Voyage en Travail Social Local - Outils et méthodo Un guide conçu par
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Pourquoi ce guide ? Village Vertical est une action de Travail Social Local qui s’est déroulée tout au long de l’année 2017 sur le quartier sensible de MAUREPAS à RENNES (35). Fruit d’un long travail de concerta- tion, l’action a bénéficié d’un portage politique et institutionnel fort. Mais, au-delà de l’ambi- tion partagée, rien n’aurait été possible sans la mise en synergie quotidienne des principaux acteurs et actrices de la démarche : les habitant.e.s, les professionnel.le.s, les bénévoles, les élu.e.s et toutes celles et ceux qui, par curiosité, par hasard ou non-hasard, ont accepté de contribuer aux nombreuses cogitations collectives et actions fédératrices. 2 Un espace + des temps + de l’enthousiasme + de la créativité + de l’envie = Ouverture du champ des possibles ! Modeste trace de cette équation extra-ordinaire, ce guide recense l’ensemble des méthodes et outils que nous avons mobilisés tout au long de la démarche. Issus de l’éducation populaire et/ou de la pédagogie active et/ou de nos propres cerveaux, ces outils ont vocation à voyager de projets en pro- jets, de territoires en territoires. Nous espérons qu’ils seront source d’inspiration pour tous les porteur.euse.s et animateur. rice.s de projets qui sommeillent en chaque lecteur.rice…. Tour 10 allée de Brno
SOMMAIRE Rassembler les ingrédients de base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.5 Animer des espaces de coopération. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.27 La pertinence du tiers-lieu S’apprivoiser : les salutations décalées BRISE-GLACE La posture de l’ « Aller vers » Favoriser l’interconnaissance : le tête à tête L’enjeu de la proximité Susciter une dynamique projet : le débat mouvant Les points de vigilance Développer la coopération : le puzzle Travailler la question du conflit : la bombe, Construire sa méthodologie d’ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11 la victime et le bouclier Clarifier ses objectifs Analyser en collectif : les situations signifiantes COGITATIONS COLLECTIVES Identifier les acteurs Développer l’analyse des pratiques : la boîte à problème Construire son rétroplanning Approcher les paradoxes : les noeuds dans le cerveau Se référer à un modèle conceptuel Agir avec des partis pris Changer de lunettes : les scènes de vie Co-décider : les points cardinaux 3 PROGRESSIONS Co-produire : le questionnaire flash Partir à la découverte du territoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.17 ACTIONS Faire un point méthodo : le tricotage méthodologique Passer de la photo à la vidéo : la cueillette des chiffres Approfondir la connaissance du territoire : le quizz Vivre le territoire : la balade subjective des habitants connecté Appréhender le territoire institutionnel : les Post-it Accompagner les idées : la cuisine équipée Aller à la rencontre des habitants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.21 Evaluer en collectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.43 Construire son guide d’entretien Construire une culture commune de l’évaluation : Construire une notice d’utilisation l’exercice dégustatif Construire sa charte éthique Evaluer en cours de route : l’évaluation gommettes Restituer la parole des habitants Faire un bilan : la toile partagée Epilogue ?
Rassembler les ingrédients de base 5 Les ingrédients de base sont, n’en déplaise aux pragmatiques, assurément cognitifs ! Avant de s’engager dans une démarche de TSL, nous avons relevé trois thématiques qui nécessitent, selon nous, un débat au sein de l’équipe qui s’engage : - la pertinence du tiers-lieu ; - la posture de l’aller vers ; - l’enjeu de la proximité. Ce chapitre se clôt sur quelques points de vigilance que nous vous soumettons…
Les ingrédients de base : la pertinence du tiers-lieu Parmi les questions de départ fondamentales pour engager une démarche TSL, on se triture les méninges et on trouve ces deux pépites : lieu tiers ou tiers-lieu ? Sans les murs ou hors les murs ? Ici ce n’est ni complètement chez l’habitant ni complètement au centre social. Ici c’est un entre-deux, un sas entre le monde fami- lier du domicile et le monde aseptisé de l’institution. Parce que le lieu est autre, il offre un espace de liberté propice à la rencontre. Il est, comme le mentionne le manifeste des tiers-lieux, «une entité physique, en phase avec le territoire dans lequel il s’ancre, interface 6 Le point de vue de Barbara Provost, ouverte et indépendante. Cet ancrage physique connecte le tiers-lieu à un écosystème de parties prenantes et amorce une dynamique Consultante-formatrice micro-locale.» Le tiers-lieu en TSL peut alors s’envisager comme un espace de travail collaboratif en dehors des structures institutionnelles traditionnelles. S’il est certes rattaché à une institution, son détachement géographique, son « non-étiquetage » institutionnel vont lui permettre de s’inscrire en facilitateur de liens citoyens, politiques, institutionnels et professionnels. Parachuté en tiers-lieu, le travailleur social se retrouve en prise avec l’épineuse question : alors, pour faire du TSL, c’est sans ou hors les murs ? Sur la base de notre petite expérience, je serais tentée de dire que les murs importent peu pour peu que la démarche soit celle, si bien identi- fiée par la charte du travail social hors murs de Suisse Romande : « le hors les murs s’appuie sur l’idée qu’aucune participation n’est possible si elle est imposée. Ce principe implique d’aller vers les populations, là où elles se trouvent, en respectant le temps nécessaire à l’établisse- ment d’une relation, ainsi que les espaces et les moments favorables à ces contacts. »
Les ingrédients de base : aller vers Aller vers, tout le monde en parle mais de quoi s’agit-il vraiment ? La formule est éloquente mais, au final, ça ne semble pas si simple… La démarche s’apparente parfois dans les esprits à du « hors-piste » avec sa dose d’adrénaline et de risque. Pourtant, entre intrusion et « laisser venir », le point de bascule se négocie et s’opère dans la rencontre mais l’équilibriste peut s’accro- cher, me semble-t-il, à quelques repères : Aller vers le territoire et la temporalité de l’autre : être là dans les es- Le point de vue de Catherine Beaudé, paces collectifs, communs, dans la rue, un hall, un pas de porte, un parc, un arrêt de bus. C’est accepter de sortir de sa zone de confort, 7 Animatrice ARCS codifiée et normée et accepter le temps de l’autre. Aller vers une posture authentique, ça commence par un regard, un sourire (outil TRÈS puissant), un bonjour. Cela se poursuit dans une posture d’empathie, d’écoute et de partage dans l’échange, dans une logique de don/contre-don. Aller vers la singularité, la diversité, c’est avant tout rencontrer l’autre, son altérité, entrer dans son monde, sans autre attente ou commande. N’oublions pas que celui vers qui on va ne nous a rien demandé. Ce n’est donc pas « vendre sa soupe », communiquer sur… ou l’emmener là où j’ai envie d’aller, au risque de perdre le lien… C’est un préalable et une fin en soi. Ce n’est ni une réponse au non-recours ni un remède à la défiance institutionnelle. C’est une posture relationnelle centrée sur la personne qui mobilise du temps mais qui ouvre le champ des possibles !
Les ingrédients de base : l’enjeu de la proximité L’expression « de proche en proche » résume assez bien l’enjeu de la proximité : avancer progressivement… mais sûrement et en confiance car le territoire ne se dit pas seulement, il se vit. Travailler en proximité géographique et relationnelle, c’est permettre la rencontre avec celles et ceux qui ne sortent pas et/ou qui n’osent pas franchir la porte d’un équipement. Pour le travailleur social, cela nourrit une connaissance sensible de l’environnement. La compréhension du vécu par l’expression sponta- 8 Le point de vue de Yves-Marie Le Scornet, née, le témoignage, le partage du territoire alimente l’engagement et repositionne l’intervention sur les préoccupations exprimées ou Directeur du Centre Social observées. La proximité favorise la production d’un savoir expérientiel complémentaire aux données froides et statistiques. Du côté des habitant.e.s, la présence physique connue et continue fait naître l’idée d’un vécu commun propice au partage du territoire. L’émergence d’un horizon commun d’attentes alimente la coopération et le sentiment d’être compris, entendu. De fait, la proximité devient un levier de médiation entre les habitant.e.s sur leur lieu d’habita- tion (espaces privés, communes, collectifs…) et les ressources locales. Levier de l’accompagnement, elle est aussi source de réactivité, de disponibilité à l’écoute, d’empathie dans l’appréhension des situations pour mieux soutenir les habitant.e.s dans leurs parcours (individuel et collectif). Partager le quotidien donne à voir et à valoriser les compétences diverses de chacun.e. Ce sont ces ressources et ces possibles qui font grandir les initiatives collectives !
Les ingrédients de base : les points de vigilance Avant de s’engager plus concrètement dans l’action, nous semons trois petites graines en forme de points de vigilance pour toutes celles et ceux que l’aventure TSL tenterait de manière irrésistible … Le lien avec Le binôme La supervision l’équipe restée à terre 9 Premier écueil du travail hors Agir en grande proximité Pour le travailleur social les murs : l’isolement géo- n’est pas sans incidence sur hors les murs (ou exerçant graphique peut rapidement les résonnances émotion- en tiers-lieu !), le risque s’accompagner d’un fort senti- nelles étroitement liées à la d’une déconnexion insti- ment de solitude, d’insécurité relation d’aide. Pour accom- tutionnelle est forte. Or, et d’impuissance. pagner au mieux les anima- pour assurer la solidité du teur.rice.s d’une démarche portage institutionnel et Pour garantir la sécurité de l’ani- TSL, la supervision relève da- promouvoir les solidarités mateur.rice de démarche, le tra- vantage de l’indispensable d’équipe, le maintien du vail en binôme au quotidien est que de l’option ! A raison lien est indispensable. Pour recommandé dès le démarrage d’une séance par semaine le garantir, n’hésitez pas à de l’action. Ce binôme favorisera en moyenne, ce travail fa- maintenir votre participa- la confrontation d’idées et de vorisera la prise de recul et tion aux réunions d’équipe points de vue tout en mainte- accompagnera l’équipe au pour ramener du débat et nant un cadre sécurisant pour réajustement des pratiques. cultiver les alliances. déployer les actions.
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Construire une méthodologie d’ensemble 11 Véritable moyen au service de l’action, la méthodologie de projet est constituée de matériaux hybrides : des matières so- lides et fiables pour sécuriser la démarche et des matières plus souples et ajustables pour accueillir les zones d’incertitudes et d’éventuelles turbulences. S’il existe des repères méthodologiques mobilisables dans un projet de TSL, proposer une méthodologie clé en main relève- rait au mieux de l’escroquerie, au pire, du dogme. C’est donc avec beaucoup d’humilité que nous partageons quelques pistes et repères que nous avons expérimentés au cours de notre aventure Village Vertical.
Construire une méthodologie d’ensemble : clarifier ses objectifs OBJECTIFS Se doter d’un Première étape de tout projet : diagnostic territorial passer d’une ambition à la formulation d’objectifs Ouvrir de nouveaux opérationnels qui constituent espaces de AMBITION votre fil rouge au quotidien. Pour coopération avec les vous assurer que vos objectifs AMELIORER LE CADRE habitants sont SMART°, construisez au plus DE VIE DES Revisiter les pratiques 12 vite vos critères d’évaluation qui HABITANTS d’intervention sociale faciliteront l’évaluation de l’action à son terme. Agir en partenariat autrement Cette étape clé se réalise idéalement en collectif et signe la naissance du projet. - Production de données chiffrées (ex. : nombre de personnes accompagnées par les institutions) Exemples de critères d’évaluation pour - Taux de participation aux entretiens « ménages » l’objectif 1 ° Objectifs selon la méthode SMART :Spécifiques, Mesurables, - Nombre d’actions proposées à l’issue de la phase diagnostique Atteignables, Réalistes, Temporellement définis - Qualité et diversité des données empiriques - Qualité des débats contradictoires
Construire une méthodologie d’ensemble : identifier les acteurs Le portage : LES ACTEURS LES ACTEURS LE PORTAGE LE PORTAGE Le Le succès succès Le succès de votrede de votre votre projet projet projet est est est par conditionné conditionné conditionné par lalasolidité soliditédepar de sonla son solidi- portage portage :: Elus locaux té un de sonpolitique portage portage fort: (un.e un portage élu.e politique convaincu.e par lafort (un.e élu.e démarche), un Elus locaux un portage politique fort (un.e élu.e convaincu.e par la démarche), un convaincu.e par lafiable portage institutionnel démarche), (une structure unpartie portage institutionnel prenante) et un portage institutionnel fiable (une structure partie prenante) et un fiable (une structure portage technique assuré (un.e partie prenante) professionnel.le et un engagé.e). portage Ce triple portage techniqueassuré technique assuré(un.e (un.e professionnel.le engagé.e). Ce triple portage assurera au projet saprofessionnel.le viabilité au long court engagé.e). Ce dans et sa visibilité triple portage assurera portage au projet assurera ausaprojet viabilitésaauviabilité long court auetlong sa visibilité coursdans et sa l’espace public. l’espace public.dans visibilité Les porteurs l’espace du projet, public. et impliqués, seront les enthousiastes PROJET Les porteurs du projet, enthousiastes et impliqués, seront les 13 PROJET TSL meilleurs Les promoteurs porteur.euse.s de dula projet, démarche ! enthousiastes et impliqué.e.s, meilleurs promoteurs de la démarche ! TSL seront les meilleur.e.s promoteur.rice.s de la démarche ! Acteurs institutionnels Habitants-citoyens et associatifs Acteurs institutionnels Habitants-citoyens Quels sont LeLEpilotage PILOTAGE lesmodalités :(dont les modalités de pilotage sont à moduler projet pardu projet? projet) et associatifs Quels (dont lessont LE PILOTAGE lesmodalités (modalités dont les modalités sont sont de pilotage à moduler à modulerprojet du par projet par projet? projet) projet) PORTEUR → Penser le projet comme un espace Comité de PORTEUR Comité → Penser le projet ouvert à toutescomme et tousun espace pilotage Comité de + Aide méthodologique opérationnel Comité ouvert à toutes et tous pilotage + Aide opérationnel → S’assurer de la solidité du portage méthodologique → S’assurer de la solidité du portage → Organiser les modalités de pilotage - Est garant de la démarche (éthique/méthodologie) - Contribue à la définition des actions - Aide à la mise en œuvre de la - Valide les orientations/réorientations démarche -- Est Concourt àdelala garant démarche du projet communication - Contribue - Concourtà la définition des à l’évaluation desactions actions du projet → Organiser les modalités de pilotage (éthique/méthodologie) - Valide les orientations/réorientations Projet village vertical - ARCS - décembre 2016 - Aide à la mise en œuvre de la démarche 8 - Concourt à la communication du projet - Concourt à l’évaluation des actions du projet Projet village vertical - ARCS - décembre 2016 8
Construire une méthodologie d’ensemble : construire son rétroplanning Outil indispensable de gestion de projet, votre rétroplanning doit être à l’image de votre méthodo- logie d’ensemble : rigoureux, souple, transparent… et participatif ! A l’aide de Post-it, vous pouvez mentionner des informations de natures différentes : des objectifs, des actions, des temps formalisés, des RV partenaires, des actions programmées, etc. En affichant de manière très visible cet outil, vous donnez à voir le projet-action et permettez aux acteurs de formuler eux-mêmes des propositions (laissez-leur des Post-it à disposition). 14 Exemple d’une architecture simplifiée de rétroplanning sur 6 mois COPIL COPIL Evaluation Comité Comité Comité Comité collective de Lancement de opérationnel opérationnel opérationnel opérationnel l’action la démarche 6 semaines 6 semaines 6 semaines 6 semaines 6 semaines
Construire une méthodologie d’ensemble : se référer à un modèle conceptuel Référer son action à un ou plusieurs modèles conceptuels, c’est une assurance contre le risque d’égarement ! Cette lecture conceptuelle de l’action facilite la prise de distance in situ et permet, le cas échéant, de réorienter l’intervention. Dans le cadre de VV, nous nous sommes référés au canevas de l’innovation sociale proposé par l’institut GODIN. Créé en 2007, cet institut est le premier Centre de transfert en pratiques solidaires et innovation sociale de France. Contexte Processus Résultat Collectif Les Capteurs Ancrage territorial 15 Le projet est porté par le centre social de Maurepas (ARCS) rapidement rejoint Les acteurs sont issus du territoire. Bien, service, approche d’innovation sociale Identification du besoin Village Vertical favorise un meilleure et aspiration sociale par les acteurs en territoire. Entre 9 et 15 institutions représentées en sus interconnaissance des acteurs en Village Vertical est un espace de grande proximité, ouvert à tous les acteurs. se définissent comme Village Vertical s’appuie sur des constats partagés de la vingtaine d’habitants mobilisés territoire par l’activation d’une par l’ensemble des acteurs du territoire : activement. dynamique partenariale permanente. Il propose écoute, mise en lien et co-construction d’actions en respectant la temporalité des acteurs un ensemble cohérent habitants, partenaires associatifs et de questions qui Village Vertical est un espace ouvert qui permet Village Vertical offre la possibilité de institutionnels. confronter les points de vue et de Accessibilité une participation de chacun proportionnée à Village Vertical favorise l’accès aux droits Les problèmes identifiés : isolement social, ses aspirations et possibilités. contribuer à un diagnostic partagé du conflits de voisinages, dépréciation et Les apports sont nombreux et diversifiés : territoire. communs par une mise en synergie des ressources du territoire. permet d’appréhender dépossession du cadre de vie Il s’inscrit dans une démarche de DSL à l’échelle apports réflexifs, expérentiels, action etc. Gouvernance élargie et Modèle économique pluriel Village Vertical permet le développement du pouvoir d’agir des habitants en les le potentiel d’un projet Source : institut Jean-Baptiste Godin, 2015 d’une tour du quartier de Maurepas. participative Village Vertical s’appuie sur des Les bénéficiaires directs du projets (habitants) La gouvernance de Village Vertical se traduit ressources hybrides mais relativement « ressemblantes » : département, accompagnant dans leurs démarches d’interpellation collectives et individuelles. en matière d’innovation par la mise en place de comités de pilotage sont associés au Village Vertical dès sa naissance. et opérationnels auxquels sont associées municipalité, métropole, préfecture sur les fonds de la politique de la ville Usage et finalité Village Vertical s’inscrit dans une logique d’usage sociale. Il vise un idéal : améliorer les conditions de vie toutes les parties prenantes. auquel s’ajoute un financement du et s’appuie sur de nombreux outils pédagogiques des habitants de la tour 10. Le principe de la co-décision est pris pour bailleur social. « cousus main » au fil de la démarche. l’avancée de l’action Village Vertical est une action au service d’un Individuels objectif plus large : promouvoir la participation Impacts positifs/négatifs générés par le projet des populations en difficultés sociales pour les habitant(e)s à évaluer début 2018 (entretiens) Les Capteurs d’Innovation sociale Organisationnels Impacts positifs/négatifs générés par le projet Apprentissage Appropriation partielle des pratiques Essaimage Retrouvezlesles Retrouvez capteurs capteurs en détails en détails : : pour les institutions/associations évalués fin véhiculées au cours de village Vertical par les Village Vertical a été 2017 (entretiens) acteurs impliqués. http : //www.institutgodin.fr/outils/capteurs-is.pdf Territoriaux Sélection Diffusion conçu pour le territoire concerné. http://www.institutgodin.fr/outils/ca Impacts directs Impacts positifs/négatifs générés par le projet Diffusion et promotion de Village Vertical par les pouvoirs et changements La démarche peut faire pteurs-is.pdf l’objet d’un processus pour le territoire à évaluer début 2018. publics : diffusion guide méthodologique d’essaimage. + vidéo
Construire une méthodologie d’ensemble : fonder sa logique d’action sur des partis pris « Prendre parti pour », c’est donner une coloration à son projet de Travail Social et Territoire ! Ces « partis pris », souvent décalés de l’intervention sociale traditionnelle, consacrent l’origina- lité de l’action que vous entreprenez et constituent des repères pour l’action Les partis pris de Village Vertical Le pas de coté La co-production Participation La créativité 16 des savoirs à tous les étages Inviter au pas de côté Oubliez la notion d’ex- La participation ne se Levier formidable pour autant que faire se pert qui entrave la par- décrète pas mais se l’action, la créativité peut, c’est permettre à ticipation de certains construit au fil de l’ac- est une véritable boîte chacun de se départir acteurs ! La réussite de tion. Elle appelle des de Pandore : on l’ouvre de ses logiques d’ac- votre projet s’appuie compétences sérieuses et la découvre inépui- tion traditionnelles (en sur l’idée que l’exper- en matière d’animation sable. Dans l’animation tant que professionnel, tise est amplement de groupe, d’écoute et de vos réunions, dans bénévole ou habitant). partagée entre les ac- de reformulation. Ayez l’accueil au quotidien, Dans cette perspective, teurs et qu’aucune ex- en tête qu’un.e acteur. libérez votre créativité on s’intéressera davan- pertise n’a plus de va- rice, quelle que soit sa et surprenez les acteur. tage au pourquoi qu’au leur qu’une autre. place sur le territoire, rice.s engagé.e.s. Si vos comment. ne prendra part à votre participant(e)s pren- action que si une place nent plaisir à participer, lui est laissée… ils/elles reviendront…
Partir à la découverte du territoire 17 Dans un processus de Travail Social Local, le territoire est le point de départ de toute démarche. Ce postulat propose no- tamment de passer d’un travail social centré sur l’individu et son problème à un travail social approchant les probléma- tiques sociales dans leurs dimensions systémique, circulaire et synchronique. Prenant le changement comme point d’ho- rizon, l’approche territoriale s’appuie sur les ressources et les compétences des habitant.e.s et, par extension, du réseau mo- bilisable sur le territoire concerné. La photographie territoriale, alliant éléments objectifs (donc chiffrés) et éléments subjectifs (donc sensibles) nous paraît être un bon point de départ pour engager une démarche de TSL.
La photographie statistique : à la cueillette des chiffres La photographie statistique : à la cueillette des chiffres La cueillette des chiffres se réalise en toute saison Débat en groupe plénier La cueillette des chiffres se réalise en toute saison d’usage… mais nécessite quelques précautions Quelques heures solitaires de recueil et mais nécessite quelques précautions d’usage… 1. Définissez votre champ d’investigation d’analyse des données… 1. (échelle Définissezet cadrage votre champ territorial) d’investigation Quelques heures de travail en petit collectif pour construire la synthèse (échelle et cadrage territorial) 2. Construisez un questionnement pour orien- Temps de restitution + débat : de une heure 2. Construisez un questionnement pour ter la recherche : que cherche-t-on à savoir ? à une heure 30 orienter la recherche : que cherche-t-on à Une grande salle permettant le 3.savoir 3. nées Identifi ? ez et mobilisez les sources de don- existantes Identifiez et mobilisez: INSEE, CAF, les sources 15 deMSA, CD, obser- 18 déplacement Des planches (A3) restituant les éléments de synthèse vatoires locaux, etc. données existantes : INSEE, CAF, MSA, CD, observatoires locaux, etc. 4. Organisez et croisez les données perti- 4. Organisez et croisez les données nentes en ayant recours à la mise en perspec- Questions pour animer le débat pertinentes en ayant recours à la mise en Quelles sont vos surprises ? tive : comparaison avec d’autres territoires ou perspective : comparaison avec d’autres Quelles sont vos « non-surprises » ? comparaison temporelle territoires ou comparaison temporelle. Qu’aimeriez-vous savoir de plus ? Qu’avez-vous envie de retenir de ces 5. 5.Si nécessaire, Si nécessaire, sollicitez sollicitez vos partenaires au- vos partenaires chiffres ? tour autour d’un d’unrecueil d’informations complémen- recueil d’informations taires complémentaires 6. Produisez une synthèse (sous forme 6. Produisez une synthèse (sous forme d’ex- d’exposé photographique) qui sera mise posé photographique) qui sera mise au débat au débat
Explorer le territoire de vie : la balade subjective des habitant.e.s Exercice à réaliser en groupes de 4 à 6 1. Au préalable vous aurez sollicité des personnes + 1 guide habitant.e.s disponibles sur la demi-journée planifiée (privilégiez autant que possible la Balade : de 45 minutes à 1 heure diversité des personnes dans leur profil socio- Débriefing : de 1H à 1H30 logique et leur implication sur le territoire) Pour la visite : Cartes du territoire (1 par groupe) + 2. Vous leur donnez pour seule consigne de appareils photos préparer un itinéraire de quartier, sans autre Pour le débriefing : précision Des Post-it (grande quantité) + feuilles de paperboard Un espace assis et confortable pour 3 . Le jour J, vous constituez des petits groupes autour d’un guide qui conduit la visite sur le 19 tous.tes temps défini 4. Vous réunissez le groupe plénier et animez Question pour démarrer le le débriefing en confrontant les subjectivités débriefing/métaplan: des guides et participant.e.s à l’aide d’un méta Qu’avez-vous observé, retenu de cette balade ? plan 5. Vous pouvez ouvrir le débat sur les points communs et écarts de perception
Appréhender le territoire institutionnel : les Post-it Exercice à réaliser en groupes de 8 à 12 Pour démarrer le travail, rien de tel qu’un petit jeu des personnes Post-it pour faire connaissance et engager les débats. Vous aurez au préalable repéré tous les acteurs du ter- 30 minutes ritoire (institutions et associations) et aurez mentionné Des Post-it (grande quantité) + feuilles de leur nom sur Post-it (un Post-it = une structure). Sur pa- paperboard per board, vous aurez matérialisé une échelle d’accessi- (dupliquez le matériel autant de fois que bilité (à gauche : très accessible ; à droite : inaccessible) de groupes) 1. Proposez aux participant.e.s de se constituer Question pour démarrer le travail : 20 De votre point de vue, comment les différentes structures présentes sur le en groupe au hasard 2. Proposez leur de positionner les Post-it sur la territoire sont-elles accessibles ? (le flèche en fonction de la perception qu’ils.elles ont de groupe va déjà débattre sur ce qui relève de l’accessibilité !) la proximité de la structure mentionnée au territoire concerné 3. Laissez-les débattre entre eux.elles jusqu’à ce qu’ils. elles trouvent un consensus et aient positionné tous les Post-it 4. Quand les groupes ont terminé, proposez aux participant.e.s d’aller explorer le travail des autres groupes pour constater les écarts et similitudes 5. Proposez aux volontaires d’exprimer un rapport d’étonnement rapide
Aller à la rencontre des habitants 21 Dans un territoire où les liens sociaux sont fragiles voire déficitaires, aller à la rencontre des habitant.e.s ne va pas de soi ! Au-delà du travail d’ « aller vers », pierre angulaire du travail au quotidien pour le porteur.euse de projet, une démarche outillée d’investigation auprès de la population offre une triple opportunité : - appréhender le territoire comme un espace de vie tel qu’il est perçu par l’habitant.e ; - se faire connaître et faire connaître la démarche projet ; - ouvrir un premier espace de collaboration avec les partenaires.
Aller à la rencontre des habitants : le guide d’entretien Pour aller à la rencontre des habitant.e.s, nous empruntons à la méthodologie de recherche en sciences sociales sa démarche outillée d’investigation et associons l’ensemble des acteurs institutionnels du territoire dès la construction de l’outil. Ce travail de co-conception va permettre : - d’inviter au pas de côté des professionnel.le.s aguerri.e.s à l’entretien d’aide mais peu au fait de la démarche de recherche ; - de favoriser le croisement des points de vue des professionnel.les ; - de mobiliser les acteurs dans une logique de recherche-action. 22 Pour la Pour la construction construction de l’outil, de l’outil, la démarche la se peut démarche peut construire en se construire plusieurs étapes : en plusieurs étapes : 1 2 3 4 5 6 Appel à la Brainstorming Test du Thématisation Construction du Test du mobilisation des avec le groupe questionnaire des questionnaire questionnaire professionnel.le.s autour d’une en séance de questionnements suivant la auprès d’une intéressé.e.s question comité à partir de méthodologie ou deux pour construire simple : que opérationnel. références de l’entretien personnes du l’outil cherche-t-on à Amendements conceptuelles* de recherche territoire (idéalement 4/5 savoir ? puis validation personnes) en Comité opérationnel * Dans le cadre de Village Vertical, la démarche s’est appuyée sur la typologie des liens sociaux développée par Serge PAUGAM
Aller à la rencontre des habitants : la notice explicative guide d’entretien Pour favoriser l’implication du plus grand nombre de professionnel.le.s dans la conduite des entretiens, une notice explicative permet de sécuriser chacun.e et de lui assurer autonomie et confort dans l’exercice. Cette notice est relativement courte et propose deux documents : Une présentation générale de la démarche Une note pré-entretien - objectifs généraux - composition du guide d’entretien Cette note propose un tableau récapitulatif des questions avec, pour chacune : 23 - posture des entreteneurs - la stratégie du chercheur - les personnes entretenues - les questions de relance et/ou de reformulation - l’entretien en situation - les objectifs de recherche - la prise de notes - l’amont et l’aval de l’entretien Le debriefing post entretien est un moment incontournable ! Particulièrement dense en contenu, il s’agit d’un temps fort où les chercheur.se.s pourront confronter leurs points de vue et se nourrir de la réflexion collective. Il contribue à alimenter la coopération et l’engagement des acteur.rice.s.
Aller à laAller rencontre des habitants à la rencontre : la charte des habitants éthique : la charte éthique Pour dépasser Pour les impasses dépasser liées aux liées les impasses 24 aux différentes différentes et références déontologiques références éthiques éthiques et des professionnel. déontologiques des professionnel-le-s 21 le.s susceptibles de mener des en- susceptibles de mener des entretiens, une tretiens, une charte permet de sécu- charte riserpermet deentreteneur.euse.s tant les sécuriser tant les que entreteneur.euse.s les entretenu.e.s.que les entretenu.e.s. La co-construction La co-construction de cede ce document document permet de réaffirmer l’esprit dans le- permet de réaffirmer l’esprit dans lequel quel s’engage la démarche. s’engage la démarche.
Restituer la parole des habitants : le Prezi sonore Pour clôturer le travail de recherche auprès des habitant.e.s, il importe d’organiser une ou des restitutions. La construction d’un support est de fait nécessaire pour laisser trace du témoignage des habitant.e.s et de l’analyse produite. Pour optimiser la diffusion de ce retour, une mobilisation des outils disponibles sur le web de type Prezi (logiciel en accès gratuit) est relativement efficace. Accessible à toutes et tous, ce support permet d’être partagé sur les réseaux sociaux. LA DEMARCHE D’ANALYSE DES DONNEES Donner à voir et à entendre de manière brute plutôt que de 25 produire une analyse dans un 1. Récoltez tous les matériaux issus langage professionnel est des entretiens toujours plus efficace… 2. Renseignez dans un tableau les réponses produites par question Privilégiez plutôt le son et l’image 3. Construisez l’analyse des données au discours expert… 4. Organisez l’analyse en mettant en exergue les points saillants 5. Construisez votre support Retrouvez le Prezi de présentation des données de la démarche Village Vertical : https://prezi.com/t1y9qoeqs8hh/village-vertical-a-la-rencontre-des-habitants/
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Animer des espaces de coopération 27 Les comités opérationnels rythment la vie du projet et offrent un formidable espace de coopération et de ressour- cement. A ce titre, ils nécessitent d’être préparés avec soin et attention. A titre indicatif, un temps de 2 heures peut s’organiser schématiquement en 4 phases : - une phase conviviale d’accueil - une phase dite « brise-glace » ou échauffement - une ou deux phase(s) de travail collaboratif - une phase de synthèses et perspectives
S’apprivoiser : les salutations décalées S’apprivoiser : les salutations décalées Exercice à réaliser avec un groupe de Lorsque le projet démarre et en particulier si votre toute taille groupe estlede taille importante, Lorsque projet démarre etles ensalutations particulier si votre décalées permettront d’engager groupe est de taille importante, de manière les ludique le salutations travail tout permettront décalées en favorisant l’interconnaissance d’engager de manière des lu- 15 minutes participants. Le principe dique le travail tout est en simple : proposez favorisant 2 l’interconnais- questions sance des« décalées » puis 1 question en lien avec le participants. projet. Un espace propice à la déambulation Le principe est simple : proposez 2 questions 28 Ce matin, au petit déjeuner, j’ai pris… « décalées » puis 1. Proposez personne du 1 question à chacun.e groupe en saluer d’aller lien avec qu’il/elle ne une le projet. connaît pas une 24 1. Proposez à chacun.e d’aller saluer La saison que je préfère c’est… et de se présenter en répondant aux questions personne du groupe qu’il.elle ne connaît pas Je viens ici parce que… et dedécalées se présenter en répondant aux questions La dernière fois que je suis allé.e au ciné 2. Chaque participant.e peut saluer autant de décalées c’était… personnes que le temps imparti le permet 2. Chaque participant.e peut saluer autant de Quand je cuisine par moi-même c’est (pour éviter l’essoufflement des participant-e- personnes que le temps imparti le permet plutôt… s, éviter de dépasser les 3 Les questions que je me pose par rapport (pour éviter l’essoufflement des participant.e.s, salutations/personne) éviter de dépasser les 3 salutations/personne) au projet c’est…
Favoriser l’interconnaissance : le tête à tête Pour travailler ensemble, il faut un minimum de Exercice à réaliser en binôme culture commune ! Au-delà de l’interconnais- sance qu’il favorise, cet exercice est idéal pour confronter les points de vue sur les objets du tra- 15 minutes vail social. Il permet de questionner le vocabulaire 2 minutes de réflexion individuelle Puis 5 minutes par question employé par chacun.e pour trouver des « terrains d’entente langagiers ». Prévoir 2 questions par binôme sur 1. Invitez les participant.e.s à se constituer en des papiers individuels binôme (idéalement avec une personne qu’ils. Pour vous, c’est quoi la relation d’aide ? Pour vous, ça se manifeste comment la elles ne connaissent pas) 29 solidarité ? 2. Distribuez à chacun.e une question au Dans un demain idéal, le travail avec les hasard habitant.e.s c’est comment ? C’est quoi un territoire de vie pour vous ? 3. Chacun.e prend un temps de réflexion pour C’est quoi pour vous le partenariat ? construire une réponse à la question qu’il.elle C’est quoi être acteur de sa vie ? vient de recevoir 4. A tour de rôle, chacun.e tente de faire devi- ner à son interlocuteur.trice sa question en lui proposant sa réponse (attention : les mots de la question sont interdits) 5. Un temps de débriefing permettra de re- cueillir à chaud les impressions spontanées des participant.e.s
Susciter une dynamique projet : le débat mouvant Cet exercice d’échauffement est très simple à Exercice possible avec des groupes de toute taille réaliser et suscite toujours l’engouement des groupes. Il va permettre à chaque participant.e de réfléchir à son implication dans le projet et de 20 minutes mesurer l’écart entre son implication réelle et son implication souhaitée. Un objet symbolisant le projet (chaise, 1. Matérialisez votre projet par un objet volumi- table, porte-manteau etc.) neux positionné au centre de la pièce Un espace propice à la déambulation 30 2. Demandez à chaque participant.e de se po- sitionner physiquement à la distance qui re- présente selon lui.elle son degré d’implication au projet 3. Interpelez quelques personnes sur leur choix de manière à susciter le débat et à mettre en exergue les freins et leviers à la participation (au projet) 4. Demandez à chacun.e de se positionner en fonction de la place qu’il.elle souhaiterait prendre dans le projet 5. Donnez la parole à celles et ceux qui souhai- tent expliquer leur choix et animez le débat
Développer la coopération : le puzzle Développer la coopération : le puzzle Petit exercice sympathique, le puzzle cherche Petit exercice sympathique, le puzzle cherche avant Exercice à réaliser en quatuor avant tout à développer la coopération entre les tout à développer laEn participant.e.s. coopération début de entre les de travail, il séance participant.e.s. En début de séance de travail, permet de favoriser la synergie des membres il du 10 minutes + 5 à 10 minutes de permet groupe.de favoriser la synergie des membres du débriefing groupe. 1. Proposez aux participant.e.s de se répartir 1. parProposez table de aux4 participant.e.s de se répartir Prévoir 4 puzzles (carton privilégié) dont par table de 4 2. Demandez-leur de réaliser 4 puzzles en uti- 27 les pièces sont mélangées par table 2. Demandez-leur de réaliser 4 puzzles en 31 Prévoir 1 table par groupe de 4 lisant tous les morceaux à leur disposition et Disposez sur chaque table 4 tas de utilisant tous les morceaux à leur EN SILENCE morceaux de puzzle. disposition et EN SILENCE 3. Observez 3. Observez les capacités les capacités de coopération de coopération au au sein sein des groupes (naturellement des groupes (naturellement les les participant.e.s cherchent prioritairement participant(e)s cherchent prioritairement à à réaliser individuellement leur puzzle réaliser individuellement leur puzzle avant avant de coopérer avecavec de coopérer les autres participant.e.s) les autres participant(e)s) 4. Animez le debriefing en interrogeant 4. Animez le debriefing en interrogeant notamment les notamment leslogiques d’implication logiques de d’implication de chacun.eetetlalaplace chacun.e place du dunon non verbal. verbal
Travailler la question du conflit : la bombe, la victime et le bouclier La bombe, la victime et le bouclier permet de Exercice à réaliser en moyen ou grand groupe mettre en réflexion de manière ludique et simple le triangle de KARPMAN (Persécuteur – victime – sauveur). Idéal pour débriefer les situations 15 minutes d’agression et/ou de conflits aigus. 1. Proposez à chacun.e de se choisir en Pas de matériel particulier silence et en secret parmi les participant.e.s Un espace propice à la déambulation une « bombe » et un « bouclier » 32 Idées de questions à mettre au débat : Est-il plus simple de se protéger ou de 2. A votre « top » le groupe se met en mouve- ment. Chaque participant.e doit spatialement protéger autrui ? se protéger de sa « bombe » en se position- Pour protéger, est-il plus naturel de nant derrière son « bouclier » « coller » sa victime (attitude protectrice) ou sa bombe (attitude préventive) ? 3. A votre nouveau « top », le groupe se fige. Comment vivez-vous le fait d’être à la Toutes les personnes qui sont dans l’axe de fois bouclier de quelqu’un.e mais aussi leur bombe sans être protégées par leur bou- bombe de quelqu’un d’autre ? clier sont déclarées mortes 4. Refaites l’exercice en proposant cette fois à chacun.e de prendre la place du bouclier et de se choisir une bombe et une victime 5. A l’issue du jeu, mettez au débat la dyna- mique triangulaire (cf questions exemples)
Analyser en collectif : les situations signifiantes Dès l’entrée dans l’action, vous ne man- Exercice à réaliser en groupes de 6/10 personnes quez pas d’entendre, de sentir et de voir des éléments signifiants et symptomatiques du fonctionnement du territoire concerné. 15/20 minutes Nous vous proposons de les collecter de manière « brute » et de les restituer le plus objectivement possible. Noter sur papier des informations collectées sur le territoire (une info par 1. Proposez aux participant.e.s de prendre connaissance des informations à leur disposition 33 papier) : le VU, SENTI et ENTENDU Un jeune du hall : « t’as vu tous ces 2. Demandez-leur de trier et sélectionner ces jeunes déscolarisés dans le quartier ? » informations par thématique (ils.elles choisis- sent eux.elles-mêmes la dénomination de leur Deux familles devant l’ascenseur qui thématique) semble bloqué. Personne ne se parle. 3. Après une période d’écoute, animez éven- D’ex-habitants du quartier : à X ce sont tuellement les échanges pour permettre au des hommes mais pas des êtres humains. collectif de débattre des informations et de Sortie de classe : ça sent le shit confronter points de vue et expériences
Développer l’analyse des pratiques : la boîte à problème La boîte à problème est bien utile pour traiter les Exercice à réaliser en petits groupes situations de terrain problématiques et sujettes à fortes tensions au plan partenarial. Elle vise l’ex- 20-30 minutes de travail en petits groupes 20 minutes de restitution ploration des situations en mobilisant l’approche globale et cherche à dépasser les logiques sec- Repérer les situations-problèmes et les traduire en faits. torielles. Glisser une situation problème par boîte avec des éléments factuels qui s’y rapportent 1. Proposez aux participant.e.s de s’associer PROBLEME : Un jeune se fait « défoncer » la tête et reste à 4-5 personnes en veillant à l’hétérogénéité cloîtré chez lui par peur. des groupes 34 FAITS : Le jeune est impliqué dans des trafics et a « de quoi balancer ». Un partenaire du Conseil Départemental : « on connait la 2. Proposez-leur une boîte à problème et mis- situation, on gère ». Le jeune est confié à l’Aide Sociale à sionnez-les pour construire une réponse l’Enfance mais est dans l’attente d’un internat pour septembre. Une mutation de logement n’est pas possible 3. Si vous disposez de temps, vous pouvez en raison d’un impayé de loyer. faire circuler les boîtes à problème entre les La mère du jeune est terrorisée et veut mettre son fils à l’abri groupes 4. Retour en groupe plénier : chaque groupe expose son problème et sa proposition 5. Animez cet espace de dialogue, cultivez les divergences et favorisez la construction de consensus
Approcher les paradoxes : les noeuds dans le cerveau Tout projet de travail social local génère, à un mo- Exercice à réaliser en groupes de 5 à 6 personnes ment ou à un autre, des noeuds dans le cerveau ! Cet encombrement neurologique génère incon- 20-25 minutes en groupes fort et découragement. C’est pourtant le moment 20 minutes en groupe plénier de mettre au travail les paradoxes qui traversent Construire autant de pelotes que de groupes l’action et ne lui permettent plus, à certains mo- de 6 personnes. ments, d’avancer. Repérer les paradoxes qui traversent l’action. Matérialiser chaque paradoxe par un fil 1. Proposez aux participant.e.s de composer des groupes hétérogènes et proposez-leur 35 caoutchouteux dont les extrémités portent les aspects contradictoires. une pelote de noeuds à démêler Accompagner le pouvoir d’agir des 2. Les participant.e.s doivent trouver les ex- habitants/garder la maîtrise du contexte d’intervention pressions qui traversent l’action et produisent Etre complémentaire/être concurrentiel du paradoxe (lequel paradoxe génère de la Mobiliser l’approche globale/rester morcelé paralysie) dans ses missions Intervenir en proximité/avoir du recul sur sa 3. Ils.elles tirent 2 ou 3 fils de leur choix, explo- pratique rent le paradoxe et font des propositions pour réduire l’écart 4. Retour en groupe plénier : animez le debriefing
Changer de lunettes : les scènes de vie Face aux situations complexes, on se sent parfois Exercice à réaliser en groupes de 8 impuissant de sa place et la solution semble ap- personnes maximum partenir à d’autres. Les scènes de vie proposent de changer de lunettes pour comprendre une 30 minutes : 5 minutes de présentation/ situation de différents points de vue, favoriser la 15 minutes en sous-groupe/15 minutes synergie des acteurs et explorer les réponses pos- en groupe plénier sibles. Situation déclinée et problèmes posés (1 exposé court par point de vue) 1. Présentez une situation problématique concrète à travers trois lunettes (celle de la 36 Une famille nombreuse hébergée personne, celle de l’environnement, celle de l’institution par ex.). Les points de vue sont - Le père de famille : comment protéger idéalement incarnés par des personnes diffé- ma famille de l’errance ? rentes et réparties dans l’espace - Les voisins locataires : comment vivre avec le bruit généré par cette précarité ? 2. Invitez les participant.e.s à choisir un angle - L’institution : comment apporter une d’où ils pensent pouvoir agir réponse dans la dignité quand les dispositifs sont saturés ? 3. Laissez un temps défini pour que les dif- férents groupes construisent des réponses concrètes au problème identifié 4. Retour en groupe plénier : chaque groupe restitue ses propositions 5. Animez les débats : identifier les leviers et les freins pour passer de 3 groupes à 1 autour d’un plan d’actions coordonné
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