Rapport D'activités 2019 - AGAM
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05 Le mot de la présidente et du directeur général 08 Projets de territoire 10 Planification régionale 12 Observatoire des territoires 16 Prospective et innovation 18 Métropole méditerranéenne 22 dossier : Repenser les centres-villes 28 planification 30 Schémas de cohérence territoriale 31 Ressources foncières 32 PLUi de Marseille-Provence 34 Plui du Pays d’Aubagne et de l’étoile 36 projet urbain 38 étude de projets sur la Métropole 42 formes urbaines 44 Espaces publics 46 économie 48 Enseignement Supérieur et condition étudiante 50 Urbanisme Commercial et tertiaire 54 Attractivité du territoire 56 Observatoire économique 58 habitat, cohésion sociale, équipements 60 Observatoire de l'Habitat 61 Cohésion sociale 62 Politiques d’équipement 66 mobilités 68 Plan de déplacements urbain de la Métropole AMP 70 Cohérence urbanisme et transports 72 Observatoire des mobilités 74 Voiture électrique, le grand bouleversement 76 environnement et développement durable 78 Villes Durables 80 Valorisation des espaces naturels 84 information, communication, réseaux 86 Nos publications 88 Nos événements 89 Vitrines et informations 90 réseaux 92 NOS équipes 93 nos productions en chiffres
Le mot de la présidente et du directeur général Des centralités aux métropoles en passant par la Ville du futur... 2019, une année charnière pour les équipes de l’Agam. Comment ne pas commencer cet édito sans évoquer le conseil arrêté d’Aix-Marseille-Provence du 19 décembre dernier qui a coup sur coup, approuvé le premier Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) de la Métropole, l’un des plus importants de l’hexagone et le Plan de Déplacements Urbains (PDU) 2020/2030 consacrant ainsi la priorité accordée à l’enjeu des mobilités. Quelques semaines plus tôt, la Région approuvait son schéma régional. Les équipes de l’Agam se sont fortement impliquées dans ces démarches au long cours où elles ont pu mettre à profit leur ancrage territorial, leur expertise, leur capacité à travailler en transversalité et la capitalisation de travaux antérieurs. Elles ont aussi été à la manœuvre dans la démarche sur les centres villes en apportant leur appui à la Métropole (cf. dossier central de cette publication) et en accompagnant, avec les autres agences d’ur- banisme de la Région Sud, les chefs de projet des treize villes lauréates de la démarche Cœur de ville. Mais cette année 2019 a également été une année singulière où les mutations et transitions qui af- fectent les territoires et le jeu des acteurs se sont à la fois accélérées, invitant toutes les parties prenantes à en tirer les conséquences dans leurs politiques, et heurtées à des résistances fortes avec un certain nombre de revendications qui interrogeaient les modes de développement et l’architecture institutionnelle. Ces mouvements, ces interrogations rendent plus que jamais nécessaires des exercices de prospective qui permettent de penser autrement et de pointer l’émergence des tendances à l’œuvre porteuses de changement, quelles soient robustes ou réversibles. Qui aurait dit en 2019 que le modèle initié par Uber dix ans plus tôt commencerait à être écorné ! Engagé en 2019, le cycle de rencontres prospectives a vocation à être reconduit et enrichi en 2020 confortant encore davantage l’Agam dans son rôle de vigie urbaine et d’observateur-décrypteur des tendances et phénomènes émergents. S’il est un domaine où l’évolution semble inéluctable, avec une fulgurance inouïe, c’est bien celui de la DATA qui peu à peu étend sa toile et formate chaque jour davantage la fabrique de la ville, l’attractivité d’un territoire, le fonctionnement de l’économie et des entreprises, la vie des citoyens. Dans ce domaine également, l’Agam a renforcé ses interventions, utilisé de nouveaux modes de vi- sualisation, mis à disposition de nouveaux outils, par exemple dans le monitoring urbain, exploré de nouveaux champs, travaillé en favorisant la mutualisation avec d’autres acteurs. L’année 2020, avec le renouvellement des exécutifs locaux, si les élections sont maintenues cette année ouvre une nouvelle période où sans conteste la place et le poids du citoyen seront renforcés. L’Agam s’y prépare d’ores et déjà avec la refonte de son site internet, la mise au point d’applications et de nouveaux outils et une réflexion sur sa place dans la médiation urbaine. Laure-Agnès Christian Caradec brunner Présidente Directeur Général de l’Agam de l’Agam P. 5
Les membres Titulaires en 2019 Solange BIAGGI Béatrice ALIPHAT Laure-Agnès CARADEC Christophe AMALRIC Michel CATANEO Sylvia BARTHELEMY Gérard CHENOZ Sabine BERNASCONI Arlette FRUCTUS Gérard GAZAY Jean-Claude GAUDIN Frédéric GUINIERI Xavier MERY Danielle MILON Benoit PAYAN Georges ROSSO Lionel ROYER-PERREAUT Michel ROUX Jean-Pierre SERRUS Hugues PARANT Maxime TOMMASINI Claude VALLETTE Frédéric VIGOUROUX Laurent AMAR Hervé Martel Pierre DARTOUT, Préfet de la région Provence-Alpes- Côte d’Azur et préfet des Bouches-du-Rhône Jean Philippe D’ISSERNIO, Directeur de la DDTM 13 Les membres adhérents en 2019 Les autres partenaires en 2019 P. 7
Projets de territoire Planification régionale HORIZONS SUD : un portrait inédit de la Région P our définir une vision à 20 ans, qualité de vie des habitants et l’at- la Région Provence-Alpes-Côte tractivité des territoires. Il propose d’Azur doit mobiliser un socle par ailleurs une lecture renouvelée de connaissances, de données, d’ex- de l’état des lieux réalisé dans le pertise, à partager avec l’ensemble des acteurs et partenaires du déve- cadre du Sraddet (Schéma régional d’aménagement, de développe- HORIZONS loppement du territoire régional. ment durable et d’égalité des terri- S UD Regards et perspectives sur toires). Provence-Alpes-Côte d’Azur Dans cette perspective, a été réalisé en mars 2019 un portrait régional L’étude s’articule autour de trois intitulé « Horizons Sud ». Ce docu- axes : le territoire transmis, vécu et ment piloté par l’Agam a été produit organisé. Le document permet de dans le cadre du partenariat entre la préciser le positionnement géostra- Région et les agences d’urbanisme tégique de la région dans un nou- de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce veau contexte territorial : passage Avril 2019 portrait livre un regard actualisé et de 22 à 13 régions et de 15 à 22 mé- évoque des pistes pour un déve- tropoles. loppement durable garantissant la © Hélios images Un plan régional pour révéler les potentiels de la mer A pprouvé en juin 2019, le Plan tenariat qui lie la Région Sud et Mer et Littoral décline la stra- les agences d’urbanisme. L’Agam a tégie maritime régionale à également apporté son aide pour l’horizon 2030. Les défis sont nom- mettre en place des outils de suivi breux : identité maritime affirmée, et d’évaluation : élaboration d’un excellence du secteur maritime, tableau de bord, définition d’indi- transition écologique, attractivité cateurs de suivi. Avec, en filigrane, des métiers maritimes, optimisa- l’enjeu de faire adhérer l’ensemble tion des sources de financement... des services de la Région à cette L’Agam et l’Audat ont contribué démarche qui constitue un facteur à l’élaboration de ce document clé pour la réussite des objectifs du stratégique dans le cadre du par- plan. P. 10
Projets de territoire Mise en œuvre du Sraddet Un guide pour faciliter la mise mise en compatibilité est porté à la en œuvre du Schéma Régional première révision des documents d’Aménagement de Dévelop- qui suit l’approbation du Sraddet. pement Durable et d’Égalité des Territoires. Depuis sa prescription en 2016, les agences d’urbanisme du Sud L e 15 novembre 2019, le préfet ont accompagné l’élaboration du a approuvé par arrêté le Sché- Sraddet, que ce soit au niveau du ma Régional d’Aménagement rapport d’objectif, de la cartogra- de Développement Durable et phie ou de la définition des règles. d’Égalité des Territoires (Sraddet) En 2019, elles ont préparé sa mise élaboré et adopté par la Région. en œuvre en réalisant pour le compte de la Région un guide à Ce Schéma se substitue aux précé- destination des SCoT, pour faciliter dents : schéma régional d’aména- l’articulation SCoT/Sraddet gement et de développement du Le guide est structuré autour de territoire (SRADT), schéma régio- sept thèmes majeurs, qui corres- nal du climat, de l’air et de l’éner- pondent aux principaux objets gie (SRCAE), schéma régional de des SCoT tels que : ambition dé- cohérence écologique (SRCE), plan mographique, stratégie urbaine régional de prévention et de ges- régionale, centralités, consomma- tion des déchets (PRPGD). tion d’espace ou encore transition Les Schémas de cohérence terri- énergétique. toriale (SCoT), à défaut PLU/PLUi, PCAET, chartes de PNR et PDU Le guide sera publié par la Région doivent désormais être compa- en 2020. tibles avec le Sraddet. Le délai de P. 11
Projets de territoire Observatoire des territoires Explorer les relations de voisinage de la métropole pour créer de nouvelles synergies P lus grande Métropole de thématique. C’est aussi une préoc- France, Aix-Marseille-Provence cupation émergente pour l’État et est en relative adéquation la Région, qui soutiennent les coo- avec son bassin de vie, ce qui per- pérations inter-territoires. met aujourd’hui de traiter nombre d’enjeux « à la bonne échelle ». La Afin d’éclairer le sujet, les deux Métropole n’est cependant pas une agences d’urbanisme ont initié en « île » : de nombreuses interdépen- 2019 des travaux sur ce qui relie la dances existent avec des territoires Métropole aux autres territoires : au-delà des limites de la Métro- partage des ressources naturelles, pole, qu’ils en soient proches ou mobilité résidentielle, redistribu- éloignés. La dynamique, les projets tion des salaires, accès aux équi- métropolitains ont un impact sur pements, organisation logistique, les territoires voisins et réciproque- études supérieures, tourisme... au- ment. tant de registres pour lesquels des coopérations existent ou seraient La question des « relations de voi- intéressantes à renforcer. Une série sinage » apparait donc comme de publications par grand thème un enjeu pour la Métropole, qui a développera ces enjeux tout au sollicité l’Agam et l’Aupa pour dé- long de l’année 2020. velopper son approche sur cette P. 12
Projets de territoire Schéma métropolitain La métropole à la maille cdans un premier temps, l’Agam a collaboré avec l‘Institut Paris Ré- métropole, du département et des territoires voisins). Un accès Des cartes de données croisées gion, pour adapter au territoire internet permet aux utilisateurs pour aider la transversalité un outil réalisé pour l’Île-de- de l’Agam et de la Métropole des approches. France. Techniquement, cet ou- de réaliser autant de cartes que til était réalisé à partir du logiciel de croisements possibles. Une S ur sollicitation de la Direction Excel, limitant ainsi le nombre fonctionnalité permet également Projet Métropolitain, l’Agam de données mobilisables, et la d’exporter le résultat des croise- a développé en 2019 un ou- possibilité d’interface avec les ments pour l’intégrer dans les SIG til de cartographie original, qui systèmes d’information géogra- de l’Agam et de la Métropole. permet de croiser jusqu’à trois in- phique (SIG) de l’Agam et de la Métropole ; Désormais l’Agam assure la cohé- dicateurs sur différents thèmes. Par exemple : pollution, revenus et cen 2019, l’Agam a réalisé une rence de l’outil, son actualisation accessibilité sur un carroyage d’un version SIG de l’outil, démulti- et complète les données au fur et à kilomètre carré. pliant ainsi les possibilités de mesure des besoins et possibilités. cartographies transversales Nul doute que cet outil sera à Le développement de l’outil s’est à l’échelle de la Métropole et l’avenir largement mobilisé dans fait en deux étapes : au-delà (quand la donnée est les approches transversales de la disponible, les cartes peuvent Métropole et les travaux de l’Agam être réalisées à l’échelle de la correspondants. TABLEAU DE BORD MÉTROPOLITAIN : UNE BOUSSOLE POUR L’ACTION Au cours du premier semestre 2019, l’Aupa et l’Agam ont travaillé en étroite collaboration avec le Conseil de Développement de la Métropole (CODEV) afin d’identifier les indicateurs clés en lien avec les dix priorités. Ce travail a abouti à la rédaction d’un document présentant une cinquantaine d’indicateurs dont 80 % sont déclinables pour le projet métropolitain. En parallèle, le travail réalisé avec la Direction « Projet Métropolitain » a permis de construire le socle d’un « Métrobaromètre » qui sera finalisé en 2020. Celui-ci comportera plusieurs tableaux de bord (du local à l’international) qui permettront d’avoir des repères essentiels pour suivre et orienter les politiques métropolitaines. P. 13
Projets de territoire Dynamiques urbaines : le nouvel outil de cartographie de l’agence E n 2019, le pôle Données Ur- à l’outil ce qui en fera un véritable A terme, cet outil multi-cibles baines a créé un nouvel outil outil d’aide à la décision. s’adressera au grand public, à nos de cartographie « Dynamiques partenaires, aux élus et aux amé- urbaines » pour évaluer et étudier Après avoir déjà présenté cet outil nageurs. Dynamiques urbaines est les dynamiques urbaines en œuvre à nos partenaires et à quelques ac- également destiné aux chargés sur le territoire métropolitain. teurs locaux de l’aménagement du d’études de l’Agence dans le cadre territoire (Soleam, Euroméditerra- de leur travaux. Cet outil interactif permet de croi- née, Dreal...) l’Agam continue de le ser de multiples couches urbaines, faire évoluer afin qu’il réponde au classées par thématique (habitat, mieux à leurs besoins. Ainsi, nous économie, transport, démogra- allons ajouter de nouvelles fonc- phies, équipements,...), pour en ex- tionnalités, telles qu’un outil de traire des chiffres-clés. requêtage pour croiser les couches de données entre elles ou la possi- Prochainement, les couches des bilité de pouvoir dessiner son terri- projets (en cours/à venir) et les toire à façon en plus de la multi-sé- sites stratégiques vont être ajoutés lection d’Iris. Accompagner la lisibilité de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée E n 2018, l’Agam en partena- première porte sur « les points forts riat avec Euroméditerranée et les points de vigilance » de l’opé- a réalisé une étude intitulée : ration d’aménagement tandis que « L’opération d’intérêt national Eu- la seconde analyse les synergies roméditerranée – Moteur de la d’Euroméditerranée au sein de la transformation urbaine et écono- Métropole Aix-Marseille-Provence. mique de la Métropole Aix-Mar- Les grandes thématiques sont seille-Provence ». abordées sous la forme de chiffres- clés telles que le marché du travail, Pour faciliter l’appropriation et la le rayonnement, l’immobilier d’en- lisibilité de cette étude par tous, treprise, la population, l’habitat, la deux publications pédagogiques culture, l’enseignement supérieur, ont été réalisées par l’Agence. La les transports et le commerce. P. 14
Projets de territoire Portraits de communes : une photographie du territoire métropolitain P armi ses multiples missions, en mouvement, la commune de- de fournir des informations es- l’Agam met à disposition ses meure aujourd’hui un échelon sentielles qu’elle que soit la taille moyens d’observation qui ali- incontournable. C’est pourquoi de la commune, de la plus petite mentent le processus décisionnel l’Agam a engagé la réalisation de (125 habitants) à la plus grande des élus. Le fait urbain recouvre de « Portraits de communes », des (862 000 habitants). Pour ce faire, multiples dimensions allant de la communes d’Aix-Marseille-Métro- l’Agence a utilisé de nombreuses petite échelle (espace régional) à pole constituant un élément du bases de données dont elle a ex- la grande échelle (quartier). Dans puzzle territorial métropolitain. trait les chiffres les plus signifi- un cadre institutionnel sans cesse L’ambition de ces portraits est catifs. Au final, la commune est ainsi représentée en 150 chiffres répartis en huit rubriques (carte d’identité, population, économie, habitat, mobilité, équipements, environnement et tourisme) et deux cartes (situation et occu- pation du sol) qui permettent de connaître l’indispensable. La conception de ces portraits ré- pond à la volonté de faire partager la connaissance des communes de la métropole au plus grand nombre : du citoyen jusqu’au dé- cideur. En 2019, les portraits ont été présentés aux communes des Conseils de Territoire de Mar- seille-Provence, du Pays d’Aubagne et de l’Étoile et du Pays Salonais. Les échanges avec les communes ont permis d’ajuster certaines don- nées afin de bien préparer l’édition définitive en 2020 qui concernera l’ensemble du territoire métropo- litain. © CCI Nice Côte d’Azur P. 15
Projets de territoire Prospective et innovation quatre rencontres prospectives L’objectif : développer une culture de la prospective entre acteurs du territoire R epérer les tendances lourdes et les signaux faibles des évo- lutions constatées aujourd’hui en matière de numérique, de trans- ports, d’énergie, de commerce, d’emploi, de formation, de loisirs... et se mettre en capacité de les ac- compagner ou les anticiper : c’est le défi des grandes agglomérations comme Aix-Marseille-Provence. La Métropole a donc construit avec Le format : un dialogue direct Les thèmes : la société, l’Agam et l’Aupa ce format des entre experts et porteurs de les ressources, le travail « conversations des futurs ». projet et les modes de vie du futur Ce cycle prospectif répond en ef- En partenariat avec thecamp, les fet à un besoin : apporter à l’action La première rencontre s’est cen- agences ont souhaité innover dans métropolitaine davantage de prise trée sur les futurs de l’éducation (et le format de ces rencontres : itiné- avec le monde, être attentif aux so- comment celle-ci peut contribuer rantes sur le territoire métropoli- lutions émergentes ailleurs. Élargir à réduire les inégalités), les problé- tain, interactives, participatives, le « champ des possibles » de cha- matiques d’inclusion sociale des elles ont facilité les interpellations cun (élus et techniciens partenaires jeunes et de retour à l’emploi des mutuelles entre experts invités des agences, mais aussi le grand chômeurs de longue durée, autour (chercheurs, personnalités issues public), en donnant à voir « ce qui d’un sociologue et de plusieurs por- du monde de l’entreprise) et la fait déjà demain » et ce qui risque teurs de projets dans les domaines salle. Pendant 2h, en début de soi- d’advenir, des scénarios globaux de l’éducation et de l’insertion. rée, les conférences enchaînaient comme des initiatives singulières. les moments de présentation par La deuxième rencontre portait les invités, questions-réponses avec Les conférences ont aussi permis sur les (r)évolutions dans la ma- la salle, données de cadrage sur le d’intéresser et faire réfléchir un pu- nière d’exploiter et de protéger les sujet, prises de parole diverses (étu- blic pas toujours habitué aux ques- ressources : énergie, eau, bois, bio- diants, jeunes), jeux... chacune des tionnements prospectifs autour diversité... avec des acteurs dans séances se concluant autour d’un d’intervenants ayant à cœur de le domaine de l’énergie, une cher- moment convivial. rendre leur pensée accessible : l’ob- cheuse et un consultant-expert des jectif de ces conférences était aussi questions d’économie circulaire. de créer une « communauté » de ré- flexion en mettant en lien acteurs, La troisième rencontre s’intéressait chercheurs, experts et élus. aux mutations du travail à venir. Un futur avec ou sans travail ? Un tra- vail libéré ou robotisé ? Encore cen- tral dans nos vies ? Avec une cher- cheuse et deux représentantes du monde de l’entreprise, elle a permis d’évaluer l’impact des évolutions numériques et sociétales sur les formes (métiers, contrats, compé- tences) et l’organisation collective du travail (management, évolu- tions de carrière). © Agam P. 16
Projets de territoire © Agam Extraits de la facilitation graphique réalisée lors des conversations La dernière rencontre portait da- vantage sur l’évolution des modes de vie (usages, attentes) et de leurs impacts à venir sur la ville. Autour d’un sociologue spécialiste des mobilités et des « usages émer- gents » de la ville, d’un chercheur travaillant sur les tiers-lieux et d’un architecte, cette conférence a tenté d’approcher ce que serait la « ville du futur », entre « smart city », « ville-nature » et « ville des proxi- mités ». Un site internet pour retrouver tous les contenus © Agam Afin de diffuser les contenus liés à ce cycle, les Agences ont créé un site internet (www.conversa- tionsdesfuturs.com), où il est pos- sible de retrouver l’ensemble des présentations des intervenants, résumés (comptes-rendus vidéo et « dessinés » par le facilitateur graphique), contenus complémen- taires (articles, vidéos, podcasts...). Le format proposé ayant trouvé son public, la Métropole et les agences ont prévu de poursuivre les conversations des futurs en 2020. CRÉATION D’UN LAB’URBAIN L’Agam a souhaité engager en 2019 « une démarche d’innovation interne » en s’appuyant sur une équipe pluridisciplinaire au sein de ses différents pôles de compétence. L’objectif de cette démarche est d’engager des réflexions prospectives à la fois sur des sujets de fond qui aujourd’hui déjà impactent l’urbanisme et le fonctionnement urbain (numérique et digital, nature et ville) mais aussi, de réfléchir collectivement à de nouveaux modes de représentations et de médiations citoyennes sur les projets urbains. En 2020, l’équipe du Lab’Urbain, animera une série d’ateliers et de publications sur ces thèmes. P. 17
Projets de territoire Métropole méditerranéenne Mieux connaître l’écosystème industrialo-portuaire P our accompagner la Métro- kerque (Agur) depuis 2009 et alisation de cartes d’identité des pole Aix-Marseille-Provence l’Agence du Havre (AURH) depuis principales entreprises dont l’acti- et le Grand Port Maritime de 2014, l’objectif est de représenter vité est liée au port et de schémas Marseille (GPMM) dans une meil- tous les échanges de matières/ amorçant une représentation de leure compréhension de la place marchandises, dont l’énergie, entre l’hinterland, national comme inter- portuaire, l’Agence a engagé en le port de Marseille-Fos et les sites national, du port. Cette démarche 2019 une démarche visant à définir ou établissements qui lui sont liés doit se poursuivre les prochaines l’écosystème industrialo-portuaire. (industrie, logistique, réparation années. S’inspirant des travaux conduits navale). Une première étape a été par l’Agence d’urbanisme de Dun- franchie cette année avec la ré- Une démarche pour favoriser les échanges entre les acteurs I nitiée en juin 2019 sous l’égide portuaires, urbaines et les quartiers de l’État, la démarche Dialogue limitrophes. Cette démarche doit ville-port a pour objectif de créer faciliter l’émergence et la mise en un cadre d’échanges entre les dif- œuvre de projets portuaires, mari- férents acteurs du territoire en times et urbains mieux partagés. lisière des bassins Est du port Mar- seille-Fos : riverains, associations, salariés, entreprises et partenaires institutionnels. L’Agence a accom- pagné ses partenaires (État, GPMM, Métropole AMP, Ville de Marseille), appuyés également par Nicaya Conseil, dans l’organisation de cette démarche et, en particulier, lors des ateliers publics qui se sont tenus de septembre à novembre 2019. Ces ateliers se sont déroulés en trois étapes (état des lieux partagé, défi- nition d’orientations et déclinaison © Agam d’actions) et ont permis d’aborder les thèmes suivants : cadre de vie et santé publique, foncier et accès à la mer, projets de report modal ferro- viaire et de gestion des flux. Toutes les propositions élaborées par les participants aux ateliers seront analysées avant d’être présentées au Comité de Pilotage de la Charte ville-port 2020 qui statuera sur les actions à engager à court terme. Cette démarche se poursuivra dans les années à venir afin de favoriser un dialogue continu et ainsi per- © Agam mettre l’expression et la prise en compte des attentes de tous les acteurs de ce territoire. La volonté des partenaires institutionnels est de développer des relations de « bon voisinage » entre les activités P. 18
Malte de laU Méditerranée occidentale Portugal sur le format 5+5 Relancerselesretrouvent àM coopération Mauritanie S Maroc Algérie 5Tunisie pays de la rive nord Libye en Méditerrané L’objectif : donner une impulsion nouvelle aux coo sociales, environnementales et culturelles entre Projets de territoire Espagne France Italie Malte DE NOMBREUSES INSTITUTIONS ET ORGA Les 23 et 24 juin 2019, gouvernements et société civile de 10 pays au bor de la Méditerranée occidentale se retrouvent à Marseille. INTERNATIONAUX PRÉSENTS À MA Portugal 5 pays de laméditerranéenne Où en est la coopération rive sud ? Mauritanie Maroc Algérie Tunisie Pourqu Libye oi L’objectif : donner une impulsion nouvelle aux coopérations économique sociales, environnementales et culturelles entre les deux rives. Marseil le ? À l’initiative de l’État français, le point sur la part des coopéra- DE NOMBREUSES INSTITUTIONS ET ORGANISMES Observatoire et UN VASTE RÉSEAU gouvernements et société tions 5 pays de la rive sud: qu’est-cePourquoi en Méditerranée Marseil INTERNATIONAUX PRÉSENTS À études dans le MARSEILLE domaine de DIPLOMATIQUE civile de dix pays bordant qui positionne Marseille comme le ? l’environnement e 80 Observatoire et la Méditerranée occidentale se une ville actrice de coopérations ? du développemen UN VASTE RÉSEAU études dans domaine de le durable sont retrouvés à Marseille au mois DIPLOMATIQUE Quels liens se sont tissés entre les l’environnement et Plateforme de coopéra 80 de juin Le 2019. L’objectif de cette deux Expertises, rives ? Le «formation F Focus » et coopération réalisé par Recherche publique en du développement pour le développemen sommet des deux rives Sommet des deux rives durable économique urbaine en Méditerranée O Expertises, faveur du développement rencontre : faire émerger de nou- l’Agence part de certains sujets formationde et coopération Recherche publique en Une rencontre velles réflexions internationale et initiatives de coopération discutés urbaine en Méditerranée C lors du som- faveur du développement sur le format 5+5 coopération entre les deux rives met (développement U économique, Relancer les coopérations 5 pays consulats méditerranéennes, qu’elles soient environnement...),S en lien avec de laà rive re- nord consulats étrangers en Méditerranée étrangers Conseil aux partenaires (ville, Département, Forum des Instituts de Porté par la Banque Mondiale, espace Agence de développem totalement nouvelles ou bien les enjeux enConseil développésRégion, parCCI)l’Agam pour le montage de projets sciences économiques : d’échanges et d’actions communes et bailleur de fonds aux partenaires majorité européens, (ville, dans l’aire Département, Forum euro-méditerranéenne activitésdes Instituts derassemblant gouvernements, de recherche Porté par laagences Banque Mondiale, esp lancer, sur la base de propositions (développement o i africains et asiatiques urbain durable, Région, CCI) pour le montage de projets sciences économiques socio-économiques d’échanges de:développement et ONG et d’actions commune qu ? émanant de la société en majorité civile de ces Pourpédéveloppement européens, r e r dans l’aire économique), ap- euro-méditerranéenne activités de recherche rassemblant gouvernements, age coo pelant Les enjeux communs appellent des réponses coordonnées de développement et ONG uoi pays, faites lors de forums africains etprépa- asiatiques des réponses coordonnées socio-économiques q Pour France ratoires. Ce sommet ? Espagne diplomatique entre «Malte Italie entre Nord »nord et Les sud et « Sud 23 et 24 juin 2019, gouvernements et société civile de 10 pays au bord de la».Méditerranée occidentale se retrouvent à Marseille. r e r coopé pourMauritanie Les enjeux communs Développementappellentméditerranéens des réponses coordonnées Portugal fut l’occasion l’Agam de faire Tunisie Libye L’objectif : donner Principaux une impulsion portsnouvelle aux coopérations économiques, Maroc Algérie Environnement et sociales, environnementales et culturelles entre les deux rives. entre nord et sud économique Algésiras développement durable 91,9MT Seulement DE NOMBREUSES MarseilleINSTITUTIONS ET ORGANISMES 5 pays de la rive ensud Développement matière de PIB et de flux d’IDE* 3 e région mondiale mais 9 % des échanges qu Marseil en 2017 INTERNATIONAUX Principaux commerciaux de l’UE se font PouenrMéditerranée oi 81,9MT ports Valence PRÉSENTS À L’une des régions MARSEILLE les plus concernées par le changement 2 e Environnement et réservoir mondial le ? méditerranéens 69,6MT climatique de biodiversité économique UN VASTE RÉSEAU Algésiras %d’IDE* en 15 30 Observatoire et%à développement % durable 25 000 espèces de plantes -4 Une forte intégration entre les deux rives études dans le 60% sont endémiques dans les secteurs de : domaine de de précipitations en moins DIPLOMATIQUE 91,9MT l’environnement et d’ici 2030 Plateforme de coopération 809 Seulement Afrique du Nord du développement pour le développement 3 20 2 mais e région % des échanges Expertises,Aéronautique Automobile formation et coopération Électronique Marseille Textile entre 2012 et 2017 Recherche publique en (Maroc excepté) durable économique L’une des régions millions e mondiale mais commerciaux de l’UE se font urbaine en Méditerranée 81,9MT faveur du développement les plus concernées de Méditerranéens L’agriculture, c’est : en matière de PIB et de flux d’IDE* consulats en Méditerranée en 2017 Des économies fortement intégrées 30 % Valencemais 69,6MT 75% par%le changement 80 climatique sans accès à l’eau potable notamment dans les pays au sud et à l’est de la Méditerranée réserv de bio 15 30 Principaux partenaires des trafics des besoins en eau étrangers commerciaux à l’import/export : du commerce Conseil aux partenaires (ville, Département, Région, CCI) pour le montage demaritime projets mondial de marchandises Forum des Instituts de ne s’y arrêtent sciences économiques : Porté par la Banque Mondiale, pas d’échanges dans la et d’actions communes espace région Agence de développement et bailleur de fonds %à % moins de 25 000 es -4%70 en majorité européens, le manque d’eau, une menace (hors hydrocarbures) 60% sont Une forte intégration entre les deux rives 10 dans l’aire euro-méditerranéenne se joueactivités en de recherche rassemblant gouvernements, agences pour l’alimentation à moyen terme % quoi africains et asiatiques Méditerranée socio-économiques de développement et ONG de précipitations en moins Pour er ? dans les secteurs de : r d’IDE* en mais % d’ici 2030 coopé Les enjeux communs appellent des réponses coordonnées mais des déchets produits dans la région sont recyclés Afrique dumarchandises des Nord entre nord et sud Desmais échanges entre 2012chinoises et 2017 vers l’Europe 66 000 20mill © Agam - juin 2019. Sources : Plan Bleu, WWF, AVITEM, Nations Unies, Banque mondiale, ONU-Habitat transitent par les ports commerciaux Automobile Aéronautique Électronique Textile déséquilibrés de l’Europe (Maroc du Nord excepté) bennes à ordures Principaux entre l’Europeports Développement Environnement et c’est 200millionsdesansMédite la quantité de déchets méditerranéens et la rive Sud mais Peu de liens entre plastiques déversés chaque économique les ports développement durable L’agriculture, c’est : 75% 55 Milliards d’euros des rives année en Méditerranée Algésiras accès 80en eau d’excédents pour nord et sud mais % de touristes chaque année 30 l’Europe en 2016 Des économies 91,9MT Seulement 7% des marchandises +40% de pollution marine notamment dan Seulement % pendant l’été 3 2des besoins circulant en Méditerranée fortemente intégrées 9 région Marseille L’une des régions e mondiale mais % des échanges commerciaux de l’UE se font 81,9MT s’y échangent les plus concernées au sud et à l’est Principaux partenaires en matière de PIB et de flux d’IDE* en Méditerranée en 2017 Valence des trafics par le changement * IDE : investissements directs à l’étranger réservoir mondial commerciaux à l’import/export : 69,6MT du commerce de marchandises climatique de biodiversité dans la région maritime mondial %à ne s’y arrêtent pas % 15 30 25 000 espèces de plantes -4 Une forte intégration entre les deux rives lesont 60% manque endémiquesd’eau, une menace dans les secteurs de : se joue en%d’IDE* en (hors hydrocarbures)ded’iciprécipitations 2030 en moins pour l’alimentation à moyen terme Méditerranée 70 Afrique du Nord % 20millions mais entre 2012 et 2017 Automobile Aéronautique Électronique Textile mais (Maroc excepté) mais de Méditerranéens des d L’agriculture, c’est : dans 75 % des marchandises % sans accès à l’eau potable 80 66 000 mais 30 Des économies fortement intégrées % Des échanges chinoises vers l’Europe notamment dans les pays au sud et à l’est de la Méditerranée de marchandises transitent des parbesoins les ports Principaux partenaires des trafics en eau commerciaux à l’import/export : commerciaux du commerce ne s’y arrêtent pas de l’Europedansdu laNord région déséquilibrés maritime mondial (hors hydrocarbures) le manque d’eau, une menace bennes moins deà ordures 10 se joue en 20 entre l’Europe pour l’alimentation à moyen terme % Méditerranée c’est la quantité de déchets mais et la rive Sud 55 Milliards d’euros mais 70% mais Peu des marchandises de liens entre les ports des rives plastiques année déversés chaque des déchets produits en sont dans la région Méditerranée recyclés Desd’excédents échanges pour l’Europe en 2016 nord et sud66 000 chinoises vers l’Europe transitent par les ports de tou commerciaux de l’Europe du NordSeulement 7% des marchandises déséquilibrés bennes à ordures +40% de circulant en Méditerranée 200millions entre l’Europe c’est la quantité de déchets et la rive Sud mais Peu de liens entre s’y échangent plastiques déversés chaque 55 Milliards d’euros les ports des rives année en Méditerranée d’excédents pour nord et sud de touristes chaque année Infographie l’Europe en 2016 Seulement 7% des marchandises * IDE : investissements circulantdirects à l’étranger en Méditerranée +40% de pollution marine pendant l’été s’y échangent * IDE : investissements directs à l’étranger P. 19
Projets de territoire D’une rive à l’autre, l’urbanisme méditerranéen, mythe ou réalité M achine à faire de la civilisa- l’histoire des formes et des modes possible identité méditerranéenne tion, gréco-romaine, judéo- de construction résulte en une dé- qui répond encore aujourd’hui à chrétienne, et islamique, la naturation et un mauvais emploi. notre volonté de développement population méditerranéenne tente Il s’agit donc de redonner un sens durable et du vivre ensemble : sur depuis des décennies, voire des à ce vocabulaire de l’urbanisme quoi repose-t-elle ? Que veut dire siècles, de se créer une identité méditerranéen, qui remonte à plu- être méditerranéen ? commune. sieurs siècles et qui s’inscrit dans La construction des villes n’échappe des dimensions climatiques, so- pas à cette quête. ciales et culturelles. Si, les différences culturelles et cli- matiques ont influencé les modes de vie et l’urbanisme des villes méditerranéennes, il ne s’agit en aucune façon de les opposer en- core et toujours, mais de les traiter de manière égale pour aborder la question de l’urbanisme méditerra- néen et de son universalité. Cette recherche tente de répondre à l’existence d’une Méditerranée, véritable élaboration conceptuelle du XVIIIe siècle et dont les limites sont encore, aujourd’hui, sujettes à débat. L’étude aborde également la bicéphalie cette région, dont il serait malavisé de nier les diffé- rences culturelles qui se révèlent Or si nous avons une très bonne entre christianisme et islam, et qui connaissance des urbanismes de influencent encore aujourd’hui les la Méditerranée, nous ne trouvons modes de vie de ses vastes aires. peu ou pas de réflexions sur une Ce Regards évoque la quête per- comparaison et une recherche de manente du Méditerranéen de se points communs qui auraient eu réunir avec les autres hommes de des répercussions sur l’ensemble sa société, de se protéger du cli- du bassin. mat auquel il est soumis, et enfin la façon dont il habite et peuple son Le type méditerranéen est un territoire. mot-valise, relevant plus du mar- Il s’agit aussi de se poser la question keting, s’avérant très souvent gal- de l’identité. Clamer un urbanisme vaudé. Une méconnaissance de méditerranéen, c’est parler d’une © F.Roustan P. 20
Projets de territoire © F.Roustan F. Roustan P. 21
Repenser les centres-villes Envie de ville : ensemble pour revitaliser les centres de la métropole L es centres incarnent la « ville », habitants. Moins contraints, plus Comprendre pour mieux agir : c’est-à-dire là où se concentre adaptables aux normes actuelles, la démarche « Envie de ville » l’essentiel des activités. Si ce modulables, ces espaces de périur- principe n’est aujourd’hui, plus banisation sont faciles à urbaniser La montée en puissance des enjeux toujours une réalité, ils restent le mais aussi économiquement plus de revitalisation des centres des fondement de l’armature urbaine rentables pour les opérateurs. Les villes et des villages illustre bien de notre territoire. Ce sont des mar- dysfonctionnements que ce mode la prise de conscience collective. queurs essentiels de son dévelop- de développement génère (satu- Celle-ci se traduit par une volonté pement et de ses perspectives. ration routière, coût d’aménage- partagée de replacer les centres au ment pour la collectivité,...) se sont cœur du système territorial. Avec Porteurs d’atouts, pourquoi nos produits par effet de cumul et sont la démarche « Envie de ville », la centres se sont-ils affaiblis ? Plus longtemps restés invisibles. Face à Métropole et ses partenaires s’ins- contraints, moins réactifs, ils se ces constats, il est donc essentiel crivent dans cette dynamique. sont retrouvés « figés » face à une de remettre les centres dans une périphérie qui a gagné des em- trajectoire de redynamisation. Pour Lancée en 2018, cette démarche à plois, des commerces, des loge- cela il est important de connaître et visée opérationnelle, s’appuie sur ments mais aussi une place dans comprendre « l’état » des centres- un programme mutualisé d’études les habitudes et les aspirations des villes. © Hélios images P. 22
Projets de territoire : dossier centre-ville régi par une convention de parte- à court ou moyen termes à proxi- propose une première lecture des nariat. Il s’agit d’identifier les prio- mité des centres et qui peuvent en « caractères » des centres, qu’ils rités et les leviers d’action pour modifier le fonctionnement. Cette soient patrimoniaux, paysagers réinvestir les centres. Prônant une distance de 10 minutes à pied est ou de vocation. Il s’agit avec cette vision décloisonnée des acteurs, aussi celle propice à l’extension approche par la forme urbaine de des outils et des dispositifs exis- des centres, un travail de définition mieux comprendre l’ancrage ter- tants, son objectif est de décliner des potentiels a donc accompagné ritorial des centres, la lisibilité de une stratégie partagée à travers cette analyse. leur morphologie et de leurs fonc- des plans d’actions partenariaux à tions. l’échelle des centres urbains de la Le diagnostic réalisé à l’échelle de métropole. ces centres pointe la diversité des Cette lecture apporte des indi- situations. Leurs échelles sont très cations sur leurs enjeux urbains Dans ce programme, l’Agam a éta- différentes : pour la majeure partie et fonctionnels mais aussi sur les bli un diagnostic territorial de la d’entre eux, ils mesurent moins de perspectives d’évolution. S’ils ont situation des centres de la métro- 300 mètres mais certains, en par- connu des trajectoires différentes, pole. Plus précisément, l’Agence a ticulier ceux des villes moyennes, tous sont porteurs de potentiels dressé une typologie des centres mesurent plus d’un kilomètre. internes ou dans leur continuité. en vue de préciser les enjeux ter- Ces écarts s’accompagnent d’une Loin d’être des espaces « finis », ce ritoriaux et thématiques d’une inscription également très diffé- sont des territoires propices aux politique de réinvestissement des rente dans le territoire (tous n’ont mutations : nouveaux usages, ex- centres. Ce diagnostic du fonction- pas un poids significatif dans leur périmentation, innovation... nement des centres de la métro- commune) mais aussi des mor- pole est complété par un diagnos- phologies urbaines diverses : du tic des dispositifs et des systèmes village rue à la trame ancienne et d’acteurs, conduit par le bureau sinueuse. d’études Urbanis. Ces deux études permettront à la métropole et ses Cinq profils de centres partenaires de décliner une straté- gie opérationnelle. Cette diversité a été synthétisée en une typologie, résumé des grandes 119 centres identifiés logiques de fonctionnement des centres. Elle se compose de cinq Le diagnostic territorial, démarré profils de centres, chacun faisant en septembre 2018, a permis dans l’objet d’un « cahier » spécifique. un premier temps de recenser et délimiter les centres de la métro- Chaque cahier présente, par thé- pole, travail qui n’avait jamais été matique (population, habitat, réalisé sur l’ensemble du territoire. développement économique et Cent dix-neuf centres ont été iden- commerces, équipements, nature tifiés dont quarante et un dans en ville, mobilité), les spécificités des communes en comptant plu- de chacun des types de centres et sieurs. Ces centres pèsent dans leurs enjeux. Pour chaque profil, le fonctionnement métropolitain des pistes d’enjeux transversales L’analyse de l’environnement im- puisqu’ils regroupent à eux seuls sont proposées. Un cahier de syn- médiat de ces centres (périmètre près du quart des habitants de la thèse permet une lecture rapide de dix minutes à pieds) témoigne métropole (420 000 habitants) et des différents profils et des enjeux. d’un foisonnement de projets. Ain- 93 000 établissements (35 %). si, la revitalisation des centres se Pour prendre en compte les dif- Une analyse de la trame pense également par leur « agran- férentes échelles d’un même urbaine et des potentiels dissement » en continuité de leur centre-ville mais aussi les pers- trame. C’est dans cette perspective pectives d’évolution de ceux-ci, un Au-delà de cette approche visant que les centres pourront construire isochrone de dix minutes à pieds à la compréhension des atouts, le renouveau de leurs fonctions. a été identifié autour des centres. des leviers mais aussi des freins Ce changement de focale montre Pour les habitants, dix minutes est que connaissent les centres, le re- à quel point au-delà des centres- le temps de marche maximum. Cet pérage de leur potentiel est tout villes, c’est la complémentarité espace ainsi défini permet d’ana- aussi important. Celui-ci est abor- centre/périphérie qui est à ques- lyser la connexion du centre au dé par une analyse de la trame ur- tionner, à toutes les échelles. reste du territoire, de prendre en baine. Elle est présentée à travers compte les projets programmés un « cahier » de trame urbaine. Il P. 23
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