PROTOCOLE RÉGIONAL : INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

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PROTOCOLE RÉGIONAL : INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
PROTOCOLE RÉGIONAL :

INTERRUPTION

VOLONTAIRE DE GROSSESSE
PROTOCOLE RÉGIONAL : INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

IDENTIFICATION DU DOCUMENT

      DOMAINE                    FONCTION                 CARACTÉRISTIQUE                    TYPE
                           Prise en charge de la
Ville-Hôpital                                                   Orthogénie                 Procédure
                           patiente

SECTEUR
                           Réseau Périnatal de La Réunion
ÉMETTEUR

MOTS CLÉS                  Protocole IVG

RÉFÉRENTIEL                                               DIFFUSION DU DOCUMENT

                                                          Régionale

GROUPE DE TRAVAIL – Membres CLUB IVG

                           FONCTION                                                 FONCTION
NOM - PRÉNOM                                              NOM - PRÉNOM
                           LIEU D’EXERCICE                                          LIEU D’EXERCICE

Bénard Géraldine           SF cadre CEPS Ouest            Kries Stéphanie           MG Saint-Denis

Bertrand Eric              MG Plaine des Cafres           Menassier Valérie         MG Saint-Gilles

Bidault Jacques            PH GHER Saint-Benoît           Pannetier Daisy           SF libérale Saint-Denis

Brard Vincent              PH GHER Saint-Benoit           Payet Corry               MG La Possession

                                                                                    SF cadre Clinique
Chatenet Thierry           MG Sainte-Marie                Payet Patricia
                                                                                    Jeanne d’Arc

Conan Lionel               MG Saint-Pierre                Puel Marie                Interne MG

                                                                                    SF cadre CHU de La
Domercq Alain              MG Sainte-Marie                Reynaud Danielle
                                                                                    Réunion Site Sud

Domercq Laurence           MG Sainte-Marie                Thore Emmanuelle          PH CHGM

                                                                                    PU PH CHU de La
Duchateau Aurore           PH CHU Sud                     Von Theobald Peter
                                                                                    Réunion Site Nord
                           SF libérale Saint-Pierre
Durand Sophie              Chargée mission                Zafinandro Nadine         SF CHU Sud
                           RePèRe

       Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018

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LÉGITIMITÉ DU DOCUMENT

     RÉDACTION                       AVIS - RELECTURE                           APPROBATION

                               Apostoloff Catherine                     Benassi Vanessa GO
REPERE                         URPS Pharmaciens 974                     Clinique Ste Clotilde
                               Martine ANGELE
Fonction : Club IVG                                                     Berthelot Anais GO Clinique
                               Pharmacien coordonnateur
                                                                        Ste Clotilde
                               OMEDIT Réunion Mayotte
Date : février 2018 –
                               Benoit Truong Canh Marianne
juillet 2018                                                            Boukerrou Malik PU PH CHU
                               Vice-présidente Conseil
                                                                        de La Réunion Site Sud
                               National Ordre Sages-femmes

                               Bideault Jacques GHER                    Brard Vincent PH GHER

                                                                        Burlot Emilie SF Clinique Ste
                               Domercq Alain MG Sainte-Marie
                                                                        Clotilde
                               Duchateau Aurore CHU de La
                                                                        Chevalier Luc PH CHGM
                               Réunion Site Sud
                               Payet Patricia SF cadre Clinique
                               Jeanne d’Arc
                                                                        Eboué Cyril PH GHER

                                                                        Etheve Lucie Présidente
                               Thore Emmanuelle PH CHGM
                                                                        URPS SF OI
                               Von Theobald Peter PU PH CHU             Gabriele Marc PH CHU de La
                               de La Réunion Site Nord                  Réunion Site Sud
                                                                        Gueye Ameth GO Clinique
                                                                        Ste Clotilde

                                                                        M’lamali Hélène PH CHGM

                                                                        Tuaillon Jacques PH CHU de
                                                                        La Réunion Site Nord
                                                                        Vélia Erick SF Clinique Ste-
                                                                        Clotilde
                                                                        Vicq Jean-Claude GO
                                                                        Clinique Jeanne d’Arc
                                                                        Von Theobald Peter PU PH
                                                                        CHU de La Réunion Site
                                                                        Nord

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PROTOCOLE RÉGIONAL : INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

SOMMAIRE

 1. OBJET

 2. DOMAINE D’APPLICATION

 3. DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE / DOCUMENTS ASSOCIÉS

 4. DÉFINITIONS / ABRÉVIATIONS

    4.1.     Définitions

    4.2.     Abréviations

 5. CONDITIONS OU MODALITÉS OU DESCRIPTIF

    5.1. Conditions légales à respecter

    5.2. Modalités d’interruption de grossesse

    5.3. Descriptif

            5.3.1. La 1ère consultation préalable à l’IVG

            5.3.2. L’entretien psycho-social

            5.3.3. La 2ème consultation, consentement et IVG

            5.3.4. Consultation post-IVG

            5.3.4 Evaluation succès IVG

 6. ÉVALUATION

 7. ANNEXES

    7. 1) Note d’information relative au Cytotec (misoprostol) :

    7.2) Contraception chez la femme après une interruption volontaire de
    grossesse (IVG), HAS juillet 2013, révisé en octobre 2017

    7. 3) Cartographie de l’offre IVG à la Réunion

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

1 - OBJET

Organisation de la prise en charge optimale lors d’une demande d’Interruption Volontaire
de Grossesse (IVG médicamenteuse ou chirurgicale) dans un établissement ayant une
activité d’orthogénie ou auprès des professionnels de santé de ville (médecins, sages-
femmes) agréés pour les IVG hors établissement de santé.

2 - DOMAINE D’APPLICATION

Professionnels de santé (médecins, internes, sages-femmes, infirmiers, secrétaires,
psychologues, assistantes sociales et aides-soignants) en ville ou en établissements
de santé, centres de planification familiale, centres de santé sexuelle.

3 - DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE / DOCUMENTS ASSOCIÉS
TEXTES LÉGISLATIFS                                                     RECOMMANDATIONS
Circulaire N°DGOS/R3/DGS/SPI/2016/243 du 28/07/2016
RPC «L’interruption volontaire de grossesse» de 12/2016                CNGOF
Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de
    notre système de santé qui permet aux sages-
    femmes de réaliser les IVG médicamenteuses et
    supprime le délai de réflexion d’une semaine entre la
    consultation d’information et celle du recueil de
    consentement
Recommandations pour la pratique clinique «Les CNGOF
infections génitales hautes», décembre 2012
Recommandations de bonne pratique, «Interruption HAS
    volontaire     de     grossesse     par méthode
    médicamenteuse, décembre 2010 »;
Recommandations        pour   la   pratique    clinique                CNGOF
   «Contraception du post-partum», «IVG entre 12 et 14
   semaines d’aménorrhée, quelles techniques ?», «Les
   dispositifs intra-utérins de l’adolescence à la
   ménopause», novembre 2006
Guide IVG 2017                                                         disponible sur www.ivg.social-
                                                                       sante.gouv.fr

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

4 - DÉFINITIONS / ABRÉVIATIONS
4.1. Définitions :

Toute femme enceinte ne souhaitant pas poursuivre une grossesse peut demander à
un médecin ou à une sage-femme l’interruption de celle-ci, qu’elle soit mineure ou
majeure. Une IVG peut être pratiquée avant la fin de la 12ème semaine de
grossesse, soit la fin de la 14ème semaine d’aménorrhées (=14SA).

4.2. Abréviations :
IVG : Interruption Volontaire de Grossesse
SA : Semaines d’aménorrhées

5 - CONDITIONS - MODALITÉS - DESCRIPTIF

5.1. Conditions légales à respecter

        Les femmes doivent être informées des avantages et des inconvénients de
         chacune des méthodes en fonction du terme et des effets secondaires 1 afin
         de faire un choix éclairé en fonction de leur situation personnelle et de leur
         ressenti par rapport à la technique.
        Les différentes méthodes, médicamenteuses et chirurgicales, doivent être
         proposées et peuvent être réalisées jusqu’au terme de 14 SA (BIP 32 mm,
         soit 97ème percentile de 14SA).
        Moins de 49 jours d’aménorrhée (7 SA) pour une IVG médicamenteuse à
         domicile ;
        Un entretien psychosocial doit être systématiquement proposé. Cet entretien
         est obligatoire pour les mineures ;
        Un dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles doit être proposé ;
        Une information éclairée doit être donnée sur les différents types de
         contraception régulière et d’urgence.

1
 Des complications après les IVG sont rares mais existent. Dans les jours suivants l’IVG, la femme
peut présenter une hyperthermie, des métrorragies importantes, de fortes douleurs et une sensation
de malaise.

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

5.2. Modalités d’interruption de grossesse

Deux modalités d’interruption de grossesse sont accessibles après vérification
échographique d’une grossesse intra utérine et de sa datation2.

     L'IVG médicamenteuse, par protocole Mifépristone (Mifegyne)-Misoprostol
      (Gymiso ou MisoOne) ; proposée jusqu’à 7 SA (hors établissement de
      santé) et jusqu’à 14SA en établissement de santé.
     L'IVG chirurgicale ou instrumentale se fait sous anesthésie locale, loco-
      régionale ou générale, jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée et se déroule au
      bloc opératoire en établissement de santé.

5.3. Descriptif

              5.3.1 La 1ère consultation, préalable à l’IVG :

          Réalisée par tout médecin ou toute sage-femme choisi par la femme
           (consultation non comprise dans le tarif forfaitaire IVG).
          La femme doit être informée des différentes méthodes, des lieux de
           réalisation de l’IVG, des risques et des effets secondaires potentiels1.
          La femme reçoit une information sur l’IVG ; le « dossier-guide IVG » lui
           est remis (édité par le ministère chargé de la santé et téléchargeable sur
           www.ivg.gouv.fr).
          Une attestation de consultation de demande d’IVG doit être établie et
           remis à la patiente.
          La carte de groupe sanguin doit être vérifiée; la prescrire si besoin.
          Lors de cette première consultation ou à tout moment dans le parcours de
           demande d’IVG, un dépistage des infections sexuellement transmissibles
           (IST) est proposé.
          La prescription d’une contraception peut être abordée lors de cette 1ère
           consultation ou à tout moment du parcours IVG, afin de permettre aux
           femmes de choisir la contraception la plus adaptée à leur vie sexuelle.(voir
           la fiche HAS « Contraception chez la femme après une interruption

2
 La datation de la grossesse se fait par une échographie sus-pubienne et/ou endo-vaginale, si besoin
par les mesures de la LCC et/ou du BIP. L’IVG peut être réalisée lorsque la LCC est inférieure à
90MM et/ou le BIP inférieur à 30 mm (RPC CNGOF).

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

         volontaire de grossesse IVG »)

Tous les médecins ou sages-femmes ne sont pas tenus de prendre en charge l’IVG.
Ils doivent en revanche en informer immédiatement les femmes qui en font la
demande et leur donner le nom de confrères susceptibles de réaliser l’interruption
de grossesse (voir cartographie de l’offre IVG à La Réunion sur www.repere.re).

            5.3.2 L’entretien psycho-social

       Réalisé par une personne qualifiée (conseiller conjugal, assistant social
        qualifié..) qui apporte une assistance et des conseils appropriés à la situation.
       Il est obligatoire pour une femme mineure et donne lieu pour elle à la
        remise d’une attestation indispensable pour procéder à l’IVG.
       Il doit être proposé systématiquement à toute femme majeure.
       Après cet entretien, un délai de réflexion de 48H doit être respecté avant
        la remise du consentement écrit de demande d’IVG3 par la patiente.

Un centre d’IVG situé dans un hôpital public ou un centre de santé sexuelle doit
proposer des permanences destinées à ce type d’entretien, afin de permettre à la
femme enceinte d’accomplir l’ensemble des démarches.
Les centres de planification et d’éducation familiale(CPEF) disposent également de
personnels formés à ces entretiens.

   5.3.3 La 2ème consultation, consentement et IVG :

   Elle fait suite à la première consultation « pré-IVG », sans délai particulier si
   l’entretien psychosocial n’est pas réalisé. (Consultation comprise dans le tarif
   forfaitaire IVG)

   La femme remet son consentement écrit de confirmation de demande d’IVG.

   Si la femme est mineure non émancipée, la remise du consentement écrit d’un
   parent ou d’un représentant légal est nécessaire; si la mineure souhaite garder le
   secret ou si elle n’obtient pas le consentement des parents, la mineure désigne
   un majeur référent l’accompagnant.

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          5.3.4 Consultation post-IVG

Quelle que soit la méthode utilisée, une consultation de suivi est comprise dans
le forfait de l’IVG. Cette consultation est obligatoirement proposée aux mineures
(art L22-12-7). Elle doit être réalisée entre le 14ème jour et le 21ème jour suivant
l’interruption de la grossesse, afin de s’assurer de l’absence de complications et
de faire le point sur la méthode de contraception choisie. A cette occasion, un
entretien psycho social post IVG est aussi proposé.

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   5.3.5. Évaluation succès IVG
  Dosage sérique hCG (diminution de 80% du dosage initial 15 jours après l’IVG
    médicamenteuse)
  Ou autotest urinaire à domicile, 15 jours après l’IVG, combiné à un suivi
    téléphonique
  Ou échographie

6- ÉVALUATION

A 6 mois.

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7 - ANNEXES

     7.1) Note d’information relative au Cytotec (misoprostol) :

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7. 2) Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse (IVG),
HAS juillet 2013, révisé en octobre 2017 :
« Cette fiche mémo, fondée sur les recommandations les plus récentes, fait partie d’un ensemble de
fiches mémo concernant la contraception et complète plusieurs documents sur ce thème produits
par la HAS.

Cette fiche mémo a été mise à jour le 18 octobre 2017 suite à l'arrêt de la commercialisation en
France du dispositif de stérilisation intratubulaire par hystéroscopie.

Sections
                Particularités de la prescription et du conseil chez la femme après une IVG
                Méthodes utilisables
                        - Méthodes hormonales – Estroprogestatifs
                        - Méthodes hormonales – Progestatifs
                        - Dispositifs intra-utérins (DIU)
                        - Méthodes barrières
                        - Méthodes naturelles
                        - Méthodes de stérilisation
                Ressources Internet

Particularités de la prescription et du conseil chez la femme après une IVG :
La reprise de la fertilité après une IVG est immédiate ; une contraception efficace est donc
indispensable dès la réalisation de l’IVG.

Une information sur la contraception doit être délivrée lors de la consultation pré-IVG. C’est le
moment de : réévaluer le parcours contraceptif et l’adéquation de la méthode à sa situation ; refaire
une information sur toutes les méthodes de contraception (et en particulier les méthodes de longue
durée d’action [dispositifs intra-utérins, implants]) et sur les méthodes de rattrapage et s’assurer
qu’elle a bien été comprise ; informer sur la prévention des les infections sexuellement
transmissibles (IST)/Sida).

La consultation en post-IVG permet de vérifier si la méthode choisie est adéquate et bien adaptée à
la femme, notamment au regard de l’observance.

Méthodes utilisables
Le préservatif (masculin, féminin) représente la seule méthode de contraception efficace contre les
infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le sida. Il est donc nécessaire d’associer un
préservatif à toute autre méthode contraceptive si une protection contre les IST/sida est recherchée.

Les méthodes ci-après sont présentées dans l’ordre adopté par l’Organisation mondiale de la santé
(OMS). Cette présentation ne préjuge en rien de leur niveau d’efficacité, ni de leur fréquence
d’utilisation en France.

- Méthodes hormonales – Estroprogestatifs
(pilule, anneau vaginal, patch transdermique)

Les estroprogestatifs (quelle que soit la voie d’administration : pilule, patch ou anneau vaginal) sont

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utilisables immédiatement après une IVG (chirurgicale ou médicamenteuse) chez la femme ne
présentant pas de contre-indications (principalement d’ordre thromboembolique veineux ou
artériel[1], hépatique, carcinologique…) et en prenant en compte les facteurs de risque de
thrombose (notamment antécédents personnels ou familiaux de thrombose veineuse ou artérielle,
thrombophilie biologique connue, immobilisation prolongée, obésité, âge > 35 ans, HTA, diabète,
dyslipidémie, tabagisme, migraine).

Les pilules de 3e génération contenant du désogestrel ou du gestodène, et de 4e génération
contenant de la drospirénone, exposent à un risque accru d'accidents thromboemboliques par
rapport aux pilules contenant du lévonorgestrel ; elles ne doivent pas être utilisées en première
intention. Celles qui étaient remboursées ne le sont plus depuis le 31 mars 2013. La littérature fait
état d’une possible augmentation du risque thromboembolique veineux et artériel en fonction des
doses d’éthinylestradiol. Les autres estroprogestatifs (dont anneaux et patchs) ne devraient être
réservés qu’aux cas d’intolérance aux pilules de 1re ou 2e génération[2] et aux femmes pour
lesquelles un autre type de contraception n’est pas possible.

Les estroprogestatifs peuvent être commencés :

                - le jour de l’aspiration ou le lendemain en cas d’IVG chirurgicale ;
                - le jour de prise des prostaglandines ou le lendemain en cas d’IVG médicamenteuse.

Les femmes doivent être informées sur :

                 -les différentes modalités d’instauration et d’utilisation des estroprogestatifs selon
        leur voie d’administration : prise quotidienne, toujours au même moment de la journée pour
        la voie orale ;
                 -la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule de plus de 12 h[3] (ou de retard à la mise
        en place d’un patch ou d’un anneau, de décollement de patch ou de perte de l’anneau
        vaginal) et sur la contraception d’urgence ;
                 -l’efficacité contraceptive de ces méthodes (voir fiche « Efficacité des méthodes
        contraceptives ») ;
                 -leurs possibles inconvénients (mastodynies, troubles du cycle, etc.) ;
                 -leurs risques, notamment le risque d’accidents thromboemboliques veineux[4] ou
        artériels, surtout la première année après l’instauration de la méthode ou après une
        interruption et reprise de la méthode (informer sur les symptômes évoquant ces
        complications et qui doivent conduire à consulter[5]) ;
                 -la nécessité de signaler à tout médecin la prise d’une contraception hormonale en
        cas de traitement intercurrent, d’intervention chirurgicale, d’immobilisation prolongée et de
        trajets prolongés en position assise (avion, train, autocar, voiture…) ;
                 -le risque de diminution d’efficacité en cas de diarrhée ou vomissements ou
        d’association à certains médicaments (dont millepertuis, certains anticonvulsivants,
        antiprotéases, rifampicine/rifabutine, bosentan, griséofulvine, modafinil, orlistat)[6] ;
                 -la possibilité de faire renouveler une fois leur contraceptif oral pour une période
        supplémentaire de 6 mois par le pharmacien ou l’infirmière sur présentation d’une
        ordonnance datant de moins de 1 an.

1. Concernant le bilan biologique à réaliser lors de la prescription, se référer à la fiche mémo «
Contraception : prescriptions et conseils aux femmes » (HAS, 2013).

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

2. Voir fiche de bon usage du médicament « Contraceptifs oraux estroprogestatifs : préférez les
pilules de 1re ou 2e génération » (HAS, 2012).

3. Voir carte « Que faire en cas d’oubli de pilule ? », téléchargeable gratuitement sur le site de
l’Inpes

4. Le risque thromboembolique veineux est de 0,5 à 1/10 000 chez les femmes non utilisatrices de
pilule, 2/10 000 chez les utilisatrices d’estroprogestatifs à base de lévonorgestrel, 3 à 4/10 000 chez
les utilisatrices d’estroprogestatifs à base de désogestrel ou gestodène (3e génération) ou à base de
drospirénone, 6/10 000 chez les femmes au cours de la grossesse (ANSM, 2012).

5. Œdème, douleur au niveau du mollet, dyspnée, douleur thoracique, hémoptysie, apparition ou
aggravation de céphalées, déformation de la bouche, hémiparésie, dysphasie, etc.

6. Pour les autres interactions médicamenteuses, se référer au résumé des caractéristiques du
produit et au « Thésaurus des interactions médicamenteuses » (disponible sur le site de l’ANSM ).

- Méthodes hormonales – Progestatifs
(pilule, implant sous-cutané, injection intramusculaire)

Les progestatifs (quelle que soit la voie d’administration) sont utilisables immédiatement après une
IVG (chirurgicale ou médicamenteuse) en l’absence de contre-indications (notamment accidents
thromboemboliques veineux évolutifs, saignements génitaux inexpliqués, cancer du sein ou de
l’utérus, pathologie hépatique sévère actuelle ou ancienne).

Les progestatifs peuvent être commencés :

                -le jour de l’aspiration ou le lendemain en cas d’IVG chirurgicale ;
                -le jour de prise des prostaglandines ou le lendemain en cas d’IVG médicamenteuse.

Plusieurs voies d’administration sont disponibles :

                -pilule microprogestative : pilule au lévonorgestrel ou au désogestrel ;
                -implant à l’étonogestrel : méthode de longue durée d’action : est laissé en place et
        efficace pendant 3 ans (diminution possible de l’efficacité en cas de surpoids/d’obésité).
        Adapté aux femmes ayant des problèmes d’observance. Prendre en compte le risque de
        troubles menstruels (aménorrhée, spotting) pouvant être à l’origine d’un retrait prématuré
        du dispositif ;
                -les injections d’acétate de médroxyprogestérone (tous les 3 mois) : leur indication
        est limitée aux cas où il n’est pas possible d’utiliser d’autres méthodes contraceptives.
        Compte tenu des risques potentiels (notamment thrombose veineuse, diminution de la
        densité minérale osseuse, prise de poids), leur utilisation doit être limitée dans le temps.

Les femmes doivent être informées sur :

                -les modalités d’instauration et d’utilisation des pilules microprogestatives (prise
        quotidienne, -le retard de prise de la pilule ne doit pas dépasser 3 h pour le lévonorgestrel,
        12 h pour le désogestrel), la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule et la contraception
        d’urgence ;

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

                l’efficacité contraceptive de ces méthodes (voir fiche « Efficacité des méthodes
        contraceptives ») ;
                -les possibles troubles menstruels (métrorragies, spotting ou aménorrhée) fréquents
        avec ce type de contraception mais qui ne doivent pas faire arrêter la contraception sans avis
        d’un professionnel ;
                -le risque de diminution d’efficacité en cas de diarrhée ou vomissements ou
        d’association à certains médicaments (dont millepertuis, certains anticonvulsivants,
        antiprotéases, rifampicine/rifabutine, bosentan, griséofulvine, modafinil, orlistat)*;
                -la possibilité de faire renouveler une fois leur contraceptif oral pour une période
        supplémentaire de 6 mois par le pharmacien ou l’infirmière sur présentation d’une
        ordonnance datant de moins de 1 an.

Les macroprogestatifs per os ne disposent pas d’AMM dans l’indication contraception.

* Pour les autres interactions médicamenteuses, se référer au résumé des caractéristiques du
produit et au « Thésaurus des interactions médicamenteuses » (disponible sur le site de l’ANSM :
http://ansm.sante.fr).

- Dispositifs intra-utérins (DIU)
(DIU au cuivre et au lévonorgestrel [LNG])

Les DIU sont utilisables après une IVG (chirurgicale ou médicamenteuse) en l’absence de contre-
indications (en particulier malformations utérines, infections en cours ou saignements inexpliqués),
après avoir évalué et écarté un risque infectieux (rechercher une infection à Chlamydia trachomatis
et Neisseria gonorrhoeae* avant la pose notamment en cas d’IST, infection génitale haute en cours
ou récente, âge < 25 ans, partenaires multiples). Les contre-indications du DIU au LNG sont les
mêmes que celles des progestatifs.

Quel que soit le DIU, il peut être mis en place :

                 -immédiatement au décours de l’aspiration après une IVG chirurgicale (sauf en cas
        d’épisode infectieux) ;
                 -lors de la visite de contrôle après une IVG médicamenteuse si la vacuité utérine à
        l’échographie est constatée ou si le dosage de bêta-hCG plasmatique est négatif. En cas de
        doute, le DIU est posé lors des règles suivantes (dans ce cas, une autre contraception doit
        être utilisée dans l’intervalle).

Les femmes doivent être informées sur :

                -l’efficacité contraceptive de ces méthodes (voir fiche « Efficacité des méthodes
        contraceptives ») ;
                -leur longue durée d’action (4 à 10 ans pour les DIU au cuivre, 5 ans pour le DIU au
        LNG) ;
                -leurs risques potentiels (risque d’expulsion, risque de perforation et de migration le
        plus souvent lié à la pose [exceptionne]) ;
               -l’impact du DIU sur les cycles (règles plus importantes avec le DIU au cuivre, spotting,
        oligoménorrhée ou aménorrhée avec le DIU au LNG).

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

Le DIU au LNG est à privilégier en cas de ménorragies fonctionnelles ou de saignements abondants
avec un DIU au cuivre, à condition que les femmes acceptent l’éventualité de ne plus avoir de règles.

Conseiller aux femmes de consulter 1 à 3 mois après la pose puis annuellement ainsi qu’en cas de
douleurs pelviennes, de saignements ou de fièvre inexpliqués.

* Ces examens sont gratuits en centre de planification ou d’éducation familiale.

- Méthodes barrières

(préservatifs masculins et féminins, diaphragme et cape cervicale, spermicides)

Ces méthodes ont une efficacité contraceptive moindre que celle de la contraception hormonale ou
du DIU. Elles nécessitent que les deux partenaires soient motivés, aient bien compris leur utilisation
après un apprentissage spécifique ; elles doivent être utilisées lors de tous les rapports sexuels,
quelle que soit la date du cycle.

Compte tenu du taux d’échec élevé, l’éventualité d’une grossesse non prévue doit être acceptable
sinon préférer une autre méthode.

Préservatifs (masculins, féminins) :

                -efficacité contraceptive (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives ») ;
                préservatifs en latex recommandés de préférence aux préservatifs en polyuréthane
        (risque de rupture ou de glissement) sauf si allergie au latex ; n’utiliser que des lubrifiants
        aqueux ;
                -informer sur le mode d’emploi des préservatifs (masculins, féminins)* ;
                -informer sur la conduite à tenir en cas de rupture/glissement du préservatif et sur la
        contraception d’urgence.

Diaphragme, cape cervicale, spermicides :

               -efficacité contraceptive du diaphragme/de la cape améliorée par l’association à un
        spermicide (voir fiche « Efficacité des méthodes contraceptives »)
               -ne sont pas efficaces pour protéger contre les IST/sida.
               -la détermination de la taille du diaphragme/de la cape, au préalable, par le praticien
        (médecin ou sage-femme) et l’apprentissage se font en consultation.
               -les spermicides s’achètent en pharmacie sans prescription.

Il est conseillé d’utiliser une méthode ne nécessitant pas de manipulation vaginale (comme le
préservatif masculin), pendant le premier cycle suivant l’IVG.

* Voir documents « Mode d’emploi du préservatif féminin » et « Mode d’emploi du préservatif
masculin » de l’Inpes

- Méthodes naturelles
(retrait, méthodes d’abstinence périodique et d’auto-observation)

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

Bien expliquer aux femmes/couples que ces méthodes ont un taux d’échec élevé (voir fiche «
Efficacité des méthodes contraceptives »). C’est pourquoi l’éventualité d’une grossesse non prévue
doit être acceptable, sinon préférer une autre méthode.

Ces méthodes ne protègent pas contre les IST/sida.

- Méthodes de stérilisation
(voir fiche stérilisation)

Peuvent apporter une réponse contraceptive appropriée dans certaines situations.

Plusieurs méthodes disponibles :

                 -ligature des trompes ;
                 -électrocoagulation ;
                 -pose d’anneaux ou de clips.

Les présenter comme irréversibles.

Un délai de réflexion de 4 mois doit être respecté entre la demande initiale et la réalisation de la
stérilisation.

Ressources Internet
               Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
               Association française pour la contraception
               Centres de planification ou d’éducation familiale
               Interruption volontaire de grossesse – Dossier - Guide
               Institut national de prévention et d’éducation pour la santé :
         www.choisirsacontraception.fr, www.onsexprime.fr, www.info-ist.fr
               Ministère de la Santé
               Mouvement français pour le planning familial »

7. 3) Cartographie de l’offre IVG à la Réunion :

Le RePèRe a créé une cartographie de l’offre de soins IVG à la Réunion, mise en
ligne et en accès libre pour tous sur le site internet www.repere.re. Cette carte est
actualisée en temps réél (nouvel agrément d’un professionnel de ville, modifications
des coordonnées/horaires d’un centre d’orthogénie…). Ci-dessous la version du
29/08/2018.

       Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018

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PROTOCOLE RÉGIONAL INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

Protocole réalisé par Repère. Version du 15/02/2018. Modifiée le 10/07/2018 Validé le 30/08/2018

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