RÉSILIENCE ET REPRISE - L'OPINION PUBLIQUE UN AN APRÈS LE DÉBUT DE LA PANDÉMIE - PRINTEMPS 2021
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Unité du suivi de l’opinion publique PRINTEMPS 2021 RÉSILIENCE ET REPRISE L’OPINION PUBLIQUE UN AN APRÈS LE DÉBUT DE LA PANDÉMIE
PRINTEMPS 2021 10 principaux éléments à retenir 1. On resserre les cordons de la bourse: Plus de la moitié des répondants voient un impact sur leurs finances personnelles 31 % des Européens ont déjà constaté que leur revenu person- nel avait souffert pendant la pandémie de Covid-19 et 26 % s’at- tendent à un tel impact à l’avenir. 2. Les avantages sanitaires des restrictions sont considérés comme plus importants que les dommages économiques Une majorité de citoyens déclarent que les avantages sanitaires des mesures de restriction dans leur pays l’emportent sur les dommages économiques qu’elles ont causés (58%). 3. Il y a de l’espoir, mais l’incertitude prévaut et la frustration grandit Lorsqu’on les interroge sur leurs impressions un an après le début de la pandémie de Covid-19, les Européens mentionnent l’incertitude (45%), l’espoir (37%), la frustration (34%) et le désar- roi (30%). 4. L’action de l’UE contre la Covid-19 est bien connue, mais pas totalement approuvée Huit citoyens de l’UE sur dix disent qu’ils sont au courant des me- sures ou des actions de l’UE pour lutter contre la crise. Parmi ceux qui sont au courant, 48% sont satisfaits et 50% ne sont pas satis- faits des mesures prises. 5. Satisfaction asymétrique en ce qui concerne la solidarité entre les États membres de l’UE 44% des Européens sont satisfaits de la solidarité au sein de l’UE; les taux les plus faibles sont enregistrés en Espagne (35%), en Allemagne (35%), en France (34%) et en Belgique (31%). 2
PRINTEMPS 2021 6. En dépit des critiques actuelles, l’image de l’UE demeure à son niveau le plus favorable depuis 2008 Une majorité d’Européens ont une image positive de l’UE (48%); cette proportion est en augmentation constante au fil du temps, en dépit de fluctuations de courte durée. 7. Il y a des progrès à faire: 50% des Européens veulent des réformes Ils sont près d’un quart (23%) à soutenir l’UE «telle qu’elle s’est faite jusqu’à présent», tandis que 47% «lui sont favorables, mais pas de la manière dont elle s’est faite jusqu’à présent». 8. Plus de pouvoir: l’UE devrait avoir plus de compétences pour affronter des crises telles que la Covid-19 Les trois quarts des citoyens de l’UE (74%) veulent que l’UE ait plus de compétences pour mieux gérer des crises telles que celle-ci. Les chiffres les plus élevés sont enregistrés au Portugal (96%), à Malte (91%), en Suède (90%), en Finlande (89%) et en Irlande (87%). 9. Les vaccins d’abord ... Assurer un accès rapide aux vaccins (39%) et investir davantage d’argent dans le développement de traitements et de vaccins (29%) sont les deux premières priorités sur lesquelles l’Union européenne devrait se concentrer, dans sa réponse à la pan- démie de Covid-19. 10. ... les emplois ensuite En ce qui concerne les priorités stratégiques pour le PE, la moitié des citoyens (49%) mettent la santé publique au premier rang de leurs priorités, devant les mesures de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (39%), de soutien de l’économie et de créa- tion de nouveaux emplois (39%). 3
SYNTHÈSE SYNTHÈSE EN BREF LES CORDONS DE LA BOURSE SE SER- RENT, MAIS DE GRANDES DIFFÉRENC- L’enquête Eurobaromètre du Parle- ES SUBSISTENT ENTRE LES PAYS ET LES ment pour le printemps 2021 s’in- téresse à la manière dont les citoyens GROUPES SOCIODÉMOGRAPHIQUES perçoivent les conséquences de la pan- démie de COVID-19 et les mesures pris- Parmi les Européens, 31 % ont déjà con- es par l’Union européenne pour y faire staté une baisse de leurs revenus person- face. Les répercussions personnelles et financières de l’année écoulée sont de nels pendant la pandémie et 26 % tablent plus en plus visibles, et certains pays sur une telle baisse. Même si ce résultat sont plus durement touchés que d’au- de 57 % représente une nette majorité à tres. Les citoyens sont tout à fait con- l’échelon de l’Union, il convient de tenir scients du rôle joué par l’Union dans la gestion de cette crise, et ils nourrissent compte de variations sensibles au niveau des attentes fortes à l’égard de son ac- national. Dans certains pays, une très forte tion, qui doit permettre de lutter effi- majorité de personnes pensent que la cacement contre les retombées de la pandémie n’aura aucune répercussion sur pandémie. leurs revenus, alors que dans d’autres pays En réalité, la crise sanitaire a renforcé de l’Union, les proportions sont inversées. l’adhésion des citoyens à l’Union en Les résultats de l’enquête indiquent un général, laquelle jouit d’un niveau clivage nord-sud à cet égard: une grande d’approbation qu’elle n’a plus connu depuis plus de dix ans. En matière de partie des personnes interrogées en Grèce lutte contre la pandémie, les résul- (50 %), en Bulgarie (48 %), en Italie (45 %) tats, influencés par différents facteurs, et à Chypre (43 %) font d’ores et déjà état font toutefois état d’une satisfaction d’une incidence sur leurs revenus person- «asymétrique» au regard des mesures de l’Union et de la solidarité entre les nels, alors qu’au Danemark (76 %), aux États membres. Pays-Bas (67 %), en Suède (64 %) et en Fin- lande (62 %), elles sont une majorité à ne En bref, les résultats indiquent un sol- pas constater ni prévoir de tels effets. ide appui envers l’Union, tout particu- lièrement en période de crise. Les Eu- Sur le plan sociodémographique, la crise ropéens s’accordent globalement sur a également eu des répercussions fi- le fait qu’il est opportun que les prob- nancières plus sensibles pour la popula- lématiques d’envergure mondiale, tion en âge de travailler ainsi que pour telles que la pandémie de COVID-19, soient gérées au niveau de l’Union. Les les citoyens de l’Union qui exercent une citoyens attendent de la solidarité et activité non salariée, sont sans emploi ou des actions conjointes efficaces, et ils déclarent éprouver des difficultés à payer se montrent critiques lorsque celles-ci leurs factures. Ce dernier indicateur n’a font défaut. toutefois pas progressé de façon propor- tionnelle pendant la pandémie: un tiers des citoyens de l’Union indiquent qu’ils 4
SYNTHÈSE ont souvent (7 %) ou parfois (24 %) des dif- pertes économiques que celles-ci avaient ficultés à régler leurs factures, un chiffre pu causer. Cette opinion prévaut dans la relativement stable. Par comparaison aux plupart des pays, ce qui suggère un ren- résultats et conclusions de l’enquête «Public versement par rapport aux résultats de l’en- Opinion in Times of Covid-19» (septembre/ quête en ligne «Public Opinion in Times of octobre 2020)1 réalisée par le Parlement en Covid-19» du Parlement réalisée en 2020. Les 2020, on remarque qu’à l’automne 2020, trois vagues de cette enquête avaient mon- les citoyens de l’Union ressentaient déjà les tré que le poids des avantages sanitaires par conséquences financières de la pandémie. rapport aux dommages économiques avait Certaines des personnes interrogées indi- diminué à mesure que le nombre d’infec- quaient alors avoir éprouvé des difficultés à tions reculait dans tous les pays de l’Union payer leurs factures ou leur loyer ou à rem- pendant l’été 2020. Les résultats de l’en- bourser des prêts bancaires, tandis que d’au- quête actuelle laissent penser que les avan- tres faisaient état d’une perte de revenus et tages sanitaires des restrictions sont revenus de la nécessité de piocher dans leurs écono- au premier plan pour les Européens avec la mies plus tôt que prévu ou de demander une recrudescence du nombre d’infections dans aide financière à leur famille ou à leurs amis. les pays de l’Union pendant l’hiver 2020- Cette évolution au cours de l’année écoulée 2021. De ce constat découle l’une des con- indique que la pandémie n’a pas eu, jusqu’à clusions importantes de cette enquête: en présent, d’incidence majeure sur la capacité dépit des préoccupations économiques et des citoyens à régler leurs factures, mais elle financières actuelles, la santé publique est pourrait être le signe avant-coureur d’une désormais considérée comme la priorité ab- possible aggravation de ces problèmes au fil solue pour l’Union, et tout particulièrement du temps. pour le Parlement. LES AVANTAGES SANITAIRES ATTEN- L’ESPOIR SUBSISTE, MAIS L’INCERTI- DUS DES MESURES DE CONFINEMENT TUDE PRÉVAUT, SUIVIE DE PRÈS PAR LA L’EMPORTENT DÉSORMAIS SUR LES FRUSTRATION ET LE SENTIMENT D’IM- PRÉJUDICES ÉCONOMIQUES RESSENTIS PUISSANCE En dépit des répercussions financières de la Après une année de pandémie, les citoyens pandémie, la majorité des personnes inter- de l’Union ressentent principalement de l’in- rogées (58 %) en mars-avril 2021 ont déclaré certitude (45 %), de l’espoir (37 %), de la frus- que les avantages sanitaires des mesures de tration (34 %) et un sentiment d’impuissance restriction dans leur pays prévalaient sur les (30 %). Ces résultats sont en phase avec ceux 1 En 2020, le Parlement a commandé une série de trois enquêtes en ligne destinées à évaluer les conséquences de la pandémie de COVID-19. Il est impossible d’effectuer une comparaison directe entre ces résultats et ceux de l’enquête spéciale Eurobaromètre réalisée au printemps 2021 (EB 95.1), car les méthodes utilisées sont différentes, de même que les tranches d’âge interrogées. Pour de plus amples informations concernant la méthode utilisée, veuillez vous référer aux spécifications techniques détaillées à la fin du présent rapport. 5
SYNTHÈSE de la série d’enquêtes «Public Opinion in isée entre septembre et octobre 2020. Times of Covid-19»: l’incertitude et l’espoir Parmi les personnes qui sont au fait des me- demeurent les sentiments les plus men- sures prises par l’Union pour lutter contre la tionnés dans la plupart des pays de l’Union. pandémie, 48 % en sont satisfaites et 50 % Toutefois, la frustration est désormais en ne le sont pas. Le niveau de satisfaction est tête de liste chez les personnes interrogées plus élevé chez les citoyens qui connaissent en Irlande, en Finlande, en Allemagne, au la teneur de ces mesures (50 %) que chez Luxembourg et en Suède. Les résultats mon- ceux qui savent qu’une action est menée trent qu’il existe incontestablement un lien sans toutefois en connaître la nature (46 %). entre les émotions positives ou négatives Il convient de noter que la faiblesse du taux des Européens et l’incidence de leurs reve- de satisfaction moyen à l’échelle de l’Union nus personnels sur celles-ci. Les personnes (48 %) est imputable à plusieurs grands États dont la situation financière personnelle s’est membres comptant une majorité de citoy- détériorée sont plus susceptibles de ressen- ens insatisfaits (comme l’Italie, l’Espagne, tir des émotions négatives telles que l’incer- l’Allemagne et la France). En revanche, dans titude (51 %), la frustration (41 %), l’impuis- 19 États membres, une majorité des citoyens sance (37 %) et la colère (31 %). En revanche, est satisfaite des mesures qui ont été prises, les personnes n’ayant pas été confrontées avec des pourcentages qui atteignent 81 à ce problème sont plus enclines à décrire % au Danemark, 74 % aux Pays-Bas, 73 % à des émotions positives comme l’espoir (41 Malte et 71 % en Suède. %), la sérénité (27 %) et la confiance (19 %). Il est toutefois intéressant de constater que les Européens sont en majorité satisfaits de LA SOLIDARITÉ ENTRE ÉTATS MEM- la vie qu’ils mènent (79 %) et que près des BRES: UN BILAN MITIGÉ deux tiers se disent optimistes quant à l’ave- nir de l’Union. À l’échelle de l’Union, seule une minorité de citoyens (44 %) est satisfaite de la solidarité entre les États membres dans la lutte contre LES CITOYENS CONSCIENTS DE L’AC- la pandémie, bien que les citoyens qui s’en TION DE L’UNION disent satisfaits soient majoritaires dans 13 pays. Les taux de satisfaction les plus bas Les citoyens ont bien conscience des efforts sont observés en Espagne (35 %), en Alle- déployés par l’Union dans la lutte contre la magne (35 %), en France (34 %) et en Bel- pandémie de COVID-19 et ses conséquenc- gique (31 %). Cependant, en comparant les es: huit Européens sur dix ont eu vent, par résultats de la série «Public Opinion in Times divers moyens, de mesures ou d’actions of Covid-19», on constate que près d’un tiers déployées par l’Union pour faire face à la seulement des citoyens de l’Union se disa- pandémie, et près de la moitié de tous les ient satisfaits de la solidarité entre les États citoyens (48 %) en connaissent la nature ex- membres lors de la troisième vague de cette acte. Ces résultats témoignent d’une meil- enquête, ce qui témoigne d’une améliora- leure connaissance de l’action de l’Union tion de l’opinion depuis l’année passée. Les que lors de la dernière vague de l’enquête variations entre les pays sont assez sembla- «Public Opinion in Times of Covid-19», réal- bles à celles observées au regard de la satis- 6
SYNTHÈSE faction vis-à-vis des mesures de lutte contre dégradée a augmenté de 10 points, pour at- la pandémie prises par l’Union. Sur ces deux teindre 34 %, tandis que celle des personnes questions, des pays tels que la Hongrie, dont l’opinion s’est améliorée a reculé de Malte, la Lituanie et la Pologne affichent 7 points, pour s’établir à 9 %. Ce résultat les résultats les plus positifs, tandis que les vient étayer le constat selon lequel l’image plus négatifs viennent de la Belgique, de la de l’Union est certes sujette à des varia- France, de l’Espagne, de l’Allemagne et de la tions à court terme, mais que sur la durée, Grèce. Ce constat laisse penser que les citoy- la tendance positive progresse régulière- ens de l’Union établissent un lien entre ces ment et reste forte malgré la pandémie et deux aspects, à savoir la réponse apportée ses conséquences sur la vie des citoyens de par l’Union dans son ensemble au coronavi- l’Union. rus et la manière dont les États membres ont collaboré. OUI À L’UNION, OUI À LA RÉFORME… UN QUART SEULEMENT DES CITOYENS ENSEMBLE, C’EST MIEUX: L’IMAGE EN FAVEUR DU STATU QUO DE L’UNION N’AVAIT PAS ÉTÉ AUSSI DEPUIS PLUS DE DIX ANS Selon l’indicateur «réforme de l’Union» récemment introduit dans les enquêtes Après un léger ajustement, les opinions Eurobaromètre du Parlement, 70 % des positives sur l’image de l’Union atteignent personnes interrogées déclarent être un niveau quasiment inégalé depuis plus généralement en faveur de l’Union. Elles de dix ans (48 % d’opinions positives, 35 % sont 23 % (soit 4 points de moins qu’en no- d’opinions neutres et 17 % d’opinions néga- vembre-décembre 2020) a être favorables tives). Ce constat confirme la solidité de à l’Union «telle qu’elle s’est faite jusqu’ici», la tendance à long terme à l’amélioration tandis que 47 % (+3 points) «sont favorables de l’image de l’Union en général, en dépit à l’Union, mais pas à la manière dont elle de variations à court terme. Dans tous les s’est faite jusqu’ici. Près d’un quart (28 %) des États membres, les citoyens sont plus sus- personnes interrogées ont une opinion plus ceptibles d’avoir une bonne plutôt qu’une négative, parmi lesquels une proportion sta- mauvaise opinion de l’Union, et dans pr- ble de 23 % de personnes qui indiquent être esque tous les pays, l’opinion qui prévaut plutôt eurosceptiques, mais susceptibles est positive plutôt que neutre, à l’exception de changer d’avis dans l’hypothèse d’une notable de l’Autriche (avec 39 % d’opinions réforme radicale. Enfin, 5 % des personnes neutres et 34 % d’opinions positives). Lor- interrogées se disent opposées à l’idée de sque l’on interroge les citoyens sur l’évolu- l’Union d’une manière générale. tion de leur opinion sur l’Union au cours de Globalement, ces résultats confirment l’année écoulée, un aspect notable ressort: l’adhésion à l’Union, mais ils traduisent s’ils sont une majorité à déclarer qu’elle pas clairement, dans le même temps, l’appel vraiment changé (56 %, soit une diminution à la réforme qui se fait actuellement en- de 3 points de pourcentage), la proportion tendre. En d’autres termes, près d’un quart de ceux qui déclarent que leur opinion s’est seulement des citoyens de l’Union souhait- 7
SYNTHÈSE ent continuer sur la même voie. % des citoyens opposés à l’idée de l’Union Dans tous les États membres, une majorité d’une façon générale. absolue des personnes interrogées est fa- vorable l’Union; les chiffres les plus élevés ont été enregistrés au Portugal (91 %), en LA SANTÉ, LES VACCINS ET UNE MEIL- Irlande (87 %), en Estonie (81 %), au Lux- LEURE STRATÉGIE DE CRISE: DES PRI- embourg (81 %) et aux Pays-Bas (80 %). Ces ORITÉS ESSENTIELLES POUR L’UNION résultats dépendent de critères sociodémo- graphiques tels que l’âge (les Européens Lorsque l’on interroge les Européens sur les plus jeunes sont plus susceptibles d’être priorités qui devraient être celles de l’Union favorables à l’Union telle qu’elle s’est faite au regard de la lutte contre la pandémie, jusqu’ici) et la situation financière person- la première citée est la garantie d’un accès nelle (les personnes qui éprouvent des dif- rapide à des vaccins sûrs et efficaces pour ficultés à payer leurs factures sont plus en- tous les citoyens de l’Union (39 %). Viennent clines à l’euroscepticisme). ensuite des investissements plus importants dans la mise au point de traitements et de vaccins (29 %), l’élaboration d’une stratégie L’UNION MIEUX ÉQUIPÉE POUR LUTTER de l’Union pour réagir à des crises similaires CONTRE LA CRISE? TROIS QUARTS DES à l’avenir (28 %) et l’élaboration prioritaire EUROPÉENS DISENT «OUI» d’une politique européenne en matière de santé (25 %). Ces résultats sont cohérents Pour 74 % d’entre eux, les Européens s’accor- avec le fait que le Parlement européen a fait dent à dire que l’Union devrait être dotée de de la santé publique une priorité absolue plus de compétences pour faire face à des pour les citoyens. En cinquième place figure crises telles que la pandémie de COVID-19, une réponse mondiale à la pandémie afin dont 28 % qui sont «entièrement d’accord». de garantir un accès universel à un vaccin ou Ce chiffre, en recul modéré (-3 points), est traitement (23 %), suivie, en sixième place, comparable au résultat obtenu en octo- par l’octroi aux États membres des moyens bre-novembre 2020. À l’échelon national, nécessaires pour aider les entreprises et les des variations majeures peuvent être ob- travailleurs touchés par la pandémie, une servées en Slovénie (72 %, -15 points), en priorité citée par 22 % des Européens. Dans Roumanie (71 %, -10 points) et en Croatie (75 tous les États membres, la principale priorité %, -8 points), et, par contraste, à Malte (91 %, de l’Union dans le cadre de la lutte contre la +14 points), à la Grèce (77 %, +8 points) et pandémie devrait être de garantir un accès au Danemark (59 %, +8 points). Les citoyens rapide à des vaccins sûrs et efficaces pour qui ont une image positive de l’Union sont tous les citoyens de l’Union. À Chypre, en plus susceptibles de penser qu’il convient Bulgarie et en Grèce, les citoyens souhaitent de lui conférer davantage de compétences que l’Union se concentre avant tout sur l’aide pour faire face à de telles crises. En outre, 86 aux entreprises et aux travailleurs touchés % des personnes favorables à l’Union telle par la pandémie. Pour l’Espagne, l’Italie et la qu’elle s’est faite jusqu’ici sont d’accord pour Croatie, la priorité doit être d’investir davan- lui octroyer plus de compétences, contre 43 tage dans la mise au point de traitements 8
SYNTHÈSE et de vaccins, tandis que celle des citoyens LES EUROPÉENS UTILISENT BEAUCOUP roumains est l’élaboration d’une politique LES RÉSEAUX SOCIAUX, PRINCIPALE- sanitaire européenne. Le classement de MENT POUR COMMUNIQUER AVEC ces priorités de l’Union semble également LEURS AMIS ET LEURS PROCHES dépendre de la façon dont les citoyens ont vécu la pandémie: ceux qui affirment que L’enquête Eurobaromètre de printemps la pandémie a déjà eu des répercussions du Parlement comprenait également deux sur leurs revenus personnels sont plus sus- questions sur l’utilisation des réseaux soci- ceptibles de demander que la priorité soit aux, très répandus au sein de l’Union. Plus donnée aux mesures économiques et sont de la moitié des citoyens de l’Union in- moins enclins à opter pour la garantie d’un diquent avoir utilisé WhatsApp (60 %) ou accès rapide à des vaccins sûrs et efficaces Facebook (56 %) au cours des sept derniers pour tous les citoyens de l’Union. jours, tandis qu’environ la moitié d’entre eux ont utilisé YouTube (49 %), Messenger (32 %) et Instagram (31 %). L’utilisation des réseaux LE PARLEMENT DOIT METTRE L’AC- sociaux varie considérablement en fonction CENT SUR LA SANTÉ PUBLIQUE, MAIS de l’âge, les jeunes Européens étant plus NE PAS OUBLIER LA LUTTE CONTRE LA susceptibles de les utiliser. Les réseaux soci- PAUVRETÉ ET LE CHANGEMENT CLIMA- aux sont principalement utilisés pour com- TIQUE muniquer directement avec les amis et la fa- mille (par 78 % des personnes interrogées), Pour les citoyens aussi, la santé publique doit visionner des photos et des vidéos (57 %) et être une priorité absolue pour le Parlement, suivre l’actualité (53 %). citée par la moitié environ des Européens (49 %), loin devant toutes les autres théma- tiques. Suivent, par ordre d’importance, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (39 %), les mesures en faveur de l’écono- mie et de la création d’emplois (39 %) et la lutte contre le changement climatique (34 %). La santé publique demeure une préoc- cupation majeure, tandis que l’économie et l’environnement constituent également des priorités importantes pour le Parlement; ces trois domaines d’action sont les plus cités, respectivement, dans onze, sept et six États membres. En Croatie, la lutte contre la pau- vreté et l’exclusion sociale est considérée comme la première priorité, tandis qu’en Tchéquie, c’est l’avenir de l’Europe qui arrive en première place. 7
PRINTEMPS 2021 L’enquête Eurobaromètre 95.1 a été réalisée pour le compte du Parlement par Cette enquête se penche sur l’opinion des Européens sur les conséquences de la pandémie de COVID-19 et les mesures prises par l’Union pour y faire face. Elle est complétée par des questions qui portent sur la perception qu’ont les citoyens de leur situation personnelle et leurs attentes vis-à-vis de l’Union dans le contexte de la pandémie, et qui accordent une attention particulière à la réforme et aux pri- orités de l’Union, ainsi que par des questions sur l’utilisation des médias. Le travail de terrain s’est déroulé entre le 16 mars et le 12 avril 2021 dans l’ensemble des 27 États membres de l’Union. Un échantillon de 26 669 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 15 ans a été interrogé lors d’entretiens, qui se sont déroulés en face à face dans la plupart des pays. En raison des restrictions liées à la COVID-19 en vigueur au moment du travail de terrain, les entretiens en face à face ont été complétés, en Grèce, à Malte, aux Pays-Bas, en Slovaquie et en Slovénie, par des entretiens en ligne. Pour cette même raison, tous les entretiens ont été menés en ligne dans plusieurs pays (Belgique, Danemark, Estonie, Finlande, Irlande, Lituanie, Luxembourg, Portugal, Suède et Tchéquie). UNE PUBLICATION DE L’UNITÉ DU SUIVI DE L’OPINION PUBLIQUE DIRECTION GÉNÉRALE DE LA COMMUNICATION PARLEMENT EUROPÉEN PE 694.307 ISBN: 978-92-846-8257-7 DOI: 10.2861/168349 Numéro de catalogue : QA-02-21-676-FR-N Bruxelles, @L’Union Européenne, 2021
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