Prospective filière française du végétal d'ornement - tome 2 : Hypothèses les études de

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> Édition septembre 2014

                                                                                                                                                              Prospective filière française
                                                                                                                                                              du végétal d’ornement

FranceAgriMer
12, rue Henri Rol-Tanguy / TSA 20002 / 93555 Montreuil cedex
www.franceagrimer.fr / www.agriculture.gouv.fr
tél. : +33 1 73 30 30 00

                                                                                                                                                              Tome 2 : Hypothèses
LES ÉTUDES de FranceAgriMer /Prospective filière française du végétal d’ornement/ édition septembre 2014 / Directeur de la publication : Éric Allain
/ Rédaction : FranceAgriMer Mission Prospective / Conception et réalisation : FranceAgriMer, service de la Communication, studio PAO / Impression : atelier
d’impression de l’Arborial /Crédits photos : pixtal - FranceAgriMer /
© : tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation de FranceAgriMer.
N° ISSN : 2258-1200

                                                                                                                                                              les études de
TOME 2 Hypothèses

Les 83 fiches hypothèses                                      3
   Thématique Circuits de commercialisation : 4 hypothèses    4
   Thématique Production : 8 hypothèses                       9
   Thématique Environnement : 7 hypothèses                   18
   Thématique Dynamique de filière : 12 hypothèses           26
   Thématique Marché mondial : 9 hypothèses                  39
   Thématique Offre et demande : 14 hypothèses               49
   Thématique Recherche : 4 hypothèses                       64
   Thématique Santé - éducation : 6 hypothèses               69
   Thématique Segmentation – valeur : 13 hypothèses          76
   Thématique Urbanisme : 6 hypothèses                       90
Les 83 fiches hypothèses

Hypothèse = processus choisi pour son importance pour l’avenir du système. Elle est envisagée dans
son recto et son verso.

Exemple de processus : depuis plusieurs années le nombre d’entreprises horticoles diminue en France.
Dire « la baisse du nombre d’entreprises horticoles se poursuit jusqu’à atteindre 3000 entreprises versus
le nombre d’entreprises se stabilise autour de 4000 », en fait une hypothèse.

Les 83 hypothèses sélectionnées dans le présent exercice sont illustrées afin de fournir un éclairage sur
ce qui a motivé leur choix par les membres de la cellule d’animation de la prospective.

Thématique Circuits de commercialisation : 4 hypothèses                                                       4

Thématique Production : 8 hypothèses                                                                          9

Thématique Environnement : 7 hypothèses                                                                     18

Thématique Dynamique de filière : 12 hypothèses                                                             26

Thématique Marché mondial : 9 hypothèses                                                                    39

Thématique Offre et demande : 14 hypothèses                                                                 49

Thématique Recherche : 4 hypothèses                                                                         64

Thématique Santé - éducation : 6 hypothèses                                                                 69

Thématique Segmentation – valeur : 13 hypothèses                                                            76

Thématique Urbanisme : 6 hypothèses                                                                         90

                                     LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /3
Thématique Circuits de commercialisation : 4 hypothèses

       H20 - L’application stricte des normes ERP (établissement recevant du public) limite le développement de
       points de vente à la production. Vs Les producteurs détaillants développent leur part de marché grâce à
       un engouement des consommateurs pour "la proximité et les circuits courts" et à des dérogations en
       matière de normes pour l’accueil du public

       H239 - Les entreprises du paysage s'approvisionnent en végétaux préférentiellement au plus près des
       chantiers Vs les entreprises du paysage s'approvisionnent en végétaux au moins cher.

       H330 - La part du végétal se réduit dans les jardineries au profit de produits liés au loisir. Vs L'innovation
       dans les services permet au végétal de maintenir sa place dans le commerce.

       H395 - La concentration des enseignes de jardinage se réalise. Vs Le métier est trop technique pour
       favoriser l'éclosion de grands groupes de jardineries.

4/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                              H20
L’application stricte des normes ERP (établissement recevant du public)
limite le développement de points de vente à la production.

                Les dérogations d'accessibilité pour les ERP

 Il est possible de demander une dérogation :

 → pour les ERP existants et en cas de difficultés à mettre en
   œuvre la nouvelle règlementation d'accessibilité sous réserve
   de motifs formellement encadrés comme :
     • impossibilité technique,
     • préservation du patrimoine architectural,
     • conséquences excessives sur l'activité de l'établissement.

 → pour les ERP créés par changement de destination : seule la
   sauvegarde du patrimoine architectural est susceptible de
   dérogation.

         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus :Les producteurs détaillants développent leur part de marché grâce à un
engouement des consommateurs pour "la proximité et les circuits courts" et à
des dérogations en matière de normes pour l’accueil du public

                           LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /5
Hypothèse :
                                                                                                                                                                                              H239
             Les entreprises du paysages s'approvisionnent en végétaux
             préférentiellement au plus près des chantiers

                Balance commerciale 2013 de l’horticulture ornementale
                en millions d’euros
                Source : direction générale des Douanes / GTA

                          400

                                      302,9
                          300
                                                                       255,5
                                                                                                     206,0
                          200

                                                                                                                                   85,6
                          100
                                                                                                                 28,6                                    33,1
                                                     8,8                             7,3                                                   14,7
                                                                                                                                                                      3,3
                            0
                                                                                                                   ur

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                                                                                                                                       Bulb
                                                                                                                                                                              -29,9
                                                                              ntér
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                         -100                                                                                                                    -70,9
                                                                                                           'ext

                                                                                                                                                             ill ag
                                                                               d'i

                                                                                                            xd
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                                                                                                       étau

                                                                                                                                                         Feu
                                        oup

                         -200
                                                                       Plan

                                                                                                                        -177,4
                                                                                                    Vég
                                    rs c
                                Fleu

                                                                                         -248,2
                         -300
                                                            -294,1

                                                                                                  import          export         déficit
                         -400

                 Evolution du déficit sur les 3 dernières années
                 en millions d’euros

                          Fleurs coupées                                Plantes                Végétaux                                            Feuillages
                                                                                                                                 Bulbes                                               Total
                                 fraiches                            d'intérieur              d'extérieur                                                frais
                 2013                              294,1                      248,2                      177,4                       70,9                29,9                         820,5
                 2012                              297,7                      256,5                      170,4                       59,2                28,8                         812,6
                 2011                              304,4                      260,7                      157,7                       60,1                  36                         818,9

                      Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : Les entreprises du paysage s'approvisionnent en végétaux au
             moins cher.

6/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                                  H330
La part du végétal se réduit dans les jardineries au profit de produits liés au
loisir.

                                                                                L’impératif
                                                                                de la
                                                                                diversifica
                                                                                tion
                                                                                La consolidation du
                                                                                secteur passe par
                                                                                les regroupements,
                                                                                mais aussi par une
                                                                                redéfinition du
                                                                                périmètre d’activité
                                                                                avec l’introduction
                                                                                accrue de produits
                                                                                contre cycliques,
                                                                                pour ne pas être
                                                                                pieds et poings liés
                                                                                au rythme des
                                                                                saisons (les mois de
                                                                                mars, avril et mai
                                                                                peuvent représenter
                                                                                jusqu’à 40% des
                                                                                ventes).
                 part des végétaux dans le CA
                                                                                Voilà pourquoi les
 100%
                                                                                jardineries sont
                                                                                aussi des
                                                                                animaleries et
 80%                                                                            intègrent des rayons
                                                                                alimentaires et de
                                                                                textile. Botanic
 60%
                                                                                développe ainsi des
                                                                                espaces « marché
 40%
                                                                                bio », qui
                                                                                représentent moins
                                                                                de 10% de l’activité.
 20%
                                                                                LSA 24/04/2014
                                                                                Morgan LECLERC
  0%
        2006    2007   2008   2009     2010     2011    2012     2013

          Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus :L'innovation dans les services va permettre au végétal de maintenir sa
place dans le commerce

                              LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /7
Hypothèse :
                                                                                                                 H395
             La concentration des enseignes de jardinage se réalise.
                  Changements d’actionnaires, regroupements d’enseignes… Le secteur cherche
                  une parade à deux années de météo morose et voit s’accélérer les mouvements
                  de capitaux autour de jardineries fragilisées.
                  La phase de concentration des jardineries n’est plus du domaine du virtuel. Annoncée
                  comme inéluctable, elle est entrée dans une phase active. Avec en point d’orgue le
                  rapprochement entre Gamm vert et son concurrent, Nalod’s, dévoilé le 16 avril. Après
                  le changement d’actionnaire de Jardiland fin janvier, c’est une nouvelle étape qui se
                  déroule dans un paysage plutôt sinistré. Par nature très dépendantes des ventes de
                  végétaux, les jardineries ont été fragilisées en 2012 et 2013 par une météo
                  catastrophique qui a éloigné les clients des magasins. Selon l’association
                  Promojardin, les jardineries sont d’ailleurs le circuit qui a le plus souffert l’an dernier,
                  avec une chute des ventes de 11%, loin derrière les grandes surfaces alimentaires (-
                  6%) et de bricolage (- 2%).
                  Avec des indicateurs aussi bas, il y a forcément de la casse, surtout dans un marché
                  très atomisé où nombre d’entreprises n’ont pas les reins suffisamment solides d’un
                  point de vue financier. Gamm vert, qui se revendique leader du secteur, avec
                  1,16 milliard d’euros de chiffre d’affaires, n’a ainsi qu’une part de marché de 8%. D’où
                  l’envie – ou la nécessité – de grandir qui a motivé la décision d’acquérir Nalod’s
                  (250 millions d’euros de CA, avec ses enseignes Delbard et Jardineries du Terroir).
                  Comme l’indique un dirigeant à LSA, « devant un marché mature depuis des années,
                  le seul moyen de progresser est de gagner de la part de marché en reprenant des
                  réseaux existants ».
                  Thierry Blandinières, directeur général du groupe coopératif InVivo (maison mère de
                  Gamm vert) ne dit pas autre chose quand il commente le rapprochement avec
                  Nalod’s. « Nous affichons notre volonté de participer à la restructuration du secteur
                  […]. La jardinerie, et plus globalement la distribution grand public, est un domaine
                  d’activité stratégique pour InVivo », indique le patron, qui a l’ambition de faire doubler
                  de taille le groupe coopératif. L’union (commerciale) fait la force, mais, pour le
                  moment, Gamm vert, Delbard et les Jardineries du Terroir continueront leur évolution
                  sous leurs enseignes respectives.
                  Viser les économies d’échelle
                  L’intérêt réside dans les possibles économies d’échelle, toujours appréciables quand
                  on connaît le faible chiffre d’affaires dégagé au mètre carré par les jardineries, de
                  l’ordre de 800 à 900 €/m2 et par an. L’agrandissement du réseau n’est pas un
                  privilège accordé au seul leader. « Notre volonté, c’est de croître en interne, mais
                  aussi via des ouvertures et le rachat de jardineries. Nous sommes prêts à racheter,
                  mais nous le ferons à notre rythme », prévient Marc Rossat-Mignod, directeur des
                  opérations de Botanic (65 magasins).
                                                                         LSA 24/04/2014 Morgan LECLERC
                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus :Le métier est trop technique pour favoriser l'éclosion de grands groupes
             de jardineries.

8/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Thématique Production : 8 hypothèses

H474 – La baisse du nombre d'entreprises horticoles se poursuit jusqu'à atteindre 3 000 entreprises. vs
Le nombre d'entreprises se stabilise autour de 4 000.

H503 - La production ornementale sous serre est devenue un sous produit de la production d'énergie
revendue aux opérateurs de l'électricité. Vs La vente d'énergie est au mieux un revenu d'appoint pour les
horticulteurs serristes.

H477 - Les producteurs français regroupent leur offre et développent leurs débouchés via la distribution
française et à l'export.Vs Atomisés et inorganisés, les producteurs français ne répondent pas à la
demande des distributeurs.

H123 - La mise en place de l'obligation de calculer "un bilan carbone" fait disparaître de nombreuses
petites entreprises Vs La mise en place de l'obligation de calculer un "bilan carbone" favorise les petites
entreprises innovantes.

H502 - L'automatisation des process de production fait baisser l'incidence des coûts de main d'œuvre en
horticulture. Vs La main d'œuvre demeure une charge prépondérante en horticulture.

H332 - Les producteurs français s'organisent, rationalisent leur production et leur logistique, se
spécialisent et maintiennent leur compétitivité Vs Peu spécialisée, peu rationnelle, avec de forts coûts de
transport, l'amont de la filière horticole française perd en compétitivité.

H28 - La certification horticole sociale et environnementale est une condition pour pouvoir bénéficier des
aides à l’investissement. Vs L’accès aux aides à l’investissement n’est pas conditionné aux bonnes
pratiques sociales et environnementales.

H467 – La chute du nombre d'entreprises horticoles se poursuit, et s'accompagne d'une diminution de
l'offre française de végétaux. Vs Le nombre d'entreprises diminue mais, par le jeu de la concentration, la
production horticole se maintient et même progresse.

                                      LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /9
Hypothèse :
                                                                                                                 H474
             La baisse du nombre d'entreprises horticoles se poursuit jusqu'à atteindre
             3000 entreprises

                                                     nombre d'exploitations
                 16000           15222

                 14000

                 12000
                                                                10782

                 10000

                  8000
                                                                             6144
                  6000
                                                                                                          4450
                  4000

                  2000

                     0
                                  1989                              2001     2006                         2012
                                         Recensement horticulture                   AND - FranceAgriMer

                            Exploitations ayant au                            Entreprises de
                            moins 200m² de fleurs                          production du secteur
                                 et plantes en                              marchand ayant la
                             production, y compris                          production horticole
                            les serres municipales                         ornementale comme
                               et autres service                             activité principale
                            « espaces verts » des
                                 municipalités

                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : Le nombre d'entreprises se stabilise autour de 4000

10/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                                         H503
La production ornementale sous serre est devenue un sous produit de la
production d'énergie revendue aux opérateurs de l'électricité.
Question écrite n°11923 de Mme Jacqueline Chevé (Côtes-d'Armor - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 04/02/2010 - page 214 : Mme Jacqueline Chevé appelle
l'attention de M. le ministre d'État, (…) sur les possibilités offertes par la cogénération d'énergie
électrique en production agricole sous serres. Les installations de cogénération sous serres sont des
unités de production d'électricité de petite taille offrant un double avantage : d'une part, la valorisa-
tion de la chaleur produite par les serres et, d'autre part, la réinjection du CO2 dans les serres afin
qu'il soit consommé par les plantes dans leur processus de photosynthèse. Etendues aux 400 ha de
serres de la région, la généralisation de ces installations offrirait un potentiel de production d'électri-
cité estimé à plus de 100 mégawatts sur l'ensemble de la Bretagne. La production d'électricité en
cogénération est néanmoins soumise à deux freins faisant obstacle à son développement. D'une
part, le prix de rachat de l'électricité est indexé sur le prix du gaz mais est soumis à un plafond.
D'autre part, en dehors des périodes prioritaires, les contrats de rachat d'EDF ne permettent pas aux
producteurs serristes d'accéder au marché libre de l'électricité. Ces deux paramètres rendent les
installations de cogénération d'électricité sous serres difficilement viables d'un point de vue économi-
que. La Bretagne ne produit aujourd'hui que 8 % de l'électricité qu'elle consomme. Le développe-
ment de telles installations contribuerait à atténuer la dépendance énergétique de la région tout en
s'inscrivant dans les objectifs nationaux du Grenelle de l'environnement. Elle lui demande donc si des
mesures sont envisagées pour permettre le développement de la cogénération d'électricité sousserres.
Réponse du Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la
mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat publiée dans
le JO Sénat du 18/03/2010 - page 687 : (…) Concernant le cadre tarifaire de la cogénération,
les contrats d'achat d'électricité pour les cogénérateurs prévoient une formule de plafonnement du
prix du gaz servant au calcul du prix de rachat de l'électricité. À titre provisoire, le Gouvernement a
accepté que ces modalités de plafonne-ment soient revues par la voie d'avenants aux contrats en
cours valables pour une année. Depuis l'hiver 2005-2006, un déplafonnement de 92,5 % a été alloué
aux cogénérateurs et reconduit chaque année jusqu'à l'hiver 2008-2009. Ce taux de déplafonnement
leur assure une rentabilité suffisante. Concernant les contrats de rachat de l'électricité et le mode de
fonctionnement des cogénérations, des travaux sont en cours, dans le cadre d'un groupe de travail
réunissant le ministère (…), les associations de cogénérateurs (ATEE, FG3E et UNIDEN) et EDF,
pour examiner l'opportunité et les modalités de l'autorisation de la modulation du fonctionnement des
cogénérations en hiver en fonction des besoins de chaleur (améliorant ainsi l'efficacité énergétique)
et le fonctionnement des cogénérations en été, hors du cadre de l'obligation d'achat, en période de
tension du système électrique. Toutefois, toute évolution du cadre actuel de soutien à la
cogénération devra prévoir un juste partage de la valeur dégagée entre les producteurs et la
collectivité en diminuant le coût du soutien à la cogénération supporté par la contribution au service
public de l'électricité (CSPE) sachant qu'au titre de l'année 2008, le coût prévisionnel de la politique
de soutien à la cogénération est de 579,6 M€, soit 35 % des charges prévisionnelles totales de la
CSPE en 2008. Enfin, une réflexion pourrait être lancée concernant les conditions de rachat de
l'électricité pour les nouvelles installations de cogénération et les installations ayant fait l'objet d'une
rénovation lourde. Ces nouvelles conditions devraient distinguer fortement les installations ayant les
meilleures performances en matière d'efficacité énergétique. Dans le cadre de ce travail, le cas de la
cogénération dans les serres agricoles pourrait être examiné.

           Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus : La vente d'énergie est au mieux un revenu d'appoint pour les
horticulteurs serristes.

                                  LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /11
Hypothèse :
                                                                                                                      H477
             Les producteurs français regroupent leur offre et développent leurs
             débouchés via la distribution française et à l'export.
             Extrait (§ 4) « Les producteurs en ornement sont-ils individualistes ? Une étude
             expérimentale » par Serge Blondel et Caroline Widehem
               4. Une coordination insuffisante en ornement ?
               Pourquoi s’intéresser au degré d’individualisme en horticulture ? Parce que la plupart des
               produits, s’ils présentent une très grande diversité, sont insuffisamment différenciés et
               toute action de valorisation bénéficiera également aux acteurs de la filière ayant le même
               type de produit. (…) L’hypothèse d’un individualisme renforcé en ornement est un senti-
               ment souvent partagé par les acteurs eux-mêmes de la filière. En discutant avec eux, nous
               avons observé qu’ils pensaient effectivement que leur filière est moins bien organisée que
               celle en fruits et légumes du fait de l’individualisme de ses acteurs. L’Oniflhor (2005) décrit
               également des producteurs « faiblement regroupés ». Plusieurs échecs d’actions collectives
               ont été mis sur le compte de cet individualisme (…) Une étude plus systématique menée
               avec Kane (2004) a confirmé le nombre nettement inférieur d’actions collectives en
               ornement. Pour comparer les deux filières, encore faut-il délimiter ce que sont ces actions
               collectives. Nous en avons retenu sept différentes, les trois premières visant à se
               positionner sur le marché, alors que les quatre autres ont des objectifs plus généraux de
               valorisation du produit :
               - La segmentation des produits.
               - La création de marques commerciales : en première approche, cela peut ne pas paraître collectif,
               mais cela l’est souvent quand il s’agit de valoriser les produits d’un bassin de production (...).
               - La publicité : la plupart des produits de l’horticulture n’ayant pas de marques commerciales, un
               financement collectif est nécessaire pour en faire la publicité.
               - Les contacts directs avec les consommateurs : fêtes à thème, les opérations portes ouvertes pour
               faire découvrir l’outil de production...
               - La mise en avant des signes officiels de qualité.
               - Le partage d’informations stratégiques : il s’agit le plus souvent, au niveau d’un bassin de
               production, d’avoir une base commune indiquant l’évolution des prix et des volumes sur le marché.
               - Les sites Internet valorisant les produits de la filière.
               Tableau 3. Nombre d’actions collectives dans les deux filières
                                                             Vivrier (1)   Ornement (2)
               Segmentation des produits                        5              0
               Création de marques                              6              1
               Publicité                                        5              2
               Contacts avec les consommateurs                  3              1
               Signes officiels de qualité                     24              3
               Partage d’informations                           3              1
               Sites Internet                                   6              2

               Sources : (1) FLD Magazine, 2003. (2) Lien horticole, 2003.
                                                                                  http://economierurale.revues.org/969#ftn6

                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : Atomisés et inorganisés, les producteurs français ne répondent pas à la
             demande des distributeurs.

12/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                                H123
La mise en place de l'obligation de calculer "un bilan carbone" fait
disparaître de nombreuses petites entreprises

   Coût d’un Bilan GES
   Le coût d’une prestation de bilan GES par un professionnel du conseil carbone dépend
   du nombre de jours et du prix à la journée du prestataire retenu.
   Il varie fortement selon le type de bilan réalisé, le type de structure, le mode
   d’organisation de la structure et l’expérience du consultant :
   Bilan GES scope 1,2 et 3.
   Durée : 12 à 20 jours, voire plus en fonction du cahier des charges donné par le client
   Cout : 5000 à 20 000 € selon la complexité de la structure

   Bilan GES Territoire :
   Durée : 20 à 25 jours ouvrés minimum
   Cout : 10000 à 27000 € selon la complexité de la structure

   Bilan GES règlementaire scope 1 & 2 :
   Durée : 4 à 5 jours ouvrés est le temps minimum pour un travail de qualité
   Cout : 3500 à 5500 € voire plus selon la complexité de la structure (nombre de sites,
   activité de l’entreprise, difficulté au niveau de la collecte de données…)

   Ces données indicatives peuvent varier d’une structure à l’autre mais permettent surtout
   d’alerter sur la durée minimale de travail à fournir pour permettre au maître d’ouvrage
   d’avoir :
   •Un bilan représentatif de ses émissions,
   •Construit avec des données solides vérifiables et traçables,
   •Permettant une future mise à jour selon des règles écrites et un périmètre défini,
   •Les outils et les données lui permettant de comprendre comment son bilan est calculé,
   •Un plan d’actions détaillé lui permettant d’agir sur la réduction de ses émissions.

         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus : La mise en place de l'obligation de calculer un "bilan carbone" favorise
les petites entreprises innovantes

                            LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /13
Hypothèse :
                                                                                                             H502
             L'automatisation des process de production fait baisser l'incidence des
             couts de main d'œuvre en horticulture.
                   Enquête auprès de producteurs horticoles.

                   Interrogés sur les problèmes rencontrés, ils apparaissent principalement de nature
                   économique, avec des coûts de la main d’œuvre (cités par 44 % des répondants)
                   et de l’énergie (41 %) en augmentation et des prix de vente des végétaux ’ornement
                   qui stagnent (40 %). Du point de vue financier, les difficultés se situent au niveau de
                   la trésorerie (36 % des répondants), plus que des capacités d’investissement (22 %).
                   Le renforcement des contraintes réglementaires est également souvent cité (30 %
                   des répondants).
                   Quels sont vos principaux problèmes aujourd'hui ?
                   Réponses       (échantillon d’horticulteurs)             %
                   Coûts de la main d'œuvre                                 44 %
                   Coûts de l'énergie                                       41 %
                   Prix de vente des produits                               40 %
                   Trésorerie                                               36 %
                   Contraintes réglementaires                               30 %
                   Capacité financière pour investir                        22 %
                   Disponibilité de main d'œuvre qualifiée                  17 %
                   Renouvellement et la modernisation des outils            16 %
                   Concurrence des autres producteurs                       15 %
                   Concurrence des jardineries/GMS                          13 %
                   Contraintes environnementales                            12 %
                   Evolution de la demande                                  11 %
                   Transmission de l'entreprise                             10 %
                   Manque de coordination avec les collègues                8%

                   Source ANDi pour FranceAgriMer
                                                                    rm

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               personnel
                           1,5% 3,1% 8% 10% 12% 15% 1% 2% 1% 3% 1% 1% 1% 2% 4%
              salarié dans
              les charges

                                                              Source RICA 2012 in GraphAgri 2014
                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : La main d'œuvre demeure une charge prépondérante en horticulture

14/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                                          H332
Les producteurs français s'organisent, rationalisent leur production et leur
logistique, se spécialisent et maintiennent leur compétitivité
                                                 Publié le lundi 23 mars 2015 sur le site www.lienhorticole.fr

Turbulences en commerce de fleurs et plantes
 Par Marie-Françoise Petitjean

(…)

Logistique : percée du bateau et du train

Le coût du transport aérien (la moitié du prix de vente d'une fleur en moyenne), et la menace
sur les émissions de carbone conduisent les opérateurs à chercher des alternatives pour le
transport de fleurs et de plantes. Mises en conteneur climatisé à la ferme, les fleurs ne
souffrent d'aucune rupture de la chaîne du froid.

Côté train, les Pays-Bas ont réactivé des lignes ferroviaires intra-européennes. La Chine
vient d'inaugurer une ligne dédiée au fret de 10 000 km vers l'Europe, appelée « nouvelle
route de la soie ». Un premier convoi a livré 85 containers de biens de consommation à
Madrid en 21 jours au lieu de plus de 30 jours par mer. Le coût est encore 20 % plus cher
que le bateau mais le pays compte le réduire en multipliant les lignes à grande vitesse.

Les marchés traditionnels (États-Unis, Europe et Japon) sont stables ou en régression. Les
anciennes républiques de l'Est ont tiré la consommation européenne, mais montrent une
grande instabilité.

La croissance des marchés est attendue dans les pays à revenu intermédiaire et fort
développement.

La situation économique pousse les consommateurs vers des produits à petit prix, ce qui
favorise le développement de la grande distribution.

Le commerce global des végétaux faciles à transporter continuera de croître.

Dans ce contexte, la pression concurrentielle sur les pays développés restera forte. La
Rabobank invite les producteurs européens à se concentrer sur les produits difficiles à
transporter et saisonniers, les spécialités de qualité... ou à délocaliser leurs productions. Elle
insiste sur les efforts de rationalisation de la chaîne d'approvisionnement, avec davantage de
partenariats pour maîtriser l'offre, la logistique, les risques, la qualité et les prix.

          Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus : Peu spécialisée, peu rationnelle, avec de forts couts de transport,
l'amont de la filière horticole française perd en compétitivité

                                 LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /15
Hypothèse :
                                                                                                           H28
             La certification horticole sociale et environnementale est une condition pour
             pouvoir bénéficier des aides à l’investissement.

            La certification horticole française environnementale et sociale
                              Qu’est-ce que Plante Bleue ?
                              http://www.plantebleue.fr/quest-ce-que-plante-bleue/certification/

            Le label national de référence pour les professionnels de l'horticulture
            Créée en février 2011, la certification Plante Bleue est le label national de référence des
            horticulteurs et pépiniéristes français engagés dans une démarche de production respectueuse
            de l’environnement.
            La garantie des végétaux produits de façon éco-responsable
            La certification Plante Bleue garantit officiellement que les végétaux certifiés ont été produits de
            manière éco-responsable par des entreprises de production horticoles françaises.
            Elle concerne les horticulteurs et pépiniéristes produisant des plantes en pot ou à massif, des
            fleurs, des arbres, des arbustes et des bulbes. Les végétaux certifiés sont identifiables grâce au
            logo « Plante Bleue ».
            Des pratiques de production respectueuses de l'environnement
            Les entreprises horticoles certifiées Plante Bleue sont soumises à des pratiques de production
            plus respectueuses de l’environnement, définies dans un cahier des charges précis.
            Les entreprises certifiées s’engagent ainsi à : - optimiser l’arrosage, - limiter l’utilisation des
            engrais, - réduire les traitements, - trier et recycler les déchets, - réaliser des économies
            d’énergie, - respecter la faune et la flore locales.
            Le cahier des charges de la certification Plante Bleue comporte également un volet qui met en
            valeur l’engagement social et sociétal (sécurité et santé au travail, gestion des relations
            humaines, rôle de l’entreprise dans son environnement sociétal…) des entreprises horticoles.
            Un engagement reconnu par les pouvoirs publics
            Plante Bleue est la seule certification reconnue par le Ministère de l’agriculture au titre du
            niveau 2 de la certification environnementale, prévue par le Grenelle de l’environnement, pour
            l’activité d’horticulture environnementale.
            Plante Bleue s’inscrit ainsi dans un dispositif national reconnu par les pouvoirs publics.
            Un engagement en faveur de l'environnement et de la planète
            Les professionnels de la filière horticole ont créé la certification Plante Bleue pour valoriser
            l’engagement en faveur de l’environnement des producteurs. Ils répondent ainsi aux attentes
            croissantes des consommateurs en matière de développement durable et de protection de la
            planète ainsi qu’à la sensibilité accrue des donneurs d’ordre à la qualité environnementale et
            sociétale des produits dans le cadre d’une cité verte et durable. Pour les consommateurs,
            acheter Plante Bleue, c’est : - montrer son engagement pour le respect de l’environnement et
            de la planète, - s’engager dans un mode de consommation éco-responsable.
                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : L’accès aux aides à l’investissement n’est pas conditionné aux bonnes
             pratiques sociales et environnementales

16/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                                     H467
La chute du nombre d'entreprises horticoles se poursuit, et s'accompagne
d'une diminution de l'offre française de végétaux.

                  Erosion de la production
                         nationale
                    2000                 +5%
                                               -7%
                                                           +1,9%
                                                                   -1,5%
                    1500
                                                                                  2006
                    1000                                                          2010
                                                                                  2012
                    500

                       0
                                    CA horti            CA en prod
                                                 2006     2010             2012
                    C.A. horti                   1797     1859             1731
                    C.A. en production           1567     1595             1524

    Source ANDi pour FranceAgriMer

    La différence entre le C.A. horticole et le C.A. en production résulte des
    activités de négoce (BtoB) des entreprises. Le C.A. horticole chute en
    2012 (- 7%) du fait de la crise qui pèse sur les achats de végétaux et la
    disparition d’entreprises importantes depuis 2006
    Le C.A. en production baisse moins que le C.A. horticole (-1,5%): le taux
    de négoce baisse à 12% des ventes de végétaux.

         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus :le nombre d'entreprises diminue mais par le jeu de la concentration la
production horticole se maintient et même progresse.

                                 LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /17
Thématique Environnement : 7 hypothèses

       H504 – Les déchets verts sont obligatoirement triés par les particuliers et sont systématiquement pris en
       charge par les collectivités locales (ramassage, traitement). Vs Les particuliers se débrouillent avec leurs
       déchets verts (compostage individuel, apport à la déchèterie, mélange avec les autres déchets,...) en
       fonction de leur implication et des possibilités locales.

       H137 – Le coût environnemental est un critère d'achat du consommateur sur les produits d'ornement. Vs
       Le consommateur ne tient pas compte du cout environnemental lors de ses achats de produits festifs
       (dont les plantes et fleurs).

       H501 – Les restrictions à l'usage de l'eau sont plus fortes pour les productions ornementales que pour les
       productions agricoles alimentaires, jusqu'à compromettre l'horticulture dans certaines régions. Vs Les
       restrictions à l'usage de l'eau sont identiques pour l'agriculture alimentaire ou ornementale.

       H154 – Les modes d'entretien "0 phyto" se généralisent mais sont compensés par de l'entretien manuel
       qui permet de conserver un aspect « propre », sans mauvaises herbes ni maladies. Vs Les modes
       d'entretien "0 phyto" se généralisent mais ne sont pas accompagnés par de l'entretien manuel, les
       canons de l’esthétique se modifient et le public apprécie les « herbes folles ».

       H128 – L'affichage environnemental est un progrès qui motive la filière horticole française dans l'évolution
       de ses pratiques et lui confère un avantage compétitif. Vs L'affichage environnemental affaiblit la filière
       horticole française.

       H223 – La création de variétés OGM de plantes ornementales et leur commercialisation n'est pas
       autorisée dans l'UE. Vs La commercialisation des variétés OGM de plantes ornementales est autorisée
       dans l'UE.

       H135 - L'étiquetage environnemental s'impose rapidement. Vs La mise en œuvre de l'étiquetage
       environnemental, sous l'effet d'interventions politiques diverses, est différée de loin en loin.

18/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                               H504
Les déchets verts sont obligatoirement triés par les particuliers et sont
systématiquement pris en charge par les collectivités locales (ramassage,
traitement).
   Trier, c’est la loi
   Le tri des déchets est obligatoire. Mélanger les déchets d’ordures
   ménagères et les déchets recyclables est un délit passible d’une amende
   comprise entre 38 et 150 €.
   Site de la ville de Cannes

   Art. 3.2.3. Les déchets verts
   Il s’agit des déchets des ménages issus de l’entretien des cours et jardins
   (tonte de gazon, branches, feuilles mortes...). Ces déchets ne sont pas
   pris en compte par la collecte traditionnelle des ordures ménagères. Ils
   sont acceptés sur les centres de recyclage [par dérogation, malgré leur
   caractère putrescible] en vue d’une valorisation en centres de
   compostage.
   AnnexeVII 7.1.1. – Tri et présentation des déchets
   Les usagers doivent impérativement se conformer à la signalétique mise
   en place ainsi qu’aux instructions du personnel d’exploitation en matière
   de tri, de présentation et de répartition des déchets. A cet égard, il est
   rappelé que la longueur des branchages déposés doit impérativement être
   réduite à 2 mètres avant rejet.

   Règlement du service de la collecte des déchets ménagers de la Cub
   (Communauté urbaine de Bordeaux)

   Les déchets acceptés dans les déchèteries
   VÉGÉTAUX
   Branchages, feuillage, branches d’élagage, tailles de haies, tontes de
   pelouse.
   Interdiction : branches de diamètre de plus de 15 cm, tronc, souche, sac
   plastique, pot de fleur, grillage
   Syndicat mixte pour la gestion et l’incinérationdes déchets urbains de la région
   de Sarcelle

         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus : Les particuliers se débrouillent avec leurs déchets verts (compostage
individuel, apport à la déchèterie, mélange avec les autres déchets,...) en fonction
de leur implication et des possibilités locales.

                           LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /19
Hypothèse :
                                                                                                                           H137
             Le coût environnemental est un critère d'achat du consommateur sur les
             produits d'ornement.
               En 2008, une plus grande confiance des Français dans la certification, l'étiquetage et les
               vertus des produits biologiques arrivait ainsi en deuxième place des facteurs cités par les
               consommateurs comme permettant d’augmenter leur consommation de produits
               biologiques, après des prix plus abordables mais devant la disponibilité ou l'aspect des
               produits (OCDE, 2011).
               Ce sont autant d’éléments qui montrent le souhait des ménages de disposer d’une
               information environnementale sincère, objective et
               complète. Selon l’eurobaromètre 2009, 72 % des européens plébiscitaient une mesure
               obligatoire d’étiquetage carbone des produits (78 % en France et 80 % au Royaume-Uni),
               tandis que seuls 15 % estimaient que cela devait se faire de manière volontaire.
               L’enquête Ethicity de 2011 a montré que 66 % des consommateurs français souhaitent
               avoir des informations sur l’impact environnemental de leurs achats en 2011. L’enquête
               2011 du Crédoc confirme cet intérêt : 56 % des consommateurs déclarent qu'ils
               regarderaient cette information et qu'elle leur serait utile dans leurs choix de produits
               (graphique ci-dessous).
               Graphique : Opinion des français sur l’utilité d’un affichage environnemental (en %) Source
               : Crédoc, enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français ».
               100%

                90%

                80%
                              38                                      43
                                                     46
                70%

                                                                             ne sait pas
                60%

                                                                             L'affichage environnemental n'est qu'une étiquette
                50%                                                          de plus que les consommateurs ne regarderont pas
                                                                             vraiment
                                                                             L'affichage environnemental est utile pour choisir
                40%                                                          mes produits, je regarderai cette information

                30%           59                                      56
                                                     52
                20%

                10%

                 0%
                              2009                  2010              2011

             Source CGDD Les consommateurs face à l’affichage environnemental – nov. 2012
                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
            Versus : Le consommateur ne tient pas compte du cout environnemental lors de
            ses achats de produits festifs (dont les plantes et fleurs).

20/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                                                H501
Les restrictions à l'usage de l'eau sont plus fortes pour les productions
ornementales que pour les productions agricoles alimentaires, jusqu'à
compromettre l'horticulture dans certaines régions.

 Légende de la carte des restrictions d’eau
 Restrictions par département
             Vigilance : Information et incitation des particuliers et
 des professionnels à faire des économies d'eau
             Alerte : Réduction des prélèvements à des fins
 agricoles inférieure à 50% (ou interdiction jusqu'à 3 jours par
 semaine), mesures d'interdiction de manœuvre de vanne,
 d'activité nautique, interdiction à certaines heures d'arroser les
 jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture, ...
             Alerte renforcée : Réduction des prélèvements à des
 fins agricoles supérieure ou égale à 50% (ou interdiction
 supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), limitation plus forte
 des prélèvements pour l'arrosage des jardins, espaces verts,
 golfs, lavage des voitures, ..., jusqu'à l'interdiction de certains
 prélèvements
             Crise : Arrêt des prélèvements non prioritaires y
 compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les
 prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages
 prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable,
 salubrité)
             Zone d'alerte spécifique aux eaux souterraines

 http://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluvia/faces/index.jsp

         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus : Les restrictions à l'usage de l'eau sont identiques pour l'agriculture
alimentaire ou ornementale.

                             LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /21
Hypothèse :
                                                                                         H154
             Les modes d'entretien "0 phyto" se généralisent mais sont compensés par
             de l'entretien manuel qui permet de conserver un aspect « propre », sans
             mauvaises herbes ni maladies.

             Aujourd’hui en France 13 septembre 2013

                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : Les modes d'entretien "0 phyto" se généralisent mais ne sont pas
             accompagnés par de l'entretien manuel, les canons de l’esthétique se modifient
             et le public apprécie les « herbes folles ».

22/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
Hypothèse :
                                                                             H128
L'affichage environnemental est un progrès qui motive la filière horticole
française dans l'évolution de ses pratiques et lui confère un avantage compétitif.

 Certification horticole : les réponses de la profession
 Si la certification de management environnemental ISO 14 001 est déjà adoptée
 par une dizaine d’entreprises horticoles, les organisations professionnelles ont
 développé des schémas spécifiques à l’horticulture.
 • L’interprofession VALHOR a répondu aux orientations du Grenelle et à la
 demande de la FNPHP en lançant la certification Plante Bleue, avec l’objectif de
 différencier et de valoriser la production horticole française. Le dispositif Plante
 Bleue comporte aujourd’hui 2 outils correspondants aux niveaux 1 et 2 de HVE
 (engagements de moyen) : l’autodiagnostic développé par l’ASTREDHOR et le
 référentiel de bonnes pratiques. Ces deux outils sont téléchargeables sur le site de
 VALHOR. Ils s’articulent autour de 7 thèmes : gestion de l’irrigation, stratégie de
 fertilisation, protection des cultures, maîtrise de l’énergie, gestion des déchets et
 pour le référentiel de niveau 2, environnement de l’entreprise et volet social. Le
 programme plante bleue est en phase de lancement et de reconnaissance au titre
 HVE2. selon les chiffres communiqués par l’ASTREDHOR, 150 entreprises ont
 téléchargé l’autodiagnostic et 12 sont aujourd’hui certifiées. Le niveau 3 sera
 élaboré en 2012.
 • Lancé en 1995 au niveau international, MPS-ABC a été introduit en France en
 2000 et fédère 3 500 producteurs dans une quarantaine de pays. Certification
 environnementale de résultat, MPS-ABC est à ce jour le seul système permettant
 une mesure de l’impact environnemental des productions ornementales, sur la base
 de critères quantitatifs et qualitatifs (consommation, caractère polluant et sensibilité
 du site). MPS-ABC évalue les intrants constituants les enjeux majeurs de la
 production horticole : pesticides, énergie, engrais. Il calcule les émissions de CO²
 liée au chauffage et permet la mesure des progrès de entreprises et de la filière. Le
 score obtenu est ramené à la surface, pour refléter l’impact sur le teritoitre. D’ici 2
 ans, le système permettra également un calcul d’impact par unité produite, ce qui
 est un pas vers l’affichage environnemental. MPS-France regroupe aujourd’hui 158
 producteurs représentants 31% de la pépinière et 17% de la production de plantes
 en pot française. Des contacts ont été établis entre VALHOR et MPS pour étudier
 les passerelles possibles au niveau 3 de HVE.

                                                                   BHR infos /janvier 2022
         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
Versus :l'affichage environnemental affaiblit la filière horticole française

                            LES ÉTUDES de FranceAgriMer 2014 / HORTICULTURE / Végétal d’ornement / Tome 2. /23
Hypothèse :
                                                                                                                H223
             La création de variétés OGM de plantes ornementales et leur
             commercialisation n'est pas autorisée dans l'UE.
             Echec de l'oeillet bleu
             Melbourne - La situation de blocage qui caractérise le débat sur les aliments
             génétiquement modifiés en Europe vient d'avoir un effet inattendu en Australie. Florigène,
             la société australienne qui a créé les premières fleurs génétiquement modifiées
             commercialisables, des oeillets bleus (voir Biofutur 187-16), doit, pour les vendre, se
             rabattre sur les États-Unis, au lieu de l'Europe comme initialement prévu.
             Tim Thwaites (Biofutur N°195 de décembre 1999)

             Plantes ornementales OGM
             Lundi, 05 Mars 2007 - Rédaction Sillon Belge
             L'Union européenne divisée sur la question de la mise sur le marché d'un illet bleu
             génétiquement modifié.Les Etats membres de l'Union Européenne se sont montrés divisés
             face à la mise sur le marché d'un illet bleu car cette couleur a été obtenue par manipulation
             génétique.
             Plusieurs pays, y compris dans les rangs de ceux habituellement favorables aux
             biotechnologies, ont souligné que les risques de dissémination, même faibles, étaient peut-
             être disproportionnés étant donné l'intérêt très limité de cet OGM pour les consommateurs.
             L'Union Européenne autorise l'importation d'oeillets bleus obtenus par génie génétique. La
             firme australienne Florigene a reçu l'autorisation d'importer sur le marché européen, des
             fleurs coupées dont la couleur a été modifiée génétiquement. La culture de ces plantes
             reste néanmoins interdite sur le territoire de l'UE et les fleurs doivent être correctement
             étiquetées: "Ce produit est un organisme génétiquement modifié"; il doit être en outre
             précisé que ces fleurs ne sont destinées ni à la consommation animale ou humaine (sic !),
             ni à être cultivées .
              La firme Florigene est l'une des premières "biotech" australienne, elle a été acquise par le
             groupe japonais Suntory. Les oeillets bleus seront mis sur le marché sous le nom de
             variété "Florigene Moonlite™".
             La variété Moonlite 123.2.38 possède des fleurs de couleur violette. Cette couleur a été
             obtenue par insertion de deux gènes codant pour des enzymes de la voie de biosynthèse
             des anthocyanes la dihydroflavonol 4-reductase (dfr) et la flavonoid 3'5' hydroxylase
             (f3’5’h). En combinaison avec les enzymes de synthèse déjà présentes chez l'oeillet ces
             deux nouvelles enzymes donnent naissance à deux pigments le delphinidine et la
             cyanidine qui s'accumulent dans le pétales. La plante est aussi tolérante aux herbicides de
             la classe de sulfonylurées; cette résistante est introduite pour faciliter la phase de sélection
             lors de la transgenèse, elle n'est pas utilisée pour la culture de l'oeillet. Une autre variété
             d'oeillet "Florigene Moondust™" qui est aussi génétiquement modifiée avait déjà reçu une
             autorisation de vente (et de culture) dl'EU in 1997. Aujourd'hui, printemps 2010, 75 million
             d'oeillets transgéniques ont été vendus. Source http://ogm2017.wikidot.com/doc:oeillets-transgeniques

                         Commentaires / Argumentaire / conditions d’emploi / versus
             Versus : la commercialisation des variétés OGM de plantes ornementales est
             autorisée dans l'UE.

24/ Prospective Filière du végétal d’ornement > FranceAgriMer 2014/
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