PLATEFORME HORIZONS EMPLOI - Secteurs d'activités - Le Forem

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PLATEFORME HORIZONS EMPLOI

                                         Secteurs d'activités

                            Finance, banques et assurances ( 27 )

En bref

 Le secteur de la finance, des banques et des assurances comprend l'intermédiation monétaire (banque
 centrale), l'intermédiation financière (les banques) ainsi que les assurances et les caisses de retraite. Après
 plus d'une décennie de fusions et acquisitions en raison de stratégies de développement basées sur la taille,
 la crise entamée en 2008 a fortement touché le secteur financier et par la suite l'ensemble des activités
 économiques.
 Le secteur fait face actuellement et fera probablement face dans les années à venir à divers changements
 qui ont un impact durable sur le paysage du secteur. Les nouvelles technologies ont notamment permis
 l'apparition de nouveaux modes de fonctionnement et de nouveaux acteurs (notamment sur le marché des
 paiements).
 Les réorganisations visant à consolider le secteur et le renforcement des réglementations et des contrôles
 ont immanquablement un impact sur les pratiques et les activités.
 En 2020, selon la BNB (1), il ne faut pas s'inquiéter dans un premier temps de l'impact du COVID-19 sur les
 secteurs financiers. Ils devraient plutôt être un facteur de stabilisation dans la crise. En effet, les secteurs
 de la banque, des assurances et de la gestion doivent surtout assurer un soutien (en termes financier et de
 gestion) des entreprises et des particuliers faisant face aux conséquences économiques de la crise sanitaire.
 Les échéances reportées arriveront cependant tôt ou tard et le défi est dès lors d'éviter un nombre trop
 important de défaillances au sein du tissu économique et un effet boule de neige sur la situation financière
 des secteurs financiers. Il faut cependant rappeler que les règles édictées à la suite de la crise financière
 de 2008 ont notablement renforcé la capacité de ces secteurs à faire face aux crises, le rendant capable
 d'absorber le choc. Et cela, d'autant que des mesures ont été prises par les autorités pour limiter l'impact
 structurel de la crise et préparer l'économie à une relance.
 Comme toutes les entreprises, celles des secteurs financiers et de la gestion sont néanmoins impactées
 par la crise sanitaire dans leur processus de fonctionnement. Cela a ainsi généré un surcroit d'activités
 dans certains départements (risques, restructurations et audit notamment), alors que d'autres voyaient leurs
 activités ralenties ou stoppées (fusion-acquisition et conseil par exemple). Elles ont toutefois pu compter sur
 leur degré élevé de digitalisation pour répondre virtuellement aux besoins. La crise a par ailleurs renforcé
 les évolutions technologiques déjà à l'œuvre dans ces secteurs en accélérant notamment la transition
 technologique d'une partie de leur clientèle. Et comme une grande partie des entreprises, elles ont eu à
 gérer la croissance du télétravail induite par la crise.
  Mais les évolutions constatées auparavant se poursuivent.
  Le secteur de la finance, des banques et des assurances reste un des plus gros secteurs employeurs de
  Belgique puisqu'il compte près de 125.000 postes de travail salarié et un peu moins de 7.500 travailleurs
  indépendants à titre principal. Mais au cours de dernières décennies, le volume de l'emploi a constamment
  régressé ; tout particulièrement depuis la crise survenue en 2008, notamment dans les banques. Dans le
  même temps, les compétences et le niveau d'études requis pour travailler dans le secteur ont augmenté. Le
  secteur des activités financières et d'assurance a ainsi perdu plus de 13.500 postes de travail salarié entre
  2008 et 2018 ; principalement au sein des activités de courtage et d'administration des marchés financiers ;
  mais aussi des assurances.
  Le volume de l'emploi salarié dans le secteur continue de s'éroder ces dernières années bien que les
  baisses enregistrées soient moindres en volume.
  Les évolutions technologiques et particulièrement celles liées au domaine de l'informatique et de l'internet
  nécessite des investissements constants et ont entraîné des changements dans la manière de travailler (le
  personnel est amené à travailler en réseau, de manière décentralisée, en s'adaptant de plus en plus aux
  clients (« expérience client »), passage des documents papier aux documents électroniques, stockage et
  partage des informations, self-banking, etc.).
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La banque mobile et les smartphones sont le nouveau canal de distribution en plein développement ;
 renforçant le rôle des clients en tant qu'acteurs de l'activité ; la nécessité d'une réactivité toujours plus
 grande et les besoins en sécurité. L'Internet Banking via PC banking se maintient néanmoins. Mais les
 implantations physiques (agences) diminuent. Les agences restantes sont transformées en agence
 automatique et/ou en des espaces de rencontres fournissant une gamme élargie de conseils, de produits et
 de services durant des plages horaires élargies ; le tout adapté aux besoins spécifiques de chaque client.
 Pour les services bancaires courants de base, les points d'accès principaux sont aujourd'hui la plateforme
 digitale ou le centre d'appel à distance. Ces évolutions touchent maintenant également le secteur des
 assurances.
 Des acteurs non bancaires mettent à profit les nouvelles technologies pour tenter de s'implanter dans le
 domaine des instruments de paiement ; via notamment la directive européenne PSD2 et des applications
 financières.
 La complexité des services et produits proposés et l'obligation d'une information claire et précise renforcent
 le besoin en compétences en termes de communication.
 L'obligation de mieux contrôler les activités et la gestion des risques renforcent également le besoin de
 compétences dans ces matières.

                                   Nombre                         Nombre de postes               Nombre de
                                  d'établissements               de travail salarié             travailleurs
                                  en 2018                        en 2018                        indépendants en
                                                                                                2018 (2)
   Wallonie                       2.918                          19.689                         3.775
   Bruxelles-Capitale             1.321                          52.649                         681
   Flandre                        7.112                          49.690                         6.985
   Belgique                       11.351                         122.028                        11.542

 Sources : ONSS - statistiques décentralisées 30 juin 2018 et INASTI 2018, calculs le Forem

 (1) Financial Stability Report 2020, Banque National de Belgique - https://www.nbb.be/fr/articles/financial-stability-report-2020
 (2) Les indépendants exerçant en Belgique et résidant à l'étranger sont comptabilisés uniquement au niveau du pays. La somme des
 indépendants pour les 3 régions peut donc être inférieure au nombre d'indépendants en Belgique.

En détail

Activités du secteur

Description du secteur
 Le secteur de la finance, des banques et des assurances est composé de trois groupes distincts (1).
 Le premier, les activités des services financiers (hors assurance et caisses de retraite), comprend la
 collecte et la redistribution de fonds à des fins autres que celles de la sécurité sociale obligatoire ou des
 caisses d'assurances ou de retraite. Il est composé de quatre sous-secteurs :
 • L'intermédiation monétaire : les activités des banques centrales (émission et gestion de la
   monnaie, suivi et contrôle de la masse monétaire, détention de réserve de change, etc.) et les autres
   intermédiations monétaires effectuées par des institutions monétaires autres que la banque centrale
   (établissements bancaires, caisses d'épargne, caisses de crédit mutuel).
 • Les activités des sociétés "holding".
 • Les fonds de placement et entités financières similaires : ce groupe comprend les entités morales
   organisées pour regrouper des titres ou d'autres actifs financiers, sans les administrer, pour le compte
   d'actionnaires ou de bénéficiaires (SICAV, fonds communs de placement, etc.).

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• Les autres activités des services financiers, hors assurance et caisse de retraite : c'est à dire les
   activités de services financiers autres que celles réalisées par des institutions monétaires (crédit-bail et
   autre distribution de crédit).

 Le second, les assurances, réassurances et caisses de retraite (à l'exclusion des assurances
 sociales obligatoires) couvre les assurances vie, les caisses de retraite et les autres assurances non-vie
 (assurances accident et incendie, assurance voyage, assurance maladie, assurance automobile, etc.).

 Le troisième, les activités auxiliaires de services financiers et d'assurances, comprend la prestation de
 services entrant dans les activités de services financiers ou d'assurance, ou étroitement liés à ceux-ci, mais
 n'étant pas eux-mêmes des services financiers ou d'assurances. Ce sous-secteur couvre :
 • Les activités auxiliaires de services financiers : administration de marchés financiers, courtage de
    valeurs mobilières et de marchandises, etc. .
 • Les activités auxiliaires d'assurances et des caisses de retraite : évaluation des risques et
   dommages, les activités des agents et courtiers d'assurances, etc. .
 • La gestion de fonds pour le compte de tiers.

Le secteur aujourd'hui
  La crise financière de 2008 a fortement ébranlé le secteur financier et l'économie en général. Sur le front
  financier, les activités de services bancaires et de gestion de fonds orientées à l'international ont été
  affectées.
  La crise sanitaire de 2020 qui a engendré une crise économique inédite perturbe les activités des secteurs
  financiers sans les mettre en danger dans un premier temps. Ceux-ci doivent cependant jouer leur rôle
  d'octroyeur de crédit et de conseil afin de soutenir la relance économique.
  L'intervention des autorités publiques, rendue nécessaire par la situation, continue d'influer sur l'évolution
  du secteur. Les réorganisations visant à consolider le secteur et le renforcement des règlementations et des
  contrôles ont immanquablement un impact sur les pratiques et les activités.
  Mais la rentabilité du secteur semble également remise en question par la réorganisation des chaînes de
  valeur et la faiblesse des taux.
  Le secteur de la finance, des banques et des assurances continue d'occuper une place importante dans
  notre société.
  Selon l'ONSS, en 2018, le secteur offrait quelque 125.000 emplois. Le seul secteur bancaire occupait pour
  sa part plus de 52.500 travailleurs (2). La population est maintenant pour une grande part bancarisée et de
  nouveaux outils de gestion des avoirs financiers sont mis à sa disposition via les nouvelles technologies.
  Pour sa part, le marché belge de l'assurance et de la réassurance occupe environ 43.650 personnes. Dont
  quelque 22.900 sont occupées dans les entreprises d'assurances relevant de la commission paritaire 306.
  Les autres travailleurs sont essentiellement actifs chez les intermédiaires (des agences ou dans le courtage)
  souvent indépendants (3).
  Le secteur de la finance, des banques et des assurances, déjà en perpétuel " mouvement ", connaîtra
  encore des changements à la suite des bouleversements connus ces dernières années et toujours en cours.
  Les banques et les assurances sont confrontées au défi de réduire leurs charges tout en restaurant la
  confiance de leurs clients via notamment leur réseau commercial tout en assurant un contrôle accru des
  activités et de la gestion des risques dans le respect des nouvelles réglementations au sein d'un système
  financier amené à se restructurer en tenant compte des évolutions de la société (développement durable,
  responsabilité sociale, nouveaux profils clients, nouvelles technologies et concurrence de nouveaux
  acteurs).
  Depuis quelques années, des banques coopératives éthiques sont actives en Belgique. Le modèle n'est pas
  nouveau, si l'on prend en compte l'espace européen ; mais il semble peu à peu prendre de l'ampleur. Elles
  sont présentées comme plus éthique, plus démocratique, plus ancrée localement et leurs champs d'activités
  se veulent centrés sur l'économie réelle.
  Depuis 20 ans, le paysage bancaire et des assureurs en Belgique n'a cessé d'évoluer, la plupart des
  banques ont changé de nom et se sont réorganisées pour cause de rachat, fusion, acquisition, etc.
  Généralement, ces manœuvres ont eu pour but de faire naître des institutions plus grandes, aptes à faire
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face à la concurrence internationale. De plus, la distinction entre les banques et les assurances s'est
 amenuisée.
 " Les banques et les compagnies d'assurances sont devenus des ensembliers de différents métiers : la
 banque, l'assurance, le leasing, les cartes de crédits, etc. "
 Si certains acteurs restent spécifiques sur les marchés de niche, les acteurs des secteurs financiers sont
 devenus actifs dans de nombreux segments. Après une reconcentration sur les activités de base à la suite
 de la crise, la diversification des activités semble se poursuivre, avec parfois des essais d'incursion en
 dehors de la sphère purement financière en tentant de mettre à profit la masse d'informations récoltées.
 Les évolutions technologiques et particulièrement celles liées au domaine de l'informatique et de l'internet
 ont entraîné des changements considérables dans la manière de travailler : le personnel est amené à
 travailler en réseau, de manière décentralisée, en s'adaptant de plus en plus aux clients (« expérience
 client »), passage des documents papier aux documents électroniques, stockage et partage des
 informations, self-banking, etc.
 De plus, l'avènement d'internet et ensuite de la technologie mobile ont permis le développement de
 nouveaux canaux de distribution : le smartphone devient un moyen de paiement courant.
 Les transactions de base sont couramment et facilement effectuées par le client. Le client est de plus en
 plus intégré dans l'organisation des activités.
 Les technologies mobiles sont aussi maintenant présentes parmi les outils des conseillers financiers qui
 voient le travail dans le secteur se modifier en termes d'organisation (lieux, temps) et d'activités. S'orientant
 sur le client et non plus sur le produit, les activités de service aux clients, d'information, de conseil, de
 gestion des risques deviennent les sources de valeur permettant de se différencier.
 Des acteurs des nouvelles technologies et du numérique (aussi appelé « Fintech ») entrent maintenant
 pleinement dans le secteur de la finance et contribuent à son redéploiement technologique. L'objectif avancé
 est de livrer des services financiers de façon plus efficace, moins couteuse et de manière moins « formelle »,
 au plus proche du client (notamment les plus jeunes).
 Au sein des bureaux d'expertise fiscale et financière, ces évolutions technologiques jouent également
 un grand rôle dans l'évolution de l'exercice des métiers. Les informations financières sont partagées,
 échangées via des supports électroniques et l'e-gouvernement est de plus en plus présent dans l'échange
 d'informations financières avec les autorités publiques.
 Les acteurs financiers doivent aujourd'hui gérer un redéploiement technologique poussé par les dernières
 évolutions en matière de technologie numérique.
 La complexité des matières, des services, des produits sur lesquels portent l'activité et le conseil renforce
 également le besoin en spécialisation au détriment des généralistes.
 L'ensemble des changements évoqués ci-dessus a entraîné des modifications dans les métiers de la finance
 et la manière de les exercer.
 En général, les compétences et le diplôme requis pour exercer un métier dans ce secteur n'ont cessé de
 croître.
 En 2017, 48,7% des nouveaux engagés au sein des banques membres de Febelfin disposaient d'un niveau
 universitaire et 39,5 % d'un niveau bachelier (2).
 " Quelle que soit la fonction, les métiers de la finance exigent maintenant un diplôme de l'enseignement
 supérieur. Les capacités socio-relationnelles et de communication sont mises en avant dans un
 environnement numérisé et s'ajoutent aux aptitudes auparavant requises (de rigueur, de précision et de sens
 des responsabilités) ".
 La gestion des connaissances et la communication sont d'autant plus importantes qu'il s'agit aujourd'hui
 d'assurer une transparence des produits et services financiers et de s'assurer de la bonne compréhension
 des clients vis-à-vis de ces produits.
 Parallèlement, avec la généralisation du numérique, la protection des échanges et des réseaux
 informatiques apparaît comme un impératif pour les entreprises et les institutions financières. Au sein des
 départements informatiques, les métiers de la « cybersécurité » (architecte en sécurité, expert des tests
 d'intrusion ou « hacker éthique », ou encore juriste spécialisé) gagnent en importance.
 Au niveau du volume de l'emploi, la tendance est à la baisse depuis plusieurs années.
 Les évolutions diffèrent cependant entre banques et assurances ; mais également entre régions.
 Si la diminution de l'emploi dans les banques n'est pas neuve, elle s'est amplifiée avec la crise de 2008.

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A Bruxelles où sont occupés 43% des 84.490 postes salariés que compte le pays en juin 2018, la diminution
 est de quelque 12.300 postes (-25 %) entre 2008 et 2018.
 La Wallonie qui compte pour 16% des emplois du secteur bancaire a connu une baisse de quelque 700
 postes (-5 %).
 Après une régression de l'emploi début des années 2000, le monde des assurances a cependant
 pu maintenir son volume d'emploi après 2008 : quelque 23.000 postes salariés au sein des sociétés
 d'assurances (dont 11% en Wallonie) et environ 14.500 chez les courtiers (dont 23% en Wallonie).
 Si les compagnies d'assurances ont perdu quelque 1.500 postes à Bruxelles, elles semblent cependant avoir
 maintenu leurs effectifs en Flandre (malgré une baisse de quelque centaine de postes) et en Wallonie (avec
 une augmentation de quelque centaine de poste) entre 2008 et 2018.
 L'emploi salarié chez les courtiers a quant à lui progressé en Flandre où le nombre de postes a augmenté de
 plus de 1.600 entre 2008 et 2018.
 L'emploi semble donc mieux résister dans les assurances. En effet, les assurances semblent avoir mieux
 contré la crise en raison de la diversité de leurs activités. Les besoins en assurances se sont renforcés ce
 qui a entraîné un accroissement et une diversification des services et des produits proposés notamment en
 assurance-vie, pension et santé.
 Il semble que, dans l'ensemble du secteur, ces tendances se poursuivent.
 Des emplois continueront donc d'être supprimés, peut-être de manière plus visible car moins compensés par
 les départs à la retraite et les réaffectations internes.
 Les défis du secteur restent donc le redéploiement technologique, la réorganisation des activités et la
 gestion des ressources humaines dans le cadre des réaffectations et des changements de fonctions.
 Tenant compte du niveau de formation demandé et malgré un besoin en personnel globalement moindre,
 un grand nombre d'organismes financiers resteront confrontés à des difficultés de recrutement, renforcées
 par l'image actuelle du secteur. D'après la Fédération belge du secteur financier, les profils alliant formation
 supérieure, polyvalence, esprit commercial, connaissance IT et compétences linguistiques en français,
 néerlandais et anglais restent rares.
 En 2016, le Forem a réalisé une analyse des grandes tendances de la transition numérique et de ses effets
 sur les activités, les métiers et les compétences du secteur : Métiers d'avenir 4.0 - La transition numérique
 - Finance. Ensuite, en 2018, une synthèse des principales évolutions en cours ou futures ainsi que les
 effets attendus en termes de développement de métiers et de compétences a été publiée : Evolutions clés
 sectorielles et effets sur les métiers. Le lecteur intéressé peut consulter les tendances issues de ces travaux
 via la page Prospectives du site du Forem.

 (1) SPF Economie, P.M.E., Classes Moyennes et Energie, NACE-BEL 2008 Nomenclature des activités économiques avec notes
 explicatives
 (2) Febelfin, Vade-mecum 2017
 (3) Assuralia, ASSURinfo N° 26 - Bulletin hebdomadaire du 11 juillet 2019, L'emploi dans le secteur de l'assurance en 2018

Positionnement économique du secteur

Entreprises du secteur
 Belgique
 En 2018, le secteur de la finance, des banques et des assurances comptabilisait 11.351 établissements (1).
 Ceux-ci représentent 4 % de l'ensemble des établissements belges tous secteurs confondus.
 Les établissements du secteur de la finance sont situés en Flandre (62 % plus exactement), 26 % sont
 situées en Wallonie et 12 % à Bruxelles-Capitale.
 Si la région de Bruxelles abrite une proportion d'établissements financiers similaire à la proportion
 d'établissements tous secteurs confondus, ce secteur d'activité est plus présent en Flandre en termes de
 nombre d'établissements.
 Les entreprises de ce secteur sont principalement actives dans les sous-secteurs des auxiliaires
 d'assurances et de retraites (31 % - principalement les activités des agents et courtiers d'assurances), de
 l'intermédiation monétaire c'est-à-dire des agences de banques et banques classiques (19 %) et des autres
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" Activités auxiliaires de services financiers " (25 % - principalement les activités des agents et courtiers en
 services bancaires).
 Une partie des entreprises de ce secteur sont en réalité des établissements appartenant aux réseaux de
 quelques grands groupes se partageant entre franchisés, salariés et indépendants.
 Les sociétés de holding représentent 19 % des établissements du secteur.

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem

 Wallonie
 En 2018, la Wallonie comptait 2 918 établissements pour le secteur de la finance, des banques et des
 assurances dont 40% sont des courtiers d'assurances ; 18% des agences bancaires et 25% des courtiers en
 services bancaires.
 Si le nombre d'établissements identifiées par l'ONSS augmente de 9% globalement par rapport à 2012 ; les
 établissements actifs dans les services auxiliaires de services financiers ont vu leur nombre augmenter de
 3,1 % entre 2012 et 2018.
 Les établissements du secteur de la finance, des banques et des assurances représentent 3,3 % de
 l'ensemble des établissements wallons.

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Pour rappel, une partie de ces établissements appartiennent aux réseaux de quelques grands groupes
 bancaires se partageant entre franchisés, salariés et indépendants.
 La répartition des établissements du secteur selon la taille montre une forte présence des petits
 établissements. En effet, près de neuf établissements sur dix emploient moins de dix travailleurs alors que
 pour l'ensemble des établissements, ce chiffre est de huit sur dix.

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem

 La répartition des établissements du secteur de la finance, des banques et des assurances est très
 semblable à celle des établissements de l'ensemble des secteurs.
 Ce sont les provinces de Hainaut et de Liège en tête (33 % et 31 %), suivies des provinces de Namur (14
 %), du Brabant Wallon (13 %) et de Luxembourg (9 %).
 Les entreprises du secteur de la finance sont des entreprises de proximité, en contact avec la clientèle
 (particuliers ou entreprises), il est donc logique que celles-ci soient en grande partie concentrées en
 proportion de l'activité de la région ou de la province.

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem
 (1) Le terme " établissement" désigne, pour les statistiques ONSS, l'unité d'établissement c'est-à-dire un lieu d'activité,
 géographiquement identifiable par une adresse où s'exerce au moins une activité de l'entreprise. Il ne faut donc pas confondre avec la
 notion d'employeur (un employeur peut compter différentes unités d'établissement).

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Emploi dans le secteur

Niveau d'emploi
 Belgique
 En 2018, le secteur de la finance, des banques et des assurances comptabilisait 122.028 postes de travail
 salarié, ce qui représente 3 % de l'ensemble des postes de travail salarié tous secteurs confondus (1).
 Ce secteur se classe maintenant en 11 ème position dans le classement des secteurs employeurs en
 Belgique en 2018 ; quittant ainsi le top 10. La quasi-totalité des postes de travail est occupée par des
 personnes ayant le statut " employé " (98 %). Bien que ce secteur compte encore quelques 3.000 postes de
 travail dans le secteur public, le nombre de postes exercés sous le statut de fonctionnaire ne représente plus
 que quelques centaines d'emplois.
 Depuis 2012, l'emploi salarié dans le secteur connait une diminution des postes de travail de l'ordre de 7 %
 entre le 30/06/2012 et le 30/06/2018, ce qui représente quelque 8.750 postes en moins.
 Les femmes occupent 53 % des postes de travail. Si le secteur financier a depuis longtemps accordé une
 place importante aux femmes, le secteur continue de se féminiser, devançant en cela les secteurs d'activité
 pris dans leur ensemble.
 Les postes de travail du secteur de la finance, des banques et des assurances restent principalement
 localisés dans la Région de Bruxelles-Capitale (43 %) et en Flandre (41%), tandis qu'ils ne sont que 16 %
 en Wallonie. Cette ventilation des postes de travail est fort différente de la ventilation des entreprises. Ceci
 s'expliquerait par la présence dans la capitale des services centraux des grands organismes bancaires
 qui occupent beaucoup de personnel (back-office, gestion comptable, gestion des ressources humaines,
 etc.) alors que dans les régions, on retrouve les agences qui sont de petites structures. L'organisation de
 ce secteur est bipolaire avec d'une part, des services centraux et des centres d'appel (peu nombreux mais
 regroupant un nombre important de personnes) et, d'autre part, un réseau commercial d'agences (bien que
 de moins en moins nombreuses et employant de petites équipes).

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem

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Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem

 Wallonie
 En 2018, le secteur wallon de la finance, des banques et des assurances comptait 19.689 postes de travail
 salarié, ce qui représente 2 % de l'ensemble des postes de travail en Wallonie. L'emploi salarié y est en
 baisse -2,2 % des postes de travail déclarés entre 2012 et 2018).
 Malgré une période mouvementée (rachat, fusion, acquisition, informatisation, crise financière et
 économique, nouvelles règlementations, nouvelles technologies et internet) pour le secteur, celui-ci s'inscrit
 encore à la 15ème place des secteurs créateurs d'emplois en 2018.
 L'actualité récente du secteur financier ne laisse toutefois pas présager d'une évolution positive en termes
 de volume d'emplois.

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2012-2018, calculs le Forem
 En Wallonie, tout comme pour l'ensemble du pays, plus de neuf personnes sur dix travaillent sous le statut "
 employé " (97 % plus exactement), 3 % sous celui " ouvrier ".
 Cette ventilation des statuts, avec une forte proportion d'employés, est particulière au secteur de la finance,
 des banques et des assurances (pour l'ensemble des postes de travail wallons, tous secteurs confondus, on
 compte 48 % d'employés contre 36 % d'ouvriers et 16 % de fonctionnaires).

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Les femmes occupent 59 % des postes de travail. Cette proportion de femmes est nettement plus élevée
 dans le secteur de la finance que pour l'ensemble des secteurs wallons où 50,4 % des postes sont occupés
 par des femmes et 49,6 % par des hommes.

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem
 Comme pour les entreprises, les postes de travail sont principalement situés en province de Liège (31 %) et
 de Hainaut (29 %).
 En Hainaut, l'emploi se concentre ainsi principalement à Charleroi, Tournai et Mons qui hébergent plus de la
 moitié des emplois de la province.
 La Province de Liège présente, quant à elle, une concentration de l'emploi sur la commune de Liège même.
 Dans les autres provinces, l'emploi proposé par le secteur financier se concentre surtout à Namur (70 % des
 postes de travail du secteur dans la province), La Hulpe, Waterloo et Braine-l'Alleud (61 % ensemble) pour
 le Brabant Wallon, Arlon et Marche (33% ensemble) pour la province de Luxembourg.

 Source: ONSS, statistiques décentralisées, 30 juin 2018, calculs le Forem

Les indépendants
 En 2018, 7 244 travailleurs indépendants (2) exerçant en activité principale sont recensés dans le secteur de
 la finance, des banques et des assurances. La majorité de ces travailleurs indépendants sont flamands (63
 %), 31 % wallons et 6 % bruxellois.

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Sur la période de 2012 à 2018, le nombre d'indépendants en activité principale diminue de -16 ,4% ; la perte
 en volume est essentiellement enregistrée en Flandre où le secteur est le plus développé.
 En 2018, en Wallonie, 2.224 indépendants travaillent en activité principale dans le secteur de la finance, des
 banques et des assurances pour un total de 3.775 indépendants tous types d'activité confondus.
 En 6 ans, le nombre d'indépendants a diminué de -17,8 % et le nombre d'indépendants en activité principale
 de -16,2 %.

 Source : INASTI 2012 - 2018, calculs le Forem

Associations sectorielles
 Ci-dessous vous trouverez une liste non-exhaustive d'associations sectorielles (fédérations patronales,
 associations paritaires, centres de compétences, clusters ou autres).

     ABL                                Association Belge de leasing
           http://www.blv-abl.be

     ABMB                               Association Belge des Membres de la Bourse
           http://www.abmb-bvbl.be/

     ASSURALIA                          Union professionnelle des Entreprises d'Assurances
           http://https://www.assuralia.be/fr/

     BEAMA                              Association Belge des Gestionnaires de fortune et des Conseillers en
                                        placements
           http://https://www.beama.be/fr?set_language=fr

     BVA                                Belgian Venturing Association
           http://https://www.bva.be/

                                                                                                           Page 11
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FEBELFIN                         Fédération belge du secteur financier
         http://https://www.febelfin.be/fr

     Febelfin Academy                 Institut de formation Febelfin Academy
         http://https://www.febelfin-academy.be/fr

     FEPRABEL                         Fédération des Intermédiaires d'Assurances et des Intermédiaires
                                      financiers de Belgique
         http://www.feprabel.be

     PBA                              Association des Private Bankers de Belgique (Private Bankers
                                      Association - Belgium)
         http://www.pba-b.be/

     UPC                              Union Professionnelle du Crédit
         http://https://www.upc-bvk.be/fr/

Commissions paritaires
 Ci-dessous vous trouverez les principales commissions paritaires liées au secteur.
   Numéro de la CP                                   Intitulé de la CP
   218                                               Commission paritaire nationale auxiliaire
                                                     pour employés
   306                                               Commission paritaire des entreprises
                                                     d'assurances
   307                                               Commission paritaire pour les entreprises
                                                     de courtage et agences d'assurances
   308                                               Commission paritaire pour les sociétés
                                                     de prêts hypothécaires, d'épargne et de
                                                     capitalisation
   309                                               Commission paritaire pour les sociétés de
                                                     bourse
   310                                               Commission paritaire pour les banques
   325                                               Commission paritaire pour les institutions
                                                     publiques de crédit

Métiers du secteur

 Les métiers les plus demandés par le secteur d'activités, c'est-à-dire classés par ordre décroissant du
 nombre d'opportunités d'emploi gérées par le Forem en 2019 en provenance de ce secteur.
 Conseiller/conseillère en assurances (12223)
 Métiers du groupe: Conseiller en assurances (1222301)

 Conseiller/conseillère de clientèle bancaire (12213)
 Métiers du groupe: Conseiller de clientèle bancaire (1221301)

 Agent administratif/agente administrative d'assurances (12221)
 Métiers du groupe: Agent administratif d'assurances (1222101)

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Agent administratif/agente administrative d'entreprise (12121)
 Métiers du groupe: Aide-comptable (1212101), Employé administratif (1212104)

 Agent général, courtier/agente générale, courtière (33222)
 Métiers du groupe: Agent général d'assurances (3322202), Courtier en assurances (3322201)

 Télévendeur/télévendeuse (14231)
 Métiers du groupe: Opérateur call-center (1423101)

 Cadre de gestion administrative des ventes (33115)
 Métiers du groupe: Responsable de gestion administrative des ventes (3311501), Assistant commercial
 (3311502), Responsable de la relation clientèle (3311503)

 Cadre de l'audit et du contrôle comptable et financier (32112)
 Métiers du groupe: Réviseur d'entreprise (3211202), Analyste financier (3211203), Expert de l'audit et du
 contrôle comptable et financier (3211201)

 Rédacteur/rédactrice juridique en assurances (12222)
 Métiers du groupe: Gestionnaire sinistres (assurances) (1222201)

 Technicien/technicienne des services comptables (12142)
 Métiers du groupe: Comptable (1214201)

 Agent/agente de banque contact clientèle (12212)
 Métiers du groupe: Guichetier bancaire (1221201)

 Attache commercial/attachée commerciale bancaire (33212)
 Métiers du groupe: Attaché commercial bancaire (3321201)

 Conseiller/conseillère en crédit bancaire (33215)
 Métiers du groupe: Analyste de crédit (3321501)

 Agent administratif/agente administrative des opérations bancaires (12211)
 Métiers du groupe: Agent administratif des opérations bancaires (1221101)

 Conseiller financier/conseillère financière bancaire (33211)
 Métiers du groupe: Conseiller financier bancaire (3321101)

 Informaticien/informaticienne d'étude (32321)
 Métiers du groupe: Spécialiste de réseaux (3232104), Web développeur (3232103), Développeur
 informatique (3232102), Géomaticien (3232105), Administrateur de systèmes d'information (3232106),
 Analyste informatique (3232101), Architecte réseaux de télécom (3232107)

 Responsable de la stratégie commerciale (33112)
 Métiers du groupe: Responsable marketing (3311202), Responsable de la stratégie commerciale (3311201)

 Informaticien expert/informaticienne experte (32331)
 Métiers du groupe: Analyste business (3233103), Expert sécurité informatique (3233104)

 Attaché commercial/attachée commerciale en biens de consommation auprès des entreprises
 (14313)
 Métiers du groupe: Délégué commercial en biens de consommation (1431301)

 Chargé/chargée de communication (32213)
 Métiers du groupe: Chargé de communication (3221301), Community manager (3221303)

 Nettoyeur/nettoyeuse de locaux et de surfaces (11211)
 Métiers du groupe: Technicien de surface (1121101)
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Secrétaire bureautique polyvalent/polyvalente (12131)
 Métiers du groupe: Secrétaire (1213101)

 Cadre de la gestion des ressources humaines (32121)
 Métiers du groupe: Responsable des ressources humaines (3212101), Consultant en interim (3212105),
 Gestionnaire de paie (3212104), Assistant ressources humaines (3212103)

 Opérateur/opératrice sur marchés de capitaux (33216)
 Métiers du groupe: Gestionnaire de portefeuille financier (3321603), Gestionnaire des opérations sur les
 marchés financiers (3321602), Opérateur sur marchés de capitaux (3321601)

 Juriste (32141)
 Métiers du groupe: Avocat (3214101), Notaire (3214104), Juriste (3214103), Huissier de justice (3214102)

Codes NACE

 Le secteur Finance, banques et assurances est composé des codes Nace-Bel 2008 suivants :
 64.1 Intermédiation monétaire
 64.2 Activités des sociétés holding
 64.3 Fonds de placement et entités financières similaires
 64.9 Autres activités des services financiers, hors assurance et caisses de retraite
 65.1 Assurance
 65.2 Réassurance
 65.3 Caisses de retraite
 66.1 Activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de retraite
 66.2 Activités auxiliaires d'assurance et de caisses de retraite
 66.3 Gestion de fonds

   N.B. Cette plateforme d'information donne un éclairage sur différentes facettes du marché de l'emploi: les secteurs d'activités, les
   métiers et professions, les études et formations professionnalisantes. Elle n'a pas de prétention à fournir une analyse exhaustive de
   tous les aspects de l'activité du marché du travail.

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