Plus vif que mort ! L'animal en patrimoine - Journée d'études des élèves-conservateurs de l'INP Promotion Sarah Bernhardt (2018-2019) ...

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Journée d’études des élèves-conservateurs de l’INP
PROGRAMME                Promotion Sarah Bernhardt (2018-2019)

                               Plus vif que mort !
                             L’animal en patrimoine
                                                          Musée de la Chasse et de la Nature
                   ǀ 16 avril 2019 ǀ                            62 rue des Archives
                                                                     75003 Paris

                    Si les animaux habitent l’imaginaire des êtres humains, ils peuplent également
            leurs institutions patrimoniales (musées, monuments, archives, etc.), tantôt considérés
            comme des créatures « nuisibles », tantôt valorisés comme objets de collection ou
            supports de création artistique. Tandis que les trophées de chasse, momies et autres
            spécimens naturalisés ont suscité des études variées, aussi bien du point de vue de la
            conservation préventive que de la muséologie ou de l’anthropologie, la présence
            d’animaux vivants dans le cadre de lieux patrimoniaux a souvent été approchée sous l’angle
            unique de la nuisance, et ce au détriment d'une analyse plus vaste de leur cohabitation
            avec les visiteurs et les professionnels du patrimoine.
                     De cette rencontre entre le naturel et le culturel, entre le vivant et le patrimonial,
            naît une relation complexe qui soulève de nombreuses questions pratiques, éthiques et
            philosophiques. Quelle est la place de l’animal vivant dans ce contexte et son rôle dans
            l’évolution des politiques culturelles ? Comment les pratiques professionnelles de
            conservation et d’exposition intègrent-elles sa présence, voire en tirent parti ?
                    Ces questionnements invitent à envisager de nouvelles formes d’interactions avec
            l’animal. En dépassant le simple rapport d’éradication ou de valorisation touristique et
            génétique, il s’agira de s’intéresser à la relation quasi symbiotique qui lie homme et animal
            au sein d’espaces patrimoniaux perçus comme autant d’écosystèmes vivants.
MATINÉE

8 h 45 : Accueil
9 h - 9 h 30 : Introduction

Session 1
De la chaîne du vivant à la chaîne patrimoniale :
l’entrée en collection de l’animal vivant
9 h 30 - 10 h 15 : « La dimension patrimoniale d’un conservatoire génétique national pour la race
ovine Mérinos de Rambouillet »
- Roland DELON, directeur de la Bergerie nationale de Rambouillet
- Henri PINOTEAU, responsable du pôle Agriculture aux Archives nationales

10 h 15 - 10 h 45 : « Encadrement règlementaire de la présentation du patrimoine vivant : un objectif,
préserver la biodiversité », Dominique DUCHÉ, directeur de l’aquarium tropical du Palais de la Porte
dorée

10 h 45 - 11 h : Échanges avec la salle

11 h - 11 h 15 : Pause

Session 2
De la condition animale à la valorisation patrimoniale :
l’animal en exposition et son public
11 h 15 - 11 h 45 : « La vie sociale des animaux de zoo en Afrique de l’Ouest », Julien BONDAZ, maître
de conférences en anthropologie à l’Université Lyon 2

11 45 - 12 h 15 : « Venenum in vivo : comment exposer le vivant au Musée des Confluences »
- Christian SERMET, directeur des expositions au Musée des Confluences
- Nathalie CANDITO, responsable de l'évaluation et des études au Musée des Confluences.

12 h 15 - 12 h 45 : « Des fourmis aux rhinocéros : intérêts et contraintes de la présentation du
patrimoine vivant au public », Luc GOMEL, directeur du parc zoologique du Lunaret à Montpellier

12 h 45 - 13 h : Échanges avec la salle

13 h - 14 h : Déjeuner
APRÈS-MIDI

Session 3
De l’animal sacrifié à l’animal sublimé :
le vivant dans l’art contemporain
14 h 30- 15 h : « Les conservateurs sont-ils des soigneurs ? Les artistes sont-ils des éleveurs ?
Quelques hypothèses à propos des doublures d'insectes en contexte muséal », Cyrille BRET,
professeur d’histoire de l’art à la Haute école des arts du Rhin

15 h - 15 h 30 : « Exposer le vivant : retour d'expérience au Musée d’arts de Nantes »,
Céline RINCÉ-VASLIN, responsable des collections du musée d’Arts de Nantes,

15 h 30- 15 h 45 : Pause

15 h 45 - 16 h 15 : « Une mise en présence du vivant en et pour lui-même dans un contexte
artistique et muséal, ou les enjeux d'une rencontre avec l’animal dans l’art », Joshua DE PAÏVA,
doctorant en philosophie esthétique

16 h 15 - 16 h 30 : Échanges avec la salle

16 h 30 - 17 h : Table ronde : Le patrimoine peut-il contribuer à la sauvegarde du vivant ?

17 h - 18 h : Visite libre du musée de la Chasse et de la Nature
BIOGRAPHIES

   Julien BONDAZ
    Ethnologue, maître de conférences au Département d'anthropologie de l'Université Lumière Lyon 2
    et chercheur au Laboratoire d'Anthropologie des Enjeux Contemporains (LADEC).
    Depuis 2005, il mène des enquêtes ethnographiques en Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina Faso,
    Sénégal et Niger) en anthropologie de la nature, du patrimoine, de l’art et de la communication. Il
    conduit également des recherches sur l'histoire des pratiques de collecte et de capture à la fin de
    la période coloniale. Il a notamment publié L'exposition postcoloniale. Musées et zoos en Afrique de
    l'Ouest (Niger, Mali, Burkina Faso) en 2014 et, avec Julien Bonhomme, L'offrande de la mort. Une
    rumeur au Sénégal, en 2017. Il collabore par ailleurs régulièrement avec des institutions muséales,
    en particulier le musée du quai Branly-Jacques Chirac et le musée des Confluences.

   Cyrille BRET
    Cyrille Bret enseigne l’histoire de l’art contemporain à la Haute école des arts du Rhin, à Strasbourg,
    depuis 2013. Sa démarche croise les enjeux de l’anthropologie et porte notamment sur les
    différents modes d’existence des œuvres d’art. À ce titre, il s’intéresse depuis quelques années à ce
    que le vivant fait au champ de l’art contemporain dans son ensemble.

   Nathalie CANDITO
    Actuellement responsable du service Évaluation et Accueil, Nathalie Candito a créé la cellule
    Évaluation au muséum d’histoire naturelle – musée Guimet de Lyon, pendant la phase de
    préfiguration du musée des Confluences. Sa formation en sociologie et en sciences de l’information
    et de la communication l’a conduit à interroger les questions de réception d’expositions dans la
    cadre de son doctorat : Expérience de visite et registres de la réception. L'exposition « La différence »
    et ses publics (Université d’Avignon et des pays du Vaucluse). Elle coordonne les études au musée
    et s’intéresse aux enjeux croisés de la communication, de la réception et de la médiation des savoirs
    en contexte muséal.

   Roland DELON
    Directeur de la Bergerie nationale de Rambouillet

   Dominique DUCHÉ
    Directeur de l’aquarium tropical du Palais de la Porte dorée. Titulaire d’un doctorat en Biologie
    (Nutrition des poissons) sa carrière est divisée en 3 grandes périodes :
     La production : Durant 21 ans participation à la conception, la réalisation et la gestion de
        fermes aquacoles. Cette activité s’est développée sur tous les continents, avec une grande
        variété d’espèces (eau douce, marine, tempérées ou tropicales).
     La recherche : durant 10 ans, direction d’un centre de recherche sur les algues et
        développement d’innovations à partir des molécules algales dans les domaines agronomiques,
        nutritionnels, cosmétiques et nutraceutiques, de l’énergie et de la chimie « bleue ».
     La culture scientifique : depuis 6 ans, directeur capacitaire de l’Aquarium tropical de la Porte
        Dorée en charge de la gestion de la collection, la mise en valeur de celle-ci et du
        développement de la sensibilisation du public autour des grands thèmes de société
        (préservation de la biodiversité aquatique, changements climatiques, pollution, surpêche
        etc..).
   Luc GOMEL
    Ingénieur agronome de formation, il devient myrmécologue et spécialiste de la médiation en
    entomologie. Il crée ou participe à la création de trois insectariums, le Vivarium du moulin,
    Micropolis et le Naturoptère. Major au premier concours de recrutement de conservateur d’Etat
    PSTN, il est nommé directeur du Muséum de Nîmes en 1997. En 2004, il fonde et dirige le service
    des collections de l’université Montpellier 2 puis prend la direction du Parc zoologique de
    Montpellier en 2011.

   Joshua DE PAÏVA
    Joshua de Païva est doctorant en philosophie esthétique à l'Université Paris-Sorbonne. Il poursuit
    ses recherches sur les enjeux esthétiques et écologiques d'une rencontre avec le vivant dans l’art
    actuel. Diplômé d’un master de philosophie contemporaine de l’Ecole Normale Supérieure, et d’un
    master d’études curatoriales, il a mené des recherches sur la pratique artistique de Pierre Huyghe,
    et a travaillé au Studio Tomás Saraceno, à Berlin, entre 2016 et 2018, comme assistant de recherche
    dans le cadre de la préparation de sa Carte Blanche, « On Air », au Palais de Tokyo. Il travaille
    actuellement comme assistant de conception et de suivi éditorial pour la revue Billebaude, éditée
    par la Fondation François Sommer. En 2017, il a assisté Anne de Malleray et Claude d’Anthenaise
    dans la préparation de l’exposition « Animer le paysage. Sur la piste des vivants » au Musée de la
    Chasse et de la Nature, et a été co-commissaire de l'exposition collective « Nos ombres devant
    nous » à la Fondation d'entreprise Ricard.

   Henri PINOTEAU
    Conservateur du patrimoine, responsable du pôle Agriculture aux Archives nationales.

   Céline RINCÉ-VASLIN
    Responsable des collections du musée d’Arts de Nantes.
    Diplômée en histoire, histoire de l’art et valorisation du patrimoine, Céline Rincé-Vaslin intègre en
    2002 le Musée des Beaux-arts de Nantes en tant que régisseur des collections et expositions. De
    2009 à 2011, elle suit le projet des réserves mutualisées de la collectivité, dont elle est
    cogestionnaire. En 2013, elle devient responsable du service des collections. À ce titre, elle
    coordonne et supervise le chantier des collections et l'installation du nouveau parcours permanent
    du musée d’Arts.

   Christian SERMET
    Archéologue de formation, Christian Sermet rejoint le projet du Musée des Confluences lors de la
    création du service des expositions, en janvier 2000. En tant que chargé de projets, il conçoit et
    réalise une vingtaine d’expositions de sciences et sociétés, notamment celles du parcours
    permanent : « Origines, les récits du monde » et « Éternités, visions de l’au-delà ». En 2016, il prend
    la direction du service des expositions du musée. À la tête d’une équipe d’une dizaine de
    collaborateurs, son service élabore, produit et coordonne la réalisation d’une programmation
    triennale de 13 expositions.
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