là au nord de Paris entre Porte de la Chapelle et Porte
    d’Aubervilliers. Cette situation était le résultat de quatre années d’un « cycle
    infernal » de formation de campements, démantèlement, dispersion policière,
    reformation de campements, etc., dans des conditions sanitaires très dégra-
    dées. De novembre 2019 à février 2020, il y a eu trois séquences d’évacuation,
    un mot d’ordre de « fermeté » de la Préfecture de Police et un dispositif poli-
    cier important visant à « évincer » les personnes qui arrivaient et à « contenir
    sur leur camp » celles qui étaient déjà installées.

    En février 2020, un campement s’est reconstitué à Aubervilliers au bord du ca-

↑                                                                                       15
nal Saint-Denis. Au deuxième jour de confinement, le 17 mars, environ 500
    personnes y étaient enfermées, dans une grande promiscuité, sans eau, ni sa-
    nitaires, ni nourriture. La police refoulait de force les personnes voulant en
    sortir. Selon l’ONG Médecins du Monde (MDM), aucun respect des « gestes
    barrières » n’était possible, ce qui signifiait une mise en danger des personnes
    et de leurs contacts. Le 24 mars, sur décision de la Préfecture d’Île-de-France,
    environ 730 personnes ont été mises à l’abri, principalement dans des gym-
    nases, et pour une part dans des hôtels. Durant l’évacuation, aucune précau-
    tion sanitaire n’a pu être instaurée, laissant les 700 personnes collées les unes
    aux autres pour monter dans les bus, non désinfectés, etc.

    La promiscuité dans les gymnases qui accueillent les personnes auparavant en
    campement facilite la circulation du virus Twitter

    Si cette mise à l’abri est un soulagement, il faut cependant noter que, parmi
    les dispositifs d’hébergement retenus, les gymnases créent une nouvelle forme
    de promiscuité et facilitent la circulation du virus entre les personnes. Par
    ailleurs, des inquiétudes existent sur les moyens dont disposent les gestion-
    naires de ces centres pour protéger les personnes et pour les équipes associa-
    tives d’accompagnement. Il paraît important de faire des tests systématiques
    de dépistage du Covid-19 dans ces lieux.

    Enfin, on estime entre 50 et 100 le nombre de personnes ayant « raté » l’éva-
    cuation et restant à la rue sans prise en charge, étant donnée la suspension
    des dispositifs habituels. Elles se réunissent par petits groupes dans des micro-
    campements le long des canaux de l’Ourcq et Saint-Denis.

    Situations contrastées dans le Nord

    Dans la région littorale du Nord (Calaisis), la situation est contrastée entre les
    différentes communes de la région d’une part, et les villes de Calais et Grande-
    Synthe d’autre part.

    Ce qui se passe à Ouistreham est vu comme « l’exemple à suivre » bien qu’en
    l’absence d’une intervention de l’administration : la soixantaine de personnes
    exilées présentes dans la ville sont hébergées depuis fin mars dans un centre
    de vacances géré pour l’occasion par la Croix Rouge.

    Dans la région littorale du Nord, la situation semble bien maîtrisée par un tissu
    associatif actif de longue date Twitter

    D’une manière générale, dans plusieurs petites communes du littoral du Nord,
    où sont dispersées de nombreuses personnes exilées en petits groupes, la si-
    tuation semble bien maîtrisée par un tissu associatif actif de longue date, très
    présent, et des hébergeurs qui offrent des logements quand c’est nécessaire.
    Cela concerne notamment les communes de Quernes, Saint-Hilaire Cottes,
    Angres, Cherbourg, Steenvoorde, où l’accueil et la mise en sécurité des per-
    sonnes migrantes s’y fait localement sans intervention de l’État.

    À Calais et Grande-Synthe, en revanche, la situation est marquée par l’exis-
    tence ancienne et répétée de campements dispersés dans la ville et ses alen-
    tours. Ils abritent de 800 à 1 000 personnes à Calais, et 500 à 600 à Grande-
    Synthe. Les conditions sanitaires sont dramatiquement insuffisantes, en par-

↑                                                                                        16
ticulier l’accès à l’eau, au savon, etc. Jusqu’au début du mois d’avril, il n’y a eu
    aucun signe des autorités, les collectifs, associations et ONG travaillant seules,
    et beaucoup ont dû cesser leurs activités compte tenu de leur propre confine-
    ment.

    Plusieurs cas de Covid-19 ont été diagnostiqués fin mars et début avril dans les
    campements de Calais, mais il a fallu attendre le 3 avril pour que la Préfecture
    du Pas-de-Calais annonce le démarrage d’une opération de « mise à l’abri »,
    étalée sur deux semaines. Au 8 avril, 200 personnes avaient été effectivement
    sorties des campements de rue et réparties dans divers centres d’accueil. En-
    fin, c’est le 6 avril que la préfecture annonçait à Grande-Synthe le début de la
    mise à l’abri des personnes en campements.

    Inquiétude pour les bidonvilles

    Il existe à ce jour à Paris et en région parisienne, six bidonvilles (ou « cam-
    pements roms »), regroupant environ 370 personnes. Elles sont aidées dans
    la limite des possibilités actuelles par des voisins et des associations (Restos
    du cœur, Secours catholique) mais leurs conditions sanitaires dans le cadre du
    confinement inquiètent.

    D’autres données à jour, fin mars, sur l’ensemble des bidonvilles en France
    métropolitaine, réunies par la cellule de crise Covid-19 du Collectif National
    Droits de l’Homme Romeurope, montrent de nombreuses situations inquié-
    tantes en campements (concernant un total d’environ 15 000 personnes) sur le
    plan sanitaire, d’accès à l’eau, à l’hygiène, etc. Il existe une forte mobilisation
    associative autour de ces campements mais la situation devient plus critique
    à cause du confinement des résidents et des aidants eux-mêmes, notamment
    pour la fourniture d’aides, alimentaire entre autres.

    Dangerosité de l’encampement

    Les populations exilées, circulant en Europe et en France et en situation pré-
    caire sont en grande majorité des personnes plutôt jeunes et robustes. Si elles
    sont, en principe, à moindre risque face au coronavirus, elles ont été considé-
    rablement fragilisées par leurs parcours migratoires. Dans tous les instants de
    la vie quotidienne des campements, le manque de moyens d’hygiène et de pro-
    tection (eau, savon, mais aussi masques, lunettes, lingettes, etc.) représente
    un risque majeur pour ces exilé⋅e⋅s comme pour les aidants.

    Faute d’anticipation, les autorités « désencampent » dans l’urgence, au mo-
    ment où apparaissent les premiers cas de contamination Twitter

    Le confinement social et politique (l’encampement des migrants) ne repré-
    sente évidemment pas une sécurité sanitaire pour les personnes, ce que les au-
    torités publiques françaises reconnaissent implicitement lorsqu’elles « désen-
    campent » celles et ceux qui ont été maintenus dans ces situations de mise à
    l’écart. Faute d’anticipation, elles le font dans l’urgence au moment où appa-
    raissent les premiers cas de contamination.

    Ce qui est en train de se passer dans les hotspots des îles grecques donne effec-
    tivement à réfléchir. L’inquiétante propagation du virus, qui y entraîne davan-
    tage d’enfermement pour environ 40 000 exilé⋅e⋅s enfermé⋅e⋅s — une « double

↑                                                                                          17
peine » selon certains commentateurs —, montre la dangerosité de ces disposi-
                          tifs d’encampement du point de vue de l’accès aux soins et aux droits humains
                          en général.

                          Politique du provisoire

                          Les mesures de mises à l’abri prises récemment par les autorités montrent que
                          dès qu’il y a une volonté politique, les solutions de relogement et mise en sé-
                          curité sont rapidement possibles. L’administration française a aussi décidé de
                          renouveler pour trois mois tous les titres de séjour qui arrivaient prochaine-
                          ment à expiration, ce qui revient à concéder un court accès aux droits humains,
                          limité dans le temps et sans remise en cause du traitement habituel.

                          Cependant l’attitude « urgentiste » de l’État semble avoir pour unique souci
                          de ne pas étendre la crise sanitaire dans ou à partir des lieux de confinement
                          habituels des migrants, mais sans remettre en cause le dispositif de leur réten-
                          tion (CRA) et de leur maintien à l’écart (campements). Il en résulte un proces-
                          sus de désencampement partiel et inachevé, beaucoup de personnes restant li-
                          vrées à elles-mêmes ou maintenues dans des conditions sanitaires et d’accès
                          aux droits inquiétantes.

                          Article rédigé par Michel Agier, anthropologue, avec les contributions de Louis
                          Barda (Médecins du Monde), Véronique Nahoum Grappe (EHESS et LDH),
                          Claire Rodier (Gisti et Migreurop), Nan Suel (Terre d’errance), et initialement
                          publié dans la revue De facto | Institut Convergences Migrations

                          1. Les Centres de rétention administrative accueille les immigrés auxquels
                          n’est pas reconnu le droit à séjourner en France, dans l’attente de leur expul-
                          sion

                          2. Demandeurs d’asile dont la situation relève du Règlement européen dit de
                          Dublin, qui stipule notamment que la situation des demandeurs d’asile doit
                          être examinée dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’Union, et vers le-
                          quel ils doivent donc être renvoyés s’ils ont posé une demande d’asile dans un
                          autre Etat

                          https://www.alternatives-economiques.fr/sites/default/files/public/styles/embed_me-
                                    dia/public/logo_defacto-icm_republication.png?itok=KUTcUURf

                                                                                            par Michel Agier

    Parution : Continue                                                    Tous droits réservés 2020 alternatives-economiques.fr
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N° 105
                                                        mardi 14 avril 2020
                                                           Pages 13-15
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    Suspension des chantiers : qui va payer l'addition ?
    Des tensions apparaissent entre            poursuit le président de la FFB Grand
    maîtres d'ouvrage et constructeurs         Paris. Les problématiques de gar-
    à propos de la prise en charge du          diennage n'y sont pas évoquées. Cela
    coût de suspension des chantiers.          fait donc partie des éléments qui res-
    Avec, en filigrane, un débat sur la        tent à discuter. Le coût du gardien-
    portée juridique du guide de pré-          nage rentre dans les coûts globaux
    conisation de sécurité sanitaire           mais il faut en parler dans le cadre
    publié par l'Organisme profession-         de cette négociation de départ entre
    nel de prévention du bâtiment et           l'entreprise et la maîtrise ouvrage
    des travaux publics (OPPBTP).              (MOA) pour savoir qui prend en
                                               charge ces coûts supplémentaires. Et
    Pour Jean-Luc Tuffier, le président de     si ses juristes ne font pas ce qui est   Me Yamina Zerrouk, associée en charge
    la Fédération française du bâtiment        écrit dans le guide, c'est la MOA qui    du département droit public et immo-
                                                                                        bilier au sein du cabinet Sekri Valentin
    Grand Paris, les choses sont claires. Il   est responsable ».                                     Zerrouk.©DR
    revient au maître d'ouvrage, compte-
                                                                                        Or, selon la juriste, le guide de pré-
    tenu du Covid-19, de prendre l'initia-
                                               « Le guide n'aura aucun                  conisation de l'OPPBTP n'aura aucun
    tive de réunir les différentes parties-
                                                                                        poids devant un tribunal, lorsque les
    prenantes d'un chantier, afin de lister    poids devant un
                                                                                        contrats conclus avant l'épidémie
    les conditions de mise en œuvre des
                                               tribunal »                               prévoient, comme c'est la règle, que
    consignes de sécurité sanitaires pré-
                                                                                        la sécurisation des chantiers relève
    cisées par le guide de préconisation       Sauf que pour certains, les choses ne
                                                                                        de l'entreprise ayant décroché le
    de l'OPPBTP. Et si le maître d'ou-         sont pas si évidentes. « Nous avons
                                                                                        contrat de construction. Plusieurs ju-
    vrage ne s'acquitte pas de cette obli-     de nombreux appels de nos clients
                                                                                        ristes interrogés partagent cette
    gation, clairement fixée par ce même       qui nous demandent qui doit assu-
                                                                                        conviction. Mais Jean-Luc Tuffier de-
    guide, alors il porte la responsabilité    mer le gardiennage des chantiers
                                                                                        meure absolument formel : « ces ju-
    pleine et entière de la suspension du      suspendus, indique Me Yamina Zer-
                                                                                        ristes se trompent. Le guide de pré-
    chantier, et de son coût.                  rouk, associée en charge du dépar-
                                                                                        conisation de sécurité sanitaire de
                                               tement droit public et immobilier au
                                                                                        l'OPPBTP a été validé par les minis-
                                               sein du cabinet Sekri Valentin Zer-
                                                                                        tères de la Transition écologique et
                                               rouk. Au-delà du coût d'un agent de
                                                                                        solidaire, de la Ville et du Logement,
                                               sécurité pour assurer le gardiennage
                                                                                        des Solidarités et de la Santé, et du
                                               des ouvrages, c'est la responsabilité
                                                                                        Travail, rappelle-t-il. Et le préfet de
                                               d'éventuels accidents que les maîtres
                                                                                        Région m'a confirmé qu'il servirait de
                                               d'ouvrage ne veulent pas assumer »,
                                                                                        référence aux inspections du Travail
                                               indique l'avocate.
                                                                                        de l'ensemble des Direccte ».
       Des tensions apparaissent entre
     maîtres d'ouvrage et constructeurs à                                               « Le débat ne se limite d'ailleurs pas
    propos de la responsabilité du gardien-
     nage des chantiers pendant leur sus-                                               au gardiennage, souligne un expert
                pension.© Jgp                                                           : il s'étend possiblement à tous les
    « La responsabilité de la sécurisation                                              frais possibles induits par la crise sa-
    et du gardiennage du chantier doit                                                  nitaire, et ensuite en conséquence de
    être discutée entre le maitre d'ou-                                                 celle-ci. Cela peut être aussi bien les
    vrage et l'entreprise mandataire, in-                                               frais de gardiennage que le surcoût
    siste Jean-Luc Tuffier. Pour essayer                                                de main d'œuvre (allongement de
    de faire simple : ce guide est valable                                              temps passé pour réaliser des tâches
    car il a été validé par les ministères,                                             du fait des mesures de distanciation

↑                                                                                                                                  19
sociale) voire de variation de coûts        visibilité, deux de ses trois condi-         tants, fournisseurs, transporteurs…)
    des matériaux en raison de difficultés      tions, ne sont pas discutables, l'irré-      les conditions d'intervention exté-
    de production ou d'acheminement,            sistibilité pourra également être dé-        rieures ou intérieures, le nombre de
    etc. Officieusement, certaines fédé-        montrée, ne serait-ce qu'en raison de        personnes sur le chantier, la coactivi-
    rations préconisent à leurs adhérents       l'absence de masque », estime-t-il.          té. (…)
    que tous les contrats et marchés avec
    les maîtres d'ouvrage doivent être re-                                                   Pour les cas où les conditions par-
                                                Les préconisations du
    valorisés de l'ordre de + 10%, par ave-                                                  ticulières liées à l'épidémie de Co-
    nant. C'est bien pourquoi le débat se       guide de l'OPPBTP                            vid-19 induiraient des retards de
    tend à ce point entre maîtrises d'ou-                                                    chantiers ou de livraisons de l'ou-
                                                « Pour chaque opération, quelle que
    vrage publiques (comme les EPA) ou                                                       vrage, du fait de l'impossibilité de
                                                soit sa taille, le maître d'ouvrage for-
    privées (comme les promoteurs) et                                                        mettre en œuvre les dispositions pré-
                                                malise, après analyse, le cas échéant
    les entreprises… », poursuit-il.                                                         vues, le Gouvernement prendra par
                                                par le maître d'œuvre et le coordon-
                                                                                             ordonnance les mesures nécessaires
                                                nateur de sécurité et de protection de
                                                                                             afin de prévoir, le cas échéant, de re-
    « Nous invoquerons la                       la santé (lorsque l'opération est sou-
                                                                                             noncer aux pénalités applicables aux
                                                mise à ce dispositif), en accord avec
    force majeure »                                                                          fournisseurs, intervenants du chan-
                                                les entreprises intervenantes, une
                                                                                             tier et maîtres d'ouvrage privés, pour
    « A l'évidence, nous sommes plus à          liste des conditions sanitaires afin de
                                                                                             une période tenant compte de la du-
    l'aise si le maître d'ouvrage nous a        s'assurer que les différents acteurs
                                                                                             rée de la période d'urgence sanitaire.
    adressé un ordre de service d'ajour-        pourront mettre en œuvre et respec-
                                                                                             Ces mesures viendront compléter
    nement, puis un ordre de service de         ter dans la durée les directives sani-
                                                                                             celles déjà prises par les ordonnances
    redémarrage, indique le président           taires générales et les consignes
                                                                                             du 25 mars 2020 portant diverses me-
    d'une grande entreprise de travaux          complémentaires édictées dans ce
                                                                                             sures d'adaptation des règles de pas-
    publics. Mais en l'absence de tels do-      guide. Cette analyse prendra en
                                                                                             sation, de procédure ou d'exécution
    cuments, et si le maître d'ouvrage re-      compte :
                                                                                             des contrats soumis au code de la
    fuse de prendre en charge les coûts
                                                                                             commande publique » ■
    liés à la suspension des travaux, il        la capacité de toute la chaîne de pro-
    nous restera l'invocation du cas de         duction de reprendre son activité
    force majeure, poursuit le chef d'en-       (maître d'œuvre, coordonnateurs
    treprise. Et si l'extériorité et l'impré-   SPS, bureaux de contrôles, sous-trai-

                                                                          Tous droits réservés 2020 Le Journal du Grand Paris -
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PARIS

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N° 105
                                                             mardi 14 avril 2020
                                                                Pages 10-12
                                                            641 mots -      3 min

    Carreau du temple : Anne Hidalgo auprès des sans-abri
    Anne Hidalgo s'est rendue vendredi 10 avril au Carreau du Temple, transformé depuis le 23 mars
    en centre de distribution de repas pour personnes vulnérables et sans-abri.

    L'ancien marché couvert du Carreau          a accompagné Anne Hidalgo, venue            risiens. « Nous avons également un
    du Temple, à deux pas de la place           rencontrer les responsables du lieu ce      partenariat avec d'autres associa-
    de la République, a rapidement cessé        vendredi 10 avril à midi, pour faire un     tions qui effectuent des maraudes
    son activité après les premières me-        point sur le partenariat qui lie la ville   pour qu'ils puissent récupérer des re-
    sures de lutte contre la propagation        et l'État (qui financent trois lieux dé-    pas, ainsi qu'avec le diocèse de Paris,
    du Covi-19 adoptées par le gouver-          diés aux sans-abri à Paris à auteur         qui effectue également des distribu-
    nement. « Dès l'interdiction des ras-       d'1,6 millions pendant la durée du          tions sur le terrain », indique Nicolas
    semblements, nous avons dû réduire          confinement) à l'association Aurore         Hue.
    drastiquement notre activité », in-         qui gère le site temporaire du Car-
    dique Sandrina Martins, directrice          reau du Temple, avec le Samu social
    générale de la Société Publique Lo-         de Paris.
    cale du Carreau du Temple.

                                                De lourdes
                                                conséquences pour les
                                                sans-abri
                                                                                               Des employés du Samu social tra-
                                                                                             vaillant habituellement au siège sont
                                                                                            venus renforcer les dispositifs de distri-
                                                                                            bution sur le terrain déployés depuis la
                                                                                                      crise sanitaire.© Jgp
    Anne Hidalgo vendredi 10 avril au Car-                                                  Le Samu social de Paris utilise le lieu
           reau du temple. © Jgp
                                                                                            pour mettre à disposition des articles
                                                                                            d'hygiène féminine et des vêtements.
                                                                                            Il réalise également des entretiens
                                                Anne Hidalgo, dûment masquée. © Jgp         personnalisés derrière des paravents
                                                Car le confinement a de lourdes             dans l'immense salle du Carreau du
                                                conséquences sur les sans-abri de la        Temple, d'habitude utilisée pour des
                                                capitale : « Certaines personnes n'ont      concerts ou des évènements sportifs
                                                plus de ressources du tout, avec la         indoor. Delphine Magre, responsable
                                                baisse de la mendicité liée au confi-       du dispositif, témoigne de besoins
     1 250 repas y sont distribués quoti-
    diennement par une quinzaine de pro-        nement », explique Nicolas Hue, di-         importants : « de façon un peu sur-
    fessionnels, accompagnés par une di-        recteur d'activités centre Sud-Est de       prenante, nous voyons arriver cer-
          zaine de bénévoles. © Jgp
                                                Paris chez Aurore et en charge, entre       taines personnes fragiles que nous
    Le site est utilisé comme centre de         autres, du site du Carreau du Temple.       n'avions jamais vues, comme des
    distribution de panier repas pour les       1 250 repas y sont distribués quoti-        personnes âgées qui se trouvent
    personnes vulnérables et sans-abri          diennement par une quinzaine de             complètement démunies depuis le
    depuis le 23 mars, sur proposition du       professionnels, accompagnés par une         début du confinement, et qui néces-
    centre d'action sociale de la ville de      dizaine de bénévoles, nombreux à se         sitent un accompagnement par notre
    Paris et de Dominique Versini, ad-          mobiliser depuis le début de la crise       personnel ». Parmi eux, des employés
    jointe à la maire de Paris en charge        sanitaire, notamment via la plate-          du Samu social travaillant habituel-
    des solidarités, de la lutte contre l'ex-   forme de la Ville de Paris, la « Fa-        lement au siège sont venus renforcer
    clusion, de l'accueil des réfugiés et       brique de la solidarité », qui recense      les dispositifs de distribution sur le
    de la protection de l'enfance. Celle-ci     les demandes de bénévolat des Pa-           terrain déployés depuis la crise sani-

↑                                                                                                                                        22
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