Practice Group "Criminal law and proceedings" La transaction pénale Hans Van Bavel & David Verwaerde - Stibbe - halito! | admin
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Practice Group “Criminal law and proceedings” La transaction pénale Hans Van Bavel & David Verwaerde - Stibbe
PREALABLE – POUR MEMOIRE PV initial Citation (directe) Plainte simple Intentement des poursuites Information pénale (Ministère public - parquet) Juridiction de fond (tribunal correctionnel – Cour Réquisitoire de mise Renvoi d’appel) à l’instruction Plainte avec constitution de partie Chambre du Instruction pénale conseil civile (juge d’instruction) 4/9/2018 2
Art. 216bis C.i.cr. (ancien) - Introduit par la loi du 28 juin 1984 - Objectif = solution à l’arriéré judiciaire - Vise surtout les petits délits - Conditions : action publique pas mise en mouvement délit punissable d’une peine d’amende ou d’une peine de prison de max. 5 ans uniquement si le PR estime que seule une peine d’amende ou de confiscation doit être requise si victime: indemnisation de la part non-contestée du dommage 4/9/2018 3
Art. 216bis C.i.cr. (ancien) - Loi du 14 avril 2011 et loi de réparation du 11 juillet 2011 - Objectif = contribuer à résorber l’arriéré judiciaire dans des dossiers plus complexes arsenal répressif plus axé sur le “butin” - Vise surtout les délits financiers et fiscaux - Elargissement substantiel du champ d’application par l’assouplissement de certaines conditions 4/9/2018 4
Extension du champ d’application Extension procédurale - Egalement possible lorsque l’action publique est intentée - Même devant le juge du fond Extension matérielle - Extension aux crimes correctionnalisés (donc également les faux en écritures) - Plafond “subjectif”: uniquement si le PR estime que le fait ne devrait pas être puni d’une peine d’emprisonnement de plus de deux ans approche individuelle (distinction de chaque prévenu) - Mais pas de transaction pénale pour les faits qui comportent une “atteinte grave à l’intégrité physique” 4/9/2018 5
Depuis lors… Pot-pourri II – la loi du 5 février 2016 fait marche arrière: La transaction pénale n’est plus possible lorsqu’il y a un jugement ou un arrêt définitif au pénal (donc plus possible en appel) Arrêt de la Cour constitutionnelle du 2 juin 2016 (question préjudicielle): Art. 216bis, §2, C.i.cr. viole les articles 10 et 11 de la Constitution en ce qu’il habilite le ministère public à mettre fin à l’action publique par la voie d’une transaction pénale, après l’engagement de l’action publique, sans qu’existe un contrôle juridictionnel effectif. 4/9/2018 6
Projet de loi du 8 mars 2018 : art. 216bis C.i.cr. rendu “conforme” à l’arrêt de la Cour constitutionnelle Concrétise le “contrôle juridictionnel effectif” : * PR doit prendre des “réquisitions motivées” et donc motiver la transaction pénale * Avant: → contrôle “formel” a posteriori (légalité) → constatation de l’extinction de l’action publique * A l’avenir: → appréciation préalable de la légalité et de la proportionnalité de la transaction pénale → homologation de la transaction pénale 4/9/2018 7
Déroulement de la procédure Etapes: - proposition et initiative d’une négociation - accès au dossier - convocation des parties - proposition de transaction pénale - formalisation de l’accord - contrôle juridictionnel si l’action publique a été intentée - exécution de la transaction pénale Points d’attention: - confidentialité - rôle de la victime et de l’administration fiscale / sociale 4/9/2018 8
Proposition et initiative d’une négociation - Le suspect dispose d’un droit d’initiative, mais il n’existe pas de “droit” à une transaction pénale: “it takes two to tango” - Le PR consulte le dossier répressif ou se le fait communiquer par le juge d’instruction - Constitution d’une “farde transaction pénale parquet” - Avant que les véritables discussions ne débutent, les parties obtiennent l’accès au dossier 4/9/2018 9
Consultation du dossier - Deux bases légales possibles: - art. 216bis, § 2, C.i.cr. - art. 21bis C.i.cr. - Pour le suspect / prévenu - Pour la victime = concept plus large que “partie civile” - Pas d’accès à la “farde transaction pénale parquet” 4/9/2018 10
Convocation des parties - Invitation informelle ou écrite mentionnant le jour, l’heure et le lieu - Description précise des faits? - Eventuellement plusieurs entretiens - Le titulaire du dossier au sein du Parquet est assisté d’un magistrat de référence - Dans les dossiers sensibles, le Parquet-Général est consulté - Victime: - elle est convoquée - le Procureur fixe un délai endéans lequel le prévenu doit conclure un accord avec la victime 4/9/2018 11
La proposition de transaction pénale - Article 216bis, § 2, al. 5, C.i.cr. : “le Procureur fixe le montant de la somme d’argent et des frais et indique les objets ou avantages patrimoniaux à abandonner ou à remettre” - La somme ne peut être plus élevée que le maximum de l’amende légalement prévue - Directives indicatives pour les délits fiscaux - La proposition doit décrire les faits précis qui sont concernés par la transaction pénale (souvent une copie du réquisitoire final) - La proposition est transmise au suspect / prévenu par courrier ordinaire - Effet suspensif de la proposition - Si les parties parviennent à un accord, celui-ci est acté dans un procès-verbal 4/9/2018 12
Contrôle juridictionnel (uniquement lorsque l’action publique est intentée) ANCIEN SYSTEME: - Lorsque la transaction pénale est effectuée dans une affaire dans laquelle l’action publique est pendante, le Ministère public en informe officiellement le tribunal saisi - Le PR compétent prend ensuite des réquisitions visant à la constatation de l’extinction de l’action publique (art. 216bis, § 2, al. 10, C.i.cr.) - Le juge compétent vérifie : - si les conditions formelles visées à l’art. 216bis, §1er, al. 1er, sont remplies - si l’accord a été exécuté - si la victime et/ou l’administration fiscale ou sociale ont été dédommagées 4/9/2018 13
Contrôle juridictionnel ART. 216BIS NOUVEAU (PROJET DE LOI DU 8 MARS 2018) : → Le Ministère public prend un réquisitoire devant la juridiction compétente (chambre du conseil, chambre des mises en accusation ou juridiction de jugement) → ce réquisitoire doit être motivé → le juge compétent vérifie : - s’il est satisfait aux conditions d’application légales - si la victime et l’administration fiscale ou sociale ont été dédommagées - si le suspect a accepté la transaction proposée de manière libre et éclairée - si la transaction proposée par le PR est proportionnée à la gravité des faits et à la personnalité du suspect - si la transaction est légale - la transaction est ensuite homologuée 4/9/2018 14
Quid si l’accord n’est pas homologué? → Le dossier est mis à la disposition du PR → L’examen ultérieur du dossier doit être confié à un autre juge / au tribunal autrement composé 4/9/2018 15
Confidentialité - Article 216bis, § 2, al. 11 C.i.cr. dispose: « S'il n'y a pas d'accord à acter par le procureur du Roi, les documents établis et les communications faites lors de la concertation ne peuvent être utilisés à charge de l'auteur dans une procédure pénale, civile, administrative, arbitrale ou dans toute autre procédure visant à résoudre des conflits et ils ne sont pas admissibles comme preuve, même comme aveu extrajudiciaire ». Quid procédure (civile) ultérieure? Quid poursuites ultérieures fondées sur d’autres faits que ceux qui ont fait l’objet de la transaction? Quid avec les tiers: risque d’un scénario “pentito”? - Ces mêmes règles sont valables lorsque la transaction pénale n’a pas été homologuée (art. 216bis futur) 4/9/2018 16
Confidentialité Importance de la formalisation du début de la période de confidentialité Quid lorsque les contours des faits ne sont pas précisés au début des discussions avec le Parquet? Quels documents et communications? 4/9/2018 17
Position des personnes préjudiciées La victime classique = plus large que les parties civiles ou les parties “préjudiciées” distinction L’administration fiscale / sociale 4/9/2018 18
La victime “classique” - Elle est impliquée dans les discussions - Mais ne dispose pas d’un droit de veto il suffit que l’auteur reconnaisse par écrit sa responsabilité civile pour le fait dommageable et qu’il apporte la preuve du paiement de la part non-contestée du dommage - Jusqu’où va le contrôle juridictionnel ? 4/9/2018 19
L’administration fiscale ou sociale comme victime Uniquement pour les délits fiscaux / sociaux Droit de veto: conformément à l’art. 216bis, § 6, al. 2, C.i. cr., l’administration fiscale ou sociale doit avoir marqué son accord sur la transaction pénale et les impôts ou cotisations sociales éludés dont l’auteur est redevable doivent avoir été payés En pratique: souvent double négociation Quid des participants qui ne sont pas assujettis à l’impôt éludé? 4/9/2018 20
Conséquences d’une transaction pénale (pour l’auteur) Extinction de l’action publique Anciennement: pas de casier judiciaire depuis: Pot-pourri II (29 février 2016) : casier judiciaire central mais pas de mention dans les extraits du casier judiciaire Pas de reconnaissance de culpabilité Conséquences sur le plan civil Sur le plan pénal: quelles conséquences pour d’autres faits (liés) transaction pénale comme base du principe ne bis in idem ? 4/9/2018 21
Questions? 4/9/2018 22
MERCI Hans Van Bavel David Verwaerde Stibbe Stibbe T +32 2 533 54 43 T +32 2 533 57 59 M +32 475 52 11 57 M +32 477 51 07 06 hans.vanbavel@stibbe.com david.verwaerde@stibbe.com
Vous pouvez aussi lire