Révision des espèces du genre Palmorchis (Orchidaceae) de Guyane
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Révision des espèces du genre Palmorchis (Orchidaceae) de Guyane Aurélien Sambin1, Marie Aucourd2 & Guy R. Chiron3 ________________________________ 1 Jardin Botanique de Guyane, O.G.E, Pk34, savane Césarée, 97355 Macouria (Guyane)* 2 634 route du Galion, les Cascades 97356 Montsinery - Tonnegrande (Guyane) 3 Herbiers, Université Claude Bernard Lyon I, 69622 Villeurbanne Cedex (France) *Auteur pour la correspondance sambin-orchidees@wanadoo.fr ________________________________ Résumé La liste des espèces de Palmorchis présentes en Guyane est mise à jour. Dans cette étude, basée sur des caractères morphologiques discriminants, chaque espèce citée dans la région est présentée et les confusions possibles discutées. La présence de P. pabstii et P. pubescens est confirmée en Guyane, le taxon P. veyretae, décrit récemment du Guyana, est mis en synonymie de P. pabstii, le taxon P. prospectorum, décrit de la Guyane, en synonymie de P. pubescens. Une variété de ce dernier qui se détache par un labelle très différent est décrite, illustrée et comparée à P. pubescens, puis aux espèces les plus proches P. maguirrei, P. carlos-parrae et P. dressleriana. Une carte de répartition géographique accompagne la description. Par ailleurs, trois taxons antérieurement cités, P. guianensis, P. lobulata et P. maguirrei, sont considérés comme absents de Guyane. Une clé d'identification des espèces citées pour la Guyane est proposée. Abstract The list of Palmorchis species present in French Guiana is updated. In this study, based on discriminating morphological characters, each species cited in French Guiana is presented and possible confusions discussed. The Manuscrit reçu le 28/05/2020 Article mis en ligne le 20/06/2020 – pp. 41-70
presence in the country of P. pabstii and P. pubescens is confirmed; the taxon P. veyretae, recently described from Guyana, is put in synonymy of P. pabstii, the taxon P. prospectorum, described of French Guiana, in synonymy of P. pubescens. A variety of P. pubescens which differs by a very different lip is described, illustrated and compared to P. pubescens and to the closest species P. maguirrei, P. carlos-parrae and P. dressleriana. A map of distribution is given. In addition, three taxa previously mentioned in the country, P. guianensis, P. lobulata and P. maguirrei, are considered absent of French Guiana. A key to all the species mentioned for French Guiana is proposed. Mots clés : flore guyanaise, Jardin Botanique de Guyane, Palmorchis pubescens var. brevilobata, taxinomie. Keywords : Botanical Garden of French Guiana, flora of French Guiana, Palmorchis pubescens var. brevilobata, taxonomy. Introduction Le nom Palmorchis vient du latin palma « palmier » et du grec órkhis « orchidée », en référence aux feuilles qui ressemblent à certains palmiers du genre Geonoma Willdenow (1805 : 174). Le genre Palmorchis Barbosa Rodrigues (1877 : 169) est originaire de la zone néotropicale et s’étale du Nicaragua jusqu’à la moitié nord de l’Amérique du sud. Les espèces du genre se caractérisent par des plantes terrestres, des tiges bambusiformes dressées, le plus souvent défeuillées à la base ; des feuilles plus ou moins pétiolées, plissées, glabres ; des inflorescences terminales ou axillaires, ou les deux, en racèmes simples avec parfois quelques ramifications courtes ou paniculées ; des sépales et pétales sub-similaires, libres ; un labelle adné à la base de la colonne, rarement libre, plus ou moins trilobé, rarement entier, les lobes latéraux dressés, parallèles ou enveloppants la colonne ; une colonne arquée ou sigmoïde, sans pied ; un clinandre court et une anthère avec 4 opercules. Selon nos observations, les espèces de ce genre sont le plus souvent discrètes, les fleurs sont fragiles et ne restent ouvertes que quelques heures. Le genre comprend, selon les auteurs, 34-37 espèces. Szlachetko et al. (2018) proposent une répartition de ces espèces en 6 groupes informels. Toutefois ces groupes, tels que définis par les auteurs, ne nous paraissent pas très bien argumentés ni clairement différentiables. Nous ne les utiliserons pas ici. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Six espèces, qui ne font pas consensus, sont citées pour la Guyane par différents auteurs (Cremers & Hoff, 1992 ; Chiron & Bellone, 2005 ; Carnevali et al., 2007 ; Szlachetko et al., 2018 ; Sambin & Ravet, sous presse. Voir tableau 1). Tableau 1 : Palmorchis cités par les différents auteurs : A : Cremers & Hoff (1992) – B : Chiron & Bellone (2005) – C : Carnevali et al. (2007) – D : Szlachetko et al. (2018) – E : Sambin & Ravet (sous presse) – F : WCSP (2020) Palmorchis A B C D E F guianensis + + lobulata + + maguirrei + + pabstii + + + + + + prospectorum + + + + + + pubescens + + + + Selon WCSP (2020), Palmorchis guianensis (Schlechter, 1920 : 441) C. Schweinfurth & Correll (1940 : 113) a une aire de répartition plutôt large et est donné sur le plateau guyanais, au Venezuela et au Brésil (Amapa) ; Palmorchis lobulata (Mansfeld, 1928 : 237) C. Schweinfurth & Correll (1940 : 113) est mentionné en Colombie, en Equateur, en Guyane et au Pérou ; Palmorchis maguirrei Szlachetko, S. Nowak & Baranow (in Szlachetko et al., 2016 : 259) est cité au Guyana et en Guyane ; Palmorchis pabstii Veyret (1978 : 495) est endémique de Guyane ; Palmorchis prospectorum Veyret (1978 : 495) est mentionné sur le plateau guyanais et au Brésil (Amapa) et enfin, Palmorchis pubescens Barbosa Rodrigues (1877 : 170) est cité en Colombie, au Guyana, en Guyane et au Brésil (Amapa). Dans cet article, et sur la base des nombreuses observations que nous avons pu faire depuis 3 ans sur diverses populations de Palmorchis en Guyane, nous discutons la liste des taxons présents et nous proposons une variété nouvelle de Palmorchis pubescens. 43
Matériel et méthode Cette étude est basée tant sur le matériel d'herbier conservé dans les collections de AMES, CAY, GH, HJBG, IAN, NY, P, UB, US, que sur les plantes que nous avons pu observer dans la nature lors de nos différentes missions botaniques réalisées principalement entre les communes de Sinnamary et Roura. Tous les spécimens - énumérés plus bas sous chacune des espèces - ont été étudiés minutieusement puis comparés sur la base des différentes données de la littérature (notamment Barbosa Rodrigues, 1877 ; Schweinfurth & Correll, 1940 ; Veyret, 1978 ; Szlachetko et al., 2016 & 2018). La méthode d’analyse consiste en une simple comparaison de quelques caractères morphométriques pertinents comme la hauteur de la plante (pour les plantes in situ, du sol à la plus haute feuille dressée) ; la longueur et le diamètre des tiges, la longueur maximale des entrenœuds ; la longueur du pétiole ; les feuilles (disposition sur la tige, nombre, taille, forme, nombre de nervures) ; l’inflorescence (disposition sur la tige, longueur du pédoncule, longueur du racème, nombre de fleurs, pubescence) ; les bractées florales (forme, taille et pubescence) ; les segments floraux (forme, taille et pubescence, avec une attention particulière porté sur le cal). Résultats A - Cas de Palmorchis guianensis (Schlechter) C. Schweinfurth & Correll Botanical Museum Leaflets 8: 113. 1940. Basionyme : Neobartlettia guianensis Schlechter Repertorium Specierum Novarum Regni Vegetabilis 16: 441. 1920. Type : Guyana, Temple bar, rivière Conawarook, 09/1905, Bartlett 8246 (holotype : disparu K [photo]). Matériels examinés : Brésil, Amazonas, Manaus, rivière Tarumã, 12/01/1943, Ducke 1164 (US-00319684 !) ; Brésil, Amazonas, municipalité de Manaus, à la cascade Cachoeira de Tarumãzino, env. 20 km de Manaus au km 15 de la route Tarumã, forêt secondaire, 04/02/1963, G. Eiten, L. T. Eiten & G. M. felippe 5306 (UB-0018949 !) ; Guyana, au dessus de la rivière Rupununi, proche de Dadanawa, 13/06/1922, J. S. De La Cruz 1527 (1414952-NY !) ; Guyana, Potaro-Siparuni, rivière Potaro, camp, au nord-ouest de la pente du mont Wokomung, forêt dense sur latérite, alt. 620 m, 19/07/2003, H. D. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Clarke R. Williams, C. Perry, E. Tripp, J. Kelly, D. Gittens & S. R. Stern 10937 (AMES-sn. !). L’espèce présente les caractères suivants (Schlechter, 1920 et Dunsterville & Garay, 1976) : tige simple, 33-65 cm de hauteur et 4-5 mm de diamètre ; feuilles pétiolées, 4 ou 5, disposées sur la moitié supérieure de la tige, 13- 28 x 3-9 cm, elliptiques, acuminées, avec 7 nervures, pétiole 5-13 cm de longueur ; inflorescence terminale, 2-8 cm de longueur, pédoncule jusqu’à 5 cm de longueur environ ; fleurs successives, sépales blancs, labelle bleu indigo ; bractées florales jusqu’à 10 mm de longueur, ovales-lancéolées, aiguës, glabres ; sépale dorsal 7-11 x 2-3 mm, oblong à elliptique-oblancéolé, subobtus ; sépales latéraux 7-11 x 2-3 mm, obliquement oblongs à elliptiques-oblancéolés, subobtus ; pétales 6-10 x 2-2,5 mm, elliptiques- oblancéolés, subaiguës, sub-falciformes ; labelle 6-8 x 3,5-4,5 mm, adnée à la base de la colonne, de contour général obovale, trilobé pubescent à la base sur la surface abaxiale, marge légèrement ciliée, lobes latéraux arrondis, 1 x 2,5 mm environ, lobe médian 2 x 1 mm, linéaire, rétus et obtus à l’apex, avec une extension charnue, un épaississement axial irrégulier et une terminaison quelque peu globuleuse à l'apex, veine médiane ventralement et légèrement sulquée, plus épaisse dorsalement ; colonne 7-10 mm de longueur environ ; fruit 15-18 x 4 mm environ, cylindrique, sillonné, vert glauque brillant. (Fig. 1). Fig. 1 : Palmorchis guianensis A : périanthe – B : gynostème [Dessin Marie Aucourd, redessiné à partir de Dunsterville & Garay (1976)] 45
Note : cette espèce est citée pour la Guyane, notamment par Szlachetko et al. (2018), sur la base de 3 planches conservées à P [P00338228, P00338229 et P02082785], contenant 3 plantes collectées en 1842 par Mélinon, sans lieu de récolte précisé, et déterminées sous ce nom en 2004 par un déterminateur non précisé, pour les 2 premières et en 2015 par Szlachetko pour la dernière. Après examen minutieux nous les considérons comme des représentants de P. pabstii sur la base des différences morphométriques précisées dans le Tableau 2. Tableau 2. Comparaison des trois spécimens Mélinon 1842 avec P. guianensis et P. pabstii Mélinon 1842 P. guianensis P. pabstii P-338228 P-338229 P-2082785 L. tige/cm 23,5-24 24 19,5 33-50 jusqu’à 30 Ramification oui oui non non oui Diamètre/mm jusqu’à 2 jusqu’à 2,5 jusqu’à 2 au moins de jusqu’à 3 4 L. entrenœuds/cm jusqu’à 2 1,5 jusqu’à 2 jusqu’à 4,5 jusqu’à 3 Nb. feuilles sur 2à4 2à7 3à4 7à8 2à7 tiges Nb. nervure 5 5 5 7 5 Inflorescence terminale et terminale et terminale terminale terminale et axillaire axillaire axillaire Fruit cylindrique, sans fruit cylindrique, cylindrique, cylindrique, trigonal, trigonal, sillonné trigonal, légèrement légèrement légèrement comprimé comprimé comprimé Nous n’avons pas trouvé d’autre matériel d’herbier guyanais de P. guianensis et nous n’avons fait aucune observation sur le terrain de plante qui puisse correspondre à la description de cette espèce. Nous considérons ce taxon absent de Guyane. Distribution géographique : cette espèce est présente au Brésil (Amazonas), au Guyana et, selon Carnevali et al. (2007), au Venezuela. B – Cas de Palmorchis lobulata (Mansfeld) C. Schweinfurth & Correll Botanical Museum Leaflets 8: 113. 1940. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Basionyme : Neobartlettia lobulata Mansfeld Notizbl. Bot. Gart. Berlin–Dahlem 10: 237. 1928. Type : Pérou, zone de la rivière Maranon d'Iquitos jusqu'à l'embouchure de Santiago à Pogo de Manseriche, 11/11/1924, G. Tessmann 4518, (holotype B, détruit, lectotype AMES !) Autres matériels examinés : Colombie, dans les environs de Barranca Bermeja, vallée de la Magdalena, entre les rivières Sogamoso et Carare, (sans date), O. L. Haught 1883 (AMES-55498 !) ; Equateur, Morona- Sainttiago, 23/04/1973, L. B. Holm-Nielsen, S. Jeppensen, B. Löjtnant & B. Öllgard 4154 (AMES-114433 !). L’espèce présente les caractères suivants (Mansfeld, 1928 & illustration G. Tessmann 4518, (AMES-37627 !) : tige simple, jusqu’à 50 cm de hauteur et au moins de 5 mm de diamètre, dressée ; feuilles pétiolées, jusqu’à 10, disposées sur la quasi-totalité de la tige, 17-24 x 7-9 cm, elliptiques à ovales- elliptiques, acuminées, avec 7 à 9 nervures, pétiole jusqu’à 10 cm de longueur ; inflorescence terminale, 8 cm de longueur, pédoncule de 5 cm de longueur environ ; fleurs successives, blanc verdâtre ; bractées florales jusqu’à 10 mm de longueur, ovales-lancéolées, aiguës, glabres ; sépale dorsal 10-13 x 1,5-2,5 mm, ligulé oblong, subaigu ; sépales latéraux 10- 13 x 2-3 mm, obliquement obovales-oblancéolés, aigus, sub-falciformes ; pétales 10-11 x 2 mm, sub-similaires aux sépales latéraux et connivent au sépale dorsal ; labelle 10-11 x 6 mm, adnée à la base de la colonne, cunéiforme-flabelliforme, trilobé vers l'apex, lobes latéraux sub- quadrangulaires arrondis, 1,8 x 2,5 mm, marge légèrement pilleuse, lobe médian 1-1,5 x 1-1,5 mm, triangulaire, aigu, glabre ; cal sub-quadrangulaire, s’étalant de la base du lobe médian vers l’apex, avec des veines surépaissies, pileuses à la base ; colonne 10 mm de longueur. (Fig. 2). Note : cette espèce est citée pour la Guyane par Carnevali et al. (2007) sur la base de 2 planches conservées à P, O. Poncy 196 et B. Riera, O. Poncy & A. Joly 1965. Le premier spécimen est une plante collectée en 1978 sur l’affluent de l'Approuague, sur le fleuve Arataye, au Saut Pararé et a été déterminé par Y. Veyret en 1988 comme un représentant de P. lobulata. Cette détermination a été, par la suite, confirmée par D. Szlachetko en 1995. Le second spécimen a été collecté sur la station de recherche des Nouragues en 47
1994 et déterminé tout d’abord comme un représentant de P. pabstii puis, par D. Szlachetko en 1995, comme un P. lobulata. Nous les considérons ici comme deux représentants de P. pabstii sur la base des différences morphométriques précisées dans le Tableau 3. Fig. 2 : Palmorchis lobulata [Photographie de l’holotype sous le nom de Neobartlettia lobulata Mansfeld, G. Tessmann 4518, (AMES-37627) avec l'aimable autorisation du directeur de l'herbier de l'Université Harvard] Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Tableau 3. Comparaison de O. Poncy 196, B. Riera, O. Poncy & A. Joly 1965 avec P. lobulata et P. pabstii O. Poncy 196 B. Riera, O. Poncy P. lobulata P. pabstii & A. Joly 1965 Diamètre 2,5 1,5 au moins de 5 jusqu’à 3 tige/mm Disposition sur la moitié sur la moitié sur la quasi sur la moitié des feuilles supérieure supérieure totalité de la supérieure sur la tige longueur Forme feuilles elliptiques, à elliptiques, à elliptiques à elliptiques, à étroitement étroitement ovales elliptiques étroitement elliptiques elliptiques acuminées elliptiques brièvement brièvement brièvement acuminées acuminées acuminées Nb. nervure 5 5 7 ou 9 jusqu’à 5 L. des 4 2,5 7-9 2-5,5 feuilles/cm R L/ l des 3,6-5,5 3,5-5,6 2,6-2,8 3-4,1 feuilles Le matériel d'herbier disponible ne renfermant aucun autre spécimen guyanais correspondant à la description de cette espèce et nos recherches sur le terrain ne nous en ayant fourni aucun représentant, nous considérons que ce taxon est absent de Guyane. Distribution géographique : cette espèce pousse en Colombie, en Equateur et au Pérou. C – Cas de Palmorchis maguirrei Szlachetko, Nowak & Baranow Orchids of the Guianas (Guyana, Suriname, French Guiana) 1: 259. 2016. Type: Guyana, district NO : Ligne WX-4, Matthews Ridge, rivière Barima Drainage, 22/011955, Maguirre & Cowan 39296A (holotype: MO ; isotypes: NY). L’espèce présente les caractères suivants (Szlachetko et al., 2016) : tige simple, robuste, dressée ; feuilles pétiolées, lancéolées ou elliptiques lancéolées, acuminées, 43-60 x 6-7 cm, pétiole et gaine 20-30 cm de longueur ; inflorescence 8-12 cm de longueur ; fleurs à densité variable ; bractées florales jusqu’à 20 mm de longueur, ovales, acuminées, concaves, 49
légèrement pubescentes des deux côtés ; ovaire pédicellé 8 mm de longueur, pubescent ; sépales jusqu’à 21 x 4 mm, oblongs oblancéolés, acuminés, pubescents sur la surface adaxiale le long de la nervure médiane, avec 7 nervures ; pétales 20 x 4 mm, ligulés-lancéolés, subaigus, sub-falciformes, glabres, avec 5 nervures ; labelle jusqu’à 21 x 6 mm, oblancéolé dans sa forme général, cunéiforme-flabelliforme, obscurément trilobé dans le tiers apical, épaissi et pubescent le long de la nervure médiane au-dessus du tiers inférieur, lobes latéraux obliquement triangulaires, arrondis, 1,2 x 9 mm environ, lobe médian 8 x 3 mm, oblong-ovale à ovale-lancéolé, acuminé, marge ondulée, avec une crête épaisse le long de la nervure médiane, pubescent sur la surface abaxiale ; colonne 20 mm de longueur. (Fig. 3). Note : cette espèce est citée pour la Guyane par Szlachetko et al. (2018), sur la base d’une seule plante collectée le 27/04/1991 par De Granville, Roesel & Brothers et divisée en 5 exemplaires conservés à CAY !, P !, K-(photo), MO et US. Selon ces auteurs, l’aspect végétatif de P. maguirrei est similaire en tout point à celui de P. pubescens, mais la forme du labelle peut différencier les deux taxons. Le spécimen censé représenter P. maguirrei sur le département est stérile, rien, ni dans la description, ni dans le matériel proposé, ne peut donc étayer la présence de ce taxon en Guyane. Le spécimen De Granville, Roesel & Brothers 11586 – précédemment identifié comme P. prospectorum – ne peut être que considéré comme un représentant de P. pubescens. Par ailleurs le fruit, visible sur la planche de CAY (CAY-39587 !) correspond en tout point à celui de ce dernier (4 x 1 cm, cylindrique et brun). Le matériel d'herbier disponible ne renfermant aucun autre spécimen guyanais correspondant à la description de P. maguirrei et nos recherches sur le terrain ne nous en ayant fourni aucun représentant, nous considérons que ce taxon est absent de Guyane. Distribution géographique : cette espèce est endémique du Guyana. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Fig. 3 : Palmorchis maguirrei A : plante – B : périanthe [D’après la publication originale et avec l’aimable autorisation de D. Szlachetko] D – Cas de Palmorchis pabstii Veyret in Adansonia 17: 495–502. 1978. Type : Guyane Française, forêt à 10 min de canot du lieu-dit "La Roche Fendée", sur la rive gauche de la Comté, 21/01/1977, Veyret 1505. (P- 00338225 !). Synonyme : Palmorchis veyretae Szlachetko, S. Nowak & Baranow, syn. nov. in Orchids of the Guianas (Guyana, Suriname, French Guiana) 262. 2016. Type : Guyana, Région de U Takutu-U Essequibo, rivière Rewa, forêt à 4 km à l'ouest du camp, entre le camp et la montagne sans nom, forêt dense sur sable brun, alt. 180 m, 20/02/1997, Clarke 3726 (US). 51
Autres matériels guyanais : sans localité, sn. (P-2082785 ! & 00870460 !) ; sans localité, 1842, Mélinon sn. (P-00338228, 8229 !) ; Saül, 10/05/1973, J. J. De Granville 1585 (CAY-28364 !) ; Saül, 12/03/1975, J. J. De Granville 2410 (CAY- 29138 !) ; région littorale, village de l'Acarouany, 1977, Y. Veyret 1553 (CAY- 84125 !) ; région littorale, région entre Saut Sabbat et Mana, Forêt, 15/02/1977, Y. Veyret 1559 (CAY-84131 !) ; forêt, rive droite de la Mana, à environ mi-distance entre Mana et Saut-Sabbat, 16/02/1977, Y. Veyret 1560 (P-00338222 !) forêt, rive gauche de la Mana, à environ mi-distance entre Mana et Saut-Sabbat, 15/02/1977, Y. Veyret 1559 (P-00338221 !) ; affluent de l'Approuague, fleuve Arataye, Sauts Pararé, 02/11/1978, O. Poncy 196 (P- 00338226 !) ; Savane du Galion, 1980, J. J. De Granville 3446 (CAY-30156 !) ; Saül, Saut Maïs, forêt ripicole, 26/01/1980, G. Cremers 6193 (CAY-11437 !) ; Sinnamary, piste de Ste Elie, 16/03/1980, C. Sastre 6889 (P-00338223 !) ; Le Gallion, au sud de Cayenne, 21/05/1980, J.J. De Granville 3446 (P-00338220 !) ; Saül, sur le tracé Galbao, entre Crique Pelée et la Crique Peau Biche, 28/03/1981, J.J. De Granville 4482 (P-00338224 ! & CAY-31579 !) ; Bassin de la Mana, montagnes de la Trinité, petite crique, alt. 200 m, 20/01/1984, J. J. De Granville, C. C. Berg, M. J. Jansen-Jacobs & J. van Setten 6161 (CAY-34231 !) ; Saül, pied du Galbao, crique canal Panama, crique Mana, alt. 180 m, 08/01/1986, J. J. De Granville, C. Feuillet, L. Hollenberg, O. Poncy, H. Sangray 8467 (CAY-36454 !) ; île de Cayenne, colline de Montabo, sous-bois, 12/08/1987, B. Riéra 1270 (CAY-71092 !) ; piste de Saint-Elie, forêt primaire de basse altitude, 19/02/1988, M. Philippe 83 (CAY-65702 !) ; bassin du Sinnamary, bourg de Saint-Elie, forêt primaire de basse altitude, 27/11/1989, F. Billiet & B. Jadin 4626 (CAY-4619 !) ; bassin du Maroni, monts Atachi Bakka, forêt de pente sur sol bien drainé, alt. 450 m, 28/01/1989, J. J. De Granville, G. Cremers, J. I. Hagemann, B. E. Leuenberger, M. Sangrey 10951 (CAY-38979 !) ; Saül, layon des Eaux Claires, 01/02/1993, S. A. Mori 22912 (CAY-200529 !) ; Saül, environs des Eaux Claires, sentier botanique, à 450 m de l'entrée, 10/02/1993, S. A. Mori 22912, (NY-4111047 !) ; Saül, layon des Eaux Claires, alt. 250 m, 16/02/1993, G. Cremers, J. J. De Granville, S. A. Mori et al. 13015 (CAY-18236 !) ; Saül, sentier Grand Bœuf Mort, près de l'intersection avec la route de Bélizon, 16/02/1993, S. A. Mori 23015 & 23016 Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
(NY-04111046 !, 4111048 !) ; station de Recherche des Nouragues. Bassin de l'Arataye, 22/10/1994, O. Poncy & A. Joly 1965 (P-00338227 !) ; Mont Grand Matoury, forêt de basse altitude sur cuirasses latéritiques, 05/04/1995, G. Cremers, F. Crozier, J. J. De Granville, C. Tardy 13868 (CAY-18906 !) ; Station des Nouragues, bassin de l'Arataye, forêts denses sur sols bien drainés, 22/04/1995, A. Cockle 91 (CAY-121763 !) ; commune de Stoupan, forêt inondable, 12/12/1995, B. Bordenave 2703 (CAY-87988 !) ; bassin de la Comté, crique Roche Fendé, 20/01/1997, Y. Veyret 1488 (CAY-84064 !) ; Pic Matecho, versant Est forêt basse sur pente d ’inselberg, alt. 350 m, 16/09/2000, J. J. De Granville, F. Crozier, C. Feuillet, V. Hequet, S. A. Mori, N. P. Smith 14217 (NY- 4111049!, CAY-110706 !) ; montagne de Kaw, camp Caïman, 25/03/2002, E. Ravet 46 (CAY-316774 !) ; entre 2 et 3 km à l'Est de la Crique Sparouine, projet de route d'Apatou, forêt de terre ferme, 17/09/2003, B. Bordenave, F. Crozier & L. Betian 7141 (CAY-132826 !) ; zone "Crique Lalanne", piste minière "Coralie (R.N. 2) - ASARCO 5", forêts de basse altitude sur cuirasses latéritiques, faciès tropophiles, plateau, 19/05/2004, J. J. De Granville, B. Bordenave 16210 (CAY-125841 !) ; projet routier Saint- Georges/pont transfrontalier sur l'Oyapock, zone "crique Mazy", forêt haute sur sol bien drainé, 21/12/2005, J. J. De Granville, F. Crozier 17259 (CAY-130213 !) ; Saül, crique Limonade, confluence avec la crique Cochon, forêt sur flat, alt. 180 m, 15/12/2007, O. Tostain, T. Deville, V. Pelletier 1205 (CAY-137660 !) ; Macouria, forêt de Maya, route de la Carapa, forêt côtière sur sable argileux, 01/04/2008, O. Tostain, T. Deville, V. Pelletier 1893 (CAY- 308848 !) ; Sud de Camopi, crique Toponowini, pinotière, 19/03/2009, S. Gonzalez 1702 (CAY-307166 !) ; Cayenne, savane-roche du Larivot, lisière de savane-roche, 18/05/2009, O. Tostain, T. Deville, V. Pelletier 2957 (CAY- 308753 !) ; bassin de la Mana, Réserve Naturelle de la Trinité, 14/10/2009, O. Tostain, E. Ravet 4046 (CAY-304672 !) ; monts Tumuc-Humac, Pic Coudreau, forêt primaire de moyenne altitude, alt. 360 m, 06/02/2013, H. Richard, F. Bagadi 690 (CAY-313940 !) ; massif Dékou-Dékou, montagne d'Or, forêt primaire, alt. 250 m, 01/06/2014, V. Pelletier 330 (CAY-316152 !) ; Macouria, savane Césarée, forêt inondable derrière le jardin botanique, 10/05/2020, Sambin & Aucourd 1139 (HJBJ H-0278 !). 53
Autre matériel examiné : Brésil, Para, km 884, contreforts nord de Serra do Cachimbo, forêt sur terre ferme, 11/11/1977, A. S. L. da Silva P, G. T. Prance, M. J. Balick, C. C. Berg, A. J. Henderson, B. W. Nelson, R. P. Bahia & M.R. dos Santos 25219 (NY-505122 !) ; Brésil, Amazonas, rive droite de Rio Negro, Ilha Tamandua (localement Ilha do Marajo), près de Carapana, forêt haute de caatinga, 18/10/1987, P. J. M. Maas, D. C. Daly, D. W. Stevenson, J. F. Ramos & R. P. Lima 6775 (NY-505121 !) ; Guyana, Potaro-Siparuni, Base/montagne Selle d'Aigle, alt. 102 m, 09/09/2006, K. M. Redden 413 (NY-4111055 !) ; Suriname, Monts Bakhuis, concession BMS : zone 4, Sud-Ouest, forêt haute de terre ferme, alt. 430 m, 30/09/2005, B. Bordenave, J. J. De Granville, F. van Troon & J. Behari-Ramdas 8054 (CAY-130420 !). Selon le matériel guyanais : plante cespiteuse ; tige simple ou ramifiée, jusqu’à 30 cm de hauteur et jusqu’à 3 mm de diamètre, dressée, parfois légèrement évasée, entrenœuds jusqu’à 2,5 cm de longueur ; feuilles pétiolées, 2 à 7 disposées sur la moitié supérieure de la tige, 6-23 x 2-5,5 cm, elliptiques, à étroitement elliptiques aiguës à brièvement acuminées, avec 5 nervures, les 3 nervures médianes plus proéminentes que les latérales, pétiole jusqu’à 8 cm de longueur ; inflorescence axillaire ou terminale ou les deux, jusqu’à 33 fleurs, 4-11 cm de longueur, pédoncule 2-5 cm de longueur environ ; fleurs successives, tépales jaunâtres ou vert jaunâtre, glabres, labelle blanc avec quelques lignes pourpres discrètes sur les lobes latéraux et sur les sommets du cal ; bractées florales 5-7 x 3 mm, ovales aiguës, glabres ; ovaire pédicellé 7-10 x 1 mm, verdâtre à blanc verdâtre, glabre ; sépale dorsal 8-12 x 2 mm, étroitement ligulé, oblancéolé, cucullé, subaigu à l’apex, avec une nervure médiane surépaissie sur la surface adaxiale ; sépales latéraux 8-12,5 x 2-3 mm, obliquement oblancéolés, sub- falciformes, subaigus, avec une nervure médiane surépaissie sur la surface adaxiale, carénée à l’apex ; pétales 8-12 x 2 mm, linéaires, légèrement obliques, subaigus à l’apex ; labelle 8-12 x 6,5-7 mm, piriforme dans sa forme générale, adné à la colonne sur la quasi-moitié de sa longueur, trilobé, marge ciliée jusqu’à la base du lobe médian, avec une veine surépaissie divisée en 2 petites lamelles divergentes sur la surface adaxiale, Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
base ligulée, microscopiquement et densément pubescente jusqu’à la base des lobes latéraux, lobes latéraux dressés, une fois étalés obliquement et largement arrondis, sub-quadrangulaires, parfois, brièvement sub- triangulaires obtus au sommet, microscopiquement papilleux sur leurs moitiés apicales, 2-2,5 x 4-4,5 mm, lobe médian 2-3 x 2-2,5 mm, microscopiquement papilleux, triangulaire à ovale triangulaire, aigu ou subaigu et légèrement fléchi à l’apex ; cal avec une veine surépaissie s’étalant de la base du labelle jusqu’au milieu des lobes latéraux se divisant ensuite en 2 veines légèrement divergentes, prolongées jusqu’à la moitié du lobe médian, l’apex nettement et brusquement plus proéminent et papilleux, présence d’une petite veine médiane, discrète, légèrement surépaissie s’étalant de la base du lobe médian quasi jusqu’à l’apex ; colonne 9-11,5 mm de longueur, légèrement sigmoïde, pubescente à densément et longuement pubescente vers l’apex ou juste ciliée sur les marges, cavité stigmatique proéminente ; clinandre avec une minuscule auricule linéaire de chaque côté, tridenté, la dent sommitale nettement plus grande ; anthère conique, 0,5 x 0,5 mm ; fruit 13-25 x 4-7 mm, cylindrique, trigonal, légèrement comprimé, vert clair et brillant. (Fig. 4 & 5 A, B). Distribution géographique : nous confirmons la présence de cette espèce au Brésil (Amazonas et Para), au Guyana, en Guyane et au Suriname. Note : Palmorchis veyretae est une espèce originaire du Guyana et décrite sur la base d’un spécimen conservé à US (Szlachetko et al., 2016). La plante, qui n’est pas comparée à P. pabstii dans le protologue, est quasi similaire en tous points à ce dernier. P. veyretae possède un labelle avec un onglet un peu plus court, 1 mm (versus jusqu’à 4,8 mm) et un lobe médian à peine plus étroit, 1 mm de largeur environ (versus jusqu’à 2,5 mm). Ces différences sont, à notre avis, clairement insuffisantes pour considérer P. veyretae comme une bonne espèce. Nous rangeons en conséquence ce taxon dans la synonymie de P. pabstii. 55
Fig. 4 : Palmorchis pabstii A : bractée florale – B : périanthe – C : gynostème et labelle vue latérale – D : cal vue latérale, 1) coupe transversal vers la base du labelle, 2) en partie médiane du disque, 3) à la base du lobe médian –E : ovaire pédicellé – F : détail du stigmate – G : détail du clinandre [Dessin Marie Aucourd, HJBG H- 0278 (2020)] E- Cas de Palmorchis pubescens (orthographe originale pubescentis) Barbosa Rodrigues Genera et Species Orchidearum Novarum 1: 169-170, 1877. Type : Brésil, Barbosa Rodrigues sn., (holotype : perdu, lectotype Barbosa Rodrigues, tableau 62, Iconographie des orchidées du Brésil, vol. 4. 1996). Adansonia 17(4): 495–496. 1978. Synonyme : Palmorchis prospectorum Veyret, syn. nov. Adansonia 495–502. 1978. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Type : Guyane, forêt proche des rives de la Rivière de la Comté, lieu dit « La Roche Fendée », 20/01/1977, Veyret 1500 (P-00338214 & 338215 !), isotype (HB). Autres matériels guyanais : bassin de la Comté, crique Roche Fendé, végétation ripicole forestière, 10/02/1973, J. J. De Granville B 4717 (CAY- 32015 !) ; bassin de la Comté, crique Roche Fendé, forêt primaire de basse altitude, 15/02/1973, J. J. De Granville B 4726 (CAY-32033 !) ; basse Ouaqui, lieu dit "Dégrade roche", layon vers "Grand Placer" 30/06/1973, J. J. De Granville b 4867 (P-00310169 !) ; bassin de la Comté, crique Pinot, 1977, Y. Veyret 1612 (CAY-84182 !) ; bassin de la Comté, crique Roche Fendé, végétation ripicole forestière, 20/01/1977, J. J. De Granville B 5411 (CAY- 33423 !) ; bassin de l'Orapu, route Nationale 2, 1979, P. Grenand 1862 (CAY- 42351 !) ; bassin de la Comté, rivière Comté, 1979, H. Jacquemin 2383 (CAY- 47788 !) Saül, à 20 km à l'est, Saut Maïs, 26/01/1980, G. Cremers 6193 (P- 00338213 !, 338216 ! & 338218 !) ; bassin de l'Armontabo, forêt au nord du piton rocheux Armontabo, petite crique dans une forêt de basse altitude, 23/02/1981, G. Cremers 7091 (CAY-12361 !) ; Monts de la Trinité, entre la Crique Baboune et l'inselberg au nord ouest, endroit marécageux à l'est de la Mana, 07/08/1981, G. Cremers 7463 (P-00338216 !) ; bassin de la Comté, route Nationale 2, PK 40, forêt marécageuse primaire, 17/12/1989, F. Billiet & B. Jadin 4832 (CAY-4828 !) ; bassin de l'Approuague, route Nationale 2, crique Kapiri, forêt inondable, 15/01/1991, G. Cremers 11617 (CAY-16884 !) ; bassin du Sinnamary, D.Z. de la crique Jupiter, foret marécageuse, alt. 80 m, 27/04/1991, J. J. De Granville, C. Roesel & L. Brothers 11586 (P-02104242 ! & CAY-39587 !, K – photo, MO, US) ; bassin de l'Approuague, crique Jean- Pierre, alt. 20 m, 07/12/1994, J. J. De Granville, F. Billiet, B. Bordenave & G. Cremers 12703 (P-00338212 ! & CAY-39982 !) ; bassin de l'Arataye, station des Nouragues, chablis, 29/04/1995, A. Cockle 99 bis (CAY-121768 !) ; Saint- Georges, bassin de l'Approuague, route Régina, D. Z. 5, forêt marécageuse primaire, alt. 100 m, 02/12/1995, J. J. De Granville & G. Cremers 13204 (CAY- 40482 !) ; plaine et montagne de Kaw, crique Favard, bord de piste forestière, 09/02/1996, M. J. Jansen-Jacobs, J. J. De Granville, C. De Granville & 57
B. J. H. Ter Welle 5192 (CAY-200530 !) ; bassin de l'Approuague, station des Nouragues, 09/03/1996, P. Solano 348K (CAY-118741 !) ; bassin de l'Approuague, mont Chauve, forêt marécageuse, alt. 100 m, 16/04/1997, G. Cremers & F. Crozier 15039 (CAY-200532 !) ; bassin de l'Approuague, Mont Inéri, pente sud, forêt inondable primaire, 10/09/1997, G. Cremers, F. Crozier & V. Hequet 15414 (CAY-200531 !) ; bassin de l'Arataye, station des Nouragues, 08/02/1998, M. Ulitzka 13A (CAY-131974 !) ; Saint-Laurent, crique Voltaire, sentier longeant la crique vers l'amont, à 3 km au sud du Camp, bord de la crique en amont de la première cascade, alt. 120 m, 31/07/1998, O. Poncy, F. Crozier, J. J. De Granville 1086 (P-00187069 ! & CAY- 111938 !) ; projet de route d'Apatou, entre 0 et 1 km à l'est de la crique Sparouine, forêt sur flat, 20/09/2003, B. Bordenave, F. Crozier & L. Betian 7245 (CAY-132898 !) ; plaine et montagne de Kaw, Réserve Naturelle Trésor - 1, forêt sur flat, 12/01/2004, J. J. De Granville 15803 (CAY-125160 !) ; piste minière "Coralie (R.N. 2) - ASARCO 8" : zone "crique Mirat", forêts inondables et forêts sur "flats", 25/05/2004, B. Bordenave, S. Betian & L. Betian 7588 (CAY-126702 !) ; Réserve Naturelle de la Trinité, inselberg nord-est, 02/11/2009, O. Tostain & E. Ravet 4086 (CAY-304623 !) ; Sinnamary, Petit Saut, environ du PK 24 sur la droite, bas fond, 16/02/2020, A. Sambin 1137 (HJBG P-0276 !) ; Montsinery, Bagne des Annamites, forêt hydromorphe près de la rivière Tonnegrande, 22/02/2020, A. Sambin & M. Aucourd 1140 (HJBG H- 0279 !). Autre matériel examiné : Brésil, Belém, rive de la rivière Aura, 11/09/1961, J. M. Pires 7839 (IAN-112419 !) ; Brésil, Amapa, Rio Haut Jari, petite crique dans une forêt de basse altitude, alt. 380 m, 18/08/1993, J. J. De Granville, P. Acevedo-Rodriguez, A. Boyer, L. Hollenberg & A. Joly 12363 (CAY-92483 !) ; Guyana, dans un marais proche de la crique Koreai, 03/01/1924, D. H. Linder 177 (GH-00102797 !) ; ligne WX-4, Matthew's Ridge, rivière Barima, district nord ouest, 22/01/1955, B. Maguire & R. S. Cowan sn. (NY-4111053 !, 4111056 !) ; Suriname, Mts Bakhuis, concession BMS : zone 4, sud-ouest, forêts inondables et forêts sur "flats", alt. 260 m, 30/09/2005, B. Bordenave, J. J. De Granville, F. Van Troon & J. Behari-Ramdas 8068 (CAY-180015 ! & BBS) ; Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Trinidad, route Arima-Blanchisseuse, alt. 900 m, 03/07/1962, M. B. Kalloo B 1135 (NY! 04111050 !). Fig. 5 : planche des espèces de Palmorchis présentes en Guyane P. pabstii, A : plante & B : fleurs – P. pubescens, C : plante & D : fleur vue de face et vue latérale ; P. pubescens var. brevilobata, E : fleur [Photos A, B & D, Aurélien Sambin – C, Marie Aucourd – E, Marine Perrier] 59
Selon le matériel guyanais : plante robuste, jusqu’à 150 cm de hauteur, cespiteuse ; tige simple, 20-40 cm de longueur et 7-12 mm de diamètre, dressée ; entre-nœuds jusqu’à 5,5 cm de longueur ; feuilles pétiolées, 3 à 11, disposées sur la moitié supérieure de la tige, 30-80 x 4-9 cm, elliptiques à elliptiques lancéolées, aigües, le plus souvent acuminées, avec 7 ou 9 nervures, les 3 nervures médianes plus proéminentes que les latérales, pétiole 5,5-30 cm de longueur ; inflorescence 6-22 cm de longueur, axillaire, plus rarement basale, ou les deux, rarement ramifiée, pédoncule 2-12 cm de longueur, racème 3-12 cm de longueur, jusqu’à 12 fleurs environ, ouvertes successivement ; tépales crèmes jaunâtres ou blanc gris-jaunâtre, sépales pubescents sur la surface adaxiale, avec 7 nervures, pétales microscopiquement pubescents à la base sur la surface abaxiale, avec 5 nervures, labelle blanc ou crème, à blanc-jaunâtre avec parfois quelques lignes pourpres discrètes longitudinales sur les lobes latéraux et le disque ; bractées florales 17,5-20 x 6-9 mm, ovales, lancéolées, à étroitement ovales, lancéolées, aigües à sub-acuminées, concaves, plus ou moins pubescentes des deux côtés ; ovaire pédicellé 11-16 x 1,5-2 mm, crème, lisse, densément pubescent ; sépale dorsal 25- 33 x 5-7 mm, linéaire, lancéolé, aigu ; sépales latéraux 25-33 x 4,5-7,5 mm, obliquement linéaires, lancéolés, aigus ; pétales 25-33 x 4-7 mm, lancéolés, atténués à la base, aigus à l’apex, parfois sub-falciformes ; labelle 23-30 x 12-23 mm, adné à la base de la colonne sur environ un quart de sa longueur, largement obovale dans sa forme générale, trilobé, base ligulée, plus ou moins densément pubescente, partie médiane jusqu’au sommet recouverte plus ou moins et densément de longs poils blancs, surface adaxiale glabre, lobes latéraux 5-7 x 11,5-19,5 mm, dressés, obliquement triangulaires, sub-falciformes, obtus, apex fléchi vers l’extérieur, les sommets divergents, marge irrégulière et légèrement crispée, lobe médian 5-9 x 10-13,5 mm, plus large que long, arrondi, émarginé, parfois microscopiquement apiculé, lobules 4-8,5 x 5-7 mm, sub-orbiculaires, fléchis vers le bas, marge irrégulière et légèrement Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
crispée ; cal en forme de quille, avec trois veines médianes surépaissies, fusionnées à la base, puis légèrement divergente, s’étalant du milieu des lobes latéraux jusqu’à la base du lobe médian, veine médiane brusquement réduite et se prolongeant discrètement jusqu’au milieu ou jusqu’à l’apex du lobe médian ; colonne 15-19 x 2-3 mm, légèrement sigmoïde, pubescente ; clinandre avec deux dents latérales et tridenté à l’apex ; fruit 40 x 10 mm, cylindrique, brun. (Fig. 5 C, D & 6). Fig. 6 : Palmorchis pubescens A : bractée florale – B : périanthe – C : coupe transversale du cal en partie médiane du disque – D : gynostème [Dessin Marie Aucourd, HJBG P-0276 (2020)] 61
Note : dans leur révision récente, Szlachetko et al. (2018) comparaient Palmorchis pubescens à Palmorchis prospectorum et indiquaient que les deux plantes étaient très proches sinon conspécifiques. Veyret (1978) fit la description de Palmorchis prospectorum sur la base d’une seule plante guyanaise et séparait cette dernière de P. pubescens par la taille plus grande de ses fleurs d’environ un tiers, un labelle plus large, des lobes latéraux du labelle triangulaires obtus (versus "oblongs"), un lobe médian plus large que long, arrondi, émarginé, et ne chevauchant pas, à sa base, les extrémités des lobes latéraux. Dans sa description, Barbosa Rodrigues (1877) décrivait les lobes latéraux du labelle "semi-lancéolés" ce qui est bien différent de "oblongs". Bien que les illustrations respectives de Barbosa Rodrigues et de Veyret soient difficilement comparables au niveau des lobes latéraux, puisque l'un représente le labelle aplati, l'autre en position naturelle, l'interpolation du dessin de J. Lemeux dans la description de Veyret, à celui de Barbosa Rodrigues, montre que les formes des deux taxons sont bel et bien identiques. Les deux plantes possèdent un labelle obovale dans sa forme générale, trilobé, avec des lobes latéraux obliquement triangulaires, obtus, un lobe médian plus large que long, arrondi, émarginé à l’apex, ne chevauchant pas, ou à peine, à sa base, les extrémités des lobes latéraux et un cal en forme de quille, constitué de 3 veines surépaissies, situé à la base des lobes latéraux et se prolongeant jusqu’à la base du lobe médian. Sur le plan métrique, les segments floraux des deux taxons possèdent des valeurs légèrement distinctes et plus ou moins significatives. En dépit du fait que dans les descriptions respectives de Barbosa Rodrigues ou de Veyret il n’y a aucune notion de variabilité, on peut noter que les tépales et le labelle de P. pubescens sont plus petits, à peine moins larges, à moins large pour le labelle, que ceux de P. prospectorum. Les nombreuses observations que nous avons faites ces dernières années sur le terrain ont montré que P. pubescens possède en réalité une grande variabilité métrique. Nous présentons dans le tableau 4 les distinctions métriques des segments floraux de P. prospectorum et de P. pubescens (sur la base des protologues) et de deux spécimens observés in situ. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Tableau 4. Comparaison de P. prospectorum, P. pubescens, de A. Sambin & M. Aucourd 1140 et de A. Sambin 1137 P. prospectorum P. pubescens A. Sambin & M. A. Sambin 1137 Aucourd 1140 Ovaire 16 x 2 mm 13 x 2 mm 14,5 x 2 mm abimé pédicellé S. dorsal 33 x 7 mm 27 x 6 mm abimé 27,5 x 5 mm S. latéraux 33 x 7 mm 27,5 x 6,5 mm 31 x 6 mm 25 x 5 mm Pétales 33 x 6 mm 27,5 x 7 mm abimé 25 x 4 mm Labelle 29 x 22,5-23 mm 25 x 16 mm 27 x 19 mm 25 x 19 mm Lobe 7 x 17 mm 6 x 15 mm 5,5 x 19,5 mm 6 x 16,5 mm latéraux Lobe 8,5 x 13 mm 7 x 10 mm 7,5 x 11 mm 5 x 11 mm médian Colonne 19 x 2 mm 19 x 2 mm 16,5 x 2 mm 16 x 3 mm Nous ajoutons à ce tableau la planche (Fig. 7) d’un spécimen originaire du Guyana, conservé à AMES et que nous confirmons comme un représentant de P. pubescens. Outre le fait que la plante soit bien un représentant de ce dernier, le dessin du labelle proposé sur la planche, totalement compatible avec la description et l’illustration de Barbosa Rodrigues, renforce, un peu plus encore, la variabilité métrique de cette espèce. En conséquence, P. prospectorum étant identique en forme et ayant clairement des distinctions métriques insuffisantes pour être considéré comme une bonne espèce nous le plaçons dans la synonymie de P. pubescens. Distribution géographique : nous confirmons la présence de cette espèce au Brésil (Pará et Amapa), au Guyana, en Guyane, au Suriname, et sur l’île de Trinidad. Durant cette étude, nous avons découvert une plante très proche de P. pubescens mais qui se distingue par un labelle très différent. La plante est ici décrite en tant que variété et comparée à la variété type puis aux espèces les plus proches P. maguirrei, P. carlos-parrae et P. dressleriana. 63
Fig. 7 : Palmorchis pubescens [Spécimen D. H. Linder 177 (GH-102797), avec l'aimable autorisation du directeur de l'herbier de l'Université Harvard] Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
F - Palmorchis pubescens var. brevilobata Sambin, Aucourd & Chiron var. nov. Type: Guyane, Sinnamary, Petit Saut, forêt haute en bordure de rivière, 06/03/2017, A. Sambin & G. Chiron 1030 (holotype : CAY). Paratype : Montsinery, Bagne des Annamites, forêt hydromorphe près de la rivière Tonnegrande, 22/02/2020, A. Sambin, M. Aucourd 1138 (HJBG H- 0277 !). Autres matériels guyanais : Sinnamary, Petit Saut, forêt de bas fond, 06/01/2013, Marine Perrier sn. (HJBG P-0280 !). Etymologie : Le nom fait référence au lobe médian du labelle plus court que celui de P. pubescens. Haec varietas typica varietate Palmorchidis pubescentis similis est sed labelli lobo mediano breviore indivisoque, lobis lateralibus falciformibus acutisque, differt. Aspect végétatif, ovaire pédicellé et colonne identique à P. pubescens ; sépale dorsal 28-33 x 5-5,5 mm, linéaire, lancéolé, aigu ; sépales latéraux 27,5- 32,5 x 4-6 mm, obliquement linéaires, lancéolés, aigus ; pétales 27,5-32 x 4- 4,5 mm, lancéolés, atténués à la base, aigus à l’apex, microscopiquement pubescents à la base sur la surface abaxiale ; labelle 25 x 15-17,5 mm, trilobé, lobes latéraux 4,5 x 18-20,5 mm (versus 5-7 x 11,5-19,5 mm), étroitement falciformes, aigus (versus obliquement triangulaires, obtus), l’apex au même niveau ou dépassant nettement l’apex du lobe médian (versus lobe médian proéminent), lobe médian 2,5-4 x 5-9 mm (versus 5-9 x 10-13,5 mm), unilobé (versus bilobé, émarginé), arrondi ; cal constitué de 3 veines médianes surépaissies, parallèles et s’étalant de la partie médiane du disque jusqu’à la base du lobe médian (versus en forme de quille, s’étalant de la base du labelle jusqu’à la base du lobe médian) ; colonne 17,5 x 1-2 mm, (versus 2-3 mm de large). (Fig. 5 E ; 8 I & II). Cette variété est proche de P. maguirrei par sa hauteur et le diamètre de ses tiges, la forme et la taille de ses feuilles, ses inflorescences axillaires, ses bractées plus ou moins pubescentes et par son lobe médian du labelle unilobé. Elle se distingue par un sépale dorsal aigu à l’apex (versus acuminé), des pétales microscopiquement pubescents à la base sur la surface abaxiale (versus glabres), un labelle au moins de 15 mm de largeur 65
(versus 4 mm), un lobe médian arrondi (versus acuminé) et un cal constitué de 3 veines médianes surépaissies parallèles (versus une veine). P. carlos- parrae et P. dressleriana sont deux plantes robustes proches de notre nouvelle variété, mais qui se détachent rapidement par des inflorescences terminales (versus axillaires ou basales ou les deux). La première espèce possède des inflorescences en panicule (versus racème simple rarement ramifié), des bractées florales d’au moins 30 mm de longueur (versus jusqu’à 20 mm) et un labelle glabre (versus pubescent). La seconde espèce possède un labelle jusqu’à 7 mm de largeur (versus au moins 15 mm) et un lobe médian nettement plus long que large (versus plus large que long). Fig. 8 : Palmorchis pubescens var. brevilobata I) A : inflorescence – B : bractée florale – C : périanthe – D : colonne ; II) A : bractée florale – B : périanthe [Dessin I : Guy R. Chiron (2017) ; II : Marie Aucourd (2020). D’après le type] Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Présence en Guyane et écologie (Fig. 9) : cette variété, endémique de Guyane, pousse sur la bande littorale et a été observée dans les forêts hydromorphes de 10 à 60 mètres d’altitude. Elle vit souvent en sympatrie avec la variété type, Geonoma oldemanii De Granville (1974 : 553) et Bactris nancibaensis De Granville (2007 : 354). Fig. 9 : distribution géographique de P. pubescens var. brevilobata 67
Clé d'identification des espèces citées pour la Guyane 1. plante robuste, tige de 5 à 12 mm de diamètre, feuille au moins de 35 cm de longueur, bractée plus ou moins pubescente, racème plus ou moins pileux....................................................................................................................... 2 1a. plante frêle, tige de 2 à 5 mm de diamètre, feuille jusqu’à 28 cm de longueur, bractée glabre, racème glabre............................................................. 4 2. lobe médian du labelle émarginé ................................................ P. pubescens 2a. lobe médian du labelle unilobé .....................................................................3 3. sépale dorsal acuminé, pétales glabres, labelle jusqu’à 4 mm de largeur, lobe médian ligulé aigu, sub-acuminé, disque orné d'une seule veine .............................................................................................................. P. maguirrei 3a sépale dorsal aigu, pétales pubescents à la base sur la surface abaxiale, labelle au moins de 15 mm de largeur, lobe médian arrondi, disque orné de 3 veines.................................................................. P. pubescens var. brevilobata 4. lobe médian du labelle linéaire, rétus et obtus à l’apex .......... P. guianensis 4a. lobe médian du labelle triangulaire, aigu .................................................... 5 5. tige jusqu’à 24 cm de hauteur, feuille jusqu’à 5 nervures, cal du labelle constitué de 2 veines surépaissies à l’apex du disque ...................... P. pabstii 5a. tige au moins de 30 cm de hauteur, feuille avec au moins 7 nervures, cal du labelle sub-quadrangulaire en partie médiane du disque ....... P. lobulata Conclusion Notre étude sur le matériel guyanais disponible a montré qu’il n’y avait aucun témoin de la présence en Guyane de P. guianensis, P. lobulata et P. maguirrei. L’espèce P. veyretae, originaire du Guyana, a été rangée dans la synonymie de P. pabstii. La comparaison des protologues de P. pubescens et de P. prospectorum avec le matériel d’herbier disponible et les plantes trouvées sur le terrain nous a incités à ranger ce dernier dans la synonymie du premier. La présence en Guyane de deux taxons, P. pubescens et P. pabstii, a été confirmée. Des plantes de P. pubescens, se distinguant par un labelle très différent, et ne rentrant pas dans la variabilité naturelle du taxon, sont proposées comme une variété de ce dernier. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
Remerciements Les auteurs remercient l’association Trésor pour avoir autorisé le second auteur à prélever quelques échantillons floraux sur le site protégé du Bagne des Annamites. Références Barbosa Rodrigues, J., 1877. Palmorchis. Genera et Species Orchidearum Novarum 1 : 169-170. Carnevali, G., E. Christenson, E. Foldats, I. M. Ramírez-Morillo, G. A. Romero-González, C. A. Vargas & M. Werkhoven, 2007. Orchidaceae, in V. Funk, T. Hollowell, P. Berry, C. Kelloff & S.N. Alexander. Checklist of the Plants of the Guiana Shield. Contributions from the United States National Herbarium 55 : 1-584. Chiron, G. & R. Bellone, 2005. Les orchidées de Guyane française. Tropicalia, Voreppe. 376 p. Cremers, G. & M. Hoff, 1992. Inventaire taxonomique des plantes de la Guyane française. II – Les Orchidacées. Museum National d'Histoire Naturelle, Paris. De Granville J. J., 1974. Un nouveau palmier en Guyane Française : Geono- ma oldemanii. Adansonia ser. 2 14 (4) : 553-559 pp. De Granville J. J., 2007. A new species of Bactris (Palmae) from French Gui- ana. Brittonia, 59 (4), 2007, 354-356 pp. Mansfeld, R., 1928. Orchidaceae, Neobartlettia lobulata. Notizblatt des Botanischen Gartens und Museums zu Berlin-Dahlem. Berlin-Dahlem 10 : 237- 238 pp. Dunsterville, G. C. K. & L. A. Garay, 1976. Venezuelan Orchids Illustrated 6. Andre Deutsch, London. Sambin, A. & E. Ravet, sous presse. Orchidées de Guyane. Biotope édition, collection Parthénope. 600 p. Schlechter, R., 1920. Orchidaceae novae et criticae. Repertorium specierum novarum regni vegetabilis 16 : 441. Schweinfurth, C. & D. S. Correll, 1940. The Genus Palmorchis. Botanical Museum Leaflets 8: 109-119 pp. 69
Szlachetko, D., P. Baranow & M. Dudek, 2018. Materials Towards Taxonom- ic Revision of the Genus Palmorchis (Orchidaceae). Systematic Botany, 43(1) : 130-152 pp. Szlachetko, D., S. Nowak, P. Baranow & M. Kolanowska, 2016. Orchids of the Guianas (Guyana, Suriname, French Guiana). Vol. 1 CYPRIPEDIACEAE, ORCHIDACEAE. Orchidoideae, Tropidioideae, Spiranthoideae, Vanilloideae, Epidendroideae p.p. Koeltz Botanical Books. 481 p. Veyret, Y., 1978. Deux espèces nouvelles du genre Palmorchis Barbosa Ro- drigues (Orchidaceae). Adansonia 17: 495–502. WCSP, 2020. World Checklist of Selected Plant Families. Publié par les Royal Botanic Gardens, Kew, sur internet : http : //wcsp.science.kew.org/, consulté le 05/05/2020. Willdenow C., 1805. Geonoma. Species Plantarum. Editio quarta 4(1) : 174, 593. Le genre Palmorchis en Guyane – Sambin et al.
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