PROTOCOLE RÉGIONAL : INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE IDENTIFICATION DU DOCUMENT DOMAINE FONCTION CARACTÉRISTIQUE TYPE Prise en charge de la Ville-Hôpital Orthogénie Procédure patiente SECTEUR Réseau Périnatal de La Réunion ÉMETTEUR MOTS CLÉS Protocole IVG RÉFÉRENTIEL DIFFUSION DU DOCUMENT Régionale GROUPE DE TRAVAIL – Membres CLUB IVG FONCTION FONCTION NOM - PRÉNOM NOM - PRÉNOM LIEU D’EXERCICE LIEU D’EXERCICE Bénard Géraldine SF cadre CEPS Ouest Kries Stéphanie MG Saint-Denis Bertrand Eric MG Plaine des Cafres Menassier Valérie MG Saint-Gilles Bidault Jacques PH GHER Saint-Benoît Pannetier Daisy SF libérale Saint-Denis Brard Vincent PH GHER Saint-Benoit Payet Corry MG La Possession SF cadre Clinique Chatenet Thierry MG Sainte-Marie Payet Patricia Jeanne d’Arc Conan Lionel MG Saint-Pierre Puel Marie Interne MG SF cadre CHU de La Domercq Alain MG Sainte-Marie Reynaud Danielle Réunion Site Sud Domercq Laurence MG Sainte-Marie Thore Emmanuelle PH CHGM PU PH CHU de La Duchateau Aurore PH CHU Sud Von Theobald Peter Réunion Site Nord SF libérale Saint-Pierre Durand Sophie Chargée mission Zafinandro Nadine SF CHU Sud RePèRe Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 2
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE LÉGITIMITÉ DU DOCUMENT RÉDACTION AVIS - RELECTURE APPROBATION Apostoloff Catherine Benassi Vanessa GO REPERE URPS Pharmaciens 974 Clinique Ste Clotilde Martine ANGELE Fonction : Club IVG Berthelot Anais GO Clinique Pharmacien coordonnateur Ste Clotilde OMEDIT Réunion Mayotte Date : février 2018 – Benoit Truong Canh Marianne juillet 2018 Boukerrou Malik PU PH CHU Vice-présidente Conseil de La Réunion Site Sud National Ordre Sages-femmes Bideault Jacques GHER Brard Vincent PH GHER Burlot Emilie SF Clinique Ste Domercq Alain MG Sainte-Marie Clotilde Duchateau Aurore CHU de La Chevalier Luc PH CHGM Réunion Site Sud Payet Patricia SF cadre Clinique Jeanne d’Arc Eboué Cyril PH GHER Etheve Lucie Présidente Thore Emmanuelle PH CHGM URPS SF OI Von Theobald Peter PU PH CHU Gabriele Marc PH CHU de La de La Réunion Site Nord Réunion Site Sud Gueye Ameth GO Clinique Ste Clotilde M’lamali Hélène PH CHGM Tuaillon Jacques PH CHU de La Réunion Site Nord Vélia Erick SF Clinique Ste- Clotilde Vicq Jean-Claude GO Clinique Jeanne d’Arc Von Theobald Peter PU PH CHU de La Réunion Site Nord Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 3
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE SOMMAIRE 1. OBJET 2. DOMAINE D’APPLICATION 3. DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE / DOCUMENTS ASSOCIÉS 4. DÉFINITIONS / ABRÉVIATIONS 4.1. Définitions 4.2. Abréviations 5. CONDITIONS OU MODALITÉS OU DESCRIPTIF 5.1. Conditions légales à respecter 5.2. Modalités d’interruption de grossesse 5.3. Descriptif 5.3.1. La 1ère consultation préalable à l’IVG 5.3.2. L’entretien psycho-social 5.3.3. La 2ème consultation, consentement et IVG 5.3.4. Consultation post-IVG 5.3.4 Evaluation succès IVG 6. ÉVALUATION 7. ANNEXES 7. 1) Note d’information relative au Cytotec (misoprostol) : 7.2) Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse (IVG), HAS juillet 2013, révisé en octobre 2017 7. 3) Cartographie de l’offre IVG à la Réunion Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 4
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 1 - OBJET Organisation de la prise en charge optimale lors d’une demande d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG médicamenteuse ou chirurgicale) dans un établissement ayant une activité d’orthogénie ou auprès des professionnels de santé de ville (médecins, sages- femmes) agréés pour les IVG hors établissement de santé. 2 - DOMAINE D’APPLICATION Professionnels de santé (médecins, internes, sages-femmes, infirmiers, secrétaires, psychologues, assistantes sociales et aides-soignants) en ville ou en établissements de santé, centres de planification familiale, centres de santé sexuelle. 3 - DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE / DOCUMENTS ASSOCIÉS TEXTES LÉGISLATIFS RECOMMANDATIONS Circulaire N°DGOS/R3/DGS/SPI/2016/243 du 28/07/2016 RPC «L’interruption volontaire de grossesse» de 12/2016 CNGOF Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé qui permet aux sages- femmes de réaliser les IVG médicamenteuses et supprime le délai de réflexion d’une semaine entre la consultation d’information et celle du recueil de consentement Recommandations pour la pratique clinique «Les CNGOF infections génitales hautes», décembre 2012 Recommandations de bonne pratique, «Interruption HAS volontaire de grossesse par méthode médicamenteuse, décembre 2010 »; Recommandations pour la pratique clinique CNGOF «Contraception du post-partum», «IVG entre 12 et 14 semaines d’aménorrhée, quelles techniques ?», «Les dispositifs intra-utérins de l’adolescence à la ménopause», novembre 2006 Guide IVG 2017 disponible sur www.ivg.social- sante.gouv.fr Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 5
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 4 - DÉFINITIONS / ABRÉVIATIONS 4.1. Définitions : Toute femme enceinte ne souhaitant pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin ou à une sage-femme l’interruption de celle-ci, qu’elle soit mineure ou majeure. Une IVG peut être pratiquée avant la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit la fin de la 14ème semaine d’aménorrhées (=14SA). 4.2. Abréviations : IVG : Interruption Volontaire de Grossesse SA : Semaines d’aménorrhées 5 - CONDITIONS - MODALITÉS - DESCRIPTIF 5.1. Conditions légales à respecter Les femmes doivent être informées des avantages et des inconvénients de chacune des méthodes en fonction du terme et des effets secondaires 1 afin de faire un choix éclairé en fonction de leur situation personnelle et de leur ressenti par rapport à la technique. Les différentes méthodes, médicamenteuses et chirurgicales, doivent être proposées et peuvent être réalisées jusqu’au terme de 14 SA (BIP 32 mm, soit 97ème percentile de 14SA). Moins de 49 jours d’aménorrhée (7 SA) pour une IVG médicamenteuse à domicile ; Un entretien psychosocial doit être systématiquement proposé. Cet entretien est obligatoire pour les mineures ; Un dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles doit être proposé ; Une information éclairée doit être donnée sur les différents types de contraception régulière et d’urgence. 1 Des complications après les IVG sont rares mais existent. Dans les jours suivants l’IVG, la femme peut présenter une hyperthermie, des métrorragies importantes, de fortes douleurs et une sensation de malaise. Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 6
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 5.2. Modalités d’interruption de grossesse Deux modalités d’interruption de grossesse sont accessibles après vérification échographique d’une grossesse intra utérine et de sa datation2. L'IVG médicamenteuse, par protocole Mifépristone (Mifegyne)-Misoprostol (Gymiso ou MisoOne) ; proposée jusqu’à 7 SA (hors établissement de santé) et jusqu’à 14SA en établissement de santé. L'IVG chirurgicale ou instrumentale se fait sous anesthésie locale, loco- régionale ou générale, jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée et se déroule au bloc opératoire en établissement de santé. 5.3. Descriptif 5.3.1 La 1ère consultation, préalable à l’IVG : Réalisée par tout médecin ou toute sage-femme choisi par la femme (consultation non comprise dans le tarif forfaitaire IVG). La femme doit être informée des différentes méthodes, des lieux de réalisation de l’IVG, des risques et des effets secondaires potentiels1. La femme reçoit une information sur l’IVG ; le « dossier-guide IVG » lui est remis (édité par le ministère chargé de la santé et téléchargeable sur www.ivg.gouv.fr). Une attestation de consultation de demande d’IVG doit être établie et remis à la patiente. La carte de groupe sanguin doit être vérifiée; la prescrire si besoin. Lors de cette première consultation ou à tout moment dans le parcours de demande d’IVG, un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) est proposé. La prescription d’une contraception peut être abordée lors de cette 1ère consultation ou à tout moment du parcours IVG, afin de permettre aux femmes de choisir la contraception la plus adaptée à leur vie sexuelle.(voir la fiche HAS « Contraception chez la femme après une interruption 2 La datation de la grossesse se fait par une échographie sus-pubienne et/ou endo-vaginale, si besoin par les mesures de la LCC et/ou du BIP. L’IVG peut être réalisée lorsque la LCC est inférieure à 90MM et/ou le BIP inférieur à 30 mm (RPC CNGOF). Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 7
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE volontaire de grossesse IVG ») Tous les médecins ou sages-femmes ne sont pas tenus de prendre en charge l’IVG. Ils doivent en revanche en informer immédiatement les femmes qui en font la demande et leur donner le nom de confrères susceptibles de réaliser l’interruption de grossesse (voir cartographie de l’offre IVG à La Réunion sur www.repere.re). 5.3.2 L’entretien psycho-social Réalisé par une personne qualifiée (conseiller conjugal, assistant social qualifié..) qui apporte une assistance et des conseils appropriés à la situation. Il est obligatoire pour une femme mineure et donne lieu pour elle à la remise d’une attestation indispensable pour procéder à l’IVG. Il doit être proposé systématiquement à toute femme majeure. Après cet entretien, un délai de réflexion de 48H doit être respecté avant la remise du consentement écrit de demande d’IVG3 par la patiente. Un centre d’IVG situé dans un hôpital public ou un centre de santé sexuelle doit proposer des permanences destinées à ce type d’entretien, afin de permettre à la femme enceinte d’accomplir l’ensemble des démarches. Les centres de planification et d’éducation familiale(CPEF) disposent également de personnels formés à ces entretiens. 5.3.3 La 2ème consultation, consentement et IVG : Elle fait suite à la première consultation « pré-IVG », sans délai particulier si l’entretien psychosocial n’est pas réalisé. (Consultation comprise dans le tarif forfaitaire IVG) La femme remet son consentement écrit de confirmation de demande d’IVG. Si la femme est mineure non émancipée, la remise du consentement écrit d’un parent ou d’un représentant légal est nécessaire; si la mineure souhaite garder le secret ou si elle n’obtient pas le consentement des parents, la mineure désigne un majeur référent l’accompagnant. Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 8
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 5.3.4 Consultation post-IVG Quelle que soit la méthode utilisée, une consultation de suivi est comprise dans le forfait de l’IVG. Cette consultation est obligatoirement proposée aux mineures (art L22-12-7). Elle doit être réalisée entre le 14ème jour et le 21ème jour suivant l’interruption de la grossesse, afin de s’assurer de l’absence de complications et de faire le point sur la méthode de contraception choisie. A cette occasion, un entretien psycho social post IVG est aussi proposé. Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 9
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 5.3.5. Évaluation succès IVG Dosage sérique hCG (diminution de 80% du dosage initial 15 jours après l’IVG médicamenteuse) Ou autotest urinaire à domicile, 15 jours après l’IVG, combiné à un suivi téléphonique Ou échographie 6- ÉVALUATION A 6 mois. Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 10
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 7 - ANNEXES 7.1) Note d’information relative au Cytotec (misoprostol) : Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 11
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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 7. 2) Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse (IVG), HAS juillet 2013, révisé en octobre 2017 : « Cette fiche mémo, fondée sur les recommandations les plus récentes, fait partie d’un ensemble de fiches mémo concernant la contraception et complète plusieurs documents sur ce thème produits par la HAS. Cette fiche mémo a été mise à jour le 18 octobre 2017 suite à l'arrêt de la commercialisation en France du dispositif de stérilisation intratubulaire par hystéroscopie. Sections Particularités de la prescription et du conseil chez la femme après une IVG Méthodes utilisables - Méthodes hormonales – Estroprogestatifs - Méthodes hormonales – Progestatifs - Dispositifs intra-utérins (DIU) - Méthodes barrières - Méthodes naturelles - Méthodes de stérilisation Ressources Internet Particularités de la prescription et du conseil chez la femme après une IVG : La reprise de la fertilité après une IVG est immédiate ; une contraception efficace est donc indispensable dès la réalisation de l’IVG. Une information sur la contraception doit être délivrée lors de la consultation pré-IVG. C’est le moment de : réévaluer le parcours contraceptif et l’adéquation de la méthode à sa situation ; refaire une information sur toutes les méthodes de contraception (et en particulier les méthodes de longue durée d’action [dispositifs intra-utérins, implants]) et sur les méthodes de rattrapage et s’assurer qu’elle a bien été comprise ; informer sur la prévention des les infections sexuellement transmissibles (IST)/Sida). La consultation en post-IVG permet de vérifier si la méthode choisie est adéquate et bien adaptée à la femme, notamment au regard de l’observance. Méthodes utilisables Le préservatif (masculin, féminin) représente la seule méthode de contraception efficace contre les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le sida. Il est donc nécessaire d’associer un préservatif à toute autre méthode contraceptive si une protection contre les IST/sida est recherchée. Les méthodes ci-après sont présentées dans l’ordre adopté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette présentation ne préjuge en rien de leur niveau d’efficacité, ni de leur fréquence d’utilisation en France. - Méthodes hormonales – Estroprogestatifs (pilule, anneau vaginal, patch transdermique) Les estroprogestatifs (quelle que soit la voie d’administration : pilule, patch ou anneau vaginal) sont Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 23
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE utilisables immédiatement après une IVG (chirurgicale ou médicamenteuse) chez la femme ne présentant pas de contre-indications (principalement d’ordre thromboembolique veineux ou artériel[1], hépatique, carcinologique…) et en prenant en compte les facteurs de risque de thrombose (notamment antécédents personnels ou familiaux de thrombose veineuse ou artérielle, thrombophilie biologique connue, immobilisation prolongée, obésité, âge > 35 ans, HTA, diabète, dyslipidémie, tabagisme, migraine). Les pilules de 3e génération contenant du désogestrel ou du gestodène, et de 4e génération contenant de la drospirénone, exposent à un risque accru d'accidents thromboemboliques par rapport aux pilules contenant du lévonorgestrel ; elles ne doivent pas être utilisées en première intention. Celles qui étaient remboursées ne le sont plus depuis le 31 mars 2013. La littérature fait état d’une possible augmentation du risque thromboembolique veineux et artériel en fonction des doses d’éthinylestradiol. Les autres estroprogestatifs (dont anneaux et patchs) ne devraient être réservés qu’aux cas d’intolérance aux pilules de 1re ou 2e génération[2] et aux femmes pour lesquelles un autre type de contraception n’est pas possible. Les estroprogestatifs peuvent être commencés : - le jour de l’aspiration ou le lendemain en cas d’IVG chirurgicale ; - le jour de prise des prostaglandines ou le lendemain en cas d’IVG médicamenteuse. Les femmes doivent être informées sur : -les différentes modalités d’instauration et d’utilisation des estroprogestatifs selon leur voie d’administration : prise quotidienne, toujours au même moment de la journée pour la voie orale ; -la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule de plus de 12 h[3] (ou de retard à la mise en place d’un patch ou d’un anneau, de décollement de patch ou de perte de l’anneau vaginal) et sur la contraception d’urgence ; -l’efficacité contraceptive de ces méthodes (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives ») ; -leurs possibles inconvénients (mastodynies, troubles du cycle, etc.) ; -leurs risques, notamment le risque d’accidents thromboemboliques veineux[4] ou artériels, surtout la première année après l’instauration de la méthode ou après une interruption et reprise de la méthode (informer sur les symptômes évoquant ces complications et qui doivent conduire à consulter[5]) ; -la nécessité de signaler à tout médecin la prise d’une contraception hormonale en cas de traitement intercurrent, d’intervention chirurgicale, d’immobilisation prolongée et de trajets prolongés en position assise (avion, train, autocar, voiture…) ; -le risque de diminution d’efficacité en cas de diarrhée ou vomissements ou d’association à certains médicaments (dont millepertuis, certains anticonvulsivants, antiprotéases, rifampicine/rifabutine, bosentan, griséofulvine, modafinil, orlistat)[6] ; -la possibilité de faire renouveler une fois leur contraceptif oral pour une période supplémentaire de 6 mois par le pharmacien ou l’infirmière sur présentation d’une ordonnance datant de moins de 1 an. 1. Concernant le bilan biologique à réaliser lors de la prescription, se référer à la fiche mémo « Contraception : prescriptions et conseils aux femmes » (HAS, 2013). Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 24
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE 2. Voir fiche de bon usage du médicament « Contraceptifs oraux estroprogestatifs : préférez les pilules de 1re ou 2e génération » (HAS, 2012). 3. Voir carte « Que faire en cas d’oubli de pilule ? », téléchargeable gratuitement sur le site de l’Inpes 4. Le risque thromboembolique veineux est de 0,5 à 1/10 000 chez les femmes non utilisatrices de pilule, 2/10 000 chez les utilisatrices d’estroprogestatifs à base de lévonorgestrel, 3 à 4/10 000 chez les utilisatrices d’estroprogestatifs à base de désogestrel ou gestodène (3e génération) ou à base de drospirénone, 6/10 000 chez les femmes au cours de la grossesse (ANSM, 2012). 5. Œdème, douleur au niveau du mollet, dyspnée, douleur thoracique, hémoptysie, apparition ou aggravation de céphalées, déformation de la bouche, hémiparésie, dysphasie, etc. 6. Pour les autres interactions médicamenteuses, se référer au résumé des caractéristiques du produit et au « Thésaurus des interactions médicamenteuses » (disponible sur le site de l’ANSM ). - Méthodes hormonales – Progestatifs (pilule, implant sous-cutané, injection intramusculaire) Les progestatifs (quelle que soit la voie d’administration) sont utilisables immédiatement après une IVG (chirurgicale ou médicamenteuse) en l’absence de contre-indications (notamment accidents thromboemboliques veineux évolutifs, saignements génitaux inexpliqués, cancer du sein ou de l’utérus, pathologie hépatique sévère actuelle ou ancienne). Les progestatifs peuvent être commencés : -le jour de l’aspiration ou le lendemain en cas d’IVG chirurgicale ; -le jour de prise des prostaglandines ou le lendemain en cas d’IVG médicamenteuse. Plusieurs voies d’administration sont disponibles : -pilule microprogestative : pilule au lévonorgestrel ou au désogestrel ; -implant à l’étonogestrel : méthode de longue durée d’action : est laissé en place et efficace pendant 3 ans (diminution possible de l’efficacité en cas de surpoids/d’obésité). Adapté aux femmes ayant des problèmes d’observance. Prendre en compte le risque de troubles menstruels (aménorrhée, spotting) pouvant être à l’origine d’un retrait prématuré du dispositif ; -les injections d’acétate de médroxyprogestérone (tous les 3 mois) : leur indication est limitée aux cas où il n’est pas possible d’utiliser d’autres méthodes contraceptives. Compte tenu des risques potentiels (notamment thrombose veineuse, diminution de la densité minérale osseuse, prise de poids), leur utilisation doit être limitée dans le temps. Les femmes doivent être informées sur : -les modalités d’instauration et d’utilisation des pilules microprogestatives (prise quotidienne, -le retard de prise de la pilule ne doit pas dépasser 3 h pour le lévonorgestrel, 12 h pour le désogestrel), la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule et la contraception d’urgence ; Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 25
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE l’efficacité contraceptive de ces méthodes (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives ») ; -les possibles troubles menstruels (métrorragies, spotting ou aménorrhée) fréquents avec ce type de contraception mais qui ne doivent pas faire arrêter la contraception sans avis d’un professionnel ; -le risque de diminution d’efficacité en cas de diarrhée ou vomissements ou d’association à certains médicaments (dont millepertuis, certains anticonvulsivants, antiprotéases, rifampicine/rifabutine, bosentan, griséofulvine, modafinil, orlistat)*; -la possibilité de faire renouveler une fois leur contraceptif oral pour une période supplémentaire de 6 mois par le pharmacien ou l’infirmière sur présentation d’une ordonnance datant de moins de 1 an. Les macroprogestatifs per os ne disposent pas d’AMM dans l’indication contraception. * Pour les autres interactions médicamenteuses, se référer au résumé des caractéristiques du produit et au « Thésaurus des interactions médicamenteuses » (disponible sur le site de l’ANSM : http://ansm.sante.fr). - Dispositifs intra-utérins (DIU) (DIU au cuivre et au lévonorgestrel [LNG]) Les DIU sont utilisables après une IVG (chirurgicale ou médicamenteuse) en l’absence de contre- indications (en particulier malformations utérines, infections en cours ou saignements inexpliqués), après avoir évalué et écarté un risque infectieux (rechercher une infection à Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae* avant la pose notamment en cas d’IST, infection génitale haute en cours ou récente, âge < 25 ans, partenaires multiples). Les contre-indications du DIU au LNG sont les mêmes que celles des progestatifs. Quel que soit le DIU, il peut être mis en place : -immédiatement au décours de l’aspiration après une IVG chirurgicale (sauf en cas d’épisode infectieux) ; -lors de la visite de contrôle après une IVG médicamenteuse si la vacuité utérine à l’échographie est constatée ou si le dosage de bêta-hCG plasmatique est négatif. En cas de doute, le DIU est posé lors des règles suivantes (dans ce cas, une autre contraception doit être utilisée dans l’intervalle). Les femmes doivent être informées sur : -l’efficacité contraceptive de ces méthodes (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives ») ; -leur longue durée d’action (4 à 10 ans pour les DIU au cuivre, 5 ans pour le DIU au LNG) ; -leurs risques potentiels (risque d’expulsion, risque de perforation et de migration le plus souvent lié à la pose [exceptionne]) ; -l’impact du DIU sur les cycles (règles plus importantes avec le DIU au cuivre, spotting, oligoménorrhée ou aménorrhée avec le DIU au LNG). Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 26
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE Le DIU au LNG est à privilégier en cas de ménorragies fonctionnelles ou de saignements abondants avec un DIU au cuivre, à condition que les femmes acceptent l’éventualité de ne plus avoir de règles. Conseiller aux femmes de consulter 1 à 3 mois après la pose puis annuellement ainsi qu’en cas de douleurs pelviennes, de saignements ou de fièvre inexpliqués. * Ces examens sont gratuits en centre de planification ou d’éducation familiale. - Méthodes barrières (préservatifs masculins et féminins, diaphragme et cape cervicale, spermicides) Ces méthodes ont une efficacité contraceptive moindre que celle de la contraception hormonale ou du DIU. Elles nécessitent que les deux partenaires soient motivés, aient bien compris leur utilisation après un apprentissage spécifique ; elles doivent être utilisées lors de tous les rapports sexuels, quelle que soit la date du cycle. Compte tenu du taux d’échec élevé, l’éventualité d’une grossesse non prévue doit être acceptable sinon préférer une autre méthode. Préservatifs (masculins, féminins) : -efficacité contraceptive (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives ») ; préservatifs en latex recommandés de préférence aux préservatifs en polyuréthane (risque de rupture ou de glissement) sauf si allergie au latex ; n’utiliser que des lubrifiants aqueux ; -informer sur le mode d’emploi des préservatifs (masculins, féminins)* ; -informer sur la conduite à tenir en cas de rupture/glissement du préservatif et sur la contraception d’urgence. Diaphragme, cape cervicale, spermicides : -efficacité contraceptive du diaphragme/de la cape améliorée par l’association à un spermicide (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives ») -ne sont pas efficaces pour protéger contre les IST/sida. -la détermination de la taille du diaphragme/de la cape, au préalable, par le praticien (médecin ou sage-femme) et l’apprentissage se font en consultation. -les spermicides s’achètent en pharmacie sans prescription. Il est conseillé d’utiliser une méthode ne nécessitant pas de manipulation vaginale (comme le préservatif masculin), pendant le premier cycle suivant l’IVG. * Voir documents « Mode d’emploi du préservatif féminin » et « Mode d’emploi du préservatif masculin » de l’Inpes - Méthodes naturelles (retrait, méthodes d’abstinence périodique et d’auto-observation) Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 27
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE Bien expliquer aux femmes/couples que ces méthodes ont un taux d’échec élevé (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives »). C’est pourquoi l’éventualité d’une grossesse non prévue doit être acceptable, sinon préférer une autre méthode. Ces méthodes ne protègent pas contre les IST/sida. - Méthodes de stérilisation (voir fiche stérilisation) Peuvent apporter une réponse contraceptive appropriée dans certaines situations. Plusieurs méthodes disponibles : -ligature des trompes ; -électrocoagulation ; -pose d’anneaux ou de clips. Les présenter comme irréversibles. Un délai de réflexion de 4 mois doit être respecté entre la demande initiale et la réalisation de la stérilisation. Ressources Internet Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé Association française pour la contraception Centres de planification ou d’éducation familiale Interruption volontaire de grossesse – Dossier - Guide Institut national de prévention et d’éducation pour la santé : www.choisirsacontraception.fr, www.onsexprime.fr, www.info-ist.fr Ministère de la Santé Mouvement français pour le planning familial » 7. 3) Cartographie de l’offre IVG à la Réunion : Le RePèRe a créé une cartographie de l’offre de soins IVG à la Réunion, mise en ligne et en accès libre pour tous sur le site internet www.repere.re. Cette carte est actualisée en temps réél (nouvel agrément d’un professionnel de ville, modifications des coordonnées/horaires d’un centre d’orthogénie…). Ci-dessous la version du 29/08/2018. Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018 28
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