Pink Floyd Atom Heart Mother

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Pink Floyd Atom Heart Mother
Pink Floyd
                Atom Heart Mother
                                                       Analyse d’Emmanuel Thiry

Introduction

          Atom Heart Mother est une œuvre singulière qu’on a qualifiée :
-d’énigme : existe-t-il un rapport entre le titre, la pochette, et la musique ? Titre-pochette :
lait (cf. la magnifique version des élèves du CNSM de Paris), pochette-musique : vache des
westerns ? … Finalement, il n’y a sans doute rien à expliquer. Le compositeur Ron Geesin dit
d’ailleurs apprécier l’absurdité, et être influencé par le surréalisme (cf. les cadavres exquis).
Le rapport titre-pochette-musique m’évoque un cadavre exquis. Le rock progressif anglais
se dit influencé par le surréalisme.
-de Patchwork (David Gilmour : « Cet album était un patchwork confus »). Effectivement, les
pièces mises bout à bout n’ont pas forcément de rapport entre elles, si ce n’est un fil
conducteur de mi mineur.
-d’œuvre charnière, charnière entre la musique savante et la musique populaire, mais
charnière aussi dans la carrière du groupe entre l’héritage pop des Beatles et le sommet en
mars 1973, avec l’album The Dark Side of the Moon qui restera plus de 14 ans dans le top
200 (record absolu) et le 3ealbum le plus vendu au monde, album dans lequel le séquencer
fait son apparition.
-d’Odyssée (terme employé par Roger Waters) ou de poème symphonique avec 6 parties
dont les titres forment une sorte de lien : Father's Shout , Breast Milky , Mother Fore, Funky
Dung Mind your Throats Please , Remergence

1. Contexte historique
        Le mouvement Rock est issu du blues. Le premier succès mondial du rock’n’roll est
Rock around the Clock de Bill Haley en 1954 aux USA.
        A partir de 1956, le king Elvis Presley incarne la figure charismatique à laquelle
s’identifient les jeunes. « Il fait scandale en chantant comme les noirs. Cela est certainement
un des signes frémissants du mouvement des droits civiques qui au cours des années
suivantes va rejoindre le mouvement pacifique contre la guerre au Vietnam et aboutir à
fédérer un vaste mouvement de jeunesse, désireuse de reconnaissance (non pas seulement
comme des adultes en devenir), avide d'ouvrir de nouveaux horizons et de secouer tabous et
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traditions étriquées. Par dessus les frontières, les origines sociales, une partie de la jeunesse
du monde entier va chercher à se trouver, à se fabriquer des marqueurs identitaires dans ce
sens. »1
         Le rock’n roll des débuts, la pop music du début des années 60 engendrent le rock
progressif qui « se nourrit de toutes ces diversités : goût pour les musiques extra
européennes, le jazz, la musique classique, le plain-chant des moines de Solesmes, etc. Il est
attiré par les marginalités, la recherche de nouvelles spiritualités, le fantastique, la science-
fiction, la déformation, voire la dégradation de la réalité (souvent par la drogue), ce qui est
associé au mouvement dit psychédélique2. »3

2. Présentation du groupe Pink Floyd
       Les 5 membres de Pink Floyd sont : Syd Barrett (guitare) (écarté du groupe en 1968 à
        cause de sa surconsommation de drogue) Roger Waters (basse) David Gilmour
        (guitare) Nick Mason (batterie) Richard Wright (claviers). Ils sont issus de bonnes
        familles et le noyau du groupe s’est rencontré en école d’architecture.
       Le nom du groupe : Pink + Floyd = Pink Floyd. Le choix de ce nom est dû à Syd Barrett
        qui eut l'idée de joindre les prénoms de deux bluesmen qu'il admirait : Pink Anderson
        (1901-1974) et Floyd Council (1911-1976).
       Ce sont les pionniers du rock psychédélique anglais et précurseurs du rock progressif
        au milieu des années soixante. Le groupe pratique une musique futuriste en
        perpétuelle évolution. Les débuts du groupe avec les disques The Piper At The Gates
        Of Dawn (1967) et A Saucerful Of Secrets (1968) révolutionnent les schémas établis
        du rock par l’aspect psychédélique.

3. Présentation générale d’Atom Heart Mother
       Atom Heart Mother (1970) est une œuvre collective du groupe Pink Floyd (avec
        également la participation de Ron Geesin pour les arrangements orchestraux et de
        John Alldis pour le choeur).
       Formation : Basse (Fender Precision) Batterie (Ludwig) Claviers (Orgue Farfisa,
        modèle Compact-Duo Organ ; Orgue Hammond modèle M-102 ; "Baby" Grand piano

1
    Jean-Marc Warszawski
2
  Le Psychédélisme (du grec ψυχη = psyche, âme et δηλειν = dẽlein, visible, clair, signifiant « révélateur de
l'âme ») est un mouvement de contre-culture apparu dans le milieu des années 1960, valorisant les perceptions
sensorielles des drogues hallucinogènes
3
    Jean-Marc Warszawski
Pink Floyd Atom Heart Mother
Steinway ; Mellotron modèle M-400) Guitare (Fender Stratocaster) 10 cuivres,
        violoncelle solo et 20 choristes (John Alldis Choir).
       L’œuvre est emblématique du rock progressif par sa durée (près de 25 minutes, soit
        une face entière d'album 33 tours), sa composition en plusieurs parties, ses
        arrangements (avec des emprunts à la musique savante) et l'absence de texte.
       Caractéristiques principales : richesse sonore avec notamment l’ orchestration
        inhabituelle, l'utilisation diversifiée des claviers électroniques, ainsi que celle des
        collages sonores (Influence de la musique concrète hennissements, galopades,
        explosions et démarrage de moto).
        Atom Heart Mother est interprété en public dès janvier 1970 dans une configuration
        quatuor, puis en version orchestrée, celle qui sera développée en studio de mars à
        juillet 1970 et pour laquelle Pink Floyd fera appel à des collaborations extérieures
        déterminantes :
       Ron Geesin est compositeur, musicien, architecte, écrivain, designer né en 1943
        inspiré par le surréalisme, et attiré par l’absurde. Ses influences musicales sont
        Prokofiev, Rachmaninov, Elgar, Wagner, Schönberg, Varèse et Berio . Mais il hait
        Britten et Stravinsky. Il aime, comme les poires et le vin, ce qu’il faut mûrir avant de
        consommer. Il avait déjà collaboré au premier album solo de Roger Waters, Music
        from the Body en 1970.
        « Pour créer les arrangements d'Atom Heart Mother, Ron s'imposait. Il maitrisait
        toutes les techniques de la composition et de l'arrangement, et ses idées étaient
        suffisamment originales pour nous distinguer des œuvres orchestrales en vogue à
        l'époque. En ces temps, les arrangements obéissaient à des idées très conservatrices :
        les musiciens de formation classique avaient été endoctrinés pour mépriser le rock.
        Ceux qui s'aventuraient dans cette voie étaient considéré comme des traîtres. Nous
        avions la certitude qu'avec Ron, nous de ferions pas dans le style "le London
        Symphonic Philharmonia joue du Pink Floyd." (Nick Mason, in Pink Floyd, l'histoire
        selon Nick Mason).
       John Alldis est un chef de chœur anglais (1929-2010). En 1962, il crée le John Alldis
        Choir à Londres, formation qui aborde aussi bien le répertoire contemporain que les
        grands ouvrages lyriques. Il a été en France à la tête du Groupe vocal de France de
        1979 à 1983 (cet ensemble notamment spécialisé dans le répertoire contemporain a
        été dissous au début des années 90).
        John Alldis a également collaboré avec Duke Ellington (Third Sacred Concert, 1973) et
        Pink Floyd dans Atom Heart Mother.
       Le titre : Geesin trouve le titre de l’album alors que le groupe doit passer a un show
        radio de la BBC pour interpréter un morceau sans nom. Il déniche dans Evening
        Standard un article sur une femme enceinte qui porte un pacemaker 4 nucléaire,

4
 Le stimulateur cardiaque, ou pacemaker, ou pile est un dispositif implanté dans l’organisme délivrant des
impulsions électriques au cœur et permettant par exemple d’accélérer ce dernier lorsqu’il est trop lent.
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intitulé « Atom Heart Mother » (Mère au cœur atomique). L’histoire rapporte que les
        membres du groupe adoptèrent ce titre sur le champ.
       La pochette à la vache est devenue l’une plus mythiques de l’histoire du rock. Storm
        Thorgerson, le maître à penser d’Hipgnosis5 souhaite surprendre les fans du groupe
        avant-gardiste avec une photo aussi ordinaire et aussi peu psychédélique que
        possible. On lui parle du papier peint orné de vaches d'Andy Warhol. Alors qu’il roule
        en voiture dans l’Essex (Angleterre), il immortalise spontanément la première vache
        qu’il aperçoit dans l’herbe grasse. La fière noiraude s'appelle Lulubelle III. On ne verra
        qu'elle sur la pochette de l’album sans titre : même le nom du groupe est absent.

4. Analyse de l’oeuvre
           1 - Father's Shout (introduction et [A])

5
    nom d'un collectif de graphisme britannique formé en 1968.
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Introduction. Installation d’une pédale de Mi à l’orgue (tonique de mi mineur, tonalité de la
pièce à l’exception de Funky Dung en sol mineur).

Progressivement émergent les cuivres dans un climat confus.
Entrée des trombones sur sol# ré# (accord EM7 mais impression de polytonalité):

Entrée des trompettes sur une gamme par tons (on pense à des couleurs debussystes dans
un climat varèsien) :

Ensuite de ce chaos apparent émerge le thème principal de l’œuvre à l’état embryonnaire
aux trois cors :
Pink Floyd Atom Heart Mother
puis motif secondaire chromatique des trompettes et prémices des grilles harmoniques des
2 thèmes principaux (Father’s shout et Breast Milky)

Densification progressive jusqu’au climax de l’entrée du thème principal

        Les influences dans cette introduction : prélude de l’or du Rhin de Wagner(pédale de
Mib, les cors, et grand crescendo), les œuvres symphoniques de Varèse comme Amériques
ou Arcana ou même Deserts avec notamment les tuilages d’accords agrégats, et même
l’introduction du sacre du printemps de Stravinsky pour les superpositions de couches
sonores autonomes.
Ron Geesin apprécie d’ailleurs Wagner et Varèse tout comme il aime Prokofiev,
Rachmaninov, Elgar, Schönberg, et Berio. En revanche il n’aime pas Stravinsky.

      A. Thème principal de l’œuvre joué par les cors accompagnés du quartet David
Gilmour (guitare) Richard Wright (claviers) Roger Waters (basse) Nick Mason (batterie)

-Importance des cors : instrument du héros masculin, instrument le mieux payé de
l’orchestre aux USA. Presque toutes les musiques de westerns (d’Ennio Morricone
notamment) comportent des cors, or ce thème principal est issu d’une improvisation que
David Gilmour avait baptisé“ thème d’un western imaginaire”. Coïncidence ?
Ce thème réapparaîtra à plusieurs reprises par la suite.
-Forme :thème relativement carré de forme a (8+1 mesures) b (8 mesures) a’ (8+1 mesures).
Le contraste entre a et b est très marqué.
-L’atmosphère de a est très inspirée par les effets grandioses de la fin du romantisme :
(écouter montage avec Dvorak : symphonie du nouveau monde, mi m, importance des cors) :
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typique du rock progressif (affranchissement des canons du Blues et de la pop musique) et
du psychédélisme (état de rêve éveillé, côté hallucinogène, explosion de couleurs).

Grille
      Em       G             F          C             Em         G              F        C
      Em       G             A          B             Em         G                   F

-harmonie : une utilisation instinctive de l’harmonie. Utilisation des degrés faibles aussi bien
que des forts : I III IV VI 2x . Utilisation du mode de mi, avec intrusions de notes tonales (do#
et ré#)
Influence des Beatles pour cette utilisation instinctive de l’harmonie :

-L'atmosphère de b est plus atonale avec un ostinato chromatique à la trompette pendant
que les trombones-tuba jouent en « block chords » (homorythmie) dans le grave. On sait que
l’enregistrement avec les cuivres s’était mal passé, Ron Geesin n’ayant pas la psychologie et
le charisme du chef d’orchestre symphonique. Les musiciens auraient-ils volontairement
joué des sons à côtés ?
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Egalement collages sonores : hennissements de chevaux, galopades, explosions et
démarrage de moto. Influence de la musique concrète.

Transition : guitare basse + orgue.

        2 - Breast Milky [B] 2'55
-Ce deuxième thème est joué au violoncelle solo accompagné par l'orgue (Farfisa compact
duo, à priori, ou Hammond…), la basse et un jeu de percussion très feutré 2 fois avec deux
accompagnements différents. Le violoncelle convient parfaitement aux thèmes langoureux
comme le dit Berlioz dans son traité d’instrumentation.
-Contraste avec partie précédente : climat apaisé. (cf. opposition des thèmes dans la forme
sonate)
-Pourtant, ce thème présente des parentés mélodiques avec le thème A (cf. les notes
entourées sur l’exemple)
-Mélodie romantique au violoncelle qui peut rappeler certaines phrases des grands
concertos pour violoncelle (Elgar, Schumann, Dvorak…) Typique du rock progressif.
-la mélodie utilise le total chromatique.
-Sa construction est totalement équilibrée: 4 mesures d’élan en deux paliers de deux
mesures pour aboutir au climax( 1er temps de la mesure 5) et 4 mesures de désinence.
-Elle est basée sur la cellule rythmique noire pointée-croche qui peut être diminuée en
croche pointée-double.
Em                       Am                       G7                        Bm
      Ier degré                IVe degré            (V de DoM rel. IV)         (retour V sans
                                                                              sensible par si-ré
                                                                                notes pivots)
         G#m                     Bb7                        Eb                    Am / B7
 (gliss chrom avec si    (V de MibM gliss par               (I)             (IV-V de mi mineur)
      note pivot)           lab note pivot)

-Musique tonale mais avec réminiscences modales (cf. début du baroque). Intuition
harmonique, « bricolage » ou « tâtonnement » à partir de quelques connaissances glanées
ça et là et surtout chez les musiciens de jazz. On peut penser aux enchaînements
harmoniques de Gesualdo : glissements chromatiques , ruptures harmoniques à la tierce
notamment (ex. SolM mibm RébM dans Caligaverunt oculi mei fletu me, responsorium 9 de
la Feria Sexta - In Parasceve). Ecouter montage
Autre exemple de spéculation harmonique intuitive dans la musique de Pink Floyd;
Speak to Me – Breathe (1973) (extrait de Dark Side of the Moon)

-Reprise sur 3 chorus de la mélodie par la guitare jouée en « slide » avec le bottleneck : son
clair avec impression de reverb due au bottleneck. Le solo est construit en fonction de 2
positions de barrés (sur les 3 cordes sol si mi et les 3 cordes ré sol si) qu’offrent le bottleneck.
Reprise avec un son overdrive ("crasseux") avec un contrepoint aux trombones, des
ponctuations aux trompettes et une intervention des chœurs sur le dernier chorus :

-Transition : installation d’un riff harmonique à l’orgue qui va devenir :

       3 - Mother Fore *C+ (mère antérieure) 6’26
-Entrée réelle du chœur.
Accompagnement : orgue Hammond, basse, puis batterie.
Le côté planant vient de cette stagnation de la musique pendant 4’30 sur la pédale de mi
avec 8 petites incursions de 2 mesures sur le IV degré lam (qui comprend le mi…) . puis
batterie. Mode de la (éolien) sur mi avec quelques couleurs de mode de ré (dorien) (1’42 du
début de cette partie) et de mode de mi (phrygien) (à partir de 3’08 du début de cette partie)
-Il semble qu’il y ait eu une implication très importante de John Alldis pour cette partie, alors
que Ron Geesin connaissait des difficultés pour diriger l’œuvre.

Transition : modulation brutale de l’orgue et de la basse par l’intermédiaire de F#m (le plus
court chemin…):

        4 - Funky Dung [D]-*A+ (fumier puant) 10’14
-Seule partie du morceau sortant de la tonalité de Mi (Tonalité de guitariste…) et héritée du
blues. Ecouter montage avec blues de Pink Anderson.
-solo de guitare (quasiment intégralement sur la gamme blues sauf au bout de 2’24 avec
l’arrivée du si) sur un turnaround de 2 accords (I-IV gm7-C7 comme dans the Dark Side of
the Moon).
-on remarquera l’art avec lequel David Gilmour fait respirer son solo, le silence y occupe une
place aussi importante que les notes.

                                                        Gm7             C7

-Accompagnement : orgue Hammond, basse, batterie.
-Apparition d’une note tenue (orgue), disparition progressive de la guitare.
-Arrivé d’un curieux chœur chuchoté, parlé, puis chanté (accompagnement : toujours orgue
électrique, trombones en relais, piano électrique et orgue Hammond sur gamme blues) qui
n’est pas sans nous faire penser au Haka des Old Blacks…
Aboutissement sur Sol Majeur (tierce picarde).
Modulation G F C B7
Retour du thème principal [A] (Father's Shout) par le quartet et la section de cuivres peu
modifié.
Transition : sons électroniques.

        5 - Mind your Throats Please [E] (veuillez vous occuper de votre gorge) - 15'30"
        Introduit par un ostinato sur trois sons au Mellotron, ce passage, audacieux dans le
milieu du rock, fait essentiellement intervenir des échantillons sonores joués par le
Mellotron : Cris de la jungle, bande magnétique à l’envers, sifflements, voix filtrée, passage
de train, déflagration, sonnerie…
On distingue apparemment quelques interventions de l’ orgue Farfisa aussi.
Le mellotron (1964-1977) de Richard Wright dans AHM. L’action d’une touche déclenche
une bande magnétique préenregistrée d’environ 8 secondes à raison de 19cm/s.

        6 - Remergence (Introduction *A+ *B+ *C+ *D+ *E+) 17’48
Travail de studio important : Retour progressif de Father's Shout par des superpositions de
collages des parties précédentes (Rappel des strettes à la fin des fugues, ou superposition
des sujets chez Bach fugue toccata en fa, art de la fugue, Franck 2 e choral).
Puis cet amoncèlement sonore est interrompu par une voix : "Silence in the studio". Reprises
peu variées des 2 thèmes principaux [A] et [B] par le quartet et les cuivres, par le violoncelle,
la guitare (son slide puis overdrive), et enfin tutti final avec le chœur.
Cadence désagrégée (rappelant l’introduction ou encore la fin du Boléro de Ravel, de
l’oiseau de feu de Stravinsky) et accord final de Mi Majeur flamboyant (tierce picarde !).

Forme générale : Introduction [A] [B] [C] [D] [A] [E] [A] [B].
*A+ et *B+ sont les deux thèmes principaux contrastants. On n’est finalement pas si loin que
cela d’une forme de type sonate ou rondo-sonate, même si cela n’a probablement pas été
pensé par les musiciens.

Conclusion

La pop music, musique populaire
-quartet guitare, basse, orgue électrique, batterie.
-Mélodies Pop variété faciles à retenir
-Turnarounds harmoniques traditionnels (I-IV). (Utilisation instinctive de l’harmonie)
-Jeu de guitare de David Gilmour sur sa Fender Stratocaster inspiré du blues : Vibrato, Slide
(avec Bottleneck : cf Pink Anderson (John Henry) Floyd Council
-musique amplifiée et même assez forte si l’on en croit les témoignages de l’époque
-musique dont la philosophie (psychédélisme) est destinée à un large public.
Le rock progressif, musiques savante
-Instrumentation avec Cuivres et violoncelle, participation d’un chœur.
- Nouveaux instruments comme le mellotron (1964-1977) de Richard Wright.
-Pas de paroles. Chœur utilisé pour son timbre.
-Influence de la musique concrète hennissements, galopades, explosions et démarrage de
moto
- Héritage des effets grandioses de la fin du romantisme.
-Proportions inhabituelles (toute une face de 33T)
-forme se rapprochant de la forme rondo-sonate.
-Atonalité, bruitisme.
-Conception harmonique, entre tonale et modal, modulations par glissements chromatiques
et notes pivots.

Liens Internet :
    - http://mediatheque.cite-
        musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/cim/10_Enseig
        nement_de_la_musique/20_gen/25_bac_musique_pink_floyd_atom_heart_mother.
        htm
    - Analyse de Mr Michon sur le site académique d’Orléans-Tours
    - http://pinkfloydtv.blogspot.com/
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