Sommet 2015 Bruxelles - Faits et chiffres sur les relations entre l'Union européenne et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes ...
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Sommet 2015 Bruxelles Faits et chiffres sur les relations entre l’Union européenne et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes Bruxelles, 10 et 11 juin 2015
Table des matières 1. Introduction .................................................................................................................................................... ..... p. 3 2. Relations UE-CELAC ....................................................................................................................................... p. 5 3. Croissance et commerce .............................................................................................................................. p. 7 4. Développement et aide humanitaire .................................................................................................. p. 10 5. Énergie et action pour le climat ............................................................................................................ p. 13 6. Éducation et recherche .............................................................................................................................. p. 14 7. Sécurité et lutte contre le trafic de drogue ................................................................................... p. 18 De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internet via le serveur Europa (http://europa.eu) Préparé par le Service du porte-parole de la Commission européenne en étroite coopération avec le Service européen d’action extérieure Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne, 2015 ISBN: 978-92-79-48408-7 doi: 10.2775/16014 © Union européenne, 2015 Reproduction autorisée, moyennant la mention de la source Printed in Belgium.
1. Introduction L’Europe, l’Amérique latine et les Caraïbes sont unies par des liens étroits forgés au fil du temps. Ce sont des partenaires naturels qui cherchent à approfondir leurs relations stratégiques dans les domaines social, politique et économique. L’Union européenne (UE) et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (CELAC) travaillent sur un partenariat d’avenir. Ensemble, l’UE et la CELAC peuvent stimuler les échanges commerciaux et les investissements pour créer de l’emploi et de la croissance, ainsi que pour promouvoir un développement pérenne susceptible d’assurer un haut niveau de vie à leurs citoyens et de lutter contre la pauvreté et les inégalités dans le monde. La CELAC compte 33 États membres d’Amérique latine et des Caraïbes où l’on parle notamment espagnol, portugais, français, anglais ou néerlandais. L’UE comprend 28 États membres. Créée il y a plus de 60 ans, elle a mis en place un marché unique garantissant la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. À quelques exceptions près, il n’y a pas de contrôles aux frontières entre les pays de l’UE. 19 d’entre eux partagent même une monnaie commune, l’euro. Ensemble, l’UE et la CELAC totalisent 61 pays (près d’un tiers des membres de l’Organisation des Nations unies), huit sièges au G20 et plus d’un milliard d’habitants, soit environ 15,5 % de la population mondiale . 3
Pays Population Pays Population (en milliers d’habitants) (en milliers d’habitants) Antigua-et-Barbuda 92 Allemagne 82,562 Argentine 42,155 Autriche 8,558 Bahamas 388 Belgique 11,183 Barbade 287 Bulgarie 7,113 Belize 348 Croatie 4,255 Bolivie 11,025 Chypre 1,165 Brésil 203,657 Danemark 5,662 Chili 17,924 Espagne 47,199 Colombie 49,529 Estonie 1,280 Costa Rica 5,002 Finlande 5,461 Cuba 11,249 France 64,983 Dominique 73 Grèce 11,126 El Salvador 6,426 Hongrie 9,911 Équateur 16,226 Irlande 4,727 Grenade 107 Italie 61,142 Guatemala 16,255 Lettonie 2,031 Guyane 808 Lituanie 2,999 Haïti 10,604 Luxembourg 543 Honduras 8,424 Malte 431 Jamaïque 2,813 Pays-Bas 16,844 Mexique 125,236 Pologne 38,222 Nicaragua 6,257 Portugal 10,610 Panama 3,988 République tchèque 10,777 Paraguay 7,033 Roumanie 21,579 Pérou 31,161 Royaume-Uni 63,844 République dominicaine 10,652 Slovaquie 5,458 Saint-Christophe-et-Niévès 55 Slovénie 2,079 Sainte-Lucie 185 Suède 9,694 Saint-Vincent-et-les- Grenadines 109 Total 511,438 Suriname 548 Trinité-et-Tobago 1,347 * Tous les chiffres, y compris ceux qui concernent les pays de l’UE, proviennent Uruguay 3,340 du département des affaires écono- Venezuela 31,293 miques et sociales des Nations unies. Total 624,596 4
2. Relations UE-CELAC - Depuis 1999, des sommets entre l’UE, l’Amérique latine et les Caraïbes (ALC) sont organisés tous les deux ans environ, en alternance, une fois en Europe et une fois dans un pays ALC. - La CELAC, créée en 2010, est désormais l’interlocuteur de l’UE pour le processus de partenariat birégional. Le deuxième sommet UE-CELAC a lieu cette année à Bruxelles, le premier s’étant tenu à Santiago du Chili en 2013. - L’UE sera représentée par le président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, et par le président du Conseil européen, M. Donald Tusk. La haute représentante de l’UE et vice- présidente de la Commission européenne, Mme Federica Mogherini, et la plupart des chefs d’État et de gouvernement de l’UE participeront également au sommet. - Pour la CELAC, la majorité des chefs d’État et de gouvernement seront présents. - Le sommet sera coprésidé par le président du Conseil européen, M. Donald Tusk, et par le président équatorien, M. Rafael Correa, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de la CELAC. - Les débats porteront sur des questions birégionales et mondiales. Ce sommet sera l’occasion de souligner l’importance de la coopération entre l’UE et la CELAC dans un monde complexe et en rapide mutation. - En outre, le sommet mettra en avant l’identité et les valeurs communes de l’Europe et de l’Amérique latine et des Caraïbes. - Il permettra également d’approfondir le dialogue politique concernant des initiatives axées sur les citoyens dans les domaines de l’innovation pour une croissance durable, de l’éducation, de la sécurité et du changement climatique. - Plusieurs réunions et manifestations ont été organisées dans la perspective du sommet UE- CELAC: la 7e réunion des syndicats de l’UE et des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (10 et 11 mars), la 8e réunion de la société civile organisée des pays de l’UE, d’Amérique latine et des Caraïbes (11 et 12 mars), le forum de la société civile du 2e sommet UE-CELAC (19 et 20 mars), les journées de la jeunesse UE-CELAC (9 et 10 avril), l’Assemblée parlementaire euro-latino- américaine (3-5 juin), le forum des maires (4 juin), le sommet universitaire UE-CELAC (8 et 9 juin) et la réunion des ministres des affaires étrangères UE-CELAC (9 juin). - Le sommet des entreprises UE-CELAC aura lieu le 10 juin, à l’invitation du commissaire européen pour la coopération internationale, M. Neven Mimica, et de la commissaire pour le marché intérieur, l’industrie, l’entrepreneuriat et les PME, Mme Elżbieta Bieńkowska. Cet événement contribuera à renforcer la croissance inclusive pour nos sociétés, en réunissant des petites et moyennes entreprises établies de part et d’autre de l’Atlantique. - Outre la coopération birégionale, l’UE entretient des partenariats stratégiques avec le Brésil et le Mexique, et elle participe régulièrement à des sommets avec chacun de ces pays. Elle a aussi des liens étroits avec d’autres pays et sous-régions, comme l’Amérique centrale et les Caraïbes. 5
- L’UE compte des délégations dans la plupart des pays de la CELAC et organise périodiquement des consultations et un dialogue politique avec chacun d’entre eux. - En 2015, Mme Mogherini est allée à trois reprises en Amérique latine et aux Caraïbes. Elle a assisté au sommet de la CELAC au Costa Rica en janvier, s’est rendue à Cuba en mars et a assisté au 7e Sommet des Amériques au Panama en avril. - La coopération avec les organisations œuvrant à l’intégration sous-régionale des pays d’Amérique latine et des Caraïbes est également très importante. Ainsi, le Système d’intégration centraméricain (SICA) a conclu avec l’UE un accord global d’association sur des aspects politiques, la coopération et le commerce. En outre, dans les Caraïbes, l’UE et le Cariforum ont des relations très étroites; elles ont encore été renforcées, en 2012, par l’adoption de la stratégie commune relative au partenariat Caraïbes-UE, qui définit une démarche commune forte en vue d’atteindre des objectifs mutuellement avantageux, arrêtés d’un commun accord. - La dimension parlementaire des relations entre l’UE et la région ALC revêt une grande importance. L’Assemblée parlementaire euro-latino-américaine (Eurolat) se réunit dans le cadre des sommets UE-CELAC. Elle est constituée de 150 membres: 75 appartenant au Parlement européen et 75 appartenant aux parlements d’Amérique latine, dont le Parlement latino-américain, le Parlement andin, le Parlement centraméricain, le Parlement du Mercosur, le Congrès mexicain et le Congrès du Chili. 6
3. Croissance et commerce - En 2013, le PIB de l’UE s’est élevé à 13 500 milliards d’euros, soit 17,5 % du PIB mondial; celui de la CELAC se montait à 4 600 milliards d’euros (8,8 % du PIB mondial). - La même année, le Brésil et le Mexique ont été les principales économies de la CELAC, avec respectivement 3,1 % et 2 % du PIB mondial. - En 2014, le PIB a progressé de 0,9 % dans la zone euro et de 1,4 % dans l’UE. En Amérique latine et aux Caraïbes, le taux de croissance a été de 0,8 % au cours de la même période, avec des évolutions divergentes: alors qu’en Amérique centrale la croissance a été dopée par le renforcement de l’activité aux États-Unis, l’Amérique du Sud a enregistré des taux de croissance plus faibles. - En 2013, l’UE a été le deuxième partenaire commercial de la CELAC dans son ensemble, au même niveau que la Chine, mais derrière les États-Unis. - Les échanges de marchandises entre l’UE et les pays ALC ont presque doublé en dix ans (2004- 2014), atteignant 209,2 milliards d’euros en 2014 (6,2 % du total du commerce de l’UE). - Le commerce de services entre l’UE et la CELAC s’est chiffré à 72,2 milliards d’euros en 2013. - L’UE demeure le premier investisseur étranger dans les pays de la CELAC, avec un stock total d’IDE de 505,7 milliards d’euros en 2013, soit 10,3 % des 4 900 milliards d’euros de stocks d’IDE de l’UE à l’étranger et environ 35 % des stocks d’IDE de la CELAC. - Les investissements en provenance de l’UE ont eu pour principales destinations le Brésil et le Mexique. L’UE a été le premier investisseur étranger au Chili, en Argentine, au Brésil, en Bolivie et au Venezuela. - Le stock d’IDE de l’UE dans les pays de la CELAC est plus élevé que son stock combiné d’IDE en Russie, en Chine et en Inde (319 milliards d’euros en 2013). - En 2013, les investissements de la CELAC dans l’UE se sont chiffrés à 135,5 milliards d’euros, soit 3,6 % des stocks entrants d’IDE de l’UE. 42,9 % provenaient du Brésil (58,2 milliards d’euros) et 16,7 % du Mexique (22,6 milliards d’euros). - Entre 2004 et 2014, la part de la CELAC dans les exportations de l’UE est passée de 5,4 % à 6,5 %, tandis que la part des importations de l’UE en provenance de cette région est restée stable, à environ 5,9 %. - En 2013, les exportations de l’UE dans la région se sont chiffrées à 128,7 milliards d’euros (soit 14,1 % du total des importations de la CELAC) et ses importations à 94,4 milliards d’euros (soit 11,4 % du total des exportations de la CELAC). Le Brésil et le Mexique ont été, de loin, les principaux partenaires commerciaux de l’UE – le total des échanges s’élevant respectivement à 79,4 milliards d’euros et 48,2 milliards d’euros –, devant le Chili, l’Argentine, la Colombie et le Pérou. 7
L’UE est le premier investisseur dans les pays de la CELAC avec un stock d’investissements direct à l’étranger de 505,7 milliards d’euros en 2013. C’est plus que Les échanges de marchandises le stock d’IDE de l’UE en Russie, entre l’UE et les pays de la CELAC Chine et Inde combiné. ont atteint 209,2 milliards d’euros en 2014. Le commerce de services s’est chiffré à 72,2 milliards d’euros en 2013. Les investissements directs à l’étranger des pays de la CELAC dans l’UE se sont chiffré à 135,5 milliards d’euros en 2013. L’UE exporte essentiellement vers la CELAC des machines, des équipements de transport et des produits chimiques. Elle importe surtout des produits agricoles et des matières premières. L’UE a conclu des accords commerciaux avec 26 des 33 pays membres de la CELAC. 8
- L’UE exporte essentiellement vers la CELAC des machines, des équipements de transport et des produits chimiques, et elle importe surtout des produits agricoles et des matières premières. - Des négociations en vue d’un accord d’association entre l’UE et le Mercosur sont en cours depuis 1999. Suspendues en 2004, elles ont repris en 2010; neuf cycles de négociations ont eu lieu depuis, le dernier en octobre 2012. - Abstraction faite de l’UE, le Mercosur est la quatrième économie au monde, avec un PIB de 2 600 milliards d’euros (en 2014). L’accord commercial avec le Mercosur est donc le troisième plus important négocié par l’UE, après ceux avec les États-Unis et le Japon. - En 2013, l’UE a été le premier partenaire commercial du Mercosur, représentant 20 % de l’ensemble de ses échanges commerciaux. Le Mercosur a été le huitième partenaire commercial de l’UE, avec 2,8 % du total des échanges de l’UE. En 2014, les échanges commerciaux entre l’UE et le Mercosur se sont chiffrés à 95,9 milliards d’euros. - L’UE et le Mexique ont conclu un accord global, qui comprend un accord de libre-échange en vigueur depuis 2000. Depuis cette date, les échanges commerciaux entre l’UE et le Mexique sont en forte croissance, atteignant 46,7 milliards d’euros en 2014. - En marge du précédent sommet UE-CELAC en 2013, les présidents ont convenu d’explorer les possibilités d’actualisation de l’accord afin d’approfondir les dispositions existantes et d’élargir son champ d’application à de nouveaux domaines relevant du dialogue politique, de la coopération, du commerce et des investissements. Les discussions exploratoires sont pratiquement achevées. Elles devraient conduire à des négociations visant à actualiser l’accord. - En 2002, l’UE et le Chili ont conclu un accord d’association, qui comprend un accord de libre- échange entré en vigueur en février 2003. En 2013, l’UE a été la troisième source des importations du Chili et son deuxième plus grand marché d’exportation. Depuis 2004, le commerce bilatéral a augmenté de 54 %, pour atteindre 16,1 milliards d’euros en 2014. - À ce jour, 26 des 33 membres de la CELAC ont conclu des accords commerciaux avec l’UE; les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela), Cuba et la Bolivie ne l’ont pas encore fait. - Il est essentiel que l’UE et les pays de la CELAC renforcent leurs relations commerciales dans le contexte d’un monde intensément interconnecté: l’UE négocie actuellement un partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) avec les États-Unis, qui ont conclu des accords commerciaux bilatéraux avec plusieurs pays de la CELAC (Chili, Colombie, Panama et Pérou) et des accords commerciaux multilatéraux (ALENA et ALEAC) avec certains autres. Le TTIP devrait constituer l’un des plus vastes accords de libre-échange au monde, à l’instar du parte- nariat transpacifique (TTP) que négocient actuellement, entre autres, trois pays de la CELAC, les États-Unis et le Japon. L’UE négocie par ailleurs également un accord commercial avec le Japon. 9
4. Développement et aide humanitaire - 2015 a été déclarée année européenne pour le développement, l’objectif étant d’expliquer aux citoyens du monde entier comment fonctionne l’aide au développement octroyée par l’UE et de démontrer qu’elle est source de changements réels et durables au quotidien. - Selon une enquête Eurobaromètre, 67 % des citoyens européens sont partisans d’une augmentation de l’aide économique; 85 % pensent qu’il est important d’aider les populations des pays en développement et 64 % estiment que la lutte contre la pauvreté doit être l’une des grandes priorités de l’UE. La même enquête révèle que 34 % des Européens participent d’une manière ou d’une autre à l’aide aux pays en développement. - D’après l’OCDE, l’UE est le plus grand pourvoyeur d’aide publique au développement (APD). En 2014, les États membres de l’UE ont déboursé 56,1 milliards d’euros, soit 0,41 % du RNB, à ce titre. La Banque européenne d’investissement puise dans ses ressources propres pour compléter cette dotation collective de l’UE, la portant à 58,2 milliards d’euros. - La coopération de l’UE avec l’Amérique latine contribue aux efforts de la région pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance durable et inclusive au profit des populations, dans un contexte de respect des droits de l’homme, de l’État de droit, de la démocratie et d’autres principes fondamentaux de la bonne gouvernance. - L’UE est le premier bailleur de fonds en Amérique latine. En 2013, elle a consacré près de 900 millions d’euros à l’aide au développement en faveur de pays d’Amérique latine et des Caraïbes. - Pour la période 2014-2020, l’UE a alloué environ 3,5 milliards d’euros. Cette enveloppe englobe des fonds bilatéraux, régionaux et thématiques provenant de l’instrument de financement de la coopération au développement (ICD) et du Fonds européen de développement (FED). Quels sont, sur le terrain, les résultats de l’aide apportée par l’UE aux pays d’Amérique latine et des Caraïbes en matière de coopération au développement? • Au Pérou, la prévalence de la malnutrition chez les jeunes enfants est passée de 23,3 % en 2010 à 14,1 % à la fin du premier semestre de 2014 grâce au soutien apporté par l’UE à la politique nationale Europan de lutte contre la malnutrition infantile. Les fonds octroyés (60 millions d’euros) ont également contribué à rendre plus efficaces la mise en œuvre des politiques publiques et la gestion des finances de l’État. • En Haïti, 17 écoles et centres d’appui pédagogique ont été créés avec le soutien de l’UE, et plus de 370 écoles ont été rénovées dans quatre départements; elles ont notamment été dotées d’installations sanitaires adéquates (ce qui reste une priorité vitale compte tenu, en particulier, des risques de propagation du choléra). Dans l’ensemble, 150 000 enfants haïtiens bénéficient aujourd’hui d’un enseignement de meilleure qualité grâce à l’aide de l’UE. 10
• Depuis 1993, le programme AL-Invest financé par l’UE a aidé des milliers de petites et moyennes entreprises (PME) latino-américaines à s’internationaliser. Selon une évaluation réalisée en 2014, près de 60 000 entreprises ont bénéficié de la quatrième phase du programme (2009-2013); en outre: de nouvelles exportations ont été générées pour une valeur de plus de 84 millions d’euros rien qu’au Mexique, en Amérique centrale et à Cuba. Selon les calculs des évaluateurs, chaque euro accordé par l’UE a produit cinq euros de nouveaux débouchés commerciaux; plus de 20 000 emplois directs et plus de 60 000 emplois indirects ont été créés en Bolivie, en Colombie, en Équateur et au Pérou. • Au Costa Rica, le réseau national RedCUDI d’aide à l’enfance et au développement prend en charge plus de 32 000 enfants, principalement issus de familles vulnérables en très grande précarité, et leur offre des repas et un éveil éducatif, permettant ainsi à leurs mères de décrocher un emploi rémunéré en dehors du foyer. Cette initiative a reçu un soutien essentiel de l’UE, par l’intermédiaire de son programme EUROsociAL. • Agriculteur dans les faubourgs de La Havane à Cuba, Jesús Figueredo peut témoigner des effets de la hausse des températures et de l’infiltration d’eau de mer sur la qualité des terres et, partant, sur ses récoltes. Intéressé par l’élaboration de nouvelles techniques agricoles, il s’est investi dans le projet Basal, cofinancé par l’UE et la Suisse. L’objectif est d’aider les agriculteurs à s’adapter aux conditions nouvelles, d’encourager l’application des découvertes scientifiques sur le terrain et d’améliorer l’échange de connaissances, plus spécifiquement en ce qui concerne les répercussions des changements climatiques et les économies d’eau et d’énergie. La participation de Jesús au programme a conduit à des résultats qui lui ont permis d’améliorer sa production et de la rendre plus durable, grâce à des mesures simples. Dans le cadre du projet, il est en outre chargé désormais de transmettre les connaissances acquises pour contribuer à la généralisation des pratiques durables en matière d’utilisation de l’eau et de gestion des sols. - Depuis 1996, l’UE a consacré plus d’un milliard d’euros à l’aide humanitaire en Amérique latine et aux Caraïbes. En plus d’aider les pays de la région à faire face aux catastrophes naturelles ou d’origine humaine, l’UE y finance des actions de réduction des risques. - En 2014, l’enveloppe globale dépassait les 48 millions d’euros pour l’aide humanitaire, dont 24 % ont été affectés à des programmes de préparation aux catastrophes. Dans le contexte de ses efforts humanitaires dans la région, l’UE accorde une attention particulière aux crises oubliées. 11
Par exemple: • Pour répondre aux besoins humanitaires dus au cyclone Sandy et à la tempête tropicale Isaac qui ont dévasté Haïti en 2012, l’UE a financé des programmes d’aide en espèces ou en bons d’achat pour secourir les personnes les plus vulnérables qui avaient perdu leurs moyens de subsistance et étaient exposées au risque de famine. En plus de répondre aux besoins urgents, la Commission a financé des actions visant à renforcer les capacités de résistance des populations touchées, en les aidant à adopter des modes de subsistance tenables susceptibles de perdurer en cas de nouvelles crises. 12
5. Énergie et action pour le climat - La Commission européenne s’est fixé, parmi ses priorités, l’objectif de mettre en place une Union de l’énergie dans le but, entre autres, d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en énergie, de stimuler l’efficacité énergétique et d’investir dans des sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement, tout en réduisant la dépendance carbone. - L’UE importe 53 % de son énergie pour un coût avoisinant les 400 milliards d’euros, alors que de nombreux pays de la CELAC sont riches en ressources énergétiques et sont exportateurs nets d’énergie. - En 2013, 4,6 % des importations de pétrole dans l’UE depuis le reste du monde provenaient de pays ALC, de même que 1,2 % de ses importations de gaz et 9 % de ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL). - L’UE est à la pointe de la production d’électricité à partir de sources renouvelables. En 2012, elle a produit plus de 761 TWh à partir de telles sources d’énergie. Les pays ALC affichent un résultat encore supérieur, dépassant les 451 TWh, qui, pour plus de la moitié (environ 451 TWh par an), est le fait du Brésil1. - L’UE s’est fixé des objectifs ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, notamment une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, en portant à au moins 27 % la part des énergies renouvelables et en améliorant l’efficacité énergétique d’au moins 27 %. - À la suite des mesures prises en décembre dernier lors de la COP20 à Lima, au Pérou, et en vue de la COP21 qui se tiendra à Paris en décembre prochain, l’UE invite l’ensemble des parties à prendre des engagements ambitieux et équitables et à fixer des règles communes en matière de transparence et de justification de l’action menée. L’UE souhaite que le protocole convenu soit juridiquement contraignant et fasse l’objet de réexamens réguliers afin de revoir les objectifs à la hausse. - L’objectif général de la conférence COP21 sera de trouver une solution pour maintenir la hausse moyenne des températures sous le seuil communément admis des 2°C. Selon la Banque mondiale et le WWF, si cet objectif n’est pas atteint, l’Amérique latine et les Caraïbes figureront parmi les zones les plus touchées par le réchauffement climatique: la hausse du niveau des océans aurait des incidences sur les îles des Caraïbes, les glaciers andins pourraient fondre, les cyclones seraient plus nombreux et plus violents, des sécheresses importantes mettraient en danger la production de denrées alimentaires et jusqu’à 60 % de la forêt amazonienne, qui représente aujourd’hui la moitié de la superficie de la forêt tropicale mondiale, pourraient se transformer en savane23. 1 http://www.eia.gov/cfapps/ipdbproject/IEDIndex3.cfm?tid=6&pid=29&aid=12 2h ttp://www.worldbank.org/en/news/speech/2014/12/02/climate-change-impacts-in-latin-america-and-the- caribbean-confronting-the-new-climate-normal 3 http://wwf.panda.org/what_we_do/where_we_work/amazon/problems/climate_change_amazon/ 13
6. Éducation et recherche - Entre 2004 et 2014, plus de 8 000 étudiants et membres du personnel universitaire d’Amérique latine ont bénéficié de subventions de l’UE pour venir étudier dans des universités européennes grâce au programme Erasmus Mundus. Les étudiants européens sont également de plus en plus tentés par des pays d’Amérique latine pour y effectuer un échange dans le cadre du programme Erasmus. Par exemple: En 2006, l’étudiant péruvien Nicola Tarque a reçu une bourse pour suivre un master Erasmus Mundus en génie antisismique à Pavie, en Italie. Cette bourse a ouvert une foule de possibilités pour Nicola, ainsi que pour le Pérou. Le gouvernement italien a financé le doctorat en génie sismique de Nicola, qui a ensuite enrichi ses compétences spécialisées en travaillant à l’université de Bologne et à l’université Gabriele d’Annunzio di Chieti-Pescara. Nicola est rentré au Pérou pour y mettre en pratique le savoir acquis en Europe, en enseignant à la Pontificia Universidad Católica del Perú et en mettant la main à des projets d’ingénierie, par exemple pour la protection d’hôpitaux contre les tremblements de terre. - Les étudiants désireux d’étudier en Europe pour une période pouvant atteindre douze mois peuvent solliciter, par l’intermédiaire de leur université, une aide au titre de la «mobilité des crédits». Sur la période 2014-2020, une enveloppe de 36,5 millions d’euros permettra de financer 6 200 échanges environ, principalement pour des étudiants et des membres du personnel universitaire d’Amérique latine et des Caraïbes désireux de se rendre en Europe. - Des bourses Erasmus+ sont aussi proposées aux étudiants dans le cadre de programmes de masters conjoints à temps plein dispensés par au moins trois universités. Entre 2014 et 2020, environ 3 500 bourses Erasmus+ seront accordées à des étudiants d’Amérique latine et des Caraïbes. - Les doctorants d’Amérique latine peuvent solliciter des bourses de trois ans financées au titre des actions Marie Skłodowska-Curie de l’UE (15 000 au total dans le monde). Plus de 3 000 chercheurs d’Amérique latine ont bénéficié d’un concours financier dans ce cadre depuis 2004. - Dotées d’un budget de 6,16 milliards d’euros, les actions Marie Skłodowska-Curie vont financer 65 000 chercheurs environ entre 2014 et 2020, dont 25 000 doctorants. Ces actions permettront à quelque 15 000 chercheurs de pays non membres de l’UE d’entamer ou de poursuivre leur carrière en Europe. Par exemple: Dans le cadre d’une bourse individuelle Marie Skłodowska-Curie, une équipe de chercheurs des universités de Newcastle et de Lincoln au Royaume-Uni a reçu plus de 180 000 euros pour travailler avec le Dr Julieta Sztarker, de l’université de Buenos Aires, à la mise au point d’un système de navigation et de prévention des collisions pour voitures inspiré du système visuel du criquet. 14
- La coopération entre institutions est également soutenue par des fonds provenant du volet de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur du programme Erasmus+. Selon les prévisions, un montant de 83 millions d’euros permettra de financer une centaine de projets de coopération avec l’Amérique latine et les Caraïbes dans le cadre de ce programme. - Grâce à Erasmus+, les organisations de jeunesse et les organismes publics dans les pays ALC et en Europe peuvent également mettre en place de nouveaux projets pour promouvoir la coopération stratégique et participer à des «projets de renforcement des capacités dans le domaine de la jeunesse». Par exemple: Dans le cadre du projet «Impulso de la Red de Jóvenes Pro Desarrollo», des jeunes de Cañar, Quito, El Alto et Oruro en Amérique latine et de Murcie, d’Utrecht et de Bruxelles en Europe ont réfléchi aux défis auxquels sont confrontées leurs communautés en matière d’emploi des jeunes. Grâce à ce projet, ils ont développé leur propre activité touristique en se fondant sur des considérations de développement durable et de respect de l’environnement. - Les cinq pays d’Amérique latine qui recensent le plus de projets soutenus financièrement dans le cadre des différents appels à propositions lancés en 2014 sont l’Argentine (23), le Brésil (10), le Chili (12), la Colombie (4) et le Mexique (4). La sélection des propositions pour 2015 est toujours en cours, mais les cinq pays qui ont soumis le plus grand nombre de candidatures pour des études de doctorat (ITN) et l’échange de personnel dans la recherche et l’innovation (RISE) sont de nouveau l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie et le Mexique. - La Commission européenne contribue au financement d’un nouveau câble optique sous-marin à haut débit entre l’Europe et l’Amérique du Sud, reliant Lisbonne (Portugal) à Fortaleza (Brésil). Il accroîtra de plus de 150 % les capacités de télécommunication intercontinentales disponibles pour l’Amérique latine et améliorera tout particulièrement les interactions entre les deux continents dans les domaines de la recherche et de l’enseignement. - Un dialogue régulier est en place entre l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) et le Forum latino-américain des régulateurs des télécommunications (Regulatel). - Dans le cadre du programme européen Horizon 2020, l’UE et l’Amérique latine collaborent à la définition de normes communes en ce qui concerne l’informatique en nuage et à haute performance. - De 2007 à 2012, l’UE a investi 70 millions d’euros dans la recherche sur les technologies de la communication et de l’information avec l’Amérique latine. 15
Exemples de coopération: - Le tout premier bilan complet des sols en Amérique latine et aux Caraïbes a été publié en 2014. Projet financé par l’UE au titre du programme Euroclima, il a été mené sous la coordination du Centre commun de recherche de la Commission européenne et résulte de la collaboration d’éminents pédologues d’Europe, d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et des Caraïbes. Ce projet explique et met en avant l’importance des sols. Selon les estimations, plus de la moitié des 576 millions d’hectares de terres arables en Amérique latine (qui produisent des volumes considérables de produits agricoles) subissent des processus de dégradation. Les causes principales en sont la réaffectation des sols (principalement du fait de la déforestation), la surexploitation, le changement climatique et les inégalités sociales. - Là où l’eau se fait rare, il est vital de ne pas la gaspiller. Les technologies de recyclage et de réutilisation de l’eau sont précieuses pour préserver cette ressource inestimable, même dans les régions très arides. Le projet Coroado, bénéficiant de fonds de l’UE, a mis en place, via l’internet, un programme qui tire parti d’un large éventail de compétences spécialisées afin de trouver quelle est la combinaison idéale de ces technologies pour une région particulière. Le système tient compte des préoccupations et des besoins des différents acteurs locaux de manière à élaborer une solution acceptable pour tous. Le développement de cette application et le travail de consultation des communautés locales qu’elle a nécessité ont été basés sur des projets menés dans quatre régions latino-américaines confrontées à des problèmes divers de gestion de l’eau. 16
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7. Sécurité et lutte contre le trafic de drogue - Dans un monde de plus en plus connecté, complexe et en proie aux conflits, le sommet UE- CELAC intensifie la coopération pour lutter contre les menaces pour les citoyens, de part et d’autre de l’Atlantique, que sont notamment le trafic de drogue, les attentats terroristes et la criminalité organisée. - La sécurité des populations demeure l’un des principaux défis auxquels la région ALC est confrontée. Selon l’édition 2013 de l’étude mondiale sur les homicides publiée par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la région ALC présente les taux les plus élevés du fait de la criminalité organisée et des violences liées aux gangs4. - Le fléau mondial de la drogue est l’axe principal de la coopération entre l’UE et la région ALC, les deux partenaires agissant à cet égard dans le respect du principe de la responsabilité commune et partagée. Les nouvelles tendances sur le marché des drogues illicites (drogues de synthèse, trafic de précurseurs de drogue, nouvelles substances psychoactives et évolution récente de la consommation de drogue à base de plantes) ont rendu obsolète l’ancien clivage entre pays producteurs et pays consommateurs de drogue. - Le transit est en outre devenu plus complexe; de nouvelles voies d’acheminement se dessinent et passent désormais par l’Afrique de l’Ouest, le Sahel et l’Afrique du Nord. - La coopération birégionale sur les drogues est essentiellement incarnée par le mécanisme de coordination et de coopération UE-CELAC en matière de drogues, qui se réunit une fois par an au niveau des hauts fonctionnaires. Ce groupe veille à garantir une volonté commune de lutte contre le fléau mondial de la drogue sous toutes ses facettes, en encourageant une coopération internationale accrue en faveur du renforcement des capacités nationales, sur la base d’une approche globale, équilibrée et pluridisciplinaire. Tous les deux ans, le plan d’action UE-CELAC actualise les mesures concrètes (telles que le renforcement des observatoires des drogues, la coopération dans le domaine de la santé ou la lutte contre le blanchiment d’argent) à mettre en œuvre dans ce domaine. - Dans le cadre de la coopération en matière de drogues ainsi que d’un point de vue régional, le programme de coopération entre l’UE et l’Amérique latine dans le domaine des politiques de lutte contre les drogues (Copolad), intégralement financé par l’UE (6,6 millions d’euros pour la période 2011-2015), vise à apporter un soutien stratégique pour renforcer le mécanisme de coordination et de coopération UE-CELAC en matière de drogues, par la consolidation des observatoires nationaux et le renforcement des capacités en vue d’une réduction de la demande et de l’offre de drogues. 4 http://www.eia.gov/cfapps/ipdbproject/IEDIndex3.cfm?tid=6&pid=29&aid=12 18
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