Profils des autres fournisseurs de coopération pour le développement : Estimations

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Profils des autres fournisseurs de coopération pour le développement : Estimations
Coopération pour le développement 2018
Agir ensemble pour n’oublier personne
© OCDE 2018

                                                  PARTIE Iv

                                              Chapitre 16

           Profils des autres fournisseurs
      de coopération pour le développement :
                     Estimations

                Dans ce chapitre sont présentées des informations sur le volume estimé et les
                principales caractéristiques de la coopération pour le développement consentie par
                dix fournisseurs qui ne sont pas membres du Comité d’aide au développement
                (CAD) et qui comptent parmi les principaux fournisseurs de coopération pour le
                développement, y compris des partenaires prioritaires de l’OCDE. L’OCDE estime
                le volume de leurs programmes à partir des rapports officiels communiqués par
                les autorités nationales, complétés par des informations recueillies sur le web
                (concernant principalement les contributions à des organisations multilatérales).

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Profils des autres fournisseurs de coopération pour le développement : Estimations
Iv-16. AFRIQUE DU SUD

                                                 AFRIQUE DU SUD

        Le financement concessionnel dispensé par l’Afrique du Sud au titre du développement a atteint au
        total un montant de 95 millions USD en 2016, contre 100 millions USD en 2015 (estimations de l’OCDE
        d’après Gouvernement de l’Afrique du Sud [2016] et sites web des organisations multilatérales). En 2016,
        l’Afrique du Sud a acheminé 64.5 millions USD par le canal multilatéral. Outre la coopération pour le
        développement, elle se sert de plusieurs autres instruments pour financer le développement, dont des
        investissements sous forme de prêts et de prises de participation au moyen de fonds provenant de
        la Banque de développement de l’Afrique australe et de l’Industrial Development Corporation, ainsi
        que des apports de fonds à l’Union douanière de l’Afrique australe et l’affectation de dépenses à des
        activités concernant la paix et la sécurité.
        Le Plan stratégique 2015-2020 (Gouvernement de l’Afrique du Sud, 2015) du ministère sud-africain
        des Relations internationales et de la Coopération (DIRCO) met l’accent sur la coopération avec « le
        continent africain » et sur « le renforcement des relations Sud-Sud ». Le DIRCO est responsable de la
        définition des orientations stratégiques et de la politique étrangère, et d’autres ministères sectoriels sont
        associés à l’exécution de projets de coopération pour le développement. Le Trésor national exerce une
        fonction de coordination aux fins de la gestion des apports entrants d’aide publique au développement
        et des fonds destinés aux apports sortants de coopération pour le développement. Il siège avec le
        DIRCO au comité consultatif du Fonds pour la renaissance africaine et la coopération internationale
        (ARF). Tous les ministères sud-africains peuvent faire appel à l’ARF pour le financement de projets de
        coopération pour le développement. Il est possible que la structure de la coopération sud-africaine
        pour le développement change lors de l’entrée en activité de l’Agence sud-africaine de partenariat
        pour le développement, qui relèvera du ministère des Relations internationales et de la Coopération.
        L’Afrique du Sud privilégie la coopération avec les pays du continent africain, en faisant une place
        importante aux États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe. Les secteurs
        auxquels elle destine en priorité ses apports bilatéraux de coopération pour le développement sont la
        paix, la sécurité, la reconstruction postérieure aux conflits, l’intégration régionale, la gouvernance et
        l’aide humanitaire. Ces apports revêtent principalement la forme d’activités de coopération technique.
        De plus, l’Afrique du Sud participe à la coopération triangulaire et travaille ainsi en partenariat avec plusieurs
        membres du Comité d’aide au développement (CAD), tels que, par exemple, l’Allemagne, le Canada,
        l’Espagne, les États-Unis, la Norvège et la Suède, afin d’apporter un soutien à d’autres pays d’Afrique dans
        des domaines tels que la gouvernance, la sécurité publique et la reconstruction après un conflit.
        En 2016, les apports sud-africains de coopération pour le développement empruntant le canal
        multilatéral ont été principalement acheminés à travers des organisations régionales telles que la
        Banque africaine de développement (33 %) et l’Union africaine (18 %).
        L’Afrique du Sud fait partie des Partenaires clés de l’OCDE. En 2017, elle a pris part aux réunions du
        CAD à haut niveau et au niveau des hauts fonctionnaires.

           « Notre politique étrangère repose sur le principe selon lequel une situation où l’Afrique du Sud
           prospère et connaît une forte croissance économique et un développement rapide, à l’intérieur d’une
           Afrique australe ou d’un continent africain confronté à la pauvreté et au sous-développement, ne
           saurait durer. C’est la raison fondamentale pour laquelle il nous paraît nécessaire de nous engager
           activement dans la revitalisation (et le développement) économique et politique de l’Afrique australe
           et du continent dans son ensemble. »
           Maite Nkoana-Mashabane, ministre des Relations internationales et de la Coopération (Plan
           stratégique 2010-2013)

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Iv-16. AFRIQUE DU SUD

         Références
         Gouvernement de l’Afrique du Sud (2016), Annual Report 2015/16 Financial Year, ministère des Relations
             internationales et de la Coopération, Pretoria, http://www.dirco.gov.za/department/report_2015_2016/annual_
             report%202015_2016.pdf.
         Gouvernement de l’Afrique du Sud (2015), Strategic Plan 2015-2020, ministère des Relations internationales et de la
             coopération, Pretoria, http://www.dirco.gov.za/department/strategic_plan_2015_2018/strategic_plan2015_2020.pdf.
         OCDE (2017), « Le financement pour le développement des pays au-delà du CAD », page web, www.oecd.org/fr/cad/
            stats/non-membres-cad-notification.htm (consulté le 10 mai 2018

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                      483
Iv-16.   BRÉSIL

                                                              BRÉSIL

          Les chiffres disponibles les plus récents sur les activités de coopération Sud-Sud du Brésil portent
          sur l’année 2013 (IPEA, 2016) et ont été publiés en 2016. Le chiffre de 2013 – un montant total de
          397 millions USD – comprend des activités qui ne sont pas classées, ou seulement partiellement, au
          titre de la coopération pour le développement dans les statistiques du Comité d’aide au développement
          (CAD) ; et il peut aussi exclure des activités de développement qui seraient prises en compte dans ces
          statistiques8.
          Le Brésil est en train de mettre au point un cadre conceptuel pour mesurer ses activités de coopération
          Sud-Sud et en déterminer la valeur, du point de vue tant quantitatif que qualitatif. L’OCDE constate
          pour sa part, d’après ses estimations, que les apports de coopération pour le développement effectués
          par le Brésil en 2013 ont représenté un montant de 316 millions USD, contre 411 millions USD en 2012.
          Sur ce montant de 316 millions USD, 66 %, soit 208 millions USD, ont été acheminés par l’intermédiaire
          d’organisations multilatérales. Des estimations plus récentes de l’OCDE montrent que le Brésil a fait
          transiter 126 millions USD par des organisations multilatérales en 2016 (d’après les sites web de ces
          organisations et les informations communiquées par le DAES-NU sur les institutions spécialisées des
          Nations Unies).
          Le ministère des Relations extérieures supervise les activités du Brésil en matière de coopération
          pour le développement, tandis que l’Agence brésilienne de coopération effectue des apports de
          coopération technique. Outre ces derniers, la coopération bilatérale du Brésil comprend des activités
          d’aide humanitaire, de la coopération scientifique et technologique, l’octroi de bourses d’études et les
          coûts imputés des étudiants, ainsi que des dépenses liées aux réfugiés.
          L’une des priorités du Brésil est de participer à la coopération trilatérale. Ainsi, il travaille en
          partenariat avec plusieurs organismes internationaux (comme le Programme des Nations Unies pour
          le développement, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Programme
          alimentaire mondial, l’Organisation internationale du travail, l’Office des Nations Unies contre la drogue
          et le crime, et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture [UNESCO]) et
          des membres du CAD (par exemple, l’Allemagne, la Commission européenne, l’Espagne, les États-Unis,
          la France, l’Italie, le Japon, le Portugal, le Royaume-Uni et la Suisse). Ses programmes en la matière
          ont pour but de soutenir les pays en développement (ex., pays d’Amérique du Sud, pays d’Afrique
          lusophones et autres, Haïti et Timor-Leste) dans des domaines tels que l’agriculture, la sécurité
          alimentaire, la santé et l’administration publique.
          Les apports brésiliens de coopération pour le développement qui ont emprunté le canal multilatéral
          en 2016 ont été acheminés pour l’essentiel par les Nations Unies (67 %) et la Banque interaméricaine
          de développement (33 %).

          8. D’après les chiffres officiels publiés par les autorités du Brésil, les apports de ce pays en matière de coopération
             pour le développement seraient nettement supérieurs. L’OCDE utilise ces données mais, pour les besoins de la
             présente analyse, elle a seulement pris en compte dans ses estimations : 1) les activités menées dans des pays
             à faible revenu et à revenu intermédiaire ; 2) les contributions aux organisations multilatérales dont l’objectif
             essentiel est de promouvoir le développement économique et l’amélioration du niveau de vie dans les pays en
             développement (ou un pourcentage des contributions dans le cas des organisations multilatérales qui ne se
             consacrent pas exclusivement à des activités à l’appui du développement dans les pays en développement).
             L’OCDE ne prend pas non plus en compte les activités bilatérales de maintien de la paix. Les données officielles
             du Brésil peuvent exclure certaines activités qui seraient comptabilisées au titre de la coopération pour le
             développement dans les statistiques du CAD ; ces activités sont donc aussi exclues des estimations de l’OCDE
             qui sont fondées sur les données propres du Brésil.

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Iv-16.   BRÉSIL

         Le Brésil fait partie des Partenaires clés de l’OCDE. En 2017, il a pris part aux réunions du CAD à haut
         niveau et au niveau des hauts fonctionnaires, ainsi qu’à la réunion du Groupe de travail du CAD
         sur les statistiques du financement du développement (GT-STAT). De plus, il a organisé à Brasilia,
         conjointement avec l’OCDE, un séminaire international sur le thème « La coopération trilatérale :
         expérience et défis ».

            « …dans un monde de plus en plus interdépendant, la paix, la prospérité et le respect de la dignité
            humaine ne dépendent pas uniquement des efforts déployés au niveau national : la coopération
            internationale pour le développement a un rôle déterminant à jouer dans l’instauration d’un ordre
            mondial plus juste et plus pacifique […] Le Brésil applique des solutions qui ont été concues et mises
            au point sur son territoire, par exemple, pour l’agriculture, l’éducation et la sécurité publique, afin
            d’aider les pays confrontés à des problèmes analogues à surmonter les obstacles qui entravent leur
            développement. »
            Luiz Inácio Lula da Silva, ancien Président du Brésil (IPEA et ABC, 2010)

         Référence
         IPEA et ABC (2017), Cooperação Brasileira para o Desenvolvimento Internacional 2011 - 2013, Instituto de Pesquisa
              Econômica Aplicada and Agência Brasileira de Cooperação, Brasilia, www.ipea.gov.br/portal/images/stories/PDFs/
              livros/livros/161017_livro_cobradi_2011_2013.pdf.

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                        485
Iv-16.   CHILI

                                                             CHILI

           Le financement concessionnel dispensé par le Chili au titre du développement a représenté au
           total un montant de 33 millions USD en 2016, le même qu’en 2015 (estimations de l’OCDE d’après
           Gouvernement du Chili [2016, 2015] et sites web des organisations multilatérales). En 2016, le Chili a
           apporté 21.8 millions USD aux organisations multilatérales.
           En 2015, l’Agence chilienne de coopération internationale a été rebaptisée Agence chilienne de
           coopération internationale pour le développement (AGCID), afin de faire ressortir son orientation vers la
           promotion du développement. Cette dernière assure la gestion et la coordination des apports entrants
           et sortants de coopération bilatérale, triangulaire et régionale pour le développement.
           Le Chili a publié en 2015 une politique qui traduit, pour son action à l’horizon 2030, une vision fondée
           sur les principes suivants : 1) promouvoir le respect de la dignité des personnes ; 2) renforcer la
           démocratie ; 3) œuvrer en faveur de la paix ; 4) accroître le rôle de l’Amérique latine et des Caraïbes
           dans la gouvernance mondiale ; 5) soutenir l’intégration et la convergence régionales en Amérique
           latine et aux Caraïbes. Cette vision a pris corps dans une stratégie portant sur la période 2015-18, qui
           met l’accent sur la recherche d’un développement inclusif et durable, la nécessité d’instaurer des
           partenariats solides et l’importance de la consolidation du système national chilien de coopération
           internationale, notamment le renforcement du rôle de l’AGCID.
           Les pays partenaires prioritaires du Chili sont surtout des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui
           font l’objet de stratégies différenciées, mises en œuvre dans le cadre d’activités souples et efficaces
           ainsi que de projets reproductibles, et alignées sur les stratégies de développement nationales.
           Son programme de coopération couvre un large éventail de domaines, dont le renforcement de la
           gouvernance et des institutions, la réduction de la pauvreté et le développement social, ainsi que
           l’instauration d’un développement durable et sans exclus. La coopération bilatérale chilienne s’exerce
           principalement à travers des activités d’assistance technique et l’octroi de bourses d’études. L’AGCID
           avait un budget de 10 millions USD en 2015 et de 10.5 millions USD en 2016.
           Le Chili participe également à la coopération triangulaire et travaille ainsi en partenariat avec plusieurs
           organismes internationaux (tels que la Banque interaméricaine de développement et le Programme
           alimentaire mondial), le Mexique et des membres du Comité d’aide au développement (CAD) tels
           que, par exemple, l’Allemagne, l’Australie, le Canada, la Corée, l’Espagne, les États-Unis, la France, le
           Japon, la Nouvelle-Zélande et la Suisse, afin de soutenir les efforts d’autres pays en développement
           (comme la Bolivie, la Colombie, El Salvador, l’Équateur, le Guatemala, le Paraguay et la République
           dominicaine). Par exemple, le Chili et l’Allemagne coopèrent avec le Pérou dans le domaine de la
           gouvernance environnementale en inscrivant leur action dans le cadre de l’objectif de ce dernier pays
           d’adhérer à l’OCDE.
           En 2016, les apports chiliens de coopération pour le développement qui empruntent le canal des
           organisations multilatérales ont été principalement acheminés par les Nations Unies (10.4 millions USD,
           soit 50 %) et la Banque interaméricaine de développement (10.8 millions USD, soit 50 %).
           Membre de l’OCDE depuis 2010, le Chili possède le statut d’observateur auprès du CAD. En 2017, il
           a pris part à plusieurs réunions du Comité, dont ses réunions à haut niveau et au niveau des hauts
           fonctionnaires, toujours avec le statut d’observateur. Lors de ces réunions, il a soulevé à maintes
           reprises la question du bien-fondé du processus visant à sa radiation de la Liste des bénéficiaires de
           l’aide publique au développement (APD) établie par le CAD, compte tenu des conclusions du rapport
           qu’il a commandé dans le but d’avoir une première analyse de l’impact de son retrait de la Liste.

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Iv-16.   CHILI

            « Avec la politique et la stratégie de coopération pour le développement qu’elle a définies pour la
            période 2015-18, l’AGCID confirme aujourd’hui que la coopération pour le développement constitue
            un pilier et une partie intégrante de la politique étrangère du Chili. Les lignes directrices incorporées
            dans la politique chilienne de coopération internationale pour le développement rendent compte
            pour la première fois, de façon claire et détaillée, de la vision et des grands objectifs qui président
            aux efforts de coopération du Chili pour le développement, lesquels sont mis en œuvre selon la
            feuille de route décrite dans la Stratégie chilienne de coopération pour le développement 2015-2018.
            La politique et la stratégie affirment que la coopération pour le développement a un rapport étroit
            avec la protection des droits humains et vise à assurer l’instauration d’un développement durable
            et sans exclus, ce qui recouvre des défis et des priorités de taille compte tenu des inégalités existant
            entre les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et à l’intérieur de chacun d’eux. »
            Agence chilienne de coopération internationale pour le développement (AGCID)

         Références
         Gouvernement du Chili (2016), Informe de ejecución trimestral periodo 2016 (en espagnol), ministère des Finances,
             Santiago, www.dipres.gob.cl/597/articles-152632_doc_pdf.pdf (consulté le 16 mars 2018).
         Gouvernement du Chili (2015), Informe de ejecución trimestral periodo 2015 (en espagnol), ministère des Finances,
             Santiago, www.dipres.gob.cl/595/articles-141941_doc_pdf.pdf.

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                        487
Iv-16.   CHINE (RÉP. POPULAIRE DE)

                                         CHINE (RÉP. POPULAIRE DE)

           Le financement concessionnel dispensé par la République populaire de Chine (ci-après « la Chine »)
           au titre du développement s’est élevé au total à 3.6 milliards USD en 2016, contre 3.1 milliards USD
           en 2015 (estimations de l’OCDE d’après Gouvernement de la Chine [2016], et sites web des organisations
           multilatérales). Cet accroissement a principalement tenu à la contribution de 1.1 milliard USD qui a
           été apportée à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, récemment créée, dont
           un montant de 1 milliard USD est considéré comme orienté vers le développement. En 2016, la Chine
           a acheminé 1.3 milliard USD par le canal des organisations multilatérales (y compris la contribution à
           la Banque pour les infrastructures). Le deuxième Livre blanc sur l’aide extérieure de la Chine contient
           des informations sur la répartition géographique et sectorielle générale du programme chinois entre
           2010 et 2012 (Gouvernement de la Chine, 2014).
           Les huit principes pour l’aide économique et l’assistance technique aux autres pays, annoncés en 1964
           par le Premier ministre Zhou Enlai, constituent le fondement de la coopération extérieure de la Chine
           pour le développement (Gouvernement de la Chine, 1964).
           Le Département de l’aide extérieure du ministère du Commerce, qui se situe au centre du système
           chinois, assure la gestion de plus de 90 % du financement bilatéral dispensé par la Chine. Il est chargé
           d’établir le budget de la coopération pour le développement et la réglementation relative à celle-ci, de
           gérer les entreprises communes financées par la coopération extérieure pour le développement, de
           programmer les dons et les prêts à taux nul, ainsi que de coordonner l’octroi de prêts concessionnels
           avec la Banque d’importation et d’exportation de la Chine (ces derniers ne sont pas pris en compte
           dans les estimations de l’OCDE car il y a peu d’informations disponibles sur les objectifs qu’ils visent ou
           les conditions financières dont ils sont assortis). En mars 2018, la Chine a annoncé qu’elle prenait des
           dispositions pour mettre en place un organisme de coopération internationale pour le développement.
           La Chine n’a pas expressément désigné de pays prioritaires (hormis la République populaire
           démocratique de Corée). Son aide sous forme de dons est répartie de manière plus ou moins égale entre
           quelque 120 pays partenaires. Les principaux secteurs visés sont les équipements collectifs, l’industrie
           et les infrastructures économiques. La Chine exerce huit formes distinctes de coopération, les projets
           complets (clé en main) étant la principale modalité utilisée. Elle apporte aussi de l’aide humanitaire.
           Par ailleurs, la Chine participe à la coopération triangulaire et travaille ainsi en partenariat avec
           plusieurs organismes internationaux (tels que le Programme des Nations Unies pour le développement,
           l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel et la Banque mondiale) et des
           membres du Comité d’aide au développement (CAD) tels que, par exemple, l’Australie, le Danemark,
           la Corée, les États-Unis, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
           La Chine est aussi l’un des membres fondateurs de la Banque asiatique d’investissement pour les
           infrastructures, banque multilatérale de développement dont le siège se trouve sur son territoire.
           En 2016, les apports chinois de coopération pour le développement qui transitent par le canal des
           organisations multilatérales ont été essentiellement acheminés par cet établissement (80 %).
           La Chine fait partie des Partenaires clés de l’OCDE. En 2017, elle a pris part à la Réunion du CAD au
           niveau des hauts fonctionnaires.

488                                               COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018
Iv-16.   CHINE (RÉP. POPULAIRE DE)

            « Lorsqu’elle dispense son aide extérieure, la Chine se conforme aux principes consistant à ne pas
            imposer de condition d’ordre politique, à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays
            bénéficiaires et à respecter pleinement le droit de ces derniers à choisir en toute indépendance leur
            trajectoire et leur modèle de développement. Les principes fondamentaux qui régissent les efforts
            d’aide extérieure de la Chine sont le respect mutuel, le souci de l’égalité, le respect des promesses,
            la recherche de l’avantage mutuel et la promotion des intérêts de toutes les parties. »
            Livre blanc sur l’aide extérieure de la Chine, 2014

         Références
         Gouvernement de la Chine (2016), « Tableau du budget des dépenses de l’échelon central 2016 » (en chinois), site web
             du ministère des Finances de la République populaire de Chine, Pékin, http://yss.mof.gov.cn/2016czys/201603/
             t20160325_1924491.html (consulté le 14 mars 2018).
         Gouvernment de la Chine (2014), China’s Foreign Aid, Livre blanc, Bureau de l’information du Conseil des Affaires
             d’État de la République populaire de Chine, Pékin, www.xinhuanet.com/english/china/2014-07/10/c_133474011.htm.
         Gouvernement de la Chine (1964), China’s Eight Principles for Economic Aid and Technical Assistance to Other Countries,
             Gouvernement de la Chine, Pékin, http://english1.english.gov.cn/official/2011-04/21/content_1849913_10.htm.

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                            489
Iv-16.   COLOMBIE

                                                        COLOMBIE

          Le financement concessionnel de la Colombie au titre du développement qui a été acheminé par
          le canal des organisations multilatérales a atteint 44 millions USD en 2016, contre un total de
          42 millions USD en 2015 (estimations de l’OCDE d’après Gouvernement de la Colombie [2015] et sites
          web des organisations multilatérales). Aucune information n’a été publiée sur les apports bilatéraux
          de fonds de la Colombie au titre du développement pour 2016.
          Créée en 2011, l’Agence présidentielle colombienne pour la coopération internationale (APC-Colombia)
          fixe les priorités et veille à l’alignement des activités de la Colombie en matière de coopération pour le
          développement sur son Plan national de développement et sa politique étrangère. Elle gère et coordonne
          les apports entrants et sortants de coopération pour le développement, et définit la Feuille de route
          pour la coopération internationale, dans laquelle elle énonce les points forts de la Colombie et des
          bonnes pratiques à faire connaître aux autres pays dans le cadre de la coopération trinagulaire et de
          la coopération Sud-Sud. En outre, l’agence a mis en place un mécanisme national de coordination,
          ainsi que des dispositifs de suivi.
          À travers ses activités de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire, la Colombie s’attache
          à partager les connaissances et l’expérience qu’elle a acquises dans des domaines tels que
          l’entrepreneuriat, la sécurité, la sécurité alimentaire, la culture, l’innovation agricole, le développement
          social, la lutte contre le changement climatique et la gestion des risques de catastrophe, le tourisme,
          les statistiques et la politique de l’emploi. Soixante-quatorze pays d’Amérique latine et des Caraïbes,
          d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient ont tiré parti, en 2015, des politiques et programmes colombiens
          pour étayer leurs propres efforts de développement. De plus, la Colombie joue activement son rôle
          de partenaire dans l’élaboration de projets au sein de mécanismes régionaux tels que l’Alliance du
          Pacifique, le Secrétariat général ibéro-américain et le Forum pour la coopération Asie de l’Est-Amérique
          latine.
          Dans le cadre de ses activités de coopération triangulaire, la Colombie travaille en partenariat avec
          plusieurs organismes internationaux (tels que le Fonds des Nations Unies pour la population et
          l’Organisation des États américains) et des membres du Comité d’aide au développement (CAD),
          comme, par exemple, l’Allemagne, l’Australie, le Canada, la Corée, les États-Unis et le Japon, afin de
          soutenir d’autres pays en développement (principalement d’Amérique centrale et des Caraïbes) dans
          un large éventail de domaines.
          En 2016, les apports colombiens axés sur le développement qui empruntent le canal multilatéral ont
          été acheminés par les Nations Unies (59 %), la Banque interaméricaine de développement (26 %) et la
          Banque d’Amérique centrale pour l’intégration économique (13 %).
          En 2017, la Colombie, qui est candidate à l’adhésion à l’OCDE, a pris part aux réunions du CAD à haut
          niveau et au niveau des hauts fonctionnaires.

             « … dans le cadre d’activités de coopération technique, des liens plus étroits seront noués avec les
             régions qui présentent de l’intérêt pour la Colombie, en donnant la priorité à ses relations avec les
             pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Par conséquent, celle-ci appliquera des stratégies régionales
             visant à renforcer la coopération Sud-Sud avec les pays du bassin des Caraïbes et d’Amérique centrale,
             et elle définira des stratégies pour l’Afrique et l’Asie-Pacifique. De même, la coopération triangulaire
             servira à accroître l’offre émanant de la Colombie… »
             Plan national de développement (2011-2014)

490                                               COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018
Iv-16.   COLOMBIE

         Références
         Gouvernement de la Colombie (2015), Informe de gestión 2015 (en espagnol), Agence présidentielle pour la
             coopération internationale, Bogotá, https://www.apccolombia.gov.co/sites/default/files/archivos_usuario/2016/07/
             informe-de-gestion-apc-colombia-2015_0.pdf.
         Gouvernement de la Colombie (2014), Plan Estratégico Institucional y plan de acción annual (en espagnol), Agence
             présidentielle pour la coopération internationale, Bogotá, https://www.apccolombia.gov.co/sites/default/files/
             archivos_usuario/2016/07/informe-de-gestion-apc-colombia-2015_0.pdf.

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                         491
Iv-16.   COSTA RICA

                                                       COSTA RICA

          Le financement concessionnel dispensé par le Costa Rica au titre du développement s’est élevé au
          total à 8.5 millions USD en 2016, contre 10 millions USD en 2015 (estimations de l’OCDE d’après
          Gouvernement du Costa Rica [2016, 2015], et sites web des organisations multilatérales). En 2016, le
          Costa Rica a acheminé 8.5 millions USD par le canal multilatéral.
          La Direction générale de la coopération internationale du ministère des Affaires étrangères gère
          les apports entrants et sortants de coopération pour le développement. Fundecooperación para el
          Desarrollo Sostenible est une organisation non gouvernementale chargée du suivi et de l’administration
          du Programme de coopération Sud-Sud pour le développement durable entre le Bénin, le Bhoutan et le
          Costa Rica, ainsi que de certains projets de coopération triangulaire. Il fait aussi office de plateforme
          pour la mise en place d’alliances entre les pouvoirs publics, la société civile, le monde universitaire
          et les parties prenantes privées.
          Les efforts du Costa Rica en matière de coopération pour le développement revêtent principalement
          la forme d’apports de coopération technique dans le cadre d’initiatives bilatérales et régionales.
          L’Espagne a mis en place un fonds spécial pour soutenir le Costa Rica dans l’exécution de ses projets
          de coopération triangulaire avec d’autres pays d’Amérique centrale et des Caraïbes (ex., El Salvador,
          Guatemala et Honduras) dans des domaines tels que la cohésion sociale, la compétitivité et la
          production, ainsi que la démocratie participative. Le Costa Rica participe également à des projets du
          Fonds régional allemand pour la promotion de la coopération triangulaire en Amérique latine et aux
          Caraïbes.
          En 2016, les apports costaricains de coopération pour le développement qui empruntent le canal
          multilatéral ont été acheminés essentiellement par les Nations Unies (30 %) et la Banque centraméricaine
          d’intégration économique (29 %).
          En 2017, le Costa Rica, pays candidat à l’adhésion à l’OCDE, a participé aux réunions du Comité d’aide
          au développement (CAD) à haut niveau et au niveau des hauts fonctionnaires.

             « S’agissant des tendances récentes de la coopération internationale, le Costa Rica a renforcé ses
             capacités dans des domaines tels que la santé, l’éducation, le développement durable et la protection
             de l’environnement. Celles-ci représentent, pour la coopération, une offre sur laquelle le Costa Rica
             souhaite s’appuyer pour se positionner sur la scène internationale comme un pays résolument
             solidaire des autres et soucieux de promouvoir de nouvelles modalités de coopération… »
             Stratégie de coopération internationale du Costa Rica (2014-2022)

          Références
          Gouvernement du Costa Rica (2016), Loi de finances 2016 (en espagnol), ministère des Relations extérieures et du
              Culte, San José, www.hacienda.go.cr/docs/5669c545d0a92_Ley%202016%20SFM%20Titutlo%20204.pdf.
          Gouvernement du Costa Rica (2015), Loi de Finances 2015 (en espagnol), ministère des Finances, San José, www.
              hacienda.go.cr/docs/55255f1966c39_LeyActMarzo_204.pdf.

492                                                COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018
Iv-16.   INDE

                                                                   INDE

         Le financement concessionnel apporté par l’Inde au titre du développement a atteint au total
         1.7 milliard USD en 2016, contre 1.8 milliard USD en 2015 (estimations de l’OCDE d’après Gouvernement
         de l’Inde, 2016). En 2016, l’Inde a acheminé 348 millions USD par le canal multilatéral, contre
         106 millions USD en 2015. Cet accroissement est dû principalement à la contribution de 335 millions USD
         qui a été apportée à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, récemment créée,
         dont un montant de 285 millions USD est considéré comme orienté vers le développement.
         L’Administration chargée du Partenariat pour le développement au sein du ministère des Affaires
         étrangères coordonne la coopération bilatérale indienne pour le développement. Elle gère les dons
         et le Programme indien de coopération technique et économique. Le ministère des Finances assure
         la gestion de l’aide multilatérale, ainsi que la supervision administrative des lignes de crédit et prêts
         concessionnels offerts par la Banque indienne d’importation et d’exportation.
         Les pays partenaires prioritaires de l’Inde sont ses pays voisins d’Asie du Sud. Entre 2009 et 2015,
         le Bhoutan a reçu 61 % de ses apports de coopération bilatérale pour le développement, suivi
         par l’Afghanistan (9 %), le Sri Lanka (7 %), le Népal (5 %), le Bangladesh (3 %), le Myanmar (2 %) et
         les Maldives (2 %). La coopération avec l’Afrique s’est récemment intensifiée. Les principaux secteurs
         de destination des apports indiens de coopération pour le développement sont la santé, l’éducation,
         l’énergie (hydroélectrique) et les technologies de l’information.
         L’Inde participe également à la coopération triangulaire et travaille ainsi en partenariat avec plusieurs
         organisations internationales et des membres du Comité d’aide au développement (CAD), comme les
         États-Unis, le Japon, la Norvège et le Royaume-Uni, entre autres.
         En 2016, les apports de l’Inde qui transitent par le canal multilatéral ont été principalement acheminés
         par la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (82 %).
         L’Inde est un Partenaire clé de l’OCDE. En 2017, elle a pris part à la Réunion à haut niveau du CAD.

            « La politique étrangère de l’Inde s’articule étroitement avec sa priorité nationale d’assurer un
            développement socioéconomique soutenu, rapide et sans exclus. Sa coopération active avec les
            autres pays dans un monde interdépendant est guidée par sa volonté de jouer un rôle utile dans un
            contexte international en mutation, par la nécessité impérative de maintenir un climat de paix, de
            sécurité et de stabilité dans son voisinage étendu, propice à la croissance et au développement au
            niveau national, ainsi que par la nécessité de renforcer son progrès économique et technologique
            en tirant parti des liens extérieurs. »
            Rapport annuel 2011-2012 du ministère des Affaires extérieures

         Références
         Gouvernement de l’Inde (2016), « Annual Report 2016-2017 », ministère des Finances, New Delhi, https://dea.gov.in/
             sites/default/files/Annual%20Report-2016-17-E.pdf.
         OCDE (2017), « Le financement pour le développement des pays au-delà du CAD », page web, www.oecd.org/fr/cad/
            stats/non-membres-cad-notification.htm (consulté le 10 mai 2018).

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                        493
Iv-16.   INDONÉSIE

                                                       INDONÉSIE

          En 2016, le montant des apports de coopération de l’Indonésie pour le développement acheminés
          par le canal des organisations multilatérales a atteint, selon les estimations, 129 millions USD, contre
          14.2 millions USD en 2015. Cette évolution est due à la contribution de 134 millions USD apportée à
          la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, récemment créée, dont un montant de
          114 millions USD est considéré comme orienté vers le développement. Aucune information n’a été
          publiée sur les efforts de coopération bilatérale de l’Indonésie au titre du développement pour 2016.
          Les efforts de l’Indonésie en matière de coopération pour le développement sont régis par plusieurs
          réglementations, plans nationaux et instructions présidentielles. Le ministère de la Planification du
          développement national (BAPPENAS) est chargé de définir et de coordonner la stratégie nationale
          indonésienne de coopération pour le développement. Avec le ministère des Affaires étrangères,
          le ministère des Finances et le Secrétariat d’État, il forme l’équipe nationale de coordination de la
          coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire.
          L’Indonésie mène des activités de coopération bilatérale avec quelque 40 pays partenaires, d’Asie pour
          la plupart, dans des secteurs très divers. Ces activités consistent principalement en l’octroi de bourses
          d’études et des projets de coopération technique.
          Par ailleurs, l’Indonésie participe à la coopération triangulaire et travaille ainsi en partenariat avec
          plusieurs organisations internationales et des membres du Comité d’aide au développement (CAD),
          comme l’Allemagne, les États-Unis, le Japon et la Norvège, entre autres.
          D’après les estimations de l’OCDE, en 2016, l’Indonésie a acheminé la majeure partie de ses apports
          de coopération pour le développement qui empruntent le canal multilatéral par l’intermédiaire de la
          Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (89 %).
          L’Indonésie fait partie des Partenaires clés de l’OCDE. En 2017, elle a pris part à la Réunion à haut
          niveau du CAD.

             « En tant que pays à revenu intermédiaire émergent dont le développement progresse sensiblement,
             l’Indonésie a beaucoup à partager avec les autres pays de la région et au-delà, et autant de possibilités
             d’enrichir son savoir-faire. Déjà engagés dans de nombreuses activités de coopération Sud-Sud visant
             à l’amélioration des capacités, le gouvernement de l’Indonésie et les partenaires du développement
             sont résolus à renforcer encore les institutions et processus régionaux qui facilitent cette forme
             de coopération. Avec le temps, cette dernière prendra de l’ampleur pour intégrer des efforts d’aide
             financière, ainsi qu’un soutien technique de la part des autorités indonésiennes. »
             Jakarta Commitment: Aid for Development Effectiveness, Indonesia’s Road Map to 2014, janvier 2009

          Référence
          Gouvernement de l’Indonésie (2009), Jakarta Commitment: Aid for Development Effectiveness, Indonesia’s Road Map
              to 2014, Gouvernement de l’Indonésie, https://www.scribd.com/document/30674151/Jakarta-Commitment-Book-Eng.

494                                               COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018
Iv-16.    MEXIQUE

                                                              MEXIQUE

         En 2016, la coopération au développement internationale du Mexique a atteint 220 millions USD,
         contre 207 millions USD en 2015 (Gouvernement du Mexique, 2016). Le Mexique a acheminé 83% des
         220 millions USD par l’intermédiaire d’organisations multilatérales en 2016 (estimations de l’OCDE
         fondées sur le Gouvernement du Mexique, 2016; et sites Web d’organisations multilatérales).
         La loi sur la coopération internationale au service du développement (2011) charge les pouvoirs
         publics de mettre en place le Programme de coopération internationale pour le développement et
         l’Agence mexicaine de coopération internationale pour le développement (AMEXCID), ainsi que les
         outils nécessaires pour programmer, coordonner, exécuter, suivre, notifier et évaluer les activités de
         coopération pour le développement. Le ministère des Affaires étrangères est responsable de l’ensemble
         de la coopération mexicaine pour le développement, dont la coordination est assurée par AMEXCID et
         la mise en œuvre, par des organismes publics.
         Les pays partenaires prioritaires du Mexique sont les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, avec
         une place particulière pour l’Amérique centrale. Les secteurs auxquels celui-ci destine en priorité ses
         apports bilatéraux de coopération pour le développement sont l’administration publique, l’agriculture, la
         protection de l’environnement, les statistiques, l’éducation, la science et la technologie, et la santé. Ces
         apports revêtent principalement la forme d’activités de coopération technique et scientifique assurées
         par des fonctionnaires spécialistes des domaines en question. Le principal mécanisme sur lequel repose
         la coopération régionale est le Projet d’intégration et de développement mésoaméricain, qui recouvre
         des initiatives concernant la santé publique, la durabilité environnementale, la gestion des risques,
         la sécurité alimentaire, la facilitation des échanges, le transport, l’énergie et les télécommunications.
         Fort de son expérience mésoaméricaine, le Mexique a lancé d’autres initiatives régionales dans les
         Caraïbes et le « Triangle du Nord », autour de l’immigration, par exemple. Il a aussi apporté des concours
         financiers pour le développement des infrastructures de la région à travers le « Fonds Yucatán ».
         Le Mexique participe à la coopération triangulaire et travaille ainsi en partenariat avec des membres
         du CAD (ex., Allemagne, Espagne et Japon), le Chili et plusieurs organisations internationales (ex.,
         Institut interaméricain pour la coopération agricole, Fonds des Nations Unies pour l’enfance [UNICEF],
         Programme des Nations Unies pour le développement et Organisation mondiale du commerce), afin
         d’apporter un soutien à d’autres pays en développement, principalement d’Amérique latine et des
         Caraïbes. De plus, il met en place des mécanismes de coopération avec d’autres partenaires, comme
         la société civile, le secteur privé ou les fondations.
         En 2016, les apports mexicains de coopération pour le développement transitant par le canal multilatéral
         ont été acheminés pour l’essentiel par les Nations Unies (49 %) et la Banque interaméricaine de
         développement (17 %).
         Membre de l’OCDE depuis 1994, le Mexique possède le statut d’observateur auprès du CAD. En 2017,
         il a pris part à plusieurs réunions du Comité, dont ses réunions à haut niveau et au niveau des
         hauts fonctionnaires, ainsi qu’aux réunions de certains de ses organes subsidiaires : le Réseau sur
         l’évaluation du développement (EvalNet) et le Groupe de travail sur les statistiques du financement
         du développement (GT-STAT).

COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                  495
Iv-16.   MEXIQUE

             « La stratégie mexicaine de coopération internationale est un instrument d’action des pouvoirs
             publics dont la portée et la finalité sont doubles. D’une part, elle vise à favoriser le développement
             national en tirant parti du soutien et de l’expérience des acteurs extérieurs de la coopération,
             principalement de pays développés ou ayant un niveau de développement analogue à celui du
             Mexique. D’autre part, elle constitue un outil de politique étrangère car elle permet au Mexique de
             mettre en avant et d’expliciter ses intérêts nationaux auprès de ses pairs étrangers, dans le but de
             promouvoir l’instauration d’un développement durable chez lui et dans l’ensemble du monde. »
             Rapport 2010 du Mexique sur la coopération internationale

          Références
          Gouvernement du Mexique (2016), « Cooperación internacional para el desarrollo otorgada por México en 2016 »,
              page web (en espagnol), Agence mexicaine de coopération internationale pour le développement, https://
              www.gob.mx/amexcid/acciones-y-programas/cuantificacion-de-la-cooperacion-mexicana (consulté le 16 mars 2018).
          Gouvernement du Mexique (2015), « Cooperación internacional para el desarrollo otorgada por México en 2015 »,
              page web (en espagnol), Agence mexicaine de coopération internationale pour le développement, https://
              infoamexcid.sre.gob.mx/amexcid/ccid2013/index.html (consulté le 5 février 2016).

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Iv-16.   QATAR

                                                                 QATAR

         Le dernier rapport que le Qatar a publié sur son aide extérieure porte sur l’année 2013 (Gouvernement
         du Qatar, 2014). Selon les estimations établies par l’OCDE à partir de ce document, les apports du
         Qatar au titre de la coopération pour le développement se sont élevés à 1.3 milliard USD en 2013,
         contre 543 millions USD en 2012. Il ressort d’estimations plus récentes de l’OCDE que le Qatar a
         acheminé 41.4 millions USD par le canal multilatéral en 2016, principalement la Banque islamique
         de développement (61 %) et les Nations Unies (39 %) (informations recueillies sur les sites web des
         organisations multilatérales).
         Le Qatar considère que la coopération pour le développement fait partie intégrante de sa politique
         étrangère. Le Bureau de l’Assistant du ministre pour les Affaires concernant la coopération internationale,
         au sein du ministère des Affaires étrangères, est chargé de la coopération pour le développement et
         de l’aide humanitaire, même si la plupart des autres ministères et organismes publics peuvent aussi
         travailler sur la coopération pour le développement. Le Fonds de développement du Qatar est un
         organisme public créé par la loi n° 19 de 2002 en vue d’assurer la coordination et la mise en œuvre de
         l’aide extérieure au développement pour le compte de l’État du Qatar.
         En 2013, les principaux destinataires des apports qataris de coopération pour le développement ont
         été la République arabe syrienne, le Maroc, la Cisjordanie et la bande de Gaza, l’Égypte et le Yémen.
         Ces apports ont été essentiellement affectés à l’aide humanitaire, à la construction et au soutien
         budgétaire et multisectoriel.
         Le Qatar possède le statut de Participant auprès du Comité d’aide au développement (CAD)9. En 2017,
         il a pris part à plusieurs réunions du Comité, dont ses réunions à haut niveau et au niveau des hauts
         fonctionnaires, et il a assisté à la réunion du Dialogue Arabe-CAD sur le développement (Berne,
         mars 2017), où il a été représenté par des hauts fonctionnaires de l’État du Qatar et le Fonds de
         développement du Qatar.

            « Aider les pays à atteindre les objectifs de développement adoptés au niveau international est
            l’un des grands buts de plusieurs des projets inscrits dans le cadre qatari pour la coopération
            internationale. La réduction de la pauvreté, notamment par la création d’emplois à travers des projets
            d’infrastructures, l’amélioration de la santé et de l’enseignement, ainsi qu’une meilleure gestion de
            l’environnement, constituent les grands axes de la coopération internationale du Qatar. Les besoins
            en matière d’aide humanitaire se sont nettement accrus avec la multiplication et l’aggravation des
            conflits régionaux. […] Le Qatar répond à ces situations d’urgence humanitaire en offrant l’aide de
            son gouvernement, ainsi qu’en s’appuyant sur le concours de ses ONG internationales et de ses
            fondations philanthropiques. »
            Realising Qatar National vision 2030: The Right to Development, juin 2015

         Références
         Gouvernement du Qatar (2015), Realising Qatar National vision 2030: The Right to Development, Programme des
             Nations unies pour le développement, http://hdr.undp.org/sites/default/files/qatar_nhdr4_english_15june2015.pdf.
         Gouvernement du Qatar (2014), Foreign Aid Report 2013, ministère des Affaires étrangères, Doha.

         9. En sa qualité de Participant, le Qatar peut assister aux réunions formelles du CAD et de ses organes subsidiaires.
            Il peut prendre part aux échanges de vues mais non au processus de décision, et il n’est pas non plus tenu de
            se conformer aux conclusions, propositions ou décisions du CAD.
COOPÉRATION POUR LE DÉvELOPPEMENT 2018: AGIR ENSEMBLE POUR N’OUBLIER PERSONNE © OCDE 2018                                          497
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