PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 15/04/2020 09h07 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
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SOMMAIRE PRÉFECTURE (5 articles) Ehpad : Les tests vont monter en puissance (360 mots) île-de-France Par Benoit Hasse Des renforts d’effectifs pour remplacer les Page 6 mercredi 15 avril 2020 personnels malad… Île-de-France. Plan d’actions anti-coronavirus dans les EHPAD : 2 500 dépistages désormais réalisés par jour (234 mots) Page 7 mardi 14 avril 2020 Le préfet de la région Île-de-France et le directeur général de l'ARS ont dévoilé 18:30 aux grands élus plusieurs mesures d'urgence à protéger les personnes âgé… Il y a un an, Notre-Dame de Paris était ravagée par les flammes mercredi 15 avril 2020 (1727 mots) Page 9 06:00 Le Figaro fait le point sur les événements de l'année qui s'est écoulée depuis l'incendie de la cathédrale. … Protection a minima pour les migrants (2244 mots) Agissant dans l’urgence, l’Etat a mis provisoirement et partiellement à l’abri les Page 14 migrants détenus et ceux vivant en campement, passant souvent outre le … mardi 14 avril 2020 15:31 Suspension des chantiers :qui va payer l'addition ? (1032 mots) Des tensions apparaissent entre maîtres d'ouvrage et constructeurs à propos de la Page 19 mardi 14 avril 2020 prise en charge du coû… PARIS (2 articles) Carreau du temple : Anne Hidalgo auprès des sans-abri mardi 14 avril 2020 (641 mots) Page 22 Anne Hidalgo s'est rendue vendredi 10 avril au Carreau du Temple, transformé depuis le 23 mars en centre… Covid-19 : Paris débloque une aide aux familles pour compenser la suspension des cantines (308 mots) Page 24 mardi 14 avril 2020 09:25 le 14 avril 2020 - AP REDACTION - Actualité - Région Île-de-France & Grand Paris La mairie de Paris va débloquer une aide exceptionnelle de 3,5 million…
RÉGION (3 articles) Ce que préconise Valérie Pécresse pour le déconfinement de mardi 14 avril 2020 l'Ile-de-France (1155 mots) Page 27 Emmanuel Macron a-t-il été à la hauteur lundi soir ? Le prés… Masques :les métropoles demandent à l'Etat une meilleure mercredi 15 avril 2020 coordination (1961 mots) Page 30 La Région Ile-de-France a déjà reçu et distribué plus de 10 millions de masques sur les 30 millions comm… Pendant le confinement, la Région tente de rendre plus visible mercredi 15 avril 2020 l'agriculture francilienne (439 mots) Page 33 Marchés fermés, disparition des débouchés représentés par la restauration, notamment collective, besoins… ENVIRONNEMENT (1 article) Un an après, le parvis de Notre-Dame toujours pollué ? (531 mots) Page 35 mercredi 15 avril 2020 Paris | IV e Par Philippe Baverel @LeParisien_75 « La guerre… PRÉCARITÉ (3 articles) Migrants et SDF à Paris : l’ONU appelée à la rescousse face à la crise du coronavirus (712 mots) Page 37 mardi 14 avril 2020 A situation exceptionnelle, disposition inédite. Face aux conditions d’existence 17:44 dramatiques des migrants, sans-abri Roms, qui survivent sur les… Une aide exceptionnelle pour 4 millions de familles modestes (468 mots) Page 39 mercredi 15 avril 2020 Par Delphine Denuit C’est l’un des messages forts du président de la République, qui a fait lundi so… Le gouvernement affine son projet d’aide aux précaires mercredi 15 avril 2020 (669 mots) Page 40 Le gouvernement a donc entendu les associations. Dix jours après le lancement par une quinzaine d’associations, emmenées pa…
SANTÉ (1 article) Des « hôtels Covid » pour éviter les contaminations au sein des mercredi 15 avril 2020 familles (1382 mots) Page 43 FAUT-IL isoler les personnes testées positives au Covid-19 pour qu'elles ne puissent pas contaminer ceux qui partagent leur…
mercredi 15 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 36 360 mots - 1 min L'ACTU—PARIS Ehpad : Les tests vont monter en puissance L’ARS annonce le lancement d’une vaste campagne de dépistage… mais seulement dans les établissements déjà touchés. Î le-de-France d’IDF qui insiste sur la « situation de les personnels à compter de l’appari- grande tension et de fragilité » des tion du premier cas Covid », précise Par Benoit Hasse 700 Ehpad de la région. donc l’ARS. Des renforts d’effectifs pour rempla- Pour compenser les absences (no- « Gestion de la pénurie » cer les personnels malades ou « em- tamment les arrêts maladie), la pré- pêchés » d’une part. Le lancement fecture indique qu’un millier de per- Le déploiement du dispositif se fera d’une campagne massive de tests sonnes (médecins, soignants et per- en fonction de « l’importance de la dans les Ehpad où des cas de Co- sonnels administratifs) a été affecté contamination et de la vitesse de vid-19 ont déjà été signalés d’autre depuis le début de la semaine dans propagation » dans les établisse- part. Voilà les deux grands axes du les établissements en sous-effectifs. ments concernés. « Une gestion de la « plan de soutien spécifique » aux pénurie de tests », dénonce le syn- établissements accueillant des per- L’autre volet du plan (la maîtrise du dicat des maisons de retraite privées sonnes âgées dépendantes qui ont risque épidémique par un « déploie- Synerpa. Selon les dernières estima- été présentées, hier matin, à la pré- ment massif des campagnes de dépis- tions, plus de 400 Ehpad d’IDF comp- fecture d’Ile-de-France. tage ») est également enclenché, as- taient « au moins un cas » d’infec- sure-t-on du côté de l’ARS. Selon tion. Un collectif de huit organisa- Le préfet Michel Cadot et le directeur l’organisme, le matériel mis à dispo- tions de retraités affiliées à des syn- de l’Agence régionale santé (ARS), sition permet dorénavant la réalisa- dicats a adressé au préfet un courrier Aurélien Rousseau, ont organisé un tion de 2 500 tests par jour et, d’ici en forme d’appel au secours sur la si- vaste tour de table destiné à coor- à la fin de la semaine, de deux fois tuation « inhumaine » des Ehpad. Ils donner la « montée en puissance » du plus. Insuffisant toutefois pour pou- réclament la mise en place de tests dispositif. Il s’agissait aussi de s’as- voir dépister rapidement la totalité pour « tous ». ■ surer que « l’accès aux tests puisse se des 62 000 résidents des Ehpad d’IDF faire selon une répartition égalitaire ainsi que tous les personnels… « Ils de l’effort », précise la préfecture permettront de tester les résidents et Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV c47f65f66aa0660d22c21a57be0701725de0042f63c2480299a36f3 2018-2019 ↑ 6 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
mardi 14 avril 2020 18:30 234 mots - 1 min : ACTU Île-de-France. Plan d’actions anti-coronavirus dans les EHPAD : 2 500 dépistages désormais réalisés par jour Le préfet de la région Île-de-France et le directeur général de l'ARS ont dévoilé aux grands élus plusieurs mesures d'urgence à protéger les per- sonnes âgées dépendantes. « Présenter et partager en toute transparence la déclinaison territoriale du plan d’actions mis en place en faveur du soutien des personnes âgées dépen- dantes accueillies au sein des EHPAD (Établissement d’hébergement pour per- sonnes âgées dépendantes) dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Co- vid-19. » C’était l’objet de l’audioconférence qui a réuni, mardi 14 avril 2020, le préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot ; le directeur général de l’ ARS Île-de-France, Aurélien Rousseau ; les préfets de département ; la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse ; la maire de Paris, Anne Hidalgo et tous les présidents des conseils départementaux. Pour les 700 EHPAD et 62 000 résidents À la demande du gouvernement, qui promet d’apporter « l’appui de l’ensemble des services », un plan d’actions de soutien spécifique doit ainsi être mis en œuvre par l’ARS, pour faire face à « une situation de grande tension et de fra- gilité que connaissent les 700 EHPAD d’Ile-de-France ». Ce plan s’articule au- tour de deux priorités stratégiques: la maîtrise du risque épidémique au sein des établissements et la bonne prise en charge des 62 000 résidents en EHPAD. https://static.actu.fr/marque/logo/actu-fr_h60.png ↑ 7
https://static.actu.fr/uploads/2020/04/25457-200414180209738-0-854x570.jpg Parution : Continue Tous droits réservés 2020 actu.fr Diffusion : 56 325 165 visites (France) - © OJD Internet dec. 217225416980630f62e314279c0c217750207520d30b406a035fd60 ↑ 8 2019
mercredi 15 avril 2020 06:00 1727 mots - 7 min Il y a un an, Notre-Dame de Paris était ravagée par les flammes Le Figaro fait le point sur les événements de l'année qui s'est écoulée depuis l'incendie de la cathédrale. Incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, enquête sur les causes du dé- sastre, annonces des autorités, polémiques, célébrations diverses, début et ar- rêt des travaux... Le Figaro revient sur une année riche en événements. » LIRE AUSSI - «Un symbole de la France» : pourquoi Notre-Dame leur manque 15-16 avril 2019 : un incendie dévaste Notre-Dame 18h20, lundi 15 avril, île de la Cité. Dans la cathédrale Notre-Dame en cours de restauration, le père Jean-Pierre Caveau célèbre la dernière messe de la jour- née lorsque l'alarme incendie retentit. L'édifice est évacué, mais la sécurité ne détecte rien d'inhabituel. Fidèles et touristes sont autorisés à rentrer. À 18h45, une deuxième alarme sonne. L'incendie de Notre-Dame a commencé. Il dévore la toiture, une partie de la voûte, la flèche de Viollet-le-Duc. Il faudra quatorze heures à des centaines de pompiers pour en venir à bout, mardi 16 avril au matin. «Ce feu est probable- ment équivalent à un incendie frappant cinquante immeubles simultanément», ra- contera plus tard le général Jean-Claude Gallet, patron des pompiers de Paris. » LIRE AUSSI - Les héros de Notre-Dame: l’incroyable récit du général des pompiers de Paris Dès le 15 au soir, une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour «des- truction involontaire par incendie». Parallèlement, l'émotion et les réactions affluent. Des milliers de Parisiens, croyants ou non, se rassemblent autour de la cathédrale en feu. Prières, chants, applaudissements pour les pompiers et silence face à la tragédie qui se joue se succèdent toute la nuit. Depuis le parvis, à 23h30, Emmanuel Macron prononce une allocution dans laquelle il s'«engage» à lancer dès le lendemain une souscription nationale. «Comme tous nos compatriotes, je suis triste ce soir de voir brûler cette part de nous. [...] Cette cathédrale Notre-Dame, nous la rebâtirons. Tous ensemble. C’est une part de notre destin français», déclare le chef de l'État. 17 avril 2019 : le général Georgelin aux manettes Le mercredi 17 avril, le général d'armée Jean-Louis Georgelin est nommé «re- présentant spécial» d'Emmanuel Macron, en charge de veiller à l'avancement des travaux de reconstruction de la cathédrale. La mission du militaire, ca- tholique pratiquant, commence dès le lendemain, précise un communiqué de l'Élysée. » LIRE AUSSI - Le général Georgelin, un homme d’autorité pour faire renaître Notre-Dame ↑ 9
Le natif de Haute-Garonne, alors âgé de 70 ans, a derrière lui une longue car- rière qui l'a notamment mené aux fonctions de chef d'état-major particulier du président de la République (2002-2006), de chef d'état-major des armées fran- çaises (2006-2010) et de grand chancelier de la Légion d'honneur (2010-2016). 21 avril 2019 : Pâques à Saint-Eustache Le dimanche 21 avril 2019, Mgr Michel Aupetit célèbre la messe de Pâques à Saint-Eustache. Dans son homélie, l'archevêque de Paris «rendgrâce à la foi des bâtisseurs» de Notre-Dame et «rend hommage à nos chers pompiers», qui «ont pu préserver l'essentiel au risque de leur vie». » LIRE AUSSI - Dans l’église Saint-Eustache, à Paris, la joie de Pâques éprou- vée par les drames Mgr Aupetit adresse un remerciement particulier à l'aumônier des soldats du feu, le Père Fournier, qui lors de l'incendie «est allé chercher le Corps du Christ, le Saint Sacrement qui donne tout son sens à la vie de cet édifice splendide». 15 juin 2019 : première messe à Notre-Dame depuis l'incendie C'est avec un casque de chantier sur la tête que le même Mgr Aupetit célèbre le 15 juin en début de soirée la première messe à Notre-Dame depuis l'incendie. Seule une trentaine de personnes assistent à cet office qui se tient dans la cha- pelle de la Vierge et qui est retransmis par la chaîne de télévision catholique KTO. » LIRE AUSSI - À Notre-Dame de Paris, une première messe symbole d’une cathédrale «bien vivante» Avant le début de la célébration - qui se tient deux mois jour pour jour après l'incendie, mais aussi le jour de la dédicace de la cathédrale - l'archevêque de Paris confie que «le fait de dire la messe montre [aux fidèles] qu’ils y reviendront un jour». Dans son homélie, il rappelle la vocation religieuse de l'édifice. «Cette cathédrale est un lieu de culte, c'est sa finalité propre et unique», insiste-t-il. 26 juin 2019 : le parquet privilégie la piste accidentelle Dans un communiqué rendu public le 26 juin, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz fait le bilan de deux mois et demi d'enquête préliminaire. «Aucun élément ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle» de l’incendie, souligne d'abord Rémy Heitz. » LIRE AUSSI - Incendie de Notre-Dame de Paris: la piste criminelle écartée «Plusieurs hypothèses ont retenu l’attention des enquêteurs parmi lesquelles celle d’un dysfonctionnement du système électrique ou celle d’un départ de feu occa- sionné par une cigarette mal éteinte, sans qu’il soit possible d’en privilégier une à ce stade», précise le procureur de la République. ↑ 10
Dans le même communiqué, le parquet annonce l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour «dégradations involontaires par incendie, par viola- tion manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité». Cette procédure, confiée à trois juges d'instruction, est toujours en cours à l'heure actuelle. Été 2019 : le plomb met un coup d'arrêt aux travaux Premier coup d'arrêt du «chantier du siècle» : le 25 juillet, le préfet d'Île-de- France, Michel Cadot, suspend les travaux à la suite d'un rapport de l'inspec- tion du travail mettant en évidence des manquements aux mesures de précau- tion liées à la présence de plomb. Pendant l'interruption des travaux, la décontamination du sol des alentours de la cathédrale commence. Le 19 août, le chantier reprend avec de nouvelles règles de sécurité, bien plus sévères qu'auparavant. 29 juillet 2019 : la «loi Notre-Dame» promulguée Après trois mois de navette entre l'Assemblée nationale et le Sénat, le pré- sident de la République promulgue le lundi 29 juillet 2019 la loi «pour la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et instituant une souscription nationale à cet effet». Elle paraît le lendemain au Journal offi- ciel. Composé de 11 articles, le texte évoque la souscription nationale, la réduction d'impôt exceptionnelle pour les donateurs, le futur établissement public char- gé des travaux, la dérogation aux règles habituelles d'urbanisme et de com- mande publique... Septembre 2019 : les «trésors» de Notre-Dame exposés À l'occasion des journées du patrimoine, le ministère de la Culture décide d'ex- poser dans ses locaux des «trésors de Notre-Dame». Clou de l'exposition : une sculpture en bronze représentant un coq, qui ornait le sommet de la flèche de la cathédrale et qui a été retrouvée presque miraculeusement dans les dé- combres de l'incendie. Aux côtés du coq, trois statues : l’ange de saint Matthieu, l’aigle de saint Jean et la tête de l’architecte Viollet-le-Duc représenté en saint Thomas. Les seize statues qui ornaient la fameuse flèche avaient heureusement été retirées pour restauration le 11 avril, quelques jours avant le désastre. 1er décembre 2019 : création de l'établissement public chargé des travaux Un décret en date du 28 novembre et entré en vigueur le 1er décembre crée officiellement l'«Établissement public chargé de la conservation et de la restau- ration de la cathédrale Notre-Dame de Paris». Le 2 décembre, un autre décret nomme le général Jean-Louis Georgelin président de cet établissement public. ↑ 11
17 décembre 2019 : le général Georgelin promet un Te Deum en avril 2024 Le 17 décembre, lors de l'avant-première du film d'animationNotre-Dame de Paris, l'épreuve des siècles, Jean-Louis Georgelin annonce qu'un «Te Deum [ac- tion de grâces solennelle, NDLR] aura lieu le 16 avril 2024» à Notre-Dame, soit cinq ans après l'incendie de la cathédrale, «pour célébrer le travail qui aura été fait». En janvier, devant la commission Culture du Sénat, le président de l'établisse- ment public précise que ce Te Deum en 2024 «ne veut pas dire que tout sera ter- miné, loin de là». Faisant référence au délai fixé par Emmanuel Macron, le gé- néral assure : «Nous ne ferons pas n'importe quoi pour arriver aux cinq ans, nous ne travaillerons pas de manière bâclée. Nous travaillons pour les siècles». Janvier et mars 2020 : des intrusions sur le chantier Dans la nuit du 16 au 17 janvier, un petit groupe de jeunes réussit à tromper la sécurité du chantier et monte jusque dans la cabine de pilotage de l'immense grue surplombant la cathédrale. Sur les réseaux sociaux, les images de l'intru- sion tournent avant d'être supprimées. Deux mois plus tard, le 17 mars, deux hommes s'introduisent à leur tour sur le site. Repérés par le service de sécurité, renforcé à la suite de l'incident de jan- vier, ils sont interpellés par la police en possession de pierres dérobées dans l'édifice et placés en garde à vue. 16 mars 2020 : le chantier interrompu par le coronavirus Le lundi 16 mars, à la veille du début du confinement ordonné par Emmanuel Macron pour endiguer l'épidémie de coronavirus, l'établissement public an- nonce l'interruption des travaux de sécurisation de la cathédrale. Le démon- tage de l'échafaudage géant entourant l'édifice est repoussé sine die. » LIRE AUSSI - Le chantier de Notre-Dame interrompu par l'avancée du coro- navirus La phase de restauration de l'édifice, qui devait initialement débuter «dans le courant de l'année 2021», selon le général Georgelin, sera donc elle aussi auto- matiquement décalée. À moins que les travaux ne reprennent - partiellement - prochainement... Cette piste est en tout cas sérieusement étudiée par l'éta- blissement public, souligne Le Figaro le 23 mars. 10 avril 2020 : une prière à Notre-Dame pour le Vendredi Saint Alors que le triste anniversaire de l'incendie approche, une vénération de la Sainte Couronne d'épines - sauvée des flammes le 15 avril 2019 - est organi- sée le vendredi 10 avril à Notre-Dame, à l'occasion du Vendredi saint. «Au- jourd'hui, nous sommes dans cette cathédrale à demi effondrée pour dire que la vie est toujours là», lance notamment Mgr Michel Aupetit, l'archevêque de Paris. ↑ 12
» LIRE AUSSI - Dans Notre-Dame en ruine, méditation, prière et musique pour garder espoir Les acteurs Judith Chemla et Philippe Torreton déclament des textes de Marie Noël, Mère Teresa, Paul Claudel, Charles Péguy, Francis Jammes... Les lectures sont entrecoupées de morceaux de musique - Bach, Gluck, Telemann - inter- prétés par le violoniste Renaud Capuçon. La prière - en très petit comité, confi- nement oblige - se conclut avec un magnifique Ave Maria chanté par Judith Chemla. par Aude Bariéty Parution : Continue Tous droits réservés lefigaro.fr 2020 Diffusion : 118 793 578 visites (France) - © OJD Internet dec. 0d79752062d0040f325f15776c0331635cc0942443a149904042aee ↑ 13 2019
mardi 14 avril 2020 15:31 2244 mots - 9 min : ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES VIP Protection a minima pour les migrants Agissant dans l’urgence, l’Etat a mis provisoirement et partiellement à l’abri les migrants détenus et ceux vivant en campement, passant sou- vent outre le respect des précautions sanitaires de base Qu’en est-il du confinement comme protection sanitaire pour des populations qui vivent déjà une première sorte de confinement, leur enfermement dans les centres de rétention, les hotspots (en Grèce) ou les nombreux campements et bidonvilles ? Dans ces lieux de mise à l’écart et de promiscuité forcée, leurs occupants vivent « dans des conditions d’exiguïté et d’insalubrité particulière- ment préoccupante » selon le communiqué conjoint du Haut-commissariat des Nations unies pour les Droits de l’Homme (HCDH), de l’Organisation interna- tionale des migrations (OIM), du Haut-commissariat des Nations unies aux ré- fugiés (HCR) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 31 mars 2020. Et le même communiqué poursuit : « Compte tenu des conséquences mortelles qu’aurait une épidémie de Covid-19 dans ce contexte, ils devraient être libérés sans délai. » Les premiers signes de diffusion du Covid-19 sont révélés début avril aussi bien dans les hotspots grecs qu’en France dans les campements et les Centres de rétention administrative (CRA)1. C’est cette urgence qui a mo- tivé l’état des lieux présenté ici, une pièce au dossier de la dangerosité de l’en- campement. Ce texte ne fait pas l’état d’une enquête de terrain, mais du recueil d’infor- mations le plus à jour possible (début avril 2020) auprès des aidants et inter- venants dans les CRA, les campements et les bidonvilles, principalement dans les régions parisienne et calaisienne. CRA, mineurs isolés et demandeurs d’asile Concernant les CRA, plusieurs décisions de justice ont libéré les retenus car, en l’absence d’expulsion possible, la rétention « en attente » d’expulsion ne se justifiait plus. Seule exception notable encore fin mars : le CRA de Paris- Vincennes avec une cinquantaine de personnes retenues. Si l’on constate ainsi une diminution de la population retenue en CRA (soit un total de 120 occu- pants environ pour 1 500 places), on note aussi que l’administration ne veut pas prendre de décision officielle telle que la fermeture de ces centres. La res- ponsabilité de libérer les personnes retenues en rétention a ainsi été laissée aux juges (les Juges de la liberté et de la détention – les JLD). Les centres de rétention se sont donc vidés progressivement au gré de décisions judiciaires parfois contradictoires. L’administration semble décidée à ne placer en rétention que les personnes sortant de prison, sans remettre en cause l’ensemble du dispositif Twitter La fermeture des CRA est une urgence évidente : plusieurs personnes par chambre, les réfectoires pleins, plus de personnels de nettoyage à cause du confinement, pas de masques ni de gel hydro-alcoolique. De nombreuses re- ↑ 14
commandations vont dans ce sens : Défenseur des droits, contrôleure générale des lieux de privation de libertés (CGLPL), Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Union européenne. Des demandes de fermeture des CRA ont été faites par le Groupe d’information et de soutien aux immigrés (Gisti), le Syndicat des avocats de France, la Cimade et le Conseil national des barreaux — fermeture refusée par le Conseil d’État. Il est intéressant d’observer que, dans l’attente d’une reprise du cours « normal » des activités, l’administration semble décidée à ne mettre en rétention que les personnes sortant de prison, et ainsi à ne pas remettre en cause l’ensemble du dispositif. Cependant, début avril, des grèves de la faim de « retenus » ont lieu dans plusieurs CRA, dont ceux de Mesnil-Amelot et de Oissel. Dans ce dernier centre en particulier, les occupants déclarent être malades et ont peur. Concernant les démarches de la demande d’asile, presque toutes les procé- dures ont été suspendues. Les Guichets uniques pour demandeurs d’asile (Gu- da) ferment, par manque de moyens pour se protéger, et les entretiens de l’Of- fice français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sont annulés et re- portés. Étonnamment, à ce jour, l’obligation de pointage dans les commissa- riats et gendarmeries est maintenue pour les demandeurs d’asile faisant l’ob- jet d’une procédure d’expulsion vers un autre État membre de l’Union euro- péenne dans le cadre de la Convention Dublin, ce qui est contradictoire avec les recommandations concernant le confinement et a été contesté par diffé- rentes associations et journaux. Pour ce qui concerne les mineurs isolés, il y a une contradiction entre les dé- clarations faites au niveau national et leur mise en œuvre aux échelles locales. Depuis le 16 mars 2020, l’évaluation de minorité et de prise en charge via la Croix rouge est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Officiellement, l’accès à leur accueil provisoire d’urgence se fait « via les commissariats ». En fait, dépar- tement par département, les choses se passent plus mal. Ainsi, par exemple le 25 mars à Paris, 7 jeunes primo-arrivants ont trouvé la Croix rouge fermée, ont été conduits dans différents commissariats qui ne pouvaient rien faire… Le foyer d’urgence les a fait attendre, leur a finalement dit de retourner vers les commissariats… et ils ont passé la nuit dehors. Cette situation semble gé- néralisée, et l’abandon concerne en premier lieu les personnes non reconnues mineures. Ile-de-France : une mise à l’abri sans précautions sanitaires Concernant les migrants à la rue et/ou en campements (déboutés du droit d’asile, « dublinés »2 ou primo-arrivants sans aucun titre) dans la région pa- risienne, il est important de comprendre la situation actuelle au regard des dernières évolutions depuis début novembre 2019. Plus de 3 000 migrants se trouvaient à ce moment-là au nord de Paris entre Porte de la Chapelle et Porte d’Aubervilliers. Cette situation était le résultat de quatre années d’un « cycle infernal » de formation de campements, démantèlement, dispersion policière, reformation de campements, etc., dans des conditions sanitaires très dégra- dées. De novembre 2019 à février 2020, il y a eu trois séquences d’évacuation, un mot d’ordre de « fermeté » de la Préfecture de Police et un dispositif poli- cier important visant à « évincer » les personnes qui arrivaient et à « contenir sur leur camp » celles qui étaient déjà installées. En février 2020, un campement s’est reconstitué à Aubervilliers au bord du ca- ↑ 15
nal Saint-Denis. Au deuxième jour de confinement, le 17 mars, environ 500 personnes y étaient enfermées, dans une grande promiscuité, sans eau, ni sa- nitaires, ni nourriture. La police refoulait de force les personnes voulant en sortir. Selon l’ONG Médecins du Monde (MDM), aucun respect des « gestes barrières » n’était possible, ce qui signifiait une mise en danger des personnes et de leurs contacts. Le 24 mars, sur décision de la Préfecture d’Île-de-France, environ 730 personnes ont été mises à l’abri, principalement dans des gym- nases, et pour une part dans des hôtels. Durant l’évacuation, aucune précau- tion sanitaire n’a pu être instaurée, laissant les 700 personnes collées les unes aux autres pour monter dans les bus, non désinfectés, etc. La promiscuité dans les gymnases qui accueillent les personnes auparavant en campement facilite la circulation du virus Twitter Si cette mise à l’abri est un soulagement, il faut cependant noter que, parmi les dispositifs d’hébergement retenus, les gymnases créent une nouvelle forme de promiscuité et facilitent la circulation du virus entre les personnes. Par ailleurs, des inquiétudes existent sur les moyens dont disposent les gestion- naires de ces centres pour protéger les personnes et pour les équipes associa- tives d’accompagnement. Il paraît important de faire des tests systématiques de dépistage du Covid-19 dans ces lieux. Enfin, on estime entre 50 et 100 le nombre de personnes ayant « raté » l’éva- cuation et restant à la rue sans prise en charge, étant donnée la suspension des dispositifs habituels. Elles se réunissent par petits groupes dans des micro- campements le long des canaux de l’Ourcq et Saint-Denis. Situations contrastées dans le Nord Dans la région littorale du Nord (Calaisis), la situation est contrastée entre les différentes communes de la région d’une part, et les villes de Calais et Grande- Synthe d’autre part. Ce qui se passe à Ouistreham est vu comme « l’exemple à suivre » bien qu’en l’absence d’une intervention de l’administration : la soixantaine de personnes exilées présentes dans la ville sont hébergées depuis fin mars dans un centre de vacances géré pour l’occasion par la Croix Rouge. Dans la région littorale du Nord, la situation semble bien maîtrisée par un tissu associatif actif de longue date Twitter D’une manière générale, dans plusieurs petites communes du littoral du Nord, où sont dispersées de nombreuses personnes exilées en petits groupes, la si- tuation semble bien maîtrisée par un tissu associatif actif de longue date, très présent, et des hébergeurs qui offrent des logements quand c’est nécessaire. Cela concerne notamment les communes de Quernes, Saint-Hilaire Cottes, Angres, Cherbourg, Steenvoorde, où l’accueil et la mise en sécurité des per- sonnes migrantes s’y fait localement sans intervention de l’État. À Calais et Grande-Synthe, en revanche, la situation est marquée par l’exis- tence ancienne et répétée de campements dispersés dans la ville et ses alen- tours. Ils abritent de 800 à 1 000 personnes à Calais, et 500 à 600 à Grande- Synthe. Les conditions sanitaires sont dramatiquement insuffisantes, en par- ↑ 16
ticulier l’accès à l’eau, au savon, etc. Jusqu’au début du mois d’avril, il n’y a eu aucun signe des autorités, les collectifs, associations et ONG travaillant seules, et beaucoup ont dû cesser leurs activités compte tenu de leur propre confine- ment. Plusieurs cas de Covid-19 ont été diagnostiqués fin mars et début avril dans les campements de Calais, mais il a fallu attendre le 3 avril pour que la Préfecture du Pas-de-Calais annonce le démarrage d’une opération de « mise à l’abri », étalée sur deux semaines. Au 8 avril, 200 personnes avaient été effectivement sorties des campements de rue et réparties dans divers centres d’accueil. En- fin, c’est le 6 avril que la préfecture annonçait à Grande-Synthe le début de la mise à l’abri des personnes en campements. Inquiétude pour les bidonvilles Il existe à ce jour à Paris et en région parisienne, six bidonvilles (ou « cam- pements roms »), regroupant environ 370 personnes. Elles sont aidées dans la limite des possibilités actuelles par des voisins et des associations (Restos du cœur, Secours catholique) mais leurs conditions sanitaires dans le cadre du confinement inquiètent. D’autres données à jour, fin mars, sur l’ensemble des bidonvilles en France métropolitaine, réunies par la cellule de crise Covid-19 du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope, montrent de nombreuses situations inquié- tantes en campements (concernant un total d’environ 15 000 personnes) sur le plan sanitaire, d’accès à l’eau, à l’hygiène, etc. Il existe une forte mobilisation associative autour de ces campements mais la situation devient plus critique à cause du confinement des résidents et des aidants eux-mêmes, notamment pour la fourniture d’aides, alimentaire entre autres. Dangerosité de l’encampement Les populations exilées, circulant en Europe et en France et en situation pré- caire sont en grande majorité des personnes plutôt jeunes et robustes. Si elles sont, en principe, à moindre risque face au coronavirus, elles ont été considé- rablement fragilisées par leurs parcours migratoires. Dans tous les instants de la vie quotidienne des campements, le manque de moyens d’hygiène et de pro- tection (eau, savon, mais aussi masques, lunettes, lingettes, etc.) représente un risque majeur pour ces exilé⋅e⋅s comme pour les aidants. Faute d’anticipation, les autorités « désencampent » dans l’urgence, au mo- ment où apparaissent les premiers cas de contamination Twitter Le confinement social et politique (l’encampement des migrants) ne repré- sente évidemment pas une sécurité sanitaire pour les personnes, ce que les au- torités publiques françaises reconnaissent implicitement lorsqu’elles « désen- campent » celles et ceux qui ont été maintenus dans ces situations de mise à l’écart. Faute d’anticipation, elles le font dans l’urgence au moment où appa- raissent les premiers cas de contamination. Ce qui est en train de se passer dans les hotspots des îles grecques donne effec- tivement à réfléchir. L’inquiétante propagation du virus, qui y entraîne davan- tage d’enfermement pour environ 40 000 exilé⋅e⋅s enfermé⋅e⋅s — une « double ↑ 17
peine » selon certains commentateurs —, montre la dangerosité de ces disposi- tifs d’encampement du point de vue de l’accès aux soins et aux droits humains en général. Politique du provisoire Les mesures de mises à l’abri prises récemment par les autorités montrent que dès qu’il y a une volonté politique, les solutions de relogement et mise en sé- curité sont rapidement possibles. L’administration française a aussi décidé de renouveler pour trois mois tous les titres de séjour qui arrivaient prochaine- ment à expiration, ce qui revient à concéder un court accès aux droits humains, limité dans le temps et sans remise en cause du traitement habituel. Cependant l’attitude « urgentiste » de l’État semble avoir pour unique souci de ne pas étendre la crise sanitaire dans ou à partir des lieux de confinement habituels des migrants, mais sans remettre en cause le dispositif de leur réten- tion (CRA) et de leur maintien à l’écart (campements). Il en résulte un proces- sus de désencampement partiel et inachevé, beaucoup de personnes restant li- vrées à elles-mêmes ou maintenues dans des conditions sanitaires et d’accès aux droits inquiétantes. Article rédigé par Michel Agier, anthropologue, avec les contributions de Louis Barda (Médecins du Monde), Véronique Nahoum Grappe (EHESS et LDH), Claire Rodier (Gisti et Migreurop), Nan Suel (Terre d’errance), et initialement publié dans la revue De facto | Institut Convergences Migrations 1. Les Centres de rétention administrative accueille les immigrés auxquels n’est pas reconnu le droit à séjourner en France, dans l’attente de leur expul- sion 2. Demandeurs d’asile dont la situation relève du Règlement européen dit de Dublin, qui stipule notamment que la situation des demandeurs d’asile doit être examinée dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’Union, et vers le- quel ils doivent donc être renvoyés s’ils ont posé une demande d’asile dans un autre Etat https://www.alternatives-economiques.fr/sites/default/files/public/styles/embed_me- dia/public/logo_defacto-icm_republication.png?itok=KUTcUURf par Michel Agier Parution : Continue Tous droits réservés 2020 alternatives-economiques.fr ↑ 607c95886880a007b24d1fe7650481f45b906129a367495d14d76a3 18
N° 105 mardi 14 avril 2020 Pages 13-15 1032 mots - 4 min Suspension des chantiers : qui va payer l'addition ? Des tensions apparaissent entre poursuit le président de la FFB Grand maîtres d'ouvrage et constructeurs Paris. Les problématiques de gar- à propos de la prise en charge du diennage n'y sont pas évoquées. Cela coût de suspension des chantiers. fait donc partie des éléments qui res- Avec, en filigrane, un débat sur la tent à discuter. Le coût du gardien- portée juridique du guide de pré- nage rentre dans les coûts globaux conisation de sécurité sanitaire mais il faut en parler dans le cadre publié par l'Organisme profession- de cette négociation de départ entre nel de prévention du bâtiment et l'entreprise et la maîtrise ouvrage des travaux publics (OPPBTP). (MOA) pour savoir qui prend en charge ces coûts supplémentaires. Et Pour Jean-Luc Tuffier, le président de si ses juristes ne font pas ce qui est Me Yamina Zerrouk, associée en charge la Fédération française du bâtiment écrit dans le guide, c'est la MOA qui du département droit public et immo- bilier au sein du cabinet Sekri Valentin Grand Paris, les choses sont claires. Il est responsable ». Zerrouk.©DR revient au maître d'ouvrage, compte- Or, selon la juriste, le guide de pré- tenu du Covid-19, de prendre l'initia- « Le guide n'aura aucun conisation de l'OPPBTP n'aura aucun tive de réunir les différentes parties- poids devant un tribunal, lorsque les prenantes d'un chantier, afin de lister poids devant un contrats conclus avant l'épidémie les conditions de mise en œuvre des tribunal » prévoient, comme c'est la règle, que consignes de sécurité sanitaires pré- la sécurisation des chantiers relève cisées par le guide de préconisation Sauf que pour certains, les choses ne de l'entreprise ayant décroché le de l'OPPBTP. Et si le maître d'ou- sont pas si évidentes. « Nous avons contrat de construction. Plusieurs ju- vrage ne s'acquitte pas de cette obli- de nombreux appels de nos clients ristes interrogés partagent cette gation, clairement fixée par ce même qui nous demandent qui doit assu- conviction. Mais Jean-Luc Tuffier de- guide, alors il porte la responsabilité mer le gardiennage des chantiers meure absolument formel : « ces ju- pleine et entière de la suspension du suspendus, indique Me Yamina Zer- ristes se trompent. Le guide de pré- chantier, et de son coût. rouk, associée en charge du dépar- conisation de sécurité sanitaire de tement droit public et immobilier au l'OPPBTP a été validé par les minis- sein du cabinet Sekri Valentin Zer- tères de la Transition écologique et rouk. Au-delà du coût d'un agent de solidaire, de la Ville et du Logement, sécurité pour assurer le gardiennage des Solidarités et de la Santé, et du des ouvrages, c'est la responsabilité Travail, rappelle-t-il. Et le préfet de d'éventuels accidents que les maîtres Région m'a confirmé qu'il servirait de d'ouvrage ne veulent pas assumer », référence aux inspections du Travail indique l'avocate. de l'ensemble des Direccte ». Des tensions apparaissent entre maîtres d'ouvrage et constructeurs à « Le débat ne se limite d'ailleurs pas propos de la responsabilité du gardien- nage des chantiers pendant leur sus- au gardiennage, souligne un expert pension.© Jgp : il s'étend possiblement à tous les « La responsabilité de la sécurisation frais possibles induits par la crise sa- et du gardiennage du chantier doit nitaire, et ensuite en conséquence de être discutée entre le maitre d'ou- celle-ci. Cela peut être aussi bien les vrage et l'entreprise mandataire, in- frais de gardiennage que le surcoût siste Jean-Luc Tuffier. Pour essayer de main d'œuvre (allongement de de faire simple : ce guide est valable temps passé pour réaliser des tâches car il a été validé par les ministères, du fait des mesures de distanciation ↑ 19
sociale) voire de variation de coûts visibilité, deux de ses trois condi- tants, fournisseurs, transporteurs…) des matériaux en raison de difficultés tions, ne sont pas discutables, l'irré- les conditions d'intervention exté- de production ou d'acheminement, sistibilité pourra également être dé- rieures ou intérieures, le nombre de etc. Officieusement, certaines fédé- montrée, ne serait-ce qu'en raison de personnes sur le chantier, la coactivi- rations préconisent à leurs adhérents l'absence de masque », estime-t-il. té. (…) que tous les contrats et marchés avec les maîtres d'ouvrage doivent être re- Pour les cas où les conditions par- Les préconisations du valorisés de l'ordre de + 10%, par ave- ticulières liées à l'épidémie de Co- nant. C'est bien pourquoi le débat se guide de l'OPPBTP vid-19 induiraient des retards de tend à ce point entre maîtrises d'ou- chantiers ou de livraisons de l'ou- « Pour chaque opération, quelle que vrage publiques (comme les EPA) ou vrage, du fait de l'impossibilité de soit sa taille, le maître d'ouvrage for- privées (comme les promoteurs) et mettre en œuvre les dispositions pré- malise, après analyse, le cas échéant les entreprises… », poursuit-il. vues, le Gouvernement prendra par par le maître d'œuvre et le coordon- ordonnance les mesures nécessaires nateur de sécurité et de protection de afin de prévoir, le cas échéant, de re- « Nous invoquerons la la santé (lorsque l'opération est sou- noncer aux pénalités applicables aux mise à ce dispositif), en accord avec force majeure » fournisseurs, intervenants du chan- les entreprises intervenantes, une tier et maîtres d'ouvrage privés, pour « A l'évidence, nous sommes plus à liste des conditions sanitaires afin de une période tenant compte de la du- l'aise si le maître d'ouvrage nous a s'assurer que les différents acteurs rée de la période d'urgence sanitaire. adressé un ordre de service d'ajour- pourront mettre en œuvre et respec- Ces mesures viendront compléter nement, puis un ordre de service de ter dans la durée les directives sani- celles déjà prises par les ordonnances redémarrage, indique le président taires générales et les consignes du 25 mars 2020 portant diverses me- d'une grande entreprise de travaux complémentaires édictées dans ce sures d'adaptation des règles de pas- publics. Mais en l'absence de tels do- guide. Cette analyse prendra en sation, de procédure ou d'exécution cuments, et si le maître d'ouvrage re- compte : des contrats soumis au code de la fuse de prendre en charge les coûts commande publique » ■ liés à la suspension des travaux, il la capacité de toute la chaîne de pro- nous restera l'invocation du cas de duction de reprendre son activité force majeure, poursuit le chef d'en- (maître d'œuvre, coordonnateurs treprise. Et si l'extériorité et l'impré- SPS, bureaux de contrôles, sous-trai- Tous droits réservés 2020 Le Journal du Grand Paris - Newsletter ↑ 20 aa7e759b6ee02b01526b14574308b1055b702a2fe3344892737a247
PARIS ↑ 21
N° 105 mardi 14 avril 2020 Pages 10-12 641 mots - 3 min Carreau du temple : Anne Hidalgo auprès des sans-abri Anne Hidalgo s'est rendue vendredi 10 avril au Carreau du Temple, transformé depuis le 23 mars en centre de distribution de repas pour personnes vulnérables et sans-abri. L'ancien marché couvert du Carreau a accompagné Anne Hidalgo, venue risiens. « Nous avons également un du Temple, à deux pas de la place rencontrer les responsables du lieu ce partenariat avec d'autres associa- de la République, a rapidement cessé vendredi 10 avril à midi, pour faire un tions qui effectuent des maraudes son activité après les premières me- point sur le partenariat qui lie la ville pour qu'ils puissent récupérer des re- sures de lutte contre la propagation et l'État (qui financent trois lieux dé- pas, ainsi qu'avec le diocèse de Paris, du Covi-19 adoptées par le gouver- diés aux sans-abri à Paris à auteur qui effectue également des distribu- nement. « Dès l'interdiction des ras- d'1,6 millions pendant la durée du tions sur le terrain », indique Nicolas semblements, nous avons dû réduire confinement) à l'association Aurore Hue. drastiquement notre activité », in- qui gère le site temporaire du Car- dique Sandrina Martins, directrice reau du Temple, avec le Samu social générale de la Société Publique Lo- de Paris. cale du Carreau du Temple. De lourdes conséquences pour les sans-abri Des employés du Samu social tra- vaillant habituellement au siège sont venus renforcer les dispositifs de distri- bution sur le terrain déployés depuis la crise sanitaire.© Jgp Anne Hidalgo vendredi 10 avril au Car- Le Samu social de Paris utilise le lieu reau du temple. © Jgp pour mettre à disposition des articles d'hygiène féminine et des vêtements. Il réalise également des entretiens Anne Hidalgo, dûment masquée. © Jgp personnalisés derrière des paravents Car le confinement a de lourdes dans l'immense salle du Carreau du conséquences sur les sans-abri de la Temple, d'habitude utilisée pour des capitale : « Certaines personnes n'ont concerts ou des évènements sportifs plus de ressources du tout, avec la indoor. Delphine Magre, responsable baisse de la mendicité liée au confi- du dispositif, témoigne de besoins 1 250 repas y sont distribués quoti- diennement par une quinzaine de pro- nement », explique Nicolas Hue, di- importants : « de façon un peu sur- fessionnels, accompagnés par une di- recteur d'activités centre Sud-Est de prenante, nous voyons arriver cer- zaine de bénévoles. © Jgp Paris chez Aurore et en charge, entre taines personnes fragiles que nous Le site est utilisé comme centre de autres, du site du Carreau du Temple. n'avions jamais vues, comme des distribution de panier repas pour les 1 250 repas y sont distribués quoti- personnes âgées qui se trouvent personnes vulnérables et sans-abri diennement par une quinzaine de complètement démunies depuis le depuis le 23 mars, sur proposition du professionnels, accompagnés par une début du confinement, et qui néces- centre d'action sociale de la ville de dizaine de bénévoles, nombreux à se sitent un accompagnement par notre Paris et de Dominique Versini, ad- mobiliser depuis le début de la crise personnel ». Parmi eux, des employés jointe à la maire de Paris en charge sanitaire, notamment via la plate- du Samu social travaillant habituel- des solidarités, de la lutte contre l'ex- forme de la Ville de Paris, la « Fa- lement au siège sont venus renforcer clusion, de l'accueil des réfugiés et brique de la solidarité », qui recense les dispositifs de distribution sur le de la protection de l'enfance. Celle-ci les demandes de bénévolat des Pa- terrain déployés depuis la crise sani- ↑ 22
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