Revenus des ménages, les contrastes de l'aire urbaine de Toulouse
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Numéro 81 : juin 2005 Revenus des ménages, les contrastes de l’aire urbaine de Toulouse L’aire urbaine de Toulouse fait partie des grandes aires urbaines métropolitaines où les revenus des ménages sont les plus élevés. Du fait de son attractivité et de ses caractéristiques urbaines, y cohabitent des ménages présentant des niveaux de revenus plus contrastés que dans la plupart des autres aires urbaines de Midi-Pyrénées. Comme ailleurs, les écarts de revenus apparaissent plus importants dans la ville-centre qu’en banlieue ou en périurbain ; ils sont particulièrement forts à l’échelle des quartiers de Toulouse. Des revenus élevés en banlieue... Revenu médian par UC en 2001 dans les communes de l’aire urbaine de Toulouse Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 ...une plus large diversité dans les quartiers de Toulouse Revenu médian par UC en 2001 dans les quartiers de Toulouse Perspectives Villes Directeur de la publication : Jean-Marc Mesquida AGENCE D’URBANISME ET D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE - TOULOUSE AIRE URBAINE Téléphone : 05 62 26 86 26 - Télécopie : 05 61 52 71 36 Web : www.auat-toulouse.org Adresse : Le Belvédère - 11, boulevard des Récollets - 31078 TOULOUSE Cedex 4 Dépot légal : juin 2005 6 PAGES ISSN : 1262-442X Directrice de la publication : Magali Demotes-Mainard CPPAP : 183AD SAGE : SIPAG8176 INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES Abonnement à l’ensemble des publications pour l’année 2005 : DIRECTION RÉGIONALE DE MIDI-PYRÉNÉES France : 85 € - Etranger : 105 € Téléphone : 05 61 36 31 36 - Télécopie : 05 61 36 62 00 Web : www.insee.fr/mp Prix : 2,2 € Adresse : 36, rue des Trente-Six-Ponts - 31054 TOULOUSE Cedex 4 Imprimerie : DOULADOURE, 31650 Saint-Orens
Toulouse, une des premières aires urbaines pour le niveau de revenu des ménages Aire urbaine de Toulouse, des Revenu médian par UC et rapport inter-déciles en 2001 dans les aires urbaines de plus de 400 000 habitants ménages aux revenus élevés (Insee, RGP1999) Toulouse fait partie des grandes aires urbaines métropolitaines où les revenus médians des ménages par UC sont les plus élevés. Elle est proche de ce point de vue de Lyon, Grenoble et Strasbourg. A Bordeaux et Nantes, ce revenu médian est un peu inférieur. Les écarts de revenus constatés dans l’aire urbaine de Toulouse se situent quant à eux dans la moyenne de la France métropolitaine. Par ces caractéristiques, Toulouse se distingue fortement de Montpellier et Marseille-Aix, qui, avec un seuil de bas revenus très faible, présentent un revenu médian inférieur et des disparités accentuées entre hauts et bas revenus. La place de Toulouse en terme de niveau de revenu s’explique par une composante importante de revenus salariaux (70 % de l’ensemble des revenus), qui s’accompagne d’une part réduite des pensions et retraites (19 %). Cette place est confortée par l’attractivité qu’exerce l’aire urbaine sur la population active Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 et une présence marquée de cadres supérieurs et professions intermédiaires parmi les actifs En France, les ménages sont généralement an. Ce revenu médian devance celui de la (47 %) ; de plus la part des minima sociaux plus aisés et les inégalités plus marquées dans région (14 101 €). Les disparités de revenus et le taux de chômage situent l’aire urbaine l’espace urbain que dans l’espace rural. Dans augmentent généralement avec la taille des de Toulouse dans une position médiane par l’ensemble des aires urbaines métropolitaines, aires urbaines de France métropolitaine. Ce rapport aux autres métropoles. le revenu médian est d’autant plus élevé que n’est que partiellement vrai en Midi-Pyrénées. L’attractivité de l’aire urbaine de Toulouse la zone est peuplée. Ainsi, l’aire urbaine de Pour autant, l’éventail des revenus est un peu n’explique pas à elle seule les écarts de revenus Toulouse se détache nettement par rapport plus large dans l’aire urbaine de Toulouse que constatés avec les autres aires de la région. aux autres aires de la région avec le revenu dans les autres aires de la région, exceptée Le vieillissement significatif de la majorité des médian par unité de consommation (UC) celle de Montauban : les ménages les plus villes moyennes se traduit par une part des le plus élevé : en 2001, la moitié de ses aisés («hauts revenus») déclarent des revenus retraites plus importante dans les revenus habitants appartient à un ménage dont le par UC au moins 5,4 fois plus élevés que les qui est à mettre en rapport avec des revenus revenu par UC est supérieur à 16 129 € par ménages les plus modestes («bas revenus»). médians plus modestes pour ces territoires. Les plus hauts revenus Des revenus plus dispersés à la périphérie des dans les villes-centres agglomérations Rapport inter-déciles Revenu médian par UC en 2001 dans les cantons en 2001 dans les cantons de Midi-Pyrénées de Midi-Pyrénées Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 2
Une plus grande cohabitation entre niveaux de revenus dans l’aire urbaine La composante salariale, un de Toulouse facteur déterminant du niveau Revenu médian par UC et rapport inter-déciles en 2001 dans les aires urbaines de la région Midi-Pyrénées de revenu des ménages Dans les aires urbaines de Toulouse, Rodez, Auch, Foix, Cahors, où le revenu médian est élevé, la part des salaires est nettement majoritaire dans la composition des revenus (de 61 à 70 %). Les aires urbaines de la région où les revenus médians sont les plus faibles, comptent une part de revenus provenant de retraites et pensions comprise entre 29 et 39 %. En moyenne en Midi-Pyrénées, la part des retraites et pensions dans les revenus est supérieure à celle des aires urbaines de même taille de la France métropolitaine. Plus spécifiquement, la part des revenus provenant des activités non salariées dépasse 10 % dans l’aire urbaine de Lourdes, Villefranche-de-Rouergue, Millau. D’autres critères influencent le niveau des revenus et les disparités observées. La forte présence de cadres et professions Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 intermédiaires tire les revenus vers le haut, dans l’aire urbaine de Toulouse, mais aussi Moins de disparités de revenus L’aire urbaine de Montauban se distingue dans celles d’Auch et Foix, où elle avoisine en Midi-Pyrénées qu’en France par un revenu médian des ménages par UC 40 % de la population active occupée. A métropolitaine légèrement inférieur à celui de la région et par l’inverse, les employés et les ouvriers dominent Parmi les aires urbaines de Midi-Pyrénées, le une dispersion des revenus très forte, en raison dans la plupart des aires urbaines où le revenu niveau du revenu médian des ménages par de la faiblesse du seuil des bas revenus. médian est inférieur à celui de la région. UC est très hétérogène : 3 000 € séparent La part des personnes couvertes par des celui de Decazeville, le plus faible, et celui Une forte composante salariale dans minima sociaux, et dans une moindre mesure de Toulouse. Les disparités de revenus à les aires urbaines à revenus élevés celle des chômeurs ont aussi un impact. A l’intérieur de chaque aire sont cependant Montauban, c’est la sur-représentation plutôt moindres que dans les aires urbaines des minima sociaux qui, couplée avec une métropolitaines de même taille. structure des emplois très majoritairement Dans l’aire urbaine de Rodez, le revenu médian composée d’employés et d’ouvriers, contribue est le plus élevé après celui de Toulouse et les à maintenir le revenu médian au-dessous de revenus y sont relativement homogènes, du fait celui de la région, avec un seuil de bas d’un seuil des bas revenus plus élevé qu’ailleurs revenus particulièrement modique. (7 000 € par an). Au sein des aires de Tarbes, Albi, Cahors, Auch et Foix, qui englobent Des revenus plus élevés dans les d’autres préfectures, le revenu médian est élevé pôles urbains, et plus contrastés et les écarts de revenus comparables à ceux dans les villes-centres observés au niveau régional. Le seuil des bas Malgré des profils différents, dans la plupart revenus y est supérieur à celui de la région. des aires urbaines de Midi-Pyrénées, les A Pamiers, Saint-Girons, Castres et Mazamet, revenus médians sont plus élevés dans les pôles les disparités de revenus sont proches de urbains que dans les couronnes périurbaines. celles observées au niveau régional, mais les Dans les villes-centres, les niveaux de revenu revenus médians sont plus faibles. Les seuils sont toujours inférieurs à ceux de leur banlieue des hauts et bas revenus y sont inférieurs à et surtout plus dispersés. Les ménages les plus ceux de la région. aisés résidant dans les villes-centres déclarent A Decazeville, Villefranche-de-Rouergue, en moyenne en Midi-Pyrénées, des revenus par Lourdes et Millau, les revenus sont faibles, mais UC sept fois supérieurs à ceux des ménages plus homogènes que la moyenne régionale de les plus modestes, alors que ce rapport est par la plus grande modicité du seuil des hauts de quatre dans les couronnes périurbaines. revenus ; le seuil des bas revenus y est un peu Les villes-centres accueillent en effet plus de plus élevé que la référence régionale. Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 ménages à bas revenus. 3
Villes-centres, banlieues et couronnes et de personnes peu diplômées. La faiblesse des employés et ouvriers, est importante, et le périurbaines se différencient également par la des revenus se vérifie également dans les taux de minima sociaux plus élevé que dans structure des revenus. La part des pensions et pôles périurbains d’équilibre que constituent le reste de la banlieue. retraites est plus élevée dans les villes-centres Carbonne, Montesquieu-Volvestre, Auterive, et le périurbain, la composante salariale est Villefranche-de-Lauragais, Caraman, Saint- Des disparités de revenus plus forte dans les banlieues. Sulpice, Fronton, Grenade, Rieumes. D’une influencées par le type Ces observations se vérifient particulièrement façon générale, ce sont dans les espaces d’urbanisation dans l’aire urbaine de Toulouse. Le revenu périurbains les plus éloignés de Toulouse La dispersion des revenus des ménages est médian par UC des ménages de la ville de que le niveau de revenu est le plus bas. globalement proche en périurbain et en Toulouse est inférieur de 15,5 % à celui Des distorsions apparaissent cependant dans banlieue de Toulouse : le rapport entre hauts de la banlieue, tandis que celui du pôle cette structure concentrique des niveaux de et bas revenus est de 4, avec des niveaux urbain est supérieur de 8,1 % à celui de la revenus, décroissants selon la distance à la de revenus en banlieue supérieurs d’environ couronne. Dans la commune de Toulouse, ville-centre : le long de la RN 20 au nord et au 16 % à ceux de la couronne périurbaine. les hauts revenus sont 9 fois plus élevés sud-ouest, les revenus par UC sont plus bas Toutefois, les profils des communes de que les bas revenus ; le rapport est de 4 en que dans les autres communes du pôle urbain banlieue sont variés. Lorsqu’elles offrent banlieue et dans la couronne. Le seuil des bas (moins de 14 000 € à Saint-Jory, 14 000 € un parc diversifié de logements, qu’elles revenus est nettement plus faible à Toulouse à Lespinasse, ne dépassant pas 15 000 € accueillent des populations plus jeunes, (3 525 €) que dans la banlieue (7 905 €) et à Saint-Alban, Muret, Portet-sur-Garonne). plus actives, le rapport entre hauts et bas la couronne (6 930 €), tandis que le seuil des Dans ces communes, la part des jeunes actifs, revenus est globalement plus élevé : c’est hauts revenus à Toulouse est proche de celui le cas à Blagnac, Colomiers, Balma, Labège, de la banlieue (32 300 €), et supérieur à celui Aire urbaine de Toulouse : une Ramonville-Saint-Agne, Castanet-Tolosan, du périurbain (28 600 €). moindre dispersion de revenus Portet-sur-Garonne, Muret. Les communes Cette situation est le fruit des mutations en dehors de la ville-centre dont le développement s’est plutôt effectué urbaines et sociologiques : présence de Revenu médian rapport en maison individuelle, en accession à la personnes relevant des minima sociaux plus par UC inter-déciles propriété, présentent un rapport entre hauts importante à Toulouse que dans le reste de Toulouse 14 862 € 9,2 et bas revenus plus faible. l’aire urbaine, concentration des logements Banlieue 17 595 € 4,1 sociaux dans la ville-centre, influence des Couronne périurbaine 15 210 € 4,1 De forts contrastes de revenus migrations résidentielles qui renforcent la Aire Urbaine 16 129 € 5,4 entre quartiers de Toulouse part des cadres en banlieue et celle des Au sein de Toulouse, les faibles revenus ouvriers dans le périurbain. Rapport inter-déciles en 2001 dans les communes dessinent un axe nord-sud, des quartiers Nord de 2 000 habitants et plus (les Izards), à ceux du sud-ouest (Bagatelle, Aire urbaine de Toulouse : des Mirail, Reynerie…). Il s’agit, avec Empalot, revenus plus élevés dans la de l’ensemble des quartiers d’habitat social banlieue sud-est et est de la ville. Les communes de l’aire urbaine de Toulouse Les logements HLM y sont concentrés, la part où le revenu médian des ménages par UC des ouvriers et des familles nombreuses est est supérieur à 20 000 €, se situent plutôt plus importante qu’ailleurs, le taux de dans le pôle urbain, dans un large secteur chômage singulièrement fort (plus de 25 %) est à sud-est (de Balma, Mondouzil aux et la population couverte par les minima côteaux sud ). De même, au nord-ouest et à sociaux plus nombreuse (de 21 à 34 % de l’ouest, dans quelques communes le revenu la population). Certains quartiers présentent médian est compris entre 18 000 et 20 000 € une sur-représentation de la part des revenus (Brax, Seilh). Elles hébergent une population salariaux (Reynerie, les Izards), d’autres plutôt importante de cadres, ingénieurs, professions des pensions et retraites (Bagatelle, Faourette, libérales et relativement peu d’ouvriers. Papus, Empalot). Elles se singularisent aussi par la présence Dans une tranche de revenus supérieure, renforcée d’actifs de plus de 50 ans. se situent certains faubourgs du nord et de Dans les espaces périurbains, le niveau de l’ouest (à proximité des quartiers d’habitat revenu est plus bas et la part des revenus social), mais également du sud-est (Saint- salariaux plus faible, au profit des retraites Michel, Saint-Agne et Jules-Julien). Dans ces et pensions. En effet, dans ces territoires faubourgs toulousains, la part des retraites et dont le caractère rural reste affirmé, la pensions dans la composition des revenus est population est plus âgée et la part des plus forte qu’ailleurs. actifs moins élevée qu’ailleurs. Le niveau Les quartiers où les revenus sont élevés se des revenus y est aussi influencé par une situent au centre-ville (Saint-Etienne, Saint- représentation plus importante des ouvriers Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 Georges, Carmes, Amidonniers, Chalets, 4
Une situation particulière des L’éventail des revenus reste large dans les quartiers aisés quartiers d’habitat social Revenu médian par UC et rapport inter-déciles en 2001 dans les quartiers de Toulouse Revenu médian par UC et rapport inter-déciles en 2001 dans les quartiers de Toulouse Rapport inter-déciles en 2001 dans les quartiers de Toulouse Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 Capitole), à l’est (Busca, Côte-Pavée, La supérieures, de commerçants et chefs Terrasse), certains sont plus excentrés d’entreprises, de diplômés de l’enseignement (Pouvourville, Saint-Simon, Lardenne). supérieur, rareté des logements sociaux… La Le revenu médian par UC le plus élevé (Saint- structure des revenus est, pour la plupart de Etienne, 22 500 €) est 4,5 fois supérieur au ces quartiers, marquée par une part plus faible plus faible (Reynerie, 4 800 €). Les quartiers des salaires au profit des revenus d’activité non aisés partagent certaines caractéristiques : salariée, notamment dans le centre-ville et les Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 présence de cadres et professions intellectuelles secteurs est et sud-est. Définitions - les revenus des professions non salariées (revenus ménage est évalué selon la définition utilisée par nets de déficits des indépendants comprenant les l’INSEE et par Eurostat : Un ménage est défini comme l’ensemble des bénéfices agricoles, industriels, commerciaux et - le 1er adulte du ménage compte pour 1 UC ; occupants d’un même logement. Les ménages non-commerciaux) ; - les autres personnes de 14 ans ou plus comptent fiscaux désignés ici sont constitués par le regrou- - les retraites (hors minimum vieillesse), pensions chacune pour 0,5 UC ; pement des foyers fiscaux répertoriés dans un même d’invalidité, pensions alimentaires (déduction - les enfants de moins de 14 ans comptent chacun logement. Sont exclus de l’étude : faite des pensions versées) et rentes viagères ; pour 0,3 UC. - les ménages de contribuables concernés par un - les autres revenus (essentiellement des revenus événement de type mariage, décès ou séparation du patrimoine). Pour étudier le niveau du revenu, on utilise la au cours de l’année étudiée; Le revenu déclaré est un revenu avant redistribution. médiane du revenu déclaré par unité de - les ménages constitués de personnes ne dispo- Il ne peut pas être assimilé à un revenu disponible, consommation (UC), le revenu médian sépare la sant pas de leur indépendance fiscale (essentiel- qui supposerait que l’on ajoute les revenus sociaux population en deux groupes égaux : la moitié des lement des étudiants, inclus dans le ménage de non déclarés (minima sociaux tels que RMI et mini- personnes appartient à un ménage qui déclare un leurs parents); mum vieillesse, prestations familiales, aides au loge- revenu par UC inférieur à cette valeur. - les contribuables vivant en collectivité. ment) et que l’on soustraie les impôts directs (impôt Les ménages fiscaux retenus représentent 95 % sur le revenu et taxe d’habitation). Le revenu déclaré Pour mesurer la dispersion du revenu, on utilise le des ménages au sens du recensement en France ne permet donc pas de tirer de conclusions directes rapport inter-déciles du revenu déclaré par unité métropolitaine. en termes de niveau de vie des ménages. de consommation (UC), qui établit le rapport entre les « hauts revenus » et les « bas revenus ». Le revenu déclaré aux services fiscaux Le revenu déclaré par unité de consom- Le seuil des « bas revenus » correspond à la est la somme des ressources déclarées par les mation (UC) présente l’avantage de relativiser le limite du 1er décile : 10 % des personnes appar- contribuables sur la déclaration des revenus 2001, niveau de revenu par rapport à la composition du tiennent à un ménage qui déclare un revenu par UC avant abattement. Il comprend quatre catégories ménage fiscal. Par rapport au revenu d’une person- inférieur à cette valeur. de revenus : ne, il permet de prendre en compte les économies Le seuil des « hauts revenus » correspond à - les revenus salariaux (salaires, droits d’auteur, résultant de la vie en groupe. Le revenu exprimé la limite du 9e décile : 10 % des personnes appar- avantages en nature, indemnités de maladie, par UC devient un revenu par équivalent adulte, tiennent à un ménage qui déclare un revenu par UC allocations de chômage et de préretraite, revenus comparable d’un lieu à un autre et entre ménages supérieur à cette valeur. perçus à l’étranger) ; de compositions différentes. Le nombre d’UC d’un 5
Un large éventail de revenus essentiellement du fait d’un seuil des bas Origine des revenus des ménages dans les quartiers aisés revenus particulièrement élevé (6 000 à en 2001 par quartiers de Toulouse Avec un rapport entre hauts et bas revenus 7 000 €) ; le seuil des hauts revenus se Part des revenus salariaux élevé (9,2), la ville de Toulouse affiche une rapprochant de celui de Toulouse. réelle mixité sociale : 10 % de la population Enfin, dans les quartiers d’habitat social, appartiennent à un ménage déclarant un où vit une population dont les revenus niveau de revenu annuel par UC supérieur à sont en moyenne très faibles, les écarts 32 308 € , tandis que 10 % de la population sont grands : le rapport entre le seuil des ont un niveau de revenu inférieur à 8 241 €. hauts et des bas revenus est de l’ordre de Ce constat global est en fait le résultat de 30 à 60 à la Faourette, Mirail-Université, La différences marquées entre quartiers. Fourguette et les Izards, et même supérieur Le large éventail que présentent les quartiers à Bagatelle, La Reynerie, Bellefontaine et aisés du centre-ville résulte d’un niveau Empalot. Cette disposition ne révèle toutefois comparativement élevé du seuil des bas pas une situation de diversité sociale. Elle revenus (5 500 à 6 000 €) comme des hauts reflète avant tout un seuil extrêmement revenus (supérieur à 40 000 €). faible des bas revenus, quasi nul, la part de Dans les quartiers résidentiels plus éloignés ménages vivant de transferts sociaux étant du centre-ville et habités par des populations conséquente (supérieure à 10 %). bénéficiant de revenus plutôt élevés (Pont- Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 des-Demoiselles, Lardenne, Basso-Cambo…), Sokorn Marigot (Insee) la dispersion des revenus est moindre, Michel Buret, Ludovic Marre (auat) Part des retraites Revenus et logement son importance pour garantir l’accès au logement La dispersion et le niveau de revenu des ménages et une diversité sociale. apparaissent souvent liés à la structure résiden- L’effort consenti par chaque ménage pour accéder tielle des communes et des quartiers : le seuil des au logement ne dépend pas seulement de leur ni- bas revenus est généralement plus élevé dans les veau de revenu. L’augmentation des loyers, le prix communes et les quartiers où les logements so- du foncier bâti et non bâti sont des composantes ciaux sont nombreux. Lorsque le développement importantes. Leurs évolutions fortes ces dernières résidentiel repose plus sur de l’habitat individuel années ont des conséquences sur l’accessibilité à ou de l’accession à la propriété, le niveau des l’habitat. L’enquête nationale sur le logement (et revenus est plus élevé. L’intervention des pouvoirs son extension locale), réalisée en 2006, permettra publics en faveur d’un développement résidentiel d’apporter un éclairage à cette problématique de équilibré entre accession à la propriété et location, l’accession au logement. entre petits et grands logements, prend ainsi toute Source : Insee - DGI - Revenus fiscaux des ménages en 2001 Indicateurs de revenu et mesure Le concept de mixité sociale comporte en effet de de la mixité sociale multiples dimensions. Le niveau et les disparités de La mixité sociale dans les quartiers est au cœur revenus en constituent une, mais ne suffisent pas des préoccupations des aménageurs et des res- à la décrire. La structure socio-professionnelle des ponsables locaux. Objectif affirmé des politiques populations, leur âge, leur activité, leur culture, le Pour en savoir plus publiques, elle est inscrite dans la loi depuis les an- type de ménage… constituent autant de facettes - « Les plus hauts revenus à la périphérie des nées 90 avec la Loi d’Orientation sur la Ville (LOV), à intégrer. agglomérations », 6 pages Insee Midi-Pyré- ainsi que dans les mesures du Pacte de relance. Elle Il est à la fois important et complexe de rendre nées n° 64 - juillet 2003 sous-tend la notion « d’agglomération solidaire » compte des diverses composantes de la mixité - « Revenus fiscaux des ménages - années dans les lois Chevènement et Voynet. Un tel objec- sociale à une échelle fine de quartiers, pour faire 2000, 2001 », Cédérom Insee - 2004 tif suppose des actions visant à la diversification un état des lieux et mesurer l’impact des politiques - « A Paris, les ménages les plus aisés voisins de l’offre de logements, l’accès à l’emploi, l’adap- publiques. Les observations issues de cette étude des plus modestes », Insee Ile-de-France à la tation de l’offre de services de proximité. constituent un éclairage partiel. page n° 240 - Insee, APUR - août 2004 - « De forts contrastes de revenus entre les quartiers de Marseille », Sud Insee l’essen- Source géographiques (communes, regroupements de tiel n° 76 - décembre 2004 - Insee, AGAM L’Insee diffuse depuis 2001 de nouvelles statisti- communes) comptant au moins 2 000 habitants - « Les ménages à bas revenus et le coût du ques locales sur les revenus. Ces statistiques sont au recensement de 1999. Le respect des règles de logement », Profils Insee Nord-Pas-de-Calais établies à partir des fichiers des déclarations de confidentialité limite la disponibilité des résultats à n° 11 - décembre 2004 - Insee, ORHA Nord- revenus et de la taxe d’habitation. ces zones géographiques. Les données sont aussi Pas-de-Calais Les indicateurs diffusés permettent de décrire le disponibles par quartiers (IRIS2000) pour les quar- - La composition communale de l’aire ur- niveau et les disparités des revenus des ménages tiers de plus de 1 500 habitants des communes de baine de Toulouse et la localisation des ainsi que l’origine des revenus. plus de 10 000 habitants. quartiers de Toulouse sont disponibles sur Les données sont disponibles pour des découpages www.insee.fr/mp 6
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