Révisions chimie ; table des matières

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Lycée Naval, Spé 2.

                            Révisions chimie ; table des matières

Avertissement : le temps disponible pour les révisions en classe ne permet pas une étude exhaustive du pro-
gramme de chimie des deux années.

   1. Mines Ponts. PSI 2018 (sujet complet).
      Thématiques : thermochimie (équilibres chimiques, enthalpie standard de réaction), électrochimie (dia-
      gramme E-pH, dosage redox, pile à combustible), architecture de la matière (cristallographie)
   2. CCP. PC 2018 (partie complète).
      Thématiques : thermochimie (équilibres chimiques, déplacement d’équilibre, variance), cinétique chimique
      (loi de vitesse).

                                                     1
A 2018 CHIMIE PSI          Chimie. Sujet 1. Mines Ponts. PSI 2018

     DEBUT DE L’ENONCE

                                        le bioéthanol

Des données utiles pour la résolution du problème sont fournies à la fin de l’énoncé.

L’épuisement des ressources fossiles ainsi que l’augmentation de l’effet de serre impliquent
de trouver des solutions économes en consommation de pétrole notamment dans le domaine
des transports. Une voie consiste à mélanger l'essence à des biocarburants: le bioéthanol est
ainsi présent à hauteur de 10% dans l'essence SP95-E10, et jusqu'à 85% dans le superethanol
E85.
Les biocarburants de seconde génération sont issus de sources ligno-cellulosiques (bois,
feuilles, pailles). Afin de fabriquer le biocarburant, la cellulose contenue dans ces végétaux
est tout d’abord séparée de la lignine et de l’hémicellulose par cuisson acide puis par
explosion à la vapeur. La cellulose, polymère de glucose, est ensuite transformée en glucose
(sucre à six atomes carbone de formule brute C6H12O6(s)) par hydrolyse enzymatique. Le
glucose est enfin transformé en éthanol lors d’une étape de fermentation utilisant des
levures.

1-      Représenter la structure de Lewis de la molécule d’éthanol. Expliquer pourquoi l’eau
et l’éthanol sont miscibles. Quelle est la conséquence sur les carburants à base de mélange
d'essence et d'éthanol ?

2-     Ecrire l’équation chimique (réaction (1)) de la synthèse de l’éthanol liquide à partir de
la fermentation anaérobie d’une mole de glucose (C6H12O6(s)), seul du dioxyde de carbone est
produit en même temps que l’éthanol.

3-     Calculer et commenter l'enthalpie standard de cette réaction à 298 K.

On cherche à présent à mesurer la quantité de chaleur libérée lors de la combustion complète
de l'éthanol dans l'air. On brûle complètement 3g d’éthanol dans une bombe calorimétrique à
partir de la température Ti=298,0 K. A la fin de l'expérience, l'eau du calorimètre est à la
température Tf= 318,0 K. Le volume d'eau est de 1000 mL et on négligera la capacité
calorifique du calorimètre par rapport à celle du volume d'eau.

4-     Ecrire l'équation bilan de la réaction (notée (2)). Pourquoi dit-on que le bioéthanol est
un carburant propre alors que sa combustion produit des gaz à effet de serre ?

5-    Calculer grâce à l'expérience de calorimétrie l'enthalpie standard molaire de la réaction
de combustion de l'éthanol (liquide) à 298 K.

6-      Calculer grâce aux données fournies en annexe l'enthalpie standard molaire de la
réaction de combustion de l'éthanol (liquide) à 298 K. Conclure.

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Chimie 2018 - Filière PSI

Ont été superposés ci-après les diagrammes potentiel-pH du manganèse (traits fins) et de
l’éthanol (traits épais).
Conventions de tracé :
    • Concentration totale en espèce dissoute : C = 10–2 mol.L–1.
    • On considérera qu’il y a égalité des concentrations aux frontières séparant deux
       espèces en solution.

 2"

 1"

                  CH3COOH"
 0"                                   CH3COO("

                               CH3CH2OH"
 (1"

       0"                3"              6"                 9"           12"

7-     Associer aux différents domaines du diagramme potentiel-pH de l’élément manganèse
                                                                                     -
les espèces solides Mn, MnO2 et Mn(OH)2 ainsi que les ions en solution Mn2+, MnO4 et
            -
MnO42 . Justifier. On précisera pour chaque espèce du manganèse son degré d'oxydation.

8-          Déterminer l’équation de la frontière verticale séparant l’espèce 4 de l’espèce 5.

9-   Donner (en justifiant) l’équation de la frontière verticale séparant CH3COOH et
      -
CH3COO ainsi que celle de la frontière séparant CH3COOH et CH3CH2OH.

10-         En utilisant le graphique, déterminer le potentiel standard du couple MnO2/Mn2+.

11-         En justifiant, donner la configuration électronique de l'ion Mn2+.

On souhaite doser l’éthanol contenu dans un flacon étiqueté « équivalent biocarburant ». Le
protocole à suivre est le suivant.
1ère étape : Extraction de l’éthanol du mélange initial
Placer le biocarburant dans une ampoule à décanter, introduire 20 mL d’eau distillée, agiter
et laisser décanter. Récupérer la phase aqueuse. Renouveler cette opération 2 fois. Mélanger
les 3 phases aqueuses obtenues dans une fiole jaugée de 100 mL. Compléter jusqu’au trait de
jauge avec de l’eau distillée ; on obtient ainsi la solution S1 de concentration molaire C1 en
éthanol. Cette solution contient a priori tout l’éthanol provenant du biocarburant.

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Chimie 2018 - Filière PSI

2ème étape : Préparation de la solution à titrer
La solution S1 étant trop concentrée, il est nécessaire de réaliser une dilution. On veut obtenir
50 mL de solution S2 de concentration C2 = C1/10.
3ème étape : Oxydation de l’éthanol
Dans un erlenmeyer, introduire : précisément V3 = 100 mL de solution de permanganate de
potassium de concentration C3 = 1,0.10–2 mol.L–1, un volume V2 = 2,00 mL de S2 prélevé à la
pipette jaugée, environ 2 mL d'acide sulfurique concentré manipulé avec précaution. Boucher
l'erlenmeyer puis le fixer dans un cristallisoir rempli d’eau chaude et laisser pendant 20 à 30
minutes.
                                            -
4ème étape : Dosage de l'excès d'ions MnO4 dans la solution
Doser le contenu de l'erlenmeyer par une solution contenant des ions Fe2+ de concentration
C4 = 2.10–1 mol.L–1. Noter le volume VE versé à l’équivalence. Le titrage doit être réalisé
suffisamment lentement sur la fin pour dissoudre le précipité brun de MnO2 qui se forme
pendant la réaction.

12-      Décrire un protocole pour l'étape de dilution en précisant la verrerie et le matériel
utilisé.
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13-    Ecrire l’équation de la réaction qui a lieu entre l'éthanol et MnO4 en milieu acide.

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14-    Ecrire l’équation de la réaction de dosage entre Fe2+ et MnO4 en milieu acide.

                                                                   -
15-    Pourquoi ne dose-t-on pas directement l'éthanol par MnO4 ?

16-    Sachant que VE = 10,0 mL, calculer la quantité d’éthanol n2 contenue dans la solution
S2. En déduire la concentration C1 en éthanol de la solution S1.

17-     A l’aide du diagramme potentiel-pH, expliquer pourquoi on doit rajouter de l’acide
sulfurique concentré dans le mélange pour réaliser la 3ème étape. Comment peut-on s’assurer
que la réaction d’oxydation de l’éthanol par les ions permanganate est bien possible grâce à ce
diagramme ?

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Chimie 2018 - Filière PSI

Moins toxique que le méthanol, le bioéthanol peut être utilisé dans des piles à combustible
selon le schéma suivant:

                                                  e5&

 CH3CH2OH&                                        ?&                                     O2&
             ?&                                                                           ?&
                          Anode&            électrolyte&           cathode&
             ?&

18-      Sachant que l'équation bilan est la même que celle de la combustion de l'éthanol dans
l'air, reproduire et compléter le schéma de la pile en renseignant les espèces chimiques
manquantes et en précisant le sens des ions dans l'électrolyte et des électrons dans le circuit
extérieur.

19-    Commenter succinctement les avantages et inconvénients pratiques de cette pile.

20-    Ecrire les demi-équations à chaque électrode.

21-    Calculer la tension à vide standard de la pile.

Le bioéthanol peut aussi être utilisé pour produire du dihydrogène par reformage. En
général, c'est le Rhodium à l'état métallique qui est utilisé comme catalyseur.

22-    Situer le Rhodium dans la classification périodique (ligne et colonne).

23-    Le Rhodium métallique cristallise selon la structure cubique à face centrée. Sachant
que sa masse volumique est d'environ 12,4 g/cm3, en déduire le rayon atomique de l'élément
Rh.

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Chimie 2018 - Filière PSI

Données :

Numéros atomiques : Z(Mn)=25, Z(Rh)=45
Masses molaires :
M(Rh)= 103 g.mol-1 , M(C) = 12 g.mol–1 ; M(O) = 16 g.mol–1 ; M(H) = 1,0 g.mol–1
Constante d’Avogadro : NA= 6,0.1023 mol-1.
Constante des gaz parfaits :R= 8,3 J.K-1.mol-1
Constante de Faraday : F= 96500 C.mol-1
                               RT
Constante de Nernst à 298 K :      ln10 = 0,06V
                                F

Enthalpies standard de formation, entropies standard et capacités calorifiques molaires
standard (à 298 K):€

                            ΔfH° (kJ.mol-1)          Sm° (J.K-1.mol-1)       !
                                                                            !!" (J.K–1.mol–1)
     C2H5OH(g)                   -235                       283                     -
     C2H5OH(l)                   -277                      161                      112
       O2(g)                       0                       205                       29
        N2(g)                      -                        -                       29
       CO2(g)                    -394                      214                      37
       H2O(g)                    -242                      189                      34
       H2O(l)                    -286                       70                      75

   Enthalpie standard de combustion du glucose :

C6H12O6(s) + 6 O2(g) → 6 CO2(g) + 6 H2O(g)           ΔcombH° = -2816 kJ.mol–1

pKS(Mn(OH)2) = 12,7 à 25°C
Constante d’équilibre de la réaction d’autoprotolyse de l’eau à 25°C : Ke = 10-14
pKa(CH3COOH/CH3COO–) = 4,8 à 25°C

Potentiels redox standards à pH = 0 et à 25°C :
            E°(CH3COOH/CH3CH2OH) = 0,037 V
            E°(O2/H2O) = 1,23 V
                                    10           7
Approximations numériques : 2 ≈               3≈
                                     7           4

                    €             €

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de  l’axe  (Oz)  défini  dans  le  document  1. En  détaillant  votre  raisonnement,  identifier  et  nommer  les  
      O.A.   d de   Fe2+ conduisant   à   un   recouvrement non   nul   avec   la   H.O.   et   la   B.V.   du   monoxyde   de  
      carbone,  sachant  que  ce  dernier  interagit  via  son  atome  de  carbone.
Q9. L’allure  du  diagramme  d’O.M.  simplifié  obtenu  par  interaction  des  O.A.  d de  Fe2+ avec  la  H.O.  et  
         2,5
    la   B.V.   de   CO est   représentée   dans   le   document   3. Expliquer de   façon   détaillée   l’allure   du  
    diagramme  en  précisant  notamment  les  différents  types  de  recouvrement  mis  en  jeu,  le  caractère  
                      f(x)=lnx
    liant,  non  liant  ou  antiliant  des  O.M.  obtenues.
             2

 Document  3 -­ Diagramme  d’O.M.  de  CO

           1,5
                     E                                                E
                                        O.M.  8
             1

                                   O.M.  6      O.M.  7                           x
           0,5
                                                                                                     Fe2+ʊCO
                                   O.M.  4      O.M. 5                                         z
             0
                                                                              y
                 1        2         3             4           5           6       7        8          9         10
                                   O.M.  2      O.M.  3

                 FIN DE L’ENONCE
                               O.M.  1                    Fin de l’énoncé
                         Fe2+                                    CO

Q10. En  utilisant  les  notions  de  donation  et  de  rétro-­donation,  expliquer  quels  transferts  d’électrons  ont  
                                         Chimie. Sujet 2. CCP. PC 2018
     lieu  entre  le  fer  et  le  monoxyde  de  carbone  et  qualifier  le  ligand  en  termes  de  V/S donneur/accepteur.

I.2 -­ Intoxication  au  monoxyde  de  carbone

 Document  4 -­ Effets  du  monoxyde  de  carbone  sur  l’organisme
 Les  effets  du  monoxyde  de  carbone  sur  l’organisme  humain  en  fonction  de  sa  concentration  en  parties  
 par  million  (0,0001  %)  sont  énumérés  ci-­dessous :
 ƔSSP :  maux  de  tête  et  étourdissements  dans  un  délai  de  six  à  huit  heures  ;;
 ƔSSP :  légers  maux de  tête  au  bout  de  deux  à  trois  heures ;;
 ƔSSP :  étourdissements,  nausées,  convulsions  apparaissant  dans  un  délai  de  45  minutes ;;
 Ɣ 400  ppm :  maux  de  tête  et  vertiges  apparaissant  en  une  à  deux  minutes.  La  mort  survient  en  un  peu
   moins  de  20  minutes ;;
 Ɣ 800  ppm :  perte  de  connaissance  immédiate.  La  mort  survient  en  un  peu  moins  de  trois  minutes.
                                      Source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Intoxication_au_monoxyde_de_carbone

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Document  5 -­ Chauffage  d’une  maison  par  un  poêle  à  bois  ou  à  charbon
 Le  poêle  est  un  appareil  de  chauffage  dont  les  premières  utilisations  remontent  au  milieu  du  XIXe siècle.  
 Son  principe  repose  sur  la  combustion  exothermique  du  carbone  solide  sous  forme  de  charbon  (à  des  
 températures  d’environ  300  °C)  en  dioxyde  de  carbone  et  en  monoxyde  de  carbone  gazeux,  la  chaleur  
 dégagée  se  propageant  par  convection  et  par  rayonnement.  
 L’entrée   d’air   froid,   renouvelé   via   la   grille   d’aération   séparant   la   pièce   de   l’extérieur,   permet  
 d’alimenter  la  combustion  du  bois  ou  du  charbon  (la  pièce  considérée  étant  en  dépression  par  rapport  à  
 l’extérieur).  Il  convient  de  bien  régler  le  tirage  (ou  débit  d’entrée)  de  l’installation :  si  celui-­ci  est  trop  
 bas,  le  charbon  ou  le  bois  brûleront mal  et  pourront  former  des  gaz  polluants.  À  l’inverse,  s’il  est  trop  
 fort,   trop   de   combustible   sera   consommé,   entraînant   un   gaspillage   énergétique.   Les   gaz   issus   de   la  
 combustion  sont  évacués  par  un  conduit  menant  vers  l’extérieur.  En  cas  de  mauvais  entretien  du  conduit  
 d’évacuation,   celui-­ci  peut  s’encrasser  par  des  dépôts  de  suie  (charbon)  et  s’obstruer,  provoquant   le  
 refoulement  des  gaz  à  l’intérieur  de  la  pièce.
 Le  schéma  de  principe  est  représenté  ci-­dessous :

        Source : http://www.lenergietoutcompris.fr/travaux-­chauffage/poele-­a-­buches/comment-­ca-­marche

Q11. Écrire   les   équations   des   deux   réactions   de   combustion   se   déroulant   dans   le   poêle   à   charbon   et  
     justifier  leur  caractère  exothermique.
Q12. Quelle  est l’influence  d’un  tirage  trop  faible  sur  le  rapport  entre  la  quantité  des deux  gaz formés  par  
     combustion ?
On  considère  une  pièce  à  une  température  de  20  °C  et  une  pression  P  =  P°  assimilée  à  un  pavé  rectangulaire  
(de  dimensions  L  =  5,2  m ;; l  =  5,0  m ;; h  =  2,5  m) au  milieu  de  laquelle  un  poêle  à  charbon  est  installé.  On  
considère   une   situation   de   tirage   en   dioxygène   dans   laquelle   l’oxydation   en   monoxyde   de   carbone  
consomme  12  %  de  la  quantité  initiale  de  carbone.  Dans  ces  conditions,  on  estime  que  le  charbon  brûle  à  
un  rythme  d’environ  80  g  par  minute  et  que  les  gaz  sont  répartis  de  façon  homogène  dans  la  pièce.
Q13. À partir  du  document  4, estimer  au  bout  de  combien  de  temps  l’accumulation  de  gaz  dans  la  pièce  
     peut  provoquer  le  décès  d’un  être  humain en  cas  d’obturation  du  conduit  d’évacuation.

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Partie II -­ Synthèse  du  monoxyde  de  carbone

Document  6 -­ Synthèse industrielle  du  monoxyde  de  carbone
L’une   des   méthodes   industrielles   la   plus   couramment   employée pour   synthétiser   du   monoxyde   de  
carbone  consiste  à  réaliser  une  médiamutation  du  carbone  graphite  avec  le  dioxyde  de  carbone  gazeux  
selon  l’équilibre  de  Boudouard  (processus  de  gazéification)  :
                                                C(s) +  CO2(g) =  2  CO(g).
La  synthèse  consiste  à  injecter  du  dioxyde  de  carbone  gazeux  à  une  pression  d’environ  2  bars, à une  
température d’environ  1 200  °C  dans  un  réacteur  préalablement  vidé  d’air  dans  lequel  a  été  dispersé du
coke   (carbone   solide).  En  sortie  du  réacteur,  la   composition du  gaz  produit  est  vérifiée grâce   à une  
analyse   par   spectroscopie   de   Résonance   Magnétique   Nucléaire   du   carbone   13   (RMN   13C)   comme  
présenté  sur  le  spectre  A.
Le  gaz  est ensuite  injecté  dans  un  circuit  de  purification,  à  une  température  de  25  °C  et  une  pression  de  
0,5  bar.  Il  est mis en  contact  avec  une  solution  du  complexe  CuAlCl4toluéne2 dont  la  concentration  en  
chlorure  d’aluminium  cuivreux  est  de  2  mol.L௅ (CoSorb  process®). Ce  complexe  fixe  sélectivement  
le  monoxyde  de  carbone  de  façon  réversible  selon  l’équilibre  :
          CuAlCl4tol2(tol) +  CO(g) =  CuAlCl4COtol(tol) + tol(l)                  'complexH° = ௅ 23,5  kJ.mol௅1
où  tol  désigne  le  toluène  (document  9).
La  solution  obtenue  est  ensuite  chauffée  à  100  °C  à  pression  atmosphérique  et  le  gaz  obtenu,  séparé  de  
la  phase  liquide,  est  analysé  par  spectroscopie  de  RMN  13C  (spectre  B).

                          Spectre  A                                                     Spectre  B
Principe  de  la  spectroscopie  RMN  du  13C : les  atomes   13C,  19F,   31P  présentent  des  spins  ½  comme  le  
proton   1H   et   peuvent   être   détectés   par   RMN.   Le   13C   est   intéressant   pour   l’étude   des   molécules  
organiques  mais  son  abondance  isotopique  est  de  1,11  %,  ce  qui  nécessite  un  appareillage  très  sensible  
et  plusieurs  enregistrements  successifs  pour  amplifier  le  signal.  Avec  les  appareils  actuels,  un  spectre  
de  RMN  13C  exploitable  peut  être  obtenu  avec  quelques  milligrammes  de  produit  en  30  min  environ.

Document  7 -­ Purification du  monoxyde  de  carbone  par  Pressure  Swing  Adsorption  (PSA)
Il  existe  un autre  procédé  de  purification  du  monoxyde  de  carbone que  le  CoSorb  process® décrit  au  
document  6 :  il  s’agit  du  Pressure  Swing  Adsorption  (PSA)  qui  consiste  à  envoyer  le  gaz  en  sortie  de  
réacteur   à   une   pression   d’environ   10   bars et   une   température   d’environ   50   °C   sur   une   phase   solide  
contenant  du  cuivre  et  de  l’aluminium  oxydés,  adsorbant  sélectivement  le  monoxyde  de  carbone.  Une  
réduction  ultérieure  de  la  pression  permet  alors  de  désorber  le  monoxyde  de  carbone  et  de  le  récupérer  
sous  forme  de  gaz.  Cette  méthode  donne  une  pureté  légèrement  inférieure  à  celle  du  CoSorb  process®.

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Document   8 -­ Équilibre   de   Boudouard -­ Évolution   des   fractions   molaires   de   CO   et   CO2 en  
 fonction  de  la  température  pour  différentes  pressions  totales

 Document  9 -­ Propriétés  du  toluène
                                    z Masse  molaire :  M  =  92,14  g.mol௅              z H373  -­ Risque  présumé  d'effets  graves
                                    z Densité :  d  =  0,867                              pour  les  organes  à  la  suite  d'expositions  
                                    z Tfus ௅ 95,0  °C                                    répétées  ou  d'une  exposition  prolongée
                                                                                                                                                                                                
                                    z Téb =  110,6  °C                                    z H315  -­ Provoque  une  irritation  

                                    z H225  -­ Liquide  et  vapeurs  très  inflammables   cutanée
                                    z H361d  -­ Susceptible  de  nuire  au  fœtus         z H336  -­ Peut  provoquer  somnolence  ou  

                                    z H304  -­ Peut  être  mortel  en  cas  d'ingestion   vertiges
                                    et  de  pénétration  dans  les voies  
                                    respiratoires

                         Source : http://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_74
Q14. Justifier  le  fait  que  l’équilibre  de  Boudouard  peut  être  considéré  comme  une  médiamutation.  
     Dans  le  poêle  à  charbon  présenté  dans  le  document  5 pour lequel  la  température  avoisine  300 °C,  
     expliquer  à  l’aide  des  documents  si  le  contact  entre  le  charbon  et  le  dioxyde  de  carbone  formé  peut
     être  considéré  comme  un  danger.
Q15. Pourquoi  est-­il  possible  de  fixer  à  la  fois  la  pression  et  la  température  dans  le  réacteur ?  Justifier  de  
     façon  détaillée.  En  utilisant  les  divers  documents,  expliquer  les  choix  de  conditions  de  température  
     et  de  pression  dans  le  réacteur  pour  la  synthèse  du  monoxyde  de  carbone.  Expliquer  qualitativement  
     comment  ces  résultats  auraient  pu  être  prévisibles.
Q16. Retrouver  la  valeur  de  la  fraction  molaire  en  CO  du  document  8 pour  P  =  P°  et  T =  1  000  K.
Q17. En  raisonnant  avec  la  notion d’affinité  chimique,  expliquer  quelle  serait  la  conséquence  d’un  ajout  
     de  gaz  inerte, tel  que  le  diazote, dans  le  réacteur  sur  le  rendement,  à  pression  P  et  température  T  
     constantes.  Commenter  le  choix  de  vider  le  réacteur  d’air.
Q18. À la  fin  de  l’étape  de  purification  (CoSorb  process®),  justifier  l’utilité  de  porter  la  solution  à  100 °C  
     à  pression  atmosphérique.  Cette  étape  de  purification  est-­elle  efficace  dans  le  cas  présenté ?  Justifier.
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Q20. Comparer   les   deux   procédés   de purification   du   monoxyde   de   carbone CoSorb   process®   et   PSA  
     présentés  dans  les  documents  6  et 7 en  termes  d’avantage(s)  et  d’inconvénient(s).

            Partie III -­ Synthèse  du  phosgène  à  partir  du  monoxyde  de  carbone

 Document  10 -­ Synthèse  du  phosgène
 Le  phosgène  est  un  composé  inorganique  de  formule  COCl2. Gazeux  à une  température  de  20  °C  sous  
 pression   atmosphérique,   ce   composé toxique   a   été   utilisé   comme   arme   chimique.   Le   phosgène   est  
 aujourd’hui  majoritairement  employé  dans  la  production  de  polymères,  dont  les  polyuréthanes  et  les  
 polycarbonates.  Il  est  aussi  utilisé  pour  produire  des  isocyanates  et  des  chlorures  d'acyle  destinés aux  
 industries  pharmaceutiques et  à  la  fabrication  des  détergents  et  des  pesticides.  
 Le   phosgène   est   produit   industriellement   par   l’introduction   de   dichlore et   de monoxyde   de   carbone
 gazeux sous  pression  atmosphérique dans  un  réacteur  tubulaire à 250  °C ;;  le  monoxyde  de  carbone  est  
 introduit  en  excès  afin  que  le  gaz  obtenu  en  sortie  de  réacteur  contienne  une  quantité  infime  de  dichlore,  
 ce  dernier  interférant  avec  le  phosgène  vis-­à-­vis  des  applications  citées  précédemment.  La  réaction  se  
 produisant  dans  le  réacteur  est  la  suivante :
                                                CO(g) +  Cl2(g) = COCl2(g).
 L’expérience  montre  que  cette  réaction  admet  un  ordre non  classique et que  sa  vitesse  a  pour  expression
 v = k[CO]a[Cl2]b.  Afin  de  déterminer  les  ordres  partiels  a  et  b,  on  réalise  deux  séries  d’expériences  au  
 cours  desquelles  on  mesure  la  pression  partielle  en  phosgène  au  cours  du  temps  dans  une  enceinte  de  
 volume  V  maintenu  constant,  à  température  T  constante  :

Q21. Montrer  que, dans les  conditions  opératoires  dans  lesquelles  les  deux  expériences  sont  réalisées,  la  
     vitesse   de   la   réaction   peut   se   mettre   sous   la   forme   v   =   k’[CO]a.   On   explicitera   notamment  
     l’expression  de  la  constante  k’ en  considérant  tous  les  gaz parfaits.
Q22. 6RLWXQHUpDFWLRQG¶pTXDWLRQ$ĺ%G¶RUGUHSDUUDSSRUWj$GRQWODFRQVWDQWHGHYLWHVVHHVWQRWpHk.
     Déterminer,  en  justifiant,  les  expressions  des  temps  de  demi-­réaction  t1/2  et  de  trois-­quarts  réaction  t3/4
     en  fonction  de  k, puis  donner  la  relation  existant  entre  t1/2 et  t3/4.
Q23. Déterminer  l’ordre  partiel  a  en  exploitant  les  données  expérimentales  sans  calcul.
Q24. Déterminer  l’ordre  partiel  b  à  partir  des  valeurs  expérimentales.
Q25. Commenter  le  choix  d’introduire  un  excès  de  monoxyde  de  carbone  d’un  point  de  vue  cinétique.

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Données  du  problème  1

Numéros  atomiques
                            Élément              C       N          O         Al          Cl       Fe      Cu
                               Z                 6       7          8         13          17       26      29

Longueurs  de  liaison  covalente
                                    Liaison                  &௅2            C=O            &Ł2
                                Longueur  d  (pm)            143            122            112

Masses  molaires
                                                 Élément             C              O
                                                M  (g.mol௅1)        12,0           16,0

Enthalpies  molaires  standard  de  formation  (supposées  indépendantes  de  la  température)
                                          Espèce                     CO(g)          CO2(g)
                                       'fH°  (kJ.mol௅1)             ௅ 110,5        ௅ 393,5

Entropies  molaires  standard  (supposées  indépendantes  de  la  température)
                                   Espèce                 C(s)             CO(g)          CO2(g)
                             S°  (J.K௅1.mol௅1)            5,7              197,6          213,8

Potentiels  standard  à  pH  = 0  (supposés  indépendants  de  la  température)
           Couple              Al3+(aq)/Al(s)        CuCl43௅(aq)/Cu(s)         CO2(g)/CO(g)             CuCl(aq)/Cu(s)
           E°  (V)               ௅ 1,66                 ௅ 0,82                   ௅ 0,12                    0,12

Volume  molaire  des  gaz  parfaits  à  293  K  et  P°  =  1  bar : Vm =  24,0.10-­3 m3.mol௅1

Constante  d’état  des  gaz  parfaits :  R  =  8,31  J.K௅1.mol௅1

Conversion  d’unités  de  température : T  =T +  273  avec  T  en  K  et  T en  °C

Conversion  d’unités  de  pression : 1  Pa  =  7,5.10í3 mmHg

Composition  de  l’air :  78 %  de  diazote  N2,  21  %  de  dioxygène  O2,  1 %  de  divers  gaz  (dioxyde  de  carbone  
CO2,  gaz  nobles…)

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