Présentation des Expériences de la petite irrigation au Bénin - Par Prospère SAGBO Ingénieur du Génie Rural - arid
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Présentation des Expériences de la petite irrigation au Bénin Par Prospère SAGBO Ingénieur du Génie Rural
Plan de présentation 1. Données générales sur l’hydro‐agriculture au Bénin 2. Chronologie des phases de développement de l’irrigation 3. Situation actuelle de la pratique de l’irrigation 4. Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée 31.Projets d’aménagement de bas‐fonds 32.Périmètres irrigués d’initiative privée 33.Programme d’urgence d’appui à la sécurité alimentaire 34.Programme national de promotion de l’irrigation privée 5. Conclusion et perspectives
Données générales sur l’hydro-agriculture au Bénin • Irrigation est utile et nécessaire pour développement agriculture. Elle est bien intégrée dans le système de production de plusieurs nations/peuples (Cas Egypte - Japon) depuis des siècles • Dans des pays comme le Bénin à Economie est basée sur l’agriculture, elle est d’introduction récente (années 70’s) malgré le fort potentiel hydroagricole disponible • Ce potentiel du pays est marqué par la disponibilité des terres et des eaux – 11 millions d’hectares de terres agricoles dont seulement 17% sont annuellement exploitées – bas-fonds et plaines inondables propices à l’irrigation estimés à 322 000 hectares
Données générales sur l’hydro-agriculture au Bénin – Les ressources en eaux du pays sont Les 4 grands ensembles • 13 milliards m3/an d’eau de hydrographiques surface répartis entre quatre ensembles hydrographiques que sont (i) Mono‐Couffo, (ii) Niger, (iii) Ouémé‐Yéwa et (iv) Volta • 1,87 milliards de m3 d’eau souterraine répartis entre 4 ensembles hydrogéologiques que sont (i) alluvions du Niger, (ii) bassin sédimentaire côtiers, (iii) grès de Kandi et (iv) régions des socles
Chronologie des phases de développement de l’irrigation • Les actions de développement de l’irrigation au Bénin ont connu essentiellement trois périodes à savoir : – Période de 1968 à 1975 : grands aménagements hydroagricoles avec l’avènement des sociétés d’Etats et l’assistance technique et financière de partenaires au développement, notamment les Chinois. Quelque 10 000 ha ont été aménagés au cours de cette période – Période de 1977 à 1980 : caractérisée par l’abandon pur et simple de la quasi totalité de ces outils d’intensification agricole à cause de la non pris en compte des critères de durabilité dans la stratégie de mise en œuvre de ces périmètres – Tirant leçons de ces expériences, l’Etat a opté vers les années 80 pour une nouvelle stratégie d’hydro‐agriculture qui privilégie la promotion de la petite irrigation avec un accent particulier sur la mise en valeur des bas‐fonds
Situation actuelle de la pratique de l’irrigation • Les grands périmètres collectifs avec assistance de l’Etat qui totalisent quelque 5500 hectares pour le production rizicole en 1 ou 2 cycles/an (Malanville, Koussin‐Lélé, Dévé, Zonmon, Bamè etc.) et la production de canne à sucre (complexe agro‐ industriel de Savè) • Les bas‐fonds aménagés sommairement avec maîtrise partielle de l’eau pour la riziculture totalisent 1370 ha • Les nouveaux périmètres en cours de construction sur 400 hectares à Malanville avec assez de difficulté • Les périmètres équipés et irrigués individuellement et d’initiative privée sont de 11 900 hectares soit 62 % des terres irriguées
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Projets d’aménagement de bas‐fonds : Introduits au Bénin avec l’appui technique et financier du PNUD et de la FAO à travers les projets BEN/84/012 et BEN/91/002 « Inventaire, Etudes et Aménagement des bas‐fonds » C’était un projet de recherche‐développement qui a permis la mise au point d’une approche méthodologique d’intervention sur les bas‐fonds, l’amélioration du niveau de connaissance de la ressources et la réalisation des premiers aménagement de bas‐fonds au Bénin La technologie permet un minimum de maîtrise d’eau (submersion contrôlée) et on distingue les bas‐fonds assistés (ou les seules interventions sont le défrichement et les labours, parfois quelques dispositifs anti‐érosifs) et les bas‐fonds aménagés incluant des ouvrages de régulation des crues et par endroit des équipements pour l’irrigation des cultures maraîchères de contre saison.
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Projets d’aménagement de Aménagement de bas-fonds avec ouvrage de vidange bas‐fonds : Pour pérenniser les acquis de ce projet il a été créer à la DGR une Cellule Bas‐Fonds qui assure la promotion des bas‐fonds au Bénin mais le secteur attire aujourd’hui beaucoup d’acteurs (ONGs, PTF etc.) Existence de plusieurs projets d’aménagement de bas‐fonds en cours d’exécution (Etats et ONG)
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Périmètres irrigués d’initiative privée • En marge des projets d’initiative étatique visant le développement de l’irrigation, on note également l’apparition des promoteurs privés individuels dans les zones urbaines et péri‐urbaines • Les spéculations promues ici sont surtout les fruits et légumes à haute valeur commerciale pour approvisionner les grandes villes (Cotonou, Porto‐Novo, Parakou etc.) • Les technologies utilisées sont diverses et variés incluant l’arrosage manuel au moyen d’arrosoir, les équipements d’irrigation par aspersoir (motopompe + tuyau avec pomme d’arrosage, motopompe + sprinkler, irrigation goutte à goutte • Ce système concerne 62 % des superficies irriguées au Bénin
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Périmètres irrigués d’initiative privée Irrigation goutte à goutte de Irrigation manuel avec arrosoir palmier à huile à Pobè (INRAB) à Grand‐Popo
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Périmètres irrigués d’initiative privée Irrigation avec pomme Irrigation de champ d’oignon à d’arrosage à Grand‐Popo Malanville Et les pompes à Pédales ?
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Programme d’urgence d’appui à la sécurité alimentaire • Initié en 2008 en réponse à la crise alimentaire qui secoué la plupart des pays africain dans le 2ème semestre de 2007 • Stratégies d’intervention consistent à impliquer le secteur privé, créer un cadre incitatif en terme de financement et d’accompagnement, viabiliser les zones en terme d’aménagements sommaires pour les petits promoteurs, promouvoir l’offre des services de mécanisation • Types d’aménagements à promouvoir suivant les spécificités des différentes zones sont de taille modeste, peu coûteux, gérables de façon autonome et reproductibles par les organisations paysannes
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Programme d’urgence d’appui à la sécurité alimentaire • Trois types d’intervention pour les aménagements sommaires: – Les petits périmètres irrigués (forage de faible profondeur, + motopompes + rigoles de distribution en terres) – Les bas‐fonds améliorés (défrichage + labour motorisé + diguette de cloisonnement) – La réhabilitation d’anciens périmètres (curage des canaux et des drains + labour) • Les autres mesures d’accompagnement sont – Mise en place de semences (riz et maïs) à titre de subvention et d’engrais spécifique sous forme de crédit
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Réalisation du Programme d’urgence d’appui à la sécurité alimentaire Puits et motopompe pour Champs de maïs sous irrigation du riz irrigation
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Programme d’urgence d’appui à la sécurité alimentaire • Les réalisations du programme ont été de : – 16 230 hectares soit 13000 hectares de réhabilitation d’anciens périmètres et bas‐fonds et 3030 hectares de petits périmètres irrigués, pour un montant total de 1 907 126 750 francs CFA) • Le PUASA bénéficie aujourd’hui de l’appui de nombreux Partenaires Techniques et Financiers dont les plus importants sont la FAO, la BID, la BAD, la BOAD, le FIDA, le Royaume d’Arabie Saoudite, la Banque Mondiale et l’UE qui appuie surtout la petite irrigation
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Programme national de promotion de l’irrigation privée • Elaboré en 2000 sur financement du PNUD avec l’appui technique de la FAO au terme d’une étude de faisabilité actualisée en 2009 qui a conclut de la nécessité de donner plus d’importance au secteur privé. • L’objectif du programme est de créer les conditions objectives et matérielles favorables pour la promotion de l’irrigation par le secteur privé par la mise en place d’un système d’appui‐conseil et d'un mécanisme de financement accessible aux promoteurs privés de l’irrigation
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Programme national de promotion de l’irrigation privée • Création et fonctionnement d’un cadre de concertation et d’une structure nationale de promotion de l’irrigation privée. • Promotion de l’irrigation à petite échelle • Aménagement, réhabilitation et appui au transfert de la gestion des périmètres • Appui à l’émergence d’exploitations agricoles modernes • Renforcement des capacités techniques et de gestion des producteurs, des associations et des opérateurs évoluant dans le secteur des activités connexes à l’irrigation • Promotion de petites entreprises de fabrique et/ou de vente de matériels d’irrigation et des entreprises de travaux agricoles et ruraux
Synthèse des expériences de promotion de l’agriculture irriguée Programme national de promotion de l’irrigation privée • Organisme responsable : Direction du Génie Rural • Durée : 10 ans • Localité d'intervention : Territoire National • Coût et financement : 85 milliards dont 46 % à la charge de l’Etat et 54 % par les privés • Objectifs quantitatifs – Mise en place des organes du cadre institutionnel à savoir l’ANaPIP, de l’ABePIP et du CNOPIP – Réalisation de 12000 hectares d’aménagement en micro périmètre (1 à 5 ha), petits périmètres irrigué (5 à 50 ha), exploitation agricoles modernes (>50 ha) – Renforcement des capacités techniques et de gestion des acteurs et appui au développement des activités connexes (foreurs, artisans réparateurs, distributeurs de matériels d’irrigation etc.)
Conclusion et perspectives • Le développement durable de l’irrigation passe par une implication et responsabilisation plus accrue du secteur privé • Existence d’une volonté politique disposée à accompagner le processus avec des ressources intérieures quoique maigres • Nécessité d’accroitre les efforts pour mobilisation des financements et de poursuivre les réformes en vue du montage institutionnel le plus adapté au développement de la petite irrigation privée.
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