PRESENTATION DU DECRET NO 2018-33 DU 17 JANVIER 2018 RELATIF AUX MODALITES PRATIQUES DE MISE EN ŒUVRE DU CONTRAT DE STAGE DE QUALIFICATION OU ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
PRESENTATION DU DECRET NO 2018-33 DU 17 JANVIER 2018 RELATIF AUX MODALITES PRATIQUES DE MISE EN ŒUVRE DU CONTRAT DE STAGE DE QUALIFICATION OU D’EXPERIENCE PROFESSIONNELLE Ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes Agence Emploi Jeunes
PLAN INTRODUCTION I. PRESENTATION DU DECRET II. MODALITES D’APPLICATION III. AVANTAGES LIES AU DECRET CONCLUSION
INTRODUCTION La problématique de l’emploi des jeunes est devenue vitale depuis quelques années tant pour le demandeur d’emploi que pour la société ivoirienne. Conscient de l’ampleur du phénomène, l’Etat ivoirien a créé, non seulement un ministère, mais aussi une structure dédiée à la résolution de cet épineux problème, en l’occurrence LE Ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, et l’Agence Emploi Jeunes, sa structure opérationnelle. C’est donc à juste titre que cette Agence met en œuvre tous les programmes de stage de qualification ou d’expérience professionnelle financés, aussi bien par l’Etat que par les Bailleurs de Fonds (Banque Mondiale, BAD, AFD …). Sur cette base, l’Agence est mieux indiquée pour présenter ce décret d’application, qui pourra véritablement l’aider à mettre en œuvre ses différents programmes. Il s’agit pour l’Agence, de s’approprier ce décret et de l’appliquer au quotidien d’une part et d’en faire la promotion auprès de ses partenaires que sont les entreprises privés d’autre part.
I.1 – EXPOSE DES MOTIFS Ce décret a pour objectif d’harmoniser et d’encadrer les pratiques qui ont cours dans les entreprises en matière de mise en stage de qualification des jeunes.
I.2 PRÉSENTATION DES PRINCIPAUX ARTICLES Sur 17 articles que compte le décret, nous en présentons 5 susceptibles de susciter des interrogations.
I.2 – Les principaux articles • ARTICLE 5 : le stage de qualification ou d’expérience professionnelle ne peut excéder 12 mois, renouvellements compris. Il faut préciser que La durée de ce stage est de 12 mois pour pouvoir bénéficier des mesures spécifiques en faveur de la formation. Il en est de même à l’Agence Emploi jeunes où ce type de stage a une durée minimale de 6 mois renouvelable une fois. Si l’employeur se rend compte au bout des 12 mois de stage que le jeune lui donne entièrement satisfaction et qu’il a aussi du potentiel, il peut lui proposer un CDD ou un CDI avec une période d’essai de 2 ou 3 mois selon sa catégorie professionnelle. Cette période d’essai peut être renouvelée une fois.
I.2 – Les principaux articles ARTICLE 6 : le stagiaire qui atteste avoir épuisé la durée maximale de douze mois à un stage de qualification ou d’expérience professionnelle ne peut être astreint à un nouveau stage de qualification ou d’expérience professionnelle dans tout établissement quel que soit le secteur d’activité, sauf s’il en fait expressément la demande. • Il faut faire la distinction entre les stages d’une durée minimum de 6 mois dans la même entreprise et les emplois temporaires de un à 2 ou 3 mois dans des entreprises différentes. Ce qui pose la question de la significativité de l’expérience professionnelle acquise en guise de compétence. • Ici, on ne peut pas parler d’astreinte car un grand nombre de jeunes expérimentés, mus par la volonté d’être en activité postulent aux offres de stage. C’est pourquoi nous demandons aux employeurs d’utiliser la période d’essai de 2 ou 3 mois renouvelable une fois, selon la catégorie socio- professionnelle pour recruter directement en CDD ou CDI ces jeunes déjà expérimentés après avoir vérifié l’authenticité de leur expérience professionnelle.
I.2 – Les principaux articles ARTICLE 7: le quota de stagiaires devant être accueillis par une entreprise pour un contrat de stage de qualification ou d’expérience professionnelle est d’au moins 2%. • Ici, ce quota défini est une forme d’insistance du gouvernement à l’endroit des entreprises privées afin qu’aucune d’entre elles ne soit en reste du processus de formation des jeunes travailleurs de demain en accueillant en leur sein le minimum de stagiaire requis par ce décret d’application. • . Ce que nous appliquons en général à l’Agence Emploi Jeunes, c’est le principe de ne pas dépasser 30% de l’effectif permanent de l’entreprise. L’entreprise, par ailleurs doit trouver un encadreur pour le jeune stagiaire. Car, l’objectif de ce stage est de donner la possibilité au jeune d’acquérir une expérience pour accroitre son employabilité. C’est la raison pour laquelle un tuteur ne peut encadrer que 03 stagiaires.
I.2 – Les principaux articles ARTICLE 11: le stagiaire en contrat de qualification ou d’expérience professionnelle bénéficie d’une indemnité forfaitaire dont le montant ne peut être inférieur à la moitié du salaire minimum catégoriel dont relève l’emploi occupé. • Cela suppose que toutes les entreprises de Côte d’Ivoire devront s’approprier le nouveau barème des salaires minimum catégoriels. • A l’agence emploi jeunes, pour garantir au moins le minimum, les stagiaires perçoivent une prime de l’Etat ou des bailleurs de fonds d’un montant de 45 000 F CFA durant les premiers mois de stage. A ce niveau, nous négocions avec les entreprises pour qu’elles puissent compléter afin de fidéliser le jeunes. • Toutefois, si le stage est renouvelé, un partage de coût se fait de façon systématique de telle sorte que l’AEJ, dans la deuxième moitié des 12 mois ne paie plus 45 000 ( 25 000 prime de transport et 20 000 f indemnité de stage) , mais 20 000 F, pendant que les 25 000 f correspondant à la prime de transport sont supportés par l’entreprise. Ce qui fait que la contribution de l’entreprise connaît une hausse de 25 000 f à partir du 7ème mois du stage.
I.2 – Les principaux articles Article 12 : l’employeur est tenu de déclarer tout stagiaire en contrat de qualification ou d’expérience professionnelle à l’institut de prévoyance sociale en charge des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles. • Cette disposition est bien que très importante pour le gouvernement peut constituer un frein au recrutement de stagiaires pour certaines entreprises qui estiment que cela constitue une charge supplémentaire . Ici, le gouvernement souhaite que le jeune stagiaire ait une assurance qui le protège contre les accidents du travail. • A l’ agence emploi jeunes avec les programmes bailleurs (PEJEDEC et C2D), la couverture accident du travail est budgétisée et pleinement exécutée. Nous encourageons donc les entreprises a prendre toutes les dispositions pour que leurs stagiaires bénéficient des mêmes avantages.
II – MODALITES D’APPLICATION DU DECRET
II.1 – Responsabilités (Communes et spécifiques) Quatre ministères ( Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes ) sont concernés par ce décret et ont donc la responsabilité d’initier des sessions d’information et de partage des modalités de mise en œuvre dudit décret à l’attention du secteur privé et des Chambres Consulaires. De façon spécifique, le Ministère de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, via sa structure technique qu’est l’Agence Emploi Jeunes initie et met en œuvre des Programmes de stage en faveur des jeunes diplômés et/ou qualifiés et noue des partenariats avec les entreprises du secteur privé pour une meilleure prise en charge des jeunes bénéficiaires desdits stages. A ce titre, l’AEJ a plus de responsabilité que les autres structures des ministères impliqués.
II-2 Cibles et date d’effet • Les entreprises privés pourvoyeuses de stages • Les cabinets privés de placement qui assurent l’intermédiation entre les entreprises et les demandeurs de premiers emplois • La structure publique en charge de l’emploi des jeunes (l’Agence Emploi Jeunes) • Les jeunes diplômés et/ou qualifiés de l’Enseignement Supérieur, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, les bénéficiaires de ce décret • Ce décret a pris effet dès sa date de signature • (depuis le 17 janvier 2018)
III. AVANTAGES LIES AU DECRET
• Dans le cadre de sa politique de lutte contre le chômage, l’Etat ivoirien s’est doté d’un dispositif fiscal qui comporte de nombreuses mesures visant à encourager les entreprises à recruter des stagiaires. ✓ Les entreprises relevant de l’impôt sur les bénéfices et les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à 01 milliard de francs CFA, bénéficient d’un crédit d’impôt de 500 000 F CFA/personne formée/an. Mais il faut avoir formé au moins 05 personnes. ✓ Les entreprises relevant de l’impôt synthétique bénéficient d’un crédit d’impôt de 100 000 F/personne formée/an. Mais il faut avoir formé au moins 02 personnes
CONCLUSION Le stage de qualification ou d’expérience professionnelle, considéré comme un stage de pré emploi est une étape importante dans le projet professionnel d’un individu. Dans la plupart des cas, il aboutit effectivement à une embauche définitive. Pour que cela concoure toujours à cet objectif, la prise de ce décret est un gage de bonne collaboration entre les pourvoyeurs de ce type de stage et les bénéficiaires.
MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION
Vous pouvez aussi lire