Quelle stratégie pour les collectivités territoriales à Bruxelles ?
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Quelle stratégie pour les collectivités territoriales à Bruxelles ? Atelier n°1 Organisateur : Fédération des Maires des Villes Moyennes (FMVM). Intervenants : Montaine BLONSARD, Chargée de mission, Maison Européenne des Pouvoirs Locaux Français (MEPLF) ; Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT, Responsable de l'antenne interrégionale Auvergne Centre Limousin ; Manuel MENDIGUTIA, Délégué à Bruxelles de la Diputación de Badajoz, Diputación de Cáceres, « Federación de Municipios y Provincias de Extremadura » ; L’atelier était animé par Nicole GIBOURDEL, déléguée générale de la FMVM et coordonné par Jean-Sébastien SAUVOUREL, Chargé d’études à la FMVM. I. Introduction (Nicole GIBOURDEL) Cet atelier s’inscrit parfaitement dans le cadre du thème choisi cette année par l’INET et le CNFPT puisqu’il interroge l’action que les collectivités territoriales peuvent mener à Bruxelles. Il pose la question de la pertinence d’une présence locale, aux côtés des représentations permanentes nationales, du Secrétariat général aux affaires européennes et du Comité des régions, qui représente déjà tous les niveaux d’autorités locales – communes, départements, régions. Quelles sont les représentations locales présentes auprès des institutions européennes et quelles actions mènent-elles ? Les collectivités territoriales représentées à Bruxelles doivent-elles se regrouper au niveau national ou en réseaux transnationaux ? Les élus locaux ont pris la mesure de l’impact croissant du droit communautaire sur la gestion des collectivités territoriales. Plus de 200 délégations de collectivités des 27 Etats membres sont aujourd' hui implantées auprès de la Commission, du Parlement et du Conseil. Constatant l’intérêt de s’unir pour peser dans le processus d’élaboration des normes, l’Association des maires de France (AMF), l’Assemblée des départements de France (ADF), l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), la Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 1
Fédération des maires de villes moyennes (FMVM) et l’Association des petites villes de France (APVF) se sont regroupées au printemps 2004 dans la Maison européenne des pouvoirs locaux français. L’Association des Régions de France y aurait également toute sa place. La Maison européenne est constituée en front office s’appuyant sur un réseau d’experts. Elle regroupe notamment des permanents, chargés d’assurer une veille et de collecter l’information à la fois officielle et officieuse auprès des institutions. II. L’action de la Maison européenne des pouvoirs locaux français à Bruxelles (Montaine BLONSARD) Ses missions quotidiennes à Bruxelles La Maison européenne assure tout d’abord une mission de veille sur les textes en cours d’élaboration. Elle assiste aux réunions organisées par les institutions européennes la Représentation permanente de la France, les autres représentations territoriales ou par les différents lobbies, sur des thèmes ayant un impact sur les collectivités territoriales. Pour mémoire, près de 70 % des normes locales ont désormais une origine communautaire. Elle transmet régulièrement des notes à ses associations membres qui les transmettent ensuite aux collectivités territoriales qu’elles représentent. , ainsi qu’une lettre d’information à l’ensemble des adhérents des associations membres de la Maison européenne des pouvoirs locaux français, aux préfectures, à ses interlocuteurs bruxellois et aux députés européens français et a lancé un site internet en juin 2008 (http://www.pouvoirs-locaux-francais.eu). La Maison européenne a aussi vocation à porter la voix des collectivités territoriales auprès des institutions européennes. Elle organise des réunions avec les fonctionnaires de la Commission et les experts techniques, sur des thèmes considérés comme prioritaires pour les collectivités (environnement, transports, politique de cohésion), ainsi que des rencontres politiques permettant aux présidents d’association de défendre leurs positions au plus haut niveau. La Maison européenne répond également aux consultations lancées par la Commission et produit des positions communes à travers des réseaux informels créés avec ses partenaires européens, notamment allemands. Elle organise des événements, tel le colloque consacré à l’influence de la réglementation européenne sur la gestion publique locale qui a eu lieu à Paris le 2 octobre précédent. Enfin, la Maison européenne accueille des élus et des délégations issues des associations qu’elle représente à Bruxelles, notamment lors des sessions plénières du Comité des régions et participe à l’élaboration des rapports et avis rendus par ce dernier. Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 2
Son travail avec les associations à Paris La présidence de la Maison européenne est assumée pour un an par l’un des présidents d’une des cinq associations membres – actuellement Martin Malvy, président de l’APVF. Les présidents se réunissent deux fois par an pour définir les orientations stratégiques. Chaque mois, les directeurs des associations membres se rencontrent pour évoquer ensemble une stratégie européenne commune et enfin, quotidiennement, la permanente de Bruxelles entretient des contacts avec les chargés de mission Europe des associations. Les dossiers prioritaires du moment Les trois priorités définies par les présidents d’associations sont le soutien aux initiatives européennes en matière d’environnement, la demande d’une proposition d’une directive cadre en matière de services d’intérêt général et l’avenir de la politique de cohésion après 2013, afin de la doter d’un budget ambitieux et éviter qu’elle ne soit renationalisée. La Maison européenne encourage une meilleure consultation des élus locaux et de leurs associations par les institutions européennes d’une part et le gouvernement français d’autre part, depuis l’élaboration de la position française au Conseil, jusqu’à la transposition en droit national de directives européennes. Questions/ Réponses Françoise BELLET, administratrice territoriale, s’enquiert des débouchés existants dans ce type de structures pour les fonctionnaires publiques territoriaux. Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT indique que les représentations territoriales françaises recrutent de nombreux « juniors » ou accueillent des salariés détachés par les conseils régionaux. Nicole GIBOURDEL attire l’attention sur l’importance du plurilinguisme des salariés basés à Bruxelles. Manuel MENDIGUTIA ajoute que les représentations des collectivités locales à Bruxelles travaillent avec de nombreux stagiaires. Laurent GEORGES, Directeur général adjoint du Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour l' électricité et les réseaux de communication (SIPPEREC) fait remarquer que les syndicats intercommunaux exercent des compétences particulières et sont très impactés par l’évolution de la législation européenne. Il souhaite connaître les possibilités d’échanger avec la Maison européenne pour l’alerter en amont de certaines décisions prises à Bruxelles sur des dossiers importants. Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 3
Montaine BLONSARD l’invite à se rapprocher de la Maison européenne. Elle ajoute qu’une déclaration commune avec les allemands sur la sécurisation juridique des SIG a été adoptée en partenariat avec la Fédération des Entreprises publiques locales. Emmanuel QUENEUVE, Directeur des affaires juridiques du Conseil Régional de Picardie, observe que les länder allemands sont particulièrement bien représentés à Bruxelles. Il s’interroge sur les limites d’une action par pays et estime que l’influence des régions françaises sur l’évolution juridique et réglementaire européenne serait sans doute plus grande dans le cadre d’une action transnationale. Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT en convient. C’est précisément la raison pour laquelle la Région Centre travaille en réseau avec les autres bureaux régionaux européens (tchèques ou polonais par exemple). Les Länder allemands ont des prérogatives beaucoup plus larges que les régions françaises et sont, en effet, très présents en amont de la préparation des textes juridiques. Didier BEGNIE, du Centre d’études européennes de l’ENA, demande comment s’effectue la concertation entre la Maison européenne et les autorités nationales françaises, lorsqu’il s’agit d’arrêter une position commune. Montaine BLONSARD indique que, dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’UE, le point de contact des permanents de la Maison européenne était au sein du SGAE un haut fonctionnaire détaché de la la Direction générale des collectivités locales (DGCL) du Ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales. La Maison européenne a également rencontré des membres du SGAE dans le cadre de l’atteinte des objectifs de la Stratégie de Lisbonne, mais les relations restent à développer. En général, le SGAE consulte tardivement les représentants des collectivités territoriales et la Représentation permanente de la France à Bruxelles ne communique pas suffisamment. Une intervenant de la communauté urbaine de Bordeaux demande si la Maison européenne des pouvoirs locaux entretient des contacts avec l’Association des communautés urbaines de France (ACUF). Nicole GIBOURDEL précise qu’elle travaille avec les membres de l’ACUF sur de nombreux sujets. L’ACUF n’a pas officiellement demandé son intégration, car elle est déjà impliquée grâce à la présence des grandes agglomérations et des grandes villes/centres dans l’AMGVF. Une intervenante, responsable du Pôle emploi au Centre de la fonction publique territoriale de la Gironde, regrette que l’Europe soit inconnue des petites collectivités locales et essentiellement vécue comme une contrainte – sur le plan des normes Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 4
environnementales – ou une source de subvention. Il serait intéressant d’intégrer des associations d’élus et des représentants de l’échelon départemental. Montaine BLONSARD reconnaît que les efforts de sensibilisation doivent s’amplifier. Elle estime néanmoins que les maires sont de plus en plus concernés par les questions européennes, comme en témoigne, par exemple, la participation de 150 maires à l’atelier Europe qu’elle a aidé à préparer lors du dernier Congrès des maires de France. III. Présence et action des Autonomies espagnoles à Bruxelles (Manuel MENDIGUTÍA) L’organisation territoriale espagnole est différente de celle de la France. La constitution espagnole de 1978 a créé 17 régions appelées « communautés autonomes », regroupant les 50 provinces et disposant de prérogatives très larges. Cette structure décentralisée joue un rôle fondamental dans l’organisation du pays et a permis le développement de l’Espagne au cours des vingt dernières années. Le rapport Etat/Régions espagnoles à Bruxelles La Représentation espagnole à Bruxelles accueille aujourd' hui 17 bureaux des régions ainsi que trois délégations des conseils généraux de Barcelone, d’Huelva et de Badajoz et Cáceres (Estrémadure). Les relations avec le gouvernement central sont aujourd' hui très fluides. Pourtant, lorsque le gouvernement du Pays-Basque a ouvert un bureau régional à Bruxelles en 1988, le gouvernement central avait présenté un recours pour invasion de compétence. Ce dernier a été déjugé en 1995 par le Tribunal constitutionnel. Depuis 1988, la Conférence des Affaires européennes était l’instrument de coordination de la participation des régions en Europe, mais elle ne permettait pas une véritable contribution des régions espagnoles, qui souhaitaient travailler à Bruxelles sur le modèle des régions allemandes. En décembre 2004, deux accords majeurs ont été signés : le premier permet désormais aux régions espagnoles de participer aux réunions du Conseil de l’UE sur les questions relatives à l’emploi, aux affaires sociales, à la santé, à l’agriculture, à la pèche et à l’éducation ; le second accord a permis de créer un bureau des affaires régionales au sein de la Représentation permanente de l’Espagne à Bruxelles. Le bureau de l’Estrémadure à Bruxelles Créé en 1992 sous la forme d’une entreprise publique, l’effectif du bureau de l’Estrémadure à Bruxelles est passé de 5 à 12 salariés en 15 ans. Ses objectifs principaux Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 5
sont la défense des intérêts de la région auprès des institutions européennes et le renforcement de leurs relations communes. Au quotidien, les permanents répondent aux questions des citoyens, organisent des visites d’élus et participent à des réseaux de partenaires, notamment au sein d’un groupe rassemblant les différentes régions espagnoles – le CORE – et le pour établir des positions communes sur les thématiques d’actualité. La délégation des collectivités territoriales de l’Estrémadure En 2005, le conseil général de Badajoz, celui de Cáceres et la Fédération des municipalités et provinces de l’Estrémadure (FEMPEX) créent un poste commun de délégué à Bruxelles des collectivités territoriales de l’Extrémadure, avec pour objectif de communiquer, de sélectionner les informations, de représenter la députation de Badajoz, Cáceres et FEMPEX et de la conseiller sur les affaires européennes. Ainsi, les représentants locaux – conseils généraux, conseils départementaux et municipalités – travaillent avec les bureaux de la région et non directement avec la Représentation nationale espagnole à Bruxelles. En contact direct avec la Représentation espagnole, le bureau de l’Estrémadure a accès à toute l’information qu’il souhaite, il entretient des contacts avec les partenaires européens et participe aux nombreux événements organisés sur place (open days, stands, etc.). La délégation des collectivités territoriales de l’Estrémadure développe des partenariats au travers de la constitution de réseaux informels. Elle est, par exemple, impliquée dans trois réseaux dans lesquels sont présents des acteurs régionaux d’autres Etats membres : le réseau « Partenalia », créé en 1993 et qui regroupe des collectivités locales intermédiaires, le réseau des Communes rurales d’Europe et la Confédération européenne des pouvoirs locaux intermédiaires (CEPLI), créée à l’initiative de l’Assemblée des départements de France. Dans son ouvrage sur Le lobbying des villes et des régions auprès de l’Union européenne, Pascal Goergen écrit que « la régionalisation de l’Europe fait craindre à certain l’avènement d’une Europe des régions. Il est vrai que le rôle des régions n’a cessé de grandir. (…) L’Europe, pour asseoir sa légitimité, doit s’appuyer sur les citoyens. Le régionalisme répond à une volonté de démocratisation de la construction européenne. » Questions/Réponses Emile BEGOT s’enquiert du regard porté par les institutions européennes sur les représentations territoriales françaises. Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 6
Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT a le sentiment d’être bien accueillie par la Commission européenne, qui cherche à connaître les points de vue des acteurs de terrain et trouve, auprès des représentations locales, des interlocuteurs leur permettant de mesurer les impacts éventuels d’une nouvelle réglementation. La Commission contacte également les représentations des régions pour être mise en relation avec des élus locaux. En revanche, les régions doivent encore s’imposer face à la Représentation permanente de la France à Bruxelles en insistant sur l’importance de leur rôle quant aux questions touchant aux territoires. Une intervenante de la ville d’Antibes s’enquiert des liens entretenus par les représentations régionales françaises et espagnoles à Bruxelles entre les collectivités territoriales des Pyrénées, des pays basques et de la Navarre. Manuel MENDIGUTIA indique qu’un processus de regroupements régionaux est en cours, mais la question de la personnalité juridique n’est pas résolue. Les coopérations territoriales se heurtent encore au problème des réglementations différentes dans les pays européens. Selon Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT, le Groupement européen de coopération territoriale (GECT) de Midi Pyrénées devrait être signé le jour même : les régions observeront son évolution. Madame FRIDMAN, Chef de projet Europe au CNFPT, souhaite connaître l’impact de la Présidence française de l’Union sur le travail des représentations régionales et territoriales à Bruxelles. Selon Montaine BLONSARD, les Français ont été, au cours de la présidence, plus écoutés encore qu’à l’accoutumée. Les collectivités territoriales françaises affichent leur attachement au paquet énergie/climat et en soutiennent les objectifs ambitieux. Elles regrettent que la présidence française n’ait pas abouti à des éléments concrets concernant la politique de cohésion ou le cadre juridique des services d’intérêt général. IV. L’antenne interrégionale Auvergne-Centre-Limousin à Bruxelles (Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT) Le bureau interrégional Auvergne-Centre-Limousin est né en 2005 de la volonté politique des trois présidents exécutifs. La Région Centre avait ouvert un bureau en 2003, après avoir partagé une représentation commune avec la Région Poitou-Charentes. En 2005, l’Auvergne qui était une des deux régions françaises absentes à Bruxelles, souhaitait ouvrir un bureau et souhaitait mutualiser ses moyens. Il est alors apparu intéressant d’inclure le Limousin pour calquer la circonscription électorale européenne. Le bureau regroupe désormais 5 salariés permanents – dont 3 chargés de mission, un par région et 2 salariés « mutualisés » – dans des locaux communs. Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 7
Le bureau interrégional Le bureau interrégional Auvergne-Centre-Limousin a vocation à représenter et à promouvoir les intérêts des collectivités des Régions Centre, Auvergne et Limousin. La mutualisation des moyens permet de mieux anticiper et de donner une plus grande ampleur à l’action locale à Bruxelles. Si, à l’origine, les chargés de mission travaillaient essentiellement pour les services de leur Conseil régional, le contenu des missions a évolué avec la prise en compte des intérêts d’acteurs élargis (Universités, communes, bassins, communautés de communes, départements, laboratoires de recherche, etc.). Ses missions Le bureau interrégional est, tout d’abord, chargé de diffuser l’information dans les deux sens. L’équipe sélectionne les éléments de l’actualité bruxelloise pouvant intéresser les collectivités. Elle actualise quotidiennement un site internet et rédige une lettre d’information mensuelle. Par ailleurs, le bureau participe aux consultations que la Commission organise par l’intermédiaire des Livres verts pour s’appuyer sur l’expertise des acteurs de terrain. Le bureau a par exemple dernièrement informé et invité ses régions à contribuer au Livre vert portant sur l’extension de la législation relative aux aides d’Etat à la production et à la diffusion du cinéma – qui intéresse particulièrement la Région Centre – ou à celui sur la qualité des produits agricoles – qui intéresse les trois régions – ou encore au Livre vert concernant les dispositifs d’aide à la jeunesse, à la mobilité, ou celui dédié aux programmes innovants. Par cet exercie, le bureau interrégional vise à participer à la construction européenne en faisant part des expériences menées dans les territoires des trois régions. Le bureau interrégional a également vocation à accompagner les porteurs de projet. Il a par exemple accompagné une jeune chercheuse sur le point d’obtenir un brevet, afin qu’elle rencontre les interlocuteurs adéquats pour faire aboutir son projet. Le bureau exerce également une mission d’accueil et de sensibilisation aux politiques européennes pour des publics variés (Elus, services, élèves, journalistes…). Il a, ainsi, récemment monté un séminaire de deux jours à Bruxelles, destiné aux élèves d’une classe de lycée agricole qui menait un projet sur le thème de la mixité en Europe et a favorisé les rencontres avec les représentants de la Commission européenne (DG emploi, affaires sociales) et les associations actives de défense des droits des femmes. De la même manière, il a apporté son soutien à un séminaire destiné à la presse quotidienne régionale, organisé par la Présidence française de l’UE, le Comité des Régions et la Commission européenne, sur la présentation du paysage institutionnel et des enjeux européens. Enfin, le bureau représente et défend les intérêts des collectivités, notamment s’agissant de la politique agricole commune dont les évolutions inquiètent les trois régions. Afin de peser plus fort dans les discussions, les régions ont fait le choix d’être membres Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 8
de certains réseaux européens (Association des régions européennes de Produits d’Origine – Centre et Limousin ; Assemblée des Régions Européennes Fruitières Légumières et Horticoles – Centre). Questions/Réponses Un intervenant interpelle les participants sur les conséquences de la possibilité de faire peser le risque contentieux sur les collectivités territoriales, comme y pensent déjà certains Etats européens. Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT reconnaît qu’il s’agit d’un enjeu majeur, et estime que les directions juridiques des collectivités territoriales doivent continuer à développer en interne des compétences en contentieux. Une intervenante souhaite connaître les échanges en cours au sein des représentations régionales en matière de lutte contre les discriminations, en particulier sur le thème de l’égalité entre les hommes et les femmes, qui a fait l’objet d’une Charte européenne à appliquer au plan local. Selon Anne-Sophie GOBERT-ISAMBERT, la Région Centre signera la Charte européenne prochainement et invitera, à cette occasion, la Commission européenne et des députés européens. Document rédigé par la société Ubiqus Strasbourg, les 3 et 4 décembre 2008 9
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