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UNE AFFAIRE Premiers pas d’ingénieur automobile DE FAMILLE Chez Lohner, le jeune Ferdinand va construire ses deux premières voitures, avec des moteurs électriques de sa conception installés dans les roues. L’une d’elles Quand Ferdinand Porsche naît en 1875 possède aussi un petit moteur à essence, qui recharge à Maffersdorf, en Autriche, l’automobile ses batteries en électricité. Cette voiture hybride, la première du genre, sera aussi la première auto existe depuis une dizaine d’années. Dès son du monde à quatre roues motrices. Elle sera applaudie plus jeune âge, Ferdinand se passionne à l’Exposition universelle de Paris en 1900. Malheureusement, ses batteries ne résistaient pour la technique, et particulièrement pour pas à un usage intensif. l’automobile. Il deviendra l’un des meilleurs ingénieurs de son époque, dessinant de nombreuses voitures. Mais aucune ne portera son nom. C’est son fils, Ferry, qui va se lancer en 1948 dans la construction de voitures de sport vendues sous la marque Porsche. La Lohner Porsche hybride. Ferdinand Porsche est assis à l’arrière. Du métal à l’électricité Des débuts prometteurs Fils d’un artisan plombier et ferblantier, Ferdinand Porsche À 31 ans, Ferdinand Porsche a changé de patron : expérimenté, apprend d’abord le travail du métal avec son père. Mais ce métier il est devenu le responsable de la création des nouvelles l’ennuie. Il s’enthousiasme pour toutes les innovations du XIXe voitures du constructeur autrichien Austro-Daimler. Il aime siècle, et notamment l’électricité. Un jour, en rentrant à la maison, aussi essayer ses créations en course. En 1910, il gagne une son père, émerveillé, découvre que Ferdinand, à 16 ans, a fabriqué épreuve renommée en Allemagne au volant d’une Austro- tout seul une installation qui produit du courant électrique Daimler. Il se marie et a deux enfants, Louise et illumine la demeure familiale. Impressionné, il autorise son fils et Ferdinand, que tout le monde appellera Ferry. à entreprendre des études techniques. Faute d’argent, elles seront À chacun Ferdinand construira une petite voiture courtes. À 21 ans, Ferdinand est engagé à Vienne chez Lohner, à essence pour leur apprendre à conduire. fournisseur officiel de carrosses de la cour d’Autriche, qui veut Les deux enfants de Ferdinand travailleront plus tard se reconvertir dans la construction d’automobiles. dans l’industrie automobile. En 1922, une Austro-Daimler Sascha (à droite) conçue par Ferdinand Porsche gagne une course très difficile en Sicile, la prestigieuse Targa Florio, redoutée à cause de ses innombrables virages. Ferry Porsche, enfant, apprend Ferdinand Porsche à conduire sur la voiture que son père et son fils Ferry a spécialement fabriquée pour lui.
Vers l’indépendance Austro-Daimler ne croit pas que la Sascha se vendra en grandes quantités : Ferdinand Porsche se fâche et change encore de patron. Il devient l’ingénieur en chef de Mercedes à Stuttgart, en Allemagne. Grâce à une nouvelle technique de moteur, une puissante Mercedes conçue par Porsche remporte la Targa Florio en 1924. Sa réputation est faite. Mercedes n’ayant pas voulu construire la voiture économique qu’il avait imaginée, Porsche décide, en 1931, de prendre son indépendance. Il installe à Stuttgart un bureau d’études qui va imaginer des voitures pour les grandes usines, mais aussi des éoliennes, des tracteurs, des moteurs d’avion et des voitures de course. Sa société fait construire des locaux à Zuffenhausen, près de Stuttgart. Ferdinand Porsche, ingénieur de course chez Mercedes (1924) La consécration : la Volkswagen En 1934, le nouveau dirigeant de l’Allemagne, Adolf Hitler, confie à Ferdinand Porsche la création d’une voiture économique à quatre places et d’une toute nouvelle usine pour la fabriquer. Cette voiture s’appellera un jour Volkswagen, la « voiture du peuple» en allemand, connue sous le nom de Coccinelle en France. Mais la guerre, qui éclate en 1939, interrompt sa production en masse. L’usine se reconvertit dans la construction de véhicules militaires. Jusqu’en 1945, Ferdinand Porsche va concevoir de nombreux engins pour l’armée allemande : voitures tout- terrain, amphibies, mais aussi le redoutable char Tigre (à droite, ci-dessous). 3
Au total, depuis 1963, ce sont huit générations 1963 techniques de 911 qui se sont succédées. Chaque fois, Porsche, tout en gardant la silhouette et le concept d’origine de sa voiture, lance en réalité une 911 largement nouvelle qui bénéficie d’une technique dernier cri. 1989 1973 1997 1994 2011 2004 2019 Différentes versions de la 911 Pour ne pas avoir une seule voiture à son catalogue, Porsche invente de nouvelles versions de sa 911. Sous le nom de 912, une première variante sera vendue avec un moteur de 356, moins puissant. Bientôt vont naître des versions plus performantes, appelées S comme Sport. Ou plus luxueuses (L). Ou plus économiques (E). Certains modèles, allégés au maximum, sont de vraies voitures de course. Elles s’appellent RS, comme Rennsport, « course automobile » en allemand. Porsche invente aussi une nouvelle carrosserie, mi-cabriolet, mi-coupé, la Targa. Son toit rigide peut être démonté et rangé dans le coffre, mais les passagers, tout en roulant à l’air, restent protégés par un arceau métallique si la voiture venait à se retourner. 911 2,7 RS de 1973 1re Targa, 1965 8 Porsche 912, 1965
La reine turbo En 1975, après douze ans d’existence, la 911 reçoit une amélioration technique majeure : un accessoire qui augmente considérablement la puissance de son moteur. C’est le turbocompresseur ou, plus simplement, turbo. Cette petite machine utilise l’énergie des gaz d’échappement, perdue sur les autres voitures, pour augmenter la puissance du moteur. La première 911 Turbo fait 260 chevaux, le double de la puissance de la première 911. Les ailes arrière de sa carrosserie sont élargies pour monter des pneus plus larges, et un aileron est fixé sur le capot arrière pour améliorer sa tenue de route. Elle devient la plus chère, la plus puissante et la plus luxueuse des 911. La 959 : un laboratoire roulant En 1986, Porsche présente une version profondément modifiée de la 911, la 959. Son moteur turbo est poussé à 450 chevaux et, pour la première fois sur une Porsche, ses quatre roues sont motrices. La 959 présente une nouvelle forme de carrosserie, ronde et très enveloppante, et de nombreux équipements électroniques révolutionnaires. Elle coûte une fortune et n’est construite qu’à très peu d’exemplaires. Elle est considérée comme l’une des premières voitures de sport exceptionnelles, que l’on appelle aujourd’hui des « supercars ». 9
LES FAMILIALES Ferry Porsche en était persuadé, une Porsche est forcément une voiture de sport. Quand il s’était agi de remplacer la 356, dans les années 1960, et contre l’avis de ses collaborateurs, il avait décidé que la 911 aurait deux places et deux strapontins à l’arrière… mais pour les sacs de voyage ! Quatre ans après la mort de Ferry, Porsche va pourtant se lancer sur le marché des voitures familiales avec beaucoup de succès : cinquante-cinq ans après sa naissance, Porsche n’avait plus à prouver sa réputation sportive. Et ces familiales ont toutes des performances de Porsche. Un coup de poker nommé Cayenne Première Porsche à cinq places, le Cayenne apparaît en 2002. C’est une révolution pour le constructeur allemand, qui s’aventure en terre inconnue. En rupture avec la tradition maison, le Cayenne est une automobile imposante et lourde. Richement équipée, luxueusement présentée, elle est perchée sur quatre roues motrices. Elle vise une clientèle nouvelle, qui veut pouvoir rouler en Porsche, mais en famille. Audacieux, le pari est gagné haut la main. Une nouvelle usine est construite en Allemagne pour fabriquer le Cayenne. Cayenne II et III : au régime Lancé en 2010, le deuxième Cayenne adopte une allure moins massive en tous points : moins long, moins large, il gomme en grande partie l’aspect un peu agressif de son prédécesseur. Ses qualités n’ont pas changé : puissance, finition luxueuse et performances exceptionnelles pour une voiture dont le poids peut atteindre 2,4 tonnes. Une troisième génération a été lancée en 2018, toujours avec un souci d'alléger la voiture.
Avec l’apparition du Cayenne, la production annuelle de Porsche dépasse 50 000 voitures. La marque conforte sa position de plus grand des petits constructeurs. Le Cayenne s’impose comme l’une des références du marché des 4X4 de luxe. Porsche le décline en de multiples versions, dont une remarquable turbo S de 500 chevaux. La famille s’élargit La Porsche Macan (« le tigre », en malais) ressemble fort à un Cayenne en miniature. Plus courte de 15 cm, cette nouvelle voiture, lancée en 2014, mesure tout de même 4,70 m de long. La ressemblance avec le Cayenne vise à inclure au premier coup d’œil Macan dans la gamme des Porsche capables de transporter une famille. C'est devenu, en peu de temps, le modèle Porsche le plus vendu. La version turbo du Macan, la plus puissante, affiche une respectable puissance Une déclinaison logique : la Panamera de 400 chevaux et une vitesse de 266 km/h : des performances de Porsche ! Ayant gagné son premier grand pari de diversification avec le Cayenne, Porsche décida bientôt de doubler la mise en lançant la Panamera, une berline sportive et luxueuse à la fois, reprenant un peu l’esprit de ce qu’avait été la 928, mais avec quatre vraies places adultes et un coffre assez grand pour emporter des bagages. Bien moins haute que le Cayenne, la Panamera arbore un style Porsche, identifiable au premier coup d’œil. Le bureau de style a travaillé à faire ressembler la voiture à un coupé, en jouant sur la forme des vitres latérales et sur le toit plongeant. Le succès a été au rendez-vous. Une deuxième génération a été commercialisée en 2018. Lancée en 2009, la Panamera, dont le nom évoque la légendaire course mexicaine Carrera Panamericana des années 1950, contribue efficacement à ouvrir à Porsche des marchés nouveaux, notamment au Proche-Orient et en Extrême-Orient.
TA B L E D E S M AT I È R E S UNE AFFAIRE DE FAMILLE 2 LA 911 6 PORSCHE ET LE SPORT 10 PORSCHE ET L’ENDURANCE 12 PORSCHE SE DIVERSIFIE 16 LE MOTEUR OU LES PASSAGERS ? 18 LES FAMILIALES 20 L’USINE PORSCHE 22 © 2020, FLEURUS ÉDITIONS 57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 www.fleuruseditions.com Direction : Guillaume Arnaud Direction éditoriale : Emmanuelle Braine Bonnaire Conception de la collection : Émilie Beaumont et Jack Delaroche Édition : Amandine Doubre Conception graphique : Éric Laurin sous la direction de création de Élisabeth Hébert Direction artistique : Bleuenn Auffret, assistée de Julien Di Giorgio Mise en page : Graph’M Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Sabine Marioni Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la Loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. Dépôt légal : mars 2020 2e édition – N° d’édition : J20015 ISBN : 978-2-2151-7491-2 • MDS : 661185N1 Achevé d’imprimer en février 2020 en Italie Par LEGO S.p.A par l’intermédiaire d’Ercom
Crédits photographiques Fonds des pages : pixabay.com. Page 3 : Sascha © Nico / Porsche – Char Tigre © SZ Photo / Scherl / Bridgeman Images. Page 10 : sac de club de golf © Fotolia / Mediagram. Page 14 : départ des 24 Heures du Mans 1970 © Hugo Harang / UDG – arrivée des 919 aux 24 Heures du Mans 2015 © Stéphane Mahe / Reuters. Couverture et vignettes : photographies fournies par Porsche. Poster : images fournies par Porsche. Toutes les autres images sont issues de la photothèque de Porsche, avec son aimable autorisation.
7,95 € (France) MDS : 661185N1
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